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Quatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde
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Ecrit Par zearet17

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Carte D'identité

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Pays D'origine : Thaïlande

Traduction : Johanne
Correction : MiniElise

Nombre De Chapitres : 8 chapitres

Status : Terminé

Soutenir l'auteur : MEB


Résumé

Cette année, Tew demande aux dieux d'avoir un petit ami qui réponde à ses sept souhaits.

Et qui aurait cru que ces sept souhaits se réaliseraient l’année suivante...

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Johanne
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Mar 27 Aoû 2024 - 14:01



Prologue
Pendant le festival du Nouvel An, les gens prennent leurs propres résolutions : faire de l'exercice, contrôler leur régime alimentaire ou même travailler pour gagner plus d'argent. Cependant, Tew n'avait qu'un seul projet pour l'année prochaine.

— Sadhu(1).

En cette fin d'année, la personne qui avait un profond désir pour l'année prochaine marmonnait, la tête baissée, tout en se concentrant pour prier un dieu qui se trouvait devant le centre commercial près des bureaux et autour duquel de nombreuses personnes étaient aussi venues prier pour la prospérité de la vie.

— Si tu fais un vœu pour toi-même, il ne t'entendra pas.

Jeab donna un coup de coude à la personne qui marmonnait à voix basse.

— À l'âge de la 5G, tu dois le dire, dit Som.

— Hein ?

L'homme ivre regarda son amie avec des yeux somnolents.

— Tout ce que tu demandes, tu dois le dire clairement. Parle pour que le dieu t'entende.

Jeab, tout aussi ivre, se dépêcha de conseiller son ami de peur qu'il ne rate sa chance.

— Tu dois te dépêcher. Dieu a une longue liste.

— C'est embarrassant, dit Tew à Jeab et Som qui l'encouragaient avec enthousiasme car ils n'étaient pas les seuls dans cette zone.

— Si tu te sens gêné, quand est-ce que tu auras un petit ami ?

Som secoua le bras de son ami. Même si elle était moins ivre, elle était plus folle que n'importe qui d'autre.

— Un bon petit ami est un nouveau petit ami. À la fin de l'année, tu dois faire un vœu, dit Jeab à Tew d'un air sérieux.

— Il n'est pas rare qu'une personne soit célibataire pendant vingt-quatre ans, mais la vingt-cinquième année, tu dois trouver quelqu'un, Tew.

Quand quelqu'un l'aimait, il ne l'aimait pas et quand il aimait quelqu'un, cette personne ne l'aimait jamais en retour. C'est pourquoi Tew avait vécu sa vie en célibataire jusqu'à présent. Il avait constaté qu'il n'avait peut-être pas de chance en amour, même s'il avait déjà prié dans les temples de Taïwan et de Hong Kong. Tew interrogea donc à nouveau ses amies.

— Est-ce que c'est vrai ? Je dois le dire ?

L'homme ivre plissa les yeux. Il se tenait de manière instable tout en priant.

— Ouais. Vas-y.

Som et Jeab tapotèrent l'épaule de leur ami pour l'encourager à faire tout son possible.

— Je suis M. Tewkhao, nom de famille Anukul. Aujourd'hui, je vais demander les bénédictions suivantes.

Celui qui voulait demander des bénédictions prit une profonde inspiration tandis que les amies instigatrices ricanaient. À ce moment-là, Som décida de prendre son téléphone pour faire une vidéo.

— Je vis depuis vingt-quatre ans et je n'ai jamais eu de petit ami. Comme c'est le Nouvel An, j'aimerais avoir mon premier petit ami.

Il n'y avait pas que ses amis qui riaient, tout le monde autour riait aussi. En effet, le jeune homme qui était ivre après avoir participé à une fête pour le compte à rebours se tenait à présent debout et priait, le visage tendu.

— Agenouille-toi et prie correctement, dit Som à la personne debout, qui s'agenouilla donc lentement.

— Dis-lui quel est ton type.

Som donna un nouveau coup de coude à Tew et Jeab courut lui acheter des roses. Quand on décide de prier, il faut y aller à fond.

Tew acquiesça répétitivement et récita ce qu'il avait pensé plusieurs fois.

— Je veux un petit ami comme celui-ci : Premièrement, il n'a pas besoin d'être beau, mais il doit être musclé. Deuxièmement, il doit être gentil et attentionné. Troisièmement, il n'a pas besoin d'être riche, mais il doit payer pour moi de temps en temps. Quatrièmement, il doit pouvoir me donner de bons conseils. Cinquièmement, il doit sortir souvent avec moi. Sixièmement, il doit être bon dans son travail et dans les tâches ménagères, dit la personne qui faisait le vœu.

Il se racla la gorge à cause de l'embarras avant de demander rapidement la dernière bénédiction.

— Septièmement, il doit être loyal. Il doit être très honnête et m'aimer beaucoup.

— Je crois que Dieu n'a pas entendu ça.

Jeab soupira et leva les yeux au ciel. Som avait beau avoir arrêté de filmer, elle ne pouvait pas s'empêcher de rire.

— Je ne sais même pas si ce sera la même chose quand je le répéterai, sans même parler du dieu.

Tew rit d'embarras avant de lever les mains, paume contre paume, au-dessus de sa tête en disant “Sadhu”.

— Oui. Dis bien Sadhu, dit Som à son ami qui semblait plus déterminé et sérieux que jamais à trouver un petit ami.

— Sadhu.

L'homme qui était venu prier pour trouver un petit ami ferma les yeux car il voulait vraiment que son vœu se réalise. Cependant, une jeune femme au grand cœur s'approcha de lui et le secoua doucement pour le prévenir.

— Si vous voulez faire un vœu sur l'amour, vous devriez aller de ce côté. De ce côté-ci, il faut prier pour le travail.

La bienfaitrice sourit joliment à son aîné, un travailleur qui semblait à la fois ivre et solitaire en cette veille de Nouvel An.

— Oh...

Som s'accroupit, retenant son rire si fort qu'elle en avait mal à l'estomac. Et Jeab voulait se cacher le visage parce qu'elle était gênée.

— Ce n'est pas grave. Il se pourrait que mon client devienne mon petit ami.

L'optimiste Tew se prosterna devant le dieu, mais il le fit si longtemps que ses amis durent le pousser. Ils semblaient peut-être fous, mais ils étaient aussi très ivres.

— Tu peux te lever ?

Jeab se pencha et donna un coup de coude à l'homme ivre qui pouvait s'asseoir, mais pas se lever.

— Je ne me suis pas encore prosterné trois fois devant le dieu.

— Et tu pourras te lever après t'être prosterné ?

Tew acquiesça, mais lorsqu'il se prosterna, il resta immobile jusqu'à ce que Som lève la main pour faire une autre vidéo.

— Tew ! Lève-toi !

Le type qui était resté face contre terre comme s'il s'était évanoui tressaillit et dit à ses amies :

— C'est comme si j'avais rencontré le dieu pendant un instant.

— Tu es fou.

Som se leva en attrapant le bras d'un de ses amis avant qu'ils ne se traînent l'un l'autre hors de la zone tout en grommelant.

— Si j'étais Dieu, je ne t'aiderais pas.

— J'ai mal à la tête.

Jeab vint aussi l'aider à porter l'autre bras avant d'accepter de rentrer à la maison pour continuer à célébrer la fête du Nouvel An.

— On ne rentre pas tant qu'on n'est pas ivre !

Tew agrippa le cou de son amie. Ce dernier ne se rendait même pas compte de son état.

— Tu dois rentrer à la maison parce que tu es ivre.

Jeab leva les yeux au ciel. Si le type qui titubait ainsi n'était pas encore ivre, elle ne savait pas comment l'appeler autrement.

.
.
.

Et qui aurait cru que ces sept souhaits se réaliseraient l'année suivante ?

Notes :
1/ Amen

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Mar 27 Aoû 2024 - 14:01



1er Voeu
Mon Petit Ami N'a Pas Besoin d'être Beau, Mais Il Doit Être Musclé.
— Tu as fait le compte à rebours de la fin d'année où, Nong(1) Tew ? demanda Ped à son subordonné avec qui elle travaillait depuis si longtemps qu'ils étaient devenus proches.

— Sous le bureau.

— Le pub ? Ou devant le dieu Brahma ?

— Les deux. Je me suis saoulé au pub et je suis allé prier Brahma. Je ne sais pas si j'aurai du mérite ou du péché, dit Tew en riant.

Cette nuit-là, Som avait posté la vidéo sur les réseaux sociaux, et elle était devenue virale. Il avait dû bloquer son compte parce que trop de gens le contactaient.

Heureusement, personne au travail ne l'avait encore appris. Sinon, ils se seraient certainement moqués de lui.

— Tu es fou quand tu es ivre, dit Ped à l'homme avec qui elle avait l'habitude de se saouler et de chanter sans relâche.

Le garçon timide au travail était vraiment drôle quand il était ivre.

Tew rit d'embarras et demanda à son tour :

— Et toi, tu es allée où ?

— Je suis juste allée rendre hommage à Bouddha et faire un vœu avec mon mari. Et toi ? Tu as souhaité quoi ? demanda Ped avec un sourire, faisant faire une grimace à la personne qui avait été ivre au point d'en être folle.

— J'ai fait un vœu... J'ai souhaité gagner le premier prix à la loterie.

Tew parla doucement. Il n'osait pas dire qu'il avait demandé un petit ami.

— C'est difficile à obtenir. Cette liste de bénédictions a déjà atteint Mars.

La personne qui avait passé le Nouvel An dans la solitude rit sans enthousiasme. On aurait dit que sa vie ennuyeuse continuait et que la seule chose qui pouvait guérir son cœur en ce moment était de la nourriture délicieuse.

— Phi(2) Ped, je veux vraiment manger une salade de papaye et une salade de nouilles épicées pour le déjeuner.

— D'accord, répondit Ped, une graphiste compétente, à son Nong avant de regarder l'horloge et de voir qu'il était presque midi.

— Tu veux manger où ? Je t'accompagne.

La secrétaire du président, Eve, se présenta dans le bureau du département artistique exactement à ce moment-là.

— Dans le bâtiment Navalin. La nourriture y est bon marché et délicieuse, dit Tew en levant les mains pour rendre hommage à Eve.

— Oh, j'ai souvent voulu y aller, mais je n'en ai jamais eu l'occasion, dit la femme occupée en fronçant le nez.

Mais aujourd'hui, elle était bien décidée à aller y manger avec Tew et Ped.

Tew sourit et s'assit pour sauvegarder son travail, car il serait bientôt temps de faire la pause déjeuner.

Pour lui, peu importe à quel point il s'était senti seul après s'être réveillé le jour de la nouvelle année, ce qui était plus important que la solitude, c'était l'argent. Et le travail fait l'argent, l'argent fait le bonheur. C'est pourquoi il avait presque oublié la bénédiction qu'il avait demandée, jusqu'à ce qu'il croise le regard de quelqu'un...

— Aujourd'hui, Khun(3) Boss viendra manger avec nous, expliqua Eve en même temps qu'elle présentait le nouvel arrivant aux gens présents.

— Khun Boss, voici Nong Tew et Phi Ped. Vous vous souvenez peut-être d'eux. Ils travaillent au département de design. Allons-y.

Eve les invita à partir un peu plus tôt. Car si vous sortiez à midi, il y aurait trop de monde.

— Bonjour. Oui. Je m'en souviens.

Celui qui avait dit "Bonjour" mais oublié de lever les mains, les joignit immédiatement en signe de respect lorsqu'il vit Tew et Ped le faire.

— Je suis désolé. Je ne suis pas venu en Thaïlande depuis longtemps.

L'homme qui avait passé de nombreuses années à l'étranger afficha un sourire gêné. Il lui arrivait parfois d'oublier ce genre de petites choses.

Tew eut un sourire contraint. C'était peut-être le large sourire, le beau visage et le corps attirant de Boss, sans oublier l'aura de fils du propriétaire de l'entreprise qui avaient soudain mis Tew mal à l'aise.

Au début, il pensait manger une salade de nouilles épicées et une salade de papaye avec du crabe et du poisson mariné, mais maintenant il ne savait plus comment se comporter.

— Tu viens ici pour vérifier le travail, Khun Boss ?

C'est Ped qui entama la conversation la première. Comme elle travaillait ici depuis longtemps, elle avait eu l'occasion de rencontrer Boss à certaines occasions, comme les fêtes de l'entreprise et le Nouvel An.

— Non, mon père a oublié son portefeuille. Je suis venu ici pour faire quelques courses, alors je me suis arrêté pour le récupérer.

La personne dont tout le monde pensait qu'elle devrait hériter du travail d'une société d'import-export secoua la tête.

— Je croyais que tu étais venu pour t'occuper de notre entreprise.

Eve le taquina, car elle savait que Boss n'aimait pas ce genre de travail.

— Non, je m'amuse à faire mon ancien travail.

Le fils du propriétaire secoua la tête. Il possédait un restaurant et préférait cette carrière.

— Je te vois depuis le lycée. Cela fait dix ans et maintenant tu as ton travail, dit Ped avec un sourire et des compliments. Quand tu étais jeune, tu étais déjà beau, mais tu es encore plus beau maintenant que tu as grandi.

— Oui, j'ai été choqué moi aussi, dit Boss en riant.

— A propos des dix ans ou du fait que tu es beau ?

La plus âgée taquina l'homme qui était facile à approcher et qui était aussi très amical, comme lorsqu'il était enfant.

Cette année, Boss avait fêté ses vingt-huit ans. Après avoir obtenu un master en Angleterre, il était revenu ouvrir un restaurant en Thaïlande et avait également obtenu un poste de professeur de gestion à l'université.

— Vous pouvez marcher avec nous.

Le grand homme se tourna vers la personne qui marchait derrière lui, car il avait remarqué que le plus jeune gardait ses distances.

— Vous pouvez vous parler. Je ne…  

Tew fit un signe de la main. Il se sentait à la fois gêné et mal à l'aise, car il n'avait jamais parlé au fils de Khun Barn auparavant. Il se souvenait seulement que Boss avait quatre ans de plus que lui, mais il venait de lui parler de si près.

Boss vit que le plus jeune refusait de s'approcher de lui. Il s'arrêta de marcher avant de reculer d'un pas pour lui permettre de marcher à côté de l'autre personne en laissant Ped et Eve marcher devant.

— Tu es Tew ?

Il avait entendu dire que c'était un designer compétent qui travaillait avec Ped, mais il ne lui avait jamais parlé.

— Oui.

— Je suis Boss, Nong Tew.

— Oui.

L'homme plus âgé regarda Tew avant de sourire étrangement, ce qui embarrassa la personne dévisagée.

— Nong Tew, depuis combien de temps tu travailles ici ?

— Cette année, c'est la troisième année. Je le fais depuis que j'ai obtenu mon diplôme.

— Comment est ton travail ?

— C'est…

Tew jeta un coup d'œil à son interlocuteur qui marchait à ses côtés. Il appréciait l'amabilité du fils du patron. Cependant, il serait préférable qu'il le laisse marcher seul...

— Certains travaux sont difficiles, d'autres non, mais c'est amusant, répondit Tew en toute honnêteté.

— Uhm…

Boss accepta la réponse avant de jeter discrètement un coup d'œil sur le visage de la personne avec laquelle il n'avait jamais parlé mais qu'il avait l'impression d'avoir vue quelque part.

En effet, le père de Boss était assez féroce et strict. C'était suffisant pour comprendre pourquoi tout le monde dans l'entreprise était mal à l'aise lorsqu'ils le rencontraient lui, son fils, ou même sa sœur, même s'ils étaient différents de leur père et ne représentaient pas le président de l’entreprise.

Boss pencha la tête pour regarder l'homme plus petit et se rendit compte de quelque chose.

— Je crois que tu me sembles familier.

Tew fut surpris par cette personne qui le regardait si attentivement qu'elle avait accidentellement établi un contact visuel avec lui.

— Mais... mais vous ne me semblez pas familier.

— Tu es méchant.

La personne à qui le plus jeune venait de parler rit.

Tew avait l'impression que Boss était si beau qu'il allait s'évanouir, alors il essaya de marcher un peu plus loin. Cependant, quelle que soit la distance à laquelle il essayait de marcher, sur la passerelle qui était bondée de monde, la distance et les gens finissaient par les forcer à marcher l'un à côté de l'autre de toute façon.

— Tu viendras à la fête du Nouvel An la semaine prochaine ? l'interrogea Boss à propos de l'événement organisé chaque année par l'entreprise de son père, auquel il participait parfois pour manger gratuitement.

Il avait entendu dire que le jour de l'événement, les employés n'étaient pas obligés d'y aller, et que beaucoup d'entre eux demandaient à voyager ailleurs à la place.

— Oui, et vous ?

— J'ai d'abord pensé ne pas y aller.

En fait, Boss avait pris rendez-vous avec ses amis pour aller à Khao Yai, mais pourquoi voulait-il changer d'avis si facilement ?

— Mais en y repensant, je pense que je vais venir.

— Oui.

Tew ne savait que répondre. Il n'osait même pas établir un contact visuel avec son voisin, même s'il savait que c'était impoli de le faire en parlant.

— Qu'est-ce que tu vas porter ?

Boss s'enquit du thème de la fête que son père organisait chaque année pour le personnel. Il y a un budget à prévoir pour les costumes pour recevoir des récompenses.

— Khun Boss.

Eve se retourna et gronda la personne qui marchait la tête baissée pour regarder Tew.

— Ne taquine pas Nong Tew, s'il te plaît.

L'homme réprimandé rit. Rien qu'en le regardant, elle aurait pu croire qu'il était taquin.

— Est-ce que je le taquine ?

— Tu aimes taquiner.

Eve, qui l’était souvent par le patron, soupira avant de se rendre à l'étage supérieur, où se trouvait une aire de restauration à la fois délicieuse et abordable pour les travailleurs.

— Qu'est-ce qu'il y a de délicieux ici ? demanda Boss à celui qui semblait connaître cet endroit.

Tew regarda autour de lui avant de répondre :

— Pad Thai, Yentafo et riz au poulet hainanais.

— Parce que Nong Tew ne mange que ces trois-là. Le quatrième serait la salade de nouilles épicée et le Som Tam.

Ped taquina la personne qui ne mangeait que quelques plats de manière répétée.

— J'aime manger toujours la même chose, pour ne pas avoir à trop réfléchir.

— Je vais m'asseoir et attendre ici une minute. Je vais d'abord répondre à M. Barn à propos du travail.

La secrétaire du président vit qu'il ne restait plus beaucoup de tables et se porta volontaire pour s'asseoir et surveiller la table tout en répondant au travail pendant un moment, laissant le plus jeune aller acheter de la nourriture avant elle.

— Alors je vais aller échanger un coupon pour vous, se proposa Tew.

— Je te laisse faire, Nong Tew. Deux cents chacun. Je te rembourserai.

Tew sourit. Il pensait se dépêcher d'aller faire la queue pour échanger les coupons, mais il ne s'attendait pas à ce que Boss le suive.

— Je vais les échanger pour vous. Khun Boss, vous pouvez aller vous asseoir et attendre avec Eve.

Tew sourit légèrement, mais l'autre secoua la tête.

— Tu devrais aller t’asseoir. Je vais y aller pour toi.

Cette fois, ce fut Tew qui dut rapidement secouer la tête. Il n'osait pas laisser le fils du président venir échanger le coupon à sa place. Pourtant, au bout du compte, Boss prit quand même tous les coupons et paya...

.

.

.

Au départ, Tew voulait manger une salade épicée. Mais comme le stand n'était pas ouvert, il passa devant plusieurs autres stands et s'arrêta devant l'ancien.

— Riz au poulet hainanais ? demanda Boss à l'homme qui avait fait plusieurs fois le tour et qu'il suivait avec jubilation.

Tew acquiesça, ne pouvant penser à autre chose, avant de se tourner vers le vendeur.

— Je voudrais du riz au poulet hainanais avec beaucoup de peaux de poulet et deux tasses de sauce épicée.

— Je voudrais du riz au poulet hainanais avec du poulet en plus, mais sans peau, et seulement de la sauce soja foncée.

Tew regarda discrètement la personne qui l'avait suivi pendant longtemps mais qui s'était retrouvée au même stand de restauration. Il jeta un coup d'œil à Boss qui commandait du riz au poulet comme un enfant, mais quand il vit les muscles de ses bras plus gros que son cou, Tew sut que c'était plutôt du riz au poulet pour un homme musclé.

— Je ne peux pas vraiment manger épicé, dit Boss à celui qui ne le regarda qu'un instant avant de se retourner rapidement.

— Oui.

Tew acquiesça. Il ne savait pas quoi dire en ce moment et se sentait complètement mal à l'aise.

— Tu avais l'air tendu.

Boss se moqua du type qui essayait de s'éloigner de lui comme s'il essayait de le secouer. Lorsqu'il s'aperçut que Boss se dirigeait vers le même stand de nourriture, il se retourna et écarquilla les yeux. C'était drôle.

— Le Yentafo est aussi bon.

L'homme qui était très tendu par les paroles de Boss changea rapidement de sujet.

— Tu en veux aussi ? Je vais aussi commander du Kaolao.

Tew secoua la tête. Il était soulagé que Boss se soit enfin éloigné.

En plus du fait que Boss est le fils du propriétaire de l'entreprise, Tew ne savait pas comment se comporter car ses yeux doux le fixaient et le mettaient mal à l'aise. Son apparence, sa musculature, son parfum et son aura d'homme riche étaient d'un niveau tellement différent qu'il était tendu au point d’en avoir la nuque crispée.

.

.

.

En cette nouvelle année, le travail et la vie de Tew se poursuivaient comme à l'accoutumée. Tout se déroulait comme d'habitude. Il ne vit rien de nouveau par rapport à ce qu’il avait demandé au dieu.

— Au moins, je veux une nouvelle maman.

Tew gémit en mangeant des frites le week-end.

— Tu vas l'avoir !

La mère qui faisait le ménage regarda son fils qui était allongé devant le canapé, les bras en l'air.

— Va faire la vaisselle et va où tu veux, se plaignit-elle.

— Je dois aller où ?

— Où sont Som et Jeab ?

— Elles ont des petits amis.

Tew se recoucha et se sentit seul. Som et Jeab aimaient bien un ami comme lui, mais elles aimaient encore plus leurs petits amis.

— Et pourquoi tu n'as pas de petit ami toi aussi ?

Plus la mère posait la question, plus son fils se sentait seul.

— Ne sois pas difficile. Réduis tes millions d'attentes. Je ne sais pas si tu cherches un petit ami ou si tu cherches Superman.

— C'est toi qui me le dis, maman.

Tew mâcha des pommes de terre avant de répondre. Puis il regarda la photo d'un bel homme qui était décédé quand il était petit.

— C'est vrai. Si ton père n'avait pas été beau et riche, j'aurais préféré être célibataire jusqu'à ma mort.

— C'est dommage que le bel homme soit parti un peu trop vite.

Tew haussa les sourcils en regardant le beau gosse de la photo qui souriait largement avec gentillesse sur l'étagère.

— Je suis assez déçue que tu ne sois pas aussi beau que ton père.

La tristesse se lisait sur le visage de la mère. Elle pouvait oublier une histoire vieille de dix ans, mais elle ne comprenait toujours pas pourquoi son fils n'était pas aussi beau que son père.

— D'accord. Au moins, Tip est belle.

Tew parlait de sa sœur de vingt-trois ans qui s'était mariée juste après avoir obtenu son diplôme.

— Oui, et ta sœur cadette s'est déjà mariée avant toi.

L'homme qui n'avait jamais eu de petit ami s'allongea, fatigué.

— Où tu vas aujourd'hui ? demanda-t-il à sa mère qui venait de dire qu’elle devait se dépêcher de faire le ménage et de se préparer à sortir.

— Tip va venir me chercher pour que je joue avec mon petit-enfant.

La grand-mère avec une petite-fille nouveau-née sourit joyeusement avant de se dépêcher de faire le ménage et de laisser son fils aîné seul.

Tew embrassa sa mère pour sa nièce et resta seul jusqu'à la fin de l'après-midi. Et comme il s'ennuyait beaucoup, il alla saluer le golden retriever qui s'était couché sans entrain dans le coin de la pièce, tout comme lui.

— Hey, Tui.

— Woof !

— Tu veux aller te promener dans le parc ?

En fait, Tew n'avait pas envie d'y aller, mais il s'ennuyait, alors il se leva et prit la laisse du chien. Ce n'est qu'à ce moment-là que le chien paresseux et endormi devint plus joyeux.

Lorsqu'il eut fini de se préparer, il était déjà tard dans l'après-midi. Ce jour-là, Tew emmena son cher frère Tui dans la petite voiture japonaise de sa mère jusqu'au parc près de la maison. Il y promena le chien une fois avant de prévoir de s'asseoir et de siroter un café dans un restaurant au bord du marais pour regarder les jeunes hommes et les jeunes femmes qui couraient à la place.

— Oh !

Tew ne s'attendait pas à voir quelqu'un qu'il connaissait.

S'il ne se trompait pas, c'était Boss. Il savait que la maison de Barn se trouvait dans le coin, mais il ne les avait jamais rencontrés auparavant, alors il s'assit et regarda le grand homme courir tranquillement.

— Woof ! Woof !

Mais Tui, le chien stupide, se contenta de lui aboyer dessus.

— Whoa ! Nong Tew.

Celui qui faisait son jogging après avoir soulevé des poids se dirigea rapidement vers lui après avoir repéré une de ses connaissances.

— Qu'est-ce que tu fais ici ?

— J'ai emmené mon chien courir, bafouilla Tew.

Il avait envie de pincer Tui, car il avait aboyé exactement sur la bonne personne.

— Et toi, tu cours ? demanda Boss à propos du pantalon et du haut qui avaient l'air confortables, loin d'être des vêtements de sport.

— Je ne cours pas. Je suis le chien, c'est tout.

Tew sourit à l'homme en débardeur et short ajusté. À en juger par son cou épais et moite, ses écouteurs pour la course, sa bouteille d'eau et son moniteur de fréquence cardiaque, il savait à quel point l'autre personne prenait l'exercice au sérieux, mais il posa tout de même une question stupide.

— Khun Boss, vous courez ?

Boss sourit à la personne qui souriait tant que ses yeux étaient fermés. Il l'invita.

— Ouais. Tu veux courir avec moi ?

Tew baissa les yeux sur ses chaussures avant d'agiter la main et de secouer la tête pour dire que ça allait.

— Vous pouvez aller courir, Khun Boss. Je ne veux pas vous déranger.

— Woof !

Mais Tui semblait vouloir le déranger car il s'assit et aboya vers Boss.

— Je doute qu'il veuille courir avec moi.

Boss se pencha et toucha la tête du beau chien à fourrure qui aboya en guise de salut comme s'ils se connaissaient déjà.

— Tu dois bientôt rentrer chez toi ?

Tew secoua la tête, car il n'avait rien à faire.

— Alors laisse-moi m'en occuper. Comment t'appelles-tu ?

La dernière phrase, Boss la posa au chien qui avait l'air très amical.

— Il s'appelle Tui.

— Tui comme le frère de Tew ?

Boss leva la tête pour poser une question.

— Je peux voir que vous riez.

Tew rit lui aussi, car lorsqu'il disait à quelqu'un que son chien s'appelait Tui, les gens riaient toujours.

— Allez, on y va. Je te le ramène.

Il regarda la grande main qui se tendait vers lui. Tew ne réfléchit pas beaucoup et lui donna simplement la laisse de Tui. Puis il regarda le chien courir joyeusement avec le fils du président de la société.

— Quelle journée !

Tew s'allongea sur l'herbe à côté du marais, se grattant la tête.

En fait, quelques instants plus tôt, Tew ne savait pas où poser ses yeux ailleurs que sur le visage de Boss, qu'il n'osait pas regarder.

Les muscles des bras, des jambes, du cou et de la poitrine avaient fait battre son cœur à tout rompre, car ce type était vraiment son genre.

Même si Tew n'avait pas osé s'approcher de Boss, le chien de Tew était devenu celui de Boss.

— Amuse-toi bien, Tui.

Il regarda son frère d'une autre espèce au loin. Il était gêné de dire qu'il était jaloux d'un chien, mais il l'était vraiment.

Si Som et Jeab étaient là, ces démons lui auraient dit de mettre un collier pour que Boss le tienne en laisse…

Notes :
1/ Nong est un mot qui peut être traduit littéralement par sœur ou frère cadet, il est souvent utilisé lorsque les locuteurs appellent quelqu'un de plus jeune qu'eux dans des occasions décontractées ou moins formelles.
2/ Phi est un mot qui peut être traduit littéralement par sœur ou frère plus âgé, il est souvent utilisé lorsque les locuteurs appellent quelqu'un de plus âgé qu'eux dans des occasions décontractées ou moins formelles.
3/ Un mot utilisé avant les noms comme une forme de respect.

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2ème Voeu
Mon Petit Ami Doit être Gentil et Attentionné.
La fête du Nouvel An de l'entreprise commença dans le hall du troisième étage, une grande salle de conférence où étaient réunies de nombreuses personnes issues de différents services, sur le thème passionnant des costumes fantastiques. L'équipe ayant obtenu le plus de votes recevait un prix spécial et était la première à tirer au sort.

Aujourd'hui, l'équipe de graphistes qui avait gagné au fil des ans s'était déguisée sur le thème de la superstition. Ped était un chat porte-bonheur rouge et blanc. Tew était un chat porte-bonheur blanc et rouge. Ils ressemblaient à des jumeaux non identiques, mais Tew pensait qu'il ressemblait plus à une version rouge de Doraemon, car son costume était très rembourré.

— Qu'est-ce que tu es ?

Le fils du chef d'entreprise qui participait à la fête presque tous les ans erra péniblement pour trouver l'homme qui se tenait à une table sur le côté de la pièce. Il ne semblait pas pouvoir s'asseoir à cause des vêtements qu'il portait.

— Je suis déguisé en chat porte-bonheur. Vous portez un costume de banane, c'est ça ?

Tew regarda la personne qui s'était déguisée en mascotte de banane aujourd'hui. Cela allait à l'encontre de sa belle apparence.

— Oui, cette année, l'équipe de direction a choisi les fruits comme thème. Les seniors ont pris tous les bons et ils m'ont laissé la banane.

Le fils du patron rit timidement, mais même dans un costume de banane, il était encore si beau que beaucoup de gens le regardaient.

— Le thème des costumes de l'équipe de conception est celui des chats porte-bonheur.

Ped parlait de l'équipe composée de deux personnes. Leur travail consistait à concevoir aussi bien le panneau d'entrée de l'entreprise que le polo de l'entreprise. Tout était fait par eux pour une entreprise qui comptait des centaines de personnes.

— Mon père est un durian cette année. Un chat chanceux ne pourra peut-être pas rivaliser, dit Boss avant de désigner la scène où se trouvaient son père et de nombreux cadres.

Ils étaient très stricts dans leur travail, mais ils participaient aussi sérieusement que leurs subordonnés.

Tew, qui avait eu peur de perdre ses bonnes manières au début, riait maintenant aux éclats en voyant Barn avec son visage brutal et de nombreux cadres ; certains d'entre eux portaient des costumes de durians, d'autres des mangoustans, et d'autres encore des pommes roses avec des poils sur les fesses. Tout le monde avait l'air embarrassé, mais cela rendait l'événement joyeux.

— Tew, attends ici, je vais prendre les choses en main.

L'homme qui ne travaillait pas ici mais aimait venir à l'événement accourut et prit la responsabilité de présenter chaque fruit et d'identifier qui ils étaient dans l'équipe de direction. Lorsque Boss monta sur scène dans son costume de banane, les jeunes femmes se mirent à crier et à siffler comme des folles.

Tew ne savait pas ce qu'il attendait, mais il était toujours assis à la même place avec Ped.

— Comme ils sont audacieux !

Le chat porte-bonheur rouge gloussa. Elle riait depuis que Boss s'était précipité sur la scène.

— Je pense que nous allons perdre cette année.

Ped abandonna quand il commença à voir chaque équipe monter sur scène pour présenter leurs costumes.

Elle pensait que l'équipe de direction avait déjà volé la vedette, sauf que les filles de l'équipe de marketing portaient également des costumes sur le thème des chats, mais elles étaient toutes aussi sexy que des minettes.

— Je ne pense pas pouvoir battre ces chats.

Tew était également d'accord avec Ped.

— Au fait, pourquoi Khun Boss t'a-t-il fait attendre ? demanda Ped, car elle avait entendu cela un peu plus tôt.

— Khun Boss veut probablement s'asseoir avec nous, dit Tew, qui ne comprenait pas non plus pourquoi Boss voulait s'asseoir ici.

Les choses se passèrent comme prévu. Lorsqu'ils annoncèrent les gagnants des costumes à thème, les minettes gagnèrent haut la main et l'équipe de Tew fut désespérément vaincue. Puis, à quatorze heures, après que le président exécutif, vêtu d'un costume de durian, eut prononcé le discours du Nouvel An, la vraie fête commença.

Les personnes qui s'étaient associées depuis l'année dernière s'amusèrent à échanger des cadeaux. Certains s'enivrèrent et chantèrent.

Tew, qui était venu manger, pensait que l'échange de cadeaux n'avait pas été amusant, mais qu'il le serait davantage aujourd'hui, car il avait la possibilité d'obtenir des cadeaux de la part des cadres.

Les gros cadeaux allaient de l'or aux téléphones portables, en passant par de petites voitures écologiques. Les employés étaient donc motivés pour garder les yeux ouverts et attendre jusque tard dans la soirée.

— C'est délicieux, Phi Ped.

Tew tendit à Ped un petit morceau de gâteau qu'il était allé chercher avant de siroter une bière en se balançant d'avant en arrière sur la chanson que les stagiaires chantaient ensemble.

— Tu peux t'asseoir ici avec ta banane ? demanda Ped à la personne qui avait dit qu'elle viendrait s'asseoir avec eux, mais son visage était devenu rouge avant qu'elle n'arrive.

Il devait probablement avoir trinqué avec d'autres personnes à plusieurs reprises.

— Je ne peux pas non plus m'asseoir à ces tables, dit Boss en parlant de son derrière, une partie pointue du costume de banane dépassant de ses fesses.

Quelle tenue misérable.

Tew dut donc voir un homme vêtu d'un costume de banane aux fesses jaunes et pointues, qui ne pouvait pas s'asseoir sur une chaise.

— Je ne peux littéralement pas m'asseoir, Phi Ped, dit Boss en riant.

— Nong Tew, aide Khun Boss, rit Ped.

On aurait dit qu'il voulait essayer de s'asseoir mais qu'il n'y parvenait pas. Mais comme c'était une femme, elle ne savait pas où toucher ni comment l'aider.

Tew se gratta la tête avant d'aider Boss à remonter un peu son costume pour qu'il puisse s'asseoir, mais lui et son costume étaient trop grands. En s'asseyant, Boss bloquait la vue des tables qui se trouvaient derrière lui.

— Ma banane est trop grosse et trop longue.

— Elle est trop grosse.

Tew ne peut s'empêcher de rire. Son costume de chat à lui seul était déjà rembourré. Lorsqu'il s'assit à côté de la banane, il bloqua encore plus la vue des personnes qui se trouvaient derrière lui. Ils finirent par se regarder dans les yeux et éclatèrent de rire.

— Je pense que je vais me mettre à l'arrière, dit le chat rouge avant de se lever.

— Alors, hisse-moi, je t'accompagne.

Tew, étourdi par l'alcool, dut non seulement se tenir en équilibre, mais aussi aider à hisser une grosse et longue banane. Ils avaient l'air tellement en difficulté que les gens autour riaient.

— Phi Ped, je vais me mettre à l'arrière, dit Tew à la femme qui s'amusait en parlant avec les employés du service de comptabilité.

Il conduisit ensuite la banane à l'arrière.

La banane, qui mesurait près de deux mètres, suivit le chat porte-bonheur en souriant. Boss leva la main pour tirer la queue du chat rouge et le suivit avant de remarquer que le visage du chat était aussi rouge que son costume.

Boss se pencha alors pour renifler la tête du chat avant de constater qu'il n'y avait qu'une odeur d'alcool.

— Tu es déjà ivre ?

— Pas encore, mais j’avais les mains trop grosses pour boire, alors la bière s'est répandue sur mon costume et sur la patte du chat, dit celui qui était étourdi mais pas ivre à Boss avant de se pencher pour renifler ses gants.

Boss rit avant de regarder l'homme au costume de chat rouge et aux joues rouges. Lorsqu'il le fixait, il évitait toujours ses yeux... C'était mignon.

Tew détourna son visage du bel homme qui lui souriait gentiment. Il ne savait pas trop pourquoi il avait croisé Boss si souvent ces derniers temps. Il pouvait s'agir d'une coïncidence, de circonstances ou d'une manière de flirter de la part de Boss. Il ne le saurait jamais.

Mais il ne pouvait nier que lorsque l'autre personne approchait son visage et lui adressait un sourire éclatant, il se sentait vraiment timide.

— Hé hé, tu n'as pas dit que tu n'étais pas ivre ? demanda Boss à la personne qui s'était assise et était appuyée contre le mur derrière lui.

Il fut tellement choqué qu'il s'empressa d'attraper le bras du chat.

Tew n'était pas si étourdi que cela, mais comme ses vêtements étaient lourds, il avait décidé de s'asseoir contre le mur de la salle de conférence. Il ne pensait pas que Boss serait aussi choqué.

— Tu veux te déshabiller ? demanda Boss à la personne qui semblait avoir beaucoup de mal à s'asseoir.

— Non, j'attends de gagner un cadeau.

Tew secoua la tête car, en plus de manger gratuitement, il devait encore attendre le tirage au sort. La règle voulait que seules les personnes déguisées avaient une chance de participer au tirage au sort.

Tew devait porter le costume sur scène pour pouvoir tirer au sort. Pour cette raison, il ne pouvait pas l'enlever.

— Alors, que faites-vous ici, Boss ? Vous n'allez pas remettre un cadeau ? demanda Tew à la banane jaune qui se tenait à côté de lui et qui n'était pas montée sur scène comme avant.

— Je laisse à d'autres le soin de le faire cette année. Je suis venu pour autre chose.

Tew, qui était assis les jambes croisées et ressemblait à une boule, leva les yeux vers le grand homme avant que celui-ci ne sourit et ne pose son verre.

— Allez. Santé !

— Ahh. Ouais…

Le chat porte-bonheur comprenait finalement que la banane avait voulu venir manger et boire gratuitement ce soir, tout comme lui.

.

.

.

C'était sûrement parce qu'il avait trop bu que Tew, toujours costumé, était obligé de tirer son lot à la loterie en étant soutenu par Boss. Sa démarche difficile amusa tous les participants à l'événement. De plus, le chat rouge qui était tellement ivre qu'il n'avait plus de jambes obtint le dernier iPhone, ce qui provoqua des applaudissements dans toute la salle.

Tew se sentait à la fois heureux et étourdi, lorsqu'il gagna un prix que tout le monde convoitait, de plus en plus de gens vinrent trinquer avec lui. À la fin, il était tellement épuisé qu'il dut demander à Boss de le ramener chez lui. Le lendemain matin, Tew se réveilla vêtu de son costume de chat au milieu de la maison. “Qu'est-ce qu’il se passe, bon sang ?” lui trottait dans la tête...

— Maman, tu as vu mon iPhone ? cria l'homme qui croyait avoir rêvé pour demander à sa mère bien-aimée qui avait non seulement laissé son fils dormir avec les moustiques au milieu de la maison, mais qui ne l'avait pas non plus réveillé.

— Quel iPhone ? Il est sur la table ?

Il regarda son vieux téléphone portable avant de secouer la tête.

— Non, maman. Hier soir, j'ai joué à la loterie et j'ai gagné un iPhone. Et ce qu’il s'est passé ensuite…

— C'était juste un rêve ?

La mère regarda son fils avant de lui poser la question.

— Tu étais ivre et tu l'as jeté quelque part ?

— Oh, et comment je suis rentré à la maison hier soir ?

La mère cligna des yeux en regardant son fils qui semblait avoir été tellement ivre qu'il s'était évanoui, ce qui n'était pas bon du tout.

— Ton senior au travail a pris un taxi et t'a ramené à la maison.

— Phi Ped ? Ou quelqu'un d'autre ?

— Un homme. Il est grand.

La mère ne se souvenait plus car il était 3 heures du matin lorsqu'elle s'était réveillée pour ouvrir la porte et trouver le chat rouge qui titubait, puis avait marché jusqu'au milieu de la maison, s'était allongé et endormi.

Au début, elle avait l'intention de lui enlever son costume, mais comme il était trop lourd, elle n'avait pu prendre que son téléphone et son portefeuille.

— Khun Boss ? Bon sang…

Tew, dont la vidéo de lui ivre était devenue virale la semaine dernière, se tenait la tête car il craignait d'avoir encore fait quelque chose de ridicule devant Boss.

— Tu devrais réduire ta consommation d'alcool.

— Je ne me soûle qu'une ou deux fois par an, dit Tew en se pressant les tempes parce qu'il commençait à avoir mal au crâne.

— Va prendre une douche et lave ton costume si jamais tu veux le ramener au magasin.

— D'accord, d'accord.

La gueule de bois le poussa à se lever lentement.

Ce qui s'était passé hier soir lui revenait peu à peu à l'esprit alors qu'il se lavait dans une eau tiède et confortable à la fin de la journée. Qu'il s'était déguisé en chat porte-bonheur avec Ped, qu'il avait trinqué avec Boss un nombre incalculable de fois, et que Boss l'avait porté jusqu'à l'estrade pour tirer un lot et gagner un iPhone.

— Mais où est-ce que je l'ai mis…

La personne qui prenait une douche se frottait fortement la tête. Il regrettait d'avoir été ivre et d'avoir complètement oublié ses biens. Il se sentait triste, mais il le regrettait encore plus.

Tew resta debout et réfléchit, essayant de se souvenir...

Après être descendus de scène, lui et Boss, portant toujours son costume de banane, étaient allés boire des verres avec d'autres participants à l'événement. Il se souvint alors que Boss était allé enlever son costume de banane dans la salle de bain, mais que lui était tellement ivre qu'il avait refusé d'enlever le costume de chat, de peur que Khun Barn ne reprenne le cadeau.

— Qu'est-ce qu’il m'a pris ?

Tew se tapota légèrement la tête. Alors qu'il se jurait de ne plus jamais s'enivrer de la sorte, des images lui revinrent en mémoire.

Dans le taxi, Tew avait laissé la boîte de l'iPhone à Boss, en la glissant dans le sac de ce dernier, car il craignait de l'oublier.

— Putain, ouais ! Je suis sauvé !

Cette fois, il se doucha et dansa l'esprit tranquille. Cependant, il réalisa bientôt quelque chose de plus important.


-- La veille au soir, en revenant de la fête --

— Je m'en remets à vous, Khun Boss. J'ai peur de l'oublier.

Dans le taxi, Tew déposa son téléphone portable dans le sac de Boss et s'installa à côté de ce dernier.

— Je prends ce que tu donnes et qu'est-ce que j'obtiens ? demanda celui qui était aussi ivre que lui, mais avec des yeux doux et pétillants.

— Je n'ai pas d'argent.

— Alors embrasse-moi.

Le grand type lui toucha la joue dans le taxi. Tew prit une profonde inspiration avant de s'approcher pour l'embrasser comme le voulait Boss. Pas sur les joues... mais sur la bouche.

— Merde ! cria Tew.

Il serait presque tombé dans la douche s'il n'avait pas attrapé la barre de fer ! Il semblait que la vie de Tewkhao risquait d'être un désastre en cette nouvelle année, alors qu'il allait avoir vingt-cinq ans.

Qui a dit qu'il n'y avait que des bonnes choses au Nouvel An ?

.

.

.

— Comment se passe votre nouvelle année ? demanda Jeab à ses amis en apprenant que leur vie s'était progressivement améliorée après le Nouvel An.

Tout d'abord, le salaire de Som avait augmenté. Ensuite, Tew avait gagné à la loterie et reçu un nouveau téléphone portable.

— J'ai déjà perdu 300 grammes, dit Som à ses amis qui continuaient à manger sans faire attention à elle.

Jeab leva les yeux au ciel avant de dire à la personne qui parlait de perdre du poids depuis trois ans :

— Tu peux perdre 300 grammes rien qu'en ne buvant pas d'eau.

Som éclata de rire avant de demander à son autre ami :

— Et toi, Tew ? Où est ton nouveau téléphone ?

— Je l'ai oublié chez mon collègue, répondit-il, ce qui ennuya les filles.

— Et les autres choses ?

— Quelles autres choses ?

Tew baissa la tête pour boire du thé vert en regardant la personne qui lui avait posé la question.

— Les vœux que tu as faits pour la nouvelle année.

Tew se rassit et rit, car peu importe le nombre de fois qu'il regardait la vidéo où il était tellement ivre qu'il en devenait fou, c'était toujours aussi drôle. Mais quand il réalisa ce qu'il avait demandé, ses sourcils se froncèrent.

— Mais je crois qu'il se passe quelque chose d'étrange.

Tew utilisa sa paille pour remuer la glace dans le verre tout en réfléchissant à la question.

— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Som à celui qui semblait avoir quelque chose à dire.

— Mais en y repensant, ce n'est probablement rien.

Tew haussa les épaules puisque Boss ne pensait probablement à rien. Il était juste ivre... c'est tout.

— Mais qu'est-ce que c'est que ça ?

Jeab se gratta la tête avant de désigner le téléphone portable.

— Ta vidéo est virale depuis un bon moment. Cela fait deux semaines et les gens la partagent encore.

La personne qui avait coupé les réseaux sociaux poussa un long soupir avant de se plaindre.

— Ce qui est sur Internet peut être rediffusé pendant encore dix ans. C'est bien que mon visage n'apparaisse pas.

— Mais Som a clairement tagué ton nom.

“Premièrement, il n'a pas besoin d'être beau, mais il doit être musclé. Deuxièmement, il doit être gentil et attentionné.”

— Attends.

Tew leva la main pour que son ami arrête la vidéo. Il y réfléchit à nouveau. Ces deux souhaits...

— Quoi, quoi ? demanda Som à celui qui avait levé la main et se frottait le bras.

Tew eut étrangement la chair de poule. Néanmoins, il secoua la tête pour montrer que ce n'était rien.

— Rien.

— Ah ! Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? On dirait que tu veux dire quelque chose, mais tu ne le dis pas, grommela Som.

— Bref, tu l’as trouvé ? Le gars qui n'est pas très beau mais qui a du muscle, demanda Jeab à son tour avant d'arrêter la vidéo.

— Qui est-ce que j'aurais pu trouver ? J'ai travaillé toute la journée.

— Tu pourrais probablement le rencontrer au travail, comme tu l'as dit, demanda Jeab avec sérieux.

Tew fit semblant de ne rien savoir, mais lorsque les souvenirs de la nuit du Nouvel An lui revinrent à l'esprit, il toussa et se montra méfiant.

— Hack, Hack !

— Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as l'air bizarre, Tew.


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Johanne
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Johanne
Mar 27 Aoû 2024 - 14:01



3ème Voeu
Mon Petit Ami N’a Pas Besoin d'être Riche, Mais il Doit Parfois Payer pour Moi.
Parce que Tew avait oublié dans son sac le coffret cadeau du Nouvel An qu'il avait gagné, Boss apporta la boîte de l'iPhone le matin d'un jour de travail, ce qui amena celui qui avait été ivre et l'avait oublié à le remercier à plusieurs reprises.

Tew essaya également d'observer l'autre personne. Il se comportait de manière si suspecte et si peu naturelle que l'homme plus âgé s'empressa de lui expliquer.

— Ce jour-là, j'étais tellement ivre que je ne me souvenais de rien. Je suis désolé de ne pas t'avoir prévenu.

Tew, qui avait prié pour que l'autre personne soit ivre et ait oublié cela, poussa un soupir de soulagement.

— Hier, c'était un jour férié. J'ai vu que tu n'avais pas d'étui pour iPhone, alors j'en ai acheté un avec Airport pour toi. En fait, je veux aussi m'acheter une montre Apple.

Boss afficha un large sourire en montrant le sac qu'il avait acheté pour lui.

— Attendez une minute.

La personne qui reçut l'objet prit le sac d'un air confus avant de l'ouvrir et de regarder les nombreux objets qu'il contenait.

Il avait juste oublié la nouvelle boîte de téléphone portable dans le sac de Boss. Il n'était pas nécessaire qu'il lui achète quelque chose d'autre.

— Vous n'aviez pas besoin d'acheter quoi que ce soit. Je n'ai gagné qu'un iPhone, rien d'autre.

Tew regarda son interlocuteur, il ne comprenait pas.

— Whoa Khun Boss, qu'est-ce que tu fais là ?

Ped salua l'homme qui se tenait devant le département de design tôt le matin.

— Tew a oublié ses affaires avec moi, dit Boss en montrant le sac dans les mains de Tew.

— Nong Tew, comment tu as pu oublier ton iPhone ?

Ped regarda le sac dans sa main et rit.

— J'étais ivre. J'ai eu de la chance de ne pas le perdre, dit Tew avant de se tourner vers l'homme qui avait aidé à livrer l'iPhone ici.

— Khun Boss, merci beaucoup, mais je ne peux rien accepter d'autre.

Tew força un sourire. Il était à la fois reconnaissant et sentait qu'il y avait quelque chose sous le sourire de Boss.

— Si tu me rends l'objet, ce sera du gâchis car j'utilise Android.

— Oh…

Tew dut donc accepter à contrecœur.

— Dans l'après-midi, je ferai mieux de t'emmener mettre un film protecteur sur ton iPhone. À quelle heure tu finis ?

Cette fois, Tew ne discuta pas. Ped se contenta de rester debout et de jeter un regard contemplatif.

— Je finis le travail à dix-sept heures trente...

— A plus tard, je passe te prendre.

Boss sourit. Il dit au revoir et s'éloigna, laissant les membres du département de design debout, face à face.

— Tu as un rendez-vous avec Khun Boss ?

Ped constata que les deux jeunes hommes étaient proches l'un de l'autre et qu'ils étaient heureux. Elle avait vu qu'ils s'entendaient bien depuis le jour où ils étaient ivres.

— Un rendez-vous ?

Tew pencha la tête parce qu'il ne se souvenait pas quand il avait fixé un rendez-vous, mais il était vrai qu'il en avait obtenu un.

— Oui, j'ai un rendez-vous.

Tew se gratta la tête parce qu'ils avaient pris rendez-vous il y a à peine une minute. À quoi pensait Boss...

En regardant ce que lui avait acheté Boss, la scène où il avait été ivre au point de l'embrasser et la bénédiction qu'il avait demandée au dieu lui revinrent à l'esprit.

“Je veux un petit ami comme celui-ci : Premièrement, il n'a pas besoin d'être beau, mais il doit être musclé. Deuxièmement, il doit être gentil et attentionné. Troisièmement, il n'a pas besoin d'être riche, mais il doit payer pour moi de temps en temps. Quatrièmement…”

— Ce n'est pas possible...

Tew secoua la tête. Il caressa ses bras qui avaient la chair de poule...

.

.

.

— Pourquoi m’avez-vous acheté ces choses ? demanda Tew à l'homme qui lui avait acheté beaucoup de choses et qui était venu le chercher le soir comme il l'avait dit.

— Oh, mon ami possède un magasin qui vend ces choses, alors je les ai achetées pour le soutenir et j'ai vu que tu n'avais pas non plus d'étui pour ton téléphone, dit Boss en souriant à la personne à l'air suspicieux.

— Laissez-moi vous rembourser, dit Tew, qui ne voulait pas le déranger.

Il est vrai que tout le monde aime les choses gratuites, mais il y avait là des choses qui étaient trop chères pour être acceptées.

— Non, non. C'est bon, répondit Boss à celui qui était si attentionné.

— Pour ce qui est du film protecteur, je peux le mettre moi-même.

Tew ne comprenait pas pourquoi le téléphone portable gratuit qu'il avait gagné devenait la responsabilité de Boss, qui était venu le chercher et l’avait emmené au centre commercial pour acheter un film protecteur à 190 bahts.

Il était trop confus. Il pensa donc que Boss voulait peut-être avoir quelque chose à faire.

Ils entrèrent dans le centre commercial et se rendirent directement au magasin de films de protection pour téléphones. Boss proposa de payer, ce qui obligea Tew à sortir rapidement de l'argent liquide avant que l'employé n'accepte la carte de crédit de Boss.

— Tu as faim, Nong Tew ? demanda Boss à la personne qui marchait à côté de lui.

De prime abord, ils avaient l'air de collègues qui se promenaient ensemble dans le centre commercial après le travail.

Mais Tew trouvait que c'était un peu inhabituel. Car Boss et lui n'étaient pas amis. Ils n'étaient même pas collègues.

— J'ai faim, et vous ? demanda le plus jeune.

Il ne savait pas s'il devait lui proposer de dîner ensemble ou rentrer chez lui.

— Qu'allons-nous manger ?

À cette question de Boss, l'autre le regarda fixement.

— Si vous payez pour moi, je ne mangerai pas.

Son interlocuteur éclata de rire, car le jeune homme savait ce qu'il préparait. Puis il demanda à son tour :

— Et si je ne paie pas pour toi, qu'est-ce que tu veux manger ?

— Je vais juste manger du riz et du curry, dit Tew en indiquant un restaurant de curry avec du porc frit qui n'était pas très fréquenté.

Il aimait que ce curry soit doux et épicé. On pouvait l'accompagner de riz chaud cuit à la vapeur ou frit.

— Vous pouvez en manger ?

— Oui, je peux.

Tew s'avança pour s'asseoir dans le restaurant tout en observant le grand homme assis de l'autre côté, en train de regarder le menu. Non seulement Boss lui avait acheté quelque chose, mais après le travail, il était aussi venu au centre commercial et dîner avec lui. Ce genre de situation ressemblait à un rendez-vous galant. Pourtant, Tew ne pensait pas que c'était le cas...

— Que désirez-vous, monsieur ?

— Je voudrais le curry épicé de troisième niveau avec du porc frit et du riz en plus.

Boss regarda la personne qui commandait avec aisance, mais il n'avait jamais mangé dans ce restaurant et ne savait donc pas par où commencer.

— Khun Boss, êtes-vous déjà allé dans ce restaurant ?

— Non.

— Oh, choisissez d'abord la quantité de riz.

En regardant le menu, Tew ne se rendit pas compte qu'il s'était rapproché de l'autre.

— Je vais prendre autant de riz que toi.

— Ensuite, choisissez les garnitures.

— Je voudrais des aubergines, du poulet croustillant, des œufs durs et du fromage.

Boss indiqua ce qu'il voulait manger dans l'ordre, de sorte que Tew ne put que le regarder. Mais en voyant les muscles tendus, il comprit où allait la nourriture.

— Et pas épicé, c'est ça ?

— Tu t'en souviens ?

— Bien sûr, je m'en souviens.

Tew acquiesça avant de se retourner pour rappeler au serveur que la nourriture de Boss ne devait pas être épicée du tout.

Boss sourit en voyant que Tew pensait à lui, avant d'entamer la conversation.

Même s'il savait déjà que Tew était tendu en sa présence, il ne pouvait pas faire autrement...

— Alors Khun Boss, je peux vous aider à quelque chose ?

Tew se força enfin à demander à Boss, car il ne savait pas vraiment pourquoi ce dernier l'avait soudainement invité à sortir. S'il s'agissait d'un travail pour lequel il pouvait aider, il le ferait volontiers.

Boss haussa les sourcils et regarda l'homme pensif avant de rire et de prendre la parole.

— Tu réfléchis trop. Je veux juste avoir de la compagnie pour manger.

.

.

.

Après un moment passé à manger du curry et à discuter, Tew se vanta de l'existence d'un restaurant de hot pot avec soupe à la viande dans son quartier, qui se trouvait également à proximité de la maison de Boss. Et avant qu'il ne s'en rende compte, il avait déjà pris rendez-vous pour le week-end.

D'habitude, le week-end, Tew dormait avec le chien à la maison, mais aujourd'hui, il était bien habillé et était sorti manger avec un ami qui n'était pas Som ou Jeab, ce qui avait éveillé les soupçons de sa mère, mais il n'avait répondu à aucune question. Il avait seulement dit qu'il sortait avec quelqu'un du travail.

— Quel restaurant ?

Boss gara la voiture sur le bas-côté avant de faire signe à la personne qui venait de sortir du taxi.

Il vit qu'il y avait de nombreux restaurants dans cet espace ouvert, du restaurant de salade de porc haché épicé au restaurant de porridge et aux petits bars.

— La prochaine allée, là-bas.

Tew regarda la personne en tenue décontractée, contrairement à lui, qui était si tendu qu'il était sur son 31.

— Mais il fait chaud. Et la plupart des plats sont épicés. Je ne suis pas sûr que vous puissiez en manger.

Boss sourit avant de se diriger vers le restaurant.

— Je veux goûter quelque chose d'épicé.

Ce jour-là, Tew s'était vanté d'un hot pot à la viande à 100 bahts qui était si délicieux qu'il semblait avoir coûté des milliers de bahts, mais il avait oublié que Boss n'avait pas vraiment sa place ici.

Voyant qu'il faisait chaud dans le restaurant, celui qui l'avait recommandé s'empressa d'apporter de l'eau fraîche à la table.

— Merci, dit Boss en regardant l'homme qui avait l'air très inquiet.

— Je peux vraiment en manger. J'ai l'habitude de manger comme ça avec mes collègues. Pourquoi tu es si nerveux ?

— C'est…

Tew leva la main pour se toucher la nuque. Il avait toujours été quelqu'un d'inquiet.

— Je vais prendre du bœuf rôti, un œuf salé avec une salade de maïs pas épicée, et du poulet grillé avec deux paquets de riz gluant.

Boss regarda le menu et lui demanda d’écrire sur un morceau de papier ce qu'il pouvait manger. Tew écrivit un hot pot de bœuf, du cou de porc grillé, une salade de papaye avec du crabe et du poisson fermenté, et un autre paquet de riz gluant.

Les plats qu'ils avaient commandés ne semblaient pas énormes, mais ils finirent par remplir la table.

Boss savait que l'autre personne le surveillait de peur qu'il ne puisse pas manger. Mais finalement, ce qui mit Tew mal à l'aise fut que la nourriture qu'il avait vantée était délicieuse comme il l'avait dit, et Boss semblait être venu ici pour manger parce qu'il avait l'air d'apprécier le repas.

— Laissez-moi la blanchir pour vous. C'est de la poitrine de bœuf. Vous n'avez pas besoin de tremper quoi que ce soit car la soupe a déjà du goût.

Tew blanchit la viande et la mit dans le bol de l'autre avant de la faire goûter à Boss.

Il regarda et fut très excité lorsque le fils du patron porta le morceau de viande à sa bouche, craignant que les épices ne soient trop fortes.

Boss haussa les sourcils avant de le complimenter.

— La viande est vraiment bonne.

Juste à ce moment-là, celui qui l'avait amené ici sourit largement.

— C'est délicieux. Je vous l'avais dit.

— Nourris-moi encore.

— Hein ?

Tew inclina la tête. Il tenait les baguettes avec sa main pour blanchir la viande.

— Ah... Je veux dire, blanchir la viande et en mettre un peu plus dans mon bol.

— Oui.

Tew sourit largement avant de servir Boss à merveille.

Finalement, après le repas, le plus âgé et le plus jeune se bousculèrent pour payer les factures, mais comme il payait en liquide, il fut plus rapide que celui qui n'avait qu'une carte de crédit.

— Alors je paierai la prochaine fois.

Boss rangea sa carte dans son portefeuille en regardant l'homme qui avait l'air extrêmement fier d'avoir payé son repas.

— D'accord.

Tew sourit, car il ne savait pas quand serait la prochaine fois.

— Au fait, je n'ai toujours pas ton numéro et ton identifiant LINE.

Boss parlait de l'application de chat la plus répandue. L’autre jour, Tew avait oublié son nouveau téléphone portable et il ne savait pas comment le contacter.

Tew regarda celui qui semblait être proche de lui à cause de la nourriture avant de sortir son téléphone portable pour échanger les numéros et les identifiants LINE. Ils avaient désormais leurs numéros respectifs, mais Tew n'osait pas discuter ou appeler. Il craignait d'empiéter sur la vie privée de Boss.

— C'est Tui.

Boss parlait de sa photo de profil.

— Oui, il est très beau.

Tew rit parce que la photo représentait Tui allongé qui le regardait d'un air mécontent.

Boss regarda le propriétaire du gros chien avant de hocher la tête pour exprimer son accord :

— Oui, c'est mignon.

— En fait, ça me donne envie de le câliner.

Tew souriait tellement que ses yeux étaient fermés. Il ne savait pas si Boss parlait du chien ou de son propriétaire.

— Hmm. Vraiment ?

Le plus âgé regarda le plus jeune avec des yeux pétillants. Au début, il l'avait trouvé mignon, mais quand Tew parla de câliner, il commença à avoir l'esprit mal tourné. Tew était si mignon qu'il avait envie de le serrer.

— Merci de m'avoir invité.

Boss sourit au jeune homme avant de l'entraîner de l'autre côté de la route.

— Je suis content que tu aies aimé.

Tew leva les yeux et sourit largement avant d'enregistrer le numéro de téléphone de la personne qui avait mangé avec lui, l'air heureux. Il avait l'air moins stressé qu'avant.

Sincèrement, Boss voulait lever la main pour frotter les cheveux en désordre du plus jeune et l'embrasser en guise de remerciement, mais il avait trop peur que son secret soit révélé.

Le secret des sept souhaits de Tew... et le secret qu'il se souvenait de tout ce qu’il s'était passé cette nuit-là, même du doux baiser sur ses lèvres.


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Mar 27 Aoû 2024 - 14:01



4ème Voeu
Mon Petit Ami Doit Pouvoir Me Donner de Bons Conseils.
Tew rêvait d'avoir un petit ami qui lui donnerait des conseils sur de petites choses ou des choses plus importantes. Par exemple, devrait-il acheter des chaussures blanches ou grises maintenant ?

— Oh, Khun Boss, que faites-vous ?

Tew salua la personne qui entrait dans le magasin de chaussures. Le timing était parfait. Ils se rencontraient pile au bon moment.

La zone supérieure était le bureau où il travaillait. La zone inférieure était un grand centre commercial. Même s'ils se trouvaient dans la même zone, il ne serait pas facile de croiser une connaissance, car le centre commercial comptait six étages et un vaste espace.

— Je vais aller manger à l'étage, dit Boss après avoir aperçu le visage qui lui était familier dans le magasin devant lequel il passait. Tu viens te promener ?

— Je pense que je vais acheter des chaussures pour courir, répondit Tew avec un sourire.

Pour l'instant, son pied gauche portait une chaussure grise, tandis que son pied droit portait une chaussure blanche, car il ne pouvait pas choisir.

— Qu'est-ce que c'est que ça ? Boss se moqua de l'homme qui portait des chaussures de différentes couleurs.

— Je ne peux pas choisir, dit Tew en riant aussi.

Il ne pensait pas que Boss viendrait le voir alors qu'il se tenait là, confus.

— Je pense que la blanche est très bien. Mais tu vas courir sur un tapis roulant ou dans le parc ?

— Dans le parc. Je vais emmener Tui courir.

— Alors les chaussures grises sont mieux. La couleur blanche se tache facilement et jaunit rapidement, dit Boss en baissant la tête pour regarder.

Puis en levant la tête il demande :

— Tu as essayé de marcher ? Quand on achète des chaussures, il faut marcher un peu avec.

Le plus âgé avait vu que le plus jeune portait les chaussures mais n'avait pas attaché les lacets, alors il se pencha pour les nouer, ce qui fit immédiatement reculer Tew.

— Khun Boss, qu'est-ce que vous faites ? demanda le jeune homme, choqué.

Boss, qui se retrouva assis sans le vouloir, se leva rapidement et lui dit.

— J’allais juste voir si le travail est de bonne qualité ou non. J'ai cette marque à la maison.

— Ah... oui.

Tew fut tellement choqué qu'il faillit s'arrêter de respirer car la main de Boss avait déjà touché la chaussure.

— Ah, oui.

Tew s'éloigna précipitamment et se tourna vers le personnel.

— Je prends les grises. Pointure trente-neuf.

Alors que le plus jeune allait payer, l'homme qui passait par là sortit sa propre carte.

— Attendez, Khun Boss, ce sont mes chaussures.

Tew saisit la main de l'autre juste à temps. Il n'avait pas l'intention de le toucher, mais s'il ne l'avait pas fait, Boss l'aurait payé.

— Je les achète pour que tu puisses emmener Tui courir souvent.

— Mais vous ne pouvez pas passer devant tous ceux que vous connaissez et leur acheter des choses.

— C'est vrai ?

La personne qui était à côté se moqua de lui car ce n'était pas qu'il voulait payer pour tout le monde.

Tew paya les achats tout en jetant un coup d'œil à celui qui allait manger, mais qui avait fini par chercher des chaussures dans le magasin.

Par le passé, Tew était toujours tendu et réfléchissait beaucoup lorsqu'il était avec Boss. Cette fois-ci, cependant, il n'était pas inquiet et savait que Boss était peut-être quelqu'un qui ne se posait pas de questions compliquées.

Ils n'étaient probablement que des connaissances et des copains de repas.

.

.

.

— Khun Boss semble avoir disparu ces derniers temps, dit Ped un soir.

Auparavant, elle le voyait souvent venir inviter Tew à manger, et elle les accompagnait aussi parfois, mais elle ne l'avait pas vu depuis un moment.

— Je l'ai rencontré la semaine dernière au magasin de chaussures en bas. Mais après cela, je ne l'ai pas vu.

De plus, il n'y avait pas de signe de vie dans la discussion.

— Il est probablement occupé, commenta Tew.

— Vous êtes proches ? demanda Ped tout en sauvegardant son travail puisqu'il était presque l'heure de partir.

— Non.

Tew secoua la tête et réfléchit.

— C'est plutôt que nous mangeons ensemble. Comme tu peux le voir, Khun Boss cherche juste un compagnon de repas. Nous n'avons pas parlé d'autre chose.

— Un ami à manger ?

— Non, je veux dire des amis qui mangent ensemble.

Tew s'empressa de répondre à celle qui le taquinait.

— Khun Boss n'a pas beaucoup d'amis en Thaïlande. Voir quelqu'un de son âge, ça doit lui faire plaisir.

— Oui.

Tew le pensait aussi, mais il n'osait pas dire que parfois les yeux de Boss étaient si doux qu'il en était gêné.

— Khun Boss est à l'étranger depuis qu'il est enfant ?

— Oui, il vient de revenir pour faire des affaires en Thaïlande. C'est un restaurant au sixième étage qui est réputé pour ses sushis.

Les yeux de son interlocuteur s'écarquillèrent :

— Ce restaurant haut de gamme ?

— Oui, j'ai entendu dire qu'il avait rencontré un ami japonais pendant son master en Angleterre. Cet ami était intéressé par l'ouverture d'un restaurant en Thaïlande, alors ils ont partagé l'investissement.

— Une connexion, c'est ça ?

Tew acquiesça, car il ne comprenait pas vraiment le mode de vie des riches.

— Oui, on n'aura jamais ça.

Parce qu'ils étaient si différents, Tew se demanda pourquoi Boss était venu chercher son compagnon de repas. Toutefois, pensant que ce dernier voulait peut-être essayer quelque chose de différent, il comprenait pourquoi il voulait qu'il l'emmène manger du Som Tam.

En parlant du loup, Boss débarqua soudainement après le travail. Mais cette fois, il ne souriait pas, il était inquiet.

— Je voudrais te demander une faveur. Est-ce que Phi Ped et toi acceptez des travaux annexes ?

— Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?

— Demain, c'est le jour de l'ouverture de ma nouvelle marque, mon nouveau restaurant. Mais l'artiste n'a pas encore terminé. Serait-il possible que je vous engage, toi et Phi Ped, pour le faire ce soir ?" Boss ne voulait pas interférer avec le travail ici, mais il n'avait pas d'autre choix, et il était venu après le travail parce qu'il ne voulait pas que Ped ait des ennuis.

Cette dernière regarda le visage pâle de la personne pressée avant de demander :

— Tu as besoin de quoi ?

— Un logo et une bannière pour l'ouverture de mon nouveau restaurant.

Le propriétaire du restaurant japonais qui ouvrirait ses portes le lendemain soir s'empressa de leur montrer le fichier original. Il était presque terminé, mais il manquait encore beaucoup de points, et la société de sous-traitance engagée par Boss l'avait informé que ça risquait de ne pas être prêt à temps.

Tew vit que la tâche n'était pas difficile, mais qu'il faudrait du temps pour travailler sur les détails.

— Phi Ped doit retourner s'occuper de son enfant. Je peux le faire moi-même.

Ce genre de tâches n'était pas difficile à accomplir. En fait, la difficulté résidait davantage dans le fait de satisfaire le propriétaire.

Ped regarda le fichier aussi et ne comprit pas pourquoi l'entreprise n'avait pas fini puisque ça ne semblait pas si difficile ou problématique.

— Tu peux facilement le faire.

La femme tapota l'épaule de Tew. Elle ne pouvait pas faire de travail supplémentaire puisqu'elle devait retourner chercher son enfant.

— Alors laissez-moi vous donner quelques exemples.

— S'il te plaît, aide-moi.

Tew voyait bien que le patron était anxieux parce que certains projets devaient être envoyés à l'imprimerie.

— Vous avez déjà négocié avec l'imprimerie, n'est-ce pas ?

— Oui, si j'envoie les fichiers avant huit heures demain matin, je peux obtenir la commande avant quinze heures.

— Vous devez le faire vous-même ?

Tew regarda le restaurateur qui aurait dû avoir un assistant ou une secrétaire mais qui avait dû venir le chercher le dernier jour.

— En fait, c'est un travail de secrétaire, mais on n'est pas dans les temps et l'échéance est trop proche. Je dois être la dernière personne à valider le travail de toute façon alors autant le faire moi-même.

L'employé hocha la tête d'un air compréhensif avant de dire à Boss de lui envoyer le fichier original par courrier électronique. Alors que Tew réfléchissait à la manière de commencer, Ped l'avertit avec de bonnes intentions.

— Khun Boss, Nong Tew, je pense qu'utiliser l'équipement de l'entreprise n'est pas une bonne idée.

Tew avait oublié ce détail. Il savait que Boss était le fils du propriétaire de l'entreprise. Cependant, le bâtiment où ils travaillaient éteignait les lumières dans tous les services à 18 heures pour permettre aux employés de rentrer chez eux à l'heure.

— Alors je vais rentrer chez moi et le faire, dit Tew.

Mais il fallait près d'une heure et demie pour se rendre chez lui. De plus, c'était le dernier vendredi du mois, alors il demanda à Boss :

— Est-ce qu'il y a un café ouvert 24 heures sur 24 près d'ici ?

Tew pensait qu'il perdrait du temps s'il rentrait chez lui maintenant, il voulait donc d'abord trouver un café où il pourrait travailler.

— Euh... Qu'est-ce qu'on fait ?

Boss réfléchit un instant avant de répondre rapidement à Tew.

— Tu veux venir à mon appartement ? C'est tout près d'ici. On peut y aller à pied.

Tew lui-même ne savait pas quelle était la meilleure solution. Il craignait de s'immiscer dans l'intimité de Boss, mais il craignait aussi que le travail ne soit pas achevé.

— Comment tu pourrais aller travailler dans un café ? Ton ordinateur est chez toi et celui de l'entreprise ne peut pas être sorti.

— J'avais oublié que je ne pouvais pas emporter l'ordinateur de l'entreprise chez moi.

Tew sourit à Ped avant de croiser le regard de Boss qui l'attendait.

— Dans ce cas, il vaut mieux aller chez moi. Tu pourras utiliser mon ordinateur. J'ai acheté tous les programmes de conception, mais je ne sais pas les utiliser.

— D'accord, rangeons nos affaires et partons. À dix-huit heures, les lumières et les climatiseurs seront tous éteints et le travail sera en retard, dit Ped aux jeunes hommes avant d'éteindre son propre ordinateur.

.

.

.

En conclusion, Tew dut suivre Boss en silence jusqu'à son appartement. Il ne savait pas que la personne devant lui marchait avec un sourire sur le visage malgré l'urgence de son travail.

— C'est loin ?

— On tourne à droite et on sera arrivé.

Boss désigna l'immeuble imposant avant de ralentir pour marcher à côté de Tew.

Tew savait que cet immeuble se trouvait au centre de la ville. En le regardant, il savait qu'il devait être cher.

— Si tu ne veux pas monter chez moi, on peut louer une chambre d'hôtel ?

Boss fit semblant de poser cette question qui ressemblait plus à un sous-entendu qu'à une simple visite dans l'appartement.

— Je peux faire l'un ou l'autre. J'ai plutôt peur de vous déranger.

— C'est moi qui devrais avoir peur. Je t'ai demandé de faire mon travail.

Malgré cela, le visage de celui qui avait amené le plus jeune pour travailler était ravi. Il semblait différent de la personne qui avait accouru, le visage pâle, pour demander une faveur à Ped à dix-sept heures trente.

— C'est un peu en désordre, dit Boss à l'homme qui le suivait au trente-sixième étage.

Tew avait commencé à être moins stressé, mais cette fois-ci, il était encore plus tendu qu'avant.

Il balaya du regard la pièce aux murs hauts. Il s'agissait d'un appartement mais il comportait deux étages et était magnifiquement décoré. Les tons noir et blanc avec des touches de bleu correspondaient au caractère enjoué et cool de Boss.

— Votre appartement est vraiment magnifique.

— Tu aimes ?

Tew acquiesça. Enfant, il avait toujours voulu avoir un logement comme celui-ci, mais lorsqu'il vit l'escalier raide qui menait au lit du dessus, il dut poser la question.

— Est-ce qu'il vous est déjà arrivé d'être ivre et de tomber dans les escaliers ?

— Oui, alors si je suis ivre, je dors sur le canapé en bas, dit Boss en riant parce qu'il était vraiment tombé dans les escaliers.

— J'ai oublié de demander. Tu as faim ?

Le propriétaire de l'appartement était pressé et tellement heureux que Tew vienne travailler avec lui qu'il avait oublié de penser à beaucoup d'autres choses. Il se dépêcha de trouver de la nourriture pour Tew.

— Un peu. Mais je suis surtout pressé.

Celui qui avait peur de ne pas finir son travail à temps cherchait un ordinateur.

— Je vais allumer l'ordinateur et commander de la nourriture pour toi.

— Quel est votre mot de passe ?

Tew s'assit sur une chaise de bureau noire. Alors qu'il se disait que le Mac Pro de Boss était bien plus grand que celui de son bureau, l'autre personne se pencha pour taper son mot de passe. L'odeur de Boss, ses doigts, ses poignets et ses veines clairement visibles guidaient ses yeux vers ses bras.

Boss avait relevé les manches de sa chemise jusqu'aux coudes. Tew pensait qu'il n'était pas si petit, mais lorsqu'il était avec quelqu'un qui faisait beaucoup d'exercice, il avait l'impression d'être pris en étau.

— Ok, voici le programme à utiliser. Les dossiers sont dans cet e-mail.

— Merci.

Boss sourit à la vue des oreilles rouges de Tew. Au début, il n'avait pensé à rien en se penchant, mais quand il vit ses joues et sentit l'odeur qui n'était pas la sienne, il commença à se sentir gêné.

Il regarda la personne qui s'était assise et avait esquissé le même dessin de logo inachevé pendant près de dix minutes avant d'agir sérieusement.

— Tu veux boire un peu de lait ? demanda Boss à la personne qui fixait l'écran et travaillait assidûment.

Il semblait que Tew ne l'entendait plus car il était trop concentré sur le travail qui l'attendait.

C'est pourquoi Boss le laissa travailler en premier. Il descendit chercher le dîner qu'il avait commandé, mais lorsqu'il remonta, Tew était toujours assis dans la même position. Il devait avoir mal au dos.

— Nong Tew, tu as faim ?

— …

Tew resta silencieux et concentré sur la tâche qui l'attendait, alors Boss se rapprocha de lui.

— Nong Tew, tu as faim ? Je t'ai apporté de la nourriture.

Celui qui fixait l'écran fut surpris. Il fut choqué lorsque la main de Boss se posa sur son épaule.

— Tu étais assis si fixement que tu n'as pas remarqué que j'étais descendu chercher à manger.

Tew se retourna, les yeux écarquillés. Ped lui avait également dit que lorsqu'il se concentrait, il entendait à peine quand quelqu'un l'appelait.

— Mangeons d'abord. Cette pizza à pâte fine est délicieuse.

Boss avait également oublié de lui demander ce qu'il pouvait et voulait manger.

— Tu peux manger ça ? Ou tu préfères autre chose ? demanda la personne qui avait commandé la pizza et le poulet au plus jeune.

— Je peux manger, acquiesça Tew.

Il alla se laver les mains avant de s'asseoir en face de Boss.

— Il y a du paprika moulu et de l'origan ?

— Oui. Tiens. Boss saupoudra délicatement la pizza qu'il tenait avec le paprika moulu et l'origan.

— Merci.

Tew sourit avec reconnaissance avant de se dépêcher de manger.

Boss rendit son sourire à la personne qui semblait pressée.

— Il n'y a pas d'urgence. Nous avons toute la nuit devant nous.

Tew secoua la tête ; il préférait se dépêcher et rentrer donc il devait manger la pizza rapidement.

Alors qu'il était assis depuis une heure à travailler, il semblait que la personne qui avait tiré la chaise pour s'asseoir à côté de lui s'était déjà assoupie.

— Khun Boss, vous pouvez aller dormir. Je vous appellerai dès que j'aurai fini.

— C'est bon, je n'ai pas sommeil. Comment je pourrais te laisser faire ça tout seul ?

Celui qui avait dit qu'il n'avait pas sommeil mais qui s'était assoupi un instant avait des yeux somnolents.

Tew secoua la tête et se moqua de l'homme endormi qui disait ne pas avoir sommeil.

— De toute façon, je dois faire le travail tout seul. Khun Boss, vous pouvez faire une pause. Je vous réveillerai pour le voir.

Boss, qui n'avait pas dormi depuis deux nuits, alla finalement se coucher sur le canapé situé non loin de lui.

Tew passa près de deux heures à concevoir un logo à partir de l'original. Il en fit trois versions et Boss choisit la première, comme il s'y attendait. Cependant, il voulait l'améliorer un peu, alors il termina vers minuit, et après avoir fait des bannières, le travail s'acheva à deux heures du matin.

Le travail était terminé, et il semblait que la personne qui avait travaillé longtemps était déjà somnolente.

— Tu veux prendre une douche ? Tu peux dormir dans ma chambre. Je te ramènerai demain, dit Boss à l'homme fatigué.

— C'est bon. Je vais prendre un taxi.

— Et t’endormir inconsciemment dans une voiture ? ne put s'empêcher de demander Boss.

Quand Tew avait été ivre, il s'était endormi jusqu'à ce qu'il arrive chez lui. Si cette fois Tew dormait, comment pourrait-il se rendre compte de l'endroit où on l'emmenait ?

— Si tu ne veux pas prendre de douche, tu n'as qu'à aller te coucher, dit Boss en lui ouvrant le canapé-lit.

Tew trouva qu'il était confortable.

— Alors je vais prendre une douche et me laver le visage.

Le propriétaire de l'appartement se dépêcha d'apporter des serviettes et une brosse à dents neuve pour le plus jeune, ainsi que des vêtements pour la nuit.

— Vas-y. Tu peux utiliser tout ce qu'il y a dans la salle de bains.

Tew récupéra sans hésiter les affaires que lui tendait Boss parce qu'il était déjà tard. Il décida de prendre une douche, car il ne voulait pas laisser sa mauvaise odeur de fin de journée sur le canapé de Boss. Lorsqu'il sortit, il plia ses vêtements à côté du sac. Voyant que le propriétaire de la chambre avait dû monter dormir sur la mezzanine, il s'allongea facilement sur le canapé avec un oreiller et une couverture.

Boss venait de prendre une douche à l'étage. Il descendit et constata que la personne qui était venue travailler s'était déjà endormie. Il le regarda avec des sentiments contradictoires avant de se rapprocher de lui et de remonter la couverture sur sa poitrine.

Tew, qui ne dormait toujours pas, ouvrit les yeux pour le regarder avant de sourire.

— Merci.

— C'est moi qui dois te remercier.

Boss décida de s'asseoir à côté du grand canapé en cuir avant de baisser la tête.

Dans l'atmosphère sombre de son salon, les lumières de la mezzanine vacillaient tandis que celles du rez-de-chaussée étaient toutes éteintes ; ici, ils pouvaient se voir sous un éclairage tamisé. Boss leva la main pour toucher doucement les cheveux de celui qui semblait très fatigué alors que leurs visages étaient à moins d'un mètre l'un de l'autre.

Il sourit et s'apprêtait à lui souhaiter bonne nuit si la main de l'autre personne ne s'était pas tendue vers lui avant. Boss se pencha lentement vers l'avant et finit par déposer un léger baiser sur le côté de la joue avant que leurs yeux ne se rencontrent dans l'obscurité et qu'ils ne commencent à s'embrasser profondément pour la première fois après que l'autre ait ouvert la bouche.

Le son des lèvres qui se pressaient l'une contre l'autre, ainsi que le frottement du tissu sur le lit, de leurs couvertures et de leurs vêtements, provoquèrent des bruits dans l'espace silencieux.

— Umm...

C'est Tew qui détourna le premier son visage et c'est Boss qui se leva du canapé avant que les choses n'aillent trop loin.

— Je ne peux pas aller plus loin, sinon nous ne pourrons pas dormir, lui dit le propriétaire, puis il lui souhaita de faire de beaux rêves avant de monter à la mezzanine.

.

.

.

Même si Boss n'avait rien dit, dix mille baths furent tout de même transférés sur son compte.

— Nong Tew, Khun Boss m'a dit qu'il enverrait le certificat de paiement de l'impôt à la source plus tard.

Eve apparut dans la salle du bureau d'études. Elle avait appris que Tew avait sauvé la vie de Boss la semaine dernière.

— Merci, Phi Eve.

— Khun Boss a fait appel à des gens de l’entreprise. Il va certainement se faire gronder par Khun Barn.

Eve se plaignit avant de s'en aller, laissant Tew et Ped s'asseoir et travailler ensemble comme d'habitude.

— Je ne me sens pas bien, Phi Ped.

Tew parla du paiement de son dessin. S'il était question d'un travail professionnel, Tew l'aurait accepté, mais avec les gens qui le connaissaient, il ne voulait pas faire payer trop cher.

— Il n'y a pas de mal à se faire payer. Il faut séparer les affaires personnelles du travail.

Tew, qui avait accidentellement mélangé ses affaires personnelles et son travail, regarda Ped avant de demander.

— En quoi est-ce personnel ?

— Toi et Khun Boss êtes amis, n'est-ce pas ?

— Ah. Oui.

Tew se frotta l'arrière de la tête. Au début, il avait pensé que Boss et lui n'étaient que des amis qui s'entendaient bien, mais après avoir été embrassé en guise de remerciement, il ne pouvait plus y penser aussi facilement.

Auparavant, Ped n'avait pas osé en parler, mais dernièrement, elle avait vu Boss regarder Tew avec des yeux très doux, alors elle essaya de demander.

— Ou bien il flirte avec toi ?

— Hein ?!

Tew fut tellement surpris que Ped gloussa. Il secoua la tête.

— Il ne flirterait pas avec moi. Tew n'était pas très sûr. Puis il jeta un coup d'œil au programme de discussion et vit que la personne dont ils parlaient venait de le saluer.

Il pouvait discuter pour lui parler de l'argent transféré, mais dans la conversation, il ne parlait pas du tout du travail.


B Balnarak : Je te partage un lieu de camping à visiter

B Balnarak : Tu as déjà monté une tente ?

B Balnarak : Je ne l'ai pas encore fait. Je veux que tu m'aides à choisir la tente.

B Balnarak : Tu es libre ?


Tew regarda les messages avant de répondre facilement.


TK : Oui, je suis libre.

B Balnarak : Je vais passer te prendre alors.

B Balnarak : Et nous irons planter une tente ensemble.


Tew fronça les sourcils en regardant ces messages. Il se disait qu'il était peut-être inconscient et qu'il n'y avait probablement pas beaucoup réfléchi. Cette fois, il se tourna vers Ped alors qu'il finissait de lire le message de Boss.

— Khun Boss t'a encore transféré de l'argent ?

Ped le taquina avant de remarquer les oreilles rouges de Tew.

Tew n'avait jamais eu de petit ami. Personne n'avait jamais flirté avec lui auparavant, alors il demanda avec hésitation à celle qui avait sa propre famille.

— Si quelqu'un t'invite à planter une tente en tête-à-tête, est-ce que c'est du flirt ?

Ped mit ses mains sur sa bouche. Cette fois, son visage rougit aussi parce qu'elle avait déjà pensé à la scène de la nuit. Deux personnes ont monté une tente alors qu'il faisait froid et sombre et...

— Khun Boss est si vicieux !

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

Tew n'était toujours pas sûr, mais Ped était trop embarrassée et ne dit rien.

— Tu le découvriras bientôt.

— Quoi ?

Tew était encore plus méfiant…


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Mar 27 Aoû 2024 - 14:01



5ème Voeu
Mon Petit Ami Doit Souvent Sortir avec Moi.
Il était passé du fils du président de l'entreprise, avec lequel Tew était toujours tendu à l'idée de croiser son visage, à celui avec qui il prenait ses repas tous les soirs, avec qui ils s'entraidaient pour le travail, puis à celui qui l'avait embrassé sans aucun statut entre eux et finalement avec qui il prévoyait de sortir.

Tew pensait qu'ils sortaient ensemble, mais à bien y réfléchir... il n'en était pas si sûr.

— Tu ne nous as pas accordé de temps dernièrement, se plaignit Jeab.

Depuis le Nouvel An, Tew n'avait plus du tout de temps à consacrer à Som et Jeab.

— Je quitte le travail tard et Khun Boss...

— Khun Boss !?

Ses amies étaient choquées car elles n'avaient jamais entendu ce nom auparavant. C'était le nouveau personnage secret de la vie de Tew.

— C'est le fils du PDG. Il m'invite souvent à dîner après le travail.

Tew ne comprenait pas non plus pourquoi, récemment, Boss lui rendait souvent visite et les invitait, lui et Ped, de la sorte.

— Le fils...

Som se couvrit la bouche.

— Du PDG ?

Jeab ouvrit grand la bouche comme Som.

— Il travaille au même endroit ? Ton collègue ?

Som fronça les sourcils. Tew se dit que ses amis parlaient au lieu de lui poser des questions.

— Non, il a son propre travail. Il passait juste par là et m'a demandé de manger avec lui.

Après que Tew ait dissipé leurs doutes, les filles ouvrirent soudain de plus grands yeux.

— Tu as utilisé le mot “juste” ?

— Ou... tes sept souhaits.

Tew fronça les sourcils en posant son menton sur sa main, regardant les filles qui réfléchissaient trop.

— C'est juste que lui et moi avons à peu près le même âge et qu'il m'a engagé pour faire le logo. Peut être que c'est juste qu'on s'entend bien alors on continue à se parler.

Tew se posait encore des questions, car il ne pensait pas que Boss puisse être gay, c'était difficile à prouver. Sans compter la fois où il l'avait embrassé comme s'il allait lui manger la bouche.

— C'est vrai ?

Som s'assit elle aussi et y pensa. En y réfléchissant, dans cette situation, il n'était probablement pas bon non plus de présumer de ses propres forces.

— Alors, tu vas où la semaine prochaine ? Pourquoi tu es toujours à la traîne quand il s'agit de nos rendez-vous ? demanda Jeab.

Toujours libre, mais cette fois-ci, il fausse compagnie à ses amis comme ça.

— Nous allons camper à Loei.

— Avec qui ?

— Khun Boss.

— Quelqu'un d'autre ?

— Seulement nous deux.

— Tew ! s'écrièrent-elles à l'intention de la personne immobile.

Il avait l'air si confus que Jeab dut lui frapper le bras.

— Quoi ? sursauta Tew.

— Préservatif et gel, tu devrais être prêt !

— Oi ! Vous êtes si méchantes. Il me considère comme un ami ou un frère, peut-être, dit-t-il tout bas en fronçant les sourcils parce qu'en fait, il n'en était pas sûr non plus.

— Vraiment ? Tu penses vraiment comme ça... ?

— En fait euh... commença à marmonner celui qui n'avait jamais eu de petit ami. On s'est embrassé, juste un baiser.

— Tewww.

Jeab se rapprocha et secoua le cou de son meilleur ami. Elle savait qu'il n'avait jamais eu de petit ami, mais elle ne pensait pas qu'il serait aussi lent. Même si on lui avait volé un baiser, il ne comprenait toujours rien.

— Je veux voir ton premier homme, cria Jeab.

Elle était encore plus excitée que lui.

Som soupira devant la négligence de son ami. C'était vraiment excitant que cet homme soit son premier, mais avec le fils du président de la compagnie comme ça...

— Tu es sûr qu'il n'a pas de femme, n'est-ce pas ?

Tew ne savait pas ce qui le choquait le plus, que son amie pensait qu'il était en train de flirter ou ce que Som demandait. Après y avoir réfléchi, il se sentit un peu découragé.

— Oui.

Mais il ne pouvait pas s'empêcher d'y penser parce que Boss était si accompli.

— Tew, il faut que ce soit clair. De nos jours, les riches Thaïlandais ont souvent beaucoup d'amants.

— Um, je vais lui demander.

Tew baissa la tête et but son café.

Après qu'ils se soient embrassés ce jour-là, Boss avait continué à se comporter normalement. Ils se rencontraient souvent, mais il ne se montrait pas tactile. Il le traitait comme s'ils n'étaient que des connaissances.

— Entraîne-toi, qu'est-ce que tu vas lui demander ? demanda Jeab à la personne au visage grincheux.

— Qu'est-ce que je dois dire ?

Tew ne savait pas non plus par où commencer.

— Est-ce que je suis ta femme ou ta maîtresse ?

Som donna l'exemple à son ami, ce qui lui valut d'être grondée par celui qui s'inquiétait.

— Tu es méchante !

.

.

.

— Prêt ?

Tew leva les yeux vers la personne qui s'était portée volontaire pour venir le chercher chez lui. Il avait réalisé que Boss aimait faire de longs trajets en voiture après qu'ils aient échangé leurs comptes sur les réseaux sociaux.

— Je suis prêt.

Tew serra son sac à dos pour le voyage de 3 nuits et 5 jours avant de monter dans la belle voiture.

Il pensait que son premier voyage allait être génial ou peut-être que ce serait la dernière fois. Il n'en savait rien... Il n'avait jamais eu de rendez-vous et n'avait jamais fait de voyage avant.

— Tu sais conduire ? demanda Boss à l'homme assis à côté de lui.

— Oui, dis-moi si tu veux que je t'aide à conduire. On peut conduire à tour de rôle, comme ça tu ne seras pas fatigué.

Le propriétaire de la voiture sourit avant de se pencher vers le plus jeune parce qu'il voulait voir son visage clairement.

— Tu as juste à t'asseoir et me soutenir, c'est suffisant.

Tew était si timide qu'il aurait pu s'évanouir à force d'être regardé. Mais après avoir visualisé le visage de Som et de Jeab dans son esprit, il ne put s'empêcher de penser que Boss était plein de ruses.

Ils décidèrent de quitter la capitale à deux heures du matin. L'arrivée était prévue pour le soir. Et ils pourraient faire du tourisme en chemin.

— Tu as froid ? demanda Boss à la personne qui remuait légèrement à côté de lui.

— Un peu.

— Je vais augmenter le chauffage.

— Merci.

L'atmosphère ambiante était empreinte de timidité et de maladresse.

— Tu es toujours tendu quand tu es avec moi, dit Boss à la personne qui cachait toujours tout devant lui.

Mais ces derniers temps, il affichait souvent un sourire radieux. Cela semblait aller mieux, mais en définitive, c'était de nouveau gênant.

C'est pourquoi Boss leva la main et tapota doucement la tête du plus jeune.

— Khun Boss... appela faiblement Tew, qui venait d'être très bien traité.

— Tu peux m'appeler Phi Boss. Pourquoi tu m'appelles “Khun”, nous ne sommes pas un patron et un subordonné de toute façon.

Boss secoua la tête de la personne qui l'avait appelé doucement.

— Phi Boss...

Tew décida de relever la tête et regarda celui qui avait le regard fixé devant lui.

— Oui.

— Tu as déjà une petite amie ?

Tew avait d'abord eu l'intention de poser la question plus tard, mais elle lui revenait sans cesse à l'esprit. Il la posa donc juste après que la voiture ait démarré. Si cela devait se terminer, il pourrait sortir de la voiture et rentrer chez lui en pleurant.

La question de l'autre poussa Boss à garer la voiture, même si elle se trouvait à moins de cent mètres de la maison du plus jeune. Il jeta un coup d'œil au visage sombre avant de s'esclaffer bruyamment.

— Comment je pourrais partir avec toi si j'en avais une ?

— Eh bien...

Tew regarda Boss, ses cheveux, ses vêtements, sa montre, son beau visage.

— Je pense que tu ne devrais pas être célibataire et te reposer sur moi.

Après la réponse de Tew, Boss rit jusqu'à en trembler. Ce petit était si adorable qu'il ne pouvait s'empêcher de lui toucher la joue.

— Tout le monde n'est pas un séducteur, Tew.

Puis il reprit d'un air sérieux.

— Ce que tu as dit laisse penser que je ne suis pas digne de confiance.

— Je ne suis pas...

Tew secoua la tête. Au début, il ne pensait pas comme ça, mais le fait est qu'il n'osait même pas prendre son propre parti.

— Ça te met mal à l'aise de partir en voyage avec moi ? demanda à nouveau Boss.

Il était très heureux de partir en voyage avec Tew, mais si cela mettait Tew mal à l'aise, ce n'était probablement pas une bonne chose. Il voulait que le plus jeune soit également heureux.

— Un peu au début, mais ça va maintenant.

Tew adressa un sourire à l'homme à côté de lui.

— Tu me détestes, Tew ?

Cette fois, il secoua vivement la tête.

— Non.

— Tu t'ennuies quand tu es avec moi ? répéta Boss.

— Non.

Tew secoua encore la tête.

— Et le fait que je flirte avec toi depuis longtemps, tu le sais ?

— Non... hein ?

Tew fut si surpris qu'il s'éloigna de la main qui lui tenait la joue.

Boss soupira en riant. En fait, dans le passé, il y avait peut-être eu beaucoup de gens qui avaient flirté avec ce petit, mais il ne s'en était pas rendu compte.

— Comment...

Tew ne savait pas où poser ses mains. Il venait de réaliser qu'il devait être timide. Boss put donc voir les oreilles du plus jeune devenir si rouges qu'il eut envie de rire.

— Encourage-moi, s'il te plaît, avant que je ne doive conduire, vite.

L'aîné toucha du doigt la joue de Tew. Soudain, les souvenirs du passé revinrent à l'esprit du plus jeune.

— Comment ça ?

— Rien.

Boss gloussa et fit comme s'il ne se souvenait de rien. Puis il embrassa la joue de Tew parce qu'il était trop mignon.

.

.

.

La personne qui était assise tendue au début, lorsque la voiture repartit, envoya immédiatement le message à Som et Jeab que Boss était célibataire et qu'il était en fait en train de flirter avec lui. À ce moment-là, Som et Jeab criaient comme des folles, mais Tew se sentait encore un peu mal à l'aise.

Ils s'arrêtèrent pour manger, remplir le réservoir de la voiture et faire un saut au café en chemin. Boss avait l'air d'une star lorsqu'il était en ville. En ce moment, il avait l'air plus détendu avec un riz au curry devant lui et un café.

— Quand est-ce que tu vas marcher à côté de moi ? demanda Boss à celui qui le suivait toujours, avant de se retourner et de lui prendre la main.

— Viens ici.

Tew écarquilla les yeux en voyant que l'autre lui prenait la main. Comme si c'était...

— Ta main est toute moite.

— Je suis nerveux.

Tew ricanait parce que ses mains étaient soudainement moites.

La personne qui avait attrapé la main du plus jeune se mit à rire et balança ses mains d'avant en arrière.

— Tu es mignon.

Après avoir reçu un compliment, Tew était encore plus nerveux.

— La première nuit, nous resterons au bord du Mékong. Nous n'irons pas encore jusqu'à Phurua. Tu as déjà été à Chiang Khan ?

Boss, qui avait conduit toute la journée, se dégourdit les jambes en s'arrêtant. Il ne restait plus que 50 km avant d'arriver à destination.

— Pas encore. Pour ce qui est de la région nord-est, je ne suis allé qu'à Khon Kaen. J'y suis allé pour assister au mariage de ma sœur.

Tew souriait, ce qui étonna Boss.

— Ta sœur est mariée ?

— Oui, elle vient d'obtenir son diplôme, mais elle est déjà mariée, répondit Tew en souriant.

— Et toi ?

— Je ne suis pas encore marié.

— Pas ça. Tu as des frères et sœurs ?

Boss rit. Il aimait quand le plus jeune faisait une tête de grincheux.

— J'ai un frère et une sœur, ils sont tous les deux mariés, dit-il en regardant leurs mains jointes avant de sourire. Je viens de trouver quelqu'un que je veux épouser.

— Qui ?

Les yeux de Tew s'écarquillèrent. Il était vraiment choqué.

Boss rit à gorge déployée. Il voulait juste rendre Tew timide, mais non seulement l'autre n'était pas timide, mais il avait l'air encore plus confus.

— J'ai tellement envie de te serrer dans mes bras, dit-il en regardant le ciel de l'après-midi.

C'était étrange, il avait fait plus de 10 heures de route mais il n'était pas du tout fatigué. Parce qu'il avait quelqu'un avec qui parler tout au long du trajet.

— Je... je vais aller au marché. Tu veux quelque chose ?

Tew retira lentement sa main, même s'il n'en avait pas envie, mais il avait quelque chose à acheter au marché.

— Je veux de l'eau. Je vais aller aux toilettes, on se retrouve à la voiture.

Tew sourit avant de se dépêcher de prendre un autre chemin. Il entra rapidement dans la supérette. Au début, il ne s'était préparé à rien, mais lorsque sa main avait été saisie et qu'il avait reçu un doux sourire, le côté opposé de son “bon” esprit s'était mis à cogiter.

La personne sans expérience faisait des allers-retours. Dans sa tête, il n'y avait qu'une seule question.

— Bon sang ! Quelle taille de préservatif je dois acheter...

Il ne réussit pas à se décider, alors il acheta trois tailles différentes, ainsi que du nettoyant, du gel et des mouchoirs. On ne devrait pas appeler ça un simple voyage, mais plutôt un voyage pour la perte de sa virginité.

.

.

.

Ils arrivèrent à Chiang Khan dans la soirée. Au bord de la rivière, la rue piétonne était bondée. L'atmosphère et le temps étaient très agréables. L'entrée de la chambre d'hôte qu'ils avaient réservée se trouvait à côté de cette rue piétonne et l'arrière était le fleuve Mékong. Tout était parfait, même le grand lit blanc était malicieux.

— Tu es fatigué ? demanda Boss à la personne qui n'avait pas dormi et qui l'aidait à surveiller la route depuis deux heures du matin.

— Oui, mais c'est amusant, répondit directement Tew.

— Tu as faim, Tew ?

Le plus jeune secoua la tête parce qu'il avait mangé pendant tout le trajet.

— Alors, si on se reposait une heure ? À dix-neuf heures, je te réveillerai et on ira dans la rue piétonne.

Le chauffeur était fatigué et il pensait que le passager l'était aussi.

Tew acquiesça, mais lorsqu'il vit le grand lit...

— Si tu n'es pas d'accord pour qu'on dorme ensemble, tu peux me le dire.

Tew savait déjà que Boss était plein de ruses, mais pour être honnête, il le prévoyait aussi. Ce n'est pas qu'il n'était pas prêt à le faire, mais il ne pensait pas que l'homme en face de lui flirterait avec lui.

— Alors laisse-moi dormir aussi.

Ce fut Tew qui prit la parole en premier. Cela fit sourire sciemment celui qui avait en réalité réservé une chambre à deux lits, mais qui n'était pas disponible.

— Viens vite ici, appela Boss.

Au début, ils dormaient tous les deux de part et d'autre du lit, mais au bout de cinq minutes, leurs corps se déplacèrent pour s'allonger l'un contre l'autre. Boss entendit le bruit de la respiration et s'approcha un peu plus. Il avait l'intention de toucher une joue, mais la personne qui s'était endormie ouvrit les yeux et le regarda.

Comme ce jour-là... le jour où ils s'étaient embrassés.

Mais aujourd'hui, la personne endormie ne fit qu'un petit mouvement pour le serrer dans ses bras et ferma agréablement les yeux, parce qu'elle devait être vraiment fatiguée.

— Trop mignon.

Boss leva le bras et enlaça la personne à côté de lui. Alors qu'il avait été très fatigué, il se sentait maintenant si heureux qu'il ne ressentait plus la fatigue.

.

.

.

Marcher dans la rue à dix-neuf heures était très intéressant, mais le plus agréable était peut-être de pouvoir se serrer l'un contre l'autre tout en regardant autour de soi.

Ils choisirent le Kao Piek ou soupe de nouilles de riz vietnamienne, le plat le plus connu ici, avant de continuer à marcher et à chercher des souvenirs.

— Demain, nous nous lèverons tard. L'après-midi, nous irons à Phurua.

Boss expliqua le plan de la journée de demain à son compagnon alors qu'ils retournaient vers la maison d'hôtes. Une main tenait le souvenir et l'autre ne le lâchait pas.

— Nous pouvons conduire la voiture jusqu'à Phurua, n'est-ce pas ?

— Eh bien oui.

Après cela, ils se turent. Jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent devant la maison d'hôtes située à côté de cette rue.

— J'ai vu ce que tu as acheté.

Boss regarda la personne qui était bien préparée.

— J'ai acheté un tote bag pour ma mère.

Tew souleva le sac de souvenir. Mais Boss ne parlait pas de ce que Tew avait rapporté de la rue.

— Non, ce que tu as acheté à la supérette tout à l'heure.

Boss sourit. Il n'avait pas l'intention de regarder, mais il l'avait vu par hasard.

Le visage de Tew était rouge. Alors qu'il songeait à se faire exploser ou à sauter dans le Mékong, le plus vieux se pencha et chuchota.

— J'ai aussi beaucoup de choses dans mon sac. Tu n'avais pas besoin d'en acheter.


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Johanne
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Johanne
Mar 27 Aoû 2024 - 14:02



6ème Voeu
Mon Petit Ami Doit Être Bon Dans Son Travail Et Dans Les Tâches Ménagères.
Boss regarda la personne qui était entrée dans sa chambre comme un hamster tremblant face à une situation effrayante. Il ne voulait pas se moquer du plus jeune. Mais il ne put s'en empêcher et finit par rire aux éclats lorsque Tew marcha et trébucha sur ses propres pieds.

— Ne ris pas.

Tew se frotta vivement le visage. Il n'avait jamais pensé qu'à vingt-cinq ans, il serait lui aussi confronté à ce genre de situation.

— Mais tu es si drôle.

Boss s'avança et enserra la nuque du plus petit, ce qui fit frémir Tew.

— Tu n'as rien dit quand je t'ai serré dans mes bras pendant que nous dormions.

— Cette fois-là, j'avais sommeil.

— Et maintenant ?

— Je...

Tew leva les yeux vers la personne qui approchait toujours son visage du sien. Depuis le premier jour de leur rencontre, il était comme ça.

— Tu aimes faire ça ?

— Faire quoi ?

Boss était un peu confus par la question, mais quand Tew divaguait comme ça, c'était aussi adorable. Tew aimait parler dans tous les sens, et il se tendait jusqu'à ce que ses oreilles et son visage deviennent rouges.

— Faire ainsi avec la personne avec qui tu flirtes. Approcher ton visage comme ça.

— Ça devrait plutôt être “faire ça avec la personne que j'aime”.

Le plus âgé sourit avant d'entraîner l'autre sur le balcon d'où l'on pouvait voir le paysage du Mékong et de la côte laotienne.

Ils s'assirent face au fleuve. Leurs épaules et leurs jambes étaient très proches. Puis les pieds nus de Boss s'accrochèrent à ceux de Tew.

Ce dernier sentait son visage si brûlant qu'il était sur le point de fondre à chaque fois, mais il ne s'éloigna pas d'un centimètre de l'autre.

— Tu es nerveux ?

— Oui.

Tew acquiesça puis jeta un coup d'œil à la personne qui avait l'air si à l'aise.

— Moi aussi, dit Boss en souriant.

— Quelle partie de toi est nerveuse ? demanda Tew en ricanant.

Boss n'avait pas l'air aussi nerveux qu'il le disait. Tew approcha son visage et découvrit que l'autre personne était vraiment timide, mais il le masquait avec un sourire.

— Il fait froid ici.

— C'est vrai.

— Tu veux qu'on prenne un bain chaud ensemble ? lui demanda Boss en l'enlaçant.

Il avait l'impression d'être un sugar daddy qui essayait de séduire un enfant, mais cela ne servait à rien...

Tew avait conscience du chemin qu'il avait parcouru. Il ne se laisserait pas retourner chez lui sans que cette relation ait évolué. Mais même l'inviter à prendre une douche ensemble était un peu trop.

— Je ferais mieux de me doucher tout seul.

— Mais je veux t'aider.

— Pas question.

Tew secoua la tête et rit, parce que l'autre personne était très sérieuse, avant que sa joue ne soit pressée par Boss.

— Alors dis-moi si tu veux de l'aide.

Le plus jeune sourit puis secoua la tête. Tew connaissait les inquiétudes de Boss, car il n'avait aucune expérience... C'est pourquoi il prit sa douche en premier. Lorsqu'il sortit de la salle de bains, son corps était déjà devenu rouge.

Il pensait que Boss serait allongé devant la télé ou en train de travailler pour l'attendre, mais pas du tout, l'homme était assis sur le lit et regardait la salle de bain d'un air inquiet.

— Pourquoi tu...

— J'avais peur que tu ne saches pas comment te préparer, euh...

Tew sourit à l'attention de l'autre avant de secouer la tête. Il allait vraiment bien. Le fait de ne pas avoir d'expérience ne pouvait pas arrêter son désir d'essayer.

— Alors je vais prendre une douche.

— D'accord.

Tew se moqua de la personne dont la main semblait tremblante et plus rigide que d'habitude.

Il s'habilla et s'allongea en jouant sur son téléphone avec anxiété. Lorsque le plus âgé sortit, Tew sursauta et le regarda avec effroi parce qu'il n'était pas habillé. Il n'y avait qu'une serviette pour couvrir son corps.

— Euh...

Tew regarda Boss. Il bougea légèrement lorsque ce dernier s'assit sur le lit.

— Mes cheveux sont mouillés. Tu peux les essuyer ?

— Phi Boss...

Tew l'appela doucement et prit la serviette en se rapprochant pour lui essuyer les cheveux.

Boss, qui tournait le dos à Tew, se retourna soudain et lui fit face, ce qui arrêta les mains de ce dernier.

— Tu es timide ?

Le plus jeune évita le contact visuel, si bien que sa joue fut caressée par la main chaude de l'autre.

— Tew, tu veux être mon petit ami ? dit Boss, son regard fixé dans celui de Tew.

Tew regarda Boss avec des sentiments mitigés. Il n'avait jamais eu de relation sérieuse et ne s'estimait pas à la hauteur de Boss à bien des égards. Mais il avait envie de faire ce qu'il voulait, pour une fois.

— Oui, répondit-il doucement tandis qu'on le prenait dans les bras.

Boss posa sa joue sur le torse de Tew, ce qui fit glousser le plus jeune à cause de la joie qu'il éprouvait.

— Mais pourquoi moi ?

Tew toucha les cheveux humides de Boss. Il se demandait toujours comment il était possible de trouver la bonne personne parmi toutes les personnes qui peuplaient ce monde. Celui qui le ferait sourire et qui lui donnerait envie de l'enlacer. Aujourd'hui, il avait trouvé cette personne.

Boss afficha un sourire radieux avant de relever la tête et de dire à celui qui n'avait jamais eu confiance en lui :

— Tes sept vœux.

— Huh...

La mâchoire de Tew se décrocha et il se sentit carrément gêné que l'autre le taquine.

— Mais pourquoi ?

Il était encore sous le choc. Ces vœux étaient très connus sur les réseaux sociaux, mais la vidéo était trop sombre pour qu'on puisse voir son visage.

— Je l'ai vu sur les réseaux sociaux et j'ai pensé que c'était vraiment mignon. Ensuite, nous avons déjeuné ensemble, quelle coïncidence !

Boss rit en voyant les yeux du plus jeune se plisser et le fixer avant qu’il ne lui fasse un bisou sur la joue.

— Alors j'ai pensé que je voulais être ces vœux pour toi.

Ce que dit Boss choqua l'autre.

— Je me souviens aussi de la partie du Jub Jub(1).

— Huh...

— Je me souviens de tout.

— Phi Boss.

Tew l'appela doucement. Il était sur le point de pleurer parce qu'il était choqué et embarrassé. Il ne savait pas où poser ses mains.

— Et qu'est-ce que tu aimes chez moi ?

Tew n'avait pas préparé de réponse, il fit une moue déconcertée. Trop timide, il posa nerveusement ses mains sur les épaules de Boss.

— Parce que... euh, chaque partie de toi est mon genre.

Boss sourit largement avant de penser à un autre vœu.

— Pas encore, le 6ème vœu, être bon dans son travail et dans... oups !

Il ne put terminer sa phrase car Tew lui couvrit la bouche avec sa main.

— Cette fois-là, j'étais vraiment ivre.

L'ivrogne devint rouge d'embarras. Cela fit craquer Boss qui se mit à caresser la joue de Tew avec son nez.

— Et maintenant ?

— Plus maintenant.

— Je suis pourtant assez bon, bon pour les tâches ménagères.

Boss fit sa promotion en riant. La façon dont il se vendait avec acharnement fit éclater Tew de rire.

Au milieu des sourires et des marques de pudeur, à la seconde où leurs regards se croisèrent, ils se turent. L'atmosphère animée était remplie de la chaleur des corps blottis l'un contre l'autre et des souffles respirés contre leurs joues.

— Je t'ai conduit jusqu'ici, tu m'as déjà remercié ?

Boss savait que le plus jeune n'oserait pas commencer, alors il tendit sa joue à Tew pour qu'il lui donne un doux baiser. Et pour quelque chose qui se produirait ce soir.

— Merci, dit doucement Tew avant de se blottir contre l'épaule nue de Boss.

Avant même de s'en rendre compte, il était assis sur les genoux du plus grand.

Il n'avait jamais pensé qu'il était petit et menu jusqu'à ce qu'il trouve quelqu'un à câliner et contre qui se blottir. L'avenir n'avait aucune importance. Pour l'instant, ici même, c'était le meilleur.

— Tu es si adorable que j'ai le cœur qui se serre. J'ai mal à la poitrine, dit Boss en tapotant le dos du plus jeune.

— Nooon, c'est drôle, s'esclaffa Tew devant la personne qui lui adressait de si gentilles paroles.

Boss aimait taquiner les gens, comme Eve l’avait dit.

Ce dernier rit pour cacher sa nervosité. La bénédiction était une chose et ce que Tew avait vu en était une autre. Boss avait l'habitude de le regarder secrètement de loin. Il trouvait le jeune homme plutôt mignon, mais il n'avait aucune chance de l'approcher.

Le jour où Boss avait découvert cette vidéo, il était allé faire un vœu auprès du dieu. Il souhaitait seulement avoir la chance de se rapprocher de celui qu'il avait observé et, si cette personne était la bonne, qu'ils puissent vivre ensemble et s'aimer.

Le plus âgé frotta le dos de Tew tout en caressant de son nez son cou chaud. Il se rapprocha de son visage lorsque le plus jeune s'éloigna pour établir un contact visuel.

— Ouvre la bouche, s'il te plaît, bon garçon.

— Umm...

Boss savait que Tew n'était pas très doué pour les baisers, alors il voulait lui apprendre comment embrasser pour de bon.

— Phi Boss, umm.

Tew détourna le visage lorsqu'il fut attaqué plus fort et que la main de l'autre se glissa sous son tee-shirt. Ce fut si rapide avec ces yeux passionnés et la chose contre ses fesses qui poussait la serviette vers le haut.

— Laisse-moi t'aider à te déshabiller.

Boss aida Tew à enlever son tee-shirt avant de l'allonger pour se mettre à califourchon sur lui. Lorsque la serviette tomba, il ne s'en préoccupa même pas.

— On peut éteindre... la lumière ? demanda Tew alors qu'il était caressé dans le cou par le nez de Boss.

Il savait que ce qu'il pensait était conforme à leurs émotions et à leurs instincts. Mais parce qu'il était gêné à en mourir, il voulait au moins éteindre la lumière.

Boss sourit soudain en l'entendant, avant d'aller éteindre. Seule la lampe de la tête de lit était encore allumée et on pouvait entendre le bruit de la foule avec celui de l'eau en arrière-plan.

Il retourna vers le lit, le corps nu. La silhouette qui s'approchait de Tew dans l'obscurité l'excitait encore plus. C'est alors qu'il se rendit compte que son pantalon avait été enlevé et que leurs corps nus commençaient à se caresser l'un l'autre sous la lumière tamisée.

La lumière plus faible donna à la personne en dessous le courage de lever les mains pour enlacer le cou fort et écarter les jambes, laissant l'autre agir. Leurs corps se pressèrent l'un contre l'autre, se laissant guider par la douceur de leurs instincts.

— Phi Boss... t'es lourd, dit Tew à la personne qui s'était allongée sur lui.

L'un était lourd et l'autre était si timide que son corps s'échauffait.

— Alors... viens ! Boss sourit et tira le jeune homme pour qu'il s'allonge sur lui.

Cette fois, ils s'embrassèrent et se caressèrent à tour de rôle sur tout le corps. Tew tremblait à chaque contact étrange. Il semblait qu'ils venaient d'apprendre à se connaître de bien des façons, tant au niveau de l'esprit que des corps affectueux et inconnus.

Chaque partie touchée et caressée... était une nouveauté.

— Ah.

Tew gémit quand il fut embrassé dans le cou puis jusqu'à la poitrine. Il avait l'habitude de se masturber, mais la sensation d'être touché et sucé par Boss dépassait de loin ce qu'il avait toujours imaginé.

Boss guida la main du plus jeune jusqu'à l'endroit où leurs corps se touchaient, jusqu'à ce qu'ils deviennent durs et douloureux. Le visage enjoué était maintenant rempli de passion.

“Je suis dur.” pensa Boss. Peut-être s'était-il senti beaucoup plus excité et avait-il bandé plus vite qu'il ne l'avait pensé.

— Haa...

Tew le tenait et il était tenu en même temps.

— Laisse-moi t'aider.

Boss embrassa la bouche qui était gonflée parce qu'il l'avait embrassée et pressée plusieurs fois, tout en déplaçant lentement sa main pour enseigner au plus jeune comment faire. Le sexe bon et impressionnant était celui où les deux parties se sentaient bien ensemble.

— Phi Boss.

Tew l'appelait ainsi parce qu'il ne savait pas comment s'exprimer. Il se sentait timide, nerveux et bien.

— Oui.

Le plus âgé le savait et il lui embrassa la joue pour le réconforter. Pendant ce temps, il toucha lentement cette partie... la partie qui leur permettrait de se connecter l'un à l'autre.

— Ah...

Tew regarda les yeux passionnés de l'autre. Il frissonna mais ne s'éloigna pas. Il n'avait pas peur, mais c'était étrange et il n'y était pas habitué.

— Phi Boss, tu te sens bien ? demanda Tew en haletant.

Il était rassuré de voir que le gel avait humidifié l'avant et l'arrière de son corps. Il demandait cela parce qu'il ne voulait pas être le seul à se sentir bien.

Boss sourit largement en croisant son regard.

— C'est vraiment bon.

Le plus âgé déplaça lentement sa main. Le bruit des halètements et des baisers retentit à nouveau. Une main aidait à caresser l'avant et l'autre appliquait la substance humide à l'arrière.

— Ugh...

— Ne te crispe pas, je vais le faire doucement.

Boss embrassa le front du jeune homme pour lui indiquer qu'il serait doux et que si Tew voulait s'arrêter, il le ferait.

La personne qui se sentait étrange leva une main et attrapa le bras de Boss, avant que l'adorable ne demande à nouveau un baiser.

— Umm... Phi Boss, embrasse-moi.

Boss sourit et l'embrassa comme Tew le lui avait demandé. Il aimait que le plus jeune se blottisse contre lui et ferme les yeux.

— Tu aimes ça ? demanda le plus vieux en basculant à nouveau son corps sur lui.

Une fois que le deuxième doigt put pénétrer dans ce corps chaud, il l'étira progressivement avec le troisième doigt.

Tew était allongée sur le dos pour respirer profondément tandis qu'il se sentait étrange à l'intérieur. Mais ce n'était pas une bonne sensation.

— C'est ici, n'est-ce pas, Tew ? demanda Boss en déglutissant bruyamment lorsqu'il imagina la chaleur et l'étroitesse de l'intérieur qui allait l'engloutir.

— Phi Boss.

Tew ne se sentant pas en sécurité, il prononça à nouveau ce nom.

— Je suis là.

Boss embrassa la personne qui ferma les yeux, jouant alternativement avec la partie avant afin de faire oublier à Tew ce qui se passait à l'arrière.

— Ah...

Le plus petit tressaillit à nouveau lorsque le bout des doigts de l'autre tournoya et toucha l'endroit sensible. Tout le monde est différent... et la partie de Tew ne semblait pas être si profonde.

— C'est bon ?

Boss sourit lorsque les doigts de son cadet se posèrent sur son bras.

— Umm.

La température de leur corps était passée de chaude à brûlante. Au début, il n'avait caressé que la partie avant, mais maintenant, la sensibilité de la partie arrière l'aidait aussi et lui donnait l'impression de flotter dans les airs.

— Si tu as mal, dis-le-moi, d'accord ?

Boss essaya de se calmer. Il déglutit lorsqu'il mit le préservatif et introduisit le gland à l'intérieur. Il semblait calme, mais quand il fut enserré, ce fut presque insupportable.

— Je vais bien, dit doucement Tew quand il vit le visage inquiet de son petit ami.

— Je veux que tu sois heureux aussi.

Boss se pencha et embrassa Tew avant d'enfoncer lentement son sexe à l'intérieur et d'utiliser ses deux mains pour caresser les jambes et les fesses rebondies de Tew.

— Ugh...

Tew afficha un visage inconfortable lorsque quelque chose de chaud et de raide pulsa dans son corps. Ce n'était pas encore tout à fait entré, mais c'était si serré.

— Ne te crispe pas, ça va te faire mal.

Le plus âgé fronça les sourcils parce que l'intérieur était étroit. Il se dit d’y aller lentement, encore et encore, mais en réalité, il fut étourdi. La sueur emplit son dos et ses tempes.

Parce que Boss s'avançait doucement et avait l'intention de ne toucher que l'endroit sensible, la partie avant de Tew se raidit et se mit à couler dès que Boss commença à pousser.

— Phi Boss...

— Oui.

Celui qui avait répondu poliment avait du mal à le supporter. Dès que le corps de Tew put recevoir tout son sexe, les mouvements de son corps et du futon résonnèrent en harmonie.

Il se dit d'être plus doux mais tout ce qu'il fit fut de pousser plus vite.

— Ah...

— Umm... Je ne te laisserai pas éteindre la lumière la prochaine fois.

Le plus âgé serra les dents en parlant. Ses grandes mains caressaient tout le corps du plus jeune. Il pensait le faire plus doucement, mais après avoir entendu le léger gémissement, il fit claquer ses hanches et se baissa pour malmener ce torse plat.

— Phi Boss.

— Oui, bébé.

Le beau visage se pencha et lécha le petit mamelon, tout en utilisant sa main pour le presser agréablement. En même temps, il bougea ses hanches jusqu'à atteindre la partie qui faisait gémir bruyamment le plus jeune.

— Mmn, je vais jouir.

Tew écarta brusquement l'abdomen musclé de l'autre lorsque ses jambes commencèrent à trembler parce qu'il frottait contre son sexe raide, avant d'utiliser sa main pour l'attiser.

— Ngh...

— D'accord, faisons-le ensemble.

Boss enfouit son visage dans le creux du cou de Tew. Il attendit que l'autre se crispe et se tende en finissant, avant de jouir à l'intérieur... jusqu'à ce que le préservatif soit plein.

Boss se dit que la prochaine fois, il allumerait la lumière. Il déverserait une grande quantité dans le derrière du plus jeune et regarderait le liquide blanc et épais s'écouler de ce petit trou.

Tew enroula ses bras autour du dos épais. La partie sensible tressaillait encore dans la main de Boss. Aujourd'hui, il avait eu l'occasion d'étreindre et d'embrasser encore et encore.

— Ah... Phi Boss.

— Oui, je vais l'essuyer pour toi.

Boss sortit lentement son sexe et retira le préservatif. Au moment où il envisageait de refaire un tour, la personne qui avait éjaculé jusqu'à en perdre haleine était presque endormie.

— Phi Boss.

— Hmm.

Le plus âgé gloussa et toucha doucement la joue du plus jeune. Si aujourd'hui il avait reçu de l'argent à chaque fois que cette personne l'avait appelé par son nom, il serait déjà riche.

— Je t'aime bien, dit Tew en souriant légèrement.

Boss rit avec affection avant de serrer son compagnon dans ses bras.

— Je t'aime, Tew.

Il n'était pas trop tôt pour le dire. Si l'on comparait avec le temps passé à le regarder secrètement.

.

.

.

De bon matin, Boss chercha Tew mais ne le trouva pas. Il s'habilla à la hâte et trouva la personne qu'il avait câlinée toute la nuit en train de siroter un café chaud sur la terrasse à l'arrière de la maison tout en regardant le large fleuve.

— Pourquoi tu t'es réveillé si tôt ?

Boss s'approcha de Tew et le serra dans ses bras.

Tew sourit mais ne répondit rien. Il avait été si timide de se réveiller dans les bras de Boss qu'il s'était levé plus tôt.

— Ça fait mal ? demanda doucement Boss.

Tew secoua la tête et refusa de se tourner pour regarder la personne derrière lui.

— Il y a beaucoup de monde ici.

Tew toucha le bras de la personne qui l'étreignait. Il y avait beaucoup de gens qui se promenaient sur les rives du Mékong. Si Boss le prenait toujours dans ses bras comme ça, tout le monde le verrait.

— Je n'ai qu'un seul petit ami et je veux le serrer dans mes bras, pourquoi ?

— Non, rien.

Tew rit avant de frapper légèrement le bras du plus vieux.

— Je suis sorti et j'ai fait un don à un moine ce matin. J'ai souhaité que cette année soit bonne pour toi et moi.

— C'est une très bonne année pour moi, dit Boss au plus jeune en souriant.

— Je me demande... comment tu as pu savoir que c'était moi.

Tew s'interrogeait par rapport à la nuit dernière. Boss s'assit à côté de Tew, prit son café et le but à petites gorgées.

— Quand j'ai regardé la vidéo, je n'ai pas arrêté de rire. Mais c'est au moment où je t'ai rencontré que j'ai compris.

— Alors pourquoi est-ce que ça doit être moi ?

Tew pencha la tête en regardant Boss. Parce que si la personne dans la vidéo n'était pas lui, il ne serait pas intéressé.

— Je suis secrètement intéressé par toi depuis la première fois que je t'ai vu.

Boss raconta une histoire qui remontait à environ deux ans. La société de son père avait organisé un voyage d'affaires à Koh Kood. C'est là qu'il avait rencontré Tew. Ils s'étaient souri. Tew avait levé la main et l'avait salué avec un large sourire. Mais après cela, ils n'avaient plus eu l'occasion de se parler.

— Je me suis dit que c'était mignon. Mais je ne savais pas si tu aimais les garçons ou pas.

Tew s'esclaffa. S'il n'avait pas crié pour faire un vœu comme Som et Jeab l'avaient incité à le faire, il n'aurait jamais rencontré Boss.

— Merci.

Tew sourit à nouveau au plus vieux.

— Oui ?

— Tu as exaucé chacun de mes vœux.

Boss était vraiment bon au point que Tew voulut remercier le dieu et ses amis.

Le plus âgé pencha la tête avant de regarder le visage de son petit ami.

— Tu n'as pas remarqué que tu m'as aussi rendu tout ce que tu avais souhaité ?

Boss tapota la tête du plus jeune et dit :

— Tu es adorable, généreux et bon conseiller. Tu as payé et aussi fait du mérite pour moi.

Boss sourit. Parce que leur amour était basé sur le fait de ne pas prendre l'avantage et d'apprendre lentement. Si cela devait se terminer, ce serait par l'apprentissage et la maturité. Mais il souhaitait grandir progressivement ensemble.

Tew ne savait pas qu'il était comme le disait Boss. C'est pourquoi il pencha la tête et demanda à nouveau, confus.

— Alors, on est vraiment ensemble maintenant, n'est-ce pas ?

— Oui, ne te défile pas.

Boss rit tandis que sa main frottait les cheveux du plus jeune jusqu'à ce qu'ils soient désordonnés.

— J'ai un petit ami, s'étonna Tew en serrant le bras de son compagnon. Qu'est-ce que je dois faire ?

Boss regarda la personne qui venait de comprendre et attrapa le téléphone.

— Dis-le à tes amies, avant qu'elles n'appellent et ne le disent elles-mêmes au dieu.

Boss gloussa tandis que Tew se rapprochait.

— Prenons aussi une photo ensemble, je l'enverrai pour leur montrer.

Boss ne put s'empêcher de rire de son jeune amant. Mais la personne qui avait son tout premier petit ami prit sérieusement la pose pour prendre une photo.

— Som et Jeab doivent crier comme des folles, dit Tew en se rapprochant du plus âgé.

Il appuya sa joue sur l'épaule de Boss et prit une photo pour l'envoyer à ses amis.

— Envoie-la aussi à ta mère, dit Boss.

— Oui, je dois l'envoyer pour la montrer à maman, lui répondit Tew  avec enthousiasme.

Boss rit, mais ne le lâcha pas pour autant. En outre, il se blottit contre la joue de son jeune amant, permettant au monde entier de savoir que son petit ami était super adorable.

Notes :
1/ Jub Jub est le son d'un bisou en thaïlandais.

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Johanne
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Johanne
Mar 27 Aoû 2024 - 14:02



7ème Voeu
Mon Petit Ami Doit être Honnête, Clair Et Me Donner Beaucoup d'Amour.
Quand Tew avait commencé à sortir avec Boss, c'était le bonheur. Leur monde était rempli de rose. Mais en revenant dans leur vie quotidienne, il avait encore beaucoup d'inquiétudes.

C'est vrai que Boss était parfait.

A cause de ce “parfait”, Tew commençait à perdre confiance en lui, mais l'homme en face de lui ne laissait pas ce sentiment s'installer trop longtemps.

— Nous avons fini notre travail. Allons dîner.

Boss frappa deux fois à la porte et montra son visage dans le bureau des designers.

— Tu ne devrais pas utiliser le privilège d'être le successeur du PDG de l'entreprise pour empêcher Tew de travailler.

— Non, Phi Ped, j'utilise mon droit de petit-ami, dit-il en souriant, ce qui fit tomber la mâchoire de Ped.

Tew n'avait pas pu arrêter le plus vieux à temps.

— Hé, Phi Boss...

Tew l'appela doucement. Ce n'était pas qu'il n'était pas fière de l'avoir comme petit ami. Mais il était préoccupé par son propre statut et n'osait le dire à personne, et il ne pensait pas que Boss les dévoilerait à Ped sans trop réfléchir.

— Qu'est-ce qu’il s'est passé ? demanda Ped avec surprise.

Pour sa part, elle aurait pu savoir qu'il y avait quelque chose entre eux. Mais elle ne pensait pas que Boss agirait de la sorte.

— Nous sortons ensemble, répondit facilement Boss, ce qui fit paniquer l'autre.

— Si tu ne me l'avais pas dit, Nong Tew ne m'en aurait pas parlé, dit Ped en se couvrant la bouche.

— Tew était trop timide.

Boss entra dans la pièce avant d'attraper le sac du plus jeune.

— Quitte le travail maintenant, allons dîner et je te ramènerai chez toi.

— Félicitations ! Je pensais que tu te contenterais de taquiner mon Nong Tew.

Ped lui donna une légère tape sur les mains. Elle avait pensé qu'il y avait quelque chose de plus que de la taquinerie entre Boss et Tew. Maintenant que la vérité avait été révélée, elle, qui cherchait secrètement depuis longtemps à ressembler à la tante d'à côté, était ravie.

— Pourquoi tout le monde pensait-il que je ne faisais que plaisanter ?

Boss rit et dit au revoir à Ped en saisissant le bras de son compagnon.

.

.

.

— C'est bien de le dire à Phi Ped comme ça ?

Tew regarda la personne qui ne semblait pas préoccupée par la révélation de leur relation. Et qui lui tint la main tout le temps du dîner.

— Si je dois choisir entre te laisser réfléchir et laisser les autres imaginer des choses, parfois je ne sais pas ce que je peux faire pour que ce soit le mieux pour nous, Tew.

Boss regarda son petit ami inquiet avant de lui tapoter la tête.

— Je ne comprends pas, pourquoi moi ?

Tew fronça les sourcils. Avoir une relation avec Boss était déjà assez difficile. Si Eve et Khun Bun l'apprenaient, il ne savait pas ce qu'il en serait. Il avait peur que cela ne se passe pas bien.

— Qu'est-ce qui te rend si peu sûr de toi, c'est toi-même ou moi ? demanda Boss en baissant la tête. Je ne suis pas assez clair ?

Cette fois, Tew secoua la tête. Il savait que Boss avait fait de son mieux, mais c'était lui seul qui continuait à trop réfléchir et à se poser des questions.

— Je n'ai jamais eu de petit ami, alors je ne sais pas où me placer.

Boss sourit doucement et tendit la main à l'autre.

— Mets-toi à côté de moi, c'est très bien.

A ces mots, Tew sourit joyeusement.

— C'est vraiment bien ? C'est bien d'être moi ?

Boss ne comprenait pas pourquoi Tew n'avait pas confiance en lui, bien qu’il soit incroyablement mignon. C'est peut-être pour cette raison que Tew n'avait jamais appartenu à personne. Il n'appartenait qu'à lui...

— N'aie pas peur, tu m'as maintenant.

— Phi Boss, tu es si gentil.

Celui qui avait trop réfléchi finit par sourire.

— Tu es si doux quand tu souris.

Le plus âgé sourit à son tour. La main qui n'avait touché que la main et l'épaule descendit cette fois jusqu'à la taille.

Tew tressaillit avant de regarder autour du restaurant. Heureusement, il n'y avait personne dans le coin.

— Je pense que c'est toi qui es le plus effrayant.

Tew se tourna vers Boss et plissa les yeux. Ce dernier acquiesça également.

— C'est bien ce que je pense. Tu n'as pas besoin d'avoir peur de qui que ce soit, mais juste de moi. C'est suffisant, dit le plus âgé en riant avant de s'accrocher au plus jeune.

— On va rester chez moi ce vendredi.

— J'ai un rendez-vous avec mes amis à la maison demain.

Il pensait qu'il était plus pratique de dormir chez lui, ainsi Boss n'aurait pas à se réveiller tôt pour le reconduire chez lui.

— Non, viens d'abord avec moi.

— Jeab et Som vont râler pour ça.

Le grand type fit une grimace et établit un compromis.

— Je te conduirai chez elles demain matin.

Tew lança un regard noir à l'homme qui l'emmenait souvent faire des câlins dans sa chambre. Il avait cédé au début parce qu'il était fou de lui. Plus tard, il avait pensé que l'homme en face de lui devenait de plus en plus têtu.

— Tu le fais toujours toute la nuit.

Tew marmonnait tout seul. Lui aussi voulait passer la nuit ici. Mais ces derniers temps, son petit ami était trop hyperactif. Le matin, il était épuisé. Il ne pouvait même pas faire du jogging avec Tui.

— Je ne le ferai pas trop, s'il te plaît.

Boss toucha légèrement le bras de son cadet.

— Je ne te crois pas. Tew sourit à Boss qui aimait normalement le taquiner, mais quand ils étaient au lit, il le taquinait encore plus.

— Nah ah.

Tew rit parce que l'autre lui caressait l'épaule avec son nez. Comment pourrait-il déplaire à M. Petit Ami quand il était aussi gentil ?

.

.

.

— Les autres couples mariés vivent avec leurs amoureux tous les jours, mais pourquoi je ne peux dormir avec mon amoureux que les week-ends ? En plus, il passe son temps avec ses amies et Tui.

C'est ce que murmura Boss lorsqu'il dut se lever tôt le matin pour raccompagner son petit ami chez lui. Il n'était pas réticent à l'idée de le raccompagner chez lui. En fait, il aimait bien ça. Mais Tew voulait aller voir ses amies plutôt que de se blottir contre lui. C'était assez vexant.

— Pourquoi tu râles ?

Tew pinça la joue du plus grand. Au début, il avait pensé qu'il serait difficile de s'entendre à cause de leurs différences de statut et de mode de vie. Au bout de quelques mois, il s'était rendu compte que Boss était vraiment simple. Il était très joueur et avait besoin de beaucoup de tendresse.

— Tsk, c'est vrai ! Je suis déjà ton vieux truc. Je ne suis plus mignon quand je ronchonne.

Boss fit une tête grincheuse qui parut plus charmante à Tew.

— Je t'aime tellement, je ne sais pas si tu m'aimes aussi.

Tew jeta un coup d'œil à Boss qui gémissait en conduisant la voiture.

— Je suis le seul à être évident. On est samedi. Je veux faire un câlin à mon copain, mais il ne veut pas.

Tew rit et pensa à ses sept souhaits. Boss lui avait donné tout ce qu'il voulait. Tew était le seul à ne jamais l'avoir dit à voix haute.

“Aimer” Tew sourit à son petit ami grincheux et lui dit simplement :

— Je t'aime.

Il aimait son attention, sa gentillesse, son calme et sa générosité. Il pouvait compter sur Boss, physiquement et mentalement. Le temps ne pouvait même pas se comparer à ses actes. Et à l'avenir, il espérait qu'ils seraient toujours ensemble.

— À quel point tu m'aimes ?

Boss jeta un coup d'œil. Il était très excité mais agissait calmement.

— Beaucoup.

Tew bougea un peu et embrassa la joue de son amoureux. Plus il regardait, plus il se sentait bien, d'avoir osé faire un vœu à haute voix jusqu'à ce qu'il rencontre cet homme.

— Et entre moi et ta mère ?

— Ma mère, c'est sûr.

— Pour celui-là ça va.

Boss soupira parce qu'il était difficile de choisir.

— Et moi ou Som et Jeab ?

— Umm...

— Ne réfléchis pas trop longtemps.

Tew regarda son petit ami et murmura doucement :

— Ne dis pas à Som et Jeab que je...

Petit ami sourit vivement avant de demander ce qui venait de lui venir à l'esprit.
— Entre moi et Tui ?

— C'est Tui.

Boss fit la moue tandis que Tew s'esclaffait.

— Le chien a gagné contre moi, vraiment ?

— Définitivement, Tui.

.

.

.

— Tu ne savais vraiment pas qu'il y avait huit voeux ?

C'est ce que Som lui avait dit quelques jours auparavant. Il l'avait appris alors qu'il avait vu Tew deux jours plus tôt, mais il avait attendu. Finalement, il finit par se rapprocher de son petit ami pour savoir parce qu'il était vraiment ennuyé.

— Nong Som m'a dit que tu avais en fait huit vœux, dit finalement Boss en levant la tête pour regarder celui qui arrosait les plantes de son balcon.

— Oui ?

— Quel est ton autre vœu, celui pour lequel tu as prié ce jour-là ?

Tew y repensa. Au début, il n'arriva pas à s'en souvenir, au point de devoir froncer les sourcils. C'était tellement embarrassant qu'il avait envie de mourir quand il s'en souvint.

— Ce n'est rien.

Tew fit un signe de la main. Ce n’était pas à Som ou Jeab de révéler ses autres vœux secrets !

Boss attrapa le cou du plus petit et le rapprocha de lui, puis parla.

— Dis-moi maintenant.

Il voulait que tous les souhaits du plus jeune se réalisent.

— Rien, dit Tew en riant, tandis que son cou était bloqué et sa taille chatouillée.

— Tew... tu vas l'avoir.

— Nyon... dit celui dont les joues étaient pincées et tentant de s'enfuir.

Mais leur force était si différente que Tew reçut une tonne de baisers sur tout le visage.

— Dis-moi.

Le bruit des baisers résonna tout autour.

Tew gloussa et eut envie de pleurer en même temps, car il ne voulait vraiment pas dire ce qu'il avait souhaité à ce moment-là.

— Si tu ne me le dis pas, je te jette en bas.

Boss tint le plus petit en l'air et fit comme s'il allait le jeter du haut du balcon.

— Tue-moi.

Il pensait qu'il préférait mourir plutôt que de le dire à Boss.

Le plus âgé rit en retenant Tew à l'intérieur.

— C'est vrai, pourquoi ?

Tew gloussa. Il avait essayé de se cacher dans la chambre, mais avait été menacé en premier.

— Alors j'appellerai Som moi-même. Tu n'as pas besoin de dire quoi que ce soit.

— Du calme, du calme.

Le plus jeune leva les mains pour que l'autre s'arrête. Parce que si Boss appelait et demandait à Som, il avait peur que le vœu soit déformé. Elle aimait enjoliver les histoires.

— Dis-moi. Si tu ne le fais pas, je te ferai porter un costume de Santy.

— Quel est le rapport ?

Tew pinça le bras de l'homme qui l'enlaçait légèrement pour finalement s'allonger sur lui sur le canapé.

— Ce jour-là, j'étais vraiment ivre... dit Tew en hésitant.

— Et alors ?

— Alors, quand je suis rentré chez moi, j'ai fait le 8ème vœu.

À l'époque, Som et Jeab ne l'avaient pas filmé. Mais elles l'ont toujours taquiné à chaque fois que ce sujet était abordé.

— Qu'est-ce que tu as souhaité ?

— Euh...

— Si tu ne parles pas, je t'enlève le haut, menaça Boss.

Il glissa sa main sous le tee-shirt de Tew. Il pensait que si Tew ne lui disait rien, il le blottirait contre lui et ne l'emmènerait pas au centre commercial comme prévu.

— J'ai souhaité...

— Souhaité ?

— Le 8ème vœu... J'ai souhaité…

Le plus âgé regarda Tew et attendit la réponse avec impatience. Le plus jeune passa d'un regard vide à un visage rouge.

— Le 8ème voeu, j'ai demandé à avoir un petit ami qui fasse plus de 20 cm, dit Tew en se touchant le visage.

Boss fut choqué. Il lui fallut du temps avant de reprendre ses esprits et d'éclater de rire.

— J'étais ivre.

Tew se couvrit le visage. Il avait envie de pleurer parce que c'était trop embarrassant.

— Quel petit pervers ! dit Boss, qui riait encore.

Au début, il pensait qu'il allait enlever le tee-shirt du plus jeune, mais à la place, il enleva le sien.

— Qui est le petit pervers ?

Tew regarda le grand type qui le chevauchait et s'apprêtait à lui enlever son pantalon.

— C'est parce que tu es comme ça que je ne voulais pas te le dire.

Boss n'arrêtait toujours pas de rire.

— Je vais t'emmener prier pour obtenir la bénédiction du dieu.

Il dit cela en enlevant son caleçon, mais il n'était que dix heures du matin. Toute la pièce était si lumineuse.

— Enlève le haut et le bas.(1)

— Phi Boss !

Boss rit et sourit largement avant de lever un sourcil en direction du plus jeune.

— Tous tes vœux se sont réalisés, même celui des 20 cm.

Au début, Tew était stressé, mais finalement il rit à gorge déployée avec le coquin.

— Tu es ma bénédiction.

— Tu es aussi mon “Porn”(2).

Boss reçut deux coups sur la poitrine de la part de son petit ami. Mais il ne cessa pas pour autant de le taquiner.

— Est-ce qu'il y a un 9ème vœu ? Si tu veux 23 cm, j'agrandirai la mienne.

Tew rit jusqu'à l'épuisement avant de lever la main pour toucher la joue de l'homme qui avait été bon avec lui toute l'année. Et il fit un autre vœu.

— Je souhaite continuer à t'aimer. Si j'ai fait quelque chose de mal, dis-le-moi.

Boss sourit parce que le plus jeune était si mignon. Il avait toujours été aussi adorable depuis le début.

— Je peux te demander un vœu ?

— Oui.

— Mon vœu est que je continue de t'aimer. Si je suis irritable, si je me comporte mal ou s'il y a quelque chose que tu n'aimes pas chez moi, tu peux me le dire.

Quels que soient leurs souhaits, ils étaient basés sur le mot “compréhension”.

— D'accord, je t'aime, dit Tew, puis il embrassa la joue de son amoureux.

Au moment où Tew pensait faire semblant de se lever, il lui attrapa la main.

— Je t'aime aussi, bébé. Viens, fini de jouer.

Boss serra l'autre, qui riait joyeusement, dans ses bras.

Il fit à nouveau un vœu... peu importe le moment, j'espère rester avec cet homme en permanence.

Je souhaite que notre amour soit éternellement rempli de sourires.

.

.

.

Notes :
1/ Ici, Boss utilise un homophone en thaï pour taquiner Tew. La phrase “Je vais t'emmener prier pour la bénédiction de Dieu” se prononce en thaï comme “Kae Bon”. Et la phrase “Enlève le haut et le bas”, les mots “Enlève le haut” en thaï, se prononcent aussi comme “Kae Bon”.
2/ Ici, Boss utilise un homophone en thaï pour taquiner Tew. Le mot qui se prononce comme “Porn” en thaï signifie “bénir ou bénédiction”.

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