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Make It Right - Tome 1
Le Titre
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Quatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde
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Le Titre
Mer 24 Juil 2024 - 12:49
Make It Right
Ecrit Par BadBoys



Carte D'identité

Pays D'origine : Thailande

Traduction : Néphély
Correction :Johanne

Nombre De Chapitres : 33 Chapitres

Status : En Attente


Important
Roman incomplet car la traductrice anglaise à arrêté et il est introuvable dans d'autres langues. Il reste quelque chapitre à traduire, mais, sachez que vous n'aurez pour le moment pas la fin.

Résumé

Fuse est un lycéen doux et sensible qui vient d'avoir le cœur brisé. En effet, il vient de découvrir que sa petite amie l'a trompé. Il décide donc de noyer son chagrin et de tenter de surmonter le choc en se saoulant lors d'une soirée en compagnie de ses amis. Cependant, rien ne se passe comme prévu. Il finit par passer la nuit avec Tee, un camarade du lycée. Tous deux tentent de reprendre leur quotidien, mais plus ils se rapprochent et plus les choses changent. Comment va-t-il faire face à ses sentiments naissant pour ce garçon ?

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Néphély
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Néphély
Ven 6 Sep 2024 - 23:23



Prologue
Mon doigt appuie sur le bouton vidéo, pour démarrer l’enregistrement. L’écran jaune pâle de l’Iphone, laisse place au visage mince et élancé d’un jeune homme. Il sourit gentiment avant de commencer à parler.

— Salut, les amis, comment vous allez ? C'est Fuse... Je travaille très dur en ce moment parce que j'ai beaucoup de devoirs à faire et que je dois rendre trois rapports la semaine prochaine. Hé… Je n’ai toujours pas fini de travailler. Mais je ne pourrai pas le faire aujourd’hui, je continuerai demain. Ce n'est pas bien de remettre son travail à plus tard, vous ne devriez pas faire comme moi, ... rester éveillé tard pour finir ses devoirs et finir par avoir de l'acné. Vous pouvez les voir pousser... vous voyez, il y a deux boutons... haha.

Pour être honnête, plus je le regarde et plus je souris en connaissance de cause. Je me dis que le garçon était aussi beau qu’un roi. Héhé.

— Oh, aujourd’hui, je porte un appareil dentaire. Tenez, regardez, dit le jeune homme en s’approchant de la caméra et souriant largement, laissant voir les armatures en métal sur ses dents. Je ne le porte pas tout le temps, c’est pour ça que vous n’êtes pas habitués avec ça. Et bien désolé… Ahhh… je ne sais pas quoi dire, parce que aujourd’hui je n’aide pas ma sœur à évaluer ses produits de beauté. Ils ne sont toujours pas arrivés, ils sont encore en Corée du Sud. Donc, aujourd’hui, cette vidéo est pour moi me plaindre… à mes amis… Hahaha… qui a dit que je ne me plaignait jamais… lol.

Même s’il rit, l’expression sombre du visage du jeune homme sur la vidéo ne peut pas vraiment être cachée et est facilement visible sur un téléphone dernière génération.

— Et bien… Aujourd’hui… J’ai le cœur brisé.

Je laisse échapper un long soupir et arrête la vidéo avant même de la terminer car quoi qu’il en soit, ce n’est pas une histoire à raconter à tout le monde. L’horloge en haut de mon écran indique qu’il est deux heures du matin et je voudrais appeler mes amis pour me confier à eux. Mais, ils risqueraient de m’engueuler pour avoir perturbé leur sommeil.

Je respire profondément pour laisser échapper mes frustrations avant de m’allonger sur le lit, épuisé. Les images que j’ai vues ce matin se répètent inlassablement au plafond, comme projeter dessus.

Pourquoi ? Pourquoi est-ce que ça s’est passé comme ça ?!!?

Je jette l’oreiller plus loin, me sentant ridicule de penser à tout ça, avant de fermer les yeux tout en essayant de chasser les cauchemars qui hantent mon esprit.

Mais je sais que c’est difficile.

Parce que je ne pourrais jamais oublier ce souvenir.


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Ven 6 Sep 2024 - 23:23



Chapitre 1
Ça va aller, même si ça fait mal
— Heeeyyy ! Fuse, qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Pourquoi fais-tu une telle tête si tôt le matin, hein !

Comme d'habitude, Lookmo franchit le portail de l'école en courant et me frappe à la tête. Évidemment, je lui ai donné un coup de pied derrière les genoux pour riposter

— Bâtard ! Qui fait une tête pareille... et... toi... tu arrives tôt.

Aujourd’hui, mon ami, qui arrive habituellement en retard à l’école et se retrouve en retenue avec le professeur pour faire des abdominaux, a le visage serein. Il n’est pas trop tard. (Parfois, il lui arrivait même à presque 10 h, et l’enseignant n’était plus de service, héhéhé.) Étrangement, aujourd’hui, il est juste 7 h et je le trouve à l’école.

— J’ai quitté la maison plus tôt pour copier les devoirs. Je n’ai pas encore fini la moitié des exercices. Et toi ? Tu as déjà terminé les tiens ?

— Oh !… Pas encore. Ah Ah, répond-je fébrilement en avançant lentement comme un escargot paralysé…

Bordel, je suis encore fatigué, à cause de mes pensées nocturnes je n’ai pas assez dormi.

Mais, il semble que j’agisse de manière suspicieuse car Mo fronce les sourcil avant de se tourner vers moi pour me regarder fixement.

— Qu’est-ce que tu as ? Tu viens avec une tête apathique, comme si tu avais le cœur brisé.

Oh mon ami ! Pourquoi as-tu compris ?

— Oui, répond-je sincèrement avant de laisser un long soupir s’échapper

— Hey ! C’est vrai ? Je plaisantais.

— C’est vrai.

— Merde ! … Jean et toi, vous étiez ensemble depuis presque un an.

— Mmm.

— Tu es sûr que vous avez rompu ? Qu’est-ce qui se passe ? Dis-moi, s’il te plaît, s’il te plaît… Merde ! Je suis vraiment curieux.

Je vois… Je suis le seul qui peut en parler puisque c’est une histoire d’infidélité !

— Eh bien… On n’a toujours pas rompu, mais hier soir, je suis allé acheter quelque chose pour ma mère dans le quartier de Siam…. Je l’ai vu avec un autre type de son école, pour aller au cinéma… Ahh !

— Mec, tu es sûr d’avoir bien vu ? Peut-être que c’était juste un ladyboy, ce genre de copine mignonne (1).

— Je les ai suivi avec le BTS jusqu’au bout. Mais mon ami, bon sang ! Une fille ? Son corps était élancé, musclé et d’une beauté.... Qu’est-ce que c’est à part un homme ?

— Ho… Je vois… Et comment tu vas faire face à la situation ?

J'ai prié pour que nous marchions rapidement jusqu'aux salles de classe, car je ne veux pas répondre à cette question. Maintenant, je me sens trop épuisé pour réfléchir à quoi que ce soit.

— Eh bien, on ne s'est pas encore parlé à ce sujet. C'est encore un choc pour moi.

— Je dirais que...

J'ai haussé les sourcils en voyant Mo hocher la tête.

— Tu dirais que quoi... ?

— Je dis que tu serais mieux avec un homme qu'avec une femme.

Paf ! Je le frappe deux fois à la tête, même s'il a l'air d'aller bien.

— Si tu répètes ça, tu auras ton pied coincé dans ta bouche la prochaine fois, ça, c'est sûr !

Je le prévient de sa future punition avant de partir. Mais bien sûr, mon ami fauteur de troubles se met à glousser avant de me rejoindre à mi-chemin.

— Et bien, tu vois… Tu as une petite bouche rouge, une belle peau blanche, tendre et tu es tellement mignon... Et tu aides même ta sœur à vendre ses cosmétiques. Que pourrais-tu donc offrir de plus… ? Dépêche toi de te trouver un mec… ! Un avenir radieux t’attend !

J’ai vraiment envie de lui donner un coup de pied dans les tibias, mais il s'enfuit déjà !

— Quelle blague, je suis à 100 % un homme ! Et ma sœur me force à vendre ses produits, même si je lui ai dit que je ne voulais pas le faire. Et je n’agis pas de manière mignonne !

La raison pour laquelle j’enregistre des vidéos et les poste sur Facebook n’est pas pour gagner de l’argent ou être célèbre mais parce que ma sœur Fing me force à l’aider à vendre ses produits coréens pour les soins de la peau. Et la raison principale c’est que j’ai naturellement un joli visage (et je suis beau-gosse aussi) et aussi avec une peau blanche et en bonne santé. Je n’ai jamais utilisé de produits de soins car ma peau est comme ça naturellement. J’ai demandé à ma sœur de le faire elle-même. Elle a crié , hurlé et s'est trouvé tout un tas d’excuses… Comme les voyages, qu’elle n’a pas le temps et me blâmant en disant que je suis réticent à l’aider… bla… bla…

Finalement, le garçon réticent, avait baissé les bras devant le pouvoir obscur de sa sœur maléfique, et se retrouva donc assis devant la caméra en donnant des avis sur des produits de qualité. Au début, je me disais que…. Merde ! Qu’est ce qu’on peut obtenir en faisant ça ? Laisser un garçon vendre des BB crème, des crèmes éclaircissantes sans savoir si l’effet des produits étaient bons, mais je me suis trompé. Les résultats étaient là, et il y avait aujourd’hui près de cinq mille fans. Je suis tellement malchanceux car je dois travailler comme un fou mais la vérité est que le travail n'est pas si difficile parce que la récompense est bonne. Mais merde ! C'est un travail tellement ennuyeux... Pffff...

— Hé les gars ! Quoi de neuf ! Mo, tu es arrivé super tôt ce matin... c'est pas normal...

Wit et Frame sortent du vieux bâtiment où ils ont acheté des boissons et s'approchent de moi pour me frapper à la tête.

— Hé ! Quoi ?

Je relève la tête avant de faire un doigt d’honneur aux deux nouveaux venus.

— Alors Fuse, dis moi comment… Ah ! Tes yeux donnent l’impression que tu n’as pas assez dormi ou… est ce que tu as fait “ça” toute la nuit ? demande Ai’Frame en faisant un geste de la main avant d’éclater de rire en montrant mon visage.

Dans ma tête, l’explosion de colère s’entend très bien par-dessus leurs rires. (Merde ! Mon groupe d’amis est vraiment fou de ce genre de blagues douteuses.).

— Je ne suis pas comme toi, bâtard !

— Ohh “ça” hahaha !

Non seulement il le dit, mais il en fait aussi la démonstration. Ne pensez pas que ça ne me dérange pas quand ils se comportent comme ça, j’ai honte d’eux.

— Hey ! Je vous le dis les gars… Ce type vient de…

Alors Ai’Mo couvre sa bouche et chuchote à l’oreille de Ai’Frame. Ils ne tardent pas à me fixer de leurs yeux compatissants.

— Chagrin d’amour ! Mon Cher Ami ne soit pas triste ! Ce sont des choses qui peuvent arriver.

Ayant dit cela, il était aussi venu vers moi, me caressant l’épaule et me traitant comme un petit garçon. Ai’Wit était étrange, ses yeux étincelaient de manière inattendue et il agitait son doigt… Je me demandais pourquoi il semblait si heureux de… Merde ! Faites que quelque chose de bien arrive ou...

— Bon ! Alors, ce soir nos camarades vont aller boire pour dire adieu à nos seniors qui ont tous obtenu des bourses d’études aux USA...Allons boire pour oublier toutes ces mauvaises choses. C’est vendredi de toute façon... Dieu merci, c’est vendredi, allons-y et libérons un peu notre stress.

De l’alcool hein… Hmm… Bonne idée. Je mourrais d’envie de prendre un verre, pas moyen de faire l’impasse là-dessus hu hu hu....

— J’y vais ! s’exclama Ai’Mo avec enthousiasme, son visage excité (j’aimais quand Mo disait ça, merde !).

A ce moment-là, tout le monde avait compris ce qu’il en était et montèrent rapidement dans le bâtiment menant à notre salle de classe. Je venais de me rendre compte que j’étais venu ici plus tôt ce matin pour faire mes devoirs.

— Okay, tout est réglé ! Plus il y a de monde, plus on s’éclate… Et toi Fuse ? me demanda Wit heureux que les autres gars acceptent d’y aller...

— Oui ! Je vais me saouler !

— Génial !

Je souriais à Wit. Ne vous souciez plus de rien. Laissez-moi lâcher prise ce soir. Je me saoulerai et oublierai enfin tout ce qui m’était arrivé de négatif...

Vers 21 h

Notre groupe, qui comptait Mo (il était venu ici avec une BM pour montrer que sa famille était aisée.) Ai’Pat et Ai’S (le premier attendait à ma porte après l’école et le second que je venais de croiser sur le chemin) était arrivé au Brew Beers and Ciders, 13 rue Thonglar, le lieu convenu.

Il y avait beaucoup de bars et de restaurants… Mais le meilleur était le Brew Beers car leurs bières étaient les moins chères et que l’ambiance était bonne. L’intérieur du bar était classique et disposait d’un coin salon très confortable pour boire entre amis. L'extérieur était aussi agréable et classique que l’intérieur.

Dès notre arrivée, mes yeux se posèrent sur une grande tablée de jeunes hommes.

Hé !… Je savais que beaucoup de monde devait se retrouver ici mais pas au point de louer le bar entier... Wouah ! J’avais l’impression que les 3 tables étaient pleines et avec nous qui venions d’arriver, on pouvait compter plus de 30 personnes dans ce petit bar... Peut-être que le Brew Beers allait être piétiné aujourd’hui...

J’avais vu que Wit et Frame étaient déjà arrivés et s’étaient installés aux côtés de New, l’organisateur de la soirée. Quand ils nous avaient vu, ils nous avaient souri et fait signe de nous approcher...

Je haussais les sourcils en guise de réponse avant de m’asseoir à côté d’eux. Ai’ Top avait commencé à servir les verres avant de les distribuer à ses amis. Notre groupe fut le dernier à être servi et nous nous impatientons bruyamment (j’imaginais que la tablée voisine nous jetait des bouteilles ou des os de poulet...!)

— Merci d’être venus !

P’New assurait en nous accueillant aussi gentiment...

— Yeah mon ami ! C’est une grande chance de… Ah…. Pour trouver une fille américaine et l’épouser, ah.

Mo s’était levé et avait frappé la tête de New avant que celui-ci n’en dise plus. Au milieu des rires, il poussa Mo avant de lui faire un doigt.

— Va au diable ! Je n’aime pas les filles occidentales, je préfère les japonaises… Une peau très blanche, un corps de mannequin, comme Xu Xiangting ha ha ha.

Oh ce mec. Ah ! Son histoire était répugnante et tout le monde avait pris sa cuillère pour le frapper !

Nous avons fait beaucoup de bruit et pendant un long moment car le verre de liquide ambré posé devant New se vidait et se remplissait régulièrement. Alors j’avais décidé de me dépêcher et lui avait demandé...

— Hé ! … Je veux du vin, je peux en avoir ?

— Je ne pensais pas que tu étais aussi accro à l’alcool ! C’est le vin pour saouler New. Ce n’est pas cool d’être saoule avant le roi de la fête, c’est pour New que nous sommes là... Ha ha ha ha.

Je me retournais et me rendis compte que c’était Frame qui avait parlé... New qui discutait avec je ne sais qui sur ton téléphone, fit un signe et tête et répondit à Frame avec une grimace...

— Oh oh, tu veux que je sois saoule, bâtard !

— Ha ha ha, content que tu le saches !

Comme vous pouvez l’imaginer, la réaction de New face à l’arrogance de Frame, fut immédiate et Frame avait faillit s’étouffer avec du pop-corn que New lui avait fourré dans la bouche ! Nous étions tous morts de rire !

Je jetais un oeil tout autour et m’aperçu que beaucoup de monde se connaissait. Je vis un groupe d’ados (5 ou 6) sortir des toilettes et je me dis que nous étions beaucoup plus que je ne l’imaginais...

— Hé Fuse !

Ce type qui venait de s'asseoir à mes côtés s’appelait Tee. Nous avions été dans la même classe en première année mais nous n’avions aucune relation particulière.(Je ne voulais pas d’un mec aussi canon dans mon entourage proche. Il rayonnait comme un soleil et était vraiment très beau…, Couvre toi pour ne pas me faire de l’ombre...). Lors de nos passages respectifs en classe supérieure, notre relation n’avait pas évolué et nous ne nous disions que bonjour sans rien de plus.

— Hé, comment vas-tu ?

J’avais levé mon verre de bière et l'avais bu d’une traite avant de le saluer…

— Oh… Ça va mais je suis surpris de te voir aussi saoul... Tu cherches les ennuis… ?

Oh !... Je n’avais pas envie de lui répondre mais est ce que ce que je ressentais était aussi évident que ça ?

— Yeaaah…. Juste un chagrin d’amour… Mon moral est au plus bas.

Je remplissais mon verre et le but d'une traite… Et la nourriture arriva. (quelqu’un avait déjà dû commander les plats d’accompagnement quand que je n’étais pas encore là.) Hmmm !… Il y avait des pâtes aux crevettes, avec ma salade aux côtes de porc préférée. Dès que les serveurs avaient posé les plats sur la table, nous piochions tous ensemble dans la nourriture comme des chiens n’ayant pas été nourris par leur maître. (Tu comprends ou pas… ?)

Bien sûr, je ne manquais pas non plus la sauce aux crevettes.

— Oh ! Tu n’as pas assez bu, tu vas bien ?

— Pas d’accord ! Je suis tellement triste que je veux me saouler.

Après avoir fini de parler, j’avais entendu la voix de Top disant que

— Pas étonnant, merde ! Il est tellement saoul aujourd’hui

Oh ! Si tu le savais alors laisse moi boire plus là… Merde !

Mais la vérité c’est que rien n’était grave… Je ne détruirais pas l’atmosphère, mais je me retournais pour répondre un “Oui” sans grande conviction pour Top, et je plongeais ma crevette dans la sauce. Ah ! Épicée et savoureuse.

— Inutile de te saouler, et trouves toi en un autre... me dit Tee en souriant malicieusement.

Je devrais peut-être écouter ce beau gosse qui faisaient hurler les filles à son passage, car il avait l’air beaucoup plus expérimenté que moi...

— Oh oui, maître, mais me saouler et ma seule façon d’oublier…

Je n’avais pas fini ma phrase que ce que je vis me rendit mutique...

Deux personnes me semblant familières, habillés dans les mêmes tons, s’approchaient du magasin, et c’était bien l’homme que j’avais vu avec elle hier soir... Ils marchaient main dans la main passant devant la porte vitrée avant d’entrer dans un magasin. Je les regardais fixement et grinçais des dents. Ce beau visage et ce sourire éclatant qui m’appartenait jadis, était bien celui de Jean, c’était bien Jean...

J’avais tellement serré mon poing que je ne le sentais plus… Mais une rage aussi brûlante qu’un volcan me traversait le corps entier et une envie irrésistible de me lever pour frapper ce gars m’envahit ! Mo, assit à côté de moi, avait vu mon expression changer, et s’était tourné dans la direction où mon regard s’était arrêté...

— Oh putain ! Venir ici ensemble comme si rien n’avait existé !

Je détournais les yeux, je n’avais plus la force de lutter…

— Commandez plus d’alcool…


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Néphély
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Néphély
Ven 6 Sep 2024 - 23:23



Chapitre 2
Je Veux Juste Jouer
A présent, la température commence à baisser et on peut dire qu'il est déjà tard dans la nuit, si bien qu'on ne sait plus l'heure qu'il est. Mais sur les trois tables, on peut voir que c'est le bordel....que ce soit des bouteilles de bière, des bouteilles de vin retournées, des assiettes de nourriture superposées, des restes de pop-corn éparpillés partout (parce que tout le monde a commencé à se les jeter !), c'est gênant pour le personnel qui doit nettoyer l'endroit toutes les dix minutes, mais avec nous qui mettons le bazar à chaque fois..... Je pense que ce bar va s'effondrer à coup sûr.....

En parlant du l'organisateur de la soirée... New s'est évanoui depuis longtemps sur la table, j'ai pitié de lui et je suis reconnaissant de tout mon cœur, même si j'ai été la première personne à ouvrir une bouteille (parce que je l'ai demandé avec insistance), le pauvre New s'est aussi attiré les problèmes avec ses amis ivres, qui l'ont laissé continuer à boire et lui ont interdit de changer de boisson pour un soda. Et pour en rajouter, on le menaçait de porter un toast avec les différents groupes d'amis, sinon il ne pourrait pas rentrer chez lui (et alors ?) pour New qui tolère plutôt bien l'alcool, il a bu tellement qu'il s'est effondré…

— Cul sec !!! Cul sec !!! MERDE !!! Ce côté là est déjà éliminé !!!

— Bois vite !!! Plus vite !!! Plus vite ! !! Il n'en reste qu'un peu ! !! OUIII ! !! C'est déjà fini mes amis !!!

Pas besoin d'être choqué par ce qui se passe ici, c'est juste le bruit de mes amis qui sont divisés en deux groupes et qui s'affrontent dans un jeu de boisson. Chaque groupe envoie un membre pour voir qui peut boire le plus et celui qui boit le plus est le gagnant du groupe (et le gagnant n'a pas à payer). L'équipe rouge qui se trouve de l'autre côté de la table est Earth, tandis que l'équipe bleue qui se trouve de l'autre côté de la table a envoyé - moi bien sûr ! - le plus beau de tous ! (Je suis confiant dans ma tolérance à l'alcool !).

— Heyyy !!! Earth !!! Relève-toi !!! Comment tu peux abandonner si vite ?!! Faasster !!! Réveille-toi !!!

Wit était en train d'applaudir le si fameux Earth avec les autres membres du groupe, comme s'ils essayaient de gagner le championnat de la Premier League. Puis, dans le même instant, j'ai moi aussi levé mon dernier verre pour annoncer ma victoire avant que, dans un mouvement soudain, je n'aie plus d'énergie en moi et que je tombe par terre devant la table. Le verre que je tenais tombe sur ma tête... ohhh, je ne ressens aucune douleur avec ma tête difforme...

— Fuse ! Tu vas bien ? Tu t'es cogné la tête !

— Sérieusement... Je suis sidérée... Comment on peut boire autant et à ce point...

Quelqu'un dit ça très fort, comme c'est bruyant... Je me réinstalle à la table et me balance légèrement, mes mains effleurent des objets sur la table, mais je n'ai aucune idée de ce que c'est... peut-être une bouteille de bière... Je veux juste prouver à mes amis qu'en faisant ça, je suis....O....Ok...Okay....

— Heey... ce type a l'air d'être possédé par un fantôme !

— Hey Fuse ! Qui est venu avec lui ? Ramenez-le vite ! Avant qu'il ne se mette à nager sur la table... !

— J'ai vu qu'il est venu avec Mo, mais putain ! Il est ivre mort avec une fille...regardez

Ma conscience revient un peu et j'entends quelqu'un m'accuser d'être ivre ! Hoh c'est pas vraiiii du tout !!!

— Je ne suis pas ivre....Je ne suis pas si faible....

J'essaie de relever la tête, mais honnêtement je n'y arrive pas, j'ai l'impression que quelque chose de lourd y est attaché. Je me sens mal à l'aise et je balance mes deux bras, bordel... J'ai entendu quelque chose s'écraser.

— Sérieusement ! Ce mec est bourré et renverse les affaires des autres. Quelqu'un ! Ramenez-le vite !

Au milieu des bruits inconnus, une voix familière tout près de moi dit :

— Bon, je m'en occupe... Je suis fatigué et je veux rentrer chez moi.

Qui... De quoi parle ce type ?

— Ouais, alors je te le confie. Merde ! Il n'a pas l'habitude d'être ivre comme un chien enragé.

Quand le son disparaît, je sens que mon bras droit est soulevé et accroché à l'épaule de quelqu'un. Je réussis tant bien que mal à ouvrir les yeux et j'essaye de voir de qui il s'agit. J'ai du mal à me concentrer sur qui est cette personne, et finalement je vois une silhouette floue et un très beau visage, tout près de moi, c'est Tee.

— Toiiii ! !! Où est-ce que tu m'emmènes ahhh ?!!

— Je te ramène chez toi, tu es déjà ivre comme un chien enragé...

— Toi ! Essaie de répéter ça !!

— Tu es ivre .... rentre chez toi d'accord

— Je ne rentrerai pas chez moi ! NOON !!! Je ne rentre pas chez moi !!!

Je lui résiste de toutes mes forces mais on dirait que ça ne fonctionne pas. Il a une force qu'une personne normale ne possède pas. Je me bats de toutes mes forces mais ça ne marche pas.

— Je peux encore boire ah ! Je ne veux pas rentrer ! S'il te plaît ! Ahhh S'il te plaît ! !!

— Hey...Pourquoi tu pleures....Fuse.... tu peux arrêter de te débattre et ow ! Arrête de me frapper la tête !

— PAS QUESTION !!! Je veux y retourner !!! Ya... s'il te plaît... ne veux pas... aaa....nooon... veux

Je n'ai aucune idée de ce que je suis en train de faire.

— OI ! Ça fait mal ! Ne me griffe pas !

Je ne sais pas pourquoi, mais cette voix familière fait des merveilles dans mes oreilles. Tout ce que je peux dire, c'est que mes pieds sont devenus légers et que j'ai l'impression de voler, quelle sensation agréable.

— Tellement lourd... je dois vraiment te porter ?

— NOOON !!! Je ne veux pas rentrer chez moi ! !!



Je sens que quelque chose de raide et de rugueux me touche, c'est si froid que je me force à ouvrir les yeux pour voir... que je suis allongée devant l'entrée d'une maison inconnue.

— OH...hahaha... Je ne me souviens pas d'avoir dormi dans une voiture, ni d'avoir ouvert la porte et d'être sorti. Oh regardez, je me suis cogné la tête...haha.

Un rire retentit dans mon oreille. Et par instinct, je comprends que c'est bien moi qui ris bêtement.

— Merde....

Je ne peux que jurer lorsque je sens des mains chaudes s’enrouler doucement autour de ma taille et me soulever. Heureusement, ma conscience revient un peu et je peux voir des fleurs et des arbres autour de moi. Est-ce que c'est la maison de Tee ?

— Je... Pourquoi aller chez toi ?

— Bien sûr, chez moi... où d'autres puisque tu refuses de me dire où tu habites. Tu pleurais à chaudes larmes, tu voulais boire encore plus et tu as crié jusqu'ici haaa...

Hahaa...je n'ai aucune idée de ce que Tee est en train de dire...peut-être que ma conscience m'échappe à nouveau....

Soudain, je m'arrête de marcher parce que mes genoux se sont brusquement pliés et j'ai titubé, j'ai failli tomber.

— Hey quoi maintenant...marche correctement.... ou tu vas vomir sur le sol ok ! dit Tee, en grommelant et se plaignant, avant que ses deux grands bras ne me portent facilement. Non, te porter sera beaucoup plus facile pour moi.

— Qu'est-ce que tu fais ! Lâche-moi !

C'est tellement embarrassant ! Je me débats comme un enfant qui veut son jouet préféré. Tee doit se précipiter pour éviter les coups et dit d’une voix forte et féroce :

— Arrête de te débattre ! Si je tombe par terre par accident et que je te casse la tête !

— …

Je ferme rapidement la bouche et cesse de me débattre. Tee passe devant la luxueuse chambre d'amis et monte directement à l'étage. Bon sang ! Dire qu'il a une si grande maison (c'est la première fois que je viens chez lui), car comparé à chez moi, tout est deux fois plus grand ici, même les escaliers !

— Allonge-toi sur le lit, reste tranquille et ne roule pas dessus, dit Tee en ouvrant la porte de sa chambre et en m'installant sur le lit moelleux.

Après s'être assis à côté de moi, il commence à enlever ses vêtements, de la marque de luxe ELLE. Le corps de Tee est torse nu et sa peau blanche, musclée, est visible à l'œil nu, comme celle d'une personne qui fait régulièrement de l'exercice.

— Qu'est-ce que tu fais...ah, ai-je lâché.

— Je vais prendre une douche... parce que je suis en train de transpirer.

— Tu as vraiment un beau corps. Tu cherches vraiment à attirer les filles à ce point ?

Tee semble percevoir le ton de jalousie dans ma voix et il se met à rire......ce qui me semble très agaçant.

— Tu es beaucoup plus mignon qu'avant... alors combien de copines tu as eues jusqu'à présent ?

— Pas de copines hein...je lutte encore contre un chagrin d'amour

Dès que je le dit, une vague de tristesse me submerge. Est-ce que l'alcool ne m'aide pas à soulager ma peine, même pour un jour....

Jean et moi sommes ensemble depuis presque un an, nous ne nous sommes jamais disputés au point de rompre. Je lui faisais même plaisir avec ses activités favorites, je l'emmenais voir ses films préférés, faire du shopping, manger de la bonne nourriture, tout était pour elle. J'ai gardé mon rôle de petit ami... où est-ce que les choses ont mal tourné avec elle... je me demande si j'ai fait quelque chose qui l'a rendue malheureuse ?

— Eh bien, il n'y a rien à faire... dans la vie, il y a beaucoup de belles choses qui valent la peine qu'on se batte pour elles ! Je t'offre tout mon soutien. Fais de ton mieux !

Tee se lève et enlève son pantalon gris, ne laissant que son caleçon. Mais je suis trop plongé dans mes propres pensées pour me préoccuper de lui. Car dès que j'y repense, les larmes accumulées ces deux derniers jours débordent soudain.

— Je....je suis.... je suis....en état de choc. Pourquoi Jean me fait ça ? ....Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ?

— Hé... pourquoi tu pleures ? Tu es déjà grand et tu pleures encore....

Finalement, Tee pose son pantalon et vient s'asseoir à côté de moi. En ce moment, tout ce que je peux faire, c'est pleurer jusqu'à ce que j'évacue toutes mes émotions et mes larmes. Ici, j'ai l'impression qu'il n'y a pas de quoi être gêné, ou peut-être est-ce dû au choc de la chute sur le sol à l'instant.

— Je....l'aime....Je l'aime vraiment de tout mon cœur....Qu'est-ce que j'ai fait....Pourquoi Jean...Pourquoi tu ne m'as rien dit...pourquoi...oh....oh... sniff.

Je manque de m'étouffer à cause de ma morve et de mon nez qui coule et je me dis que je vais peut-être mourir comme ça. Je déteste ça... pourquoi verser des larmes et avoir le nez qui coule ?

— Ouais... je comprends .... tu n'as plus rien à dire... j'ai peur que tu te mettes à vomir parce que tu as beaucoup bu.

La main épaisse de Tee se pose sur mon épaule et attire ma tête sur son torse. Cette chaleur me permet de pleurer encore plus fort. Tee me caresse doucement les cheveux et étrangement, je commence à me sentir bien.

— Oh très bien, arrête de pleurer.... de pleurer autant à ton âge... comme un bébé ah.

Tee dit sûrement cela de manière sarcastique pour me faire rire, mais je suis tout de même un peu content. Au moment où je suis le plus faible et que j'ai besoin d'aide, il y a quelqu'un à mes côtés.

— Espèce d'idiot..., le taquiné-je quand même.

— Hahaha tu peux encore m'insulter hein.

— ... En tout cas, merci Tee.

Je reste appuyé contre la poitrine de Tee pendant une période dont je n'ai pas la moindre idée... Les larmes cessent peu à peu de couler, mais Tee reste toujours près de moi, sans m'abandonner, tout en me caressant doucement les cheveux (ses mains doivent être si rigides à présent). Même si Tee ne parle pas beaucoup, je peux sentir sa sincérité au contact de ses mains. Tee est un ami au grand cœur.

Mais étonnamment, je n'arrive pas à m'endormir, même si je n'ai plus mal à la tête. C'est peut-être à cause des vêtements que je porte, il fait tellement chaud dans cette pièce ! Merde ! D'après ce que j'ai vu, il n'y a pas d'air conditionné ici. En plus, on se serre l'un contre l'autre, ce qui nous fait transpirer encore plus. Je dormirai peut-être mieux si je ne me sens pas si mal à l'aise. Maintenant que j'y pense, pourquoi deux gars se serrent-ils l'un contre l'autre ?

— Tu ne vas pas prendre une douche ? demandé-je en me redressant et en posant ma tête sur le haut du lit.

— Alors...ça va mieux maintenant ?

— Oui... je vais mieux...

Peut-être ?

— Si c'est le cas, je vais prendre une douche.

Tee se penche et ramasse son pantalon tombé sur le sol et le pose sur le lit. Avant qu'il ne se prépare à aller dans la salle de bain, je tends les bras, attrape la main de Tee et.....

— Attends, laisse-moi prendre une douche aussi. Il fait vraiment chaud ici

Tee se tourne vers moi, hausse un sourcil et acquiesce. Je secoue la tête pour me remettre les idées en place. Tout d'abord, j'essaie d'enlever ma chemise et mon pantalon puis je jette la chemise sur le lit. Ensuite, j'enlève la ceinture, mais la fermeture éclair du pantalon ... Merde ! … Allez ! je ne sais pas pourquoi, mais la fermeture éclair ne veut pas descendre du tout !

— Merde ! Elle est coincée ! Elle ne veut pas descendre.

Je la tire à nouveau, mais elle ne bouge pas. Est-ce que c'est la fermeture qui est cassée ou est-ce que c'est moi qui n'ai plus de force ?

— Je suis si faible que je ne peux pas ouvrir la fermeture éclair... Que faire ?

Tee repousse mes mains et utilise les siennes pour commencer à tirer sur la fermeture, quand Tee la descend à moitié, il fronce les sourcils comme pour me dire que je suis faible.

Je suis assis là et je cligne des yeux à plusieurs reprises parce que je n'ai plus aucune idée de ce qu'il faut faire.....

En ayant ce contact intime avec Tee, et en le regardant de plus près, je remarque qu'il est très beau. À mes yeux, il est toujours le petit garçon du passé, mais maintenant qu'il est au lycée, il est devenu plus beau que je ne l'imaginais. Son corps est devenu plus puissant, avec des muscles épais et un corps mince qui est en parfaite santé. Cela fait même battre mon cœur. Pourtant, je ne suis pas gay !

Quand j'y pense, les mots prononcés par Mo ce matin résonnent à nouveau dans mes oreilles...

— Hey.... l'appellé-je doucement.

— Qu'est-ce qu'il y a ? répond Tee avec insouciance, tout en essayant d'abaisser complètement la fermeture éclair.

— Tu as déjà essayé avec un homme ?

Je n'ai aucune idée de ce qui m'a poussé à demander cela (si je n'étais pas ivre, je ne l'aurais probablement pas fait), mais dès que j'ai dit ça, Tee lève la tête et me regarde dans les yeux, confus.

— Non.... mais tu veux essayer ?

J'essaie de réfléchir à cette question, si avant j'aurais sûrement répondu "Non", maintenant je ne sais pas trop quoi dire.....

— ...non... je ne sais pas...

Les yeux de Tee continuent de me fixer, et ses lèvres minces se courbent en un petit sourire au coin de sa bouche. Ma réponse doit avoir aggravé la situation et l'a peut-être excité. A cet instant, les mains de Tee sont placées à mon entrejambe, alors que nous sommes torse nu, mais c'est suffisamment clair pour comprendre ses intentions.

— Tu veux qu'on essaie ensemble ?

Tee se rapproche de moi. Est-ce qu'il me le demande ou est-ce qu'il m'y invite ? Je ne sais pas quoi lui répondre.

— Qu'est-ce que tu en penses ? Tu en as envie ? demande encore Tee.

Pendant un moment, nous nous regardons l'un l'autre, quelque chose brille dans les yeux de Tee, comme s'il me lançait un défi. Je couine et je réponds :

— ......ouais

Je ne sais pas quelle erreur je viens de commettre.

Et je ne sais pas quoi dire.

— Tu es sûr ? demande l'autre, encore une fois pour n’avoir qu’une réponse muette de mon côté.

Je fixe les yeux ronds de Tee, cela ressemble à un sortilège et je ne peux rien faire pour l’arrêter. J'essaie de me calmer en avalant ma salive, avant de passer mes bras autour de son cou. Son torse torse nu se penche sur le mien.

L’odeur de l’alcool et de tabac du bar flotte autour de nous. La paume épaisse de sa main touche doucement ma joue rougissante, Lorsqu’il me touche, je suis plus excité, j’ai l’impression d’avoir de la fièvre. Son souffle devient lourd et plus rapide. Sur le bout de mon nez, je peux sentir la chaleur de son haleine et il murmure en un souffle.

— Fuse .. tu peux m'embrasser?

Je ne réponds pas, ma langue serrée, mon corps refuse d'écouter les ordres. Je ne refuse pas, je le tire à moi sans aucun contrôle. Quand Tee s’incline, je l’embrasse.

Il ne montre aucun signe de surprise et y répond immédiatement. Sa langue chaude s'insère dans ma bouche, Je n’ai jamais vécu ça, un goût relativement nouveau et inconnu. Ma langue est emmêlée autour de celle de Tee avec la même intensité. Tee pose tout son poids sur le mien alors que mon corps se plaque sur le matelas moelleux, il me serre doucement dans ses bras. Un courant que je ne peux pas nommer me parcourt rapidement la colonne vertébrale.

Ses yeux aimables et profonds brillent dans les miens, contrairement au regard amical habituel de ceux-ci. Le gentil garçon se transforme en un homme adulte qui a ardemment des besoins. Je ne peux rien faire parce que mon corps devient chaud, comme s’il est allumé..

Sa main descend jusqu'à ma fermeture éclair, d'un geste simple et rapide, il la tire comme avant. Tee m'arrache le jean et le jette sur le sol.


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Néphély
Ven 6 Sep 2024 - 23:23



Chapitre 3
Prétends tout ce que tu veux.
♫ Tu peux dire qu'il n'y a personne d'autre, mais je le sens

Tu peux me dire que tu es seul chez toi, mais je le vois ♫

La mélodie familière du groupe Simple Plan retentit bruyamment et me réveille de mon sommeil (même si je ne veux pas encore me réveiller). De la main je tâtonne sur la tête du lit où j'ai l'habitude de placer mon téléphone, mais aujourd'hui... il n'y est pas là.

♫ Tu peux me regarder dans les yeux et faire semblant tant que tu veux,

mais je sais que ton amour n'est qu'un mensonge ......♫

La sonnerie était sur le point d’atteindre le deuxième couplet, mais je n’avais toujours pas trouvé l’origine du son. En fin de compte, je ne pouvais plus le supporter. Je ne me penchais que pour constater que… Comment… ça faisait mal… Une douleur inconnue dans le bas de mon dos, comme je n’en avais jamais eu avant. En plus, ma main gauche avait heurté le bras de quelqu’un ! J’avais lentement levé la main inconnue, mais tout à coup, le drap avait bougé tout seul !

— Oh mon Dieu ! Putain ! Tu m’as fait peur ! Je pensais que c’était un fantôme.

Heureusement, ce n’était pas un fantôme. Ce n’était que le beau visage de Tee qui s’éveillait en baillant et étirant ses bras.

— Hey… Pourquoi tu fais autant de bruit si tôt le matin ? dit-t-il indistinctement levant les yeux et il soupira.

Il ressemblait à un bébé qui ne s’était pas encore réveillé, ouvrant à peine les yeux. Je fronçais les sourcils en le regardant et me posais huit mille questions dans ma tête sur ce qui était arrivé, je le fixais du regard. Nous étions juste tous les deux ensemble et nous ne portions pas de vêtement. Et ce n’était pas ma chambre.

— Pourquoi je suis là…

Outch ! Dès que j’avais bougé, j’avais immédiatement ressenti que quelque chose n’allait pas avec… mon derrière. Ça faisait mal ! Comme si j’avais été blessé.

— Qu’est-ce que… Ne me dis pas que tu ne te souviens pas de ce qu’il s’est passé ?

Ermm… Je me souvenais vaguement de quelqu’un qui avait dit une phrase similaire dans un drama ringard… J’avais un mauvais pressentiment…

— Me souvenir de quoi ?

— Bien, réfléchis-y, se plaignit Tee en se frottant les yeux avant de se tourner vers moi en croisant les bras et en me regardant.

— Tu t’en souviendras dans un moment. Dit-il. Ces mots me faisaient froncer les sourcils d’inquiétude.

— Alors... Hier soir… je.. j’ai… bu de la bière. commençais-je avant de détourner les yeux de son beau visage calme et tentait d’organiser mes souvenirs un à un. J’ai gagné le cours de boissons contre Earth… alors quoi… alors… euh… oh… je suis venu ici… Je me souviens que tu m’as amené ici… et … et… euh… je ne sais pas ahh…

Aïe ! J’avais mal à la tête. Pour résumer, je ne me souvenais plus de ce qu’il s’était passé.

Tee secoua la tête et soupira comme s’il était fatigué avant de dire la dernière phrase, que j’allais regretter d’avoir entendu pour le reste de ma vie.

— Et aussi, nous l’avons fait.

CRASHHHHHHHHHHHHHHHH ! Tout le reste du monde semblait s’être arrêté. Ma bouche s’était entrouverte dans un silence stupéfait pendant trois secondes, puis je quittais le lit en colère, me saisissant d’un oreiller entre mes bras comme protection et cacher ma virilité. En colère, je pointais du doigt la personne allongée sur le côté dans le lit de manière détendue.

— Tu… arrête de plaisanter… tu...ch... murmurais-je avant de m'arrêter de parler parce que tout à coup, … ça faisait mal… Pourquoi… est ce que ça faisait si mal ?

J’entendis le doux rire de Tee, tandis que mon visage se déformait comme si j’étais sur le point de pleurer. Oh Merde ! Il disait la vérité.

— Toi ! Qu’est-ce que tu m’as fait ?

— Oh ! Comment peux-tu m’en vouloir ? Tu es celui qui m’a invité en premier.

— Qu’est-ce que… n’aie pas… t’attirer.

Tee se leva et sourit joyeusement devant mon pauvre visage. Cela m’avait presque donné envie de frapper ce mec au visage.

— Tu m’as demandé si je l’avais déjà fait avec un homme, alors j’ai répondu… Jamais, tu veux essayer ?... Tu m’as demander d’essayer.

J’étais prêt à sérieusement lui crier dessus si ce qu’il disait était vrai. J’essayais de me rappeler des événements de la veille, et c’était comme si quelqu’un avait appuyé sur le bouton lecture d’une vidéo.

-------------

— Hey…

— Qu’est-ce qu’il y a ?

— Tu as déjà essayé avec un homme ?

— Non… Jamais… Tu veux essayer ?

— Non… Je ne sais pas…

— Tu veux que l’on essaie ensemble… Qu’est-ce que tu en penses ? …

— Oui…

— Ok…

— OK

--------------

Ouais ! J’avais définitivement dit ça.

Je m’étais de nouveau affalé sur le bord du lit… Je pensais que j’allais encore m’évanouir ! Quelqu’un avait dû me mélanger la mémoire quand j’étais endormi. C’était juste un fantasme, un rêve… J’avais essayé d’y réfléchir et de trouver des preuves dans la pièce. Les draps en désordres, Les vêtements éparpillés un peu partout et aussi la douleur, beaucoup de douleur venant de mon dos ! Ça ne pouvait pas être vrai… ! Moi, Fuse, j’avais perdu ma virginité cette nuit. Et entre les mains d’un homme ! À partir de maintenant, comment pourrais-je sortir et rencontrer des gens ?

— Et bien, on dirait que tu t’en souviens enfin, c’est ça ? La nuit dernière était bonne ? Qu’est-ce que tu en penses Fuse ?

— Tu es méchant !

— Qu’est ce qui ne va pas, pourquoi, la nuit dernière n’était pas... la nuit dernière tu étais…

Puis Tee commença à me décrire à quel point, j’avais été érotique au lit, comme dans une vidéo pour adulte. (J’étais en colère et j’avais seulement crié.) Woaaaah ! J’avais vraiment fait quelque chose d’aussi éhontée ?

— Tais toi ! Pas besoin d’en dire plus !

Je secouais ma tête comme un fou. Merde ! Ce devait être les effets de boire trop d’alcool ! J’avais fini par faire quelque chose de déraisonnable. Sérieusement ! Le pire !.

— Tu es en colère contre moi ? demanda Tee.

Il osait vraiment me demander une chose pareille. Sans penser correctement, j’avais répondu.

— Bien sûr que je suis en colère !

— C’est vrai…

— Oui !

— …

Alors Tee se tut et garda le silence, j’arrêtais moi aussi de secouer la tête (Parce que ça commençait à faire mal) et j’ai utilisé la lumière la lumière pour jeter un coup d’oeil à la personne à côté de moi.

— Je suis désolé pour ce que j’ai fait avec toi… Tu étais saoul, vrai… Tu n’aurais peut-être pas été disposé à le faire sinon…

Il était en train de se blâmer ?

Nous nous étions regardés pendant un moment avant que je ne détourne le regard. J’avais maintenant accepté l’incident qui s’était produit la nuit dernière, mais je me sentais toujours timide et maladroit à ce propos. Mais si l’on considérait les choses comme on devait, nous avions tort tous les deux. (J’étais celui qui devrait principalement être blâmé.) Et pourquoi Tee était le seul à s’excuser, c’était injuste.

— Hey… Je … Je ne voulais pas dire…

♫ Tu peux dire qu’il n’y a personne d’autre, mais je le sens

Tu peux me dire que tu es chez toi tout seul, mais je le vois ♫

J’avais été surpris par le son de ma sonnerie qui avait retentit à nouveau. C’est vrai, je supposais que la sonnerie s’était arrêtée. J’étais sous le choc et je n’avais pas remarqué… Quand j’avais regardé autour de moi, j’avais trouvé mon IPhone blanc avec une coque Rilakkuma sur la table de nuit à côté du lit.

Je me précipitais pour le prendre et voir sur l’écran le nom de Lookmo

— Allo… répondis-je, ma voix ressemblait à celle d’un mort.

++HEEYYYYYYY!!!! cria Lookmo. Sa voix forte m’avait fait reculer le téléphone d’au moins deux mètres de mon oreille. Qu’est ce qu’il avait à crier ? IDIOT !

— On n’avait pas rendez-vous à 13h pour faire notre projet de chimie ? Il est déjà 14h ! Tu es un Idiot ! Tu viens chez moi tout de suite et pendant que tu es sur le chemin, achète les tableaux périodiques à 16 baht, trois feuilles de chaque, et de la colle. Achète trois feuilles ok, juste au cas où. C’est bon ?

Je me frappais le genou avec un “Merde” sonore.

— Oui… J’ai complètement oublié

Je lui avais promis ça hier, mais je n’étais pas dans un état où je pouvais y aller tout de suite. Hier, j’étais comme le Général Caocao(1) qui était dans un petit bateau prit dans la tempête et le vent, alors maintenant j’étais épuisé aussi bien physiquement que mentalement, j’avais mes limites.

— Attends un moment, le scotch double face est fini aussi,.. et… ouais... Alors.

— OUCHHH! Lookmo cher camarade, je suis désolée, mais tu peux me donner plus de temps ? J’ai mal à la tête, je tremble et j’ai encore envie de vomir, je ne récupère pas de ma gueule de bois. Je ne peux pas… Ouch ! Je ne peux pas venir aujourd’hui, je vais t’aider autant que je peux et payer lundi. Bye !

Je ne pensais pas que j’étais très doué pour mentir, mais c’était nécessaire.

— Ce mec… Haaa

Après ça, pour éviter qu’il ne me maudisse, j’avais rapidement appuyé sur le bouton pour mettre fin à l’appel et j’avais jeté mon téléphone sur la table de chevet en soupirant.

— Tu as mal à la tête et envie de vomir ? Tu vas bien ? demanda Tee.

Oh-si-beau-Tee m’avait rapidement approché et mit sa main sur mon front pour vérifier ma température. J’avais immédiatement évité sa main, je ne le laisserais pas me toucher.
— Je… Je… ne faisais que mentir. Je ne voulais pas y aller.

— Oh… dit Tee d’une voix basse.

Ces yeux semblaient légèrement tristes de ce que je pouvais voir. Il baissa la main qui avait tenté de toucher mon front et évita mon regard.

Oh ! Ce mec devait sérieusement trop réfléchir. Il devait vraiment penser que j’étais toujours très en colère contre lui.

— Je ne suis plus fâ…

♫Tu peux dire qu’il n’y a personne d’autre, mais je le sens

Tu peux me dire que tu es chez toi tout seul, mais je le vois ♫

Hey… Cet idiot de Lookmo aimait m’embêter ou quoi ? J’avais immédiatement saisi mon téléphone et cherchais le bouton pour l’éteindre lorsque l’image sur l’écran provoqua l’arrêt de ma main qui se crispa sur le téléphone.

Jean…

J’avais laissé mon portable continué à sonner. J’étais confus et incertain, à savoir si je devais répondre ou non. Si oui, que devais-je lui dire exactement ? Ou peut-être que se serait notre dernier appel… Tee me regarda confus et me demanda.

— Pourquoi tu ne réponds pas ?

Je soupirais et fixais le téléphone dans ma main…

Enfin, je retenais mon souffle et mes doigts glissèrent sur l’écran pour répondre à l’appel.

— Jean…

— Fuse, tu es libre en fin d’après-midi ?

J’étais tellement bouleversé quand j’avais entendu sa voix si chaleureuse.

— Et bien… Ouais je suis libre.

— Alors… Allons regarder un film ensemble ! Aujourd’hui, il y a un film que je veux voir et qui vient juste de sortir, Ok ?

— Euh…

Je tenais mon téléphone contre mon oreille et je vis Tee se lever, il avait mis une couverture autour de ses hanches et était sur le point d’aller dans la salle de bain. Il remarqua mon regard et forma les mots silencieusement. “Je vais prendre ma douche en premier.” J’avais haussé un sourcil et signalé que je savais.

— Comment ça va Fuse ? Tu veux y aller ? demanda Jean

C’était le ton qu’elle utilisait pour supplier et il n’était pas difficile d’imaginer le genre d’expression qu’elle faisait, parce que je la connaissais bien. Comment elle souriait largement. Je ne pouvais que continuer à rire et à me sentir amer au fond de mon cœur. Je savais que faire ça était stupide, la laisser me tromper davantage, même maintenant…

— Euh… Alors je vais venir. À quelle heure et où ?

Pourtant, je n’étais toujours pas prêt à la perdre.

— Yeah ! Je suis si contente. Dans ce cas, alors… Qu’est-ce que l’on mange ? On devrait aller où ? Fuse, il y a quelque chose que tu voudrais manger ?

— Et toi, Jean… Que veux-tu manger ?

— Dans ce cas, à 17h à la rôtisserie de l’amant comme d’habitude. Hi hi.

Il y a un barbecue pour amoureux à Paragon, là où nous étions allé le plus souvent car nous nous étions rencontré là bas. Ce jour-là j’avais pris l’initiative de lui parler en premier. Nous deux, souriant et riant ensemble même si nous n’étions pas encore proches. Hum… Mieux valait ne pas trop y penser, sinon ma tête allait me faire mal.

— D’accord.

— Fuse, il y a un problème, tu te sens malade ? Pourquoi tu ne parles pas du tout ?

Son ton semblait inquiet, je ne pouvais pas le supporter.

— Non… C’est rien. Juste fatigué… Hier soir, je suis allé à une soirée.

Et je t’avais rencontré aussi… Je voulais le lui dire, mais je ne pouvais que rester silencieux.

— Ohh… Tu es encore allé boire, n’est-ce pas ?

Soudain, son ton était devenu sévère, sans prévenir. Normalement, j’aurais déjà nié cette idée, car chaque fois que je parlais d’une fête, elle me réprimandait toujours (Pour Jean faire la fête était une récéption.) et elle m’expliquait alors que l’alcool n’était pas bon pour moi et bla bla… Une fois Mo avait entendu notre conversation et comme d’habitude, il m’avait taquiné pour savoir si Jean était ma copine ou ma mère.

— Je te l’ai dit à plusieurs reprises non ? L’alcool n’est pas bon pour toi, ça va affecter ton foie, tu comprends Fuse ? Ne bois pas aussi souvent, Fuse… Et hein… Combien de fois tu es déjà allé boire ce mois-ci ? Je te l’ai déjà dit que je t’interdisais de boire plus de deux fois par mois. Tu as déjà dépassé ça ?

Cette… Cette partie de son discours ne me dérangeait pas... Comme à chaque fois, ça me faisait sourire, honnêtement, ça ne me dérangeais pas, même si elle me trompait, quoi qu’il arrive…

— Haha… Ce n’est pas vrai, c’est la première fois ce mois-ci.

— Ok alors, ne bois pas trop la prochaine fois, ok ? … Ouais… Je mets du vernis maintenant… Oh ! C’est en train de se renverser… Alors on se voit plus tard. Bye ! Mince… Ça s'est renversé… Je fais quoi ? Phi, tu as un mouchoir ?

Jean poussa un cri étrange pendant que je faisais de mon mieux pour rire.

— Ok, Bye !

Je pressais le bouton pour couper la conversation, avant que je comprenne que j’étais assis seul et dans le silence. Je tenais le téléphone à la main, enfin, je sentis que je libérais mes sentiments.

Je me cachais sous les couvertures dans l’espoir de rompre avec le monde extérieur. À cet instant, j’étais juste trop fatigué.

Notes :
1/ C’est une référence à la série Red Cliff

La sonnerie : https://www.youtube.com/watch?v=XAbcgmwq3EU

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Ven 6 Sep 2024 - 23:23



Chapitre 4
Je ne suis pas seul.
Je m’étais échappé de la maison de Tee, sans avoir de conversation particulière avec lui, parce que sa mère était entrée dans la chambre alors que Tee prenait sa douche. (La tante était surprise de me voir, mais heureusement, je portais déjà mes vêtements à ce moment-là.). Après m’avoir vu, elle avait reproché à Tee de ne pas lui avoir dit qu'il avait amené un ami. Le père de Tee avait appelé pour manger ensemble au rez-de-chaussé. Il avait parlé tout le temps pendant le repas. (J’écoutais le bavardage de ces parents, je mélangeais du riz et je devais rire vaguement, mais tout allait bien, car la conversation était excitante.). Quand le repas était terminé, il était déjà 15h et Tee, qui avait un cours de tutorat, ne pouvait pas me ramener chez moi. En conséquence, mon oncle avait appelé un taxi, qui était également payé en avance. (Oh ! Père, j’ai été tellement impressionné que j’avais semblé murmuré.) C’est pourquoi, on n'avait pas eu l’occasion de parler de la nuit dernière.

Haaa… Je n’aimais vraiment pas ça, l’air était bloqué dans ma poitrine et j’ai l’impression de suffoquer. La dernière scène que j’avais vue, c’était le beau visage de Tee, les yeux baissés, refusant de parler et évitant mon regard. Il était sûrement encore en colère à ce sujet.

— Fuse ! Je suis désolée, tu as attendu longtemps ?

J’étais soulagé en entendant cette jolie voix. Jean vêtue d’un t-shirt moulant et d’un jean très tendance, avait tiré la chaise et s’était installée face à moi en souriant.

— Ouuuh, il fait tellement chaud ! J’ai couru tout le chemin, désolée, je suis en retard, s'excusa-t-elle à plusieurs reprises.

Je regardais machinalement ma montre, il n’était que 17h11… N’était-ce pas seulement dix min après l’heure promise ? J’étais distrait en pensant à Tee, alors je ne l’avais pas remarqué du tout.

— C’est bon, Jean. C’est seulement dix minutes.

— En fait, je voulais prendre le BTS (Train aérien), mais mon frère et ma mère voulaient venir ici aussi, donc pas le choix, donc je ne pouvais pas dire non. Puis nous avons été pris dans un embouteillage, dit Jean en grognant, mais commença bientôt à me sourire gentiment. J’ai faim, commandons quelque chose à manger.

— Jean commande juste pour toi, je n’ai pas très faim, j’ai mangé dans l’après-midi.

Je lui tendis le menu pendant que je signalais au serveur de venir prendre notre commande. En fait, elle m’avait demandé ce que je voulais manger, mais je lui avais dit d’attendre un moment.

— Oh,..Alors je vais devoir manger toute seule.

Je lui avais simplement fait un sourire sec, avant de tourner son attention vers le menu.

— Je veux un bol de nouille au bœuf et deux thés au chrysanthème… Oh, je voudrais plus de boulettes de viande et pas de germes de soja.

Jean souris au serveur qui y répondit en notant la commande. J’avais regardé cette scène avec le cœur vide. Il était impossible qu’une fille aussi inoffensive qu’elle puisse tromper les gens… Si je demandais à Jean, même si elle me mentait, je choisirais probablement de la croire.

Parce que je ne pouvais absolument pas croire à ce que j’avais vu de mes propres yeux..

— Oui, j’apporte votre commande… dit le serveur, vêtu d’un uniforme en cuir de vachette et qui réitéra notre commande avec un ton clair, même si nous n’avions pas beaucoup de plat avant de nous saluer et partir.

— Pourquoi tu as commandé plus de boulettes de viande, tu ne les aimes pas non ?

— Teehee… j’ai commandé plus pour que tu puisses m’aider à finir, je sais que tu aimes ça, non ?

Je me sentais un peu étrange… Je riais un peu, après tout, je me souciais d’elle. Jean haussa les sourcils puis elle sortit un roman pour adolescent de son sac à bandoulière, elle commença à lire sérieusement la première page. J’étais vraiment abasourdi, un livre était capable d'engloutir la fille devant moi, c’était comme les fous qui achètent tous les nouveaux produits.

— Encore un nouveau roman ?

Car la semaine dernière, je l’avais vu lire un livre à couverture rigide et volumineux pouvant être utilisé pour jeter à la tête de quelqu’un et le tuer.

— Oh… Des romans comme celui-ci, je peux les terminer en deux jours, Fuse, pourquoi ne pas essayer, s’il te plaît ?

— Oh,... Ce n'est pas mon style, non.

Huh… Lire des mots suffisait à me donner mal à la tête. Je voudrais que l’on puisse absorber les connaissances en faisant bouillir les manuels et en buvant tout le jus, comme ça une fois dans notre ventre, notre cerveau les absorberait.

— Fuse, tu me dis toujours ça ! Mais celui-ci est très intéressant… Les héros sont une servante et le prince d’un petit pays, ils sont amoureux l’un de l’autre et ils doivent faire face à de nombreux obstacles et difficultés. Je ne pensais pas que leur amour était possible, mais le prince était prêt à sacrifier son statut pour être avec l’héroïne et s’enfuir sur une île déserte. Héhéhé… C’est tellement mignon !

— Oh ! C’est vrai…

Je m’étais gratté la nuque maladroitement et j’avais ri… Parce que de telle histoire Jean m’en avait raconté à plusieurs reprises déjà, chaque fois des héros et héroïnes qui finissaient par vivre heureux ensemble, vraiment rien de nouveau.

— Quel dommage ! Tu es tellement sans cœur, pas romantique du tout… Je préfère les histoires d’amour romantique comme dans les romans

— …

Ces mots ne me faisaient pas sourire. Pour moi, la chose la plus romantique pour moi était de venir dans ce restaurant de couple élégant et pas d’autres fantaisies… Héhé… Quoi qu’il en soit, personne ne devait être blâmé pour ça, sauf moi. C’était peut-être parce que je l’aimais d’une manière que Jean ne voulait pas, peut être que je n’étais pas assez bon à ses yeux.

C’était peut-être seulement à cause de moi… Je me trompe…

Merde !

— Fuse ! Pourquoi tu te frappes les cuisses ?

Elle me regardait ?

— Je plaisante, tous les jours, aussi longtemps que tu seras avec moi, je serais particulièrement heureuse.

... OK.

— ... Vraiment ?

Je m’étais tourné pour échapper à son éclatant sourire, soupirant doucement pour ne pas être remarqué…

— Fuse, quel est le problème ? Tu es toujours fatigué ? Tu ne parles pas vraiment aujourd’hui…

Cette paire de beaux yeux noirs me regardait, voulant entendre une réponse de ma part. Je ne pouvais qu’acquiescer et je me forçais à sourire devant elle alors que le serveur arrivait avec un plateau contenant nos plats.

— S’il vous plaît, permettez-moi de vous servir…

Le bol de nouilles au bœuf et deux thés de Chrysanthème avaient été placés devant nous, Jean se pencha pour attraper une boulette de viande dans le bol.

— Là ! Ce sont tes boulettes préférées, mange-les pour te sentir mieux.

Les baguettes qui tenaient la viande étaient pointées juste devant ma bouche. Jean sourit largement, je pouvais vous assurer qu’il n’y avait absolument aucun homme qui n’aurait pas été ravi à ma place. Si c’était un homme mort, ce serait différent.

Oui, j’étais cet homme mort…

— Vite, mange ! Où je te punirai !

— ... Bien.

J’ouvris la bouche pour recevoir la nourriture, mais maintenant, ça ne fonctionnait pas, ça ne me faisait pas me sentir mieux.

— Délicieux, je peux en avoir plus ?

— Pas de problème, juste un moment, j’ai encore faim.

Je m’étais forcé à sourire pour que Jean se sente bien, avant de me tourner pour regarder l’extérieur du magasin.

Même si j’étais avec la femme que j’aimais le plus, mon cœur était plein de solitudes et de pensées insatisfaisantes…

Le film que Jean voulait voir était une comédie romantique sur la vie quotidienne d’une femme qui vivait à New York, J’en avais vu la moitié , mais cela ne ressemblait pas au genre de comédie qui était annoncé sur l’affiche, mais plutôt à un complot. Si je rêvais de Zhou Gong dans ma vie, honnêtement, je n’aimais pas vraiment les films d’amour. Je ne sais pas si le fantôme du cinéma avait jeté une malédiction sur moi, mais le film en est à la moitié et je ne m’étais toujours pas endormi. Ou parce que cette histoire était vraiement...

— Lola, Tu m’as menti !... Hier soir, je t’ai vu au cinéma avec lui et tu ose me dire qu’il n’est que ton collègue. Comment tu vas l’expliquer ?

— Qu’y a-t-il à expliquer ? Je t’ai déjà tout dit et que ce n’était pas ce que tu croyais, mais tu ne me crois toujours pas.

— Comment je peux te croire alors que je l’ai vu de mes propres yeux.

— Alors, tu ne m’as pas besoin de me demander… C’est inutile puisque tu as décidé de ne pas me faire confiance.

— Lola, mais je t’aime tellement, que je n’ai aucun moyen de te donner aux autres.

Hmmmm… Putain !

… Exactement comme ma vie actuelle ! Bordel ! J’étais blessé, en particulier quand c’était ce que vous devez faire, c’était comme mettre du sel sur une plaie.

— C’est génial… Aujourd’hui, tu n’as pas dormi ? Le film était amusant ?

Jean leva la tête de mon épaule et murmura. Bien qu’il n’y avait pas beaucoup de monde dans la salle, on pouvait entendre des bruits forts, comme celui du pop-corn que l’on mangeait et qui était gênant.

— C’est sympa.

— On dirait que cette fois, j’ai choisi le bon film, dit Jean avec fierté avant de s’appuyer sur mon épaule.

‘Oui, tu as choisi le bon…

…………………………………………..

Rrrr...Rrrrr….

La vibration du téléphone de Jean était apparemment venue de son sac, avait-elle oublié de l’éteindre ? Heureusement, le son n’était pas très fort. Jean m’avait fait un sourire d’excuse avant de prendre son magnifique IPhone pour répondre à l’appel.

Je jetais un coup d’œil à l’écran du téléphone et je vis le visage du même homme que cette nuit-là.

— Je suis au cinéma là… Pas libre… Attends un peu et je te rappellerai.. Je sais…. Déjà… Seulement autant que ça… Okay, bye.

J’avais discrètement avalé ma salive, leur brève conversation m'avait embrouillée, comme si j’avais été frappé à plusieurs reprises à la tête par un marteau de 500 livres.

— Ha… J’ai oublié d’éteindre mon téléphone.

Jean s’était réinstallé sur mon épaule, mais je l’avais évité et j’avais répondu sans la regarder.

— Désolé… Mais je suis un peu fatigué.

— Oh… Ok.

Hum...Hmmm, je me faisais vraiment pitié maintenant, mince ! Pour atteindre cet instant et se faire tromper encore une fois, qui pourrait être aussi stupide ? C’est moi, Fuse. Encore…

La musique de fond familière attire mon attention sur le grand écran. Une chanson très familière d’une série occidentale que j’ai entendue il n’y a pas très longtemps. … Hmmm alors je comprenais qu’il l'avait choisi, c’était pendant la scène où l’acteur et l’actrice se séparaient…

♫ Tout va bien

Le sort est cassé.

Je suis là avec toi.

Pour un moment ♫

♫ Regarde dans tes yeux

Aussi proches que nous le serons

Est-ce l'amour ?

Cela pourrait me tuer ♫

♫ Réjouissons-nous là où l’amour

Le moyen le plus simple n'était pas pour nous.

Ça n'a jamais été

Cela pourrait me tuer ♫

♫ Tout va bien

Le sort est cassé.

je suis là avec toi

Pour un moment ♫

♫ Regarde dans tes yeux

Aussi proches que nous le serons

Est-ce l'amour ?

Cela pourrait me tuer ♫

♫ Réjouissons-nous là où l’amour

Le moyen le plus simple n'était pas pour nous.

Ça n'a jamais été

Ça n'a jamais été

Cela pourrait me tuer ♫

♫ Réjouissons-nous là où l’amour

Le moyen le plus simple n'était pas pour nous.

Ça n'a jamais été

Ça n'a jamais été

Cela pourrait me tuer ♫

♫ Réjouissons-nous là où l’amour

Le moyen le plus simple n'était pas pour nous.

Ça n'a jamais été

Ça n'a jamais été

Cela pourrait me tuer ♫

♫ Cela pourrait me tuer

Cela pourrait me tuer.

C'est l'amour, l'amour.

Cela pourrait me tuer ♫

Dans le dernier paragraphe de la chanson, j'effaçais les larmes qui commençaient à me monter aux yeux, c’était la première fois de ma vie que je pleurais devant un film d’amour. Avec ces paroles, quiconque le regardait se sentait triste. C’était trop, ça me poignardait… Merde ! Qu’est-ce que j’avais fait pour être blessé ?

♫ Regarde dans tes yeux

Aussi proches que nous le serons

Est-ce l'amour ?

Cela pourrait me tuer ♫

♫ Regarde dans tes yeux

Aussi proches que nous le serons

Est-ce l'amour ?

Il va prendre ma vie ♫

La chanson s’était terminée avec une autre voix familière à retenti.

— Tu pleurs à nouveau…

Ça m’avait choqué ! Je me tournais pour regarder l’homme qui avait parlé à côté de moi, mais je tombais sur un beau visage que je connaissais si bien.

— Tee.

Il n’était pas censé être à sa classe de tutorat ? Il avait menti !

— Quand es-tu venu ?

J’essayais de vraiment parler à voix basse.

— Tu es ici depuis longtemps ?

Mais ce beau fauteur de trouble n’avait pas osé répondre à mes questions, il s'était contenté de lever son index et de le poser sur ma bouche, un signe pour ne plus me laisser parler…

La main épaisse de Tee glissait sur le dossier du fauteuil pour me tenir gentiment la main, une forte pression qui me choqua un peu. Pourtant, je n’avais pas éviter son contact, mais je n’y avais pas répondu non plus. Je le regardais de côté, la tête pleine de questions, même si Tee ne s’était pas tourné vers moi pour me regarder. La chaleur de sa paume contre la mienne m’avait également réconforté et m’avait encouragé en même temps. Je pouvais sentir mes larmes sécher… Et elles furent remplacées par un sourire.

Ce n’était plus un sourire forcé…

Encore une fois, je devais le remercier…

Merci de me faire savoir que je n’étais pas seul…

Notes :
Song name: This Could Kill Me -Amy Stroup

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Néphély
Ven 6 Sep 2024 - 23:23



Chapitre 5
Je ne sais pas quoi faire.
Lookmo :

✉ Connard !!

✉ Paye 1500 baht(1) pour lundi

✉ Je me charge du coût du projet.

Fuse :

✉ Hey ! va te faire voir !!

✉ Non

✉ C’est quoi le prix réel ?

Ne me mens pas.

Lookmo :

✉ Alors soldé à 1200 (2)

✉ 555555555555555 (3)

Fuse :

✉ Heyyyy

✉ Lookkkmooo

✉ Ne me taquine pas

Lookmo :

✉ Pas besoin d’être mignon

✉ Aujourd’hui Ai’Bo t’a vu au centre commercial avec ta copine.

✉ Tu as menti ! Tu as dis que tu avais mal à la tête et de la fièvre.

Fuse :

✉ Oupsss…hé...hé

✉ Elle m’a appelé après et m’a persuadé d’y aller.

✉ Sérieusement, c’est combien ma part pour le projet

Lookmo :

✉ 250 c’est assez (4)

✉ La reliure d’une centaine de page, impression en couleur… je suis fatigué.

Alors.. Merde… Il m’envoie un autocollant Line, un bonhomme à tête jaune agissant comme une personne fatiguée… Vraiment… Mais...

Hein ?!? 250 !!! Vraiment ? C’était un travail de groupe et ce groupe avait six personnes ! De plus, ceux qui avaient des imprimantes à la maison pouvaient le faire, les riches n’ont pas d’imprimante chez eux ? Je me dépêchais et tapais ça sur mon IPhone avant que Lookmo m’envoie soudainement un autre message.

Lookmo :

✉ Yeah !

✉ Et comment ça va avec Jean ? Tu as réussi à tout résoudre ?

… Je n’avais pas répondu tout de suite.

Après le film, Jean était rentrée chez elle et avait refusé que je la raccompagne. Parce qu’elle avait insisté pour que sa mère l’attende à l’extérieur… Et j’avais essayé de ne pas y penser, est ce qu’elle va vraiment avec sa mère ou bien avec quelqu’un d’autre ? Je ne pouvais pas oublier l’appel téléphonique au cinéma et le contenu de la conversation qu’elle avait eu. Je ne pouvais qu'espérer qu'elle rentrait vraiment avec sa mère.

Mais maintenant, je suis au Starbucks en train de siroter un thé vert et tout ça à cause de Tee qui était derrière nous pour regarder le film. (Je veux dire Jean et moi et ensuite Tee. Qui je l’avais appris plus tard était trop fatigué pour assister à son cours de l’après-midi et s’était secrètement glissé dans le cinéma pour voir des films et hey ! Je devais payer son billet qui coûte cher.) Je comptais prendre le BTS pour rentrer et frapper dans le sac, mais ce gars-là, m’avait arrêté en disant qu’il était venu en voiture et qu’il pouvait me ramener. Mais bien sûr, comment moi, un homme pas très riche pourrait-il refuser un tour gratuit. (Qui a dit que j’étais bon marché) Alors en échange, je devais attendre une heure pour que Tee finisse sa classe d’Anglais.

Mais là encore, la vraie raison pour laquelle j’étais suis resté et avait attendu, c’était aussi parce que je voulais parler avec lui. Tee me parlait et me souriait ainsi, comme si tout était redevenu normal. Mais mes pensées étaient encore pleines de doute… Je voulais lui dire que je n’étais pas fâché… Mais... hoooh… Parler de ça était tellement difficile.. Après ce qui était arrivé la nuit dernière et le fait que nous étions deux hommes aussi.

En y pensant de nouveau, mon visage commençait à être étrangement chaud… L’air conditionné devait être en panne ?

J’avais soufflé sur mon thé pour le refroidir lorsque j’avais remarqué que l’écran de mon téléphone était en veille. Tout à l’heure, Mo m’avait demandé à propos de ma relation avec Jean, en tout cas, je ne savais pas comment réagir alors qu’il était clair que je n’arrivais toujours pas à résoudre le problème. Et tout ce qui se passait maintenant me semblait tellement normal qu’en fait, je ne savais plus où en était la situation.

En attendant, je faisais glisser l’écran de mon téléphone pour rechercher l'icône rouge de l’application Socialcam, pour chercher les mises à jour. (Il n’y avait pas de nouveau commentaire pour ma dernière vidéo.) Lorsque soudain mon téléphone m’a surpris en sonnant.

♫ Tu peux dire qu’il n’y a personne d’autre, mais je le sens

Tu peux me dire que tu es chez toi tout seul, mais je le vois ♫

Waa… Mauvais timing, chaque fois que ma mère m'appelait, ça signifiait que j’avais des problèmes…

— Salut maman.

J’avais essayé d’utiliser ma voix la plus charmante. Évidemment, ma mère à l’autre bout de la ligne, n’avait pas été émue par ma voix…

— Fuse, pourquoi tu n’es pas rentré la nuit dernière, aujourd’hui, tu ne rentres que pour un instant avant de partir à nouveau. Où es-tu en train de traîner hein ? Combien as-tu gaspillé de ton argent de poche ?

— Non, je ne suis pas en train de traîner… Je suis à Siam, j’attends qu’un ami finisse son cours de tutorat. Dans un petit moment et je rentre à la maison.

— Sais-tu que ton père à acheté des ailes de poulet frit et du bon lait de vache comme tu aimes,... Reviens vite où ça va être fade, déjà qu’il est tard dans l’après-midi.

— Vraiment !! Je vais me dépêcher et rentrer !

Papa connaissait réellement mes goûts, maintenant, je voulais rentrer et le serrer dans mes bras, héhé!

— Si tu comprends, alors rentre vite. En plus, quand tu as quitté la maison tout à l’heure, tu as oublié d’éteindre le climatiseur. Donc, la semaine prochaine, tu es privé d’argent de poche, compris ?

Voilà à quel point elle était étrange, j’en avais les cheveux dressés sur la tête. Je ne pouvais que me le reprocher, avant de partir, j’aurais dû être sûr et puis après, comment j’avais pu oublier…

— Hahaha...j’ai vraiment oublié, mais ne supprime pas mon argent de poche, plus tard je vais devoir payer pour le travail de groupe ah…

— Si c’est le cas, alors dépêche toi de rentrer et alors, je ne réduirai ton argent de poche que de moitié. Si tu as fini d’attendre ton ami, alors rentre vite.

Je devais me dépêcher de rentrer alors…

— Oui, dans une minute et je vais rentrer.

— D’accord, soit gentil et fais vite. C’est juste que j’ai gaspillé mes appels.

Ma mère coupa la conversation sans écouter les mots d’au revoir de son cher petit garçon. Hahaha. C’était ma mère, elle pouvait être avare parfois. Si quelqu’un pouvait économiser plus de la moitié des choses, c’était ma mère. Aye… Et maintenant ?

Je sirotais mon thé pour me remonter le moral, je levais alors la tête vers l’escalator, personne n’était en train de descendre du sixième étage.. Bon ça ne faisait que 20 minutes, Tee n’avait pas encore fini son cours.

En fait, je pouvais partir maintenant, non ?

Tee et moi n’avions pas de sérieux problème à résoudre… Tout ce qui pouvait être résolu aujourd’hui, pouvait être réglé lundi. On se retrouverait tranquillement à l’école pour discuter, ou non-mieux, on pouvait se connecter sur Facebook. Je l’avais déjà vu en ligne le soir… Oui ? Comment ?

J’ai regardé une fois de plus vers les étages, mais aucune trace d’un homme grand.

Alors mieux valait rentrer à la maison.

J’avais décidé de me lever et de quitter le Starbucks, sans oublier d’emmener mon précieux thé. Je pensais lui envoyer un texto qui lui dirait ‘Je suis désolée, je suis parti en premier’ mais j’avais oublié que je n’avais ni son numéro de téléphone, ni son Line ! Je ne connaissais même pas ces autres comptes sociaux. (En avait-il même d’autre ?) Alors je me disais que s’il descendait sans voir mon beau visage, il saurait que j’étais parti parce que je n’avais pas la patience de l’attendre et que j’étais rentré.

Il devait être capable de… comprendre… Peut-être…

Je m’arrêtais au Dunkin Donuts pour acheter une grosse boite pour faire plaisir à ma mère (pour la sécurité financière, si mon argent de poche était réduit, je pouvais utiliser ça.) je me faufilais ensuite avec les autres dans les wagons bondés du BTS de Siam, même s’il était près de 21h, il y avait encore beaucoup de monde. J’essayais de me tasser, comme un poisson plat, jusqu’à ce que je puisse me tenir correctement et saisir la rampe… À vrai dire, moi aussi, je voulais occuper un siège vide. En partie à cause des événements de la veille, je n’avais pas encore récupéré et la douleur était présente. Ooouucchhh, je pense que les symptômes revenaient encore.

♫Tu peux dire qu’il n’y a personne d’autre, mais je le sens

Tu peux me dire que tu es chez toi tout seul, mais je le vois ♫

Qu’est-ce qui se passait aujourd’hui ? Tellement d’appels ! Putain s’était jamais arrivé avant.

C’était difficile quand j’avais dû tenir la boîte de donut avec la main qui tenait la rampe, pour que mon autre main puisse sortir le téléphone et trouver qu’un numéro inconnu apparaissait sur mon écran.

— Allô ? dis-je un peu confus.

— Fuse, tu es-où ? Je suis déjà au Starbucks.

Oh ! C’est Tee ! (Comment connaît-il mon numéro ?) ça faisait seulement une demi-heure maintenant, il m’avait dit que son cours durait une heure, où quelque chose s’était passé ?

— Qu’est-ce que… tu n’es pas censé étudier ?...

— Les cours ne sont pas encore terminés, mais j’avais peur que tu attendes trop longtemps donc je suis sorti plus tôt.

J’avais hésité à lui dire que j’étais déjà parti et à bord du BTS pour rentrer chez moi.

— Où es-tu ? Je vais venir pour te voir maintenant, ok.

— Je… Bien… Je rentre chez moi et… hey !

Dès que je regardais les portes, elles glissèrent pour se fermer et se préparer au départ. Je n’avais pas le temps de m’organiser. Haha.

L’autre côté de la ligne restait silencieuse un moment, je ne savais pas quoi faire.

— Tu dois retourner en classe, désolée, tu dois étudier à nouveau.

— Tu ne veux pas revenir avec moi ?

Hein ? Pardon ?

— Qu’est-ce que tu as dit ?

Je lui avais demandé de répéter, car le signal ici n’était pas très bon.

— Rien…

Oh ! Qu’est-ce que… !

SREEECHHH……………..

Le BTS augmente sa vitesse, je me débattais pour saisir la rampe alors que je chancelais d’avant en arrière. J’avais été surpris par la vitesse et mon IPhone avait presque chuté.

— Hey, écoute, je suis dans le BTS, donc c’est difficile pour moi de parler, mince !...

Oh ! Bon sang ! Ce gamin gâté avait raccroché sans même me parler… Je me tenais devant le motif rectangulaire de Rilakkuma, confus avant de le fourrer dans ma poche.

Merde Tee ! Qu’est-ce qui ne va pas avec toi ?

Non… Peut-être…

Je pensais probablement trop…

Mais son comportement inhabituel était clairement évident le lundi matin, l’incident s'était produit à 7h30 du matin, j’allais au BTS comme d’habitude, comme il y avait de nouveau beaucoup de monde à l’heure de pointe. (À vrai dire, je ne suis pas à la hauteur. Parce que le trajet de la maison jusqu'à la gare est assez long, il est inapproprié pour moi de me lever trop tard. Mais à l’heure actuelle les taxis sont assez chers. Je suppose que marcher jusqu’au BTS est une bonne façon de faire de l’exercice et d’économiser, même si je dois endurer la foule juste pour un moment…) Peut-être que je pourrais tenir la rampe pendant que je dors comme je le fais toujours. Une silhouette grande et élancée, vêtue d’un pantalon d’uniforme d’école bleu appuyé contre la vitre, donnant secrètement un aura d’élégance autour de lui, jusqu’à ce que les filles à proximité se tournent pour le regarder.

De plus, hier, alors que j’étais de bonne humeur, j’avais essayé de l’appeler… Plusieurs fois, il avait rejeté mes appels et au bout de la vingtième fois, il n’avait toujours pas décroché. Il essayait sérieusement de m’énerver.

Huum… Le rencontrer ici était une bonne chose, j’allais prendre ma revanche sur lui.

Je passais devant le groupe de filles à côté de Tee. Alors que j’étais sur le point d’utiliser ma jambe pour lui donner un coup (de pied), il glissa ses doigts sur son IPhone pour arrêter la musique, il m’avait vu. Merde ! Après ça, il avait enlevé ses écouteurs pour les mettre dans sa poche.

— Salut !

Il avait salué calmement, puis il avait tourné ses yeux par la fenêtre. Je ne pensais pas qu’il y avait quoi que ce soit à regarder dehors.

J’avais donc agité mes mains devant lui attirer son attention. héhéhé…

— Hey ! Qu’est-ce que tu fais ?

— Hier, tu as refusé mes appels.

Sa bouche bougea un peu comme s’il était sur le point de dire quelque chose, mais il s’arrêta net pour marmonner.

— Humm… Occupé…

Hum… Il utilisait la même vieille excuse, très intéressant… (je suis juste sarcastique !)

— Tu étais occupé mon cul ! J’ai appelé plus de vingt fois, tout le temps, le matin, en fin d’après-midi et avant d’aller dormir.

Je fronçais les sourcils, projetant ma colère tandis que la personne à côté de moi ne me répondait que par un mot.

— Ouais.

— Ouais ? C’est quoi ton problème ?

— Rien…

Je soupirais fortement, je ne savais pas quoi faire avec cet enfoiré. Je pensais qu’il n’y avait aucun problème, mais il semblait que je m’étais trompé.

— Tee est-ce que tu penses toujours que je suis en colère contre toi ou est ce que tu es en colère contre moi ?

Il ne prit même pas la peine de me répondre, il resta juste là, silencieux et évitant de me regarder.

Le son de l’interphone annonçait que nous approchions de la station où nous descendions.

La porte s’était ouverte à côté de nous et j’avais dû me serrer comme dans une boîte de sardines, alors que des enfants et aussi des élèves de mon école arrivaient tous ensemble à la porte. Tee et moi avions dû interrompre notre conversation qui ne signifiait pas grand chose.

Après deux minutes d’enfer, j’avais réussi à me protéger et à quitter cette jungle.

— Tee attends… Continuons notre conversation avant… Hey ! Ne te contente pas de… Tee !... Tee !... Ai’Tee !

Alors que je l’appelais, l'interpelais, il marchait toujours plus loin devant moi. Ensuite cinq ou six étudiants l'entourèrent soit pour l’étreindre par le cou, soit pour frapper sa tête. Je jetais un coup d’œil au sourire heureux de Tee et me rappelais le moment où je lui parlais et qu’il ne souriait pas. Bon sang ! …

Plus je le regardais, plus je savais que j’étais la personne à qui il n’avait pas envie de parler.

Mes sourcils se froncèrent inconsciemment.

— Putain…

Je jurais avant de passer ma carte à la borne.

Ok alors…

Si tu ne voulais pas me parler, alors, je ne voulais pas non plus te parler.

Notes :
1/ 1500 baht = environ 45€
2/ 1200 baht = environ 35€
3/ 555 = En Thailandais le chiffre 5 à une sonorité qui ressemble au Ha donc 555 égale Hahaha ce qui peut s’apparenter à notre lol
4/ 250 baht = environ 8€

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Néphély
Ven 6 Sep 2024 - 23:23



Chapitre 6
Je ne peux pas expliquer ce sentiment.
Les cours du matin étaient ennuyeux, plus ennuyeux que tous les autres jours et en plus, j’avais eu deux heures de physique. J’allais avoir une sévère migraine (En fait j’étais vraiment effrayé, parce que je n’avais presque rien appris, mais aussi à cause du froid du climatiseur, je me sens bien et somnolent, haha) car maintenant, j’avais un cours de mathématiques, mais j’aimerais bien dormir pendant dix minutes. Je me penchais en arrière sur ma chaise pour parler avec mon ami, l’enseignante ne nous avait pas encore appelées pour répondre à la question au tableau.

Et ces deux malchanceux étaient à ce moment-là, en train de débattre sur leur équipe de foot favorite. Jusqu’à ce que la professeur leur ordonne de se lever, ces personnes étaient Frame… et moi, juste nous.

Ahhh, quelle malchance ! C’était la faute de ce petit imbécile qui m’avait dit qu’il était certain qu’Arsenal allait gagner contre Liverpool au match de ce soir. Moi qui étais un fan de Liverpool, j’allais m’opposer à ce qu’il disait.

— Vous deux là-bas. Comment résoudre ce problème ?

On avait tous les deux regardé le tableau blanc pour regarder la question. Frame secoua rapidement la tête après avoir lu la question. Bien sûr, moi aussi, j’avais secoué la tête. Oh ! Elle nous poussait maintenant à le résoudre, dans des situations comme celle-ci, je devais trouver de l’aide.

J’avais regardé autour de moi indécis jusqu’à ce que je vois Ai’S, avec qui nous faisions (copions.) ensemble les devoirs de math. Il était assis plus loin dans la rangée, m’envoyant un signe, il connaissait la réponse. Il écrivit sur une feuille et utilisa du scotch pour la coller sous sa chaussure. Puis il s’assit dans le fond de sa chaise, la cheville posée sur le genou pour que je voie la réponse. Je lui faisais un clin d’œil pour lui montrer que c’était ok, mais le morceau de papier était assez grand pour couvrir un visage, ce qui avait été écrit serait facilement lisible, non ?

— Pourquoi vous ne dites rien, alors que vous discutiez à l’instant ?

Le son de la voix pressée du professeur me faisait transpirer abondamment. Je me déplaçais vers la droite afin de voir le contenu du papier plus clairement, Merde ! Il y avait des nombres variables partout.

— De… deux sur cinq… puissance… trois sur deux… plus… euh… plus…

C’était un six ou un huit ? Alors que j’essayais de comprendre le nombre, Ai’S avait serré ses jambes en position assise normale, bon sang, ce bâtard ! Est ce qu’il m’aidait ou jouait avec moi ?

Je lui faisais signe de me montrer la réponse de nouveau, mais mon trouble-fête d’ami me regardait fixement, les yeux écarquillés comme s’il voyait la ‘Huitième Merveille du Monde'.

— Tanyáwát ! Àpírút ! Gàmonpát ! Sortez et faites-moi trente push-ups !

En fin de compte, on avait eu des ennuis !

Nous trois haletant et se tenant les uns aux autres, on retournait s’asseoir à nos tables après notre punition infernale. Heureusement, ce cours n’exigeait plus d’études supplémentaires, car la professeur Phravadee avait une activité importante avec le ministère. Mais pas avant de nous laisser une pile de devoirs à lui rendre pour le lendemain matin. (Quelle pitié ! J’avais des douleurs à l'estomac là !) Notre groupe s’était tranquillement assis dans la salle de classe jusqu’à l’heure de la pause déjeuner.

Notre classe n’était pas aussi calme et disciplinée que vous pourriez le penser. Certain, s'était regroupé pour faire des bras de fer, d’autres étaient en train de jouer aux échecs et certains utilisent leur IPod et IPhone se connectant au Bluetooth pour jouer à des jeux, ou les filles (artificielle) étaient prête à aller sur Facebook avec leur téléphone pour regarder de belles images d’homme en suivant les pages de fan et pousser des cris. Mais la majorité d’entre eux irait sur les terrains de sport pour jouer aux ballons, car ce n’était que durant cette période que les terrains étaient libres.

Je voulais juste prendre mon IPhone 5 pour écouter mes chansons favorites. Néanmoins, j’avais été rapidement arrêté quand Ai’Tar avait voulu l’emprunter pour jouer à Fruit Ninja avec ces amis. Dire qu’il avait réussi à battre mon meilleur score que j’avais réussi à obtenir la semaine dernière en classe. Ouais, va te faire foutre ! Je suis trop paresseux pour répondre. Comme je ne savais pas quoi faire, je tombais face contre ma table pour dormir, le climatiseur était même à la bonne température pour me rendre somnolent.

Aïe !

— Merde !! Tu as failli me faire mal à l’oreille !!

J’avais chouiné et je m’étais retourné pour regarder Lookmo debout, souriant d’une manière ennuyeuse tout en tenant un éventail de fan couleur orange à la main et l’utilisant pour me frapper à l’épaule. C’était bruyant, fichu personne !

— Blessé à l’oreille, mon cul !!!

Il approcha ce fichu éventail de fan d’Underworld pour me frapper la tête encore et encore.

— Je veux dormir, va là-bas.

Même si je lui disais de partir, il s’installa de force près de moi et juste à côté de Frame. Comme c’était gênant.

— Je te taquine, comme ça, tu vas être grincheux. Sinon, le cours de Thaïlandais est terminé, dès vendredi, je veux copier sur toi.

Je me souvenais que je devais déjà finir de copier sur Wit. (Cette classe ne faisait rien d’elle-même, elle ne faisait que copier haha.) J’avais sorti les cours de mon sac et les donnais à Mo.

— Tiens ! Je les ai résumés de Wit.

— Bon boulot, je suis paresseux en ce moment.

Ce type agaçant avait pris mes cours en souriant, apparemment de bonne humeur. Vraiment bizarre.

— Ah oui ! Samedi, Tee m’a appelé pour avoir ton numéro de téléphone.

J’avais l’intention de m’endormir, mais dès l’instant où Lookmo m’avait dit ça, je m’étais sentis parfaitement réveillé.

— Oh, vraiment ? C’est comme ça qu’il a eu mon numéro.

Aussitôt, le beau visage de Tee flotta dans mon esprit, ce qui m’énervait vraiment. Je ne voulais pas que ça se termine comme ça, mais ce bâtard refusait de me parler, et même de me faire face… Peut-être… De plus ce matin, pendant la période de classe, c’était à notre groupe de nettoyer et laver le sol, mais impossible de trouver la serpillière. J’avais été choisi pour la retrouver. (Celui qui m’avait choisi, ne savait pas que jusqu’à aujourd’hui, je n’avais pas étudié un peu, parce que j’étais totalement fatigué.) Je devais supporter la honte d’aller en demander une dans une autre classe. Malheureusement, chaque classe semblait aimer le nettoyage et lavait actuellement le sol. Je cherchais jusqu’à la salle numéro 13, c’était la classe de Tee.

Tee était assis au fond de la classe, agitant ses jambes et écoutant une chanson, j’avais crié son nom, appelé jusqu’à ce que ma gorge soit presque brisée. Merde ! Il faisait semblant d’être désintéressé, de ne pas se soucier de ce que pensaient les autres. Ennuyeux !

— C’est ça… et cette nuit-là, il t’a raccompagné chez toi ? J’étais bourré et je ne pouvais pas le faire.

Je me retournais et regardais mon ami à mes côtés essayant de trouver une réponse. Huh ! Donc ce gars était le responsable de tous mes problèmes. Oh mon Dieu ! S’il vous plaît, permettez-moi de lui donner un coup de pied.

— Merde ! Fuse ! Pourquoi tu m’as poussé ? Je suis presque tombé.

— C’est parce que tu as refusé de me ramener chez moi, cette nuit-là !

Euh… J’avais failli dire la vérité et c’était le bon moment pour moi de me la fermer. C’est alors que Lookmo m’avait jeté un coup d’œil, comme s’il avait compris que quelque chose était inhabituel, il était très doué pour ça.

— Pourquoi tu parles de cette nuit-là… c’est douteux… dis moi.

— Quoi ? Non, il n’y a rien, répondit sèchement en regardant de l’autre côté. C’est juste que... il ne savait pas où se trouvait ma maison.

— Oh ! Et comment tu es rentré chez toi ? Où tu as dormi chez Tee ?

Wow ! Droit au but !

— Ouais errr… J’ai dormi dans sa maison.

J’avais presque retenu mon souffle, attendant qu’il m’en demande plus, mais mon bon ami n’avait pas pensé plus que ça avec son esprit diabolique.

— Ohh, j’ai entendu dire que sa famille est riche, que sa maison est aussi grande que dans les films. J’aimerais bien y passer deux nuits, ça doit être confortable.

Hein ! Vous lui demanderez, je jure que je n’irais plus jamais mettre un pied dans cette maison. Après ça, je pensais que j’avais toujours mal. (Au postérieur)

— Mais Tee est vraiment un bon ami, ce matin, je l’ai croisé à la cafétéria en allant manger. Il m’a confié la tâche de veiller sur toi, que cette histoire avec Jean t’avais vraiment blessé au point que tu pleurais souvent. Et que si tu étais trop stressé, tu aurais mal à l’estomac, que ça allait affecter ta capacité à répondre, d’être lent… trop professionnel, je ne peux pas comprendre… Mais tu as l’air normal, juste apathique.. Un instant, il existe un médicament pour faire disparaître la tristesse rapidement ?

Après avoir écouté ces mots, je m’étais tu.

— Vraiment…

Découvrir qu’il se souciait de moi à ce point-là, maintenant, réfléchis-y. En plus un bon médicament, peut-être autre chose, il ne peut être que cela, à part Tee. Non, je n’avais pas de regret concernant Jean, mais au contraire, je sombrais dans la tristesse de cet amour brisé. Tee avait eu un comportement étrange qui m’avait confondu jusqu’à me faire tourner la tête. C’était parce que j’étais ivre et curieux que les choses s’étaient passé comme ça. C’était aussi grâce à cette personne qui avait été avec moi tout ce temps, pour me réconforter, m'encourager dans mon état le plus faible. Et ce matin, il refusait de me parler et m’ignorait sans aucune raison. Alors, pourquoi était-il si préoccupé par moi ?

Tee, que s’était-il passé ?

Quoi qu’il en soit, je devais me réconcilier avec lui.

Je veux pouvoir retrouver son sourire d’avant.

Dans l’après-midi le plan avait changé ! Parce que je devais traiter avec un problème beaucoup plus important.

C’était Book (le représentant de la classe) qui nous avait annoncé que notre devoir, un sujet de biologie si vous voulez savoir, était à remettre pour le lendemain, mais tout le monde avait cru Ai’Bot qui disait que c’était pour vendredi. Après une longue conversation, Ai’Book et Ai’Bot nous avaient demandé de faire attention et d’arrêter de nous disputer. Que le passé était le passé et que demander au professeur à ce sujet serait beaucoup plus simple. Dix minutes s’étaient écoulées dans la peur, les deux élèves avaient fini par annoncer la mauvaise nouvelle, le professeur avait confirmé que le devoir était pour le lendemain.

Quelle malchance, mes plans secrets étaient ruinés. Bien qu’il y avait encore trois ou quatre cours dans l’après-midi, nous copions secrètement le devoir de biologie, car on nous avait aussi prévenu que si l’on ne rendait pas le devoir en temps et en heure, cela garantissait de perdre la moitié de la note.

Une heure s’était écoulée et les cours étaient déjà terminés, mais pas les devoirs. Autre que la biologie encore inachevée, il y avait le Thaïlandais à emprunter à Ai’Wit qui l’avait déjà fini. Le projet de chimie devait encore être refait. Aujourd’hui de tous les autres jours ! Pourquoi autant de travail en même temps ? Regardez le dossier relié où on avait oublié d’insérer les questions/réponses de chaque partie. (Mais comme je ne sais pas, je ne peux pas le faire.) Le problème était qu'Ai’Mo, Ai’S et Ai’Wit devaient se précipiter en voiture pour le refaire complètement. Ils devaient imprimer à partir de chez eux, car tous les fichiers se trouvaient dans une clé USB qu’ils n’avaient pas prise à l’école. (Ils devraient se mettre des gifles plus tard en expliquant pourquoi ils n’avaient pas correctement vérifié quand ils avaient combiné les fichiers.) Je ne pouvais pas non plus trop leur reprocher, car je ne les avais pas aidés, même un tout petit peu, en dehors de la recherche de données et seulement deux ou trois choses pour aider Ai’Mo.

J’étais en compagnie de Frame, j’attendais à l’école et je ne pouvais que rester assis en copiant la biologie. Il était presque 20h et c’était le moment habituel où la plupart des moustiques sortaient et volaient en si grand nombre que nous ne pouvions plus les frapper. Nous ne pouvions pas non plus partir, le professeur avait indiqué que le devoir devait être déposé sur son bureau pour 6h30 du matin. Quel dommage ! Et qui dans le monde voudrait se lever si tôt que ça. Nous étions tous les deux assis dans le bâtiment sud numéro 11 en train de travailler lorsque les lumières s’étaient complètement éteintes.

J’avais vu que Frame était au téléphone depuis un moment, espionnant discrètement sa conversation. On lui avait apparemment demandé d’aller chercher sa sœur à sa classe de soutien à Phayatahai à la place de son père, car il devait quitter tard du travail. Oui, en fait, Frame avait fini son travail depuis le début, il n’était pas obligé de rester avec moi.

— Rentre chez toi en premier, ok, ils sont déjà sur le chemin.

Je lui tapais le dos en souriant franchement, bien que dans mon cœur, je ne voulais pas qu’ils reviennent pour le moment.

— Tu es sûr que tu peux attendre tout seul dans le noir ?

Frame leva les sourcils et me regarda comme si j’avais peur. Oh ! Cet ami ne me faisait pas confiance. (La prochaine fois, je ne le croirais pas non plus.)

— Oui, tu peux ! N’aie pas peur, car je suis le grand-maître et je ne crains rien ! Hahahah !

Je feignais de rire bruyamment et le bâtiment l’entendit sournoisement, car l’écho sonore allait et venait… ah, effrayant, j’avais paniqué et je ne me sentais pas rassuré.

— D’accord, alors je vais chercher ma petite sœur d’abord, tu peux aller attendre près de l’entrée de l’école, il y a trop de moustiques ici.

Et bien bonne idée, j’avais acquiescé en mettant mes cahiers dans mon sac.

Nous avons traversé plusieurs bâtiments avant d’arriver à la grille de l’école. Je n’étais jamais resté si tard à l’école pour savoir qu’il y avait encore des dizaines d’élèves du secondaire qui jouaient au ballon sur le terrain et aussi des bruits forts qui provenaient du gymnase. Ce n’était probablement que des élèves qui pratiquaient le basket. Ce groupe est vraiment actif, tellement d’énergie.

Rapidement, j’avais dit au revoir à Frame et peu de temps après, Wit était arrivé par ce chemin avec un air surpris, tenant dans ses mains le rapport orange. J’avais pris un air suspicieux quand j’avais vu qu’il était le seul à être venu.

— Où sont Mo et S ?

— A la maison en train de jouer à Dota, mec ! J’ai été vaincu pendant la bataille alors je suis celui qui devait venir te donner le rapport.

Ohh ! Ce groupe est diabolique ! Je jurais de les maudire alors qu’ils étaient allés s’amuser sans moi, laissant le pauvre Wit venir ici et moi qui étais fatigué… et seul encore.

— Nan, Prends-le.

Le dossier avait été déposé entre mes mains avec force.

— Bon alors, c’est ton tour maintenant. Je dois y aller, j’ai rendez-vous. Bonne chance !

Heyyy ! C’était un autre méchant ah! Il s’était empressé de s’interrompre pour remuer des fesses avant de s’enfuir comme le vent, avant même que je ne puisse protester.

Je me tenais devant l’école, le visage impassible et j’avais juste cligné des yeux pendant une minute. Avant que je ne puisse me reprendre et maudire mon malheur. Est ce que cela signifiait que je devais me rendre seul au bureau du professeur ? Dans cette pièce remplis de morceaux d'organes, de marionnette et de corps baignant dans du formol, mes cheveux se dressèrent sur ma tête lorsque je me retournais pour regarder l’école qui était maintenant assombrie. Seul le clair de lune et les lumières des néons éclairaient le chemin. Je tenais le document, le cœur tremblant, je me sentais particulièrement impuissant.

Bien, laissez moi être un super-héros qui accomplissait sa plus grande et dernière mission.

Dépêche-toi d’aller déposer ça puis de rentrer vite chez toi.

Avant de m’en rendre compte, je me dirigeais vers l’école, passais par la bibliothèque, puis le bâtiment des sciences apparaissait dans mon champ de vision. J’évitais de prendre l’ascenseur (parce que c’était trop terrifiant, on se croirait dans un film de fantômes.), alors j’avais pris les escaliers qui menaient au bureau du quatrième étage, c’était silencieux et personne n’était présent. J’ouvrais la porte pour aller mettre le rapport sur le dessus du bureau qui portait le nom de notre professeur.

Yaay ! Mission accomplie ! Heureux, je souriais et marchais pour sortir du bureau des professeurs ravis. héhéhé, ce qu’il y avait à voir n’était pas effrayant, juste un peu sombre et pas tellement différent de la journée ah !

Bam ! Bam ! Bam !

Euh, alors ce son résonnait comme si quelque chose avait heurté le sol, je souriais avec espoir, dans mon esprit, c’était le bruit de mes pas qui se répercutaient dans le bâtiment, j’arrêtais de marcher.

Bam ! Bam ! Bam !

Oh mon Dieu ! ça ne s’était pas arrêté ! Et on aurait dit qu’il se rapprochait aussi. De petites gouttes de sueur commençaient à se former près de mes tempes. Je pris une grande inspiration pour me calmer et descendis rapidement les escaliers. En fait, c’était peut-être comme dans une scène de film où le concierge entrait et nous faisait peur, mais à ce stade qui viendrait ici pour le faire. Ils seraient fous et putain d’effrayant (S’il s’agissait d’une plaisanterie de quelqu’un juste attends, je me vengerais.) Je passais de la marche à la course alors que le son ne voulait pas s’arrêter. Je ne pouvais plus le supporter, je ne restais jamais aussi tard à l’école. Je t’en prie, Mon Dieu, s’il te plaît, laisse moi rentrer à la maison en sécurité. Je t’en prie, protège moi.

Finalement, j’arrivais au premier étage, j’étais sur le point de crier de joie, j’allais atteindre les portes de l’école pour aller ensuite au 7.11. Puis le monde m’avait de nouveau abandonné quand j’avais découvert que la porte-fenêtre était verrouillée. Même la grille en acier avait bien été fermée, me voici bloqué dans cette école pour garçon ah ! Hey, comment peut-il y avoir quelqu’un d’autre ? J’avais martelé la porte vitrée, puis secoué la grille, elle ne bougeait pas.

Bam ! Bam ! Bam !

De plus, les étranges sons de pas se rapprochaient lentement. Je m’affalais désespéré, m’asseyant sur le sol, je serrais mes genoux entre mes bras et fermais les yeux en priant de tout mon cœur (et avec tous les sorts que je connaissais). Je sentis un sanglot monter ooh cette fois j’étais vraiment mort. Distrait, je pensais à toutes les choses qu’il pourrait me faire, s’il s’agissait du fantôme du directeur. Tout d’abord et sûrement sur l’ordre du fantôme en chef, l’esprit de ce bâtiment allait me capturer, ensuite, ils m'attacheraient sur un autel en sacrifice pour analyser mon corps avant de le couper et d’utiliser mes membres et mon corps pour décorer la classe de biologie. Ensuite, il allait stocker mon cœur quelque part ? Si c’était le cas, mon âme flotterait dans cet immeuble où régnait l’inquiétude...eh, ça me semble amusant, alors je pourrais apparaître et effrayer mes amis… mais, je ne voulais pas… Je voulais rentrer à la maison, embrasser ma mère, faire un câlin à mon père, je voulais manger des ailes de poulet frits que papa avait acheté et dormir dans mon lit moelleux jusqu’à ce que maman m'appelle pour me réveiller… waa, je pleurais.

Bam ! Bam !

Le son se rapprochait jusqu’à ce que je puisse l’entendre s’arrêter dans mon dos. Pour le moment, je ne peux que sentir mon cœur battre fort. Wow… ne me fais pas de mal, ne me fait pas de mal, un gémissement sortit de ma gorge.

— Hey qu’est ce que tu fais assis là ? Oh, la porte est fermée ?

Au son de cette voix familière, je levais rapidement les yeux vers la personne qui venait d’arriver.

— Meeerde ! Ai’Tee !

Awwh, je n’avais jamais été aussi heureux qu’à cet instant. Je me levais et lui sautais dessus pour l’enlacer, vraiment un comportement enfantin de ma part.

— Ack ! Fuse ? … Comment peut-on… Juste… me laisser d’abord... peut pas respirer... Hey tes bras… je ne peux pas respirer… me tue la gorge…

Je retirais mes bras d’autour de son cou, comme il me le demandait et cet idiot n’avait rien dit, j’avais pensé que c’était un fantôme tout ce temps. Je regardais Tee de la tête aux pieds, la sueur trempant sa chemise d’école, il ne l’avait pas rentré dans son pantalon et je pouvais voir ces muscles apparaître.

— Je suis allé déposer les devoirs et toi qu’est ce que tu fais là ? Pourquoi tu transpire autant ?

— Je suis aussi venu déposer mes devoirs, je venais juste de finir de jouer au football avec mes amis et tout à l’heure, le bâtiment semblait fermé, mais quand je me suis approché la porte était encore ouverte.

— Alors si la porte ne s’ouvre pas, comment tu es-tu arrivé là, ahaha ouch !

Salaud ! Il avait frappé fort ma tête. Nous avons alors arrêté de nous battre, mais cela nous avait permis de nous parler. Nous avons aussi réfléchi à comment sortir de là. Je voyais Tee s’inquiéter un peu, mais il semblait plus calme que je ne l’avais pensé.

— Ouais, Fuse, tu as ton téléphone ? J’ai mis le mien dans mon sac à l’extérieur, mais je me souviens du numéro du gardien, il viendra avec ces clés nous ouvrir.

Je haussais les sourcils et hoche la tête, tout en prenant mon téléphone dans la poche de mon pantalon. À bien y penser, aujourd’hui avait été une journée fatigante, mes mains me faisaient mal. Je venais de me rendre compte, qu’aujourd’hui, mon téléphone avait servi pour jouer au jeu toute la journée.

Tellement que…

— Ma batterie est à plat !


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Néphély
Ven 6 Sep 2024 - 23:24



Chapitre 7
Ce sourire, c’est à cause de toi.
— Pas de batterie !

Peu importe le nombre de fois que j’appuyais sur le bouton de l’écran d’accueil, il ne s’allumait pas. Ce qui me donnait envie de jeter sur le sol, ce téléphone hors de prix. (Si seulement cette coque de l’ours Rilakkuma ne me regardait pas comme si elle se moquait de moi) J’avais acheté tellement de batteries de secours, mais elle se vidait tellement vite.

— Merde… maintenant comment on va sortir ?

Nous nous sommes regardés et nous avons froncé les sourcils. Tee qui était calme, il y a un instant il avait laissé passer un regard inquiet d’après ce que j’avais observé. Il se dirigea vers la porte et tenta de toutes ces forces de l’ouvrir, mais peu importe ces efforts, le résultat était toujours le même.

Je soupirais et m'asseyais en m’appuyant contre la porte, Tee s’assit également, il semblait aussi à court d’idée...hahaha, pourquoi de tous les jours, il était venu ici, nous nous parlions bien plus souvent qu’auparavant. Avant, on passait l’un à côté de l’autre, on ne se disait que bonjour à l’école, rien de plus.

Il semblait que Tee s’était rendu compte que je lui jetais des coups d’œil, il tourna le regard vers moi, avant de le détourner pour observer au loin. Hé ! Ce mec commençait à m'énerver. Maintenant que nous étions ici, j’allais essayer de le convaincre de me parler, même juste pour un petit moment.

— Pourquoi tu es aussi silencieux ? Dis quelque chose, j’ai peur.

— Alors, parle.

Il me répondait, mais même dans le couloir sombre, je pouvais encore voir son expression, il n’était pas d’humeur à discuter avec moi. Même comme ça, je refusais d’abandonner ! Être je n’étais pas du genre à abandonner.

— Erm...Ta classe à beaucoup travaillée récemment ?

— Beaucoup.

Il avait répondu, indifférent, regardant sa montre pour voir l’heure.

— Oh, moi aussi, mes devoirs devaient être rendus demain, mais je n’ai pas encore fini.

— Hmm…

— Et le sujet de mathématiques aussi est difficile, c’est vrai. Nous devons répondre à plus de trente questions pour résoudre le problème. Votre classe étudie avec elle, n’est ce pas ?

Tee soupira profondément comme s’il était paresseux d’en écouter plus.

— Ouais…

Hey ! Je faisais de mon mieux pour le faire parler plus, mais il avait toujours été très têtu, il fallait juste que je trouve un autre moyen.

— J’ai découvert que… ce matin, quelqu’un s’est plaint à Mo.

À cause de ce que je venais de dire, j’avais attiré son attention, il s’était tourné vers moi, avant de regarder ailleurs. *souffle*... Beaucoup ne savaient pas que Mo et moi étions des amis proches depuis cinq ans, alors quoi que ce soit, Mo viendra me le dire.

— Juste quelques mots.

Vraiment ? Je souriais et essayais de ne pas rire quand j’avais vu son visage coincé et calme tout ce temps commencé à hésiter.

— Dire que j’avais le cœur brisé, que je pleurais… que ce n’était pas bon pour ma santé, que j’allais être stressé et que, en fait… tu t'inquiètes pour moi ?

Tee ne répondit pas, dans le noir, seul le bruit de sa respiration brisait le silence. Je réprimais le rire qui montait dans ma gorge, finalement, j’avais toutes les cartes en main.

— Alors pourquoi avoir demandé à mes amis de prendre soin de moi ? Tu devrais me dire tout ça directement à la place, Oye, tu aurais pu t’occuper de moi aussi…Errr

Je jure que je viens de parler à tort, je n’avais pas l’intention de dire ça, vraiment !

— Ai’Putain de Tee. Qu’est-ce que qui ne va pas avec toi ? Pourquoi tu m’ignores et ne veux pas me parler ? Je me souviens de cette nuit-là, tu étais si doux et si réconfortant, peu importe combien je me suis plaint…

C’était comme si Tee était pris dans des idées idiotes, que même moi, je ne pouvais pas deviner.

— Où tu penses toujours que je suis en colère contre toi, à cause de cette nuit, je… Au début, j’étais en colère, mais c’était parce que… j’avais peur, je n’étais pas en colère contre toi. De toute façon, c’est notre faute à tous les deux…

Même après lui avoir parlé sérieusement, il refusait toujours de me regarder. Irrité, je saisis ces épaules pour le forcer à me regarder. (Les jeunes sont impulsifs, il faut que tu me pardonnes.) Tee tremblait, mais ne regardait toujours pas.

— Nom de Dieu ! Dis quelque chose ! Je n’aime pas que tu sois comme ça !

Il n’y avait que le son de sa respiration pour le moment.

Tee détourna son regard tout en émettant un faible son. Le clair de lune brillait vivement à travers la porte vitrée et je voyais clairement son beau visage, sous ces yeux magnifiques se trouvait une expression pleine de sentiments complexes.

— Je… Je ne sais pas… mais je sais que j’ai eu tort… très mal, ce que je t’ai fait… nous sommes amis… même si nous ne sommes pas très proches. mais tu es ami avec moi depuis si longtemps… je ne sais pas ce qui m’est arrivé cette nuit-là… je ne peux pas l'expliquer… je ne voulais pas que ça arrive… même en sachant que tu étais ivre, que tu avais le cœur brisé… je ne pouvais pas m'empêcher de le faire…

A cause de cette explosion d'émotion, son expression calme et douce était maintenant déformée et déprimée. Je ne l’avais jamais vu comme ça.

— J’ai senti un fort sentiment de culpabilité me submerger, en plus, tu étais extrêmement en colère contre moi… j’ai l’impression que… J’ai l’impression d’avoir commis une erreur impardonnable. Je pensais que l’on résoudrait ce problème ensemble le jour où tu as refusé de me laisser te ramener chez toi. Parce que tu refuses de me voir ou parce que tu me détestes vraiment et … et si tu me détestes vraiment ce serait vraiment inconfortable pour toi de rester près de moi.

Je parlais tout de suite.

— Wow! Quand je pense que c’est la raison pour laquelle tu m’as évité.

Ce mec, qui m’avait donné ces raisons, m’avait clairement donné envie de lui frapper la tête. (Mais je me suis retenu, parce que la situation n’y était pas favorable.)

— Tu penses trop, je t’ai dit que je n’étais pas en colère après toi. Tu refuses de m’écouter à ce propos, juste laisse tomber. Tu as eu tort, mais c’est moi qui suis le plus fautif de nous deux. Écoute moi attentivement. JE-NE-SUIS-PAS-EN-COLÈRE. JE-NE-TE-DÉTESTE-PAS. Compris ?

Mon visage commençait à me brûler, je ne savais pas si c’est parce que j’étais embarrassé d’en parler encore ou parce que j’étais en colère après lui d’avoir eu ces idées stupide et de s’être blâmer sans m’en parler d’abord.

Tee cligna des yeux et me regarda en silence, peut-être parce qu’il avait du mal à l’accepter.

— Mais à ce moment-là, tu me parlais avec colère et ces mots m’ont fait me sentir mal.

Idiot, il était encore déprimé et je devais le lui répéter plusieurs fois.

— Ce jour-là, j’ai parlé comme ça, parce que j’étais de mauvaise humeur, comment ne pas être choqué. Je venais juste de faire l’amour avec un homme, alors que je ne l’avais jamais fait avec une femme.

Tee qui écoutait, ne pus s’empêcher de rire. Ahhh ! Pourquoi je venais de révéler mon secret ? Sérieusement ! Je n’avais pas réfléchi avant de parler.

— Tu es sûr que tu n’es pas en colère ?

Heureusement, il ne s’était pas moqué de moi..

— Oui, ne t’inquiète pas de chose aussi triviale.

J’avais largement souri pendant que je caressais l’épaule de Tee.

— Vraiment ! Je suis tellement heureux alors !

Un magnifique sourire se forma sur son visage, comme un enfant, je ne l’avais pas comme ça depuis longtemps, ce qui m’avait fait sourire aussi.

Tee était de nouveau celui que je connaissais bien.

Nous étions restés assis et nous avions beaucoup parlé pendant un long moment, comme deux amis réunis. J’avais appris que la classe de Tee avait eu le privilège d’aller observer les oiseaux et les fleurs dans un élégant complexe de Khao Yai pendant les dernières vacances scolaires. Ah ! Je ne connaissais vraiment pas les bons mots pour maudire cette injustice. Ce traitement spécial pour les excellents élèves seulement était injuste. Tee sembla sentir ma jalousie, mais il continua de se vanter sur les événements du voyage. Comment, il y avait une grande piscine pour se baigner comme dans un SPA, le lit moelleux, l’odeur de rose et le personnel qui était gentil. Oh ! Je voulais vraiment le frapper à la tête, mais le voir rire joyeusement alors qu’il me taquinait comme ça m’en empêchait. Et bien, quel sadique.

On avait réalisé que nous étions en train de gaspiller notre énergie alors que l’on avait fini par épuisé nos sujets de conversation. Nos rires finirent par disparaître lentement et le silence s’installa…

La maison me manquait vraiment…

— Alors ce soir, comment suis-je supposé copier mes devoirs ?

On revenait tous les deux à la cruelle réalité. Je me grattais la tête nerveusement,(les moustiques étaient agaçants) mais je ne trouvais toujours pas de moyen de sortir d’ici.

— Je dois aussi rentrer chez moi et envoyer un truc à un joueur de mon jeu, il est probablement en ligne maintenant.

Tee était également incapable de faire quoi que ce soit, mais j’ai été surpris de l’entendre soudain claquer des doigts *clac*

— On peut essayer de sauter du deuxième étage ?

Bien sûr, je secouais la tête aussitôt.

— Le deuxième étage est trop haut, en plus les escaliers sont en ciment et c’est trop sombre pour bien voir. On ne peut pas prendre le risque, je ne veux pas mourir si tôt, je veux profiter de ma jeunesse, ok.

— Hahahah, si faible.

Oh ! J’avais essayé de réprimer une malédiction.

— Connard ! Si tu veux sauter, alors saute tout seul.

Je claquais alors un moustique d’une main et je l’essuyais rapidement. J’essaie de ne pas penser à ce type qui semble éviter les moustiques.

— Hahahahah, je ne veux pas, si tu ne sautes pas, je ne saute pas non plus…

Il riait doucement, puis on s’était assis en serrant nos genoux dans nos bras. Tee vint soudain appuyer sa tête contre mon épaule, me faisant un peu chanceler un peu. Je regardais le sommet de son crâne, perplexe, mais je ne résistais pas. Parce que maintenant, la température de la nuit était fraîche et son corps était aussi chaud qu’un radiateur. Oui, vraiment merci.

— Il est quelle heure déjà ?

Il appuya sur sa montre pour l’illuminer et regarda l’heure.

— Il est 23h.

— Ahh, je ne pourrais jamais copier mes devoirs à temps, c’est sûr !

Rien que la pensée des deux cruels professeurs qui allaient me punir devant toute la classe. Mon Dieu !

— Héhéhé, c’est trop triste.

Et après, on s’est encore chamaillé, je m’étais également servi de mon épaule pour le pousser. Mais ensuite, il m’avait poussé sur le côté, jusqu’à ce que nous nous poussions l’un l’autre en se balançant d’avant en arrière. On s’amusait à jouer comme des enfants refusant de s’arrêter.

— Si seulement mon IPhone avait encore de la batterie, tout irait bien maintenant…

J’avais murmuré en levant les yeux vers le plafond sombre, espérant avoir quelques idées, mais l’obscurité ne semblait pas inspirer mon cerveau.

Tee me regarda à nouveau étrangement, il s’était retourné en me souriant largement tandis que ces larges mains serraient mes bras.

— Oui ! Je sais !

Ces yeux étincelaient ce qui ne m’empêcha pas de vouloir savoir ce qu’il avait.

— Tu sais quoi ?

Il haussa les sourcils avec agacement au lieu de me répondre, il m’avait saisi par les bras pour me tirer. Parce que c’était trop soudain, j’avais failli trébucher et tomber.

— On y va, plus vite ! J’ai une idée !

— Où est ce que l’on va ?

Ne le dis pas surtout, garde le joyeusement pour toi, bon sang !

— Viens d’abord avec moi !

Finalement, ce dictateur m’avait traîné dans les escaliers, même si je ne savais pas ce qu’il se passait. Est ce que je devrais le demander plus fort ?

……….

Et puis nous étions rentrés à la maison (Vous ne m’avez pas mal entendu, nous sommes vraiment rentrés à la maison.) Pour le moment, je ne savais toujours pas comment Tee avait réussi. Parce que j’avais été traîné de force dans la classe de physique, il s’était précipité vers l’armoire pour sortir le port de la batterie USB, mais il ne pouvait certainement pas recharger mon IPhone, mais Tee l’avait fait ! II était allé à la recherche d’une bobine de cuivre avec un support de batterie, sur lequel il avait attaché quatre piles entre elles. Puis le fil noir avec le fils rouge, il les avait serrés ensemble. (Ne me demandez pas à ce propos, je dormais tout le temps en classe de physique.)

Puis le miracle que nous attendions,il avait commencé à manipuler habilement la petite centrale, avec le fils de cuivre connecté à la batterie, l’autre extrémité du fil rouge connecté à la tête de l’USB puis… erm, comment il se connecte, j’avais oublié. Je ne pouvais pas l’expliquer, passons à la dernière étape alors,la pointe du fil de cuivre était ensuite insérée dans le trou du port de charge de mon IPhone, puis l’écran s’était allumé ! Dix minutes plus tard, nous avions réussi à téléphoner au gardien dans la salle de sécurité qui était venu nous ouvrir la porte. J’avais hâte de le forcer à rédiger un rapport technique afin qu’il le remette à l’Académie des sciences pour qu’il soit récompensé ! J’ai déjà le titre de la thèse. ‘Technologie de production d’énergie avancée à la tête du royaume de Thaïlande.’ (Mais L’agent de sécurité est gêné, il ne comprend pas pourquoi, on n'avait tout pas simplement utilisé le téléphone du bureau des professeurs ? oui, c’est vrai… je … nous ne pouvions que rire sèchement, on n’avait pas pensé à ça)

Sur le chemin du retour, je n’étais pas remis de la surprise provoquée par le circuit électrique qu’il avait fabriqué. Quant à M. G, ici, c’était un génie, il m’avait vu froncer les sourcils puis il avait souri puis rigoler fièrement de lui-même. Plus tard, je lui avais expliqué que je m’étais endormi en cours de physique et que mes camarades en avaient profité pour jouer avec mon portable et avait vidé la batterie.

Il était presque minuit quand le taxi arriva devant la porte de ma maison. J’étais sur le point de lui dire au revoir, quand je vis que Tee m’avait suivi hors de la voiture.

— Hey ! Tu ne rentres pas chez toi ?

Le chauffeur de taxi était déjà parti.

— Fatigué, je dors chez toi.

Tee souriait d’une façon qui ferait hurler toute ces fangirls (Mais pas moi) puis il avait passé ses bras autour de mon cou et m’avait conduit dans ma maison. Je n’y avais pas trop réfléchi, parce que j’avais déjà amené mon groupe d'amis pour dormir à la maison.

— Quoi... Comment tu veux dormir ici, demain il y a école et qu’est ce que tu vas porter ?

C’était vrai que sa chemise était encore trempée de sueur après le match de football qu’il avait disputé.

— Je partirais tôt demain matin pour aller me changer. Je peux me réveiller tôt

Oh, si ce que tu disais était vrai, j’avais du mal à le croire. Puis j’ai soudain remarqué qu’il y avait quelque chose d’étrange chez moi. On était au milieu de la nuit et les lumières du salon étaient toujours allumées.

À cause de ça, je jetais un coup d’œil discret à travers la porte pour détecter tout danger…

— Ai’Fuse !!

Waaaaaah ! J’avais eu tellement peur, que j’avais presque crié et il n’y avait qu’une seule personne au monde capable de faire cette voix aussi aiguë.

— Ma soeur ! Quand est-ce que tu es rentrée ?

La plus belle des sœurs aînées approchait et me pinça les joues. À en juger par son look, un t-shirt et un pantalon court, je pouvais dire qu’elle était revenue depuis un bon moment. Je pouvais voir une grande valise avec de nombreux sacs en papier remplis de produits de beauté dans un coin de la pièce.

— Dans la soirée, je vous l’avais dit sur Facebook. Tu viens d’où, tu ne l’avais pas dit à Maman et Papa.

Euh, Parfois, elle revenait de Corée, il serait plus approprié de me le dire cinq à six heures à l’avance. Quelle migraine, quelle sœur agaçante.

— Ok… Et père et mère ?

— En train de dormir… et … euh…

C’était comme si ma sœur venait juste de voir mon ami qui se tenait derrière moi depuis un moment. Profitant de cette occasion, Tee, qui avait de bonnes manières, se présenta de manière formelle.

— Bonsoir sœur.

— Oh… Bonsoir…

Héhéhé, elle l’avait salué doucement abasourdis par sa beauté. Elle l’avait regardé avec des yeux étincelants, comme une adolescente. C’était marrant. Lol.

— Fuse… Viens voir.

Ces belles mains blanches me tirèrent vers elle avec la force d’un buffle pour me murmurer. Je pensais que Tee n’avait pas de chance, ma sœur était vraiment intéressée, héhéhé…

— Viens me dire quel est son nom, mon beau.

Je tenais un coup d’œil à Tee et il me regarda sans savoir de quoi, nous étions en train de parler.

— Son nom est Tee, Sis’.

— C’est ton petit ami ?

Haaaaaaaa!!!!

C’était ce qui intéressait ma grande sœur !


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Néphély
Ven 6 Sep 2024 - 23:24



Chapitre 8
Je n’avais jamais rien ressenti de tel avant.
— Tu es folle ! Sis’ je ne suis pas gay !

Je reculais loin de ma sœur, effrayé, mais je me heurtais au torse de Tee. Il m’avait rapidement soutenu de ses mains comme dans les dramas coréens. Je l’avais fixé intensément puis je lui avais demandé de me lâcher... Et lui, cet idiot, restait là, tout penaud. Je voyais bien les yeux de ma soeur s’allumer de curiosité....

— Hé hé hé… ricana quelqu’un doucement. J’ai des amis homosexuels en Corée qui sont beaux et qui prennent bien soin l’un de l’autre. Les filles hurlent à leur passage…

— Ça suffit frangine, tu veux que je sois gay ou quoi ? Je vends déjà des produits de beauté pour toi… Alors… Il reste à manger ? Je meurs de faim…

Je marmonnais pour cacher ma mauvaise humeur en passant devant elle qui souriait et entrait dans la cuisine. Là tout de suite, j’étais mort de faim (je n’avais mangé qu’un sandwich au crabe dans l’après-midi.) et… Tee, qu’est ce qu’il faisait encore là le regard dans le vide ? Ma sœur allait encore poser des questions sans fin !

— Hé Tee ! Viens vite manger.

— Ah… Ok.

Il me dit oui de la tête, me sourit et me fit un clin d'œil....

Ayy… Est ce qu’il y avait quelque chose à grignoter… Quand je rentrais tard, maman me gardait des restes de côté et me rajoutait aussi quelques extras car elle avait toujours peur que je sois fatigué de ma journée. Ma mère était vraiment adorable, non ?

— Fuse... Il n’y a plus de riz , on mange quoi ?

Hein ! Sérieusement ? Je retirais ma main du frigo et allais vérifier le plat. Comme l'avait dit Tee, il était vide....

— Oups…. Désolée, j’ai tout fini, je ne savais pas que tu rentrais à la maison pour manger…

Elle nous regardait en souriant et semblait gênée. Oye ! Je n’avais plus d’énergie et j’avais tellement faim que mon estomac hurlait !

— Hooooh ! Sis’ ! Qu’est-ce que l’on va manger, alors ? Je suis affaaaaaamé. Tellement affaaaaaamé. Je veux maaaaaaaaanger !!!!

— Arrête de faire l’enfant Fuse. Tu es un adulte.

Ma soeur se sentant coupable, se dirigea vers moi pour me mettre une pichenette sur le front. J’avais tellement peur que ses ongles me griffent que je pleurnichais. (Eh, qui était la coupable ?! Et Tee… Pourquoi il se moquait de moi, c’était si drôle que ça ?)

Elle ouvrit le frigo pour chercher quelque chose.

— Trouvé ! J’ai acheté quatre sandwichs au thon à l’aéroport… Vous en aurez deux chacun et profitez en, ils m’ont couté super cher…

Yay ! Quelle chance ! On inclinait rapidement notre tête pour remercier ma sœur avant de recevoir les délicieux sandwichs au thon.

— Merci, ça à l’air vraiment bon.

Tout Tee d’être aussi poli. Je ne pouvais attendre d’être assis à table pour prendre une bouchée du sandwich en triangle. Hé hé… Tee avait d’abord préféré s’asseoir à côté de moi, puis se posa pour déballer son repas tout en délicatesse... Tout le contraire de moi qui ne perdais pas de temps… Wouah... Je n’étais pas du tout absorbé par Tee… Un morceau de thon était tombé par terre, les microbes dessus ne m’ont pas empêché de le manger… Comment pourrais je avoir le temps de prendre soin des autres ? Lol.

— C’est vraiment délicieux, non ?

Ma jolie grande sœur nous souriait tendrement comme si elle lisait dans nos pensées. Elle était ensuite allée faire tremper la casserole pendant qu’elle faisait le reste de vaisselle. On ne pouvait que hocher la tête comme réponse parce que nos bouches étaient pleines de pain.

— Dites… Fuse, Tee ?

On allait devoir répondre à sa façon de nous appeler...

— Oui / Qu’est ce qu’il y a ?

On avait répondu tous les deux en même temps.

— Je sais que vous n’êtes pas dans ce “genre” de relation…

— …

Ah… L’ambiance changea d’un coup...

Sa voix résonnait, absorbée par ses pensées, ne faisant pas attention à nous.

— Haaa… J’ai aussi dans mon entourage des personnes comme ça, proches l’une de l’autre. Elles sont aimables, amicales et polies, mais même si aujourd’hui, les gens sont plus ouverts d’esprit et acceptent mieux ceux qui ont le courage de faire leur coming-out, ce n’est pas toute la société thaïlandaise qui accepte… Vous voyez ? Il y a encore beaucoup de gens qui les méprisent… Parfois les gens les taquinent, parlent dans leur dos… Les mettent de côté, leurs disent qu’ils ne sont pas normaux ou que ce sont des monstres…..

— ....

— Vous deux, vous étudiez dans une bonne école, mais vous devrez aussi aller dans une bonne université et puis travailler. Réussir votre avenir, vous marier, avoir des enfants qui auront des petits enfants et ainsi de suite. Et je crois qu’un enfant qui est bon, consciencieux, qui a une bonne réputation pourrait rendre ses parents très fiers de lui…

Son sourire était plein d’espoir et de fierté.

— …

Je ne sais pas pour quelle raison, mais Tee et moi nous nous sommes regardés sans voix...

— Je voulais dire… Je ne pense pas que vous êtes comme ça. Je vous fais juste part de mes inquiétudes vous concernant tous les deux, vous les plus mignons, les plus beaux et les plus consciencieux. Rappelez-vous simplement de ne pas essayer !

Elle se tourna vers nous puis retourna à sa vaisselle, je déglutis avec difficulté, me rendant compte que le pain que je tenais était tombé dans mon assiette.

— ... Parce que j’ai déjà vu ça arriver. C’est arrivé à quelqu’un qui a essayé et qui a changé de bord en une seule nuit. Quand j’étais étudiante, un très beau jeune homme de ma fac l’a fait avec un gars lors d’une soirée bien arrosée... Il n’a essayé qu’une fois... Résultat des courses, il a une femme gay. Enfin, je veux dire un mari ! Son partenaire est un homme et je pense que ça ne le dérange pas… Honnêtement, je ne les déteste pas, je les trouve même plutôt mignons, et quand ils se donnaient la main, je criais !… Oh ! Les gars, pas besoin d’avoir l’air aussi sérieux ! Je disais juste ça comme ça… Oh ! J’ai déjà fini… Je ferais bien de monter, j’ai l’air conditionné dans ma chambre. Le temps en Thaïlande est vraiment chaud. Attends ! Mets d’abord le masque… Souviens-toi de laver la table Fuse, avant d’aller dans ta chambre. N’oublie pas.

— ... Oui.

— Hé, pourquoi tu parles comme ça ? Au fait, dans le frigo, j’ai du jus de fraise, partagez le et buvez en ensemble…

— Oui…

Je répondais doucement, regardant la silhouette de ma sœur disparaître et monter les escaliers. Je ne savais pas pourquoi, mais mon sandwich me semblait beaucoup moins appétissant et j’ai bien vu que la personne à côté de moi ressentait la même chose.

Tee semblait de nouveau penser à toutes ces choses.

Et je savais à quoi il pensait.

— Tu réfléchis trop.

J’avais jeté des miettes de mon sandwich sur les bras de Tee, qui avait râlé, car il y en avait par terre. Mais d’un coup, il est redevenu silencieux, les yeux fixés sur sa tasse, perdu dans ses pensées.

— Désolé…

Alors, il pouvait parler, même s’il était dans son monde, hein. Sis’ Oh Sis’ ! Regarde ce que tu as fait, il est très compliqué à gérer quand il est comme ça ! Pourquoi lui avoir fait ça ?

— Tu n’as pas besoin de t’excuser… Tu penses que je suis gay ou quoi ? De toute évidence, un amoureux est avec une amoureuse, non ?

— Ah… Oui.

Il me souriait, mais je savais bien que ce n’était pas un vrai sourire… Ses yeux, eux, ne souriaient pas.

Il ne m’écoutait pas, parler ne changeait rien, il fallait que j’agisse.

— Déjà, arrête de trop y penser ! Je ne vais pas le manger, finis le.

Je prenais le reste de mon sandwich (parce qu’il n’était plus aussi savoureux.) et le fourrait dans la belle bouche de monsieur pour qu’il le mange. Son beau visage se transformant parce qu’il se plaignait en mangeant et que des petits morceaux de thon et de légumes recouvraient son nez et sa bouche. Lol. Le beau visage de Tee, à ce moment précis, ressemblait à ‘Majin Buu’ avec des joues toutes gonflées. Je n’avais qu’une envie, le prendre en photo !

— Je me suis presque étouffé avec ce pain, imbécile !

— Tu le mérites.

Je tirais la langue et postillonnais tellement que Tee me tira les cheveux.

— Alors prends ça !

Je venais de me rappeler qu’il restait du sandwich sur la table, Tee saisit l’occasion de me le mettre dans la bouche. Je recrachais les restes quand ils atteignirent ma luette. Merde ! Ce mec ne faisait pas semblant ! J’avais l’impression que le thon me remontait dans le nez... Dégueulasse…

— Ça m’est remonté dans mon nez ! Tu veux souffrir, c’est ça ! Ok, je t’ai laissé faire !

Je lui ai fait un doigt d’honneur tout en extirpant le thon de mon nez. Ho…. Il avait encore envie de rire ? Je commençais à chercher autre chose, et j’ai vu cette serviette en papier qui ferait une sacrée arme. Je l’attrapais puis lui fourrer dans la bouche et le faire taire. Hé hé hé…

— Merde… Beurk ! Tellement sale.

Il avait recraché le morceau de papier, puis se rendit rapidement à l’évier pour se gargariser avec de l’eau fraîche. Il exagérait trop, c’était une serviette en papier, pas du papier toilette. Lol.

Ha ha ha ha hah… Ha ha ha ha ! J’aurais pu continuer à rire encore longtemps si Tee n’avait pas attrapé une gousse d’ail (mais où l’avait-il trouvé ?) Son sourire sardonique me fit frissonner comme si un fantôme se trouvait en face de moi... Comment savait-il que je détestais l’ail plus que tout, encore plus que les germes de soja.

— Stop ! Ne joue pas avec l’ail ! Je t’ai dit de ne pas jouer avec... Ne t’approche pas bâtard, éloigne ça vite !

— Hé hé hé ! Tu détestes ça à ce point, c’est bon à savoir…

Bon en quoi, de quelle manière ? Bâtard, c’est drôle de m’embêter, hein !

— Merde Tee ! Comment oses tu ! Ma colère va s’abattre sur toi, tiens toi prêt !

— Ha ha ha… Comment vas-tu t’échapper ? Je vais te le peler pour que tu puisses le manger... Tu verras, c’est délicieux...

— Bâtard !

Ma cuisine fut le point de départ d’une quatrième guerre mondiale entre nous !

C’est un peu après deux heures du matin que nous étions allés nous coucher. Ha ! C’est dommage, je devais à nouveau partager le même lit, nos oreillers étaient tout proches… Euh… On ressemblait à un couple. Nous étions allongés sur le lit, prêts à nous endormir.

La journée d’aujourd’hui avait été longue et fatigante. La conclusion de la quatrième guerre mondiale était que l'ail était dans le fond de ma gorge et que j’avais les yeux qui pleuraient. Je ne trouvais aucun mot pour décrire ce goût d'enfer. Et Tee était vraiment très heureux.

Je lui avais mis du piment dans la bouche par vengeance. Et c’est pour ça que j’étais mort de rire tout en ayant peur de réveiller mes parents et de me prendre des coups de canne... Finalement, Tee avait pratiquement bu toute la réserve d’eau du frigo (et ce n’était qu’un petit bout de piment pourtant... Finalement, il n’y avait ni gagnant, ni perdant parce que nous avions perdu tous les deux. Nous avions donc mis fin aux hostilités dans les règles de l’art...

On était ensuite allé prendre une douche à l’étage, Tee s’était lavé le premier car il avait gagné au jeu de pierre, papier et ciseaux. Le perdant devait nettoyer et ranger la cuisine pendant que le gagnant pouvait prendre une douche et se la couler douce dans le lit.

J’étais enfin arrivé au bout, en fait pas vraiment car il était une heure du matin et je n’avais pas encore fini mes devoirs (heureusement que je pouvais copier sur Wit).

Et Tee m’avait proposé son aide, comme tout héros qui se respecte, mais je la refusais parce que nos écritures étant trop différentes, je risquais de me faire prendre. Et si mon professeur, qui était plus que sévère, découvrait mon imposture, il me donnerait mille et une punitions... Push-up, sit-up, saut de grenouille et ainsi de suite.

Mais bon, Tee n’avait pas l’air de vouloir dormir, il se connecta à ma PSP Vista, s’installa à mes côtés pour m’accompagner, bavarda et mangea des collations pour ne pas s’endormir. Je me sentais parfois somnolent, mes paupières se fermaient de temps en temps... Seuls mes pieds restaient constamment en mouvement (je savais que bouger les pieds en rythme pouvait être cool).

On pouvait enfin aller se coucher ! J’étais si content de pouvoir m’allonger dans mon lit avec un traversin entre mes bras. C’était la chose la plus merveilleuse du monde...

J’activais mon alarme téléphonique quand je remarquais que Tee, allongé sur mon lit, portait un de mes t-shirts... Il fixait le plafond d’un air absent et les yeux tristes. Je ne pouvais m’empêcher de soupirer.

— Tu penses encore à ce que ma sœur a dit..

Il était surpris, il se tourna vers moi pour me regarder.

— Non… C’est...

Il ne pouvait même pas mentir.

— Dépêche toi de dormir, tu dois te lever tôt demain pour aller te changer...

— Euh, dormons.

Tee m’avait regardé de côté avant de me sourire... Ce sourire contrit que j’avais déjà vu de nombreuses fois aujourd’hui...

Et je n’aimais pas ce sourire...

Les yeux fermés, la grande silhouette à mes côtés faisait semblant de dormir pour que je me sente en sécurité...

— Je ne dormirais pas si tu ne te sens pas bien.

Tee ouvrit grand les yeux, haussa les sourcils, perplexe…

— Hmmm ?

Je regardais ses lèvres, j’avais pris ma décision, sans y penser… Je ne voulais pas que ça se passe comme ça… Et même si ce n’était que futilités, je ne faisais rien de mal… Je ne faisais rien de mal...

Je me penchais tout doucement, je posais mes lèvres sur celles de Tee qui étaient si douces... A ce contact, une explosion de chaleur m’envahit puis je m’éloignais lentement... Son magnifique sourire avait été remplacé par un état de choc...

— Tu...Tu...

Tee me regardait, ébahi, sans y croire et moi je souriais de toutes mes dents...

— Tu vois, je n’ai rien ressenti… Nous ne deviendrons pas ce que ma soeur nous a dit… Ne t’en soucie plus et oublions ce qui s’est passé cette nuit-là, d’accord ?

— Tu… Tu n’as vraiment rien ressenti ?

La voix de Tee sonnait différemment, et j’avais laissé échapper un rire, en le regardant, comme si la réponse était évidente...

— Euh, ouais. À quoi est-ce que tu pensais ? Hein.

— ...

— Que tu m’embrasses ou que je t’embrasse, que ce soit une fois, dix fois ou cent fois, ça ne compte pas ?

Je pensais que Tee n’était pas sérieux et qu’il me taquinait comme toujours, mais son silence remplit la pièce... Son regard était tellement profond, comme s’il voulait me dire quelque chose…

— Tee. Tu… demandais-je plein de doute...

Avant que je ne puisse parler ou réagir, Tee s’était penché vers moi et avait posé ses lèvres contre les miennes...

Ah… Qu’est-ce que… ! J’étais surpris, et avant que je ne réagisse, ma bouche s’était entrouverte pour que sa langue chaude puisse entrer et entourer la mienne... Je laissais un grognement s’échapper pour essayer de résister ou même de me libérer… Mais un bras puissant entoura ma taille, me rapprochant de son corps chaud pendant que son autre main me caressait tendrement la joue... Comme s’il essayait de me faire céder, sa langue pénétrant dans ma bouche, tournoyant autour de la mienne comme si elle attendait une réponse. Je sentais le léger parfum mentholé du dentifrice de Tee.

Cette sensation était aussi douce que du chocolat fondant dans ma bouche. Je ne pouvais expliquer cette douceur, ni comment elle était arrivée, ni d’où elle venait. Mais cette nouvelle sensation me donnait la chair de poule.

J’ai lentement cessé de lutter, parce que je savais que toute résistance était inutile au vu de la force de Tee. Et en plus, je commençais à me ramollir (jusqu’à ce qu’il ne me reste plus de force pour riposter)... Nous nous sommes embrassés pendant un long moment, un très long moment. J’avais l’impression que mon corps était en feu, que mon coeur allait exploser… Je n’entendais que mon cœur battant de plus en plus fort...

Nous pouvions à peine respirer, Tee se redressa et nous étions tous les deux à bout de souffle… Son beau visage affichait un sourire triomphant, il était heureux alors que je restais immobile... Je retrouvais complètement mes esprits. Bon sang ! Il pouvait encore sourire comme ça !

— Dis moi… Et cette fois, tu n’as vraiment rien ressenti du tout ? me demanda-t-il avec amusement.

Je n’avais jamais autant détesté ce sourire qu’à cet instant.

— Ah… Oui… Je n’ai vraiment rien ressenti.

Je mentais, mon visage était brûlant, les lumières étaient éteintes et tant mieux, car, sinon, ce bâtard aurait pu voir à coup sûr la rougeur intense de mon visage... Mon coeur me faisait tellement mal que je me demandais comment j’allais pouvoir dormir...

— Tu n’as vraiment rien ressenti… Rien ? Si tu le dis, je te crois, ok.

Je lui ai fait un doigt d’honneur avant de lui tourner le dos et de m’allonger, le traversin entre les bras.

Si je ne me trompais pas, ce qu’il venait de me dire était clairement sarcastique. Bon Sang ! (ouais, je voulais réellement pousser ce mec hors du lit !)

— Dors, je suis fatigué. Si tu ne dors pas, je vais vraiment te pousser hors du lit.

En vérité, mon cœur battait tellement fort que je ne savais pas comment j’allais pouvoir dormir maintenant.

— Ha… Ok, dormons. Je te taquinais... Mais je vais certainement faire de beaux rêves ce soir…

Grrrr… Ce bâtard, il me taquinait, c’était tellement lui, ça... Je m’étais préparé à me tourner et lui frapper la tête. Mais après réflexion, j’allais dormir, ne pas me soucier de lui et fermer les yeux.

— Fuse…

Pourquoi me dérangeait-il encore ? Je veux dormir !

— Quoi ? Je veux dormir !

— Mais pour moi… Ce que je ressens…

Même si je ne pouvais pas voir ses yeux ou son expression, quelque chose dans sa voix me disait qu’il ne plaisantait pas.

— ...

— A propos de cette nuit-là, tu m’as dit d’oublier… Tu ne t’en souviens peut-être pas bien… Et un jour tu finiras peut-être par tout oublier…

— ...

— Mais… Moi, je ne pourrai pas oublier, jamais.

— ...

— S’il te plaît, souviens toi…

— ...

— Bonne nuit.

La voix familière de Tee s’arrêta… C’était le chaos total dans ma tête… Mon cerveau était vide, incapable de traiter la moindre information.

Je posais ma main sur mon torse à gauche et sentais les battements de mon cœur s’emballer comme si mon coeur allait éclater...

Je ne comprenais pas ce qu’il se passait en moi…


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Ven 6 Sep 2024 - 23:24



Chapitre 9
Toujours en attente.
Et finalement, on était en retard !

Tee et moi étions à bout de souffle alors que l’on courait dans la rue pour aller à l’école. On passa le passage pour piétons de la rue principale encombrée de nombreuses voitures bien qu’il soit plus de 8 h, l’école avait déjà commencé. L’hymne national résonnait fort, très fort. La chanson se heurtant violemment au son des moteurs des voitures de l’autre côté de la rue.

— Putain ! Sérieusement quelle malchance.

Je râlais alors que j’essayais d’avancer plus vite.

— Allez, Fuse, plus vite !

— Je vais aussi vite que je peux ah !

Pourquoi était-il capable de courir aussi vite, bien plus vite que moi, tout en restant aussi beau, en mangeant un pain cuit à la vapeur et en aspirant une brique de lait ? J’espérais vraiment qu’il tombe comme un crêpe...

— On aurait été à l’heure si tu courais plus vite !

Hé ! Cet idiot disait encore des bêtises.

— Va te faire foutre !

Je m’époumonais avec le premier couplet de l’hymne nationale. Comment être à l’heure quand tout votre programme est chamboulé ? Pour commencer, j’avais réglé le réveil mais Tee l’avait éteint car il n’avait pas envie de se lever. Du coup on se lève en retard, on prend une douche en 2 minutes top chrono, on ne déjeune même pas, on doit passer chez Tee pour qu’il se change et on s’est précipité vers le BTS mais il était déjà presque 8 h ! Pourquoi mon école ne pouvait-elle pas être rattachée à la gare, ce serait tellement plus facile.

Ok, Dieu merci, l’école était enfin en vue ! Je remerciais dieu et je pourrais enfin aller aux toilettes !

— Thinatat ! Tanyawat ! Venez ici !

Ah, on dirait que les dieux n’étaient finalement pas de mon côté quand je vois le visage strict d’un homme de 40 ans nous pointer du doigt et nous demander de nous mettre en ligne avec d’autres élèves en retard... C’était un ordre et on ne pouvait qu'exécuter…

— Thiratat, comment peux-tu être toi aussi en retard et avec lui ?

Le professeur le dévisagea incrédule. Tout le monde savait que Tee était un bon élève, bien connu qui avait le sens des responsabilités, qui n’enfreignait jamais les règles de l’école et qui avait d’excellents résultats.

— Quant à toi… Vas là bas ?

— Oh … Moi ?

Je regardais le visage du professeur “bec de canard” interrogatif pour être certain que l’ordre de partir était pour moi. (En fait, il avait un vrai nom, mais toute l’école aimait l’appeler par ce surnom, parce qu’il parlait comme un canard et qu’en plus il enseignait l’agriculture… Celui qui avait pensé à ce surnom était vraiment doué, parce que c'était approprié.)

— Oui toi !

L’enseignant avait crié mon nom si fort que la fanfare s’était retournée pour regarder. Pourquoi devait-il crier ? Regardez moi les juniors se moquaient de moi...

— Ne sois pas en retard à nouveau !

— Oui ! Ai-je dit choqué alors que je me séparais rapidement de Tee et partait pour rejoindre une nouvelle rangée le plus vite possible.

Je m’étais retourné pour trouver Mo un peu plus loin sur la ligne, lui était toujours ici, car il était toujours en retard (on pouvait dire que son corps était mince et musclé à cause des punitions constantes du professeur). Mo avait remarqué ma présence et me fit un clin d’oeil. On continuait tous les deux à bouger nos lèvres en silence, nous insultant l’un l’autre. Jusqu’à ce que la voix rauque du professeur attire notre attention.

— Phasakon ! Vous connaissez vos responsabilités ! Allez !

Un nouvel ami s’était joint à nous et il était plus jeune, un junior presque aussi grand que moi (peut-être ?). Il s’était silencieusement glissé derrière moi, alors que l’hymne nationale se terminait. Bon sang ! Pourquoi personne n’était pressée ? Où était-ce juste que ce groupe avait l’habitude ?

Je commençais à m’interroger pendant que je regardais la personne à côté de moi, me disant qu’il me disait quelque chose… Une fois … Où est-ce que je l’avais déjà vu ? Oh ! Oh, je me souvenais maintenant, lors du spectacle de Noël de l’année dernière, il avait participé avec le groupe de l’école en tant que chanteur principal. Il était aussi célèbre pour avoir participé à un évènement avec P’JuyJuis. J’avais aussi entendu dire que son groupe (dont j’avais oublié le nom) avait été sélectionné et faisait partie du top 10 des finalistes d’une émission de radio populaire. Mais ce n’était pas ce qui m'intéressait, ce qui était le plus impressionnant, c’était… Comment ce gamin pouvait avoir une telle coiffure contre les règles de l’école, avec un pantalon court et serré et un petit cartable, il devait plier ses feuilles en deux pour les ranger. Comment avait-il survécu à la salle de retenue ?

— Qu’est ce que tu regardes, P’ ? me gronda-t-il rudement, peut-être que je ne devrais pas regarder les gens de cette manière. Hé ! Tu es P’Fuse, non ?

Hum, il me connaissait ?

— Er... euh… Comment tu me connais ?

— Je te vois souvent P’, sur les réseaux sociaux, mais tu sais que tu est bien plus mignon en vrai que dans les vidéos ? J’ai commandé de la crème contre l’acné que ta soeur recommandait. Après l’avoir utilisé, la peau de mon visage est devenue très nette, tu vois ?

Oh… C’était rare que quelqu’un m’en parle, mais merci pour ton soutien, même s’il me parlait comme si j’étais une fille.

— Tu devrais dire beau, je n’ai pas envie qu’on me dise que je suis mignon.

Je fronçais les sourcils, irrité.

— Tu es une combinaison des deux, mais je pense tu es plus mignon que beau. Regarde… Tu as une jolie peau blanche et de jolies lèvres rouges aussi.

Hé ! Pourquoi il était en train de me tirer sur la bouche comme ça ? J’avais réussi à lui claquer le côté de la tête car il me touchait plus longtemps que nécessaire, ce qui le fit crier fort.

— Oye !

— Mais… Tes lèvres sont vraiment rouges, elles sont vraiment appétissantes.

Il leva la main et essaya de me toucher encore les lèvres avec un petit sourire en coin...

Clac ! Hé mange une gifle, c’est beaucoup plus appétissant..

— Ouch ! Tellement violent. On ne peut pas s’amuser ? me disait-il en se frottant la joue.

Juste là, parce que l’on venait d’en parler, mais son attitude effrontée montrait qu’il n’était pas sérieux et aimait plaisanter… Un peu comme une certaine personne.

Inconsciemment, je me tournais vers Tee, qui se tenait devant moi sur une autre ligne, me tournant le dos.

Ce matin, on s’était dépêché d’aller à l’école et on n'avait même pas eu le temps de parler des événements de la nuit dernière… Peut-être que la nuit dernière était une manière pour lui de ma taquiner une nouvelle fois. Vraiment, je ne comprenais pas pourquoi il avait dit ça avant de dormir… Merde ! Pourquoi dire qu’il se sentait bien… Se sentir bien à propos de quoi ? Du baiser ? Je fronçais les sourcils alors que mon esprit était emplit d’une sensation de chaleur, repensant au moment où il m’avait serré dans ses bras. J’avais essayé de résister à de telles pensées, mais au fond de moi-même, je savais que mon coeur n’avait pas détesté ce baiser, même si nous étions tout les deux des hommes (si c’était quelqu’un d’autre qui m’avait fait, je l’aurai frappé !).

C’était bon ? Et bien, je ne savais vraiment pas… C’était difficile à expliquer… Quelque part, au fond de moi, mon cerveau me demandait s’il se sentait bien ou pas. Honnêtement, depuis que je sortais avec Jean, on se n’était jamais vraiment embrassés (enfin, juste un baiser sur la joue). Dormir avec son amant, la personne avec qui vous sortez est certainement quelque chose de normal, mais avec Tee… Nous n’étions que des amis et rien de plus, non ?... Euh… Enfin… Haaa je ne me comprenais pas moi-même, alors comment le comprendre lui. A ce moment j’étais encore plus confus et Tee s’était retourné pour me regarder. Il se contentait de m’observer en silence. Ça… Est ce que j’avais encore fait quelque chose de mal ?

Quand soudain un doigt tira sur ma lèvre inférieure d’avant en arrière, me faisant perdre le fil de mes pensées…

— Je veux t'embrasser !

Agacé, je repoussais sa main une nouvelle fois. Est ce que ce gamin voyait mes lèvres comme des légos ou quoi ?

A mon tour d’essayer de trouver une partie de son visage avec laquelle je pourrais m’amuser… En regardant de plus près, il était plutôt beau, un nez droit qui m’avait rendu un peu jaloux. Peut-être que je pouvais lui caresser le nez, juste un peu.

— Hé, ton nez est si amusant à toucher, hé hé !

Il ne pouvait rien dire car je tirais son nez pour m’amuser. Son visage très blanc, un style chinois, qui était populaire et plaisait aux filles, se plaignait avec une expression ironique sur ce beau visage…

— Oye… Ça fait mal ! Ça fait mal ! Ça fait mal ! P’Fuse, tes mains pourraient me casser le nez, pour sûr.

Inutile d’exagérer autant, ok, je secouais la tête, j’en avais marre, avant de me rappeler que ce n’était pas le moment de jouer avec lui. Alors j’avais porté un doigt à ma bouche avant de murmurer.

— Ne parle pas si fort où tu auras des ennuis avec le professeur.

Ensuite on avait tous les deux jeté un coup d’oeil à l’enseignant, qui était occupé à punir un autre groupe d’élèves et n’avait pas remarqué le tumulte de notre côté. Merci mon Dieu, alors…

— P’, échappons nous ensemble maintenant !

Un “Hé !” venait de m’échapper, et je jetais vite un coup d’oeil au professeur tout en regardant aussi dans la direction du chemin à prendre.

— Est ce que… Est-ce vraiment une bonne idée ?

Pour être honnête, je ne pouvais pas le faire, j’avais peur de devoir faire 200 squats en punition.

— De quoi tu as peur P’ ? Je le fais souvent.

Un défi que personne n’accepterait !

— Juste un peu… Qui a peur ?

Je gonfle ma poitrine avec un air à 100 % confiant, mais je dois quand même enlever 2 % quand il reprend la parole.

— Alors, P’ tu iras en premier, vite !

Batard, depuis quand c’est toi qui me dit quoi faire ?!

— Tu pars en premier… Je… J’ai un mauvais pressentiment.

— Quel genre de mauvais pressentiment...Où est ce que c’est plutôt de l’excitation ?

Hé, pourquoi il utilisait ce genre d’expression ? A quoi il pensait ? Quel mauvais timing.

— J’ai un mauvais pressentiment à cause du professeur, en plus je n’ai jamais fait quelque chose comme ça avant.

Je regardais autour de moi, comme un voleur qui craindrait de se faire arrêter par la police.

— Dommage, allez on compte jusqu’à trois et on cours en même temps, ok ?

Ouais, ça sonnait beaucoup mieux comme ça…

— Un…

— Deux…

Je n’avais pas eu le temps de compter jusqu’à trois que soudainement mon bras avait été saisi avec force par une personne.

— Fuse, court !

Tee qui sortait de je ne sais où, m’avait crié dessus et m’avait tiré loin du professeur et du groupe de retardataires (j’étais reconnaissant à quiconque m’avait envoyé de l’aide)...

— Oh ! Mais attendez moi !

Ce gamin avait essayé de nous suivre, et les juniors et les seniors des autres lignes nous regardaient. Je n’avais vraiment pas le temps de savoir ce qui se passait, ni si c'était bon ou pas, ni d’écouter la voix du professeur qui criait derrière nous et nous pourchassait. Mon poignet était sur le point de lâcher, mais Tee avait couru plus vite en me serrant plus fort. S’il voulait m’aider, il aurait pu être un peu plus attentionné ? Non ?

Nous nous étions bien éloignés et avions couru pendant, ce qui me semblait être une éternité, avant de nous arrêter sur la petite pelouse derrière le bâtiment d’administration ( nous nous étions baissés pour passer sous la fenêtre de peur que le professeur dans la salle ne nous voient.).

Pour le moment, tout le monde était en train de chanter la chanson de l'école, c'était le bon moment pour nous d’aller nous glisser dans nos classes.

— P’Tee, tu es en retard avec lui ?

— Oui mais c’est un hasard…

Il avait parlé assez familièrement mais quand Tee avait dit le mot “hasard”, il n’avait pas à me regarder avec un air aussi critique, ok… J’étais coupable.

— Vous… Vous connaissez ? nous demanda Tee...

— Je viens de faire sa connaissance, les petites lèvres rouges de Fuse sont vraiment magnifiques…

Oh, mais il n’est pas fini lui, son cerveau a fondu ou quoi ?!

— Tu connais peut-être mon prénom, mais moi je ne sais toujours pas comment tu t’appelles.

— Oh, vraiment… Ha Ha Ha.

Il souriait en se grattant la tête. J’étais surpris, était-ce vraiment ce chanteur qui avait fasciné la foule lors du spectacle de Noël de l’année dernière.

— Je suis Rodtang, mais mes amis m'appellent Tang. Tu peux m’appeler comme tu veux.

— Oh, alors je vais juste t’appeler cafard, je peux ? Parce que tu es vraiment énervant et bavard, ça me donne envie de te donner un coup sur la tête. Hé Hé Hé.

Mais avant ça, j’allais d’abord frapper Tee !

— Ha ha ha… Vraiment audacieux pour quelqu’un qui a cette coupe de cheveux.

Evidemment, j’avais furieusement frapper son pied alors qu’il parlait grossièrement et étais satisfait quand il avait grondé pour m’arrêter.

— Comme si ta tête était meilleure que la mienne, idiot !

Parler de mes cheveux était un autre sujet sensible. Durant l'entraînement militaire, on nous rasait les cheveux s’ils étaient trop longs. Je pouvais enfin garder ma longueur de cheveux et ma coupe élégante. Mon entraînement militaire de deuxième année s’était achevé la semaine dernière et je ne voulais plus entendre Mo et Frame se moquer de ma tête (ces deux idiots ne comprenaient rien et je ne savais quelle était leur méthode pour échapper à tout ça, mais j’attendrai que leur tour arrive et c’est eux qui pleureront pendant leur entraînement militaire !).

— Je vais retourner en classe en premier, le professeur peut facilement nous voir ici,avait déclaré Rodtang qui nous avait fait un signe. Alors à plus tard P’Tee et P’Jolie lèvres rouges Fuse, j’aimerais, si j’ai de la chance, t’embrasser un de ces jours.

Il attrapa son sac, le porta à son épaule et s’éloigna rapidement. Ces derniers mots m'avaient fait frissonner, mais ce qui me fit frémir davantage, c’était les yeux brillants de Tee.

— Tu aimes les garçons plus jeunes ?

Est-ce qu’il devait vraiment me dire un truc aussi pathétique ?!

— Aimer…. Mon cul ! Arrête de penser à des bêtises !

— Tu rayonnais quand tu jouais avec lui tout à l’heure.

Il secoua la tête en continuant de marcher.

— On se taquinait, c’est tout. Comme… Là ! Je vais aussi te taquiner comme ça !

Je frappais sa tête, piquais son visage et riait joyeusement… Mais l’expression de Tee…

— Ce bâtard était en train de toucher les lèvres, mais la seule personne qui peut les toucher, c’est moi !

Ha, Haa ! Est-ce que j’ai bien entendu ? Alors pourquoi me dire qu’il pouvait n’être que le seul à toucher mes lèvres ? Il était fou ! J’allais lui pincer les lèvres si fort qu’il allait avoir mal jusqu’à ce qu’il rentre chez lui en pleurant.

— Et pourquoi juste toi ? lui demandais-je, mon cœur battant la chamade et sur le point d’exploser...

Tee s’était rapproché de moi, ouvrant la bouche comme s’il se préparait à me dire quelque chose.

— C’est parce que… Parce que… Ne me demande pas ! Tu dois le découvrir toi-même. Ha, ha, ah !

Son sourire me provoqua des picotements du cuir chevelu, il tendit la main, me caressant la tête d’un air enjoué, comme s’il caressait la tête d’un chien obéissant (euh, ma tête avait peut-être la forme d’un ballon, mais ça ne voulait pas dire que tu pouvais jouer avec.). Une bouffée de rage m’envahit et je me disais : très bien, si tu ne veux pas parler, ne le fait pas. Je ne veux rien savoir !

Tee souriait toujours, leva la main pour me caresser doucement les lèvres… C’était complètement différent du toucher de Rodtang. Tee était très doux et son doigt laissait une sensation de brûlure, comme si je prenais feu, des étincelles. C’était vraiment une sensation étrange, j’avais l’impression d’être en transe, debout, silencieux et je n’avais même pas repoussé sa main… Nous étions juste restés là à nous regarder dans les yeux.

Jusqu’à ce que…

— C’est donc là que vous vous cachez tous ! Vous allez avoir des ennuis, je vous le promets !

Oye ! C’était la voix de bec de canard, notre professeur.

Tee et moi avions avalé notre salive, retenu notre respiration et avions couru aussi loin que nos pieds pouvaient nous porter, et ce très loin juste pour être sur. Mais en y repensant, on pouvait aussi dire que fuir était bien plus fatiguant que les squats (peut-être…). Mais j’avais tort...

— Fuse, espèce d’enfoiré !

Au moment où je posais un pied dans la salle de classe, la voix forte d’Ai’Mo m’interpella, lui le doigt braqué vers moi, m’accusant de quelque chose alors que Ai’Top et Ai’Wit criaient également pour savoir ce qu’il s’était passé.

— Bâtard ! Quand tu es arrivé en retard ce matin, tu as osé partir tout seul et t’échapper.

M’échapper ? Avait-il vraiment vu ce qui s’était passé ? J’avais été entraîné ou plutôt traîné ! (bien avant que je n’ai eu l’idée de fuir ah, ah.)

— Connard ! Tu as osé laissé derrière toi un ami qui ne t’a jamais trahi !

Dur ! J’en avais presque vomi d’entendre ça du type qui m’avait laissé tout seul dans un immeuble sombre et vide… Je ne m’étais pas encore vengé !

— Tu aurais dû me dire que tu allais t’enfuir ! Bec de canard m’a encore puni.

Ai’Lookmo se plaignait vraiment sans cesse.

— Tee m’a entraîné par surprise avec lui, je te l’aurais dit quand ? Hein ?

— Oh... Ai’Tee et toi étiez en retard ensemble ?

J’avais atteint ma table pour poser mon sac dessus, Ai’Frame me l’avait aussi demandé mais sans forcément faire attention à ma réponse car il était plus occupé par son jeu sur iphone... J’avais l’impression que l’on m'avait déjà posé cette question déjà au moins trois fois… J’étais en retard pour la première fois en trois mois, mais c’était tout ce qu’ils commentaient.

— Tu arrives en retard avec lui et vous vous enfuyez ensemble... Dis moi ce qui se passe ? me demanda Ai’Mo jusqu’à ce que le regard de tous mes amis se tourne vers moi, attendant une réponse.

— Tu es allé à l’école avec lui ?

— Er… On est venu ensemble.

J’avais répondu franchement car il n’y avait rien de surprenant ni rien de mal à ce que des amis se rendent ensemble à l’école...

Mais j’ai compris très vite que mon groupe d’amis de merde était tellement curieux qu’ils me posèrent encore plus de questions !

— Vous vous êtes rencontrés sur le chemin ou bien vous avez dormi ensemble la nuit dernière ?

Euuuh… Ahhhh… Tellement franc à ce sujet, j’étais sans voix.

— Il… Il est resté chez moi.

Il n’y avait rien de mal à ce que des amis dorment les uns chez les autres… Pourquoi ces bâtards me regardaient-ils de façon aussi suspicieuse ?

— Tee et toi vous vous entendez bien, hein ?

Hum… La sueur commençait à couler lorsque mes amis m’entourèrent comme un seul homme, j’avais l’impression que le climatiseur s’était transformé en radiateur.

— Oui… Depuis ce… Vendredi soir.

Même Ai’Frame avait fait une pause sur son jeu et rejoint les autres. Je me sentais comme un lapin prisonnier d’une meute de loups affamés.

— Ah oui ! C’est ce soir-là qu'il t’a ramené chez lui…

Aaaaah je vous en prie, je ne voulais pas me rappeler de cette nuit-là, je ne voulais pas y penser....

— Alors… Et alors ! Il n’y a rien de spécial à dire. Je ne suis pas aussi proche de lui et c’est de votre faute s’il est venu dormir à la maison. C’est vous tous, hier, qui m’avez laissé seul pour rendre les devoirs, quand j’ai voulu sortir de l’immeuble, toutes les portes étaient fermées. Heureusement que Tee était là sinon je serais mort dans cet endroit sinistre.

Je laissais échapper ça, faisant semblant d’être blessé et énervé car je pensais que changer de sujet de discussion était une bonne idée. Ce qui se révéla plus efficace que prévu. Cette meute de loups ressemblait maintenant à des chatons, tous en train de s’excuser et de se blottir contre mes pieds. Ha ha ha ha... On dirait que j’ai bien su les apprivoiser !

— Hé Vraiiiiment ! On est tellement désolééééééé… On ne savait pas que tu serais coincé… Ne sois pas contrarié, ne te fâche pas, ok ? S’il te plaît ? Ne te fâche pas ok, s'il te plait… S’il te plait… S’il te plaît !

Je commençais déjà à leur pardonner quand Ai’Mo se blottit contre mes cuisses, ça chatouillait.

— Ne te fâche pas, sinon je vais te chatouiller.

Au moment où il disait ça, il commençait à chatouiller mon cou.

— Ha ha ha ! Bâtard, ça me chatouille, hé !

Et d’un coup, il n’y avait plus qu’une seule personne mais une deuxième et ainsi de suite. Ai’Frame m’avait coincé et verrouillé les bras, Ai’Wit m’avait bloqué les jambes pour m'empêcher de partir et pour laisser mes autres amis m’entourer et me chatouiller le ventre. Assez ! Je ne pouvais plus m’arrêter de rire. Ah ah ah ah ah ah ! Bande d’idiots ! Attendez que vous vous arrêtiez et je vous montrerai de quel bois je me chauffe !

— Arretez de jouer… Ha ha ha ha ! …Hé ! … St..op… Déjà… As..sez… Je vous en prie…. Ai’S pas… Pas cet endroit… Je ne veux pas… Ha ha ha ha ha ha ha ha.

Ce genre de rire n’était pas drôle du tout, je ne pouvais pas le contrôler… Ow ! Qui était en train de me toucher là, si bas ! Ha ha hah ! (Encore une fois ce n’était pas drôle).

— Putain ! Ne me touchez pas là !! As...sez… Ha ha ha ha... Ou bien…

Regardez moi leurs expressions, ils sont ravis et ils ne vont pas être facile à arrêter !

♪ Tu peux dire qu’il n’y a personne d’autre, mais je le sens ♪

♪Tu peux me dire que tu es chez toi tout seul, mais je le vois ♪

La sonnerie de mon téléphone avait interrompu leur acharnement contre moi et mes amis me libérèrent enfin. J’étais sauvé... J’entendais Ai’Mo grogner, il m’avait laissé ajuster mon t-shirt afin que j’ai l’air normal avant de me frapper dans le bas ventre, et il avait bien visé au milieu. Putain ! J’étais submergé par la douleur et je chancellais pour m’asseoir, je pouvais entendre le rire de mes amis dans la pièce. Attendez que je finisse cet appel, et je le leur ferais regretter !

Je m’étais glissé au bord de la fenêtre afin d’éviter les bruits de fond pour pouvoir décrocher et mettre ainsi fin au son de la sonnerie.

L’écran montrait la photo d’une jeune femme souriant joyeusement.

Jean…

Mes mains empoignèrent le téléphone en tremblant.

Depuis samedi, Jean avait essayé de m'appeler plusieurs fois et m’avait laissé de nombreux messages, mais je n’avais pas eu le courage de répondre à l’un ou à l’autre. Et puis hier soir, Ai’S m’avait appelé pour me dire qu’il avait vu Jean assise dans une décapotable luxueuse avec un bel homme à la sortie d’un hôtel de luxe. Bien que je ne veuille pas l’accuser de quoique ce soit, je ne savais toujours pas si les gens disaient ou non la vérité. Je ne pouvais pas nier que je n’étais pas en colère mais je n’étais pas non plus impatient d’entendre sa voix mélodieuse. Car je pouvais dire que je l’aimais encore beaucoup.

Quand je pensais à tout l’amour que je lui avais donné, j’avais l’impression d’un gaspillage et mon coeur était vraiment blessé...

J’étais désolé.

J’appuyais pour éteindre le téléphone, malgré la sonnerie que j’entendais encore...

L’écran devint noir, un flash clignotant indiquait que l’appel avait été coupé, je réfléchissais un instant, puis remis mon téléphone dans ma poche.

Peut-être que je faisais ça pour qu’elle réalise ce qu’elle avait fait...

Quoiqu’il en soit, j’espérais que Jean pourrait redevenir celle que j’avais toujours connue...

Même si c’était la façon de penser d’un idiot plein d'espoir peu importe


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Néphély
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Néphély
Ven 6 Sep 2024 - 23:24



Chapitre 10
Le bonheur est là.
Dang ! Mon bol chaud de nouilles de riz au bœuf cuit à l'étouffé était magnifiquement placé sur la table de la cafétéria. L’odeur me faisait saliver, et j’étais satisfait du magasin de cette tante qui n’avait jamais eu mauvaise réputation (même si le temps qu’ils mettaient à faire un bol de nouille était égal au temps que mettait d’autres magasins pour en faire trois. Mais nous étions tous prêts à nous battre et faire la queue pour ce met ).

Mes amis étaient déjà tous installés autour de la table car ça m’avait pris un peu plus de temps pour acheter mon bol. Je ne pouvais que m’installer en bord de table, près d’Ai’Fram et Ai’Mo. Pour être franc, je n’aimais pas beaucoup cette place car la climatisation avait l’air plus forte de ce côté là et me donnait mal au crâne.

Une voix grave résonnait au moment où je poussais Ai’Frame pour lui prendre sa place.

— Ai’Fuse ! Tu ne t’es pas entraîné la semaine dernière.

Oh, mais c’était celle d’Ai’Nine. Il mâchait avec beaucoup de plaisir des nuggets de poulet qui semblaient délicieux et avait presque du mal à me gronder pour mon absence à l'entraînement.

On savait que se tenait le festival sportif en ce moment (c’était une tradition pour les 4 plus anciennes écoles de Thaïlande de s’affronter lors de matchs sportifs et c’était une des priorités du moment). Les entraînements s’étaient intensifiés que ce soit du côté des pom pom girls que du côté des athlètes. Pour préserver la fierté de nos aînés et de notre institution, il fallait donner le maximum ce jour-là.

Ai’ Nine était cette année, le vice-président du club de Pom pom Girls de notre école, avec P’Mek qui en était le président. Je n’avais jamais vraiment contribué à cette équipe et ce depuis mes années de primaire. (Je me souvenais surtout que lors de nos premiers encouragements dans les gradins, plusieurs d’entre nous s’étaient fait engueuler pendant plusieurs jours et beaucoup suppliaient leur mère pour ne pas y retourner). Je pouvais lui dire que ça ne me concernait pas car je n’étais ni bon en sport, ni utile pour être un membre du comité ou pour tout autre chose à faire pour le club…

— Je suis juste remplaçant, je veux m'entraîner.

— C’est ton devoir. Tu ne te souviens pas de ton lancer de bâton ?

Vous ne vous trompez pas, je venais d’être trahi par ma bande de potes. J’avais été obligé d’attendre la composition de l’équipe. Et bien merci à eux ! (C’était tellement formidable ! J’essayais de trouver une faille pour me faire remplacer mais même avec ça je ne pouvais abandonner, merci les gars…) ! J’avais eu le malheur de soulever et de lancer le bâton du tambour major parce que je m’ennuyais et quelqu’un m’avait vu. J’avais refusé à cette époque et j’avais demandé à être remplaçant. Mais je n’avais accepté qu’à contrecœur.

— Tout ce que tu as à faire, c’est de te tenir droit, de faire aller et venir un bâton entre tes mains habiles , c’est ça, non ?

Ce gamin ne comprenait vraiment rien aux règles…

— Je n’ai pas encore dit oui et pourquoi moi ?

J’étais très contrarié en prenant une cuillère de soupe.

— Tu étais vraiment doué la dernière fois ! De toute façon, je m’en fous car j’ai déjà envoyé ton nom et demain après-midi, entraînement ! Et tu es un homme mort si tu ne viens pas !

Ai’Nine se mordit les lèvres de colère et se passa un doigt sur le cou pour allier le geste à la parole... J’étais mort si je ne venais pas demain… Un frisson de terreur irradiait ma colonne vertébrale et je ne pouvais que respecter cet ordre...

— Demain, mais oui, bien sûr. Tu es sûr de voir mon beau visage demain.

Je lui répondais rapidement avant qu’il ne fasse des histoires.

Enfin, je serais sûrement libre demain si je n’avais pas de devoir… Je pouvais aussi contribuer à la réputation de l’école, ha ha.... (Hé, ne me regardez pas comme ça ! Je peux aussi faire des choses bien, moi ...)

— Ne te vante pas comme ça ! Sinon tu vas finir la tête dans les toilettes !

Ai’Nine avait dit ça avant de s’éloigner et de continuer à manger. Ai’mo en avait rajouté une couche en me disant que ça aurait sûrement très drôle de me voir tout mouiller.

je préférais savourer mon repas comme si de rien n'était, j’avais pris ma fourchette et piquer dans un morceau de porc Thaï au chili frit que je mangeais en une seule fois. Miam miam miam... Hum, hum... Délicieusement épicé juste comme j’aimais.

— Hé ! C’était le meilleur morceau et je voulais le garder pour la fin ! s’était plaint Ai’Mo.

Je n’entendais rien du tout, ça ressemblait à des oiseaux piaillaient tout autour… Bla… Bla… Bla...

— Je peux m'asseoir là ?

était une question et une voix que je ne m’attendais pas à entendre … Même pas en rêve !

L’attirant visage d’Ai’Tee était apparu d’on ne sait où, il avait posé ses nouilles de riz au bœuf et sa bouteille d’eau minérale sur la table sans attendre de réponse. Est ce qu’il demandait l’autorisation ou est ce qu’il avait décidé dès le départ de s’asseoir là ?

— Qu’est ce que tu fais ? Où sont tes amis ? Pourquoi t’asseoir ici ?

Les bons élèves comme lui n’avaient pas forcément envie de venir s’asseoir avec des élèves comme nous. Nous avons été dans la même classe une fois, il y a 2 ans, et là, le voir sortir de nulle part pour se poser là, me laissait sans voix… Il n’avait pas peur des ragots ?

— Ça m’ennuie d’être toujours avec les mêmes personnes. Je veux m’asseoir avec toi.

Il souriait largement et levait les sourcils deux fois. Ouais, il voulait s’asseoir, alors tu t'assois et tu arrêtes là... On était entre amis, pas besoin d’être embarrassé..

— Oh, pourquoi tu veux t’asseoir avec Ai’Fuse ?

Ai’Frame avait saisi l’occasion de demander, après avoir terminé le dernier de ces légumes sautés, et avant que quelqu’un d’autre ne puisse le faire. C’était quoi cette question ? Mais qu’est ce qu’il cherchait à savoir avec cette question de merde ? Mais j’avais aussi envie de savoir...

— Parce que…

Ce n’était pas la peine qu’il me regarde de cette façon là, ok Ai’Tee ? Je ressentais le poids de son regard sur mes épaules… C’était vraiment étrange..

— Je veux ce mec

Ah là ! On était mal barré !

— Qu’est ce qui se passe ! Tu es en train de dire que tu cours après Fuse ? réagit Ai’Frame à haute voix comme s’il était un haut parleur et tous mes amis autour de la table se levèrent pour venir au plus près de nous.

J’avais l’impression d’être le soleil avec pleins de planètes autour. J’avais vraiment très chaud avec tout ce monde autour de moi et la climatisation ne me servait à rien !

Il venait de dire qu’il me voulait et Ai’Frame en avait déduit qu’il parlait d’amour. Ce n’était peut-être qu’une plaisanterie, non ? Regardez moi Ai’Tee se marrer alors que mes amis l’entouraient pour en savoir plus et lui poser pleins de questions ! Mais c’était quoi son problème, sérieusement ?! Je devais rapidement tout nier !

— Tee... Tu poursuis vraiment Fuse ?

— Mais ça n’a rien à voir, Ai’Top. De quelle poursuite parles-tu parles ? Il ne fait que plaisanter !

— Tu préfères les hommes maintenant ?

— Hé, tu m’écoutes ?

— Mais de quoi vous parlez ? Ce que vient de dire Ai’Frame est vrai ? Tee, tu cours vraiment après mon ami ?

— C’est pas vrai ! Pas vrai du tout !

J’essayais de me faire remarquer en agitant les mains mais j’étais invisible pour mes amis qui avaient tous les yeux rivés sur le visage d’Ai’Tee. J’étais invisible ! Sérieux les gars ! Vraiment ! Maman ! Je ne savais pas comment les détourner d’Ai’Tee !

Soudain, tout était exposé et aucune marche arrière n’était possible… C’était sûrement un mauvais présage.

— Et bien… Je ne sais vraiment pas comment l’attraper…

Les sons et sifflements autour de la table s’amplifiaient de plus en plus en réaction à ce que venait d’avouer Ai’Tee. Les gars, vous ne m’aidez pas là, en frappant vos fourchettes sur la table de joie ! Ok ! Pensez un peu aux autres étudiants qui mangent ici !

— Mais qu’est ce que tu racontes ?

Je frappais le genou d’Ai’Tee le regard noir... Je ne m'attendais pas du tout à ce que ce type l’admette, mais il riait toujours.

— Et bien, je dis juste la vérité.

— Woooooooooooooooow !

Oh ! Mon Dieu, je ne savais pas par lequel commencer, mais je ne pouvais pas m’empêcher de tous les fixer le regard aussi noir que les ténèbres...

— Alors Monsieur Thiratat, qu’est ce que vous aimez autant chez notre Monsieur Tanyawat ? Est-ce-que ce gamin est un coquin ?

Ai’Mo prenait sa cuillère pour un micro, la pointait vers Ai’Tee comme s’il était en pleine interview, un truc comme ça….

Hé, mais attendez une minute ! Ai’Mo, va te faire foutre ! Je me sentais vraiment mal à l’aise.

— Je ne sais pas trop, il est tellement mignon....

Euh, tu as vraiment répondu ça ? Je m’effondrais sur ma chaise de désespoir... Je ne savais comment réagir et mes efforts pour clarifier la situation étaient inutiles… Personne ne m’écoutait.

— OOOooooOOO OhhhhHH !

C’est fois tout le monde se prosternait comme lors d’un rituel. J’étais vaincu... Les nouilles que j’aimaient tant avaient perdu toute leur saveur et je n’avais plus faim du tout…

— Hé ! Hé ! Hé ! s’exclama le professeur “bec de canard” qui arrivait dans la cafétéria pour vérifier si tout se passait bien. Les gars, retournez vite vous asseoir !

— Quoi ? Ne viens pas nous déranger, j’ai envie de connaître toute l’histoire !

— Rapidement ! nous pressa Ai’Book, le groupe se sépara et tout le monde retourna s’asseoir dans le calme tandis que ceux qui avaient fini de manger se dirigeaient vers la sortie pour déposer leurs assiettes.

Ah ! Aujourd’hui c’était vraiment le jeu du chat et de la souris avec ce professeur...

— Je vais rester ici avec toi tous les jours, c’est très amusant.

Ai’Tee souriait en mangeant ses nouilles avec appétit. Achève moi tout de suite va, ma vie ne pourrait pas être pire !

— Mais je n’en ai pas envie parce que mes amis ne te lâcheront pas et chercheront par tous les moyens à en savoir encore plus... lui dis je tout doucement.

Heureusement qu’Ai’Frame, Mo et Nine étaient partis acheter des collations et des boissons.

— Je pense que c’est plutôt cool en fait et super marrant… Ha ha ha.

Je soupirais d’impuissance. Je ne savais vraiment pas comment le gérer... Je me penchais pour manger mes nouilles presque froides. Dépêche-toi de les manger car elles vont perdre toute leur saveur si tu attends trop. Je glissais mes nouilles dans ma bouche avec du bouillon de boeuf.

— Fuse, laisse-moi venir chez toi après l’école.

— Ah, *kof kof, kof kof* Aller… *kof kof, kof kof* Pourquoi ?

Je m’étouffais presque de surprise avec le bouillon que j’étais sur le point d’avaler et les épices qui me brûlaient...Tee me regardait avec pitié, puis ouvrit sa bouteille d’eau avant de me la tendre. Je le fixais profondément en buvant de l’eau.

— Tu veux encore venir ?

Ai’Tee haussa les sourcils, confus,et réfléchit un instant avant de répondre.

— Et bien, tu vois, ce matin ta soeur m’a dit qu’elle avait besoin d’aide… Pour faire une vidéo… À propos d’un masque facial ou quelque chose comme ça… Je n’ai pas vraiment tout compris.

Ma chère grande soeur Fing, tu veux utiliser d’autres beaux jeunes hommes maintenant ? Pourquoi m’utiliser pour vendre tes produits pour la peau ? Je suis fatigué d’être ton frère...

— Quel est le problème, tu ne veux pas que je vienne chez toi ?

Quand je le vis se renfermer, je niais rapidement, parce que j’avais peur que son cerveau ne se mette encore à bouillir et je ne voulais pas qu’il souffre comme la dernière fois...

— Non, je ne t’ai encore rien dit. Si tu veux venir, tu peux venir, lui dis-je.

Ai’Tee sourit, heureux de me taquiner !

Je décidais de le taquinais à mon tour et lui dit

— Hé hé, tu l’aimes bien ma soeur, pas vrai, hein ? Elle est jolie… Tu veux lui courir après ?

— Non ! C’est toi que je veux chasser ! Ha ha ha.

— Espèce de bâtard…

Je lui montrais mon majeur ! Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures… Je retournais à mon bol alors qu’il gloussait doucement.

Il n’y avait rien de bizarre à ramener des amis à la maison...

Je n’étais jamais rentré aussi tard chez moi (je rentrais souvent sous les coups de 18 heures). Et ce qui était encore plus étrange, c’est que 2 personnes qui ne se fréquentaient pas plus que ça avant aient pu devenir aussi proches en si peu de temps. Je me contentais de suivre le mouvement au début et je me disais qu’il ne viendrait pas aussi souvent que ça chez moi mais nous allions une fois chez lui, une fois chez moi et même sa famille savait maintenant très bien qui j’étais. Il voulait rester une nuit de plus et j’avais failli refuser mais finalement je le laissais passer la nuit chez moi.

Mais le problème était que ma soeur qui était censée être là ce soir avait appelé pour me dire qu’elle rentrerait tard car elle avait décidé de sortir avec ses amis...

Elle m’avait laissé des instructions sur la table pour la vidéo prévue pour le produit qu’elle voulait vendre en ligne avec Ai’Tee comme modèle. Il fallait que je filme, enregistre la vidéo, la télécharge et la mette en ligne. Le produit et le modèle étaient là.

— Fuse, c’est ça ? me demanda Ai’Tee confus, tenant une boîte blanche recouverte de mots coréens.

— Ouais, ça doit-être ça.

J’avais jeté un coup d'œil puis était retourné à mon IPhone pour jouer à Dead Trigger (jeu recommandé par Ai’Frame qui le trouvait amusant). En entendant les pas de Tee s’arrêter devant moi, je tapotais le canapé aux motifs de pastèque à côté de moi.

— Assieds toi.

Tee se posa docilement en tenant la boîte et en essayant de déchiffrer le coréen.

— Mais qu’est ce que c’est… Tout est en coréen, mais regarde l’emballage… On va utiliser ça comment Fuse ?

— Je ne sais pas, tu ne vois pas que je suis sur mon jeu, non ?!

Aïe ! Pourquoi il m’avait donné un coup de pied ? Je ne savais vraiment pas. Ai’Tee marmonnait en ramassant la note que ma sœur avait laissé et alla la lire tout seul.

— Oh oh, elle dit de sortir le masque de l’emballage et de l’appliquer sur le visage pendant 10 à 15 minutes, et pas de besoin de le rincer… Hein… Pas besoin de se laver pour l’enlever ? Elle dit aussi qu’avant de retirer le masque il faut faire une vidéo pour la télécharger sur...Social… Cam. Qu’est ce que c’est Social Cam ?

Ai’Tee était perdu, comme un enfant qui ne comprenait pas un problème de math… Sérieux ?! Il ne connaissait pas cette application ?!

— C’est une application pour IPhone où tu peux enregistrer des vidéos et les partager avec tes amis.

— Quelles vidéos ?

Lui et ses interminables questions… Oye !

— Porno.

Je répondais franchement mais je ne m'attendais pas à ce qu’il soit aussi surpris.

— Vraiment ?

Il était tellement choqué qu’il hurla ! J’en ai posé mon iphone pour le regarder d’un air interrogateur et amusé…. Mon bébé Tee était peut-être trop innocent.

— Tu es un buffle(1), ce n’est pas vrai ! Qui enregistrerait du porno et laisserait les autres le voir ?!
— Oye, tu oses vraiment te moquer de moi ?!

Je recevais un joli coup dur et douloureux sur le front ! Je devrais déjà arrêter de chercher les ennuis...

— Arrête de jouer et lève ton visage ici.

Je sentais un masque doré se poser sur ma peau.

— Noooon, je joue encore, donne moi juste une seconde.

J’étais sur le point de tirer sur les dix derniers zombies, puis huit de plus … Merde… J’étais attaqué.

— Dépêche-toi et lève la tête, j’ai déjà sorti le masque.

Je levais la tête sans quitter mon jeu des yeux pour me concentrer à changer mes armes à feu.

L’effet glacé du masque m’avait surpris que je manquais le zombie caché derrière moi pour m’attaquer... Meeeerde ! Il me manquait 2 zombies de plus pour obtenir la clef et passer la barrière…

— Je suis mort ! Je ne joue plus.

Je jetais l’Iphone sur le lit pendant que Tee finissait de me poser le masque. Il était tellement délicat que je ne sentais rien.

— Merde, Je ne peux pas perdre. Hé c’est à ton tour, ferme les yeux.

Je voulais revenir sur mon jeu perdu et accuser Tee mais je regardais le design de l’emballage de l’autre masque avec une femme en habit traditionnel comme dans Dae Jang Geum et décidais de le mettre sur Tee qui se reposait les yeux fermés.

Un liquide épais coulait lentement du masque, une idée de blague me venait à l’esprit… Hé… Hé… Hé... Tee était toujours aussi beau même les yeux fermés.

Ce bâtard, il verrait dans un instant. Je roulais le masque souple dans ma main, comme un pinceau, puis je traçais lentement une moustache sur son visage, hé hé hé hé. Il ressemblait à un charmant et magnifique Capitaine Jack Sparrow comme ça.

— Qu’est ce que tu fais ? Pourquoi tu ne le poses pas ? me demandait-il les yeux toujours fermés.

— Je le fais comme ça, ok, juste une seconde.

Je souriais, il me croyait vraiment, Tee était toujours allongé. Je profitais de ce moment pour lui dessiner des sourcils supplémentaires... Ah, ah, ah, ah… Il avait vraiment fière allure avec ces beaux sourcils brillants, cette jolie barbe et ce point sur le front.... Je riais intérieurement, pris mon iphone pour le prendre en photo… Je ne pouvais garder ce chef d'œuvre pour moi, je devais le poster et le taguer sur Facebook. La photo obtiendrait probablement plus de 1000 like.

*Clic-Clac* Oups ! J’avais oublié d’éteindre le son du déclencheur. Ai’Tee avait immédiatement ouvert les yeux et saisit ma main. J’essayais de me retenir de rire sinon mon masque allait se froisser.

— Fuse, espèce d’idiot ! Tu veux encore me piéger ?

Il me criait dessus et essayait de me prendre le téléphone que je cachais derrière mon dos tout en reculant pour me mettre hors de sa portée.

Nous nous cherchions jusqu’à ce que Tee me fonce dessus, me bouscule avec son corps d’athlète pour me renverser sur le canapé et s’installer à califourchon sur moi et me bloquer.... Ouch, ma colonne vertébrale était brisée.

— Tu es trop lourd, relève toi !

— Je ne serais qu’un imbécile si je te laissais partir !

Il souriait satisfait et ne voulait pas que je m’échappe. Je me sentais oppressé d’être sous lui...

— Fuse, je dois peut-être te donner une petite leçon pour ce que tu viens de me faire, non ?

Qu’est ce qu’il voulait me faire ? Il avait une expression bien particulière sur le visage et il me faisait peur...

— Lâche-moi maintenant ! Va mettre ton masque déjà !

Je commençais à me sentir mal à l’aise et à m’énerver, et son visage, même recouvert de taches d’or, n’enlevait rien à sa magnifique beauté. Il se rapprochait lentement de moi, je sentais son souffle chaud sur mon visage… Nos nez et nos lèvres se touchaient presque...

— Tu… Qu’est ce… Que fais-tu ?

— Hé hé, tu veux vraiment le savoir ?

C’était la première fois que la voix de quelqu’un était aussi proche de moi… Je fermais les yeux, je n’avais pas peur qu’il me peigne le visage mais plutôt peur d’être écrasé sous son corps musclé

— Non... Non, laisse moi partir, bâtard.

— Pas moyen, je veux te donner une leçon… C’est…

Il s’arrêta soudain de rire. Et d’un coup, alors qu’il me serrait soudainement dans ses bras et enfouissait sa tête dans mon cou, je m’arrêtais de respirer...

— ... de te serrer fort dans mes bras comme tu ne l’as jamais été.

J’ouvrais brusquement les yeux, les faisant cligner avant de rire comme un idiot.

— J’ai été surpris, je pensais que tu allais me faire quelque chose.

Je me détendais mais m’apercevais qu’il me serrait toujours dans ses bras.

— Tu es un Pangolin ou quoi ? Pas de muscle, me souffla-t-il, sa voix étouffée me chatouillant le cou.

Je lui tapais les fesses mais ça le faisait éclater de rire, je ne frappais pas assez fort…

— Est ce que tu veux te battre avec moi ?

Tout en disant ça je savais très bien que je ne gagnerais pas la bataille, Tee avait un corps d’athlète...

— Pas de combat, juste un câlin, ok ?

— Si tu veux !? Mais tu me serrais tellement fort que je vais me consumer de chaleur, mon corps est brûlant.

Tee releva légèrement sa tête....

Je commençais à me sentir nerveux, tremblant quand nos joues se frôlèrent et que nos regards se soudèrent l’un à l’autre... Ses yeux de saphir me fixaient et une chaleur inexplicable envahissait mon corps entier…(ou c’était juste qu’il me serrait toujours dans ses bras… Oui ça devait être ça...)

— Lâche moi… murmurais-je doucement en essayant de me libérer, mais ça ne fonctionnait pas.

— Fuse ?

— Qu’est ce que tu fais ?

— ...Après tout ce temps passé ensemble, je me sens bien avec toi, et même si ce n’est que pour un temps limité... dit Tee avec un sourire si charmant que je ne pus m’empêcher de le regarder fixement pendant un instant. ... Mais tu sais ? Je suis heureux…

Ces simples mots m’avaient fait réaliser ce que je ressentais vraiment et qui était vraiment dans mon cœur. Je ne disais rien mais lui souriait...

Et si vous me demandiez ce que je ressentais maintenant, à l’instant présent...

Je ressentais la même chose avec Tee.

Le voir sourire, rire, s’énerver, malheureux ou heureux quand il me taquinait. Apprendre à reconnaître le son de sa voix qui m’était devenue plus que familière ou la chaleur de son corps qui me rendait incapable de lui résister. Toutes ces émotions et ses sentiments étaient nés en quelques jours. Tee m’aidait à remplir les vides que je ressentais.

Sa présence m’apportait de nombreuses émotions.Je ne savais pas vraiment ce qu’était ce sentiment mais je me sentais heureux avec Tee à mes côtés.

— Fuse ?

Je le regardais, lui qui me serrait si fort. Sa voix profonde prononçait mon prénom avec tant de douceur que je me perdais.

— Qu… Qu’est ce que c’est… encore ?

Aucune réponse de Tee, juste son sourire et son visage qui se rapprochait de plus en plus, si près que je fermais les yeux… Nos rythmes cardiaques battaient à l’unisson et nous n’arrivions pas à nous éloigner l’un de l’autre. l

— Les enfants, Sis’ est déjà rentrée à la maison. Vous avez déjà téléchargé la vidéo ?

En entendant les pas de ma soeur dans les escaliers, nous nous sommes redressés tout de suite, en panique complète…

— Euh… pas encore Sis’. Juste une seconde.

Je haletais, qu’est ce qui venait de se passer ? On était sur le point de…

— Oh, je vais prendre une douche et on mettra le masque ensemble.

— Ok.

On avait répondu en même temps et on avait rigolé. Nous nous sommes tous les deux allongés le dos sur le lit, regardant le plafond. Nos deux mains s’entrelacèrent étroitement. La paume de Tee était encore chaude, comme à chaque fois que je la touchais.

Je ne voulais plus le lâcher.

Notes :
1/ En thaïlande quand on parle d’une personne lente,naïve ou idiote, on l’appelle Ai’Kwaai/Buffle

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