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| Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
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| Le Titre Mer 24 Juil 2024 - 12:57 Red Thread - Tome 2 Ecrit Par LazySheep Carte D'identité Pays D'origine : Thaïlande Traduction : Nephely Correction :Johanne Nombre De Chapitres : 9 Chapitres Status : Terminé Résumé Il y a 30 ans, Korn et Intouch étaient des étudiants à l'université de Bangkok. Intouch est entré dans la vie de Korn même s'il savait qu'il était le fils de l’un des membres de la mafia, les plus influents de Bangkok. Au début, Korn a repoussé Intouch, mais à la fin, il n’a pas pu résister au garçon qui était si plein de vie où il était exactement le contraire et a décidé de le laisser dans son cœur.
Cependant, à une époque où l’homosexualité était inacceptable et où les parents étaient opposés l'une à l'autre et à leur relation, l’amour de Korn et d’In était voué à l’échec. Au milieu du chaos, alors qu’Intouch continuait à se battre pour leur avenir, Korn ne pouvait pas faire face à toutes les souffrances de son amant et a décidé d’abandonner. Ce jour-là, deux coups de feu ont retenti dans l'air.
Leur histoire s’est terminée par une tragédie, mais quelque chose s’était déjà lié entre eux, les liant ensemble même après leur mort.
Des années plus tard, Pharm 19 ans est un étudiant de première année dans l'Université T. Assailit de rêves tristes qui le laissaient toujours se réveiller avec les joues baignés de larme, la peur des bruits forts, et une tache de naissance sur sa tempe, le garçon a toujours eu l’impression qu’il lui manquait quelqu’un. Dean 21 ans est le président du club de natation en troisième année à l’université T, l a également passé sa vie à chercher quelqu’un dont il ne se souvient pas du visage. Le fil rouge du destin qui les avait unis dans leur vie passée les ramène une fois de plus l’un vers l’autre, les attachant l’un à l’autre avec un passé qui ne vaut peut-être pas la peine de se rappeler, mais un amour inoubliable. Parce que le fil rouge qui lie leur deux cœurs les ramènera toujours l’un à l’autre. Même si elle peut s’emmêler ou s’étirer, elle ne se cassera jamais. | | Messages : 942
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| Néphély Sam 7 Sep 2024 - 17:09 Chapitre 21 Oh mon Dieu Le ciel dehors n'était toujours pas lumineux, mais dans une petite pièce, les lumières étaient allumées et les activités de la journée avaient commencé. La grande silhouette allongée sur le lit se retourna avant de tressaillir quand elle ne trouva pas la personne qui se trouvait dans ses bras la nuit dernière. Les yeux gris-vert s’ouvrirent avec somnolence. La vitre qui séparait la chambre du salon était recouverte d'un fin rideau pour empêcher la lumière de déranger celui qui dormait encore. Les bruits et les parfums environnants poussèrent le jeune homme à se pencher et prendre son téléphone pour regarder l'heure.
Il était 4h30 du matin.
Dean bailla, son visage semblait tellement détendu qu'il aurait pu se rendormir sans même s'en rendre compte.. Aujourd'hui, Pharm et lui se rendraient au temple pour faire du mérite et offrir de la nourriture aux moines le jour du Nouvel An. Hier, il était simplement allé faire ses courses au supermarché, comme il en avait l'intention. Lorsqu'il était revenu pour ramener son Nong à l'appartement, il avait réalisé qu'il y avait toujours des feux d'artifice la nuit du Nouvel An, alors il avait décidé de rester. Bien sûr, la mère de Pharm, qui avait appelé son fils, avait déjà donné son accord. Le plus grand se leva.
Au moins, il voulait aider le plus jeune à faire quelque chose, car Pharm avait l'intention de préparer lui-même la nourriture pour les moines. Juste en sortant de la chambre, l'odeur lui donna immédiatement faim.
— Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-il en penchant la tête, faisant tressaillir Pham.
— Phi Dean, pourquoi tu es réveillé ?
Le jeune homme retira sa main de ce qu'il était en train de faire, puis il se tourna pour prendre une tasse de café et de l'eau chaude dans un thermos avant de la lui tendre.
— En quoi je peux t'aider Pharm ?
Il ne savait pas à quelle heure il s'était levé pour faire tout ça.
— J'ai fait de la pâte de chili et des boulettes Cha-Om (1) et là, je fais des Mung Bean Rice Crepe (2).
Tout en parlant, il désigna la table pleine de nourriture et pointa du doigt un ensemble de nourriture.
— Des boulettes Cha-om ?
Dean fronça les sourcils en regardant le menu au nom étrange. Pham rit doucement.
— Ce sont des boulettes, mais je les ai un peu modifiées. J'en ai aussi fait pour toi. Dès que le riz sera cuit, tu pourras manger, dit le jeune homme en prenant la farine de riz gluant qui avait été divisée et en la pétrissant avec du jus de pandan jusqu'à ce qu'elle se transforme en une boule de pâte vert clair.
— Je vais t’aider.
Dean but toute sa tasse, puis alla se laver les mains. Il regarda ensuite avec curiosité les autres portions de farine et les couleurs que son Nong avait préparées.
— Le violet vient de l’anchan, le jaune vient du potiron et l'orange vient des carottes, expliqua Pharm avant de faire la demonstration à son amoureux. Pétris-la jusqu’à obtenir la couleur voulue.
Pendant un moment, une personne aux mains très larges pétrit la pâte et bientôt la violette fut prête.
Quand il vit que Dean faisait ce qui lui avait été demandé, Pharm se tourna alors pour faire griller les graines de sésame et préparer les haricots mungo à la vapeur. Le jeune homme réussit à mélanger des noix avec de la noix de coco râpée saupoudrée de sel. Quant aux graines de sésame, il les mélangea avec du sucre et attendit pour les napper à la fin.
L'eau parfumée de pandan se mit à bouillir au moment même où le pétrissage de la pâte se terminait.
— Voilà, fais une boule et presse-la pour former un disque plat.
L'enseignant devait tout montrer à son grand élève, qui était déterminé à l’aider.
— Mets-la dans la marmite, quand la pâte sera cuite, elle flottera.
La pâte plate et ronde fut introduite dans la marmite, puis remonta à la surface. Pharm la sortit et la plongea dans l'eau froide pour stopper la cuisson. Ensuite, il l'égoutta et la déposa sur le mélange de noix et de noix de coco râpée pour qu'elle ne colle pas.
— On a étalé la pâte et maintenant on met la garniture de haricots. On plie la pâte et on presse les bords un peu comme des gyoza. On le recouvre à nouveau avec la noix de coco et les noix, on le saupoudre de sucre mélangé aux graines de sésame. Tu obtiens un délicieux snack à base de haricots.
Dean écouta son Nong, mais lorsqu'il regarda les haricots devant lui, une image de la veille surgit et il ne put s'empêcher de rire.
— Hein, qu'est-ce qu'il y a ? demanda Pharm, confus alors qu’il préparait les feuilles de bananier pour envelopper les gâteaux.
— Des haricots...
Dean riait toujours sans s'arrêter. Pharm se figea un moment pour réfléchir avant que ses joues ne rougissent de gêne.
— Phi Deaaan, ne rie pas, j'étais vraiment gêné.
Pharm pinça ses lèvres.
En fait, Dean repensait à leur première rencontre devant le rayon des haricots mungo. Hier, quand ils avaient fait les courses ensemble, Dean avait ri et avait fait semblant de serrer la main de Pharm sans la lâcher, disant qu'il allait paniquer et s'enfuir à nouveau avec la voiture. Mais regardons les choses en face, ils étaient si près l'un de l'autre qu'il n’aurait pas pu s'enfuir en courant.
Pharm regarda l'homme mal élevé qui faisait ce qu'il lui avait appris tout en rigolant. Le garçon était troublé mais il réussit à emballer plusieurs gâteaux. Il réussit enfin à trier les boîtes pour l'aumône et celles à déposer chez Dean, ainsi qu'à mettre de côté les boîtes pour lui.
— Je suis désolé, dit Dean en s’appuyant légèrement contre son épaule.
Après avoir tout préparé, leurs mains étaient si sales qu'ils durent se serrer devant l'évier pour se laver les mains.
— Tu aimes me taquiner, se plaignit Pharm.
Dean haussa les épaules avant de verser du savon sur les mains de son Nong.
— On m'a dit que j'aimais embêter les gens que j'aime bien.
La personne qui était aimée resta stupéfaite un instant mais la déclaration d'amour ne fut d’aucune utilité à Dean et ils continuèrent à se frotter les mains jusqu'à ce qu'elles fassent de la mousse. Dean esquissa un petit sourire avant de tirer la main de Pharm pour l'aider à frotter.
— Mais pour les gens que j’aime, je pense que ce n'est pas encore suffisant.
Cette phrase révélatrice toucha le cœur de Pharm. Il regardait ses mains qui étaient maintenant tenues par de grandes mains. Les longs et forts doigts de Dean frottaient doucement le long de ses doigts, un doigt à la fois, comme pour enlever toute la pâte emprisonnée.
Pharm serra ses lèvres, le toucher glissant sur ses mains lui donnait des palpitations. Plus il se faisait caresser, plus il tentait de retirer ses mains, mais elles étaient fermement maintenues. Il se sentait agité, gêné par lui-même et le sentiment étrange qu'il ressentait.
— Phi, Dean, je vais les laver…
Il leva les yeux et sollicita la sympathie de son amoureux, mais ce fut à ce moment-là qu'il réalisa qu'il avait fait une erreur. Plus le contact visuel était important, plus le contact avec ses mains était étrange.
Le cœur de Pharm battait la chamade et il se détestait d'être tout le temps rouge. Ses joues étaient chaudes, comme si son visage était en feu. Ils se regardèrent un moment tous les deux, puis le visage de Dean se baissa lentement.
Chapitre 21 - Oh mon Dieu
— Phi…, appela Pharm d’une voix tremblante.
Un baiser chaud se posa sur ses lèvres sèches et charnues. Dean les frotta jusqu'à ce qu'il soit satisfait, puis il plongea son regard redoutable dans celui de Pharm. En le voyant s'humidifier les lèvres tout en marmonnant comme s'il était indécis, Dean ne put s'empêcher de presser à nouveau un baiser.
— Mmm.
Pharm gémit les yeux fermés lorsqu'il fut envahi par la pointe de la langue de Dean. Sans hésitation, les lèvres minces s'ouvrirent en réponse à ce toucher. Leurs langues s'emmêlèrent, échangeant leurs salives, qui se mélangeaient et produisaient des bruits gênants. Leurs souffles frappaient la peau de leurs joues, provoquant un contact de plus en plus chaud.
Pharm aimait embrasser Phi Dean, et ce dernier était également fasciné par leurs baisers.
Leurs mains qui étaient serrées ensemble commencèrent à bouger. Les longs doigts de Dean effleurèrent le poignet de son Nong, puis il utilisa son index pour le faire lentement glisser dans la paume de sa main. Il la caressa à plusieurs reprises, alors que la mousse glissante provoquait une sensation de chaleur dans tout le corps de Pharm qui rougit de partout.
Comme une épreuve, une supplique, comme si leurs corps étaient enlacés l'un à l'autre.
— Phi… Phi.
Pharm bougea légèrement la tête pour l'appeler. Tout son corps tremblait à tel point qu'il ne pouvait plus le supporter.
Les mauvaises habitudes ne se perdaient pas facilement. Dean l'embrassa à nouveau, mais cette fois-ci, il ouvrit l'eau, rinçant soigneusement les mains de son Nong, avant de le retourner vers lui pour lui faire face.
A bout de souffle, ils s'enlacèrent. Les deux mains de Pharm se précipitèrent pour étreindre les épaules de Dean, le serrant fermement alors que de nouveau la langue brûlante de Phi l'envahissait lourdement.
Pourquoi ce baiser était-il si...
— Ah...
Pharm sursauta et secoua la tête en écarquillant les yeux quand la cuisse de Phi Dean s'inséra entre ses jambes, se déplaça et appuya sur un endroit.
Pas plus ! C'était plus que leurs mains à l’instant.
Chapitre 21 - Oh mon Dieu
— Phi Dean, Phi, s'écria Pharm interdit. On doit aller au mérite, Mmm.
Son exclamation fut suivie d’un grognement quand il sentit un frémissement dans son bas ventre. Instinctivement, il se recroquevilla et enfonça son visage dans la poitrine de Dean. Immobile, il n'osait pas bouger de peur de se déplacer.
Dean regarda le plafond, roulant des yeux face à sa propre stupidité. Il avait poussé les choses trop loin au mauvais moment, il serra fort son Nong dans ses bras. Au bout d'un moment, quand il fut capable de se calmer, il tapota légèrement l'épaule du jeune homme.
— Va dans la salle de bain.
Quand il obtint la permission et fut libéré, Pham courut et ferma bruyamment la porte de la salle de bain derrière lui alors que son Phi se tenait au milieu de la cuisine. Dean regarda à gauche puis à droite avant d'ouvrir le robinet de l'évier et de s'asperger vigoureusement d'eau.
Il avait presque récupéré la récompense de Pharm avant l'heure.
Le petit-déjeuner avant d'aller au temple se composait de viande, de tofu et de salade de légumes frais. Pharm avait fini par quitter la salle de bain quand Dean était venu toquer à la porte en l'appelant pour manger, sinon, ils allaient être en retard.
— J'ai mangé ce que Phi An avait préparé et j'y ai réfléchi. J'en ai refait, mais j'ai ajouté un peu de Cha Om à la recette, dit Pharm qui était gêné. J'ai utilisé du bœuf haché, j'ai ajouté un peu de farine et ajouté du tofu japonais. Je n'ai pas mis d'oignon, mais je les ai remplacés par du Cha Om, c'est bon aussi.
La viande hachée marron clair, avec sa sauce et les morceaux de Cham Som, sentait délicieusement bon. Dean s'étonna que Pharm ait choisi de préparer ce genre de nourriture pour les moines au motif qu'elle était saine, savoureuse et facile à manger, ce qui était vrai. Quant au dessert, c'était agréable à manger et pas trop sucré.
Le jeune homme goûta un morceau de viande et sans même s’en rendre compte, il eut mangé la moitié de la viande dans son assiette, alors que Pharm le regardait avec de grands yeux.
— Délicieux.
Bien que le repas soit un peu enfantin, c'était facile à manger et amusant.
Pham sourit et commença à manger son repas. L'atmosphère chaleureuse du matin du Nouvel An commença simplement par des sourires adressés l'un à l'autre.
Ce matin, le temple près de la maison était rempli de personnes faisant la queue derrière des tables installées là pour faciliter les choses lorsque les moines sortiraient pour l'aumône.
— Quand j'étais enfant, mon père avait l'habitude de m'amener avec mon frère pour offrir de la nourriture aux moines tous les matins, expliqua Pharm en sortant des affaires de ses sacs.
Il avait préparé les vêtements et la nourriture chez lui pour ne pas être embêté. Il eut un léger sourire quand il pensa à son père, avec qui il n'avait pas pu parler depuis si longtemps.
— A cette époque, ma mère nous réveillait mon frère et moi pour l'aider à cuisiner, alors même que ma tête ne dépassait pas le comptoir.
Et c'est en partie ce qui l'avait habitué à travailler en cuisine.
— Et comment c'était quand tu étais enfant ?
Dean secoua la tête.
— Quand j'étais jeune, je devais aussi y aller avec ma grand-mère.
Il se rappela que quand il était enfant, il se lamentait et se traînait jusqu’au temple presque tous les jours.
— Quel genre de personne était ton père ?
Dean se souvint que Nong Pharm lui avait expliqué que son père était décédé quand il était enfant, alors il était surpris qu'il en parle.
— Hum, il était très gentil, de très bonne humeur. Il aimait beaucoup sa famille, raconta-il en souriant. Je dirais qu'il te ressemblait.
Dean haussa les sourcils, surpris.
— Être gentil et aimer sa famille.
Il s'étonna des paroles de Pharm, car Win le réprimandait souvent en disant qu'il était une personne froide et méchante avec ses amis.
— Hormis le fait d'être gentil avec moi, sinon pas du tout, expliqua Pharm en secouant la tête, agissant si sérieusement que Dean lui donna un petit coup sur la tête. Je veux dire, l'aura en général. Quand mon père restait immobile, il donnait l'impression d'être… euh… calme et sévère
Il continua à raconter ses histoires de famille, sans se rendre compte que Dean souriait en l'écoutant parler.
— Je viens d'apprendre que j'ai encore mon grand-père. Je me souviens aussi d'un oncle que je n'avais pas vu depuis très longtemps. On ira le voir quand ma mère reviendra en Thaïlande.
Il avait l'air ravi à l'idée de voir la famille de son adorable père. Une grande main se leva et caressa les cheveux doux de Pharm. Puis, il hocha la tête, signalant l'arrivée des moines.
L'aumône du matin du Nouvel An était simple et calme. Même s'ils ne s'étaient pas concertés, ils avaient tous deux l'intention d'offrir l'aumône à Korn et In ainsi qu'à leurs propres familles qui étaient loin.
Plusieurs moines passèrent jusqu'à ce que l'un d'entre eux s'arrête pour regarder le couple alors qu'ils donnaient le dernier paquet de nourriture. La main de Pharm se figea alors qu'il avait une expression confuse sur le visage.
— Euh, bonjour.
Quand Pharm le regarda, il sentit sa confiance chuter.
Le moine les regarda tour à tour pendant un moment, avant de sourire faiblement et de leur parler doucement.
— Deux âmes qui font l'aumône ensemble. N'oubliez pas de présenter des offrandes à la Sangha et de verser de l'eau sur le gravier.
Les personnes concernées se retournèrent pour se regarder, mais elles avaient déjà décidé de le faire. Ils levèrent à nouveau les mains dans un Waii respectueux après avoir déposé la nourriture dans le bol d'aumône. Après que tous les moines furent passés, Dean et Pharm aidèrent les gens du temple à ranger les tables de collecte et à nettoyer les ordures.
Ils se rendirent ensuite à la maison des moines pour leur offrir ce qu'ils avaient préparé. Pharm cligna des yeux quand il constata que le moine qui les accueillait était celui qu'ils avaient vu un instant auparavant.
Le moine reçut l'offrande d'une manière calme avant qu'ils ne reculent tous les deux à quatre pattes. Avant qu'ils ne puissent partir, le moine dit quelque chose qui les ferait réfléchir.
— La force et la confiance permettront de surmonter tous les problèmes. Il y a de bonnes et de mauvaises choses qui vous lient. Le pardon est important, ne l'oubliez pas.
Dean resserra sa prise sur la main de son Nong, ils se regardèrent légèrement avant de se prosterner. Puis ils versèrent de l'eau sur les graviers dédiés aux actes de charité. Aucun des deux ne parla de ce qu'il lui passait par la tête, ils n'osaient même pas le mentionner.
La berline noire quitta le temple très tard. Pharm regardait à l'extérieur de la voiture, en méditant sur les paroles prononcées aujourd'hui par le moine.
Pardonner quoi ? Il ne savait même pas contre qui Intouch était en colère ou qui était en colère contre Intouch. Ni comment il devait se comporter alors que Phi Dean avait écouté puis avait hoché la tête comme s'il avait compris les paroles.
Pharm soupira, il avait dit qu'il rêvait davantage de Pakorn, surtout ces derniers temps. Cela lui avait même causé quelques nuits blanches. La nuit dernière, il pensait qu'il ne dormirait pas parce qu'il avait peur des cauchemars, mais aussi du bruit des feux d'artifices du Nouvel An. Heureusement, Dean était resté avec lui et il s'était endormi sans faire aucun rêve.
Le jeune homme jeta un coup d'œil au conducteur. Après avoir discuté avec Phi Dean et décidé de passer à autre chose, il avait fini par avouer qu'il avait fait des cauchemars à de nombreuses reprises au point que les symptômes d'hyperventilation avaient semblé s'aggraver et l'étouffer, rendant Phi Dean anxieux. Le résultat était qu’ils devaient maintenant négocier comment allaient se dérouler les nuits à partir d’aujourd’hui.
Pharm pinça les lèvres... même s'il voulait que Phi Dean reste avec lui parce que c'était chaud et confortable. Il n'y avait pas d'intention cachée ! Mais ce ne serait pas bien que Dean ne rentre pas chez lui. Après avoir longuement argumenté, il avait trouvé un homme sournois en face de lui.
Alors à la place, Pharm était venu chez son Phi.
Il s'était presque arraché les cheveux. Oh, c'était tellement embarrassant ! Qu'allait-il faire avec Del et Don ? Rien que d'y penser, il avait des maux de tête. Pharm secoua la tête et jeta un coup d'œil à l'extérieur la mine sérieuse. Il leva un sourcil quand il se rendit compte que l'environnement lui semblait si peu familier.
— Hein, Dean, où tu vas ? demanda Pharm en clignant des yeux. Parce que la route que Dean avait empruntée n'était pas celle qui menait à son appartement ou à la maison de Dean.
Dean ne répondit pas, mais jeta un coup d'œil à son Nong qui regardait pensivement à gauche, et à droite. Il conduisit le long de la route pendant un moment avant que Pharm ne cesse de regarder autour de lui. Ses yeux s'écarquillèrent, et son corps commença à se tendre. Il pouvait sentir le stress monter.
Dean ralentit la voiture, se méfiant de l'état de son petit ami. En voyant la manière dont les mains de Pharm s'agrippaient à son pantalon tout en tremblant, il mit son clignotant et s'arrêta sur le bord de la route. Comme il l'avait observé, les symptômes de Pharm étaient plutôt sévères et aussi réels qu'il n'y paraissait.
Il avait toujours peur du passé.
— Tout va bien. demanda-il en tendant la main vers celle tremblante de Pharm. Respire profondément. Regarde moi dans les yeux.
Il attendit que ses yeux se lèvent et il le fixa.
— Je…
— Pas besoin de se précipiter. Tu crois que ça va aller ? Sinon, je peux faire demi-tour.
Pharm secoua la tête et serra fermement la main de Dean. Quand on prenait une décision, il fallait s'y tenir.
— Allons-y.
Aux souvenirs confus se superposaient les chemins familiers des vieux bâtiments délabrés qui subsistaient. Il serra fortement des dents, même si l'image était floue, il se sentait aussi habitué à se promener dans ses lieux.
Heureusement, les routes n'étaient désormais plus très fréquentées par les voitures. Cela permit à Dean de tenir la main de son Nong tout en conduisant. Bientôt, il s'arrêta devant une maison assez spacieuse. Le toit à moulure unique se distinguait. Bien que la maison commence à être un peu vieille, elle était bien entretenue.
Pharm regarda la maison devant lui avec un souffle lourd. Sa main tenait fermement celle de son amoureux, tandis que l'autre serrait le tissu de son pantalon jusqu'à ce qu'il soit froissé. Son corps entier tremblait de peur.
Dean décrocha sa ceinture de sécurité et se tourna pour parler facilement à son Nong. Il retira doucement sa main qui était prisonnière de celle de Pharm puis il leva son visage pâle, caressant doucement sa joue froide avec le bout de son pouce.
— Regarde-moi.
Pharm quitta progressivement la maison du regard pour rencontrer les beaux yeux de Dean. Il leva la main et attrapa le poignet de Dean comme soutien.
— Personne dans cette maison ne peut nous faire quoi que ce soit, d'accord ?"
Les yeux de Pharm frémirent, mais il hocha la tête.
— Et père... il... le père de In...
— Il est mort il y a longtemps.
Dean regarda le visage de Pharm.
— Mais la sœur de In, An..., commença-t-il, mais Pharm lui serra fortement le poignet. Elle est toujours en vie, mais elle a divorcé de son mari.
Dean prit une profonde inspiration et décida de tout lui expliquer.
— Avant d'aller la rencontrer, je dois te parler d'Alin, la nièce de In.
Il regarda au fond des yeux tremblants de Pharm avant de continuer.
— Alin est mariée et a eu trois enfants.
— Alin est mariée ? murmura Pharm pour lui-même
La petite nièce de In était déjà mariée ? Combien de temps était-il passé ?
— Les trois petits-enfants sont à l'université T. Le fils aîné étudie la gestion. Le deuxième fils est en architecture et la plus jeune, apprend la littérature.
Dean sentit les mains de Pharm se mettre à trembler et devenir moites.
Les yeux de Pharm s'écarquillèrent, son cœur se mit à battre plus fort. Gestion, architecture et littérature, il se répéta sans cesse les trois facultés.
— Phi...
Dean étudiait la gestion, Phi Don l'architecture et Del était en littérature.
— Phi…
Sa voix tremblait et était enrouée. Ses deux mains se crispèrent et pincèrent fermement les poignets Dean comme s'ils n'étaient pas bien. Il appela Phi Dean à plusieurs reprises en pleine confusion avant d'être enveloppé dans une étreinte. Une grande main lui caressa doucement le dos, avant qu'il ne lui embrasse la tempe.
— Pharm... Alin est ma mère... Phi An est ma grand-mère.
La personne dans ses bras se tendit à nouveau. Le cœur de Pharm battait si vite et si fort que Dean pouvait le sentir. Il poussa doucement son Nong et sourit tendrement au visage qui avait beaucoup pâli et qui semblait sur le point de pleurer sans y arriver.
— Qui est Pharm ?
Pharm regarda dans les yeux de Dean, qui réfléchissait à la question.
— Pharm... est Pharm.
Le nom de Pharm signifiait pouvoir et Pharm avait cela en lui.
Le jeune homme hocha la tête.
— Oui, aujourd'hui, j'emmène Intouch qui est là, dit Dean en glissant sa main de la joue de Pharm à son cœur. Voir sa sœur, mais d'un autre côté mon but est de t'emmener voir ma grand-mère pour te présenter... comme mon petit ami.
Le cœur de Pharm battait la chamade et son visage qui était pâle au début commença à rougir. Phi Dean aimait vraiment le taquiner, mais ses actions le rassuraient toujours.
— Phi Dean, je suis confus.
— Vraiment ?
— Est-ce que je vais être excité parce que je vais revoir Phi An ou bien parce que je vais rencontrer ta grand-mère ?
Dean gloussa doucement, il pressa un fort baiser à son Nong avec un sourire en coin,
— Très bien, prêt à y aller ?
Le cœur qui était terrifié pendant un instant, semblait avoir reçu tellement de pouvoir qu'il s'était calmé. Pharm sourit avant de hocher la tête.
— Je suis prêt.
Puis la berline noire franchit la barrière de la maison.
Chaque pas qu'il faisait dans la maison évoquait un vague souvenir. Dean conduisit son Nong qui marchait lentement avec un air contemplatif, comme s'il cherchait quelque chose de particulier dans cette maison oubliée depuis longtemps. Il glissa sa main sur le mur couleur taupe, posa le bout de ses doigts sur le couvercle du vieux piano. Il s'arrêta et regarda les portes pliantes qui étaient maintenant refermées, les yeux brillants maintenant excités et terrifiés.
Comme quelqu'un qui est heureux de rentrer chez lui mais qui n'est pas sûr d'y être le bienvenu.
— Elle est probablement dans la cuisine, je ne l'ai pas prévenue, chuchota Dean.
Une voix forte retentit de l'autre côté. Bien que le ton de la voix ait un peu changé, quelqu'un s'en souvenait dans son cœur.
— Rends le beau. Je vais l'offrir à mes petits-enfants, ce Krathong Thong (3) est le préféré de Del, ordonna la voix de la grand-mère à la gouvernante.
Aujourd'hui, les employés avaient été recrutés pour cuisiner alors que le ciel n'était pas encore levé pour préparer les offrandes puis elles étaient revenues pour emballer le reste de la nourriture dans des boîtes pour la distribution.
— Et pour ça ? demanda la gouvernante en mettant du riz gluant dans une boîte en plastique, puis elle se retourna pour récupérer le couvercle et le rangea dans un sac.
— Oh, celui-là.... la voix se tut un instant avant de reprendre. Je vais le donner à Dean pour son petit ami...
Le petit ami de son petit-fils dont elle parlait serrait fort la grande main de Dean. Il n'était plus qu'à quelques pas de la rencontrer.
— Vas-y, dit Dean en secouant doucement sa main. Fais ce que tu penses le mieux, je t'attends ici.
Pharm acquiesça et prit une profonde inspiration. Il lâcha la main de Dean et se dirigea lentement vers la cuisine. Qu'est-ce qu'il ferait s'il rencontrait Phi An ? Que dirait-il s'il rencontrait Phi An ? De quoi se souviendrait-il s'il rencontrait Phi An ? Que...
— Aw, qui-est-ce ? demanda la gouvernante en voyant ce garçon inconnu, mais elle fut soulagée de voir le petit-fils de la propriétaire derrière.
La vieille femme qui emballait une boîte, leva les yeux en entendant la question puis tout s'arrêta.
C'était comme s'il avait trouvé la pièce du puzzle qui avait disparu depuis si longtemps.
Antika laissa tomber le couvercle de la boîte en plastique sur le sol. Ses deux mains se levèrent pour couvrir sa bouche et son corps tout entier trembla. Le visage qu'elle avait vu sur le téléphone de Dean n'était pas aussi réel que celui qui se trouvait devant elle. Elle fixa Pharm qui se tenait devant elle le regard vide. Il n'était pas aussi grand que son frère. Il n'y avait aucune ressemblance dans leur trait, mais la lueur dans ses yeux..."
C'était profond, c'était clair. Ça montrait tout.
Une multitude de sensations débordait de ses yeux, se condensant en gouttelettes d'eau. Les mots nécessaires pour raconter l'histoire furent engloutis dans un gémissement.
Son frère. Son frère bien-aimé.
— I...In.
La voix l'appela à travers les sanglots. La vieille femme faillit s'effondrer sur le sol, mais Pharm se précipita vers elle. Il la serra fort contre lui tout en laissant les larmes couler sur ses joues.
Intouch à l'intérieur de Pharm pleurait comme s'il avait le cœur brisé.
— Tu m'as manqué... marmonnait-il contre son épaule, petite et fragile, en sanglotant, complètement inconscient des autres personnes. Tu m'as manqué..., Phi m'a manqué...
Antika s'accrocha fermement au dos du garçon. La chaleur qui lui était transmise était si forte qu'elle ne savait pas quoi dire. Bien qu'ils ne se soient jamais rencontrés auparavant, ils étaient liés par beaucoup d'amour. La vieille femme ferma les yeux, et serra fort son Nong dans ses bras. Tant de larmes coulèrent sur les épaules de l'autre.
Sa famille aimante demeurait chaleureuse dans sa mémoire.
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— Tu es beaucoup plus âgée et tu dois prendre soin de ton Nong,
La mère enseignait à sa fille de dix ans qui était maintenant une grande sœur à part entière.
— Oui, maman, j'en prendrai bien soin.
— Le premier fils de Ban Chhatra Pokhin, en grandissant il va devenir beau et sera certainement bon à l'école.
Le premier fils, qui avait été attendu si longtemps au point qu'il avait commencé à perdre espoir, était né au milieu d'une famille enchantée.
— Papa est vraiment heureux.
La jeune fille sourit à la conversation de ses parents avant de se tourner vers son petit frère qui se trouvait dans son berceau. Les yeux du bébé qui ne voyaient probablement pas encore correctement s'arrêtèrent clairement pour fixer sa grande sœur, ne détournant pas le regard. Antika afficha un large sourire, caressa la petite main du bout du doigt et murmura une douce mélodie.
♪ Chère lune, donne-lui du riz, donne-lui de la soupe. ♪
♪ Donne lui une bague en cuivre. Pour que mon petit frère puisse la porter. ♪
♪ Donne-lui un éléphant, donne-lui un cheval. Pour que mon petit frère puisse chevaucher. ♪
♪ Donne-lui une chaise. Pour que mon petit frère puisse s'asseoir. ♪
♪ Donne-lui un lit. Pour que mon petit frère puisse dormir. ♪
♪ Donne-lui une pièce de théâtre. ♪
♪ Laisse Grand-Mère Chu s’occuper de mon petit frère. ♪
Phi An prendra soin de toi.
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— Ça fait mal... gémit Pharm en touchant le tissu doux enveloppé de gel froid qui lui comprimait les yeux.
— Tu as tellement pleuré que tes yeux sont gonflés, dit Dean en maintenant le tissu sans parvenir à arranger la frange en désordre de Pharm.
Il finit par se lever pour accrocher ses cheveux grâce à un élastique, mais au lieu de cela, il fut frappé par la main de sa grand-mère, qui lui tendit un autre élastique.
— Si tu utilises un élastique en caoutchouc, ça fera mal quand tu l'enlèveras."
Dean se gronda lui-même tout en regardant sa grand-mère qui avait encore les yeux rougis.
Maintenant, la grand-mère et le petit-fils sans lien de parenté étaient assis l'un à côté de l'autre au point que le véritable petit-fils roula des yeux. Dean remplaça l'élastique en caoutchouc par un autre et attacha les cheveux de manière à ce que le tissu frais soit bien collé contre ses yeux. Pharm leva les mains en signe de remerciement et se tourna pour parler avec la grand-mère, qui caressa le visage de son nouveau petit-fils avec inquiétude. Tous les deux avaient beaucoup d'histoires à raconter, mais Pharm ne se souvenait pas de grand-chose et la grand-mère n'osait pas l'interroger.
— Papa, ah, je veux dire arrière-grand-père ? demanda Pharm en plissant le front mal à l'aise en prononçant le nom de cette personne. Quand est-il mort ?
— Ça fait longtemps, si longtemps que je ne m'en souviens plus.
La femme plus âgée grimaça, en fait, elle s'en souvenait clairement. Son père était dévasté par la perte de son fils unique au point d'en tomber malade. Puis il était mort, suivant In quelques années plus tard.
— Ton arrière-grand-mère est morte il y a dix ans.
Pharm fronça les sourcils.
— Alors avec qui était grand-mère quand Alin...
Il se renfrogna car sa petite Alin, était la mère de son petit ami. C'était mal de l'appeler par son nom.
— Tu peux l'appeler maman, dit Dean, les yeux brillants.
— C'est vrai, tu peux l'appeler maman, tu es le petit ami de Dean, non ?"
Cette fois-ci, la grand-mère se rangea ouvertement du côté de son petit-fils.
Pharm sursauta, la bouche entrouverte. Il comprit que les yeux brillants de Dean étaient comme ceux de n'importe qui d'autre, mais qu'en fait, il était amusé par tout ça.
La grand-mère et le petit-fils étaient tous deux rusés !
— Tu... balbutia Pharm en déglutissant.
— Maman... euh, mère n'est plus avec toi, grand-mère.
Il se dépêcha de parler malgré sa timidité. En voyant le sourire crispé de son petit ami, il se dépêcha de remettre le tissu devant ses yeux pour éviter son regard.
— Je suis seule, mais mes petits-enfants viennent souvent me voir, alors je ne me sens pas trop seule.
— Si…, commença Pharm en baissant son bandeau, je venais te voir un peu, c'est possible ?
Au moins, il voulait s'occuper de Phi An à la place d'Intouch.
Les yeux de la vieille femme s'illuminèrent à nouveau.
— Oui, répondit-elle précipitamment en prenant fermement la main de son Nong. La porte est toujours ouverte pour toi, tu m'as tellement manqué.
— Je viendrai avec Dean, dit-il en affichant un large sourire avant de se tourner pour regarder son amoureux avec un regard brillant.
Dean soupira, en repoussant au loin ses mauvaises pensées.
— Je t'amènerai souvent. Pendant les vacances, on pourrait manger ensemble, d'accord ?
Le jeune homme rit discrètement alors que sa grand-mère et Pharm acquiescaient, puis se tournaient l'un vers l'autre pour se sourire. C'était comme si la fratrie avait reçu la permission de rendre visite à leurs parents. Dean regarda les deux visages souriants, il était content que ce ne soit pas aussi triste que lorsqu'il était venu tout avouer à sa grand-mère.
Les yeux magnifiquement colorés se baissèrent pour regarder le sol. Le visage flou d'un homme qui était probablement le père de Korn apparut dans sa mémoire.
Et la famille de Korn, était-elle toujours en vie ?
— Phi Dean.
Le toucher de Pharm sur son épaule le fit sursauter et sortir de ses pensées. Quand il leva les yeux vers son Nong, il découvrit un sourire sincère.
— Allons manger. Grand-mère a tout préparé.
Même s'il ne disait rien, la main qui avait serré son épaule indiquait que Pharm commençait à s'inquiéter. Dean lui adressa un sourire, se disant en son for intérieur de ne pas penser à quelque chose de désagréable. En arrivant à la table à manger, il constata que la nourriture avait été servie et débordait de manière improbable. Le déjeuner d'aujourd'hui commença dans le chaos.
— Aw, qu'est ce qui se passe !?
Une exclamation de surprise retentit dans l'embrasure de la porte. Les trois personnes à table se retournèrent alors pour regarder les nouveaux venus. Don et Del, qui portaient des paniers de fruits préparés pour le réveillon du Nouvel An, restèrent perplexes en voyant l'improbable tableau devant eux.
— En voyant la voiture de Phi Dean, on a pensé que tu étais venu seul, expliqua Don en souriant, lui jetant un coup d'œil et le taquinant. Est-ce que tu amènes un petit ami pour passer le nouvel an avec grand-mère ?
Il ne pensait pas que son frère viendrait ici, il avait l'air si proche de sa grand-mère.
Dean haussa les épaules avant de tendre le bras pour retirer l'élastique des cheveux de Pharm et de les replacer correctement. Bien que ses joues brûlantes ne puissent pas contester le fait que Pharm était à moitié perdu et gêné par le regard de Dean, il resta silencieux au lieu de répondre.
— Après être resté avec Phi, je ne pensais pas qu’il emmènerait Pharm présenter ses respects à Grand-mère, lança Del avec un petit air taquin qui gêna beaucoup Pharm.
— Oui, Dean, dit immédiatement grand-mère en saisissant la perche. Je t'ai dit de ne pas embêter Nong.
Dean se racla la gorge, sentant soudain quelque chose se coincer dans sa gorge. Del et Don se tournèrent rapidement pour regarder Pharm qui secouait la tête, le visage rougi pour dire que rien ne s'était passé.
— Je ne le bouscule pas.
La réponse de la personne aux mauvaises habitudes était également ambiguë.
Don haussa un sourcil.
— Oh, tu ne le bouscules pas ?
— En fait, Phi Dean le fait…, dit-Pharm sans réfléchir avant de lever une main pour couvrir sa bouche, les yeux écarquillés.
Merde !!!! Pourquoi il avait parlé de ça ?
— Qu'est-ce que tu fais ? demandèrent Don et Del à l'unisson tandis que Grand-mère Antika respirait profondément.
— Oh, tu vas mourir si tu le bouscules.
La vieille femme haleta et adressa un regard inquiet à Pharm. Si cela avait été In, il aurait souri, en admettant, sans se soucier des gens autour. Bon ou mauvais, elle pensait que c'était In qui avait fait le premier pas. Cependant, pour Pharm, ce n'était pas le cas. Ce gamin avait l'air beaucoup plus timide.
— Il n'a rien fait.
Pharm agita précipitamment ses mains, c'était un malentendu. Il se retourna précipitamment pour aider Dean, mais celui-ci semblait complètement indifférent, avec seulement un sourire aux coins des lèvres qui le fit rougir.
Surtout avec l'histoire de ce matin et la promesse d'une récompense.
Quand il ne réussit plus à supporter le regard des trois frères et sœurs et de la grand-mère, Pharm renonça et cacha son visage dans le dos de Dean, n'osant plus faire face à personne. Leurs rires résonnaient à ses oreilles et il se dit qu'il ne laisserait plus Phi Dean revenir chez lui et rester. Finalement, ses yeux se fixèrent sur le contact d'une grande main qui serrait doucement la sienne. Ses pensées s'effacèrent devant la chaleur de son visage et le bruit de son cœur qui tambourinait.
De toute façon, il perdait toujours face à Dean.
— Et qu'est-ce que tu as dit à grand-mère…, demanda discrètement Don en pointant son doigt vers Pharm et sa grand-mère.
Même si grand-mère était ouverte d'esprit, il pensait que ce serait difficile pour elle d'accepter que son petit-fils ait un homme comme petit ami.
— Comment ça ? répondit Dean en haussant les épaules.
Antika rit de bon cœur avant de caresser la tête de Don avec tendresse.
— Comment quelqu'un d'aussi adorable pourrait laisser grand-mère en dehors de ça ? En plus, ton frère m'a tout avoué le premier jour où il est venu me voir.
— Hmm, sérieusement, dit Don en regardant son frère d'un air intrigué. Hey, tu vas amener grand-mère quand maman et papa reviendront, pas vrai ?
Cette fois, Del et Pharm se tournèrent pour regarder le jeune homme. Dean mit le Krathong Thong dans sa bouche et fit un petit sourire à tout le monde au lieu de répondre.
— Phi est tellement rusé, reprit Don en roulant des yeux. Qu'est-ce que tu penses que tu vas faire en emmenant Pharm dormir sur un radeau à Kanchanaburi ? Avoue tout !!
Don tenait sa cuillère devant la bouche de Dean comme un micro. Il tressaillit légèrement en croisant son regard féroce.
— Je réclame juste la récompense que Pharm m'a promis pour avoir gagné... alors on y va ensemble.
Les autres hochèrent la tête, comprenant que le fils aîné de Ban Wongnet, avait demandé à Pharm de voyager avec lui en guise de récompense. Pharm se redressa avec raideur alors que ses joues rougissaient et que son visage s'enflammait. La fourchette qui devait piquer la nourriture le fit avec trop de force, ce qui laissa la grand-mère perplexe.
Pharm roula des yeux en fixant son petit ami, l'interrogeant silencieusement.
Sérieusement, Phi Dean !!! Notes :1/ 1/ Boulette Cham-Om ce sont des boulettes de viande et à l’acacia et qui s’apparente au boulette que l’on trouve dans les Pho vietnamien. 2/ Mung Bean Rice Crepe 3/ Krathong Thong Laisser Un Commentaire »»————- ★ ————-«« | | Messages : 942
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| Néphély Sam 7 Sep 2024 - 17:09 Chapitre 22 Histoire sur un radeau A six heures trente, le ciel était encore complètement noir, seule la lumière du lampadaire éclairait les environs. Sur le parking de l'université, les seize membres du club de natation étaient réunis, tout le monde était occupé à charger les valises et la nourriture dans le minibus de vingt places.
La seule personne extérieure au club, se tenait debout avec un sac à dos, les yeux pétillants. Il regardait la quantité de nourriture qui était rangée dans le coffre, comme s’ils risquaient de connaître la famine pendant un mois. Aujourd’hui, il n’avait pas fait de collation, car Dean avait dit que ce n’était pas nécessaire. Cependant, ils allaient s'arrêter à une station essence et il pourrait s’acheter un petit-déjeuner, car il était venu avec seulement des fruits pour se remplir l’estomac. Vers sept heures, le président du club conduisit tout le monde dans le bus pour commencer le voyage.
— Phi Dean.
Pharm secoua le T-shirt du jeune homme qui venait de finir de parler avec le chauffeur parce qu'il ne savait pas où s'installer dans le bus. Quand il avait demandé à Team, ce dernier avait souri et avait dit qu'il fallait attendre et demander au président.
— Monte dans le bus.
Dean invita le plus jeune à monter dans le bus et se plaça derrière lui. Mais dès qu'ils mirent un pied à l'intérieur, les membres du club s'arrêtèrent et le brouhaha fort se transforma pour les accueillir à grands renforts de cris, sifflements et applaudissements. Le tout en leur lançant des regards moqueurs jusqu'à ce qu'un homme sexy apparaisse.
— Oyeeeee je suis jaloux.
— Le président triche, c'est de l'abus de pouvoir...
— Je veux aussi emmener ma petite amie avec moi.
— Oh ! Faisons du karaoké.
Le sympathique vice-président utilisa son téléphone comme d'un micro. Il fit semblant de chanter pendant que le couple écoutait, impuissant.
— Tiens ma main, serrons nous l'un l'autre, aie confiance, je serai à tes côtés dans le bonheur ou la souffrance, que l'on se voit toi et moi encore et encore, tous les deux, sur le chemin de l'amour.
— Hoooow
Les jeunes ne s'arrêtèrent pas et continuèrent à chanter.
— Tiens ma main, main, main.
Un sac à dos vola au milieu du groupe de singes pour les faire s'éparpiller. Team, qui encourageait les autres en tapant dans ses mains, se retrouva face contre terre quand le sac le frappa de plein fouet.
— Hé Pharm, c'est bon ! s'exclama-t-il précipitamment envers son meilleur ami, qui maintenant rougissait et venait de lui balancer son sac à dos.
— Oh, Pharm, depuis que tu sors avec Dean, tu t'es lancé dans le sadisme.
Win gloussa avant de se laisser tomber sur son siège. Il rendit le sac à son propriétaire qui affichait maintenant un visage contrarié.
Pharm ne répondit pas mais alla s'asseoir à côté de Dean en serrant très fort son sac. Il pensait qu'il était peu probable qu'il survive, mais il ne pensait pas qu'on le taquinerait à peine monté dans le bus. Il soupira, devinant qu'il allait être beaucoup taquiné pendant tout le voyage.
— Ne réfléchis pas trop. Ces gars-là ne font que plaisanter, le consola Dean en lui caressant la tête.
En fait, la cible des plaisanteries, c'était lui. Pharm s'était senti un peu timide, mais s’ils voulaient le voir gêné pour une fois, mais ça ne marcherait pas.
Pharm réussit à esquisser un sourire avant de regarder autour de lui avec intérêt. Les sièges du minibus étaient répartis par paires, à l'exception de la rangée du fond, qui était composée de cinq sièges côte à côte. Dean et lui étaient assis dans la première rangée et les sièges à côté d'eux étaient occupés par des boîtes contenant de l'eau et des tas de snacks. Tandis que les autres s'étaient répartis confortablement seuls ou bien avec quelqu'un.
— Dans une heure, on s'arrêtera à une station essence, puis on filera jusqu'au pont sur la rivière Kwai. On déjeunera et ensuite on ira au complexe hôtelier, expliqua Dean brièvement le programme de la journée.
Il n'y avait pas d'activités de prévues car ils étaient censés venir pour se détendre. Certains étaient déjà venus plusieurs fois, mais d'autres n'y étaient jamais allés, alors les membres échangèrent des avis entre eux. Au final, ils avaient prévu qu'une fois arrivés à la station balnéaire, ils iraient se baigner.
Pharm ouvrit le dépliant et regarda rapidement les activités proposées avec les yeux pétillants d'excitation, car c'était plutôt rare qu'il parte en voyage. Après la mort de son père, sa mère avait dû travailler dur. Le restaurant était tellement fréquenté qu'il devait l'aider pour le service et qu'il avait oublié l'idée de voyager. C'était la première fois depuis des années qu'il se rendait ainsi en province.
— P’ Dean, tu nages tous les jours et pourtant, tu vas à une rivière, ça ne t'ennuie pas ?
Pharm se tourna pour demander à la personne à côté de lui. Il était assis près de la fenêtre et était en train de chercher dans son téléphone, pour choisir la chanson qu'il allait écouter.
Dean fit claquer sa langue avant de tendre l'un de ses écouteurs à Pharm.
— En fait, ces gars adorent l'eau, alors s'il devaient choisir entre s'entrainer durement dans une piscine chlorée ou s'entraîner à nager dans la rivière ou la mer, le choix serait rapide et tu ne vas pas t'ennuyer.
Pharm hocha la tête, avec un sourire en coin avant de se tourner pour regarder les membres du club de natation qui s'amusaient. Les dires de Dean semblaient totalement vrais. Tout le monde semblait excité et appréciait le voyage. Il se pencha pour attraper son sac à dos et en sortit une boîte en plastique. Ce matin, il avait découpé des pommes afin de pouvoir grignoter en attendant qu'ils s'arrêtent à la station-service.
— Tu en veux ? demanda Pharm en lui tendant la boîte avec habitude.
Dean haussa un sourcil avant qu'un sourire n'apparaisse au coin de sa bouche et qu’il ne se penche pour prendre un morceau de fruit tranché. Il sentit le léger goût du sel alors que les morceaux continuaient de tremper dans la saumure pour qu'ils ne noircissent pas.
— Devrions-nous leur dire que plus d'une douzaine de personnes sont jalouses ?
— Il n'y a personne pour nous nourrir.
— Ne sois pas triste, je vais t'en donner.
— Oui, je suis juste le vice-président, qui s'en soucie ?
Immédiatement, des cris retentirent, faisant sursauter Pharm. Dean s'arrêta de manger et se retourna en les regardant fixement et leur en voulant pour leur paroles. Seulement, cette fois-ci, personne ne sembla impressionné et on lui lança un regard taquin en retour.
Pharm se pinça les lèvres, réfléchissant à la façon de réagir à la situation, avant de décider de se lever et de marcher vers l'arrière du bus. Il s'arrêta devant le vice-président à la tête dorée qui lui sourit. Win l'observa d'un air méfiant alors qu'il tenait une fourchette à la main
— Euh, qu'est-ce que...
Le membre solitaire d'un club de pâtisserie thaïlandais lui adressa un sourire tout en piquant une pomme dans la boîte et en la portant à la bouche de Win.
— Des pommes, Phi.
Les membres du club de natation s'empressèrent de regarder vers les sièges avant et frissonnèrent car leur respecté président les fixait maintenant de ses yeux verts.
— Euh, Nong...
— Eh bien, tu as dit que personne ne se souciait de toi, alors je m'inquiétais.
— Oh ça va, ne t'inquiète pas, ne... oh !!
Quand Win parla, Pharm mit un morceau de pomme dans sa bouche. Le jeune sourit de contentement avant de se tourner vers la prochaine victime, Team.
— Mmm, je suis tellement rassasié, je n’ai plus faim, dit Team en soulevant le sachet de chips Lay’s entamé pour le montrer. Le regard du président le faisait trembler.
... Bien sûr qu’il était en colère.
— Tu manges beaucoup de pommes de terre. Ce n'est pas bon, Team, répondit Pharm en attrapant un nouveau morceau dans la boîte avant de la tendre à son ami. Aaah…
— Je peux manger tout seul, marmonna Team d’une voix rauque.
— Mes mains sont libres là et puis je t'ai déjà nourri si souvent, pourquoi tu as peur ?
Team lança un regard vers son meilleur ami et eut envie de pleurer. Il lui avait pourtant dit, si ce n'était pas Pharm, alors Phi Dean n'était pas gentil. Son ami était tellement cruel avec lui, Team aimait bien le taquiner au petit-déjeuner, mais là... merde alors, tu voulais vraiment te venger, dis-moi ?
— Pharm.
Le son du sauvetage sonna à point nommé. Pharm se tourna vers lui et découvrit Phi Dean qui lui faisait signe. Il acquiesça, mais avant de repartir, il réussit à fourrer un morceau de pomme dans la bouche de son ami avant de s'échapper pour fuir les cris de Team.
Dean secoua la tête en rigolant quand il le vit sourire. Une fois Pharm assis, il lui frotta la tête avec détermination.
— C'est une mauvaise habitude, dit-il en mettant une pomme dans sa bouche et ses yeux s'éclaircirent.
— J'ai été formé par Phi Dean.
— Tu es trop jeune pour te mesurer à moi. Goûtons.
Phi Dean, qui n'abandonnait jamais, tendit la main, ramassa une pomme dans une boîte et la mangea. Pharm se dit qu'un jour, il devrait se mesurer à Dean.
Mais d'abord, il devrait commencer par trouver comment le faire sans être désavantagé.
Après s'être arrêtés à la station-service et avoir fait une sieste. Ils roulèrent assez longtemps pour atteindre le pont sur la rivière Kwai dans la province de Kanchanaburi, où le soleil était désormais éblouissant.
— Il fait tellement chaud, grommela Team en ramassant son chapeau avant de sauter hors du bus.
Lui aussi venait ici pour la première fois, car il était un jeune homme venant d'une province à l'opposé de Kanchan.
— Woah, prenons des photos ensemble sur le pont, proposa joyeusement le vice-président du club. Il portait un débardeur parce qu'il n'aimait pas le temps chaud et les tatouages sur ses bras étaient si remarquables que tout le monde le regarda sur son passage quand il traversa le pont.
Pharm regarda son ami se faire trainer pour faire une photo au milieu du pont puis il se retourna pour regarder Phi Dean, qui clignait des yeux à cause du soleil.
— Est-ce que ça te fait mal aux yeux ?
— Hum, ce genre de couleur d'yeux ne supporte pas vraiment la lumière du soleil, répondit-il en prenant ses lunettes de soleil pour les enfiler.
La grande silhouette portait un sweat-shirt noir à col en V, avec des lettres anglaises inscritent sur le devant, associé à un jean gris pâle. Avec son bronzage et son nez pointu, à première vue, les gens penseraient qu'il n'est pas Thaïlandais. Pharm l’observa avec intérêt.
— Il y a un problème ? demanda Dean quand il vit son Nong le fixer.
Pharm tressaillit et chercha une excuse.
— Et bien, je me demande, depuis quand Phi Win et toi, vous vous connaissez ?
Phi Dean pencha la tête puis il ramassa une casquette de baseball pour son Nong et accompagna son petit ami pour faire le tour du pont.
— Hmm, depuis le lycée, mais on s'est rencontré à l'hôtel.
— Hein !
Pharm écarquilla les yeux en grand comme s'il avait reçu un coup de pied.
— Qu'est-ce que tu imagines ? J'étais allé à une fête avec grand-mère et j'ai dû rester dans un hôtel au bord de la mer. Je m'ennuyais tellement, que je suis sorti pour nager dans la piscine de l'hôtel et j'ai rencontré Win. Quand il a vu que nous avions le même âge, il m'a invité à nous baigner ensemble. A partir de ce moment-là, on a traîné ensemble jusqu'à ce que l'on découvre qu'on allait dans le même lycée.
— Oh, vous étiez jeunes. Phi Win est tatoué comme ça depuis longtemps ?
Le curieux continua de poser des questions. Intérieurement, il se moquait des membres du club de natation qui posaient pour les photos dans des poses délirantes au milieu du pont. Il espérait qu'elles seraient postées sur la page Facebook du club.
— Ça a commencé en Première. Il est allé voir un film et a vraiment aimé. Alors soudain, il m'a invité pour qu'on aille se faire tatouer.
— Hein... Phi Dean est tatoué aussi ??? demanda-t-il.
Il avait vu Phi Dean en maillot de bain, mais n'avait vu aucun tatouage.
— Je n'aimais pas vraiment les tatouages, mais il m'y a traîné et quand je les ai vus en vrai, ça m'a intéressé, dit le jeune homme en soupirant. Cependant, si le tatouage avait été trop voyant, Grand-mère aurait pris un bâton et m'aurait chassé de la maison. Pourquoi, tu voudrais le voir ?
Dean se pencha pour demander au plus jeune dont les yeux pétillaient. Pharm, qui ne pensait à rien, hocha la tête en ayant, pendant un instant, un sourire en coin avant de jeter un coup d'œil à son petit ami et que son sourire ne se change en grimace.
— Ah... non... Je ne veux pas le voir, bafouilla Pharm en sentant qu'il serait dangereux de le faire.
— N'aie pas peur, dit Dean en relevant ses lunettes de soleil et en regardant son amoureux de ses yeux gris-vert pétillants. Je te montrerai ce soir.
— Phi Deannnnnn !!!
Le visage de Pharm devint rouge, il ne devait pas tomber dans son piège !!! Le jeune homme s'éloigna précipitamment et s'efforça de rester collé à son meilleur ami pour sa propre sécurité. Team, qui n'en savait rien, gloussa en invitant son ami à prendre des selfies. Le président du club de natation l'observa en laissant un petit sourire apparaître aux coins de sa bouche avec satisfaction.
— Tu es vraiment doué pour faire croire que tu as l’habitude de flirter, dit une voix alors qu’un bras couvert de tatouages entourait son cou. Pourtant, je sais que tu ne prends pas ça à la légère avec Nong Pharm.
Dean haussa les épaules, ignorant les paroles de Win, mais son ami ressera son étreinte, le rapprocha de lui et l'inclut dans le cadre de son téléphone.
— Viens, faisons plaisir aux filles, Président.
Le président roula des yeux, mais il accepta de prendre une photo avec lui. Ce jour-là, la page du club de natation avait un selfie de deux grands hommes se serrant le cou. L'un avec des lunettes noires et les sourcils froncés, l'autre avec une chevelure dorée, des oreilles percées et un tas de tatouages, souriant largement à la caméra avec le hashtag #PrésidentetVice-président. Mais peu de temps après, le hashtag fut transformé par des filles, des fans.
#MafiaetYakuza
Et pendant un certain temps, ce fut le surnom de ces deux-là.
Quand le soleil fut au zénith, tous les membres retournèrent s'asseoir, épuisés, dans le bus frais et climatisé. Pharm retira son chapeau et s’essuya le visage. Même s’il n’y avait pas grand chose à voir sur le pont, le fait d’être avec ses amis lui avait fait oublier de prendre des photos, de se promener et aussi de découvrir la nourriture sur place. En plus, il faisait un peu trop chaud.
— C’était amusant ?
Dean regarda son petit ami dont le visage était maintenant rouge à cause de la chaleur. Ces cheveux habituellement doux étaient maintenant humides et de nombreuses mèches étaient collées sur son visage. Quant à ses lèvres plus rouges que d’habitude… ce n’était rien. Avant de retourner dans le bus, Phi Dean lui avait ramené un grand seau en fer rempli de bâtons de glace. Occupés à courir et à traîner, les membres du club s’étaient montrés heureux quand le président leur avait ordonné d’en manger. Les glaces étaient si sucrées et fraîches que bientôt le seau se retrouva vide. Comme à chaque sortie, le président devait payer.
— Très amusant, répondit Pharm en souriant à son Phi. Recommençons pour un autre voyage.
Phi Dean éclata de rire.
— Ce voyage vient juste de commencer et tu parles d’en faire un nouveau ? le taquina Dean, alors que Pharm commençait à paniquer à cause de son idée.
Pharm grimaça doucement.
— Non ce n’est pas ça.
En son fort intérieur, il regrettait de ne pas pouvoir plus voyager. Dans sa mémoire vacillante, il savait que Phi Korn et Phi In n'avaient pas eu l’occasion de le faire. Ils avaient le sentiment de devoir se cacher, de devoir rester seuls et Pharm ne voulait pas être comme ça…
Chaque jour, il voulait créer beaucoup de souvenirs heureux avec la personne qu’il aime.
Quand Dean vit le regard nostalgique de Pharm, ce fut insupportable. Il s’éclaircit légèrement la gorge avant de se pencher pour murmurer au jeune homme dont il commençait à connaître les faiblesses. Pharm lui répondit avec un large sourire et Dean s’approcha de lui, mais son voisin l’arrêta avant de se tourner rapidement en lui prenant la main.
‘Lors de notre prochain voyage, allons ensemble rendre hommage à ta mère en Amérique.’
Le minibus arriva au complexe hôtelier à quinze heures passées. Dean et Win s’occupèrent de l’enregistrement à la réception afin d’obtenir les clés de leurs chambres avant d’expliquer à tout le monde quoi faire. Le complexe se situait à côté de la rivière. Il y avait de longues rangées de radeaux le long du cours d’eau, à droite et à gauche du hall qui se trouvait au centre. De l'autre côté de la rivière se trouvait une luxuriante forêt et comme il s'agissait d'une très petite station balnéaire, le nombre de chambres était limité.
— Nos chambres se situent sur trois radeaux à gauche. Chaque radeau dispose de trois chambres. Deux personnes partageront une chambre, expliqua Dean en posant les clés sur une table. Décidez vous même qui va dormir avec qui. Chaque radeau dispose d’une salle de bain et d’un hamac. Le radeau du milieu à une large terrasse, alors si quelqu’un veut jouer aux cartes, ou boire ou quoi que ce soit d’autre, allez sur ce radeau.
Pharm regarda les clés, les yeux ronds. Il jeta un coup d'oeil vers Team, mais l'idiot détourna le regard. Ses joues virèrent à nouveau au rouge quand il sentit que tout le monde serait d'accord de le laisser dormir avec Phi Dean.
— Si vous voulez plus de nourriture, allez dans le hall, ils auront ce qu'il faut. Le grand radeau là-bas c'est le restaurant où nous prendrons le petit déjeuner. Allez dans vos chambres, détendez vous et profitez-en pour vous baigner. Le déjeuner sera servi à 11h30 au radeau central. Demain matin, le lever est à six heures, le complexe propose une excursion en rafting le long de la rivière. Le départ est à onze heures.
Après que le président du club ait fini d'expliquer, chacun d'eux partit avec celui dont il partageait la chambre pour s'amuser. A l'exception de Pharm qui avait été poussé pour se tenir à côté du féroce Phi Dean. En plus, Phi Win avait fini par leur donner la dernière clé qui restait.
— Soyez tranquille, c'est la chambre la plus éloignée, dit Win en faisant un clin d'œil à Pharm qui rougit.
Dean se contenta d'hausser les épaules et de sourire en coin, tout en tournant son regard vers son petit ami. Evidemment, tout le monde agissait comme si de rien n'était, mais leurs bouches souriaient joyeusement au point d'en devenir agaçantes.
Je voudrais savoir quel dessous de table a versé Dean !!
Boum !!
Plouf !!
Les membres du club de natation de l'université T étaient incroyablement énergiques. Peu après qu'ils se soient séparés dans les différentes chambres, tout le monde s'était changé et avait sauté dans l'eau devant son propre radeau avec un grand bruit. Avec de grands rires, ils invitèrent les filles des autres radeaux à les observer avec curiosité tant chacun des garçons étaient beaux.
— La station a aussi des radeaux pneumatiques.
Un membre du club en jeta un dans l'eau. Il réussit à attacher la corde au mât, puis il monta dessus et s'allongea. Dans sa main, il tenait un verre de jus de fruit, il posa alors pour qu'un ami le prenne en photo. Il voulait être une star pour la journée.
Pharm sortit la tête de la chambre pour les observer avant de rentrer et regarder Dean qui vidait sa valise de vêtements. Il le dévisagea jusqu'à ce que le plus âgé n'en prenne conscience et se retourne pour le regarder.
— Oui ?
— Je peux aller nager ?
La question semblait si évidente que Dean faillit éclater de rire. Probablement à cause du fait que Phi Dean avait demandé à sa mère l'autorisation de l'emmener pour la première fois en voyage, dès qu'il voulait faire quelque chose, il demandait d'abord à Phi Dean pour que ce dernier ne s'inquiète pas pour lui.
— Vas-y, il fait beau.
Pharm se précipita dans la salle de bain pour se changer. Il réapparut quelques minutes plus tard, portant un short de bain qui lui arrivait aux genoux. Phi Dean lui fit signe pour l'inciter à sortir en premier pour aller s'amuser. Pharm sortit devant le radeau et vit Team qui lui faisait des signes. Immédiatement, il sauta dans l'eau.
— Oh. Un canard pneumatique.
Team poussait le canard pneumatique jaune, comme ceux que Pharm avait vus à la télé. Seul le dos du canard était plat et assez large pour s'y asseoir.
— Ne me donne pas une bouée pneumatique, murmura-t-il en s'appuyant sur le dos du gros canard.
Le jeune garçon ferma les yeux en souriant. La plupart des radeaux pneumatiques étaient équipés de cordes et de perches pour les garder le long de la rivière. Il pouvait donc être sûr qu'il ne dériverait pas loin. L'eau fraîche le mettait à l'aise, le relaxant très bien de la fatigue de la journée, il jeta un coup d'œil à chacun de ses amis qui commençaient à jouer à l'aqua-ball. Il faisait des courses ridicules pour flirter avec les filles du radeau à côté d'eux. Le bruit de l'eau ruisselante se mélangeait au bruissement des branches. Le parfum de la riche forêt l'invitait à prendre de profondes respirations. C'était une atmosphère simple mais heureuse qu'il n'avait jamais rencontrée.
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— Phi Korn, je veux faire du rafting.
Intouch ouvrit le carnet de voyage, le montrant à son petit ami. Les radeaux en bambou avaient l'air excitant comme ça.
Korn détourna les yeux du journal qu'il tenait dans sa main. Il ne put que dévoiler un faible sourire au lieu d'une réponse, ce qu'Intouch compris. Sans parler de partir dans une autre province. Le fait de traîner tous les deux en ville en fuyant les gens de chez eux était déjà presque impossible. In posa la tête sur l'épaule de son amoureux et lui serra doucement la main.
— Quand nous serons libres... dit Korn d'une voix douce tout en lui serrant la main en retour.
— Je t'emmènerai où tu voudras aller.
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— Ne dors pas, tu vas te noyer.
Une voix grave retentit fortement, Pharm ouvrit les yeux tandis qu'un bras fort entourait sa taille.
— Je ne me suis pas vraiment endormi… répondit Pharm à Dean.
Lentement, il se laissa glisser hors du canard et son corps se retrouva complètement enlacé dans les bras du plus grand qui heureusement, tourna le dos aux autres pour ne pas être vu.
— Alors... tu penses à quoi ?
Dean utilisa sa main libre pour replacer les cheveux de Pharm qui recouvraient son visage. La trace légère sur sa tempe était clairement visible, Dean la caressa comme s'il espérait qu'elle disparaisse.
Il ne voulait pas qu'il ait une telle marque.
— J’ai vu In… dit Pharm dont les fines lèvres commençaient à pâlir à cause de la fraîcheur de l'eau.
Il ferma les yeux alors que les doigts fins de son amant glissaient jusqu'à toucher ses lèvres et les caressa doucement.
— Il disait qu'il voulait venir faire du rafting. continua Pharm en rouvrant les yeux pendant que ses mains caressaient la taille de Dean. Et tu m'as amené ici…
Dean prit une profonde inspiration, fermant les yeux un instant avant de les ouvrir et de se pencher pour poser son front contre celui de Pharm.
— Je t'ai amené ici, parce que je voulais le faire, dit-il d'un ton sérieux. Tes lèvres sont toutes pâles, retournons au radeau.
Ils constatèrent alors qu'ils s'étaient relativement éloignés du radeau. Pharm acquiesça en tremblant de froid à cause de l'eau glacée.
Alors qu'il commençait à nager pour revenir, les bras de Dean le saisirent et lui firent passer les mains autour de son cou.
— Accroche-toi, Nong. Je vais te ramener au radeau.
Le jeune homme rougit. Il enroula ses bras autour du cou de Dean et posa son visage contre son large dos, sentant les mouvements de ses muscles alors qu'il nageait dans l'eau froide. Et même si l'eau était froide, son cœur lui était très chaud.
— Quelqu'un va-t-il taquiner ces deux-là ?
Win qui nageait aux alentours, se retourna pour demander à Team qui arrivait en nageant après être aller récupérer le canard jaune qui s'éloignait.
— Essaie, Phi.
— Il n’y a vraiment que deux personnes dans leur monde, chuchota rapidement un de leur ami qui venait de les rejoindre près du canard.
— Merde, Nong est accroché à son cou. Notre président est si doux, déclara un autre membre du club.
— Bordel, je pense qu'il y aura encore beaucoup de scènes.
Chaque membre du club de natation jeta un coup d'œil au couple qui se tenait enlacé sur le radeau. Les voir prendre soin l'un de l'autre donna le sourire aux autres.
Rien qu'à le regarder, il était heureux.
Rien qu'en écoutant sa voix, il oubliait la souffrance.
Que de bons souvenirs, qui petit à petit les aidaient à se construire pour combler les sentiments de l'autre.
Ce soir, le ciel était sans nuage et étoilé. La relative fraîcheur de l'air avait poussé Pharm à se blottir dans une grande serviette obtenue auprès d'un des membres du club. Aujourd'hui, le dîner était plutôt simple et axé sur les amuses-gueules. En effet, quand le président du club accepta de lâcher la bride pour une fois, l'alcool fut sorti. De la salade de vermicelles épicée, de la salade de porc épicée, du Laab (1), du Nam Tok (2) et du riz gluant complétaient le repas, qu'il s'agisse d'achats ou de plats préparés par les membres du club des desserts thaïlandais qui pouvaient rendre presque tout comestible.
Pharm n'avait pas bu autant que les autres, à part un verre d'alcool. Quant à Phi Dean, il l'avait vu boire une bière, mais comme il la sirotait, ce n'était pas comme s'il allait se saouler. Même Phi Win, n'en avait bu qu'une et il apprit plus tard que les deux Phi étaient chargés de surveiller les autres membres du club et de les empêcher de tomber à l'eau. Quant à Team, il était assis avec les autres en train de sourire.
Le jeune garçon bâilla, en regardant l'heure. Il était déjà vingt-deux heures mais, tous les autres semblaient encore rayonnants.
— Tu veux aller dormir ? demanda Dean à Pharm, avec un clin d'œil.
Quand il le vit acquiescer, il l'aida à se lever et lui tint le bras pour l'empêcher de tituber.
— Je l'emmène se coucher, dit-il à Win qui était toujours assis là.
Son ami à la tête dorée fit un signe de la main et adressa un sourire malicieux, ce qui lui valut un doigt d'honneur de la part du président en lieu de remerciement.
Quand ils arrivèrent dans la chambre, Pharm assura pouvoir se débrouiller seul. Quant à Dean, il quitta la chambre pour aller prendre sa douche sur un autre radeau. L'eau fraîche réveilla la personne endormie. De retour dans la chambre, Pharm se laissa tomber sur le lit dont le matelas était surélevé du sol. Il jeta un coup d'œil par la fenêtre au-dessus de sa tête et vit le ciel clair de la nuit avant de loucher vers le lit simple à côté de lui. En y pensant, il ne comprenait pas pourquoi le complexe hôtelier avait rapproché des lits simples pour les coller. En y repensant, ses sourcils se froncèrent.
Attendez... ou est-ce que c'était une chambre double ?
Pharm se redressa d'un bond et s'assit, en se frottant la tête dans un tourbillon de pensées. Aujourd'hui, il était entré et sorti de la chambre à plusieurs reprises et avait juste eu l'impression que c'était étrange. Quand Dean était entré dans la chambre, les lits étaient poussés l'un contre l'autre et il semblait heureux de les voir comme ça.
— Qu'est-ce que tu fais ?
Dean se tenait adossé à la porte de la chambre, regardant la silhouette sur le lit qui sursauta soudainement et eut une drôle d'expression.
Pharm eut un sourire étrange avant de disparaître sous la couverture, ne laissant que la moitié de sa tête émerger. Quand il vit Dean grimper pour dormir à côté de lui, son cœur se mit à battre la chamade.
Dean voulait obtenir une récompense de Pharm.
Les joues de Pharm rougirent alors que son imagination s'emballait.
Il jura, se gronda mentalement, rentra la tête dans la couverture, se sentant tellement gêné qu'il n'osait pas affronter le regard de son petit ami. Ce genre de chose, il ne pouvait pas répondre s'il se sentait prêt ou pas. Il se demandait en secret ce qu'il fallait faire s'il s'évanouissait tellement il était excité ?
— Pharm. Tu ne peux pas respirer comme ça.
Dean essaya de retirer la couverture car son Nong avait disparu dessous depuis un moment maintenant. Seulement, Pharm se transforma en une chrysalide têtue, refusant de lâcher la couverture. Phi Dean sourit alors que petit à petit, le sommet de son crâne et ses oreilles émergeaient d'une belle couleur carmin alors qu'il n'arrivait pas à deviner ce qu'il était en train de penser.
Le jeune homme fit claquer sa langue et murmura.
— Si tu es enroulé comme ça, comment je vais pouvoir réclamer ma récompense ?
Ça marcha ! La chrysalide se figea immédiatement, se raidissant.
— Hein ? Qu'est ce que tu veux récupérer maintenant ? répondit Pharm, étourdi.
— Si ce n'est pas maintenant, quand est-ce que ce sera ?
Une grande main taquina l'oreille rouge.
Pharm voulait se transformer en un liquide et s'infiltrer dans le matelas. Il gémit un instant avant de lentement sortir sa tête de la couverture pour rencontrer les yeux de son amoureux à côté de lui. Leurs visages n'étaient séparés que par quelques centimètres.
— Dehors... il y a encore plein de monde, murmura Pharm comme excuse.
— Mais, il n'y a que nous deux dans la chambre, répondit Dean les yeux pétillants.
— La fenêtre est ouverte, tenta encore Pharm qui ne voulait pas abandonner.
— Il suffit de ne pas faire de bruit, répondit rapidement Phi Dean, faisant davantage rougir son Nong.
— Phi Deaaaaan !!!! s'écria à la hâte le désavantagé en se tortillant pour s'extraire de la couverture. Il se leva précipitamment et couvrit Dean avec la couverture pour échapper à son regard acéré.
Il se leva précipitamment et prit la couverture sur l'homme prétentieux pour qu'il n'ait pas à voir ce regard narquois.
Vilain. Vilain. Dean était un pervers. Vilain !!!
La personne de mauvaise nature jeta la couverture de l'autre côté. Il attrapa la taille de son Nong qui tentait de se dérober et le souleva.
— Il y a un peu de bruit dehors, dit-il.
Pharm fit une pause, cette fois la couleur rouge de ses joues commença à se répandre jusqu'à ses oreilles. Il fit une grimace alors que Phi Dean se permettait de l'asseoir à califourchon sur ses genoux face à lui. Mais dès que leurs yeux se rencontrèrent et qu'ils virent leurs têtes échevelées, le Phi et le Nong ne purent s'empêcher de rire.
— Phi Dean, le président est tout débraillé.
Pharm tenta de brosser les cheveux de son amoureux avant de doucement toucher le bord de ses yeux. Pharm observa ces yeux magnifiques. Ces joyaux gris-vert étaient tellement attirants qu'il ne pouvait pas détourner le regard.
— Je ne suis pas le président en ce moment, murmura Dean d'une voix très basse.
Il pressa ensuite son front contre celui de Pharm avant de doucement frotter le bout de son nez avec le sien.
— Je suis juste le Phi Dean de Pharm...
Baboum Baboum
Pharm ferma les yeux, le souffle chaud de Dean provoqua le réchauffement de son visage. Et cette chaleur se déplaça lentement avant d'échouer sur ses lèvres. Pharm ferma les yeux, en sentant le souffle chaud de Dean sur sa peau, le laissant gémissant jusqu'à ce qu'il sente la chaleur de tout son visage. Ils pressèrent à plusieurs reprises leurs lèvres l'une contre l'autre. cherchant à éveiller le désir pour qu'il s'embrase.
— Hmm..
Les lèvres fines s'ouvrirent en réponse à la langue chaude et humide qui pénétra entre elles. Son souffle se bloqua au contact d'une grande main qui caressait son corps.
Ils avaient tous les deux oublié tout ce qui les entourait. Peu importe le bruit de la rivière, le bruit des insectes dans la nuit ou les éclats de rire de leurs amis sur le radeau voisin. Dans la petite chambre, il n'y avait que la chaleur du contact de l'autre.
Pharm ouvrit les yeux quand son pyjama fut retiré et abandonné à côté du lit, le laissant torse nu. Il toucha la main de Dean qui était sur le point de retirer sa chemise.
— Je… veux l'enlever pour toi, déclara-t-il alors que ses joues étaient rouges comme si elles étaient sur le point d'exploser.
Dean esquissa un sourire et offrit son aide. Il rit doucement avant de se pencher afin de pouvoir retirer les manches de ses bras. Il enleva un seul côté pour taquiner Pharm qui soupira avant de rire.
Pharm se maudit dans son cœur, enlever la chemise de quelqu’un d’autre n’était pas une tâche facile.
— Ta chemise n’est pas facile à enlever.
Bisou.
Le bout de son menton fut doucement embrassé par un méchant.
— Ça chatouille, gloussa Pharm tout en essayant de retirer le bras de la chemise de son Phi.
Bisou.
— Phi Dean. Je ne suis pas doué pour ça.
Pharm rejeta sa tête en arrière
Bisou.
— Phi... Ooh.
Chapitre 22 : Histoire sur un radeau
Cette fois, ce n'était pas le menton, mais les lèvres qui s'étaient retrouvées à nouveau. Les langues chaudes s'entremêlèrent, glissant le long de leurs bouches, se dévorant avidement. Pharm ouvrit les yeux en réaction à l'éclair de désir, alors qu'il étreignait les larges épaules de Dean, rapprochant son corps autant que possible. Il gémit, griffant son dos alors que la large main glissait de son ventre jusqu'à sa poitrine. Il tressaillit discrètement lorsque le bout des doigts de Dean lui pinça la poitrine jusqu'à la faire rougir.
— Aah...
Ses sourcils minces se froncèrent. A deux mains, il appuya sur le large torse pour que Dean arrête de le malmener. Cependant, à la place, Dean joua plus fort avec ses tétons, ce qui le fit se tortiller et haleter.
— Ça fait mal…
Le haut de sa poitrine était tellement tendu que ça faisait mal. Dean lui embrassa la joue. Il la caressa doucement quelques fois de plus avant de renoncer à s'amuser avec le torse de Pharm, mais à la place, il fit traîner sa main sur son ventre plat. Puis ses doigts tourbillonnèrent autour de son nombril, tout en écoutant les couinements de Pharm venant à ses oreilles. Puis il atteignit le bord de son pantalon de pyjama et y glissa ses doigts.
— Ooh... P... Phi
Pharm rougit et devint encore plus chaud quand le prétendant chuchota doucement.
— Bon garçon.
Pharm se mordit la lèvre inférieure et enfouit son visage contre ses larges épaules. Il sentait les doigts chauds qui traînaient contre son petit ventre, atteignant le point sensible. Tout son corps se crispa tandis que Dean continuait son exploration.
Il était embarrassé au point de vouloir mourir.
— Oh.
La plainte avait doucement jailli quand la grande main avait commencé à bouger. Faisant de grands va-et-vient, pressant la longueur, appuyant sur le gland jusqu'à ce que ce soit presque insupportable. Le désir grandit selon ses émotions et son ressenti. Les mains de Pharm se posèrent sur le torse de son amant, caressant les muscles de son ventre, les faisant lentement glisser vers le bas, un peu craintivement.
Lui aussi voulait rendre Dean heureux.
Le jeune garçon ferma les yeux, pinçant les lèvres avec un air étonné. Alors que lentement il glissait sa main dans le pantalon de pyjama de Dean, celui-ci le fixait pour savoir ce qu'il allait faire ensuite.
— Touche-moi, demanda Dean d'une voix profonde en voyant son Nong rester immobile.
Pharm pouvait sentir à quel point il était excité. Il bougea sa main tremblante un peu plus loin avant que sa paume ne touche le membre chaud de Dean. Pharm serra la longueur dans sa main et commença à bouger au même rythme que Dean imprimait sur lui.
— Oh...Oh…
Tous deux avaient le souffle coupé. Ils bougèrent plus vite alors que le désir grandissait et que l'humidité émettait un son embarrassant. Dean embrassa de nouveau Pharm passionnément, insérant avec excitation sa langue dans sa bouche, jusqu'à ce qu'ils puissent à peine respirer.
— Phi..., murmura Pharm en gémissant, la tête vide, les sourcils froncés.
Ses hanches s'agitaient alors que la sensation d'éclatement grandissait. Il ouvrit grand la bouche pour accueillir la langue chaude de Dean qui s'enchevêtrait à la sienne alors que sa main s'accrochait à son épaule au point de laisser une marque dessus. Ils bougeaient leurs mains tellement vite, qu'ils pouvaient sentir les spasmes et l'essoufflement de l'autre.
Il ne le ferait pas, il ne le ferait pas, il ne le ferait pas..
— Ah.. ah !
Le visage de Pharm se contracta, avant qu'il ne l'enfonce contre les larges épaules de Dean, tandis que ce dernier fronçait les sourcils. Ils s'étreignirent étroitement avant que leurs caresses ne déclenchent de fortes contractions dans leur bas ventre et qu'ils ne se relâchent brusquement.
— Ha ha..
Pharm était épuisé, il n'osait plus bouger. Il était toujours caché contre les épaules de son amant alors que leurs corps commençaient à transpirer.
Il était tellement embarassé, maintenant c'était tellement gênant.
Dean frotta doucement le dos de Pharm, puis il le soutint afin qu'il s'allonge sur le dos sur le lit. Il souriait alors que son Nong tournait la tête de l'autre côté avec les yeux fermés, tout son corps était rouge. D'un coup sec, il retira sa chemise qui pendait encore à son bras, puis il saisit le pantalon de Pharm et le retira rapidement.
Son cœur s'emballa lorsqu'il sentit un faible éclair de chaleur sur son corps. Il baissa rapidement la tête vers le bas et découvrit Dean en train de lui écarter les jambes avant de s'installer entre elles tout en jouant avec son souffle.
— Phi...
Il s'exclama d'une voix tremblante puis il leva les deux bras pour se couvrir le visage, fermant les yeux, n'osant pas regarder ce qui allait se passer ensuite.
— Ah.
Un toucher doux et léger aspira un téton. Même s'il ne voyait pas ce qui se passait, il savait ce qui l'avait causé. Il pressa fortement ses lèvres, retenant un gémissement alors qu'il était enserré par la langue de Dean jusqu'à ce que son torse soit trempé. La sensation étrange revint et se forma dans le bas du ventre.
— Hmm...
Le gémissement retentit à nouveau alors que le toucher se déplaçait de l'autre côté. Cela faisait mal même si Dean tirait doucement sur son téton et il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il devait être tout rouge.
Et puis le vilain se déplaça lentement vers le bas…
La langue humide nettoya le liquide qui avait maculé son ventre peu de temps auparavant. Lorsqu'il eut fini, une traînée rouge était apparue sur sa peau. Il frissonna quand la langue glissa sur son nombril, manquant de le faire crier, au point qu'il doive prendre un oreiller pour se couvrir la bouche.
— Haha… là… non.
Les hanches de Pharm tremblaient mais étaient fermement maintenues par son amant. Dean lécha son ventre jusqu'à atteindre l'intérieur de sa cuisse douce. Il la suçota jusqu'à laisser une marque avant de placer les deux cuisses sur ses épaules. Puis il saisit le sexe grandissant de Pharm avec ses lèvres et sa langue.
Pharm ouvrit les yeux en grand, essayant de repousser la tête de Dean vers l'arrière. Cependant, il finit par saisir les cheveux noirs quand il sentit la chaleur de la bouche de Dean recouvrir son membre.
Phi Dean, Phi Dean, Phi Dean utilisait sa bouche !!!
Pharm cria dans son cœur. Une sensation de précipitation dans tout son corps le força à reculer ses hanches, mais il était maintenu d'une telle manière qu'il ne pouvait aller nulle part. Les lèvres chaudes de Dean engloutissaient son corps comme pour le dévorer. Pharm laissa échapper un gémissement étouffé, son corps se tordait et plus les va-et-vient étaient rapides, plus il tremblait fort. En fin de compte, la curiosité amena le plus jeune à ouvrir les yeux, qui cherchaient à voir comment il était malmené, mais cette vue était au-delà de ce qu'il avait imaginé.
Il était tellement gêné qu'il aurait pu mourir sur place.
— Oh... Phi....
Il haleta alors que le plaisir recommençait à monter en puissance, mais cela s'avéra être un signal d'accélération pour Dean qui devint encore plus rapide.
— Assez... attends..., oh, je..
Instinctivement, les hanches de Pharm bougèrent, il essaya de pousser le visage de Dean, mais sans succès. Il plaqua l'oreiller contre son visage, gémissant lourdement à force de se tortiller et d'être tourmenté. La langue et la bouche de Dean s'occupaient de son membre, alors que ses deux mains serraient ses fesses. Il continua ses mouvements jusqu'à ce que Pharm ne tressaille fortement, ne se contracte et se relâche à nouveau.
Dean avala une partie du liquide qui avait jailli et laissa le reste s'écouler jusqu'à ce qu'il tombe sur les cuisses de Pharm. Ses beaux yeux regardèrent la silhouette dans ses bras qui était maintenant complètement rouge et dépourvue d'énergie. Il attrapa les jambes tremblantes de son Nong, les posa sur le lit et les caressa.
— Tu ne peux pas respirer.
Dean bougea l'oreiller pour rendre la respiration de son Nong plus facile. Il se pencha pour embrasser ses joues rouges. Quand Pharm était gêné, s'il ne pouvait pas s'enrouler dans une couverture, il cachait son visage dans un oreiller.
— Je..., dit Pharm qui haletait toujours mais ne pouvait que bégayer. Je veux... le faire...
Dean sourit avant de se pencher pour l'embrasser à plusieurs reprises. Il finit par se lever pour enlever son pantalon et révéler un besoin de soulagement tout aussi grand. Pharm déglutit et se détourna avec embarras.
— La prochaine fois. Tourne-toi, dit Dean en s'agenouillant à côté du corps mou de Pharm.
Il l'aida à se retourner avant de remonter ses hanches et de lui faire serrer les cuisses.
— Ah..., s'exclama Pharm quand Dean se mit à genoux derrière lui, son cœur battait la chamade et ses deux mains serrèrent fortement le drap, terrifié, les yeux tremblants.
Phi Dean allait-il vraiment le faire ?
Dean se pencha et embrassa son dos blanc puis il se colla contre les fesses douces, faisant frémir Pharm qui sentit la raideur contre lui. Doucement, Dean murmura à son oreille rouge.
— Calme-toi..., je vais juste emprunter tes cuisses.
Pharm, qui était toujours en panique, rajouta en plus de la confusion, mais quand il sentit quelque chose de dur et chaud presser contre ses cuisses, il enfonça précipitamment son visage dans les oreillers. Il avait la sensation qu'il allait exploser. Le sexe dur de Dean se frottait contre le sien et sa grande taille était encore plus évidente que lorsque qu'il l'avait touchée avec sa main tout à l'heure.
— Aah...
Quand le grand corps commença à bouger derrière lui, le fluide précédemment libéré facilita ses mouvements. Pharm gémit, la voix tremblante tout en écrasant l'oreiller. Ses cuisses étaient chaude à cause du frottement rapide du sexe dur contre sa peau. L'impact des mouvements de balancement poussa le jeune homme chancelant à se concentrer sur ce qui se trouvait derrière lui.
Ce n'est pas différent de...
Pharm respirait bruyamment tandis que les grandes mains de Dean collaient leurs sexe ensemble. Plus Dean bougeait vite, plus le frottement devenait fort, au point que son coeur allait se briser.
— Phi Dean.
Dean serra fermement sa mâchoire, haletant, il bougea ses hanches jusqu'à ce que la silhouette dans ses bras tienne à peine en équilibre. Ses lèvres chaudes déposèrent des baisers sur le dos de Pharm, mordillant sa peau de manière possessive. Il était à la fois doux, captivant et le poussant presque à la folie.
— Pharm.
Il saisit le menton de son Nong et le tourna vers lui avant de presser un baiser. Un échange passionné du bout de leurs langues. Des gouttelettes d’eau claire coulèrent du coin de leurs bouches jusqu’à leur gorge.
— Est-ce que c'est bon... est-ce que tu te sens bien ?
Pharm hocha la tête, son bonheur s’étendait en lui au point qu’il veuille le hurler. Il essaya de couvrir sa bouche, mais cela ne fonctionna pas totalement. Ces émotions étaient tellement fortes qu’il se sentait sur le point de pleurer.
— Phi… embrasse-moi…, supplia-t-il alors que les mouvements devenaient plus frénétiques, le bruit de la chair qui se frappait devenait si fort que l’on pourrait craindre que des étrangers ne l’entende.
— Plus vite… oh… Phi Dean…
La voix et les larmes stimulèrent le plus âgé jusqu’au bout. Dean jura dans sa gorge, tendant son corps, accélérant dans une dernière série de va-et-vient rapides. Il se mordit fortement la lèvre, bloquant l'insoutenable gémissement qui en sortait.
— Oohhhh
Pharm vint à nouveau et tout son corps se mit à trembler violemment. Dean bougea les hanches encore quelques fois, puis serra fortement la mâchoire, gémissant à voix basse alors qu’il se libérait de son désir à son tour.
Même s’il ne l’avait pas pénétré, il débordait de bonheur.
Des bras forts soutenaient Pharm qui était maintenant mou et l’aidèrent à s’allonger. A bout de souffle et sans force, il ne pensait pas que Dean lui demanderait trois séries de suite comme récompenses. Si Phi Dean lui faisait vraiment l’amour, il mourrait sûrement, il ne survivrait pas.
Dean s’allongea à côté de lui et le rapprocha de lui. Pendant un moment, il ajusta sa respiration, jusqu’à ce que le monde extérieur réaparraisse lentement.
De temps en temps, le son d’un rire pouvait se faire entendre. Il secoua la tête, se demandant s’il y aurait un rassemblement d'ivrognes ce soir. Après y avoir réfléchi, il décida d’emmener d’abord Pharm prendre une douche, puis il irait sur le radeau voisin pour faire le point sur la situation. Seulement quand il baissa les yeux vers son petit ami dans ses bras, il se rendit compte que Pharm s’était déjà endormi profondément.
Dean soupira doucement, puis il se pencha pour embrasser les joues rouges de Pharm. Il tendit ensuite la main pour attraper son téléphone qui clignotait avec une lumière rouge. Le message ne contenait qu’une seule phrase, mais cela lui fit rouler les yeux de frustration.
Il se souviendrait qu’il ne devait plus réclamer de récompense de son Nong tant qu’il serait sur le radeau, plutôt mourir.
Winnie : Pervers !! Tu dois m’offrir un repas pour avoir détourné l’attention des membres grâce à l’alcool. Le radeau tremblait, bordel, batard !! Notes :1/ Laab ou Larb est une salade thaï à base de viande hachée originaire de la région d’Issan (nord-est de la Thaïlande). On peut la préparer avec du bœuf, du porc, du poulet, du canard, des crevettes, etc. Elle est généralement mangée tiède ou froide, avec du riz collant (kaow niao), des haricots crus, du concombre, du chou blanc cru et des herbes aromatiques. Plat très parfumé et acidulé, il est parfait pour l’été. Si tu commandes cette salade en Thaïlande lors d’un prochain voyage, fais bien attention car elle est souvent très pimentée. 2/ Nam Tok surnommé “bœuf en cascade” ou “porc en cascade”, il s’agit d’une salade de viande grillée et épicée avec divers assaisonnements et herbes fraîches. Très populaire en Thaïlande et au Laos, ce plat traditionnel plein de saveurs se décline aussi en soupe de nouilles selon la région où il est préparé. Laisser Un Commentaire »»————- ★ ————-«« | | Messages : 942
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| Néphély Sam 7 Sep 2024 - 17:09 Chapitre 23 Juste à côté de moi Le bruit de l’eau qui coule et l’odeur fraîche de la forêt réveillèrent celui qui était plus familier de la ville. L’air froid le poussa à se recroqueviller vers la source de chaleur, il ne voulait pas se lever. Les environs étaient encore plongés dans l’obscurité, faisant qu’il ne pouvait pas deviner l’heure qu’il était. Pharm se frotta les yeux un instant en pensant qu’il n’était pas dans son appartement, mais sur un radeau à Kanchanaburi.
Le radeau…
Merde !!!!
Pharm écarquilla les yeux et s’il ne se leva pas d’un bond, ce fut parce qu’il était maintenant allongé, emprisonné dans les bras de son amant. Phi Dean dormait encore profondément et semblait si confortablement installé qu’il ne voulait pas le réveiller. Pharm palpa son corps et se rendit compte qu’il était habillé. Ses sourcils se froncèrent car il était certain qu’hier n’avait pas été un rêve et surtout qu’il s’était endormi à la fin. Alors, Phi Dean l’avait habillé ?
Oh… la personne qui venait de se réveiller hurla intérieurement et son visage devint tout rouge. Il voulait aller sauter dans la rivière pour se débarrasser de sa folie. Les images de la nuit dernière lui revenaient dans une scène claire qui le rendait fou.
Pharm essaya de réprimer son excitation, il attendit que son cœur se calme et que sa conscience revienne, puis il s’éloigna lentement des bras chauds. L’écran de son téléphone indiqua qu’il était cinq heures du matin. Dans peu de temps, ils allaient devoir se lever pour faire du rafting et voir le soleil se lever avec le complexe. Les lumières extérieures qui passaient par la fenêtre au-dessus de son lit lui permettaient de voir assez clairement ce qui l’entourait. Il pouvait même voir les cils fermés de Phi Dean. Pharm s’assit et fixa le visage de son petit-ami avec de grands yeux. Quand il n’était pas coiffé, Dean paraissait beaucoup plus jeune. Pharm toucha la tâche de naissance présent sur sa tempe comme il aimait le faire et passa le bout de ses doigts dans ses cheveux. Il sourit quand il vit les sourcils noirs se froncer légèrement avant qu’ils ne soient relâchés comme avant.
Intouch regardait-il Parkorn comme ça ? Avaient-ils déjà été aussi heureux ?
Il voulait être heureux au maximum, à la fois pour lui-même, mais aussi pour Korn et In. Il voulait faire énormément de choses que ces deux personnes n’avaient jamais faites. Il voulait avoir un amour qui ne serait pas entravé, mais en vérité, ce n’était peut-être pas aussi simple…
Pharm soupira et se rallongea, mais ce fut à ce moment-là que Phi Dean bougea et que la couverture qui couvrait son corps glissa. Pharm tendit la main pour ramasser la couverture afin de le couvrir à nouveau, mais quelque chose attira son attention.
La ceinture du pyjama de Dean avait légèrement glissé sur sa taille et laissait voir des traits sur sa hanche.
Son tatouage !!??
Il était curieux mais hésitant, Pharm souleva la couverture et fixa le bord du pantalon de son petit-ami. S’il le baissait un peu plus, est-ce qu’il pourrait mieux le voir ? Mais, le pantalon était déjà tellement bas qu’il pouvait voir sa ligne en forme de V, alors s’il le baissait davantage…
Les images de leur nuit lui revinrent immédiatement à l’esprit.
Whaaa… Pharm ouvrit la bouche, son visage était tellement rouge qu’il dût lâcher la couverture pour poser sa main dessus. Son cœur battait tellement fort qu’il avait l’impression d’être un pervers. Il tapota sa joue et pinça à nouveau ses lèvres avant de regarder la hanche de Dean.
Mais il voulait vraiment savoir. Ne serait-ce que pour un instant…
Plus rapide que sa pensée, sa maudite main avait déjà atteint la ceinture du pantalon de Dean. Pharm jeta un coup d'œil vers la personne endormie avant de saisir le bord du pantalon, les mains tremblantes. Il voulait juste voir…
Whoa !
Hum !!!
— Quel coquin ?
Pharm ouvrit grand les yeux puis sourit quand il plongea dans les yeux gris-vert familiers.
— Phi… Phi… Phi Dean ! s’écria-il d’une voix tremblante.
Il essaya de retirer sa main, mais Dean l’attrapa et lui serra si fermement le poignet qu’il ne pouvait rien faire.
— Il est bientôt cinq heures et demie. Allons prendre une douche et nous préparer à faire du rafting.
Dean se pencha et saisit son téléphone, sa façon de bouger montrait clairement qu’il n’était pas tout à fait réveillé.
Ça se passait tout le temps comme ça. Pourquoi Dean devait-il se réveiller à ce moment-là ?
La voix résonna dans son cœur comme si elle était sur le point d’exploser. Quand il croisa son regard, il pensa aux yeux de Dean la nuit dernière et cela se propagea à d’autres images auxquelles il ne fallait pas penser, y compris les caresses, les mouvements, les gémissements et…
Phi… embrasse-moi…
Plus vite… oh… Phi Dean…
Aaaaaaaah, Pharm, qu'est-ce que tu as fait !!??
Une fois qu'il eut repris ses esprits, le jeune homme s'empressa d'utiliser son autre main pour attraper la couverture afin de s'enrouler dedans. Mais Dean réussit à tirer la couverture dans l'autre sens. Pharm s'exclama, se tournant pour attraper l'oreiller et s'apprêtant à y cacher son visage, mais il lui fut de nouveau arraché par le farceur. Il se tourna vers la gauche puis vers la droite, mais il n'y avait rien pour se cacher et il commença à paniquer.
Oh c’était tellement gênant, vous savez ? Peu importe ce qui s’était passé cette nuit ou tout à l’heure !
— Phi Deaaaan ! s’écria Pharm qui ne pouvait pas lutter et qui pinça ses lèvres.
Dean éclata de rire avant de hausser les épaules en lâchant la main de son Nong avant d’écarter les bras comme dernier recours. Pharm pinça ses lèvres, hésitant, mais décida finalement de le rejoindre de son plein gré.
— Arrête d’être gêné et de te cacher, dit Dean en serrant étroitement son amoureux dans ses bras.
Nong posa son visage sur la poitrine de Dean et secoua vivement la tête au lieu de répondre. C’était tellement mignon que Dean planta finalement un baiser sur ses cheveux doux.
— Nong Pharm.
— Hmm ?
Le propriétaire du nom releva lentement la tête pour regarder Dean.
— Tu as passé un bon moment hier soir ?
— Ah ! gémit Pharm dont le visage vira instantanément au rouge avant de l’enfouir comme d’habitude contre le torse de son amant. Ne le demande pas…
Dean se pencha et embrassa légèrement son oreille rouge vif alors que sa main lui caressait le dos.
— Je ne suis pas très confiant non plus.
En entendant la voix basse du plus grand, le cœur de Pharm s’emballa encore plus. Il serra plus fort son petit-ami dans ses bras avant de chuchoter une réponse étouffée.
— Je suis heureux.
Dean sourit joyeusement, les faisant se balancer un instant alors que Pharm qui n’avait rien à dire d’autre le serra fort dans ses bras.
— Alors… demanda Dean après être resté silencieux pendant un long moment. Qu’est-ce que tu penses faire maintenant ?
Pharm sursauta et tenta de fuir, mais Dean ne le lâcha pas si facilement. Ses yeux étaient éblouissants, ils brillaient tellement que si le vice-président du club de natation l’avait vu, il aurait jurer de frustration.
— Hein, qu’est-ce que tu vas faire ? demanda Dean en se penchant pour lui embrasser la tempe, mais Pharm ne bougea pas de son torse. Tu veux voir mon tatouage ?
La main qui tenait la chemise de Dean se contracta légèrement au lieu de répondre. Le plus grand repoussa son Nong hors de sa poitrine, alors qu’il était toujours gêné. Il leva le menton arrondi de Pharm et écarta ses lèvres tremblantes du bout de ses doigts. Dean esquissa un sourire du coin des lèvres quand il vit que les joues et les oreilles de son petit ami étaient toutes rouges.
— Phi, ne me taquine pas, murmura le jeune homme d’une voix faible alors que ses yeux fixaient une autre direction.
L’éclat de rire de Dean indiqua clairement qu’il le taquinait délibérément. Pharm pinça ses lèvres avec l’intention de se tourner vers Dean pour lui frapper le torse, mais une grande main attrapa celle de l’autre, avant de la poser sur sa hanche. Là, les mains essayèrent de baisser la ceinture de Dean.
— Euh…
Pharm le regarda alors qu’il sentait la chaleur de la paume de Dean envelopper la sienne. Avant de haleter quand sa main fut forcée de saisir le bord du pantalon de son petit-ami et de le faire lentement glisser.
— Euh, euh, euh, bon sang, Phi Dean, attends !? s’écria-t-il incrédule, les yeux grand ouvert.
— Je t’ai promis que je te montrerais, murmura Dean dans l’oreille rouge du plus jeune. Il sentait bien que la main qu’il tenait tremblait, mais il le poussa quand même lentement vers le bas.
Le bas du pantalon était baissé, révélant une peau bronzée et des muscles puissants. Le tatouage qui était habituellement caché par le pantalon émergea lentement. Une belle lettre N, suivie d’une flèche pointue en forme d’étoile apparue. Bien sûr, au fur et à mesure que le pantalon fut baissé, la ligne du V devint plus prononcée jusqu’à laisser visibles les poils de son bas-ventre, laissant Pharm presque suffoquer car il ne savait pas où se concentrer entre le tatouage et…
— Phi…, dit-il d’une voix qui tremblait autant que ses mains.
— C’est une boussole, expliqua Dean en tenant toujours la main de son Nong, pour qu’il suive les traits du tatouage.
Le dessin d’une boussole pointant dans les quatre directions était clairement visible sur la hanche gauche de Dean. S’il portait un maillot de bain plus bas ou un short comme Win, le tatouage serait parfaitement visible, mais il avait l’habitude de porter des maillots de bain mi-longs.
— A cette époque, je te cherchais encore. C’était comme si j’étais perdu et que je ne savais pas où aller.
Pharm leva les yeux vers son petit-ami et se déplaça pour embrasser doucement le bout de son menton pour le réconforter. Le contact léger du duvet le chatouilla un peu, mais ce n’était pas désagréable. Il bougea le bout de ses doigts pour toucher le tatouage d’avant en arrière.
— Tu étais découragé à ce moment-là ?
Chercher quelqu’un sans savoir qui il était pendant près de dix ans n’était pas du tout une chose heureuse.
— J’étais déçu, murmura doucement le jeune homme. Je savais qu’un jour, je te trouverais…
Il lui expliqua tout en touchant les lèvres et les joues de Pharm.
— Puis je t’ai rencontré.
Comme promis…
Pharm ferma les yeux et écouta les battements de son propre cœur. La chaleur gonfla dans sa poitrine jusqu’à ce qu’elle éclate, le faisant presque pleurer. Il leva les mains et enlaça le cou de Dean et ils frottèrent lentement leurs joues l’une contre l’autre. C’était de la nostalgie et du désir que peu importe à quel point vous le combliez, ce n’était jamais assez.
— Je peux t’embrasser… ?
La demande tremblante arriva avec un léger toucher sur sa lèvre inférieure.
— Tu demandes après l’avoir fait… tricheur, s’écria Pharm d’une voix rauque avant que tous ses mots ne soient engloutis par un doux baiser.
Les mains de Pharm s’agrippèrent au pyjama de Dean alors que sa langue brûlante l’envahissait. Le contact humide dans sa bouche lui donna envie d’aller à sa rencontre. Les langues chaudes s’entremêlèrent l’une à l’autre pendant qu’une grande main s’aventurait sous la chemise de son Nong.
Quoi qu’il arrive on ne se quittera pas, pas vrai ?
— Phi Dean…, dit-il, la voix pas plus forte qu’un murmure.
Le corps de Pharm fut pressé contre le lit moelleux suivi d’un baiser torride qui mit du rouge sur son ventre.
Tu n’iras nulle part, n’est-ce pas ?
— Pharm.
Dean frotta son nez et ses lèvres sur la peau blanche à plusieurs reprises. L’embrassant jusqu’à ce qu’il soit rouge et meurtri, comme pour créer un signe, poursuivant jusqu’au bas-ventre de Pharm qui se contracta.
Nous serons ensemble pour toujours, d’accord ?
— Aah…
Pharm émit un gémissement rauque, il leva ses bras pour couvrir son visage qui était plein d’émotion maintenant.
Tu m’as promis, tu as promis !
Phi Korn !!!!!
Hmmm
Dring, Dring, Dring
L’alarme du téléphone interrompit bruyamment les activités des deux personnes. Leurs yeux se rencontrèrent, ils étaient à bout de souffle, hébétés. L’émotion latente du plaisir s’estompa progressivement au fur et à mesure que leur rythme cardiaque revenait à la normale. Dean tendit la main pour éteindre la sonnerie du téléphone qui indiquait qu’il était plus de six heures du matin et qu’ils devaient se lever. Il se lécha les lèvres avant de se pencher et d’embrasser légèrement les lèvres de son jeune Nong.
— Va prendre une douche.
Pharm se frotta le visage et hocha légèrement la tête en réponse. Quand il se redressa, il réalisa que le haut de son pyjama avait été remonté jusqu’à sa poitrine, alors que le bas avait été tiré jusqu’à la moitié de ses hanches.
— Hein ! s’écria le Nong avant de remettre à la hâte ses habits, tout rouge. Quand il reprit ses esprits, il réalisa ce qu’il venait de se passer. Si le téléphone n’avait pas sonné, il y aurait eu une chance… Il se serait sûrement fait manger entièrement. Oh mon Dieu !!! Pourquoi se laissait-il entraîner si facilement, il commença à se maudire dans son coeur.
— Désolé, désolé, rit Dean tout en aidant Pharm à se rhabiller quand il vit le visage colérique de ce dernier avant qu’il ne se lève pour aller prendre une douche.
Il avait discrètement proposé qu’ils prennent une douche ensemble, mais malheureusement, le garçon timide avait secoué la tête et immédiatement saisi ses affaires pour courir s’enfermer dans la salle de bain. Il laissa le senior secouer la tête en souriant avant qu’il n’aille sur un autre radeau prendre une douche à son tour.
Il fallait s'entraîner progressivement.
Un immense radeau transportant une trentaine de clients du complexe hôtelier flottait le long de la rivière, mêlant à la fois des Thailandais et des étrangers. Des deux côtés de l’eau se trouvait une forêt verdoyante, dégageant une odeur de nature chatouillant leur nez. Au-dessus de l’eau, une légère brume blanche flottait, donnant l’impression que le radeau voguait à travers les nuages.
Seuls quelques membres du club de natation s’étaient réveillés à temps pour monter sur le radeau et deux d’entre eux étaient le Président et son petit-ami, mais il n’y avait aucun signe du sage vice-président aux cheveux dorés. L’air froid poussa Pharm à se rapprocher du plus grand à côté de lui. Quand il le remarqua, Dean tendit la main et enroula son bras autour de l’épaule de son Nong.
— C’est vraiment beau, dit Pharm en regardant le paysage environnant.
Le radeau s’arrêta, permettant aux invités d’absorber l’air pur jusqu’à ce qu’ils remplissent leurs poumons. La lumière dorée émergea progressivement au-dessus de la chaîne de montagnes, créant une belle image, ce qui incita beaucoup de gens à sortir leurs appareils photos. En un instant, le soleil brilla dans le ciel, c’était un magnifique lever de soleil que les Bangkokiens avaient rarement l’occasion de voir.
— Revenons ici à nouveau.
Le senior se pencha pour embrasser son front et caressa doucement ses cheveux doux.
Pharm sourit et hocha la tête en réponse à l’invitation. Il aimerait se réveiller tous les jours avec ce beau soleil et il serait préférable de regarder ce ciel avec la personne qui se tenait à côté de lui.
Ils restèrent longtemps à profiter de la nature, jusqu’à ce que le personnel annonce qu’il était temps de rentrer avec le radeau pour que tout le monde puisse prendre le petit-déjeuner fourni par l’hôtel. Quand le radeau revint sur les berges, il était presque huit heures et de nombreux membres du club de natation étaient occupés à manger du riz.
— Par ici, interpella Win en faisant un signe à son ami qui entrait dans la salle à manger. La table à laquelle il était assis était une table ronde pour quatre personnes qui n’avait pas encore été réservée.
Dean hocha la tête et partit chercher leur petit-déjeuner. Il se dirigea en premier vers le café, pendant que Pharm s’arrêtait pour prendre un bol de porridge de porc. Il goûta un peu avant de l’assaisonner un peu plus, puis il emporta une portion pour Dean et lui. Quand il revint vers la table, il y traîna Team qui venait de se réveiller et d’entrer dans la salle à manger.
La table du petit-déjeuner était maintenant terrifiante. Pharm regarda la dizaine de tranches de pain grillé, les différents bols de porridge, l'œuf au plat et le tas d'œufs durs et de jambon. Tout cela appartenait aux trois membres du club de natation qui étaient en train de manger. Il jeta un coup d'œil aux autres membres du club présents et la quantité de nourriture sur les tables n’était pas vraiment différente. Ils mangeaient tellement que le personnel n’arrivait pas à réapprovisionner les plats à temps. Pour Pharm, juste un bol de porridge et une tranche de pain suffisaient.
— Oh, mange un peu plus, dit Win en prenant des œufs durs pour les partager avec Dean. C'était le Jour J.
— Abrutis !!!
Dean donna un coup de pied sous la table à Win qui poussa un cri. Il jura, gronda et prononça plusieurs autres mots, mais mangea tous les œufs que son ami avait partagés.
— Tu vas bien ? demanda Team tout en partageant quelques-uns de ses œufs avec Pharm.
Cependant, ce dernier les lui rendit avec un visage perplexe. Insistant, Team les lui remit dans son assiette et son ami se frotta les tempes sans comprendre.
Parfois, il était un peu entêté, mais là il ne comprenait pas les choses.
— Non, non, je ne veux pas en manger, répondit Pharm, secouant la tête en signe de refus avant de prendre un pain grillé et de le beurrer pour la personne assise à côté de lui.
— Aujourd’hui, on va à la cascade d’Erawan (1). Comment tu vas pouvoir monter jusqu’au septième niveau si tu n’as pas assez d’énergie, insista Team qui exhortait encore son ami à manger. Crois-moi.
— Pourquoi tu as peur que je n’ai pas d’énergie ?
Pharm roula des yeux, il savait très bien que manger des œufs lui donnerait de l’énergie, surtout après un exercice intense. Cependant, il était juste allé faire une balade en radeau ce matin, ce n’était pas comme s’il avait fait un jogging.
— Ohoo, merde, comme c’est mignon, s’exclama Win en se couvrant la bouche avec sa main pour retenir son rire, avant de pleurer quand il reçut de nouveau un coup de pied dans le tibia.
Team roula ses yeux fatigués. Sans explication, Pharm allait continuer à se comporter comme un être humain étrange. Il décida de rapprocher sa chaise de son ami, puis il se pencha pour chuchoter à son oreille.
— Tu as beaucoup transpiré la nuit dernière ? Au point que tes jambes se mettent à trembler, demanda-t-il.
Pharm fronça un instant les sourcils, mais en passant en revue les paroles de son ami, la chaleur commença immédiatement à s'installer.
— Bordel de Merde !!
Le juron qui, normalement, n'aurait jamais quitté sa bouche, éclata de façon incontrôlable. Même Dean se retourna pour le regarder avec une expression de surprise sur son visage. Pharm se dépêcha de couvrir sa bouche, d’accrocher Team par le cou pour le rapprocher de lui et de chuchoter.
— Comment ? Pourquoi ?
Comment avait-il su ? Pourquoi le savait-il ? Il était sûr que la nuit dernière, il avait énormément réprimé sa voix. Il s’était couvert le visage d’un oreiller et Phi Dean l’avait… aussi… embrassé pour étouffer sa voix.
— Hey, calme-toi, ton visage est tellement rouge qu’on dirait qu’il est sur le point d’exploser, dit Team en lui tapotant le dos pour le calmer. Je le sais, disons que seul Phi Win et moi sommes au courant. Pas les autres membres du club, tu peux me faire confiance.
Aaaargh ! Pharm laissa tomber sa tête contre la table, n’osant affronter le regard de personne. Il ne comprenait pas ce qu’il avait loupé de faire pour que ces deux là soient au courant. C’était tellement gênant !
— Stop pleurnicheur, s’amusa Team en lui tapant le dos à plusieurs reprises. Allez, des œufs durs, je les écale et tu les manges.
Pharm se rassit correctement et mordit dans un œuf dur. Il jeta un coup d'œil à Phi Win qui lui adressa un grand sourire au point que Pharm dû détourner le regard pour cacher son embarras. Quand il se tourna pour jeter un coup d'œil à Phi Dean, ce dernier était également en train de manger un œuf dur.
Merde ! Pourquoi devez-vous nous rajouter des protéines devant les autres personnes le matin ?!
Après avoir mangé et s’être un peu reposé, tout le monde monta à temps dans le bus. Leur prochaine destination était la cascade d’Erawan. Évidemment, ces humains fous, maintenant qu’ils étaient rassasiés et avaient dormis, étaient prêts à jouer dans la cascade, de sorte que chacun ne portait que des short et des t-shirts pour pouvoir en profiter pleinement. Lorsque le bus s’arrêta dans le parc, tout le monde sortit avec ses affaires et se rendit à la cascade. Et cela devait être une chance qu’aujourd’hui, il y ait peu de monde, ils allaient pouvoir s’amuser au maximum.
Team prit son ami par le cou et l’invita à prendre des photos sur le trajet afin de les envoyer à Del et Manaow et faire rugir les filles de jalousie. Cependant, les filles ne se laissèrent pas faire et leur envoyèrent des photos d’elles à la plage.
— Mec, elles sont allées à la plage, sans nous inviter, se plaignit Team en montrant son téléphone à Pharm.
Celui-ci roula des yeux.
— Nous sommes à une cascade, pas vrai ? Alors, où allons-nous nous arrêter pour nous baigner ?
Après avoir cherché avec son téléphone pour trouver des photos de la cascade pendant le trajet, Pharm s'était rendu compte qu’il était possible de nager à presque tous les niveaux. Chaque palier avait son propre nom et sa propre identité. Le groupe ne resta pas collé pour s’amuser, chacun se dispersa à son propre rythme. Le Président eut juste le temps de leur annoncer clairement qu’ils devaient être à l’heure pour le départ, car le bus n’attendrait pas et repartirait sans eux à Bangkok.
— Je veux aller visiter le quatrième étage, il y a un toboggan là-bas.
Team faisait référence à deux gros rochers qui ressemblaient à des seins de femme ce qui lui avait valu le nom de ‘seins de papillon’ et qui était devenu un toboggan naturel sur lequel les visiteurs pouvaient grimper et glisser.
— Heureusement que j’avais déjà chercher des informations, dit Pharm qui donna un coup de coude à Team, qui haussa les épaules sans contester.
Comme ils n’étaient jamais venus ici, ils étaient tous les deux excités.
Les deux jeunes bien réveillés se tenaient par le cou en riant. Ils se rendirent à plusieurs endroits pour pouvoir prendre les photos qu'ils voulaient. Pendant que derrière eux, Dean et Win les suivaient en secouant la tête et souriant.
— Merde. Ton petit ami t'a quitté, dit Win en tapant bruyamment l'épaule de son ami.
Il ignora les regards réprobateurs qui lui étaient adressés parce que maintenant il en avait l'habitude et cela ne le secouait plus.
— Je le laisse tranquille… Nong ça va, hey !
Dean s’interrompit brusquement et se précipita pour attraper le bras de son petit-ami qui avait glissé en arrière sur une pierre et était presque tombé par terre.
Win éclata de rire, si la bouche de son ami disait qu’il voulait lui laisser de l’espace, ses yeux, eux, ne le quittaient jamais. Même Team qui se trouvait juste à côté de Pharm n’avait pas pu rattraper son ami à temps, contrairement à Dean qui se trouvait plus loin. Pharm sembla comprendre que Dean était un peu en colère, alors il s’excusa rapidement en faisant papillonner ses yeux, ce qui obligea le Président à brutalement refermer la bouche. Finalement, il laissa son Nong continuer à monter jusqu’à la cascade. Dean, oh Dean, avait vraiment perdu la tête.
La cascade du quatrième niveau avait une eau bleue claire au point que l’on pouvait voir le fond du bassin. Team entraîna rapidement ses amis pour jouer jusqu’à ce qu’ils soient complètement trempés. Certains membres du club se joignirent également à l’amusement, escaladant les rochers pour se laisser glisser avec joie.
— L’eau est froide, dit Pharm avec les lèvres tremblantes, mais en rigolant. Il suivit Team en dérapant pour faire un troisième tour tout en s’accrochant au cou l’un de l’autre.
Team retira son t-shirt et le déposa à plat sur les rochers. Lorsque sa peau toucha directement l’eau, il eut la chair de poule.
Pharm regarda ses amis qui avaient commencé à se déshabiller, il commença donc à déboutonner sa chemise et à la soulever pour la retirer, mais arrivé à mi-chemin, elle fut brusquement rabaissée, au point qu’il manqua de se noyer.
— Team, à quoi tu joues ?, s’exclama Pharm en s’étouffant avec un regard noir et un visage rouge. Il se retourna rapidement et fit un petit signe de la main à Phi Dean qui s’était aussi arrêté pour voir ce qui s’était passé. Quand il vit qu’il n’y avait rien de grave, il retourna s’asseoir pour discuter avec Phi Win.
Team lui répondit rapidement.
— Tu es tellement naïf.
Il donna alors une pichenette à son ami qui tentait à nouveau de retirer sa chemise.
Pharm poussa un petit cri en posant sa main sur son front, le visage rempli de questions pour savoir ce qui n’allait pas avec le fait de retirer sa chemise.
— Tu ne l’as pas remarqué en prenant ta douche ce matin, chuchota Team
— Remarquer quoi ? murmura à son tour Pharm confus.
— Les marques sur ton corps.
Pharm marqua une pause, puis il ouvrit rapidement son col et baissa les yeux pour regarder. Il y avait des marques rouges sporadiques sur son torse et son ventre. Soudain, l’image de ce matin lui revint à l’esprit. Les lèvres chaudes et les morsures. Les yeux gris-vert remplis de désir. Son nom dit dans un tremblement…
Pharm… Pharm…
— Oh, hey…
Pharm, le visage complètement rouge, s’abaissa lentement dans l’eau jusqu’à ce qu’elle lui arrive autour du cou. Dean avait vraiment de mauvaises habitudes. Ce matin, il s’était précipité pour prendre une douche parce qu’il avait peur de ne pas arriver à l’heure pour la balade. Il avait oublié qu’il avait été dévoré par des baisers comme ça. Comment cela ne pouvait pas faire de marques ? C’était le plus embarrassant. Ha ha
— Le Président du club de natation est extraordinaire, rit Team en haussant les sourcil pour taquiner son ami.
— Qui me disait qu'il allait me protéger ? murmura le timide en s'exclamant. Mais je le vois toujours me jeter en pâture.
— Oh, si ce n’était pas quelqu’un que tu aimes, est-ce que tu le laisserais faire comme ça ? demanda Team en se penchant et en soulevant le bras de Pharm au-dessus de l’eau. Mais ne le laisse pas faire. Regarde les, ils nous ont vu, mais ils continuent de parler.
Team se dirigea vers la rive où le Président et le Vice-Président ainsi que deux autres membres du club, Pharm se souvenait qu’ils étaient en troisième année, étaient assis en train de discuter. Tellement imposant que les passants se retournaient et regardaient vers eux. Pharm soupira en rejetant ses cheveux humides en arrière. Pour être honnête, ni lui, ni Dean n’avaient beaucoup réfléchi à la raison de leur amour. Ils savaient seulement qu’ils s’aimaient et essayaient de faire tout ce qu’il fallait pour garder ce sentiment vivant. C’était même plus que de la confiance.
— Hein ?
Pharm cligna des yeux, regarda vers l’avant et juste pour être sûr, il tendit la main et toucha légèrement la nuque de son meilleur ami.
— Hey, qu’est-ce que tu fais ?
Team sursauta en sentant la chair de poule sur son corps quand on lui toucha la nuque. Il s’agissait d’une zone sensible.
— Derrière ton cou, expliqua Pharm en inclinant la tête avant de tendre la main pour toucher à nouveau, mais Pharm s’esquiva en premier. Il y a des marques rouges.
Team fronça les sourcils avant de se gratter la nuque.
— Des moustiques. J’ai été abandonné la nuit dernière et je suis resté un moment sur le radeau avant que quelqu’un ne me ramène dans la chambre.
Il soupira en voyant son ami hocher la tête en signe de compréhension. Le première année du club de natation serra ses lèvres, sa main frottant sa nuque tout en se maudissant.
— Merde, il m’a laissé une marque.
Après avoir nagé jusqu’à satisfaction au quatrième niveau, tout le monde se déplaça pour aller prendre des photos du cinquième niveau. Les strates de roches de la cascade étaient magnifiques tout comme son nom 'Je ne peux pas m'ennuyer’. Ils pataugèrent dans l’eau sans arrêter de prendre des photos. Seulement, ces rochers étaient tellement glissants que Dean entraîna son petit ami dans l’eau en tombant.
— Ah ah, tu n’es pas en forme, rigola Win plein de joie, parce que Dean était à moitié mouillé alors que Pharm lui caressait le visage et le dos, craignant qu’il ne se soit blessé. Dean haussa les épaules et agaça son ami en lui faisant un doigt d’honneur et en jurant en retour.
— Comment vous êtes devenus ami d’enfance ?
— Hey, hey, hey !! rit Win en faisant un clin d'œil à Pharm.
Soudain son corps fut éjecté dans l’eau rapidement suivi par Team.
— Ai Team !!, s’écria le Vice-Président d’une voix brutale en montrant les dents. Cependant, Team l’esquiva rapidement et s'enfuit dans l’autre sens. Win gronda et jura avant de s’asseoir dans l’eau, ses mains essuyant son visage et frottant ses cheveux mouillés.
— Ha, ha, ha
Le rire nerveux fit plisser les yeux de l’homme aux cheveux dorés. Il se tourna et fut un peu blessé quand il vit Dean hausser les sourcils et apprécier la situation alors qu’il se moquait de lui en riant plus fort.
Après avoir pris des photos, les amis complètement mouillés reprirent leur marche. Ils firent quelques pauses pour boire l’eau des gourdes qu’ils avaient apportées avec eux et enfin ils atteignirent le septième niveau. L’eau bleue était plus belle qu’aux autres niveaux, au point que les gens qui venaient pour la première fois comme Team et Pharm avaient hâte de courir et sauter dans l’eau pour s’amuser. Dean lui-même, quand il trouva un endroit pour poser ses affaires, entra dans l’eau pour suivre son Nong, mais cette fois, il avait prit la peine d’enlever sa chemise d’abord. Il plongea dans l’eau froide avec aisance.
— Hein !
Pharm s’arrêta de nager quand il sentit un contact chaud s’enrouler autour de sa gorge avec un éclat de rire. Un bras musclé suivit d’un visage lumineux quand il se retourna vers son amoureux.
— Merci Phi Dean. Merci de m’avoir emmené, je m’amuse bien, dit Pharm en souriant largement et en se cramponnant fermement à son dos.
La grande main serra légèrement celle de Pharm avant de répondre.
— C’est bien si tu aimes ça.
Plus il le voyait heureux et plus il était heureux.
— Quand on rentrera à Bangkok, qu’est-ce que tu aimerais manger ? Dis-le moi, je le ferai spécialement pour toi.
Pharm avait une expression tellement enthousiaste que cela fit sourire Dean, et il réfléchit un instant avant de parler.
— Je peux demander une récompense à la place ?
Pharm se figea, perplexe, puis son visage s’empourpra immédiatement au mot ‘récompense’. Il voulut relâcher ses larges épaules, mais Dean le tenait fermement contre lui.
— Qu’est-ce que tu en penses ? insista Dean en plissant ses beaux yeux. Tu veux rester chez moi ce soir ?
— Rester chez toi ? marmonna Pharm avec incrédulité. Juste pour faire un câlin ?
— Juste pour faire un câlin. Ou bien, tu pensais que l’on ferait aussi autre chose ? le taquina Dean, rendant le visage du plus jeune encore plus sombre.
— Phi Deaaan ! s’écria Pharm avant d’asperger son Phi d’eau, accidentellement ou non, il finissait toujours pas être taquiné. Laisse-moi partir.
Il se tortilla dans tous les sens, mais il était bien tenu par la taille.
— Alors, tu es d’accord ? insista Dean en rapprochant son Nong de son propre corps.
Pharm regarda autour d’eux, mais heureusement personne ne prêtait attention à eux et il se calma un peu. Il poussait toujours les épaules de son petit ami à deux mains pour qu’il ne le serre pas plus que ça. Il détourna les yeux, car il était tellement timide qu’il n’osait pas établir de contact visuel.
La chambre de Phi Dean ?
— S’il fait froid, c'est d'accord...
La réponse était trouble, mais Dean sourit immédiatement. Dean le souleva, l’embrassa fortement sur le front et permit à Pharm de nager vers la rive. Celui-ci attrapa une serviette et s’enroula dedans avant de se cacher à l’ombre d’un arbre, c’était ridicule.
Pharm soupira et enfouit son visage dans la grande serviette. Quoi qu’il en soit, il ne pouvait pas combattre Phi Dean dans ce jeu, car il savait qu’il avait fait semblant d’être très en colère. Il avait décidé de ne pas continuer à nager car il ne pouvait plus lutter contre l’eau froide, alors il mit des vêtements secs et s’assit pendant que ses amis continuaient à nager. Il sortit son téléphone pour prendre des photos de ses activités, mais il haussa un sourcil de surprise quand il reçut un appel de l’étranger.
Maman ? A cette heure-ci ?
— Allo maman, tout va bien ?
— Pharm, mon fils, tu es toujours en voyage ? demanda la maman.
Si elle s’en souvenait bien, Pharm n’était pas encore revenu de son voyage à Kanchanaburi
— Oui, mais pourquoi tu es encore réveillée ?
A New York, il devait être environ trois heures du matin et même si sa mère devait se lever tôt pour préparer la boutique, c’était encore trop tôt.
— Je viens de recevoir un appel urgent de Thaïlande, soupira-t-elle. Ton oncle a appelé pour dire que Grand-père n’allait pas bien. Je pense qu’il faudrait aller le voir avant que je ne revienne en Thaïlande. Est-ce que tu pourrais y aller ?
Les yeux de Pharm s’écarquillèrent.
— Bien sûr, tu peux m’envoyer son adresse et j’irai.
— Ton oncle m’a dit que ton cousin viendrait te chercher à ton appartement. Je lui ai donné ton numéro, alors il t’appelera bientôt. Je dois encore travailler un peu au restaurant et ensuite je prendrais immédiatement un billet pour rentrer.
Le ton de sa mère semblait préoccupé, mais Pharm ne pouvait pas vraiment l’aider. Il discuta encore avec sa mère pendant un petit moment, mais finit par raccrocher parce qu’il voulait qu’elle se repose.
Un grand-père ? Un oncle ? Et maintenant un cousin ?
Des personnes qui n’avaient jamais été impliquées dans sa vie apparaissaient soudain et cela lui donnait un étrange sentiment. Son visage regarda la verdure des arbres, l’air frais et pur apaisant son esprit.
C’était bon, c’était juste la famille de son père.
Le minibus ramena les membres du club de natation à l’université vers dix-neuf heures. Chacun agita la main avant de rentrer chez eux avec des expressions lumineuses. Pharm transporta ses affaires dans la voiture de Dean et tint sa promesse quant à rester chez lui aujourd’hui. Il était secrètement excité car c’était sa deuxième visite chez son amoureux. Il était certain que quand il allait croiser Phi Don, ce dernier allait à nouveau le taquiner.
— Calme-toi, tu es déjà venu chez moi, pas vrai ? plaisanta Dean en taquinant son Nong
— Là ce n’est pas la même chose, répondit Pharm en louchant vers le conducteur qui était plein d’émotions. Plus Pharm regardait les yeux brillants de Phi Dean, plus il se sentait anxieux et plus il voulait rentrer chez lui. Il était bien trop intimidé.
— Demain, je te ramènerai à ton appartement dans l’après-midi. Prenons d’abord le temps de petit-déjeuner et de déjeuner ensemble, l’informa Dean en tendant la main pour caresser la joue de Pharm qui hocha la tête en réponse et lui sourit.
S’il pouvait prolonger le temps passé ensemble un peu plus, il ferait n’importe quoi. Juste pour avoir un sourire. Juste pour l’avoir à ses côtés.
La berline noire entra dans le quartier familier et arriva rapidement devant la maison dont Pharm se souvenait. Comme les lumières étaient allumées dans la maison, il était évident que les personnes présentes dans la maison étaient rassemblées dans le salon. Dean se rendit jusqu’au garage à côté de la maison. Quand la ceinture de sécurité fut retirée, Dean accrocha le cou de Pharm, lui embrassa le front, le bout du nez, puis se retrouva sur ses lèvres fines pour l’encourager.
— Allons-y, dit Dean en profitant que son Nong était encore dans le flou et confus pour le faire sortir de la voiture et l'entraîner jusqu’à la maison. Il sentit son coeur s’emballer quand il vit Pharm le suivre d’une manière aussi simple et mignonne.
Dean tendit la main pour tourner la poignée de la porte de la maison, mais celle-ci fut soudain ouverte en grand quand quelqu’un l’attira contre lui et le serra étroitement dans ses bras.
— Tu es de retour fils.
Un parfum doux, une étreinte familière et de longs cheveux ondulés tombant jusqu’aux épaules. Un léger baiser sur ses deux joues choqua Dean au point qu’il se tenait raide et droit.
— Maman…
Maman et Papa… étaient de retour ? | | Messages : 942
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| Néphély Sam 7 Sep 2024 - 17:09 Chapitre 24 Préparer votre esprit — Oncle In, pourquoi le nom de famille de Papa est différent de celui de maman ou toi ? demanda un petit enfant de quelques années.
Intouch jeta un coup d'œil à sa sœur avant d’embrasser les joues rondes de sa nièce.
— Notre nom de famille n’est pas le même, mais ton papa est papa.
Il ne savait pas expliquer ce problème d’adultes à une enfant. Parce qu'à l’époque, alors que sa sœur allait épouser un étranger, leur père avait balayé l’idée d’un revers de main. A la fin, elle avait été autorisée à se marier, mais il ne lui avait pas permis de changer son nom de famille, ainsi les petits-enfants devaient utiliser le nom de famille Chatphotkin.
Le visage de Alyn était perplexe, mais elle n’en demanda pas plus. Elle étreignit fermement son oncle bien aimé, même s’il la taquinait. Les petites mains touchèrent les joues de l’autre et In embrassa à plusieurs reprises les joues de la plus jeune.
— Quand je serai grande, j’épouserai Oncle In.
La mère de la petite fille gloussa.
— Tu ne peux pas l’épouser ma puce.
— Oh, se plaignit Alyn avant de se pincer les lèvres en fronçant les sourcils. Pourquoi ?
Les deux adultes se regardèrent, incapables d’expliquer à l’enfant curieux. Intouch embrassa à nouveau la joue de sa nièce.
— J’ai déjà quelqu’un dont je suis amoureux. Je suis désolé Alyn.
La petite fille inclina la tête, elle ne pouvait pas imaginer que son Oncle aime quelqu’un plus qu’elle.
— Alors, tu vas l’épouser ? demanda-t-elle en regardant son oncle les yeux brillants.
Se marier ?
Cela n’arrivera jamais.
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— Pharm !!! appela une voix alors qu’une sensation froide sur sa joue arrachait le jeune homme de son rêve. Ses yeux s’écarquillèrent et il prit une profonde inspiration. Ses mains serraient étroitement les manches de son petit-ami et juste devant lui se trouvait le visage de Dean qui avait l’air inquiet.
— Je…
Pharm, étourdi, regarda autour de lui, il était maintenant allongé sur le canapé et Dean lui essuyait le visage avec une serviette humide.
— Calme toi, dit Dean alors que sa grande main attrapait le bas du visage de Pharm pour que ce dernier le regarde dans les yeux. Ne regarde que moi.
La voix basse et rauque calma aussitôt celui qui paniquait encore.
— Tout à l’heure, tu t’es mis à hyperventiler, puis tu t’es effondré, expliqua lentement Dean. Alors je t’ai amené sur le canapé. Comment tu te sens maintenant ? Tu as des nausées ? Des vertiges ? Est-ce qu’il y a un autre symptôme que des difficultés à respirer ?
Pharm secoua doucement la tête.
— Je vais bien, je vais bien.
Dean soupira de soulagement, il avait été vraiment choqué quand son Nong s’était évanoui. Il avait juste eu le temps de le rattraper, ce qui avait fait paniquer tout le monde.
— Tu ne veux pas aller à l'hôpital, petit ?
Une voix forte venant de derrière fit se tendre Pharm. Il n’osa pas regarder dans cette direction, il n’osa même pas émettre un son. La confusion l’empêchait de l’accepter. Il ne se doutait pas que la présence d’Alyn provoquerait ses symptômes et il ne savait même pas si la mère de Dean l’accepterait ou pas.
— Je… je vais rentrer à la maison…, dit Pharm en serrant ses mains sur l’ourlet de la chemise de son petit ami alors que ses yeux tremblaient d’anxiété.
— Comment te laisser repartir dans ces conditions ? Dors ici, dit la mère de Dean en venant à côté d’eux avant de se pencher pour toucher la joue du jeune homme sur le canapé en lui souriant. Tu n’as pas peur petit ami de Dean, pas vrai ?
Ses yeux s’écarquillèrent alors qu’il regardait la femme devant lui en état de choc, car cette fois, il pouvait clairement voir l’autre personne. Son visage était tellement beau, ses rides étaient presque invisibles, au point qu’il était difficile d'imaginer que son fils aîné ait plus de vingt ans. Ses longs cheveux noirs ondulés arrivaient jusqu’à sa taille et accentuaient son apparence aux origines du moyen-orient.
Alyn avait si bien grandi.
— Pourquoi ? demanda Pharm en hésitant alors qu’il jetait un coup d'œil à son petit-ami qui lui fit un petit sourire. Il était confus quant à la raison pour laquelle la mère de Dean savait qu’ils sortaient ensemble.
— Vraiment mignon, répondit Alyn en tirant la joue du jeune homme qui avait une expression choquée avant d’attraper la main de Dean et de la serrer deux fois. Tout à l’heure, quand tu t’es évanoui, Dean t’a immédiatement rattrapé. Quand je lui ai demandé qui tu étais, il m’a répondu que tu étais son petit ami, j’étais choquée.
Le visage de Pharm devint totalement rouge, il se tourna précipitamment pour regarder le plus grand. Attendez, Phi Dean avait raconté tout ça comme ça !?
— Maman, tu en dis trop.
La personne qui aimait garder une expression impassible toussa. Lorsque sa mère l'avait regardé, se demandant pourquoi il était si inquiet pour Nong, Dean avait paniqué et ça lui avait échappé. La mère était restée stupéfaite un moment mais avait réussi à rapidement assimiler la situation et reprendre contenance.
Le léger parfum de la femme, fit que Pharm la serra inconsciemment dans ses bras. Une voix douce et réconfortante alors que le toucher d’une main lui caressait doucement le dos.
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— Oncle In, souris, dit une petite fille en caressant lentement le dos de son Oncle qui était toujours recroqueviller en pleurant. Alyn va jeter un sort, Ooooooooh.
Alyn jeta le sort tout en lui tapotant le dos sans s’arrêter, jusqu’à ce que son Oncle éclate de rire. Même si son père lui avait interdit de sortir avec Pakorn, il y avait toujours une petite fille pour l’encourager.
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— Ooh… mon dieu.
Un murmure près de son oreille recouvrit le souvenir, alors que l’eau chaude accumulée au coin des yeux de Pharm s’écoula.
Le manque, le manque, l'esprit était brisé.
— Tout va bien.
La mère de son petit ami réconforta le jeune garçon qui était encore confus. Sans aucune raison, elle se sentait affectueuse et familière envers lui. Probablement parce que l’atmosphère autour de cet enfant était semblable à quelqu’un dont elle ne pouvait pas se souvenir.
— Je suis désolé, murmura Pharm en se reculant légèrement, les joues rouges.
Il se sentait embarrassé par tous les yeux qui le fixaient, que ce soit Phi Del ou même la personne qui était en train de l’étreindre. Tout le monde semblait inquiet pour lui.
— Ça va aller, va d’abord te reposer, tu dois être fatigué, dit la mère de Dean en essuyant les yeux de Pharm avant de se tourner vers son fils. Papa s’est arrêté pour s’occuper de certaines affaires à l’entreprise, il va probablement rentrer tard à la maison. On ferait mieux d’en parler demain.
Dean hocha la tête, puis il s’approcha de son Nong et essaya de le prendre à nouveau dans ses bras, mais Pharm refusa à la hâte en rougissant, confirmant qu’il avait complètement repris ses esprits. Il montèrent à l’étage dans la chambre de Dean et dès que la porte fut fermée, Dean serra Pharm dans une étreinte forte et lui embrassa durement la tempe.
— Tout va bien.
— Sniff… Alyn… Alyn, pleura Pharm en s’accrochant à Dean, son visage souriant était maintenant trempé de larmes.
Il appelait le nom de la nièce de In, sanglotant comme s’il était en train de suffoquer, puis cela se transforma en un cri rauque. La douleur qu’il ressentait d’avoir trouver quelqu’un d’important qui avait été perdu, mais qu’il ne pouvait que regarder.
Il ne pouvait pas lui parler, il ne pouvait rien faire. Il ne pouvait pas lui dire, je t’aime autant qu’avant, parce que non… il n’était pas Intouch.
Il n’était plus l’Oncle d’Alyn.
— Sshhh, bon garçon, je suis là, murmura Dean encore et encore tout en caressant le dos de Pharm qui tremblait dans ses bras. Tes yeux vont te faire mal.
Il sentait l’humidité s’infiltrer dans le tissu de sa chemise. Il porta son Nong pour le faire s’asseoir sur son lit puis il s’accroupit devant lui en essuyant ses joues humides.
— Je… hic… Alyn me manque, sanglota difficilement Pharm pour s’expliquer avant de taper sur sa poitrine comme si la douleur était insupportable. Ici… ça fait tellement mal. Intouch… aime tellement sa nièce mais… elle ne se souvient pas…
Alyn ne se souvenait pas de cet homme.
— Quand Intouch est mort, Alyn était encore jeune, non ? demanda Dean en relevant les cheveux de son Nong pour voir clairement son visage. Elle avait six ou sept ans.
Pharm hocha la tête, il essayait de comprendre, mais la tristesse était tellement intense qu’il ne pouvait pas s’empêcher de pleurer. L’enfant de sept ans était peut-être triste que son Oncle soit mort, mais bientôt elle l’avait oublié.
— Tu veux prendre une douche ? L’eau chaude devrait te faire te sentir mieux, demanda Dean en essuyant les larmes inarrêtables, jusqu’à ce qu’il se demande comment Pharm pouvait être capable d’en produire autant.
Dean n’attendit pas de réponse, il se rendit dans la salle de bain pour remplir la baignoire avant de préparer des vêtements pour celui qui était maintenant occupé à essuyer ses larmes. Il se demanda s’il ne devrait pas trouver un tissu chaud pour mettre sur ses yeux.
— La baignoire doit être pleine, entres-y et prends un bain. Ne verrouille pas la porte de la salle de bain.
Il frotta la tête de Pharm qui le fixait avec incrédulité. Sa main tira encore sur l’ourlet de la chemise de Dean, il avait l’air inquiet.
— Qu’est-ce qui ne va pas ? demanda Dean en regardant la main qui ne voulait pas lâcher prise, l’empêchant de bouger.
— Je… je ne veux pas être seul, répondit Pharm d’une voix basse, mais Dean l’entendit de ses deux oreilles.
Dean haussa les sourcils et s’approcha du plus jeune dont le visage devint rouge. Pharm repoussa Dean aussi fort qu’il put.
— Je vais aller prendre mon bain. Merci Phi Dean.
La porte de la salle de bain claqua et Pharm se laissa glisser sur le sol. Il se tapota les joues, gêné d’avoir dit quelque chose d’aussi embarrassant que ça. Il posa son visage rougit contre ses genoux raides. C’était vrai qu’il ne voulait pas être seul, parce que cela lui faisait penser au passé qui ne cessait de resurgir.
C'était le karma qui le rattrapait cruellement. Cela le faisait souffrir dans son coeur mais il ne pouvait pas regarder celui qu'il aimait sans pouvoir le montrer.
Pharm se leva pour se déshabiller et se lava vigoureusement le visage avant d’entrer dans la grande baignoire. L’eau chaude l’aida à se détendre. Il ferma les yeux et les larmes coulèrent à nouveau. L’anxiété mélangée à la timidité le faisaient nerveusement penser à demain.
Et si le père de Dean ne pouvait pas les accepter ? Et s’il nous ordonnait de rompre comme Korn et In ? Il ne pourra plus revoir Phi Dean, Alyn ou Phi An ?
— Sniff…
En pensant cela, les larmes le trahirent en coulant une fois de plus. Pharm se pencha progressivement jusqu’à ce que l’eau arrive à son menton, ses mains étreignant ses genoux qui étaient raides dans la baignoire.
Non, non, ne le prenez pas comme ça. Il va mourir.
— Phi… Dean.
S’ils devaient les séparer à nouveau, il ne s’en remettrait pas.
— Sssssh, pourquoi tu pleures ?
Surpris, Pharm sursauta et faillit se noyer. Des bras puissants le remontèrent avant qu’il ne s’étouffe. Pharm ouvrit de grands yeux, la bouche entrouverte.
— Phi !?
Phi Dean était maintenant assis à côté de la baignoire et Pharm ne s’en était même pas rendu compte.
Pourquoi ne portait-il rien ?
— Moi aussi je vais prendre un bain, répondit Dean comme s’il avait deviné ce qu’il y avait dans l’esprit de Pharm. Sans rien demander, il entra dans la baignoire et attrapa son petit ami pour qu’il s’assoit entre ses genoux, en posant son dos contre son torse.
Le plus jeune devint rouge, mais mit le blâme sur l’eau qui était tellement chaude qu’elle avait fait rougir tout son corps. Surtout le dos, qui était collé contre la poitrine de Dean qui était tellement chaude qu’il fondait presque.
Pharm s’installa avec raideur, faisant doucement rire Dean. Ce dernier lui frotta le bras avec de l’eau. La longue jambe de Dean qui était posée sur celle de Pharm provoqua un tremblement chez celui-ci.
— Détends-toi, dit Dean en déplaçant sa main vers le haut, avant de masser sa nuque et ses épaules. Tu ne voulais pas être seul, pas vrai ?
Dean se pencha et embrassa la nuque de Pharm avec ferveur.
— Umhh… grogna Pharm.
Il n’osa pas se retourner pour regarder les yeux de l’opportuniste. Il avait complètement oublié ses pensées et même les larmes s’étaient arrêtées comme si le robinet avait été fermé. Parce que maintenant, la situation derrière lui était beaucoup plus dangereuse. Ses yeux, qui étaient rouges et gonflés, regardaient ses jambes qui se trouvaient sous celles de Dean. Il était jaloux de ses muscles forts, sans savoir pourquoi.
Euh, ses jambes…
Des yeux malicieux commencèrent à le détailler. Il loucha vers les cuisses de Dean étroitement pressées contre ses hanches. Il voulait voir le tatouage clairement, mais ils étaient collés dans une baignoire remplie et il ne pouvaient rien voir.
Dean s’appuya contre le rebord de la baignoire, il aimait regarder son Nong contre lui qui observait à gauche et à droite. Comme s’il cherchait quelque chose, mais n’osait pas bouger. Dean hésita avant de décider de le taquiner un peu.
— Si tu continues à reculer comme ça, je ne peux pas garantir ta sécurité, avertit-il, ce qui gela Pharm.
Les bras puissant attrapèrent la taille de Pharm avant qu’il ne saute hors de la baignoire. Même si Dean ne pouvait pas voir son visage, la rougeur sur ses oreilles montrait que Pharm était extrêmement embarrassé.
— Bon sang, Dean est un vaurien, s’écria Pharm en s’agitant et en essayant de soulever les bras de Dean et de les retirer d’autour de sa taille.
— Tu es tellement têtu, gronda Dean, mais il ne semblait pas du tout avoir peur de lui.
Au fil des jours, il avait commencé à savoir quand Pharm était vraiment en colère et quand il se plaignait.
Pharm sourit quand il se rendit compte qu’il ne pouvait aller nulle part. Il cessa de se tortiller et s’autorisa à se laisser aller en arrière, se reposant sur le torse large de Dean.
— Ton père est dur ? demanda Pharm en levant une grande main de Dean pour jouer avec. Il plaça la sienne contre la paume de Dean pour les comparer et il sourit.
— Je ne sais pas, répondit franchement Dean en plaçant son menton contre l’épaule de Pharm, permettant à ce dernier de continuer à s’amuser. Je ne parle pas souvent avec mon père, parce que chaque fois on reparle de l'histoire avec Grand-mère et alors je deviens dur avec lui.
Pharm s’arrêta et réfléchit un instant. Ses yeux regardèrent ses orteils qui frottaient contre ceux que son petit-ami taquin.
— Peut-être que comme toi, ton père ne parle pas beaucoup, dit Pharm et même s’il n’avait jamais rencontré le père de Phi Dean, Pharm pensait que Phi An et Alyn avaient choisi la meilleure personne possible. Tu as déjà essayé d’engager la conversation ?
— Tu veux que je te lave les cheveux ? demanda Dean en changeant de sujet.
Il tendit la main pour presser le shampoing et entreprit de lui enduire la tête sans même attendre sa réponse.
— Phi Dean, tu es têtu, murmura Pharm, fermant les yeux alors que la mousse commençait à remplir sa tête. Tu dois être têtu comme ton père, j’en suis sûr.
— Je ne te parle plus.
La grande main fit semblant d’attraper la tête de Pharm pour la frotter, ce qui fit crier le Nong qui lui frappa le bras.
— Hey, arrête Phi Dean.
Pharm repoussa le bras de son amoureux. Quand il arrêta de bouger, il se redressa et se tourna pour lui faire face. La situation s'était soudain transformée, maintenant qu’il était assis à califourchon sur les cuisses de Dean dans la baignoire remplie.
— Je vais te laver moi aussi.
Pharm n’aimait pas abandonner, même s’il avait le visage rouge et qu’il n’osait pas baisser les yeux, il tendit la main pour prendre du shampoing. Cette fois, il réussit à enduire la tête de son petit ami et cela se transforma rapidement en une guerre de mousse.
Un éclat de rire retentit, ils se lavaient les cheveux à tour de rôle, y compris en embrassant le visage, les paupières, le bout du nez, les pommettes et les lèvres.
— Peu importe la raison de mon père, dit Dean le visage acéré avant de poser son visage contre le torse blanc et humide. Ses yeux se fermèrent, laissant son Nong utiliser la douche pour rincer le shampoing pour eux.
— Nous ne serons jamais séparés.
Pharm hocha la tête, donnant une réponse douce avec sa gorge. Il frotta du bout des doigts les mèches de cheveux, rinçant soigneusement le shampoing. L’eau chaude de la douche nettoya tout, même les larmes qui coulaient.
Oui, nous ne serons jamais séparés.
Quand ils sortirent de la salle de bains, Dean aida Pharm à enfiler son pyjama dont il avait retroussé les manches et les jambes. C’était attendrissant à voir, c’était inévitable quand la structure de leur corps était si différente, car Nong Pharm était vraiment beaucoup plus petit que lui. Pharm sauta sur le lit moelleux, le parfum familier de Phi Dean était comme un bon somnifère. Dès que sa tête toucha l’oreiller, ses yeux se fermèrent presque instantanément.
— Pleurer jusqu’à en être épuisé, marmonna Dean derrière lui.
Il se sentait à l’aise, il venait de prendre un bain chaud et relaxant. Maintenant il se sentait somnolent comme un enfant. Il alla éteindre la lumière de la chambre et le rejoignit dans le lit, s’allongeant à côté de lui.
Dernièrement, ils avaient souvent dormi ensemble. La raideur de Pharm avait complètement disparu. Il pouvait y avoir encore une certaine timidité, mais elle était moins forte qu’avant. Dean donna un léger coup de coude avant d’ouvrir ses bras pour attendre et Pharm vint rapidement se lover dans son étreinte. Une grande main caressa en rythme le dos de la personne dans ses bras. Bientôt la respiration de Pharm ralentit, indiquant qu’il dormait. Dean eut un petit sourire sur ses lèvres avant d’embrasser son front, resserrant encore un peu plus le corps de son Nong contre le sien. Il fronça légèrement les sourcils quand il entendit le bruit d'une voiture se dirigeant vers la maison. Le bruit d’une conversation retentit à l’extérieur avant que le silence ne se fasse à nouveau.
Papa était de retour…
Tu as déjà essayé d’engager la conversation ?
Ah bien y réfléchir… il ne savait pas. Est-ce que son père et lui avaient déjà essayé d’avoir une bonne conversation ?
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Le rêve s'estompa comme un léger brouillard, les entourant légèrement. Un contact doux enveloppait leurs peaux, partageant la chaleur de leurs corps respectifs. Le lit moelleux grinça énergiquement, accompagné de secousses. Sa respiration se bloqua, alors qu’il précipitait le mouvement jusqu'à ce que l'homme sous son corps crie étrangement. La force du picotement sur le haut de son bras poussa celui qui était agenouillé à profiter de l'instant jusqu'à ce que le plaisir culmine et ne se calme comme une mer après une pluie d'orage.
— Je t’aime Pakorn, dit In en le regardant avec des yeux étincelants.
Son visage était encore humide de transpiration, ses joues étaient tellement rouges que Korn ne put s’empêcher de se pencher et de les embrasser à plusieurs reprises.
— Il est tard.
Korn regarda le réveil sur la table de chevet puis il se leva et se tourna pour ramasser sa chemise et l’enfiler.
Ils étaient actuellement au dortoir d’Intouch, ils étaient ensemble depuis le lever du soleil et jusqu’à ce qu’il fasse complètement noir. Korn ramassa une chemise et l’envoya à son petit-ami. Ils savaient qu’ils ne pouvaient pas rester ensemble trop longtemps, mais aujourd’hui était leur premier anniversaire, alors ils avaient séché l’école et profité de toute la journée. Un an était peut être court pour beaucoup de gens, mais pour eux, c’était énorme.
— A plus tard.
Le jeune homme embrassa vigoureusement les lèvres de son amant. Ils se sourirent, mais avant qu’il ne puisse partir, la porte de la chambre fut ouverte dans un claquement tonitruant.
— Qu’est-ce que vous faites !!!
Intouch ouvrit grand les yeux puis son cœur se serra. Il attrapa fermement le bras de son petit ami lorsqu’il vit la personne qui venait subitement d’entrer.
— Papa !?
Korn poussa rapidement In pour le cacher derrière lui. Ses sourcils se froncèrent et il regarda les deux visages familiers qui se tenaient derrière la porte. Les sous-fifres de son père s’immobilisèrent, laissant le père d’Intouch se précipiter.
Et le secret… n’était plus un secret.
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Dean tressaillit et ses yeux gris vert s’ouvrirent en grand. Son souffle était rauque comme s’il venait de vivre tout ce qui venait de se passer. Il jeta un rapide coup d'œil à la porte et ,voyant qu’il n’y avait personne, il se calma. Il jeta un coup d’oeil autour de lui, le plafond blanc, les rideaux bleu foncé familiers… était-ce un rêve ?
— … ne fais pas ça.
Un gémissement à côté de lui le tira de ses pensées. La silhouette dans ses bras était tendue et ses deux mains le serraient étroitement.
— Ne le frappe pas, Pakorn, papa… ne fais pas ça.
— Pharm, Pharm. appela Dean, mais il n’osait pas le secouer car il avait peur de le surprendre et de déclencher une crise d’hyperventilation. Tu fais un mauvais rêve, ouvre les yeux.
La voix profonde continua à répéter ces mots à l’oreille de Pharm, jusqu’à ce que celui-ci ne s’apaise. Pharm cligna à plusieurs reprises de ses cils humides avant de réussir à ouvrir ses yeux pour rencontrer ceux de Dean.
— Phi Dean ?
— C’est moi, dit Dean pour le rassurer, ses bras entourèrent le cou de Pharm et ce dernier se blottit contre sa poitrine.
— J’ai rêvé… j’ai rêvé que… le père d’Intouch était venu à notre rencontre… et il a attaqué Pakorn.
Dans le rêve, le père d’Intouch avait frappé et crié, mais Pakorn n’avait pas reculé, il n’avait pas laissé Intouch se faire toucher une seule fois.
Dean se pencha avant de s'asseoir en entraînant Nong Pharm pour qu’il se redresse. Il tenait son petit ami dans ses bras se sentant indiciblement inquiet. C’était la première fois que lui et Pharm faisaient le même rêve en même temps. Dean se souvenait qu’après que le père d’Intouch ait frappé Pakorn, ils avaient de nouveau été séparés. Korn avait été sévèrement puni par son père, au point qu’il n’avait pas pu aller à l’université pendant une semaine. Les deux avaient été séparés pendant des mois jusqu’à ce qu’ils trouvent un moyen de se contacter en secret pour se rencontrer dans un restaurant. Ce fut leur dernière rencontre avant leur mort.
— Ce n’est rien, c’est juste un cauchemar…
Un cauchemar qui devrait bientôt se terminer.
Dean et Pharm descendirent de la chambre vers sept heures trente. Comme aujourd’hui était un jour férié, le petit déjeuner était servi plus tard que d’habitude. Quand Pharm vit qu’il n’y avait que Don assis à table avec son téléphone, il se retira et demanda à Del, qui cuisinait aujourd’hui, s’il pouvait l’aider. La jeune femme était prête à montrer ses talents de cuisinière de porridge. Alors que l’horloge indiquait huit heures, le propriétaire de la maison descendit du deuxième étage alors que le parfum ambiant du porridge lui ouvrait l'appétit.
Pharm aida son amie et la gouvernante à apporter le bol de porridge dans la salle à manger. Il se figea légèrement quand il vit qu’un visage inconnu était maintenant assis en bout de table. Une silhouette grande et bien bâtie qui ressemblait à celle de Dean, avec des cheveux courts et blancs. Son visage acéré s’intéressait au journal qu’il tenait d’une main, alors qu’il sirotait son café de l’autre.
— Alors, les invités doivent servir la nourriture.
Aujourd’hui, la mère de Dean avait les cheveux attachés dans son dos. Elle avait salué Pharm à la hâte quand elle avait vu le petit ami de son fils tenant un bol de la cuisine.
— Ça ne me dérange pas d’aider, répondit Pharm en se dépêchant d’agiter la main après avoir posé le bol de porridge.
Il s’assit à côté de Dean et fut un peu surpris quand il entendit le bruit du journal en train d’être replié.
L’atmosphère à la table devint instantanément silencieuse.
Le propriétaire de la maison, âgé de cinquante ans, regarda le nouveau membre de la maison avec intérêt. Pharm leva rapidement les mains pour lui faire un Waii et lui rendre hommage. Le père de Dean hocha la tête en guise de salutation et commença à prendre son petit déjeuner tranquillement.
— Mangez pendant que c’est chaud, dit-il d’une voix basse et rauque alors que ses yeux perçants regardaient son fils aîné qui semblait extrêmement embarrassé. On parlera après.
Aujourd’hui, le petit déjeuner à la maison Wongnet était aussi calme que d’habitude. Le deuxième fils et la fille cadette de la famille jettèrent des regards vers leur père et leur frère avec méfiance. D’un autre côté, la mère gardait le sourire tout en servant la nourriture autour d’elle et régulièrement elle parlait avec son mari et rigolait de bonne humeur. C’était une image qu’ils connaissaient déjà tous. Leur mère était la lumière de la maison, donnant le sourire et faisant rire leur père. Don et Del avaient complètement hérité de cette partie de leur mère, alors que Dean lui ressemblait à son père.
Un jour, leur mère avait dit que si Dean et leur père restaient seuls dans la maison, elle serait aussi silencieuse qu’une maison abandonnée. Don et Del étaient d’accord, car ils avaient déjà vécu ça et ils ne voulaient plus jamais le revivre.
La gouvernante était en train de débarrasser la table. Aujourd’hui, la nourriture était tellement bonne qu’ils avaient tout terminé, ce qui fit sourire Del. Dans un autre moment, elle se serait assise pour discuter avec ses parents. Cependant, ce n’était pas un matin comme les autres, la jeune femme jeta un coup d’oeil à Don et tous les deux se firent un petit signe de tête. Ils avaient l’intention de partir afin de laisser Phi Dean discuter avec leurs parents. Mais dès qu’ils bougèrent, leur père au bout de la table parla d’un ton sec.
— Restez assis.
Le frère et la soeur se réinstallèrent au même endroit.
— D’accord, qu’est-ce que tu voulais dire devant toute la famille ?
Cette fois la question s’adressait au fils aîné qui était assis près de lui et regardait son père dans les yeux. Dean jeta un coup d'œil à sa mère qui lui offrit un sourire pour lui montrer qu’il n’y avait aucun problème.
— Tu as dû avoir les nouvelles de maman, dit Dean en serrant fermement la main de Pharm sous la table. Pharm est mon petit-ami.
Pharm leva la tête et croisa les yeux du père de son petit-ami. Son cœur trembla quand il vit son regard calme. Les yeux Onyx les fixèrent avant que Dean ne pose leurs mains liées sur la table.
— C’est une bonne idée ?
Dean fronça les sourcils.
— Je pense que tout va bien.
— Et vos parents ? demanda le père de Dean à Pharm qui sembla surpris.
— Mon père est décédé, mais ma mère sait déjà que je sors avec Phi Dean. Elle ne s’y est pas opposée, répondit le jeune homme aussi simplement que possible sans cligner des yeux.
Honnêtement, il était tellement stressé que ses mains transpiraient.
— Vous savez qu’après ça, il risque d’y avoir des ennuis. Vous êtes prêts à gérer tout ça ?
Dean et Pharm se regardèrent avant de se tourner vers lui et de répondre d’une voix ferme à la personne devant eux.
— Oui.
Leur attitude obstinée et inflexible fit soupirer le père. Il se recula dans le fauteuil pour se détendre. Hier soir, sa femme lui avait expliqué que leur fils aîné avait ramené sa petite amie à la maison. Et cette petite amie était un homme. Il devait bien admettre qu’il avait été stupéfait pendant un certain temps, mais à aucun moment il n’avait pensé à une quelconque discrimination.
Comment pouvait-il intervenir, alors que dans le passé, il avait été lui-même exclu. La douleur d'être arrêté et séparé. Les larmes versées par sa petite amie étaient également ancrées dans son esprit. En fin de compte, la belle-mère l'avait accepté, mais les choses qui avaient été conflictuelles auparavant ne s'effaçaient pas facilement. En effet, c'était le cas. A tel point qu'il s'en prenaient à son fils aîné. Frustré de voir que les enfants se rangeaient souvent du côté de leur grand-mère, ignorant leurs parents qui, eux, avaient dû lutter pour leur mariage. Quand ils avaient l'occasion de se parler, ils s'affrontaient sans cesse.
Hier… sa belle-mère l’avait appelé, elle ne lui avait pas demandé grand-chose, mais elle lui avait dit de s’ouvrir et de parler à Dean. Si son fils ne parlait pas, il devait l’appeler en premier. Si son fils commençait à parler, il devait s’arrêter et l’écouter. Aujourd’hui, il suivait cet enseignement.
En voyant que Dean ne parlait pas, il avait commencé la conversation, même si c’était frustrant en entendant les réponses brèves de son fils comment s’il avait peur qu’une fleur de Pikul tombe de sa bouche (1). Cependant, il répondait aussi d’une manière ferme et claire, montrant que le couple ne plaisantait pas. Il ne savait pas ce que l’avenir leur réservait, mais pour les parents…
— Mon chéri, dit la femme en s’asseyant à côté de lui et en touchant légèrement le dos de sa main. Elle sourit et hocha la tête vers les deux enfants.
Son fils au visage impassible se pencha pour parler à son petit-ami. Ses yeux brillaient de tendresse comme son père ne l’avait jamais vu, c’était tellement étrange qu’il haussa les sourcils de surprise.
Oui, c’était tellement doux.
— Chéri !
Celle fois, la belle épouse lui donna un coup de coude si fort qu’il tressaillit. L’expression inexpressive du propriétaire de la maison changea quand il fronça des sourcils et s’éclaircit la gorge.
— Si vous pensez que vous avez pris la bonne décision, alors peu importe. Ne venez pas pleurer plus tard.
Dean, Don, Del et Pharm regardèrent le père avec incrédulité. Ils ne pensaient pas qu’il accepterait quelque chose aussi simplement que ça. Quand il fut trop dévisagé, le père se sentit mal à l’aise, peu familier avec l’étrange atmosphère qui régnait. Il plissa les yeux vers sa femme, mais elle eut juste un petit rire.
Peu importe la décision de son fils, tant que son choix était inoffensif et pas destructeur, alors les parents ne pouvaient que le soutenir et l’aider à atteindre la rive en toute sécurité.
— Ton père est charmant.
Dean arrêta sa main alors qu’il aidait son Nong en trempant des châtaignes d’eau dans du sirop rouge jusqu’à ce que la couleur soit bien imprégnée. Ensuite il égouttait le sirop, puis mélangeait les châtaignes avec de la fécule de tapioca. Ses sourcils sombres se froncèrent, ne comprenant pas les pensées de Pharm.
Pharm sourit en prenant les châtaignes mélangées à la farine et en les déposant dans l’eau bouillante. Il rit discrètement et doucement en repensant à tout ce qui s’était passé deux heures plus tôt. Lorsque le père de Phi Dean les avait acceptés, il avait attrapé la main de son petit ami pour lui rendre hommage. Au début, Phi Dean avait eu l’air réticent, mais il l’avait suivi. Quant au père, il semblait qu’il n’avait jamais rencontré une telle situation auparavant et qu’il était incapable de sourire. Il vit son visage devenir gêné et il pouvait maintenant assurer que le père et le fils étaient exactement pareils.
Dur à l’extérieur, mais doux à l’intérieur. Têtu et gentil qui aimait garder un visage impassible, mais était en fait, vraiment chaotique à l’intérieur.
— Comment ça charmant ? demanda Dean quand il ne réussit plus à le supporter.
Quand il finit de mélanger les châtaignes à la farine de tapioca, il passa le reste de farine au tamis pour la récupérer. Ensuite, il passa les châtaignes à son Nong pour qu’il les place dans l’eau bouillante.
Pharm leva les yeux et sourit à Dean.
— Charmant tout comme Phi Dean, répondit-il avec un sourire effronté.
Dean se retrouva sous le choc et émit un petit rire. Depuis qu’il était né, il ne s’était jamais vu comme quelqu’un de charmant. Il pinça ses lèvres tout en ignorant son Nong, avant de finalement punir la joue de son petit-ami en l’embrassant deux fois, jusqu’à ce que Pharm se mette à crier.
— On est chez toi Phi Dean, fit-il remarquer en faisant la moue avant de continuer en murmurant. Tes parents sont dans le salon.
Pharm mit en garde Dean qui venait de lui voler un baiser. Il marmonna, frustré, tout en continuant de retirer les châtaignes qui étaient maintenant cuites en les plongeant dans l’eau froide. Ensuite, il recouvrit les châtaignes de poudre colorée et les transforma en beau rubis de couleur rouge.
Le parfum du lait de coco mélangé au sirop de pandam embaumait la cuisine. Enfin Pharm mit les rubis dans un plat avant d’ajouter de la glace pilée. Il décora avec du jacquier et de la noix de coco avant de rajouter le lait de coco parfumé pour terminer.
— Prenez-le, vous pouvez le servir.
Le jeune homme se tourna vers la gouvernante qui avait été appelée pour l’aider à disposer les coupes à dessert sur un plateau. Au début, Pharm n’avait pas pensé à faire des collations, mais quand il avait vu un sac de châtaignes et de noix de coco, il n’avait pas pu s’empêcher d’en préparer pour les parents de Phi Dean.
Surtout Alyn, qui, en voyant un rubis croustillant, dit que c'était une belle pierre précieuse. Si belle, qu'elle n'osait pas la manger. Il fallut alors la forcer à y goûter jusqu'à ce qu'elle finisse par accepter de manger.
— Tu as goûté ?
Alors qu’il ne restait plus que deux personnes dans la cuisine, Pharm, espiègle, prit une châtaigne dans le bol et la tendit vers Dean. C’était quelque chose qu’il faisait à chaque fois après avoir fini de cuisiner.
Le rubis croustillant était frais et rafraîchissant, le lait de coco avait un goût léger, juste comme il fallait, pas trop sucré et qui invitait à en manger plus. Le temps qu’il le réalise, la tasse avait été vidé.
— Ce matin, ma mère m’a envoyé un message, dit Pharm en donnant une dernière châtaigne à Dean sans en manger lui-même. Ce dimanche, mon cousin viendra me chercher pour aller voir mon oncle. S’il n’y a rien de prévu, il m’emmènera peut-être voir mon grand-père.
Dean prit la tasse vide et la posa sur le comptoir avant de regarder Pharm dans les yeux.
— Tu veux que je vienne avec toi ?
Pharm ferma les yeux un instant avant de légèrement secouer la tête.
— C’est bon.
Sa bouche disait non, mais sa main tenait l’ourlet de la chemise de son petit ami en tremblant, au point que ce dernier put le sentir.
Inquiet, pourquoi était-il si inquiet ?
Les yeux gris-vert de Dean fixaient Pharm qui était immobile. Soudain, ses larges bras enlacèrent tout le corps de son Nong. Il posa la tête de Pharm contre sa poitrine et la frotta doucement.
— Vendredi est un jour férié… je peux venir et dormir chez toi ? murmura-t-il contre son oreille qui commença à virer au rouge. Dean savait qu’il était toujours gêné en l’entendant chuchoter comme ça.
Pharm hocha la tête, il aimait l’idée que Dean reste chez lui. Le fait d’être ensemble, de passer du temps à deux et de dormir l’un à côté de l’autre. Il était tellement heureux, qu’il oublia ses soucis. Et ce serait bien de passer du temps comme ça avant de rencontrer sa famille qu’il n’avait jamais vu avant.
Dean fit claquer sa langue et baissa la tête jusqu’à ce qu’il touche la tempe de Pharm, il se remit à parler lentement… clairement.
— Cette fois, je ne ferai pas que dormir avec toi.
— Hein ? s'exclama Pharm en levant le visage, les yeux écarquillés.
Au début, Pharm n’arrivait pas à traiter l’information. Dean resta tranquille à l’observer, donnant le temps à son Nong de comprendre la phrase qu’il avait prononcé. C’est alors que la couleur rouge s’étendit progressivement de ses joues, à son cou, jusqu’à ses oreilles. L’expression maladroite et impuissante sur son visage était tellement mignonne que la vilaine personne ne put s'empêcher de se pencher et d’embrasser vigoureusement le front brûlant de Pharm.
— Je te laisse une semaine pour préparer ton coeur, dit-il en déplaçant ses lèvres sur la joue rouge. J’attends depuis longtemps, je n'attendrai plus.
En finissant de parler, il déposa un léger baiser sur ses lèvres finies. Dean s’écarta et lui tapota doucement la tête. Il sourit avant de s’excuser puis il quitta la cuisine pour rejoindre ses parents dans le salon. Dans la cuisine, il n’y avait plus que Pharm debout, les yeux grands comme des soucoupes.
Une semaine ?
Tu ne vas pas “juste” dormir avec moi ?
Phi Dean.
Phi Dean.
Phi Deaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !!!!! Notes :1/ 1/ Qu’une fleur de Pikul tombe de sa bouche, il s'agit d'un conte thailandais, je vous l'ai écrit juste ici Laisser Un Commentaire »»————- ★ ————-«« | | Messages : 942
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| Néphély Sam 7 Sep 2024 - 17:09 Chapitre 25 Notre histoire (deux personnes) Le club de cuisine de l’université T était très occupé aujourd’hui car on leur avait commandé un grand nombre de collations au taro et au maïs. Le cuisinier numéro un du club, Pharm, était tellement occupé que sa tête lui tournait. Pendant que Phi Dej, un autre jeune homme, était assis et attendait pour couper des feuilles de pandan avant de les plier dans des caissettes à dessert et d'empiler une centaine de collations.
Les farines de riz, de tapioca et d’haricots mungo furent versées dans de l’eau de fleur parfumée. Il utilisa une spatule pour mélanger la farine et obtenir une pâte. Il ajouta ensuite du sucre, du jus de pandan vert frais. Il mit une grande casserole à feu moyen pour permettre au mélange de devenir plus lisse. Après avoir été mélangée, la farine se transforma rapidement en une pâte douce et vert clair appétissante.
Le jeune homme versa du maïs sucré et de la chair d’une jeune noix de coco dans la pâte. Il continua à remuer à feu doux jusqu’à ce que la couleur de la pâte devienne plus brillante et plus appétissante, alors il arrêta son geste et récupéra la chair de taro qui se trouvait dans une casserole pleine de feuilles de pandan. Quant au chef du club, il leva le pot de lait de coco et le mélangea avec la farine de riz jusqu’à ce qu’il soit épais, dégageant un arôme parfumé. En à peine une heure, une douce odeur se répandit dans la cuisine.
Après avoir terminé le premier lot, Pharm s’installa devant la poêle pour faire les snacks de taro. Il faisait tout instinctivement, mais dans sa tête, il pensait à tout autre chose.
Il ne serait plus seul.
Depuis que ces mots avaient été prononcés et que Phi Dean l’avait rapidement ramené chez lui, cette nuit là, il avait pleuré dans son oreiller, agité, incapable de dormir du tout. Les histoires de grand-père, d’oncle ou même de cousin avaient disparu de son cerveau. Il ne restait que le visage du méchant homme qui secouait la tête et partait.
Oui… vraiment parti. Tout au long de la journée et ce depuis presque une semaine, Dean n’était pas venu le voir. Il n’y avait eu que des messages LINE et des appels. C’était tellement inhabituel que même Team et Manaow se posaient des questions. Même s’il leur disait qu’ils ne s’étaient pas disputer, le regard inquiet de ses amis le rendait incapable d’en expliquer les raisons. Certains jours, Team l’avait presque traîné jusqu’au club de natation, mais Pharm avait beaucoup secoué la tête, parce que s’il devait aller s’asseoir et regarder Phi Dean comme ça, il ne pourrait pas résister. Surtout après hier soir…
Baboum Baboum
Le son d’un clavier d’ordinateur retentit bruyamment alors que Pharm, blotti contre sa chaise, appuyait dessus. Il laissa échapper un million de soupirs de soulagement, puis baissa les mains pour taper quelques mots qu’il n’aurait jamais imaginé devoir rechercher sur Google. En seulement quelques secondes à peine, l’écran affichait de nombreux résultats.
— Wow !!!
Les informations semblaient lui écraser la tête, il se sentit pâlir.
Cela pouvait faire très mal.
Il était possible de saigner aussi.
Il pouvait être impossible de continuer.
Il pourrait avoir du mal à s’asseoir après.
En comptant de un à cent, il prit un oreiller, l’étreignit contre lui et appuya au hasard sur l’un des sujets. Il lisait lentement en avalant sa salive. Il venait juste réaliser qu'il avait fait ça. Il se rappelait la fois où il était allé à Kanchanaburi, tout lui avait semblé normal. Plus il lisait, plus il tombait des nues, ayant envie de pleurer comme un imbécile.
— Qu’est-ce que l’on doit utiliser ?
Il déplaça la souris sur les différentes explications.
— Un préservatif… comment connaître la taille ? murmura-t-il pour lui même en fronçant les sourcils. Je dois me préparer ?
Le visage de Pharm était plein de questions, mais il ne savait pas à qui demander. Il resta longtemps assis à chercher des informations avant de décider de prendre son portefeuille et de descendre à la supérette en face de son appartement.
Pour en être sûr, il fallait acheter et préparer en avance ! Il ne connaissait pas la bonne taille, alors il suffisait d’acheter une boîte de chaque.
— Bonjour.
La jeune femme présente dans la superette sourit. Peut-être parce qu’il était tard et qu’il n’y avait pas beaucoup de clients dont il fallait s’inquiéter. Il sourit sèchement puis il partit déambuler dans le magasin à la recherche de sa cible, mais il réalisa que ce qu’il voulait acheter se trouvait au niveau du comptoir à côté de la porte.
C’était dingue ! Pourquoi avoir mis ce genre d’article dans un endroit aussi accrocheur ? Comment allait-il se tenir debout et choisir ?
Pharm se sentait frénétique, il se tenait debout, regardant au loin. Il s’arrêta devant la section magazine, il en prit un et l’ouvrit, mais ses yeux louchèrent rapidement vers sa cible. Il décida qu’il devait sauter dessus, en prendre un et le payer. Après être resté longtemps immobile, il commença à se sentir embarrassé et finalement, il serra les dents et osa marcher droit vers le comptoir.
Attrape…
Attendez !!!! Qu’est-ce que c’est que ce goût fraise, extra fin, texture rugueuse ? Et alors quelle boite, quelle taille ?
Il tendit la main vers le présentoir et atterrit au niveau des pastilles et des analgésiques qu’il voulait maintenant acheter pour en remplir sa bouche. Pharm recula, fixant le sol et se plongeant dans ses propres pensées, puis il prit finalement sa décision.
— Vous voulez des boulettes et des petits pains à la vapeur ? demanda la jeune employée en souriant vivement.
Pharm secoua la tête et sortit de la supérette avec son sac après y avoir passé près de quarante minutes. Les joues rouges, il regarda l’intérieur du grand sac en plastique, contenant deux gros sachet jaune.
Des chips goût original, les préférés de Team.
Je lui ramènerai demain, pensa celui qui avait échoué à acheter des préservatifs, les larmes aux yeux.
— C’est chaud !!! cria-t-il surpris.
Sa main qui était occupée à remuer la pâte des snacks était entrée dans la casserole. Le président du club se précipita et prit l’objet des mains du junior. Il attrapa ensuite rapidement la main brûlée, la tournant de gauche à droite. En voyant les marques rouges sur le dos de sa main, il soupira.
— Aujourd’hui, tu es vraiment tête en l’air. Déjà tout à l’heure tu as fait tomber des affaires. Tu veux rentrer te reposer ? demanda-t-il tout en repoussant son junior pour qu’il s’assoit dans un coin de la pièce.
Les snacks étaient presque terminés maintenant, il allait probablement finir le travail et nettoyer.
— J’ai encore un cours, répondit-il en tendant la main au Président pour qu’il lui applique la crème.
Pharm en profita pour regarder la date sur son téléphone qui affichait ‘JEU’, lui indiquant que le temps s’était rapidement écoulé et que l’on était maintenant jeudi. Demain était un jour férié sans aucun cours et Dean avait également demandé de rester dormir chez lui, ce qui le faisait paniquer plus que d’habitude.
— Alors va attendre ton cours, dit le Président en tapotant la tête du junior qui affichait une expression renfrognée. Ah et mets des snacks dans une boîte au cas où tu voudrais en donner.
Il lui fit un clin d'œil et Pharm se réchauffa immédiatement.
Il leva précipitamment les mains pour dire merci. Puis il prit une boîte, la remplit de snacks et sortit du club. Le jeune homme se promena pendant un moment et il fut presque l’heure d’aller en cours. Il ouvrait à peine la porte de la salle qu’il trouva ses deux amis déjà installés en train de l’attendre.
— Oh, tiens, se rappela-t-il en tendant à un Team confus un sachet de Lay’s
— C’est pour quelle occasion ? demanda Team en le prenant sans aucune hésitation pour le mettre dans sa poche.
En ce moment, il devait les manger en cachette parce qu’il mangeait trop de chips, cependant, il n’était pas prêt d’arrêter.
— Juste comme ça, répondit Pharm en ignorant le regard perplexe de son ami.
Il retourna la feuille de cours dans sa main, mais soudain, le souvenir du radeau à Kanchanaburi lui vint à l’esprit. Ses joues étaient tellement rouges qu’il dût appuyer son visage contre la table pour se cacher. Il trouvait que l'homme était tellement méchant qu'il dût prendre son téléphone et ouvrir LINE, appuyer sur un autocollant, un chien qui pleure, et lui envoyer. On aurait dit que Dean jouait avec son téléphone parce qu'il le lut rapidement. Et il renvoya un point d'interrogation. Pharm ne lui répondit pas parce que le professeur venait de rentrer dans la classe.
La voix du professeur devant eux le faisait, comme d’habitude, se sentir somnolent. De nombreux étudiants levèrent la tête pour photographier les documents projetés à l’écran puis s'effondrèrent à nouveau sur leur table tandis que Pharm lui restait bien assis et tentait désespérément de prendre des notes. Il n'était pas très rapide, mais en fait, son esprit était totalement ailleurs.
Est-ce qu’il devait faire ses valises et rester avec ses amis ? Non ce n’était pas une bonne idée. Ou bien lui dire qu’il n’était pas prêt… pas encore ? Phi Dean lui avait même donné une semaine entière. Merde !! Rien qu'en pensant que demain, Phi Dean allait venir le voir, il ne pouvait que faire une grimace.
— Pharm, tout va vraiment bien ? demanda Manaow qui avait vu le visage étrange de son ami depuis un moment et ne pouvait plus le supporter.
Elle posa précipitamment sa main sur le front de son ami, mais tout était normal, il n’avait pas de fièvre.
— Tu es sûr, tu ne t’es pas disputé avec Phi Dean ? continua Team en posant sa main sur l’épaule de Pharm, la serrant fort.
Si le Président du club de natation se disputait avec son meilleur ami, il pourrait être sûr qu’il prendrait le parti de Pharm.
— Non, on ne s’est pas disputé, j’ai juste trop de choses à penser.
Il les contredit rapidement, mais ses joues avaient viré au rouge. Team plissa les yeux et l’attrapa pour l’observer au point que Pharm doive repousser son visage.
— Ce sont des histoires de famille. Je dois aller voir mon oncle que je n’ai pas vu depuis plus de dix ans, alors c’est stressant.
En entendant cette explication, les deux amis acquiescèrent. Et le consolèrent en lui disant de ne pas trop réfléchir et ils parlèrent d’autres choses pour qu’il se sente plus à l’aise. Pharm sourit et tint les deux mains de ses amis avant de les remercier doucement.
S’ils savaient ce qu’il pensait vraiment, les deux lui taperait définitivement la tête.
Vers dix-huit heures, les étudiants quittèrent progressivement le bâtiment. Pharm lui-même sortait avec ses camarades, ils parlaient du prochain quiz et planifièrent un rendez-vous de révision ensemble avant qu’ils n’entrent dans la période des examens finaux. Dans peu de temps, ils auraient terminé leur première année et le temps avait filé à une vitesse effarante.
— Vous voulez aller manger quelque chose… demanda Manaow avant de faire une pause. Probablement pas.
Elle voulait inviter les deux garçons à manger du porc grillé, mais la personne qui se tenait devant l’immeuble, ne les laisserait probablement pas faire.
Pharm était perplexe, mais quand il vit qui se tenait là, il s’arrêta de marcher, de manière que Team s’écrase contre son dos, manquant de les faire tomber tous les deux.
— Pourquoi… pourquoi tu t’es arrêté ? Phi ?
Team leva les mains pour rendre hommage au Président du club qui tenait un téléphone dans la main, devant le bâtiment. Quand il leva la tête et les vit, il marcha droit vers eux.
— Tu y vas Pharm ?
— Mettons ça de côté, dit Dean en prenant les feuilles que Pharm tenait dans ses mains comme une garantie qu'il ne s'enfuirait pas.
— Tu n’as rien dit Pharm. Tu sais Phi, aujourd’hui Pharm a été inquiet et nerveux toute la journée. C’est dommage, continua Team en direction de Phi Dean, ignorant son ami qui roulait des yeux devant lui.
Dean regarda le jeune homme à côté de lui qui regardait le sol, ses joues rouges lui donnant la réponse à tout ce qu’il pensait. Le senior haussa les sourcils et tendit la main pour pousser le timide à lever la tête vers lui.
— Pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il d’un air ignorant, sachant ce qu’il faisait quand il vit le visage renfrogné, il se détourna lentement et eut un petit sourire.
— Alors, allons déjeuner ensemble une prochaine fois, dit Team en tapotant bruyamment les épaules de Pharm.
— Oui. La semaine prochaine, ils annonceront les résultats pour le court-métrage que nous avons présenté. Les Chor Muang que Pharm nous a appris à faire ont été vus par beaucoup de gens. Juste au cas où on pourrait fêter ça ensemble, dit Manaow en faisant un clin d'œil et donnant la nouvelle comme quoi le court métrage avait été bien accueilli par les juges.
Elle attrapa précipitamment le bras de Team et le traîna dans l’autre sens, ne voulant pas être une excuse pour Pharm qui se tenait devant son amoureux.
La gentille jeune fille se sourit à elle-même, Pharm lui était reconnaissant de lui avoir donné l’opportunité de se réconcilier avec Phi Dean.
— …
Le Président du club de natation secoua la tête avant de se tourner pour regarder son petit-ami à côté de lui.
— Rentrons.
— Euuuh, hésita Pharm en levant la tête. Ce n’était pas demain ?
— C'est un jour férié demain, alors je vais investir ce soir.
Il attrapa la main de son Nong et le conduisit loin du bâtiment de la faculté. Dean savait que s’il attendait jusqu’à demain, le timide pourrait annuler en premier ou bien trouver un moyen de l’éviter à coup sûr. Alors, il avait décidé de le piéger devant sa faculté, dès le jeudi soir. A en juger par l’expression de Pharm, il avait eu raison.
— Ce soir, je veux manger ta cuisine, dit-il en s’installant dans la voiture de Pharm côté conducteur et en ajustant le siège. Quand il parla de nourriture, Pharm se tourna pour le regarder dans les yeux.
— Alors je vais te faire du riz frit à l’ananas, répondit-il en souriant à son petit ami avant de fouiller frénétiquement dans son sac et sortir la boîte de snacks pour la lui tendre. En attendant, mange déjà ça. Oh et arrête toi au supermarché aussi, j’ai des courses à faire.
— Tu ne vas pas me nourrir ?
— Et bien, à quoi servent tes mains ? s’écria Pharm hativement, mais Dean agissait comme un enfant têtu.
— Je conduis, mes mains sont occupées, s’exclama le plus grand en cherchant toujours une excuse.
— Non, donner ce snack à manger est difficile. Ça va être salissant, répondit Pharm qui n’avait pas abandonné.
Il saisit un snack pour lui-même et le mangea, ignorant le regard de Dean.
C’était doux et sucré, mais équilibré avec juste la bonne quantité de lait de coco salé. La touche de maïs sucré ajoutait encore plus de gourmandise. C’était un dessert facile à préparer et l’un de ses favoris. Pharm allait mettre un autre snack dans sa bouche avec bonne humeur, mais ses yeux s’écarquillèrent quand le conducteur baissa la tête et lui vola le snack qui était entre ses lèvres avec sa langue.
— Délicieux, juste comme il faut, dit Dean en se léchant les lèvres.
Il avait profité d’être arrêté à un feu rouge pour saisir sa chance de lui voler la nourriture délicieuse de sa bouche.
Quand Pharm vit le visage sévère se pencher à nouveau, cette fois le Nong s’empressa de lui donner immédiatement un snack au taro. Dean rit, mais ne le taquina pas. L’arôme des feuilles de pandan se déversa dans sa bouche. Il était de plus en plus accro aux desserts thailandais à cause de la personne qui les cuisinait.
— Ne souris pas du tout. Le feu est vert alors tourne toi, le centre commercial est devant, grimaça Pharm en indiquant la direction à Dean en estimant que ce serait la plus facile à suivre. En y réfléchissant, Dean commençait à se rendre compte qu'il était très indulgent. Mais quand il voyait le sourire en coin et les yeux vifs, il abandonnait. Ce n'était pas surprenant que la mère de Pharm l'ait averti de ne pas être trop indulgent.
Dean amena Pharm pour acheter des choses dans le supermarché près de l’université où ils étudiaient. Il poussait le chariot d’une main et tenait un bubble tea de l’autre et laissant Pharm suivre derrière. On aurait dit qu’il avait oublié toutes les choses importantes qui lui trottaient en tête et qui n’étaient pas du riz frit.
— Je vais mettre beaucoup de saucisses chinoises et aussi un peu de porc haché.
Il montra le paquet de saucisses chinoises à Dean pour qu’il puisse voir et quand il vit ce dernier hocher la tête, il sourit vivement en le posant avec les autres articles nécessaires pour faire un bon rit frit. Pharm ajouta également du lait, des produits frais, sans oublier la farine pour refaire des snack au taro, rapidement, le caddie se remplit.
— Je voudrais un plus grand réfrigérateur.
Les gens qui aimaient plus cuisiner que manger se plaignaient souvent de ça. Il prit le bubble tea des mains de Phi Dean qui poussait toujours le chariot.
— Pourquoi tu as besoin d’un réfrigérateur plus grand ? demanda Dean en poussant le caddie à travers les rayons.
— Comme ça, je pourrai faire beaucoup de snacks et les conserver. Tu pourras aussi en manger plus souvent, dit-il rapidement avant de se faire gronder.
Mais il était aussi vrai qu'il préparait des en-cas pour ses amis ou les personnes présentes au club.
— Achètes-en un quand tu emménageras dans une maison. Ton appartement est trop étroit.
— Quelle maison ? demanda Pharm en aspirant la dernière perle du verre
— Quand on emménagera ensemble. Je préfère avoir une maison qu’un appartement.
— …
Les joues de Pharm virèrent instantanément au rouge. Heureusement qu’il avait avalé tout son bubble tea, sinon les perles seraient restées coincées dans sa gorge. Phi Dean aimait dire des choses comme ça tout le temps puis il agissait de manière inappropriée.
— Je vais aller rapporter le verre, dit-il avant de partir précipitamment sans attendre de réponse. S’ils restaient ensemble pendant encore dix secondes, il allait sûrement exploser.
Dean rit légèrement, peu importe combien de fois il en parlait, Pharm n’était toujours pas habitué, même s’il y réfléchissait sérieusement. Le président du club de natation claqua sa langue et poussa le chariot pour rejoindre la caisse. Ses beaux yeux regardèrent les objets disposés sur l’étagère. En fait, il en avait déjà dans son sac, mais il valait mieux être prudent au cas où. Il reprit alors une boîte de préservatif, ainsi qu’une bouteille de lubrifiant. Et ce fut une chance que le personnel ait mit les affaires dans le sac avant que Pharm ne revienne et se tienne à côté de lui. Sans quoi, il y aurait eu un jeune homme difficile qui aurait refusé de retourner à son appartement.
— Phi Dean, tu ne me laisses rien payer du tout.
Ils venaient juste de revenir à l’appartement et le propriétaire de la chambre s'occupait de préparer le repas.
Dean qui était en train de ranger des affaires dans le réfrigérateur arrêta son geste. Il regarda son petit ami têtu qui coupait de l’ananas dans un bol pour préparer le riz frit.
— Dans ce que l’on a acheté, plus de soixante pour cent est pour moi et les Phi et Nong du club, non ?
— Oui mais les quarante pour cent restants, c’est moi qui les mange et les utilise, non ? répondit Pharm en préparant les crevettes qu’ils avaient achetées pour les nettoyer. Dean, tu peux sortir le riz du frigo ?
Dean haussa les épaules et sortit le riz comme Pharm le lui avait demandé. Au moment où Dean entra dans la cuisine, celle-ci sembla devenir plus petite.
— Les quarante pour cent restants, c’est le coût de l’eau, de l’électricité et de la main-d’oeuvre pour le chef, dit Dean en haussant les sourcils vers son Nong qui avait les yeux écarquillés, ce dernier entrouvrit la bouche, mais la referma car il ne pouvait rien répondre à ça.
— Tu es parfaitement apte à étudier le commerce, dit Pharm en se tournant pour couper des saucisses chinoises.
Il sourit quand il vit Phi Dean prendre un œuf pour le casser dans un bol avant de préparer les noix de cajou.
— Hmm. Puisque mon petit-ami étudie l'économie, je dois la maîtriser. J'ai peur de me laisser distancer.
Pharm fit sauter l’ail jusqu’à ce qu’il soit parfumé, il ajouta des crevettes et du jambon et les frit jusqu’à ce qu’ils soient cuits avant d’ajouter l’ananas et les mélanger ensemble. Il mit la saucisse chinoise et les noix de cajou avant d'assaisonner avec de la sauce soja et de la poudre de curry. Lorsque tout fut prêt, il mit le riz encore froid avec l'œuf et mélangea. Bientôt l’odeur de riz frit à l’ananas se répandit dans toute la pièce, faisant se lever son invité affamé. Pharm se moqua un peu de Dean alors qu’il regardait la casserole sans cligner des yeux. Il avait vraiment l’air d’avoir faim alors il disposa le riz sur une assiette et servit la personne qui attendait l’estomac dans les talons.
Dean sourit en prenant une première bouchée de riz, il était bien parfumé, sec et pas humide. Pharm était vraiment un bon cuisinier et il était convaincu que celui-ci pourrait avoir un bon restaurant.
— Tu as l’intention d’ouvrir un restaurant quand tu seras diplômé ? demanda-t-il en mangeant la moitié de son assiette et quand il vit Nong hocher la tête, il commença à penser au budget. Il faut donc économiser beaucoup d’argent. Peut-être que je pourrais emprunter à mon père pour ouvrir une boutique.
L’homme d'affaires se mit à calculer les possibilités. Il pouvait aussi faire construire une maison et ensuite faire le restaurant. En tout cas, il allait devoir rembourser son père pendant dix ans.
— Attends une minute, pourquoi tu dois demander à ton père, freina aussitôt Pharm en fronçant les sourcils, c’était lui qui devait penser à tout ça.
Dean haussa les sourcils
— Oh, nous sommes ensemble, alors on doit s’entraider, répondit-il en mettant un morceau d’ananas dans sa bouche, trouvant que sa douceur se mariait bien avec les grosses crevettes.
— Mais…
Le jeune homme rougit. Hé, Dean avait mis la main sur lui, non ?
— Ou… tu ne veux pas que l’on soit ensemble.
Les beaux yeux fixaient l’autre alors que sa voix semblait incertaine.
— Pas comme ça…
Pharm joua avec le riz de son assiettre, l’embarras le rendait incapable de manger.
— Je t’aime Pharm.
Pharm pinça ses lèvres alors qu’une sensation de chaleur se répandait sur tout son visage.
— Je t’aime Phi Dean.
— Je veux être avec toi, déclara le senior, agissant comme s’ils parlaient de la météo alors qu’il fixait le visage rouge de son Nong qui était incapable de lever les yeux.
— Je veux être avec toi aussi.
— Quand tu seras diplômé, on vivra ensemble.
Aussitôt, Pharm leva les yeux pour regarder Dean, le coin de ses yeux s’échauffèrent immédiatement. Cette fois, Dean ferait n’importe quoi pour rester avec lui, mais Pharm avait encore tellement peur du passé, qu’il n’osait pas avancer. Il avait peur que les gens autour d’eux ne les acceptent pas, il avait peur que Dean perde son avenir. Seulement lui, il s’en fichait complètement, il insistait pour construire leur futur ensemble.
Phi Dean n’est pas comme Pakorn
Phi Dean faisait des efforts, sa volonté et son désir intense étaient prêts à se heurter à tous les obstacles qui se dressaient devant eux. Si dans le passé Pakorn avait été aussi confiant, alors lui et In n’auraient pas eu à envisager le suicide.
— Pourquoi tu pleures ? demanda Dean d’une voix douce en tendant la main pour essuyer les larmes, mais Pharm le fit rapidement avec embarras avant de rire doucement.
— Quand tu le dis comme ça, c’est comme si tu me demandais en mariage, dit-il, tellement embarrassé qu’il se dépêcha de mettre du riz dans sa bouche.
— Alors, marions-nous, lança Dean tout en continuant de manger.
Mais la bombe avait été lâchée sur Pharm qui s'étouffa avec le riz tout en laissant couler ses larmes.
— Phi Deannnnn !!!! s’écria Pharm à travers la salle. Ce n’est pas une blague !
— Ta mère vit à New York, si je ne me trompe pas, le mariage homosexuel est légal là-bas, répondit Dean en prenant une crevettes pour la mettre dans l’assiette de Pharm. Mange beaucoup.
— Ne change pas de sujet Phi Dean, c’est une grosse affaire.
— C’est une grosse affaire, mais il s’agit de nous deux, pas vrai ?
Dean posa l’assiette et le bol vide à côté de lui avant de poser son menton sur ses mains pour regarder son Nong qui avait l’air stupéfait.
— Oh, c’est vrai.
Pharm mit la crevette qu’il venait d’acquérir dans sa bouche et la mâcha en réfléchissant. Jamais il n’aurait pensé qu’un homme lui demanderait de l’épouser autour de la table à manger. Son cœur bondit hors de la pièce, prit l’ascenseur jusqu’au rez-de-chaussée et s’installa devant l’appartement là-bas.
— Arrête de trop y penser, dit Dean à son petit ami qui restait sans voix. On a encore le temps d’y réfléchir jusqu’à ce que tu obtiennes ton diplôme. A ce moment-là, si nous n’avons pas changé… je te le demanderai encore une fois, d’accord ?
Cette fois, Nong Pharm hocha simplement la tête en fermant les yeux et se concentrant sur le riz dans son assiette. Il n’osa pas regarder la personne assise en face de lui, c’était une situation étrange, il se sentait timide, mais chaleureux. Existé, mais effrayé.
L’amour était tellement difficile à comprendre.
Après avoir fini de manger et avoir regardé deux épisodes d’une série, ils allèrent prendre une douche chacun leur tour. Pharm sortit de la salle de bain et donna une serviette pour Phi Dean. Il se roula dans le canapé, alluma la télé et sourit de bonne humeur car il avait passé toute la journée avec lui.
— Oh, un sac n’a pas été rangé ?
Après avoir roulé jusqu’à être satisfait, ses yeux maudits jetèrent un coup d'œil sur un sac du centre commercial qui était posé sur le sol. Il se jeta hors du canapé et rampa jusqu’à l’attraper et l’ouvrir.
— Un roll-on… hey.
Il prit une bouteille rouge vif et la regarda. La forme ressemblait à un roll-on, mais le nom de la marque et la description montraient que ce n’en était pas un.
Du lubrifiant ? Oh attendez, Phi Dean l’a acheté !?
Des souvenirs oubliés ressurgirent soudainement dans son cerveau. La bouche entrouverte, ses mains tremblantes rangèrent à la hâte l’objet interdit dans le sac. Cependant, une petite boîte carrée à l’intérieur lui fit encore plus écarquiller les yeux.
Un XL ??? Waouh Waouh.
Il jeta ce qu’il avait dans les mains et recula pour se calmer. Il leva ses mains pour se couvrir le visage et ses pensées se tournèrent vers lui. Dans ses souvenirs, le contact de Phi Dean lui donnait des bouffées de chaleur au point qu’il dût retirer sa main pour respirer.
— Prends une profonde inspiration, idiot, s’encouragea-t-il en regardant le sac gênant.
Il devait garder ce sac, si Dean ne le trouvait pas, alors ils ne le feraient pas.
Pharm retourna à contrecœur vers l’endroit où se trouvait le sac. Cette fois, en ramassant la boîte de préservatifs, il eut l’impression d’être ramené à cette nuit-là. Il était sur le point de fermer le sac et de le ranger dans l’armoire, mais une question lui fit le garder à la main.
Quelle taille faisait Phi Dean ?
La curiosité était à nouveau présente, il hésita et hésita encore, mais finalement son cœur fut vaincu. Il tendit la main pour prendre la boîte et la retourna dans tous les sens pour trouver le numéro indiquant la taille.
Une... taille
— Qu’est-ce que tu fais ? murmura une voix basse à son oreille avec sa grande main qui maintenait celle de Pharm qui tenait la boîte
— Phi… Phi… Phi Dean, bégaya le plus jeune.
Le dos de Pharm était collé contre la poitrine de Dean qui le maintenait complètement emprisonné dans ses bras. L’odeur de savon émanait de lui et des gouttelettes d’eau glissant de la racine de ses cheveux tombaient sur la joue chaude de Pharm, le faisant trembler.
— Oh, tu l’as trouvé ?
Dean retira la boîte de préservatif de ses mains et lui embrassa vivement ses joues rouges jusqu’à ce que Pharm ne se tourne vers lui.
— Hein… quand est-ce que tu l’as acheté ?
Pharm tendit son cou en essayant d’attraper le sac, cette fois il n’allait pas le cacher, mais le jeter à la poubelle.
— Quand tu es allé rendre le verre, répondit Dean en ouvrant la boîte et en sortant un préservatif.
Pharm tressaillit et se prépara à fuir, mais un bras fort fut étroitement enroulé autour de sa taille, ne le laissant aller nulle part.
— Phi Dean, pourquoi est-ce que tu le déballes ? s’écria-il avant d’être réduit au silence quand des lèvres chaudes et gourmandes touchèrent sa nuque.
— Il faut le déballer si on veut l'utiliser, dit-il le visage impassible avant de ramasser le sac et de porter Pharm sur son épaule en ignorant ses cris.
— Attends, attends, Phi Dean, laisse moi partir, ah, cria Pharm avant d’être jeté sur le lit moelleux et d’être écrasé par une grande silhouette qui le regardait d’un air taquin.
— Oh, d'accord. Hey, ne fais pas ça, la télé est toujours allumée, dit Pharm en cherchant une nouvelle excuse, mais le méchant haussa les épaules sans s'en soucier. La lumière est allumée.
— Et bien, tu pourras voir clairement.
Je ne veux pas bien voir !!! cria Pharm intérieurement dans son cœur. Quand ils étaient sur le radeau, il faisait sombre et obscur, mais là tout était lumineux.
— Tu as promis que ce serait vendredi, tenta encore Pharm en essayant difficilement de bouger car il était maintenant dans les bras d’un homme adulte.
— On est vendredi, il est minuit passé, répondit Dean en se penchant pour embrasser son front et ses paupières fermées.
Pharm hocha furieusement la tête.
— Sur Internet, ils ont dit que ça faisait mal, que ça pouvait saigner aussi.
Pharm serra fermement l’avant bras de Dean, le serrant plus fort quand les lèvres chaudes pressèrent un baiser sur le bout de son nez.
— Tu as fait des recherches sur Internet ?
Dean haussa les sourcils, il ne s’attendait pas à ce que Pharm s’investisse en faisant une recherche d’information comme celle-ci.
Pharm tourna rapidement la tête dans l’autre sens, ses joues rouges vifs étaient bien visibles.
— C’était au cas où, j’aurais besoin de me préparer… et bien…
Cachant son visage contre l’oreiller, il avait envie de se faire tout petit et de disparaître d’ici, c’était tellement gênant !
— Nong Pharm ? appela une voix douce.
Pharm se retourna lentement, ses lèvres devenues rouges étaient une invitation pour Dean à le regarder et à vouloir l’embrasser.
— Merci. Merci de prendre ça au sérieux, dit Dean avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres fines.
Dean regarda dans les yeux de son mignon Nong. Son expression inquiète, ses yeux regardant partout. Se rendait-il compte que ce genre de geste ne faisait que le rendre plus désirable ?
Pharm hésita avant de se décider à passer ses bras autour des larges épaules de Phi Dean, appuyant dessus pour pouvoir enfouir son visage contre son cou. Pharm posa ses lèvres dans le creux de son cou et mordilla la peau bronzée jusqu’à ce qu’une légère marque n’apparaisse.
— Ça ne fera pas trop mal, murmura-t-il doucement.
Dean sourit en embrassant doucement la joue de Pharm en signe de consolation. Quand il vit Pharm en train de se mordiller les lèvres, il se pencha pour lui donner un doux baiser, comme pour s’excuser en avance alors qu’il répondait avec un air réservé sur le visage.
— Je vais essayer.
Sur le petit lit, maintenant écrasé par deux corps nus, Pharm leva les bras pour se couvrir le visage, haletant alors que les lèvres de Dean chauffaient sur son corps. Il fut surpris quand Dean mordilla délibérément son téton avant de s’en occuper avec sa langue.
— Oh.
Pharm serra les dents réprimant le gémissement qui voulait sortir. Ses tétons étaient excités et pointaient au point qu’ils étaient douloureux. Plus Dean les aspirait, plus son dos se tendait.
— Phi Dean… ne… me fais pas mal.
Il essaya de repousser le visage sérieux hors de son torse. Il haletait, ses yeux étaient larmoyants et il fixait son amant qui le serrait contre lui.
— Où est-ce que tu as mal ? marmonna Dean en recommençant à nouveau jusqu’à ce que l’homme dans ses bras ne tressaille.
— Mon torse.
Dean recula à contrecoeur son visage pour regarder son petit ami au visage rouge vif. Il lui sourit en descendant sa main. Touchant le corps de son amant, l’effleurant doucement.
— Je pense que ça fait plus mal ailleurs, taquina-t-il. C’est tout humide.
— Phi Dean ! Pervers ! Ah !! répondit Pharm avant de pencher la tête en arrière en essayant de s’échapper, mais il ne put rien faire d’autre que d’essayer de repousser la grande main qui lui caressait l’extrémité avec le pouce. Phi Dean, Phi Dean, non.
Dean ne l’écouta pas, il se blottit contre son cou blanc avant d’appuyer fortement ses lèvres sur sa clavicule jusqu’à ce qu’un suçon apparaisse, sa main allant et venant sur le membre parfaitement éveillé de Pharm.
— Occupons nous de ça d'abord, dit Dean avant de l’embrasser avec force.
Pharm haletait, gémissait et tremblait alors que les mouvements de main de Dean devenaient de plus en plus rapides. Il serra fermement le haut du bras de son amant et seulement un instant plus tard, son corps se contracta avant de se relâcher jusqu’à ce qu’il salisse la main de Dean et son ventre. Le jeune homme était allongé, essoufflé et il leva les bras pour se couvrir le visage à nouveau, embarrassé par cette fin étonnamment rapide.
Voilà comment Dean savait à quel point Pharm était sensible.
Hum.
Un étrange toucher glissant au niveau de ses fesses lui fit écarquiller les yeux. Il faillit pleurer quand ses hanches se retrouvèrent plaquées contre les cuisses de Dean. Ce qu'il pensait être du gel lubrifiant fut étalé sur ses fesses avant que le bout d'un doigt ne s'insère dans son trou.
— Shhh, bon garçon, ne te crispe pas.
Dean frottait le bout de son doigt contre son entrée quand il le sentit se mettre à trembler. Il tendit sa main libre et retira le bras qui couvrait le visage de Pharm, révélant une expression inquiète.
— Ne t’inquiète pas, d’accord ?
Dean attendit un moment puis inséra son doigt à l’intérieur de lui. Grâce au lubrifiant, ça ne lui fit pas trop mal, mais Pharm fronça les sourcils, son visage semblant être sur le point de pleurer.
Dean poussa son doigt en lui tout en faisant des cercles avec jusqu’à ce que la raideur ne commence à disparaître. Alors, lentement, il inséra un deuxième doigt et s’arrêta au troisième alors que son Nong gémissait fortement.
— Non, ne te couvre pas le visage.
Il retira l’oreiller et se pencha avant de presser un baiser sur ses lèvres rouges puis d’insérer le bout de la langue pour quémander la douceur de sa bouche.
— Hmm… Phi… Ah
Pharm ouvrit la bouche, acceptant le baiser brûlant. Leurs langues se mélangèrent tandis que ses hanches se contractaient alors que les longs doigts de Dean s’enfonçaient profondément en lui. Il cria presque quand Dean arqua ses doigts et les glissa le long de sa paroi douce. Les larmes aux yeux, Pharm tenta de supplier son amant.
Le président du club de natation prit une profonde inspiration. Ses doigts se retirèrent un peu quand il sentit que son entrée était suffisamment prête. Il réussit à déchirer le sachet en aluminium avec ses dents avant de se redresser pour mettre le préservatif.
Pharm le regarda avant de lever les bras, appelant son amant pour qu’il se penche et vienne à sa rencontre.
— Phi, dit-il la voix tremblante.
Ce fut comme un déclencheur pour Dean qui s’enflamma et se retrouva sur le point d’exploser.
Dean tira les cuisses humides vers lui, puis plaça les jambes de Pharm sur ses épaules avant de se pencher vers lui pour l’embrasser encore une fois. Au même moment, son sexe poussa à travers son trou étroit.
— Hmmm !! Argh !!!
Pharm fronça les sourcils et enfonça ses ongles dans les larges épaules de Dean, puis il détourna le visage en sanglotant à cause de la douleur.
— Phi… ça fait mal, Phi Dean. Phi Ah !!!
Pharm leva la tête et pleura bruyamment alors que Dean poussait les hanches pour le pénétrer sans s’arrêter. Pharm lui frappa l’épaule avant de la secouer en sanglotant.
Ça fait mal, ça fait mal !
Pharm avait l’impression qu’il allait mourir. Il gémit tout en essayant de détendre son abdomen qui s’était raidit contre la pression, mais il ne pouvait pas lutter. Il ne fallut pas longtemps pour que Pharm se sente complètement rempli au point qu’il suffoque presque.
— Très bien, bon garçon.
Dean embrassa les tempes humides de Pharm chassant ses larmes. Il savait qu'il avait eu mal, mais s'il était resté lent, il lui ferait encore plus mal. Il valait mieux continuer et en finir en une seule fois.
— Ah, ne bouge pas, haleta Pharm.
Dean s'immobilisa et patienta car dès qu'il avait commencé à bouger la douleur s'était immédiatement intensifiée.
Le petit lit grinçait à chaque fois qu’il bougeait. La moitié du flacon de lubrifiant avait été utilisé pour soulager la douleur de celui qui gémissait maintenant. Quand tout fut en place, le bruit des chocs devint aussitôt lourd.
— Oh… Phi Dean.
Pharm essayait toujours de repousser l’abdomen de Dean pour réduire les impacts. Les mouvements et le frottement s’accompagnaient d’une étrange sensation qui grandissait. Son visage rougit quand Phi Dean bougea différemment comme s’il cherchait quelque chose dans son corps et une explosion de plaisir se précipita dans son ventre.
— Est-ce que tu as toujours mal, hmmm ?
Dean bougea plus rapidement. Il embrassa le visage rouge en fermant les yeux. Il réussit à tirer les deux mains de Pharm pour qu'il les enroule autour de ses épaules. Quand plus rien ne se mit en travers de son chemin, il s'enfonça encore plus profondément. Cette fois, un couinement indiqua que sa prostate était bien pressée.
— Accroche toi à ma taille. Nong, ah... ah.
Pharm qui était noyé dans un bourdonnement, fit quand même ce que son amant lui demandait, même si c’était flou. Lentement, il enroula ses cuisses autour de la taille de Dean et le mouvement de va-et-vient devint encore plus rapide et intense.
— Ah !!! Phi Deeee…Oh, gémissait Pharm à voix basse.
Il répondit à peine à la langue qui vint s'entremêler à la sienne, c’était un baiser plus chaud que jamais. C'était un contact physique plus intime qu’à n'importe quel autre moment.
L'amour se façonnait ensemble.
— Pharm… Phmmm
Dean serra fermement la mâchoire, ses sourcils noirs se froncèrent alors qu’il rejoignait le point culminant de l’instant. Il utilisa sa main pour masturber le membre chaud de son Nong alors qu’il se penchait pour lécher le téton déjà meurtri.
— Ya. je.. je... je ne peux pas... je ne peux plus tenir.
Pharm leva la main pour repousser le visage de son amant. A la place, Dean lui embrassa la paume avant de commencer à lui sucer les doigts. C'était encore plus stimulant et un spasme autour de sa longueur lui fit savoir que Pharm était sur le point de jouir.
— Assez. Phi Dean. Assez. Oooooohh !
Son visage se colla contre l'oreiller, ses hanches se contractèrent en comprimant si fort le membre de Dean qu'il dût serrer les dents. Le corps entier de Pharm se contracta avant qu'il ne se libère d'un liquide blanc et chaud entre leurs deux ventres.
Dean se pencha et embrassa les lèvres de son Nong en guise de récompense. Il saisit alors son membre et se retira lentement de son corps avant d’aider Pharm à se mettre sur le ventre. Ce dernier gémit en serrant fermement l’oreiller. Il était vidé, épuisé et ne voulait absolument plus bouger. Cependant ses yeux s’agrandirent quand le membre brûlant de Dean le pénétra à nouveau après avoir mis un nouveau préservatif.
— Ah !!
— Je n’ai pas encore fini, s’il te plaît, attends. chuchota Dean d’une voix rauque avant de bouger à nouveau.
Pharm gémit en sanglotant, il ne comprenait pas comment Dean pouvait être si endurant, ou alors c’était lui qui n’en supportait pas assez, mais une chose était sûre, il ne reprendrait plus jamais cette position, plus jamais.
— Phi c’est trop profond, ah, trop profond.
Il était mort, il allait mourir demain.
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| Néphély Sam 7 Sep 2024 - 17:10 Chapitre 26 La famille du père Le propriétaire de l’appartement était allongé immobile sur le lit. Ses yeux fixaient le rideau par où passait la lumière du soleil. Pharm bougea légèrement et sentit une chaleur présente dans son dos alors que des bras puissants le serraient contre un torse.
Tout son corps était épuisé, comme s’il était sur le point de se briser.
— Tu as faim ? demanda une voix basse à côté de son oreille, le souffle chaud frappa sa joue jusqu’à ce que Pharm doive rentrer son cou dans ses épaules à cause du chatouillement.
Dean lui fit un petit clin d'œil avant que Pharm ne ferme les yeux quand il lui embrassa la joue. Puis inquiet, Dean lui toucha le front et le cou avant de soupirer de soulagement, au moins, il n’avait aucun symptôme.
— Je vais aller t’acheter du porridge.
Heureusement, devant l’appartement de Pharm se trouvait une supérette où il pourrait acheter ce dont il avait besoin. Dean se leva, mais il fut tiré par le bras. Il haussa les sourcils et regarda les joues rougissantes au lieu de le questionner. Pharm était gêné et ferma les yeux, c’était tellement mignon que Dean fut obligé de se pencher pour l’embrasser.
— Hmm.
Pharm essaya de repousser le visage sérieux, mais Phi Dean l’embrassa si fort qu’il pouvait à peine respirer. Leurs peaux nues se frôlèrent légèrement, réveillant quelque chose qu’il ne fallait pas ébranler.
— Phi, ça suffit, dit Pharm avant de tressaillir et fuir le baiser brûlant, mais Dean lui vola alors un baiser sur chacune de ses joues.
— Je vais mourir, jura Dean pour lui-même. Je vais aller acheter du porridge. Tu veux aller dans la salle de bain ?
Dean réussit à se redresser et lorsque son Nong secoua la tête, il se leva et ramassa son pantalon qui était tombé à proximité. Après s’être habillé, il se tourna pour regarder son petit-ami et sortit en emportant la clé de la chambre et son portefeuille.
Une fois Dean parti, Pharm se remit à rêvasser. Il enfouit sa tête dans l’oreiller pour cacher son visage brûlant. Les souvenirs de la nuit dernière revenaient sans cesse. Le toucher de Dean s’attardait encore sur son corps.
— C’est embarrassant, dit Pharm en se recroquevillant jusqu’à ce que son corps soit en boule et il se frappa la joue pour se réveiller.
Ils l’avaient fait, ils l’avaient fait. Ils l’avaient vraiment fait. Oh là là. Il écrasa l’oreiller et roula jusqu’à ce qu’il soit satisfait puis il se redressa lentement avant de s'asseoir.
— Aïe…
Il se frotta les hanches et s’étira. Il se sentait tout chaud et son dos le tirait un peu. Encore une fois, il espérait vraiment que ça ne serait rien.
Pharm plia les genoux et posa son visage dessus. Ses yeux fixèrent la place à côté de lui avant de caresser les draps à cet emplacement avec un sourire. Son cœur se gonfla de bonheur, le remplissant jusqu’à en déborder. Depuis l’âge de quinze ans, sa mère lui parlait sérieusement de sexe. S’il voulait avoir une relation, il devrait se protéger et ne pas faire de bêtise. Sa mère était une personne ayant un esprit moderne qui n’avait jamais pensé à interdire à son fils d’avoir des relations sexuelles, parce qu’elle savait que certaines choses ne pouvaient pas être évitées. Hier soir, il avait pris la décision de le faire, parce que c’était avec Phi Dean qui s’était toujours soucié de lui. Pharm savait que s’il ne voulait vraiment pas le faire, alors son petit-ami ne l’aurait pas forcé. En plus, Phi Dean était suffisamment inquiet pour le corps de Pharm pour préparer tout ce qu’il fallait et pour se retenir dans les moments où il ne pouvait vraiment pas le faire.
En pensant à cela, ses deux joues devinrent brûlantes, il pinça étroitement ses lèvres, embarrassées par ses propres pensées.
Chapitre 26 : La famille du père
— Bon garçon… souviens-toi, nous ne sommes pas juste en train de coucher ensemble, murmura une voix très basse tout en bougeant profondément en lui.
— …?
Pharm avait l’air confus, ses sourcils se froncèrent et il gémit doucement en sentant l’engourdissement monter à nouveau.
— … Phi
— Ce que nous faisons s’appelle ‘make love’ (1)... ce qui signifie le faire avec amour.
— Ah !! Phi Dean !
Make love. Un amour doux, tendre, plein de sentiments entre deux personnes.
— Huy, assez ! Arrête d’être fou Pharm.
Frustré à nouveau, il se précipita pour se traîner hors de son lit. Même s’il se sentait fatigué et que ses jambes tremblaient un peu, il pouvait le faire. Cette fois, Pharm n’oublia pas d’examiner son corps dans le miroir. Il y avait de nombreuses marques, mais Dean semblait avoir évité son cou. Sinon il n’aurait pas pu aller voir son oncle sans pouvoir les camoufler.
On dirait une piqûre de moustique… Hein ? Cela lui semblait familier comme la marque sur le cou de Team.
— Pharm, ça va ?
Un coup frappé à la porte de la salle de bain réveilla Pharm qui était plongé dans sa rêverie. A la hâte, il répondit avant de rapidement aller prendre une douche.
L'odeur du porridge acheté à la supérette se répandit dans la pièce. Dean écailla un œuf dur avant de le mettre dans le bol de porridge pour que son Nong le mange, puis de mettre du pain à griller dans le four. En plus de ça, il y avait du blanc de poulet, du jambon et des saucisses dans une assiette ainsi qu’un sac sur la table.
— Oh, Phi Dean, tu as acheté beaucoup de choses, dit Pharm en s'asseyant à la table.
Aujourd’hui, Phi Dean lui offrait un service complet, étalant de la confiture sur du pain pour lui et ayant déjà du café prêt à être servi. Pharm ouvrit discrètement le sac sur la table et sourit largement quand il vit sa crème glacée préférée que le plus âgé était sur le point de mettre au congélateur. Mais il eut un visage confus quand il ouvrit l’autre sac.
— Qu’est-ce que c’est ?
Il sortit une plaquette de pilules et son visage devint rouge quand il vit les antipyrétiques, les anti-inflammatoires et les analgésiques pour les maux de gorge.
— Tu n'as pas besoin de prendre ceux pour faire baisser la fièvre. Celui pour soigner l'inflammation peut être utile. Tu veux un médicament ? demanda Dean le visage sombre, mais Pharm voulait se cacher sous la table.
Il secoua vivement la tête, parce que ça ne lui faisait pas si mal que ça… enfin il pensait.
— Est-ce que tu es allé acheter tout ça ? demanda Pharm en saisissant un antibiotique et une pastille contre le mal de gorge dans le sac sans oser croiser son regard.
Dean ne répondit pas, mais eut juste un sourire tout en sirotant tranquillement son café. Dans son cœur, il maudissait le senior de l’appartement d’à côté qui était le vrai propriétaire de ce sac. Phi Sin était toujours fidèle à lui-même et avait acheté des médicaments avant de l’accrocher à la poignée de la porte. Dans le sac, il avait trouvé une note disant :
Vas-y doucement avec ton Nong. Merde.
Il avait oublié que les murs de l’appartement étaient fins ici et que Phi Sin avait probablement entendu tout ce qu’ils avaient fait. Ce serait difficile de le dire à son Nong, il avait pitié pour lui et surtout, il avait peur que Pharm ne soit définitivement trop embarrassé pour oser quitter l’appartement à nouveau.
Dean commença à manger son petit déjeuner, mais son regard restait fixé sur son petit-ami qui était assis, un peu étourdi, et qui gigotait comme s’il était mal à l’aise en fronçant les sourcils. Cela dura jusqu’à ce que Dean n’arrive plus à le supporter et tende à nouveau la main pour lui toucher le front.
— Tu vas vraiment bien, pas vrai ?
Dean se souvenait que la nuit dernière, Pharm avait un peu saigné, mais qu’après tout s’était bien passé.
— Ce n’est rien, répondit Pharm rapidement.
Comment pouvait-il dire que c’était le contraire !!! Oh Phi Dean ne demande pas !!
Ses joues étaient rouges et il glissa le porridge dans sa bouche en refusant de regarder le visage de Dean, ce qui fit taire ce dernier qui sourit avant de pousser la nourriture vers son Nong. Après tout, aujourd’hui était leur jour, alors il pouvait en profiter pleinement.
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Se tenir la main.
— Phi ! Aujourd’hui, cela fait un an que l’on sort ensemble !!
S’aimer l’un l’autre.
— Je t’aime Pakorn.
Passer du temps ensemble.
— Qu’est-ce que vous faites là !!
Et… se séparer.
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— Phi Dean ?
Le propriétaire fut surpris, il cligna des yeux vers son petit-ami qui se tenait à proximité de lui et il ne savait pas depuis quand. Pharm avait posé sa main sur la joue de Dean avec une expression inquiète. Dean lui sourit alors que ses bras chauds s’enroulaient autour de la taille de son Nong. Il enfouit son visage contre son ventre, inhalant le parfum du savon qu’il utilisait.
— Ne va nulle part, dit-il la voix tremblant légèrement.
Pharm ferma les yeux en regardant le jeune homme qui agissait comme un enfant nerveux. Il serra son amoureux contre lui tout en lui caressant la tête.
— Où est-ce que j’irais… dit-il en le serrant plus fort. Puisque je t’appartiens.
Dean, leva son visage pour rencontrer les yeux de Pharm. Il entrouvrit les lèvres, pour accepter un baiser de son Nong. Leurs langues se mélangeant comme pour se réconforter.
— Quoi qu’il arrive, dit Dean, sa grande main se déplaçant sur sa joue lisse, s’arrêtant sur sa tempe. Rappelle-toi, que je suis là, pense à moi, d’accord ?
— J’y penserai en premier, répondit Pharm en plaisantant avant de crier quand Dean le porta jusqu’à ce que ses joues deviennent rouges. Ils restèrent longuement étreints avant qu’ils ne se déplacent pour s’asseoir ensemble devant la télé.
Pharm s’appuya contre son torse chaud. Allongé l’un contre l’autre, il regardait sa série préférée avec de gros câlins de la personne derrière lui. Quand il eut faim, il se leva et réchauffa toute la nourriture que Dean avait achetée et rangée. Puis il s’installa et mangea la glace pour lui et en nourrissant Phi Dean. Quand ils eurent sommeil, ils dormirent là, enlacés par l’autre.
C’était une atmosphère confortable, d’être juste ensemble l’un avec l’autre. C’était une activité dont ils ne se souvenaient pas pour Korn et In qui devaient s’aimer secrètement. Ils ne pouvaient pas aller voir un film ensemble, c’était impossible. Ils ne pouvaient pas s’asseoir et se nourrir mutuellement. Pour eux deux, passer du temps ensemble était la chose la plus merveilleuse.
Le dimanche matin, Dean l’emmena s’asseoir pour attendre dans le hall de son immeuble. Pharm avait l’air anxieux depuis la veille et il avait eu du mal à s’endormir avant deux heures du matin, alors aujourd’hui ses yeux n’étaient pas aussi brillants qu’ils auraient dû l’être. La mère de Pharm était celle qui avait pris rendez-vous avec son cousin, mais elle n’avait jamais vu son visage. Dean ne put s'empêcher de s’inquiéter et décida de rester avec lui jusqu’à ce qu’il arrive.
— Tes mains sont toutes froides.
Dean serra doucement les mains de Pharm qui se tourna vers lui en lui faisant un sourire embarrassé avant de baisser la tête et regarder ses pieds comme s’il n’était pas très confiant.
— Je ne les ai jamais rencontré, ni mon cousin, ni mon oncle et ni mon grand-père. Ma mère a dit que nous nous étions rencontrés quand j’étais jeune, mais je ne me souviens de rien.
— Quoi qu’il en soit, c’est ta famille. Ça ne devrait pas être un problème.
Dean caressa la tête de Pharm, se pencha et lui embrassa le front pour lui faire oublier ses problèmes. Pharm lui tapa la cuisse comme un avertissement de ne pas se montrer trop affectueux à l’extérieur de chez eux. La personne qui avait de mauvaises habitudes ne put que hausser les épaules et sourire.
— Tu ne sais pas à quel point j’ai peur.
Le jeune homme agita la main de son amant et joua avec. Il voulait emmener Dean avec lui de tout son cœur, mais il fallait être courageux pour emmener son petit ami pour rencontrer la famille de son père qu’il n’avait pas vu depuis dix ans.
— Mon numéro est défini comme numéro d’urgence ? Si tu veux que je vienne te chercher ou s’il y a quelque chose, appelle-moi. Je vais rester toute la journée à la maison, répéta plusieurs fois Dean à son Nong.
Pharm réfléchit en entendant ça et il se sentit un peu rassuré. Il regarda sa montre-bracelet pour la troisième fois au point que Phi Dean s'en amuse.
— Aux prochaines vacances de fin de semestre, allons en Amérique, j’en ai déjà parlé à ta mère.
Cette fois, ses oreilles semblèrent se dresser immédiatement.
— Vraiment Phi Dean, dit Pharm en se tournant vers son petit ami avant de lui secouer le bras d’un air heureux.
— En fait, j’en ai déjà parlé à mes parents. Peut-être qu’ils nous accompagneront et ma grand-mère aussi.
Il sourit à son Nong qui le regardait bouche bée.
— Phi Ahn aussi et Aly… euh ta mère aussi ??
La famille de son petit ami allait se réunir pour rendre visite à sa famille en Amérique.
— Eh bien, oui. Les adultes ont dit qu'ils acceptaient leur enfant comme tel et qu'ils devaient donc assumer leurs responsabilités.
Dean se moqua de son Nong, quand son visage devint immédiatement rouge. Il se rappela des paroles de sa grand-mère après qu’elle ait appelé pour savoir comment ses parents avaient réagi en faisant la connaissance de Pharm. Quand il avait fallu le faire, c'était sa grand-mère qui s'était chargée de demander à ce qu'ils aillent en Amérique.
En fait, il y avait une autre histoire que Dean aimerait raconter à Pharm. Il avait l’intention de changer son nom de famille pour celui de sa grand-mère qui était ‘Chatpokin’ car il n’y avait plus personne d’autre de cette lignée. Il ne voulait pas que le nom de famille de la personne que Korn aimait disparaisse et cela serait une surprise pour son Nong plus tard.
— Cela fait quinze minutes que l’heure est passée, grommela Pharm qui attendait nerveusement. Maman ne m’a pas donné son numéro de téléphone.
Il voulait demander à sa mère en Amérique, mais ce n’était pas le bon moment pour l’appeler et la questionner.
— S’il n’est pas arrivé dans une heure, je t’emmènerai à la maison à la place.
Dean eut un sourire, mais ses yeux montraient qu’il n’avait pas de bonnes intentions. Pharm n’agissait pas correctement, car il ne savait pas s’il voulait que son cousin vienne car sinon, il pourrait aller chez Phi Dean à la place, parce que Phi Anh lui manquait aussi.
— Celui-là est vraiment trop. Je suis là depuis longtemps, mais vous étiez en train de parler, alors je ne voulais pas vous déranger, dit une voix derrière eux.
Pharm tressaillit et se tourna précipitamment pour regarder le nouveau venu avec un regard surpris.
La silhouette grande et mince lui adressa un sourire alors que ses yeux brillaient. Il éclata de rire en voyant le regard choqué des deux personnes face à lui avant de hausser les sourcils en parlant de bonne humeur.
— Bonjour cousin, il est temps d’aller voir ton oncle.
— Phi Sin !!!!
Chapitre 26 : La famille du père
Une voiture de sport à deux portes se déplaçaient sur une route assez dégagée. Pharm était raide à côté du chauffeur, n’osant rien dire, il était à la fois tendu et choqué. Il jeta à nouveau un coup d'œil au conducteur, contemplant son physique et cherchant d'éventuelles ressemblances. Mais il semblait qu’ils n’avaient presque rien en commun.
En particulier son grand sex-appeal.
Il se demanda s’il ne regardait pas un peu trop franchement Phi Sin car il rit avant de remettre ses lunettes en place.
— Alors, choqué ?
Pharm hocha furieusement la tête. Au départ, Phi Dean n’y croyait même pas, mais après l’avoir bien observé, il s’était rendu compte qu’il ne plaisantait pas du tout et il avait dû le laisser partir seul avec Phi Sin.
— J’ai réalisé il n’y a pas longtemps que tu étais mon cousin, expliqua le jeune homme tout en continuant à conduire.
Leur destination était un petit restaurant où son père et lui avaient l’intention d’emmener Nong Pharm pour manger et l’aider à réduire son anxiété.
— Tu le sais depuis quand ?
— Hmmm…, réfléchit l’autre personne en ayant une grimace pensive. Dans l’ascenseur quand tu m’as appris quel était le numéro de ton appartement, parce que c’est celui qui a été acheté pour mon Nong.
— Oh ça fait longtemps. Pourquoi tu ne m’as rien dit ? s’écria le jeune homme.
Le Phi d’à côté qu’il avait rencontré à plusieurs reprises et chez qui il était allé était son propre cousin.
Phi Sin avait un visage vif sous ses lunettes, ses cheveux bouclés noirs étaient noués en une petite queue au niveau de la nuque. Cette coiffure laissait voir un cou sexy au point que Pharm dût avaler discrètement sa salive. Phi Sin tendit la main pour allumer la musique afin de ne pas laisser la voiture devenir trop silencieuse. Ses doigts tapaient en rythme sur le volant.
— Mon père a acheté deux appartements dans cet immeuble. Le plus grand appartement où tu te trouves en ce moment était au départ destiné à mon petit frère et moi, tandis que le plus petit était pour ma petite sœur. Quand j’ai obtenu mon diplôme, j’ai acheté l’appartement à mon père, mon petit frère a passé l’examen d’entrée d’une université en province, quant à ma petite sœur, elle a choisi de partir à l’étranger. L’appartement était vide quand ta mère a contacté mon père pour lui parler de son fils qui rentrait à l’université et cherchait un logement. Mon père lui a dit que tu pouvais rester dans cet appartement car c’était mieux que de le laisser vide, expliqua-t-il lentement à Pharm.
— Par conséquent… l’espion de ma mère c’est toi !!
Ce n’était donc pas une surprise que sa mère ait découvert que Phi Dean venait ou bien ce qu’il faisait.
— En échange d’une collection de chaussures venant d’Amérique, répondit fièrement Sin, ne se souciant même pas de savoir comment Pharm allait le prendre.
— Je ne te l’ai pas dit au début parce que j’avais pitié de toi, expliqua Sin en tendant la main pour frotter la tête de son Nong jusqu’à ce que ce dernier fronce des sourcils. S’il avait su que j’étais ton cousin, alors Dean n’aurait jamais osé te manger.
— Ah… Heiiiin !!!! s’écria Pharm d’une voix perdue, son visage virant au rouge. Comment-tu… comment tu sais ??
Il faillit se jeter à l’arrière de la voiture pour mettre sa tête dans son sac à dos.
— Les murs de l’appartement sont assez épais pour absorber le bruit, mais… la porte vitrée du balcon n’est pas vraiment entretenue. Et comme par hasard, j’aime aller fumer sur le balcon tous les soirs.
Wooooooow !!! Le jeune homme hurla dans son cœur. Il baissa la tête pour regarder ses mains qui étaient agrippées au tissu de son pantalon au point qu’il soit tout froissé. Il sentait que son corps était chaud de partout.
— Oh, Dean ne t’a pas dit que les médicaments venaient de moi ? demanda Phi Sin, surpris.
Il sauta un peu l’explication selon laquelle celui qui avait été acheter les médicaments avant de les pendre à la poignée de porte n’était autre que Sorn, son amoureux.
— Il ne me l’a pas dit.
Cette fois ci, Pharm se couvrit le visage de ses deux mains, il avait envie de pleurer. Comme Phi Dean ne lui avait pas répondu, il avait supposé qu’il les avait achetés pour lui. Merde.
— Dean n’a pas été trop dur avec toi, ça va ? Tu as de la fièvre ? demanda Sin le visage calme, mais ce n’était pas suffisant, alors il tendit également la main pour toucher son front.
— Ce n’était pas brutal et je n’ai pas de fièvre non plus, lui dit-il rapidement, car il avait peur que Phi Sin n’aille s’occuper de Phi Dean.
— Alors c’est bien. Cette nuit-là, j’ai pensé que si tu pleurais et criais et qu’il n’arrêtait pas, alors je serais monté sur le balcon de ton appartement, déclara Phi Sin avec une expression tellement sérieuse que Pharm ne pût qu’avaler sa salive bruyamment.
Comme il était le fils aîné, il n’avait jamais eu de frère aîné pour s’inquiéter pour lui donc il ne savait pas vraiment comment gérer. Cependant, il se sentait étrangement bien, même s’il ne savait pas comment l’expliquer.
— Phi Sin… quel genre d’homme est ton père ?
Quand il réussit à s’adapter, il commença à demander des informations afin de gérer la situation correctement. Il ne pouvait pas deviner comment étaient les frères de son père, mais si son oncle était comme son père, alors ce serait bien. C’était un homme simple et gentil avec ses enfants.
— C’est un policier, un commandant, un bourreau de travail plus précis qu’un dirigeant. Il était toujours en train de grogner contres ses enfants, expliqua Sin d’un trait, mais après y avoir réfléchi, il comprit qu’il était vraiment en colère contre son père. C’est un vieil homme fou et arrogant.
Il tourna la voiture pour arriver devant un restaurant où il avait donné rendez-vous à son père. Quand la voiture s’arrêta complètement, il se tourna pour regarder son Nong qui était assis, pâle.
— Mais c’est une personne raisonnable qui aime sa famille et qui sera un oncle gentil, termina Phi Sin en secouant vivement la tête de Pharm.
Sin se moqua du jeune homme qui faisait la grimace, se contentant de le fixer sans bouger.
— Allez viens, mon père est là.
Pharm arrangea ses cheveux pour les remettre en ordre avant de serrer fort sa main et de fermer les yeux. Il n’arrêtait pas de penser aux paroles de son petit-ami. C’est bon. Tout allait bien, si quelque chose arrivait, Dean serait toujours à ses côtés.
Sans hésiter, le jeune homme rouvrit les yeux avant de descendre de la voiture et de suivre Phi Sin dans le restaurant.
Le magasin Forever Tea, situé au cœur de Siam, ouvrait généralement vers onze heures, mais aujourd’hui, il n’était que dix heures quand un visiteur se présenta au propriétaire qui l’emmena pour discuter au deuxième étage.
— Sin est le cousin de Pharm ? demanda Sorn en haussant les sourcils car lui aussi venait de découvrir ce fait.
— Phi Sin ne te l’a jamais dit ?
Dean s’assit le visage tendu, les mains jointes posées sur la table et ses beaux yeux remplis de doutes et d’inquiétude.
— Normalement, je ne m’occupe pas de la famille de Sin, mais je comprends pourquoi tu as l’air si inquiet.
Sorn versa du thé brun foncé glacé dans un verre transparent avant de le déplacer vers son Nong pour qu’il en prenne une gorgée et apaise la chaleur dans son cœur.
Dean regarda la condensation sur le verre tout en se remémorant lentement les doutes qui pesaient sur son cœur. En fait, il se demandait si le père de Pharm avait quelque chose à voir avec Korn. Mais le nom de famille de Pharm, Trivinij, n’était pas du tout dans sa mémoire, l’amenant à abandonner cette idée. De plus, il ne se souvenait pas du nom de famille de Korn, c’était comme si une fumée blanche le bloquait.
Mais s’il entendait à nouveau le nom de famille de Korn, il était sûr qu’il s’en souviendrait.
— Phi Sorn, quel est le nom de famille de Phi Sin ? demanda le jeune homme, même si ses yeux n’avait pas quitté le verre devant lui, il ne voulait pas que ce soit ce qu’il était en train de penser.
Sorn posa son verre vide sur la table et se versa de nouveau du thé glacé.
— Owe, tu ne l’as jamais entendu ? Le père de Sin passe souvent à la télévision.
Il n’y avait que peu de monde qui se souviendrait du nom de famille d’une personne dont il n’était pas très proche.
— Je ne sais vraiment pas.
— … Le nom de famille de Sin est…
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— Tu n’as pas peur de moi ?
— Pourquoi est-ce que j’aurais peur ? Tu es un fantôme ?
— Si tu connaissais mon nom de famille, tu ne dirais pas ça, soupira Korn.
Il était trop fatigué de devoir subir la même réaction des gens dès qu’ils savaient qui il était.
In inclina la tête sur le côté.
— Comment je pourrais le savoir ? demanda-t-il avant de sourire largement.
— Je m’appelle Korn Ariyasakul.
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— Le nom de famille de Sin est Ariyasakul…
Crash
Le verre fut brisé, du thé brun se répandit sur le sol et Sorn sursauta sous le choc.
— Hey Dean, qu’est-ce qu’il y a ?
Son ami d’enfance se tenait la tête douloureuse, ses sourcils sombres se froncèrent en se touchant presque et sa veine temporale se mit à gonfler.
— J’ai mal à la tête.
C’était douloureux comme si sa tête était sur le point d’exploser. La douleur était si intense qu’il dut serrer la mâchoire. Les souvenirs profondément enracinés luttaient pour sortir. C’était comme si des guêpes dispersées se rassemblaient en un même point. La vérité qu’il cherchait était tellement proche mais il ne pouvait pas la voir.
Comme Phi Sin était apparenté à Korn, pourquoi est-ce qu’il n'avait pas enquêté sur Korn et In ? Au lieu de cela, il avait dit qu'il ne pouvait pas continuer à enquêter sur les affaires de Korn parce que l’information avait été bloquée.
Qui bloquait l’information ? Phi Sin l’avait-il bloqué lui-même ? Et où étaient-ils allés voir l’oncle de Pharm aujourd’hui ?
— Merde ! Tu t’es mordu la lèvre jusqu’à ce que tu sois blessé. Allons à l'hôpital.
Sorn se précipita vers Dean et cria à ses subordonnées de venir l’aider.
— Pharm… dit Dean d’une voix tremblante.
Son inquiétude pour son Nong était si grande que c’en était presque insupportable. L’hyperventilation de Pharm n’était pas une blague, surtout s’il subissait un choc psychologique grave.
Intouch… ne le blesse pas. N’enlève pas Pharm de ma vie.
— Calme toi, d’accord ? Tout va bien.
Quand il réussit à attraper Dean et l’installer dans la voiture, Sorn se précipita vers l’hôpital le plus proche.
Ne nous sépare pas…
Argh.
Pharm avala difficilement sa salive. Il était assis raide, le dos droit et terrifié par la personne assise en face de lui. L’homme, dans la cinquantaine, qui lui faisait face et le regardait avec intérêt.
— Pourquoi tu le fixe comme ça ?
Sin s’assit à côté de lui et Pharm roula des yeux avec sérieux. Chaque fois que l’homme voyait quelque chose qui l’intéressait, il devait toujours regarder comme ça.
— Je n’ai pas vu mon neveu depuis près de dix ans, je ne peux pas le regarder ? répondit une voix basse et puissante se tournant vers son fils. Les yeux féroces noirs continuaient à fixer son neveu.
— Euh, dit Pharm qui ne semblait pas comprendre. Monsieur… Oncle…
— Appelle-moi oncle Krit. Tu ressembles vraiment à ta mère, marmonna l’oncle en détournant son regard et en s’appuyant contre la chaise confortable.
Il avait perdu son père quand il avait dix ans, alors personne ne lui avait dit s’il ressemblait plus à sa mère ou à son père depuis longtemps. En plus, les gens disaient que son petit frère Phum lui ressemblait. Donc en résumé, personne ne ressemblait à son père ?
— Détends-toi, je ne vais pas te mordre. Apprenons à nous connaitre, avant d’aller rencontrer ton grand-père, dit Oncle Krit en laissant apparaître un sourire ridé qui le vieillissait et atténuait grandement son agressivité. La dernière fois que l’on s’est vu, c’était à un enterrement.
— Ah, tu es aussi venu à l’enterrement de mon père ? demanda Pharm, ses yeux s’écarquillèrent car pour autant qu’il se souvienne de ce jour-là, il n’y avait aucun parent de son père.
— Bien sûr que j’y suis allé, c’était mon frère, même ton grand-père y est allé. Quand nous sommes allés lui rendre hommage, il semble que l’on soit habitué à faire les choses sans rien dire.
Une grande main se tendit par dessus la table et toucha la main de son neveu. Les yeux de Pharm étaient brillants et son oncle y vit ceux de son propre frère.
— C’est dommage, dit Pharm qui était triste car il aurait voulu en savoir plus sur la famille de son père. Ma mère ne m’a jamais parlé de la maison de grand-père. Je voulais savoir, mais je n’osais pas demander.
Il jouait avec le verre qu’il tenait dans la main, c’était étrange que son Oncle tende la main et lui caresse la tête, mais c’était chaleureux et cela lui rappelait son père qui était mort depuis longtemps.
Krit rit doucement.
— Ce n’est pas étrange. Ton père était très en colère contre ton grand-père. Il était fort et têtu, même marié, il a changé son nom de famille pour celui de ta mère, penses-y.
— Pourquoi papa était en colère contre grand-père ?
Pharm ne comprenait pas. Combien de douleur une personne doit ressentir pour couper les ponts avec son propre père.
— Parce que grand-père lui a fait perdre celui qu’il aimait le plus.
Le regard d’Oncle Krit s'assombrit, ce qui rendit Pharm encore plus stupéfait. Celui-ci pinça ses lèvres se sentant coupable d’avoir demandé une telle chose.
La personne que son père aimait le plus… c’est ça ?
— Oh, mais maman m’a parlé d’Oncle Krit, dit Pharm, en changeant rapidement de sujet pour atténuer l’atmosphère morose. Maman m’a dit que c’est toi qui m’a donné mon nom.
Oncle Krit haussa les sourcil et se pointa du doigt.
— C’est moi qui te l'ai donné ?
Le jeune homme hocha la tête d’un air sérieux.
— Mon nom Pharm signifie pouvoir. Quant à mon petit frère, il s’appelle Phum ce qui signifie terre.
Oncle Krit réfléchit un instant avant d’écarquiller les yeux puis de sourire.
— Je me souviens.
Pharm était secrètement soulagé, si son Oncle avait dit qu’il ne se souvenait pas de ce fait, il n’aurait pas réussi à affronter le reste de la conversation.
— Je suis celui qui a donné son nom à Phum, quant à toi… c’est un autre oncle qui te l’a donné.
Krit ferma les yeux et revisita ses souvenirs d'enfance. Ce jour-là, quand des frères s’étaient disputés pour des bêtises.
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— Pourquoi notre famille aime nous donner des prénoms qui se ressemblent tant ? C’est tellement embarrassant.
Deux jeunes gens se retournèrent pour regarder leur petit-frère qui avait ouvert la bouche pour se plaindre dès son retour à la maison.
— Non, c’est bien, cela montre clairement que l’on est frère.
Krit, qui était allongé sur le sol, se retourna et s’assit. Son jeune frère n’avait que quinze ans et commençait à avoir des problèmes.
— Oh ce n’est pas cool. Si j’avais des enfants, ils n’auraient pas de prénom comme ça.
Kaj, le plus jeune de la maison Ariyasakul, jeta son sac par terre et se dirigea vers son frère aîné qui se trouvait sur le canapé, il regarda le livre qu’il lisait et fronça les sourcils.
— Tu lis encore quelque chose de difficile.
Il ne comprenait pas quel était le plaisir de lire un livre en anglais ?
Le frère aîné ne répondit pas, il bougea simplement le coin de ses lèvres formant un sourire en guise de réponse.
— Hey, écoute, quand tu auras un bébé, c’est moi qui le nommerai.
Krit tira son Nong pour le faire s’asseoir comme lui sur le sol, puis il frotta la tête jusqu’à ce qu’il soit tout décoiffé.
— Oh et comment je peux être sûr que tu ne vas pas nommer mon fils ‘poulet’. Whao attends une minute, je dois penser à un nom au cas où.
Le plus jeune fit rapidement un visage sérieux. Quel était le problème de se battre pour le prénom de votre futur enfant ? Ce n’était pas juste du tout.
— Pharm…
Krit et Kaj levèrent la tête vers la source de la voix. Leur frère aîné posa alors le livre à côté de lui et ses yeux perçants regardèrent droit devant eux sans but précis.
— Hein ? s’exclama Kaj se demandant s’il ne devenait pas sourd. C’est une blague ?
— Et bien, je veux dire le pouvoir. Comment ton fils aura le pouvoir de tout surmonter ? S’il s’appelle Pharm alors il pourra le faire. Il aura le pouvoir de ne pas se décourager et de réaliser ses rêves.
— Hey, qu’est-ce qui ne va pas avec toi ? Ai Kaj doit avoir deux fils maintenant, je vais nommer l’autre fils. Que penses-tu de Phum ? Ah Ah.
Krit éclata de rire, plus il voyait le visage grincheux de son petit frère, plus il était satisfait.
— Phi !! Tu sais quoi, je n’utiliserai pas ces deux prénoms.
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De cette conversation absurde de ce jour-là, il ne s’attendait pas à ce que plus tard, cela devienne en fait les prénoms de ses neveux, comme ils en avaient parlé.
Des noms… ayant des significations liant les frères ensembles. Notes :1/ En anglais dans le texte. 2/ Dessin bonus, le tatouage de Dean Laisser Un Commentaire »»————- ★ ————-«« | | Messages : 942
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| Néphély Sam 7 Sep 2024 - 17:10 Chapitre 27 Brisé — Oncle ? demandèrent Pharm et Sin en même temps.
Ni l’un, ni l’autre ne savait qu’ils avaient un autre oncle, surtout Sin qui avait toujours pensé que son père était l’aîné.
— Tu as aussi un frère aîné ?
Sin fronça les sourcils, étant né il y a plus de vingt ans, c’était la première fois qu’il en entendait parler. Tout comme il ne lui avait jamais parlé d’un cousin.
Krit prit son café et le sirota, l’air pensif, comme s’il hésitait à parler ou non. Il frotta ses cheveux légèrement blanc et son coeur tressaillit. Ses deux mains qui tenaient la tasse tremblèrent sans raison.
Les yeux d’Oncle Krit ressemblaient à ceux de quelqu’un qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. Pas son père, mais qui… qui était-ce ?
— Oui j’ai un grand frère, dit finalement l’homme têtu.
— Et pourquoi je ne l’ai jamais vu ? demanda Sin curieux, parce que d’après ses souvenirs, l’Oncle Kaj, le frère bien aimé de son père était mort et avait été incinéré.
Krit fit un signe de la main pour appeler le personnel afin de récupérer l’addition. Il paya puis se leva, signalant aux deux plus jeunes de le suivre. Ses yeux brillaient de tristesse et de fatigue.
— Il est mort.
La réponse surprit Pharm et Sin
— Il est mort à un jeune âge, continua-t-il d’une voix rauque avant de se tourner vers les deux plus jeunes pour leur faire un sourire terne. Mes frères ne sont plus là.
Les morts souffraient si ceux qui restaient n’était pas différent des morts-vivants.
La voiture noire Alphard quitta le restaurant alors qu’un chauffeur en uniforme ramenait son patron, son fils et son neveu à la maison. La voiture de Sin était conduite par une autre personne pour qu’il puisse la récupérer plus tard. Sin avait été vaincu quand les yeux de Pharm l’avaient supplié et qu’il lui avait demandé de monter avec lui.
Le sujet commencé au restaurant ne s’étendit pas plus loin que ça. Plus Pharm voyait l’Oncle Krit assis tranquillement, perdu dans ses propres pensées, plus il se tendait. Son cœur battait très vite et il était plein d’inquiétude. Ses deux mains s’entrelacèrent et il les serra nerveusement. Alors que la panique montait, il pensa soudainement à la personne dont il était séparé depuis peu.
Peu importe ce qui arrive. Souviens-toi que je suis là. Pense à moi.
Phi Dean…
Il prit son téléphone et appuya rapidement sur l’application verte. Ses sourcils se froncèrent légèrement quand il vit que Dean lui avait envoyé un message qu’il n’avait pas vu. En plus, il y avait également de nombreux appels manqués.
Dean : Où es-tu ?
Le message avait été envoyé il y a un petit moment, alors il tapa rapidement une réponse.
#Pham# : Je vais chez Phi Sin.
— On est arrivés, dit Sin à son Nong qui était assis près de lui.
Pharm leva rapidement les yeux de son téléphone pour voir le portail en fer forgé doré s’ouvrir automatiquement afin que la voiture puisse entrer.
La grande maison de deux étages était assez moderne et belle. A droite se trouvait un garage rempli de voitures qui appartenaient probablement aux autres membres de la famille. Pharm mit précipitamment son téléphone dans la poche de son pantalon lorsque la portière de la voiture fut ouverte, il ne put donc pas lire la réponse de son petit ami.
Dean : Attends là, j’arrive.
L’intérieur de la maison était aménagé dans un style beau et moderne, comme le fils aîné était architecte. Phi Sin lui expliqua que quelques années plus tôt, la vieille maison était assez délabrée. Il avait réussi à lancer des travaux et à la rénover jusqu’à obtenir ce résultat-là. Pharm suivit son cousin dans le salon, c’était dommage que le frère et la sœur de Phi Sin ne soient pas là aujourd’hui.
— La plupart du temps, Grand père reste dans les pièces du fond, expliqua le jeune homme en faisant un signe de tête vers le long couloir qui disparaissait à l’intérieur de la maison. Pour l’instant, l’infirmière a dit qu’il dormait, il faudra un petit moment avant qu’il ne se réveille. Tu peux aller te promener autour de la maison et jeter un coup d'œil si tu veux. La pièce là-bas est une bibliothèque et le bureau de Grand-père, tu peux entrer et trouver quelque chose à lire.
Sin désigna une pièce qui se trouvait de l’autre côté du couloir et Pharm devait admettre que cette maison comportait en fait de nombreuses pièces.
Sin s’était assis et parla avec Pharm pendant un moment, puis il reçut un appel téléphonique. Il s’excusa et se dirigea vers le deuxième étage, laissant son Nong assis tout seul dans le salon.
Qu’allait-il faire jusqu’à ce que son grand-père se réveille ? Pharm se leva et regarda nerveusement autour de lui. Il ne pouvait pas rester assis comme ça, mais le ciel dehors était nuageux comme s’il allait pleuvoir, alors il ne pouvait pas sortir se promener. Finalement, Pharm décida d’aller visiter la bibliothèque pour trouver quelque chose à lire.
La bibliothèque n’était pas très grande avec des étagères qui tapissaient tous les murs. Il y avait un passage qui menait au bureau juste à côté. Le jeune homme regarda les livres alignés et il fut surpris qu’il y en ait tant, surtout des livres en anglais. Il n’y avait même pas un peu de poussière sur le sol, ce qui indiquait que le propriétaire en prenait grand soin.
Pharm toucha du bout des doigts le dos des livres difficiles à lire. Puis il sourit quand il vit des livres qu’il avait lui-même lus quand il étudiait à l’étranger. Il ne savait pas qui dans cette maison était un lecteur assidu, mais il y avait plein de littérature célèbre. Il se demandait s’il serait autorisé à en emprunter un pour le lire.
Le roman Pulitzer “Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur”, le roman dystopique “1984” et même des classiques comme “Roméo et Juliette”, chacun d’eux avait une couverture rigide comme les livres anciens. Certains volumes étaient même des premières impressions. Livre après livre, Pharm les sortit et les ouvrit avec intérêt.
— Oh.
Un petit papier qui avait dû servir pour remplacer un marque-page était tombé. Pharm baissa les yeux et vit qu’il s’agissait d’une fleur séchée posée sur un papier et plastifiée. Il se pencha pour la ramasser et quand il leva les yeux, il découvrit que l’étagère du bas ne contenait qu’une boîte en métal.
Sur le dessus de la belle boîte à motifs se trouvait un album photo. Curieux, il s’assit les jambes croisées et sortit la boîte et l’album. Il ouvrit ce dernier avec intérêt, les photos montraient Phi Sin encore enfant, aussi mignon qu’une poupée. Il y avait Oncle Krit tenant la main d’une jeune fille. Il y avait énormément de photos d’enfants dedans. Plus il regardait les photos, plus il tournait les pages et plus il remontait dans le temps. La couleur des images commençaient à passer de la couleur au noir et blanc, certaines images étaient des polaroids flous, Pharm avait l’impression de se noyer dans la mémoire du temps.
— Papa ! s’exclama Pharm, ses yeux s'illuminant quand il vit un visage familier.
Un homme au cœur bon avec des cheveux noirs courts habillé d’une chemise à manche courte en train de parler avec Oncle Krit. Ses yeux pétillaient et il avait un grand sourire. Il y avait beaucoup de photos de son père qu’il n’avait jamais vu avant, il y avait aussi des photos avec son Oncle Krit, un bras autour de son cou, en train de rire ou boire ensemble et même une photo de son père en train de tenir le petit Sin.
Goutte
Des larmes coulèrent sur l’album jusqu’à ce que Pharm doive l’essuyer. Il sanglota presque quand il trouva une photo de ses parents étreignant un bébé. Il savait que c’était lui au moment de sa naissance. A côté du lit, il y avait Phi Sin qui se tenait sur la pointe des pieds pour essayer de regarder son cousin. Caressant lentement la photo de sa main, les souvenirs envahirent son coeur, il sourit en voyant le visage de son père qui affichait clairement une expression d’extase.
Maman et Phum devaient voir ça, il allait demander à Oncle Krit s’il pouvait prendre les photos pour en faire des copies.
Il remit l’album en place et regarda avec hésitation la boîte en métal. S’il devinait bien, il s’agissait probablement des pellicules des photos qu’ils gardaient séparées, mais s’il l’ouvrait, il risquait de les abîmer. Le jeune homme remit intentionnellement la boîte en fer à sa place. Seulement sa jambe heurta accidentellement un livre qui était placé juste à côté, celui-ci tomba et la couverture s’ouvrit.
Tout à coup, son corps devint froid.
Au coin de la couverture se trouvait une petite signature écrite avec la date. S’il ne se trompait pas, il s’agissait du nom du propriétaire et de la date d’achat du livre. Une signature qui ne ressemblait pas du tout à une signature.
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— Ce n’est pas vraiment une signature.
— C’est ma signature.
— C’est juste toi qui écris ton nom.
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Korn 18/02/1984
— Phi Korn
— Oh où est Nong ? demanda Kritt en sortant de son bureau au deuxième étage.
Il haussa les sourcils de surprise quand il vit que son fils venait également de sortir d’une autre pièce.
— Il est en bas, répondit-il en mettant son téléphone dans la poche de son pantalon. Papa, comment s’appelle ton grand-frère ?
— Pourquoi tu demandes ? questionna Krit en haussant les sourcils, surpris par la question soudaine de son fils.
— Oh je ne peux pas savoir ? Les noms des enfants d’Oncle Kaj commencent par Ph-, alors que vos noms commencent par K-, alors j’étais curieux de savoir comment s’appelait mon Oncle.
Le père soupira, il n’avait pas prononcé le nom de son frère depuis de nombreuses années parce qu’il était devenu un mot tabou dans la maison Ariyasakul. Ses yeux perçants regardèrent son fils aîné avec épuisement.
— Même si je te mords tu ne vas pas lâcher prise. Tu ne penses pas à abandonner ?
Sin était un peu confus, il ne comprenait pas de quoi parlait son père, mais après un moment de silence, son père reprit.
— Korn, le nom de ton oncle était Korn.
‘Phi Sin aide moi à trouver quelqu’un.’
‘Qui ?’
‘Ils s’appellent Korn et In.’
‘Je n’ai réussi à trouver que celui qui s’appelle In. L’autre, je n'arrive pas à le trouver.’
‘Pourquoi ?’
‘Quelqu’un semble avoir bloqué les informations parce qu’il y a une personne influente derrière lui.’
‘Bloqué ? Tu peux au moins trouver son nom ?’
‘Je ne peux vraiment pas.’
‘Tu ne peux pas avoir le nom de son père ?’
Sin baissa les yeux fixant le sol avec hésitation avant de regarder à nouveau son père.
— Papa, de quoi est mort Oncle Korn ?
— Pourquoi tu veux savoir ? demanda son père tendu.
— C’était un suicide ?
Sin eut un petit sourire, il se sentait stupide, tellement stupide. Comment avait-il pu oublier que Grand-père était une personne influente autrefois ? Comment avait-il pu oublier que la personne qu’il avait utilisé pour chercher des informations était le subordonné de son père ?
— Pourquoi avoir caché l’information ?
Sa voix était presque éteinte alors qu’il comprenait que c’était son propre père qui avait interdit la diffusion des informations.
— Et pourquoi tu cherchais des informations, demanda son père d’un ton féroce. Je veux savoir d’où tu connais ces deux noms !
Sin était stupéfait. Comment devait-il s’expliquer ? Allait-il lui dire que des juniors pouvaient se souvenir de cette vie là ? Allait-il lui dire que l’oncle Korn s’était réincarné ? C’était fou !!
— Je…
— Je ne veux pas que tu le saches, dit le père à voix basse. Je veux que Sorn et toi, vous viviez heureux pour toujours. Tu n’as pas à être au courant de tout ça.
— Qu’est-ce que ça a à voir avec moi ?
Sin ne comprenait pas pourquoi il devait se taire, en quoi est-ce que cela avait à voir avec lui et Sorn ?
Krit jura, regarda le visage sérieux de son fils et sut qu’il était temps de le lui dire.
— Pakorn et Intouch étaient amoureux. Tout comme Sorn et toi, dit-il fermement.
Même s’il était un peu au courant, Sin ne pouvait pas ne pas être choqué. Ses deux mains se crispèrent et son cœur accélèra. L’image de Dean le jour où il avait ramené la photo était encore très présente dans son esprit. C’était angoissant et douloureux.
— Un amour avec une personne du même sexe a été interdit par ton grand-père, les poussant au suicide, expliqua Krit alors que sa grande main caressait la tête de son fils, un air triste dans les yeux. Je ne veux pas que tu détestes ton grand-père.
Son fils aîné s’était suicidé devant lui. Son plus jeune fils le détestait tellement qu’il n’avait plus voulu lui parler jusqu’au jour de sa mort. Cela avait assez torturé cet homme.
Les mains tremblantes, Pharm ouvrit le couvercle de la boîte en fer et le posa à côté de lui. Ses grands yeux étaient maintenant remplis de larmes. Les petits objets dans la boite étaient précieux et significatifs. Des portes clés, de petits morceaux de papier, de vieilles photographies et même des cahiers jaunis.
Pharm ramassa une photo aux couleurs délavées. L’homme sur la photo tournait son visage à l’air sombre vers la caméra, mais ses yeux étaient brillants. Ses cheveux noirs coiffés en arrière, sa mâchoire était ferme, mais dans l’ensemble on aurait dit qu’il avait des origines chinoises avec une peau pâle. C’était la personne qui avait été dans ses rêves toute sa vie.
La personne qui était morte encore et encore dans son rêve torturé.
— Hic, pleura Pharm en se couvrant la bouche pour réprimer ses sanglots.
Puis, il constata que la photo était pliée en deux, il la déplia pour voir un autre homme, plus petit et avec des cheveux plus longs, il tenait le bras de Korn. Pharm pleura encore plus.
Ce faible bonheur, il s’en souvenait clairement.
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— Pakorn, prenons une photo ensemble.
— Non je n’aime pas ça.
— Juste une, viens.
— D’accord.
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Pharm tenait la photo avec un cœur brisé en sanglotant de tout son corps et en tremblant. De nombreux souvenirs ressurgirent, des mots d’amour répétés, des caresses chaleureuses. Beaucoup d’amour débordait de ces souvenirs douloureux.
— Phi Korn…
Il sortit les objets de la boîte. Il ramassa la clé avec un porte-clés en cuir accroché dessus. Sur le dos étaient gravées les initiales des personnes sur les photographies, K&I.
— Hic…
Son souffle se bloqua et sa vision devint flou quand il remarqua la tache brune qui s’accrochait encore au porte-clés.
Ce jour-là, Pakorn avait mis la clé dans sa poche.
Le sang avait éclaboussé partout, le reste s’était écoulé lentement jusqu’à ce que sa chemise soit trempée de liquide cramoisi. Intouch qui criait en étreignant le corps sans vie, hurlant et suffoquant. La clé de la chambre qu’il avait acheté tomba de la poche de la chemise tachée de sang, elle ne servait plus à rien.
— Phi… Dean…, murmura Pharm en s’allongeant sur le sol de la bibliothèque. Les mains serrées sur sa chemise, il suffoquait à l’agonie. Beaucoup de larmes coulèrent. Phi Dean, Phi Dean, Phi Dean. Son amoureux lui manquait encore et encore. Ses deux mains se contractèrent jusqu’à ce que leurs jointures deviennent toutes blanches. Tout son corps tremblait, il était incapable de contrôler quoi que ce soit.
A l’extérieur, il s’était mis à pleuvoir de plus en plus fort provoquant un grand bruit, faisant trembler de peur celui qui détestait la pluie.
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— A quoi tu penses ?
— Je t’ai demandé à quoi tu pensais !!!
— Tu as promis que l’on resterait ensemble, tu as promis !!
— Ne me quitte pas, s’il te plaît.
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— Ne… fais pas ça… Tu m’as promis, marmonna Pharm inconsciemment en regardant par la fenêtre.
— Merde !! s’exclama Dean pour reprendre contenance alors qu’il conduisait aussi vite qu’il le pouvait sous la pluie battante.
Dean serra les dents et réprima la douleur stridente qui l’avait ébloui. Au moment où ils étaient arrivés à l'hôpital, il était presque inconscient, mais il avait refusé de laisser un médecin l’examiner. Il ne voulait pas perdre un seul instant. Après une vive discussion avec Phi Sorn, il avait réussi à récupérer ses clés de voiture et il était parti sans plus écouter les arguments de personne. Ses vêtements étaient trempés par la pluie, il faisait tellement froid qu’il tremblait à cause de la climatisation de la voiture. Il avait appelé son Nong depuis qu’il s’était échappé, mais Pharm ne l’avait pas contacté, il ne répondait pas du tout au téléphone. Dean essayait de forcer ses souvenirs de la maison de Korn, tout était instinctif.
La sonnerie de son téléphone fit sursauter le conducteur stressé. L’écran qui affichait le nom de Phi Sin fut encore plus déchirant. Comment avait-il pu oublier que Pharm était avec lui ?
— Allo Phi.
— Dean, tu es où ? cria l’autre voix.
Cela lui sembla tellement étrange venant de Phi Sorn qu’il avait toujours connu calme.
— Je viens chez toi, répondit-il en tournant le volant pour suivre le chemin, mais il dût s’arrêter quand il rencontra des embouteillages, c’était encore plus frustrant.
— Pharm est parti, dit rapidement Phi Sin sans réfléchir.
— Quoi !!
— Nong est parti, je l’ai laissé à la maison pour prendre un appel, mais quand je suis revenu, il n’était plus là. Écoute Dean, j’ai trouvé un album photo et une boite dont les affaires avaient été éparpillées. Pharm a dû les voir, expliqua-t-il rapidement à son junior pour qu’il comprenne. Est-ce que tu te souviens ? Des personnes que tu m’as demandé de retrouver.
Dean avala difficilement sa salive alors que ses mains serraient fermement le volant.
— Je me souviens… Je t'ai demandé de retrouver Phi Korn et Phi In.
S’il vous plaît, faites que tout aille bien. S’il vous plait, faite que ce soit un malentendu. S’il vous plaît…
— Korn est mon oncle, déclara Sin haut et fort pour éviter tout malentendu. Il s’agit de l’oncle de Pharm, la personne que tu cherchais depuis tout ce temps est de ma famille.
La réponse brisa son dernier espoir. Dean écrasa le volant avec force, serrant sa mâchoire jusqu’à ce que tout son corps tremble. Pourquoi avait-il laissé son Nong seul ? Comment avait-il pû faire ça ?
Son sourire était sur le point de disparaître, son bonheur s'effondrait. Il ne voulait pas savoir, il voulait le protéger, le prendre dans ses bras, il ne voulait pas que Pharm sache quoi que ce soit.
La sonnerie de son téléphone retentit à nouveau. Et le nom s’affichant lui procura le plus grand soulagement.
Pharm…
— Je te rappelle Phi.
Dean raccrocha aussitôt et prit immédiatement l’appel.
— Phi Dean… snif.
Les sanglots provenant de l’autre bout du fil étaient douloureux. Dean ressentit une sensation de brûlure au coin de ses yeux.
— Bon garçon. Où est-ce que tu es, je viens te chercher ? dit Dean en essayant de réprimer sa voix tremblante. Pharm… Nong Pharm ?
Dean l’appela à plusieurs reprises d’une voix douce comme s’il avait peur que son Nong ne se brise.
— Je sais… répondit doucement Pharm. Je suis chez nous… notre…
— Pharm !!!
La ligne fut coupée et cette fois peu importe le nombre d’appels, il ne répondit pas comme si Pharm était dans un lieu sans signal ou avait éteint son téléphone.
Notre maison, notre maison…
Dean serra les dents, ce n’était certainement pas l’appartement de Pharm. Où était-il ? Où se cachait-il ?
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— Est-ce que tu vas vraiment acheter un appartement dans cet immeuble ?
— Et bien, la construction vient d’être terminée, il y a aussi un ascenseur.
Les immeubles de ce type étaient considérés comme nouveaux et inhabituels, même s’il n'avait que huit étages, il y avait un ascenseur, on pouvait dire que c’était assez luxueux.
— Mon père n’aime pas les immeubles, il dit que c’est comme si on achetait un endroit dans les airs sans sa propre terre.
Korn éclata de rire.
— Mon père est pareil.
Il lui serra fortement la main.
— Mais c’est bien d’acheter un endroit dans les airs. Et puis nous nous sommes mariés.
Intouch haussa les épaules, riant à ses propres mots. Korn gloussa aussi. Leur amour s’estompait comme un château dans les airs.
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Dean fit immédiatement demi-tour, le bruit des voitures qui freinaient dans la rue suivi du son de klaxon et des jurons se fit entendre, mais il ne s’en souciait pas. L’appartement qu’ils avaient acheté ensemble, l’appartement qui se situait de l’autre côté de la ville.
Attends-moi Pharm, s’il te plaît attends-moi.
L’immeuble de trente ans avait l’air vieux et sombre. Il n’y avait de la lumière qu’à certains étages, indiquant que de nombreuses personnes avaient déménagé et qu’il ne restait que quelques appartements d'occupés. Un jeune garçon marchait sous la pluie, passant devant le poste de garde abandonné. Le bâtiment qui était blanc à l’origine était maintenant taché de noir, comme si ses souvenirs se superposaient, la première fois qu’il était venu visiter l’appartement avec Pakorn, la beauté des lieux était époustouflante.
Pharm était trempé, il entra dans le hall et prit l’ascenseur jusqu’au huitième étage. L’intérieur de l’ascenseur était malodorant et les lumières clignotaient. Quand les portes s’ouvrirent, Pharm marcha vers un appartement dont il se souvenait et ne pourrait jamais oublier.
Un jour de pluie, le jour où lui et Pakorn étaient venus se cacher ici.
Sur la porte se trouvait un panneau ‘Interdit d’entrer’. Le jeune homme sortit le trousseau de clés pris dans la maison de son grand-père et ouvrit la porte. Après trente ans, l’appartement devait être sale, personne ne devait être rentré depuis l’affaire du suicide. Familièrement, il passa sa main sur le côté de la porte et toucha l’interrupteur. En appuyant dessus une lumière éclaira toute la pièce.
— C’est impossible…
L’image devant lui n’était pas du tout ce qu’il avait imaginé. Pas de poussière, pas de dégâts. Tout était intact. Un peu vieux, mais pas brisé, comme si le temps s’était arrêté il y a trente ans. La silhouette humide entra dans la pièce malgré ses tremblements. Ses mains touchèrent la table, mais elle était propre, comme si quelqu’un nettoyait encore.
Des larmes chaudes coulèrent sur son visage mélangées à l’eau de pluie.
La table à manger qu’ils avaient choisis ensemble.
— Celle-ci est bien. Deux personnes peuvent s’y asseoir et manger.
Ici, les verres qu’ils avaient achetés ensemble.
— Ils sont noir et blanc, je veux le noir.
Tout était resté à sa place et n’avait pas bougé. La seule chose qui avait changé dans cette pièce, c’était le canapé. Pharm toucha le coussin qui avait dû être remplacé. Il se contenta de sourire. Comment ne pas le changer, ce jour-là, il avait été recouvert de leur sang à tous les deux.
Pharm s’effondra et s’assit dans le canapé, dans la même position que trente ans plus tôt. Ses deux jambes se soulevèrent et il les serra fermement entre ses deux bras. Son visage se posa sur ses genoux et il sanglota de regrets.
Il ne voulait pas se souvenir, mais il devait le faire. Il ne voulait pas savoir, mais il avait besoin de savoir. Il était puni pour ses actes.
— Pharm !!
L’appel était accompagné du bruit d’une respiration haletante. Cela montra à quel point, le nouvel arrivant s’était dépêché de le rejoindre. La grande silhouette de Dean s’accrochait au bord de la porte en regardant son Nong recroquevillé sur le canapé.
— Phi Dean !
Pharm leva les yeux vers son petit-ami dont le visage était maintenant pâle.
— Retournons… rentrons à la maison, s’écria Dean en entrant dans l’appartement pour rejoindre Pharm qui fixait droit devant lui en sanglotant, les yeux rouges et gonflés.
Dean ne voulait pas voir ce canapé, il ne voulait pas voir cet appartement. Korn en lui hurlait à mort dans cette pièce pleine de souvenirs cruels.
Pharm se pencha et essuya ses yeux larmoyants. Il tenta de rejoindre son amoureux d’une démarche chancelante. Ses yeux pouvaient à peine se concentrer sur quoi que ce soit. Ses oreilles n’entendaient que le bruit de la pluie et la voix de Dean semblait lointaine.
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— Je t’aime In, souviens toi, je t’aime beaucoup.
BANG !!
— Phi Korn
— Je t’aime, hic, je t’aime. On s’était promis… que nous serions ensemble pour toujours.
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— Menteur !!
Pharm frappa avec ses poings la large poitrine de Dean pour l’empêcher de le prendre dans ses bras.
— Comment tu as osé ? Comment tu as osé tuer la personne que j’aime ? Espèce de salaud !!!! Menteur !!
Un cri strident et tourmenté sortit de sa gorge. Ses deux mains frappaient son amoureux de manière brutale. Il était en colère d'avoir été trahi. Il était en colère d'avoir été abandonné. Il était en colère parce que Korn avait renoncé, refusant de se battre avec lui.
Dean tenta de retenir ses mains avant de serrer le corps de Pharm en pleurs et épuisé contre lui. Pharm laissa échapper un bruit sourd, deux mains frappant toujours les épaules larges, ne renonçant pas. Dean nicha son visage contre l'épaule tremblante de Pharm, il laissa des larmes couler de ses yeux.
— Je suis désolé… je suis désolé… répéta-t-il, ne sachant pas quoi faire ou dire d’autre pour donner un sens à ce qu’il avait fait.
— Tu sais ce que j’ai ressenti quand je t’ai vu mourir sous mes yeux ? demanda Pharm en sanglotant toujours. Il y avait du sang partout, mes mains étaient rouges et humides.
Il repoussa Dean et leva les yeux pour que leurs regards se rencontrent.
— Peu importe combien de fois je t’ai appelé, tu ne m’as pas répondu. Tu m’as quitté malgré ta promesse que l’on reste toujours ensemble, continua-t-il en frappant la large poitrine jusqu’à laisser des marques rouges. J’étais brisé, je ne pouvais plus respirer. Le monde entier s’est écroulé autour de moi. Malgré tout notre amour, tu es celui qui m'a blessé le plus cruellement !
— Non, je t’aime, je suis désolé. Je suis vraiment désolé, s’il te plaît, pardonne-moi.
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— Ne pars nul part.
— Où est-ce que je pourrais aller…. alors que je t’appartiens ?
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— In ne fait pas ça !! dit Dean d’une voix basse et tremblante. Ne l’emmène pas loin de moi…
Dean serra plus fort Pharm dans ses bras, il ne lâcherait pas son Nong une deuxième fois, jamais.
— Ne me l’enlève pas…
La peur serrait son cœur.
— Dean !! Pharm !!
Une voix forte les appela depuis le pas de la porte et les deux garçons qui pleuraient se figèrent. Ils se tournèrent pour voir la source de la voix et virent Phi Sin, Phi Sorn, Oncle Krit, Phum et la mère de Pharm. Tout le monde était là.
Et surtout, une silhouette en fauteuil roulant qui était tellement maigre qu’elle ne semblait avoir que la peau sur les os. Le dernier stade du cancer allait bientôt ôter la vie au vieil homme, mais ses yeux vifs n’étaient pas différents de l’époque où il était un homme puissant.
— Korn, dit doucement la voix rauque, même si elle était claire pour tout le monde.
Dean laissa ses larmes couler à nouveau. Il tenait fermement le corps de Pharm contre lui comme s’il avait peur qu’il lui soit arraché.
— Père… | | Messages : 942
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| Néphély Sam 7 Sep 2024 - 17:10 Chapitre 28 Examen — Père.
Ce seul mot apaisa l’atmosphère dans la pièce. Krit regarda son père et l’homme qui étreignait son neveu au centre de la pièce avec incrédulité. Quand ils avaient découvert que Pharm avait disparu, ils avaient trouvé les affaires éparpillées sur le sol de la bibliothèque. Son père lui avait jeté un petit coup d'œil avant de lui demander de l’emmener ici. Au début, personne ne le croyait parce qu’il pensait que son père avait perdu la tête. Mais quand il avait vu les yeux de son père, il avait décidé de sortir la voiture. Pendant le trajet, Sin leur avait expliqué comment il avait connu l’existence de Korn et In. Cela semblait tellement incroyable qu’il avait pensé à un mensonge, mais ce qui se passait devant lui était la réponse à tout.
Le grand jeune homme avec un comportement déterminé était son frère aîné… Phi Korn.
— Non.
La voix de Pharm réveilla tout le monde. Le plus jeune tremblait de tout son corps. Le passé et le présent se confondaient, ses yeux s’écarquillèrent alors qu’il regardait la personne au visage pâle dans son fauteuil roulant.
Répugnant !
Tu es stupide.
— Non !! Sortez, sortez !!
— Pharm, appela Dean en essayant de tenir le corps de son Nong qui se débattait. Pharm, je suis là. Regarde mon visage, Pharm !!
Ses yeux rouges frémissaient alors qu’il fixait son petit-ami devant lui. Pharm secoua la tête, sanglotant sans s’arrêter au point qu’il avait du mal à respirer.
— Cette personne… argh. Il a une arme à feu…je ne veux pas. Non, je ne veux plus le revoir.
Du sang écarlate, des corps sans âme, plus jamais.
Dean serra son Nong dans ses bras, même s’il avait été griffé jusqu’à ce que du sang coule, il s’en fichait. Il avait tellement peur. Il avait peur que s’il lâchait la main de son Nong, cette fois-ci, il ne pourrait définitivement plus le retrouver.
— Plus jamais, dit Dean en embrassant fortement la tempe de Pharm. Il n’y a pas d’arme, rien, calme-toi, bon garçon.
Il essaya de le calmer en lui frottant le dos, mais les deux mains de Pharm le bloquèrent et le repoussèrent fortement.
— Ne me touche pas.
Pharm repoussa Dean aussi fort qu’il le put, puis il se recula jusqu’à ce qu’il touche le mur. Sa respiration était suffocante, comme s’il était sur le point de mourir. Il regarda le canapé devant lui et l’image du passé se superposa soudainement à une grande silhouette ensanglantée.
— Non !! Phi Korn !! Ne me quitte pas, Korn !! cria-t-il brusquement en se tenant la tête avant de s’effondrer au sol en pleurant.
Plus Dean le serrait dans ses bras et l’étreignait, plus Pharm le frappait puis il le griffa avant de s’effondrer, haletant, avec le visage pâle.
— Pharm !!
Sa mère venait de descendre de l’avion dans l’idée de faire une surprise à son fils, mais c’était elle qui était surprise. Elle avait entendu l’histoire racontée par Sin et n’arrivait pas à y croire. Cependant les symptômes de son fils n’étaient clairement pas normaux. Elle essuya ses larmes, elle voulait entrer et le serrer contre son cœur. Depuis quand rêvait-il de ces choses ? Depuis combien de temps son fils souffrait ?
Elle tenta de se précipiter vers son enfant, mais elle fut saisie par une grande main posée sur son avant-bras.
— Phi Krit !?
— Intouch, dit Krit qui était entré avant de devoir s’arrêter à mi-chemin quand il vit les deux regards craintifs. Plus personne ne vous séparera jamais.
Il s’accroupit, lançant un regard tendre à son neveu avant de reprendre.
— Vos pères étaient très tristes, vous savez ?
Quand il vit que Dean et Pharm s’immobilisaient pour l’écouter, il continua à parler.
— Cet appartement… non, tout l’immeuble, père l’a acheté, dit le quinquagénaire en leur adressant un petit sourire. Il a fait nettoyer l’appartement tous les jours, il a fait réparer tout ce qui a été endommagé pendant trente ans.
Il montra les lieux des mains, il se concentra sur le fait de parler au nom de son père qui restait silencieux, malgré le sujet presque insupportable.
— Les affaires dans la boîte en fer étaient gardées par père, dit-il en regardant le jeune homme avec d'étranges yeux gris-vert.
Ce jour-là, son père avait tendu la main pour prendre la clé de l’appartement dans la mare de sang. Il l’avait tenu fermement en appelant le nom de son fils aîné, les larmes aux yeux.
— Papa… t’a toujours aimé et moi, j’ai toujours regretté mon frère, Phi Korn.
Des larmes chaudes lui montèrent jusqu’au bord de ses yeux avant de couler sur ses joues. Ses yeux chaleureux et sa voix humble ressemblaient à son frère du passé quand il essayait de négocier pour quelque chose qu’il voulait. Dean tourna son regard vers le vieil homme décharné dans le fauteuil roulant. Son cœur rata un battement quand il vit les larmes présentes sur son visage émacié.
Papa est tellement maigre.
Papa est tellement malade.
Le père qui était autrefois si arrogant était maintenant faible.
— Intouch… appela Krit en se tournant cette fois vers son neveu dont les yeux étaient clairement effrayés. Ton père était aussi très triste.
— Snif…
Pharm froissa à nouveau la chemise de Dean, entendre le mot père faisait battre son cœur très vite.
— Ton père a pleuré, continua Krit en se rappelant le passé lointain, il s’en souvenait, il n’oublierait jamais.
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Après avoir discuté avec la police et nettoyé la scène du crime avec soin. Les corps sans vie avaient été tellement bien nettoyés qu’ils semblaient simplement endormis. Les deux familles avaient l’intention d’organiser très rapidement des funérailles car elles n’étaient pas en mesure de faire face à la perte de leurs êtres chers.
— J’aimerais… dit le père d’Intouch d’une voix rauque, alors qu’à ses côtés se trouvait une fille aux yeux rouges à la place de la mère qui n’avait pas réussi à supporter son chagrin et s’était effondrée. Que les funérailles aient lieu avec les garçons ensemble. Que leurs cercueils soient l’un à côté de l’autre.
Les larmes du père coulaient sans interruption.
Il avait séparé son fils de l’être aimé au point de leur ôter la vie. Il voulait au moins faire quelque chose pour eux, même s’il était trop tard.
Les familles au cœur brisé n’eurent aucune objection à cette idée. Avant de mettre les deux corps dans le cercueil pour les placer l’un à côté de l’autre, le père d’Intouch continua à caresser le visage de son fils avec un amour extrême. Il se pencha et embrassa le front de son fils pour la dernière fois.
Le fils tant attendu.
L’enfant important qui semblait dormir.
— Je n’ai pas été un bon père, dit-il en sortant un fil rouge qu’il noua soigneusement autour du poignet de son fils. Mais je t’aimais tellement.
Quand il fut sûr que le fil était bien serré, il le tira vers l’autre corps. Ses yeux regardèrent la personne que son fils aimait. Il avala la boule qui lui obstruait la gorge en sanglotant avant de faire un signe de tête à l’autre père qui prit le fil, saisit le bras froid de son fils et attacha le fil à son poignet.
— Ce fil rouge vous amènera à vous revoir tous les deux, dit-il en enroulant lentement le fil. Cette vie n’a pas été accomplie, mais ton père veut que vous vous rencontriez dans votre prochaine vie.
Ce qu’ils faisaient n’était pas grand chose, mais les pères faisaient de leur mieux.
— Je laisse Nong à tes soins Korn. Prends soin de ton Nong…
Aussi veux-tu prendre soin du cœur de ton père.
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— Papa… papa…, répéta Pharm qui avait l’impression qu’il n’avait plus de larmes. Si le sang pouvait couler à la place, il l’aurait fait sans problème. Le cœur d’Intouch pleurait de regret, tout comme la personne qui le tenait dans ses bras.
Dean savait que Korn en lui se déchaînait et se maudissait. Juste parce qu'ils avaient renoncé. Juste parce qu'ils ne s'étaient pas battus, ils avaient causé de mauvaises choses, c'était déchirant pour tout le monde. Les péchés qu’ils portaient devaient être remboursés, les faisant se souvenir et les tourmentant tous les deux.
Le suicide n’était pas une bonne solution, c’était une fuite égoiste.
Krit ravala ses larmes, lorsque Kaj avait appris la mort de Pakorn, il était tellement en colère contre son père qu'il avait refusé de le revoir. Il avait pleuré et pleuré pendant des mois, enfermé dans sa chambre. Finalement, il avait demandé à déménager en Amérique pour étudier là-bas, jusqu’à ce qu’il rencontre la mère de Pharm.
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— Phi Krit, mon bébé est né !
Le jour où il avait reçu l’appel téléphonique de son frère perdu de vu depuis longtemps, cela avait amené le policier à demander des vacances pour emmener son fils aîné voir le nouveau membre de la famille.
— Tellement mignon.
Krit toucha les joues potelées du bébé qui dormait profondément dans le berceau. Le petit pinça ses lèvres et continua à dormir. Il avait l’air tellement calme et adorable.
— Mon fils, Phi… je l’ai appelé Nong Pharm, dit Kaj en carressant doucement la petite main de l’enfant. Pharm signifie le pouvoir de tout combattre.
Oncle Krit ferma les yeux avant de sourire en voyant la petite bouche bouger, comme s’il souriait en entendant son nom.
— Hey… Nong Pharm.
Phi Korn, tu as entendu ça ? Le neveu qui porte le nom que tu as choisi est né…
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Kaj n’était jamais revenu voir son père, même après qu’il ait obtenu son diplôme en Amérique. Cela signifiait qu’il n’avait jamais su à quel point son père était triste à cause de ce qui s’était passé. Son père avait dit que c’était sa punition pour toutes les mauvaises choses qu’il avait faites et qui avait été récompensées par le sang coulant devant ses yeux. Surtout quand il avait appris que son fils, Kaj, était gravement malade et refusait de dire un seul mot à sa famille.
Celui-ci n’avait même pas pu remarquer quand il était dans le coma, que son père était venu le voir pour s’asseoir près de lui et le regarder. Lorsqu’il avait perdu son deuxième fils, le père s’était débarrassé de son affaire d’usurier, il s’était blanchit et vivait pour tenir ses promesses.
— Phi Korn… après les funérailles, on est resté en contact avec la famille d’Intouch. Jusqu’au jour où le père de In est tombé gravement malade et soit sur le point de mourir. J'ai dit à mon oncle que je prendrais le plus grand soin de tout ce qui le concernait. Qu'il s'agisse de la famille ou de cet appartement.
Qu'il s'agisse de s'occuper d'Antika, la seule sœur d'Intouch. Ainsi que tous les titres de propriété de cet appartement qui avait été transférés. Le dernier groupe de personnes de l'immeuble devait déménager d'ici la fin du mois. Le père avait essayé de tout faire avant que son corps ne puisse plus tenir le coup.
— Ne sois pas en colère contre père, Phi. In, ne sois pas en colère contre ton père. Ils ont déjà énormément souffert.
Dean resserra sa prise sur le corps de Pharm toujours dans ses bras. Ils se regardèrent dans les yeux et les paroles du prêtre, lorsqu’ils étaient allés rendre hommage aux moines au nouvel an, lui revinrent à l’esprit.
Le pardon était important.
— Je suis désolé, dit Dean en prenant la main de son Nong et il embrassa la paume de sa main à plusieurs reprises. Je suis désolé de ne pas avoir été assez fort. Je suis désolé d’avoir fait souffrir tout le monde.
Il se pencha et embrassa son front humide. Doucement, il écarta les cheveux autour de son oreille avant de reprendre.
— C’est parce que je suis stupide et égoiste. Mais je vous aime tous, j’aime mon père, ma mère, mes frères et… je t’aime tellement In, dit-il en se penchant pour coller leur front ensemble en parlant doucement. Je suis tellement désolé, mon bon garçon.
Il ne voulait plus voir son Nong souffrir à cause de la colère.
Pharm regarda son petit-ami avec des yeux confus. Il caressa le visage de Dean jusqu’à ses tempes, sentant la tâche de naissance sous ses doigts, plus légère qu’avant. Le cœur d’Intouch palpita, à l’intérieur, il n’était que confusion. Il tourna son visage vers la personne à la porte, il regarda le vieil homme dont le visage était mouillé de larmes jusqu’à sa mère sanglotante qui craignait de perdre son fils.
Lorsqu’une erreur avait été commise, il fallait s’en souvenir pour ne plus jamais la répéter.
Intouch pensait qu’il était le plus fort, mais ce n’était pas vrai du tout. Il était si faible que sa colère avait submergé ses propres pensées. Il aimait tellement Korn qu’il était énormément en colère. Il était tellement déçu que ça faisait mal que Pakorn accepte tout ce qui s’était passé. Il s’était repenti, il en avait accepté les conséquences et s’était apaisé. Seulement, lui était têtu, il résistait aux mauvais souvenirs, il ne voulait pas s’ouvrir à la vérité, mais continuait de s’enfuir et d’accuser son amoureux.
— Je suis… désolé., sanglota le plus jeune. Je suis désolé.
Ses deux mains s’enroulèrent autour des larges épaules de Dean. Posant son visage contre son torse, il laissa à nouveau les larmes couler.
— Je t’aime.
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— Je t’aime Korn.
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L’amour.
L’amour.
L'amour les avait consumés jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus voir le chemin. Avant de plonger, de se blesser. Parfois, il était préférable de prendre du recul et de trouver le moyen de s'en sortir ensemble.
Le jeune homme secoua la tête avant de sourire à travers ses larmes. Il lui avait tellement manqué…
— Je t’aime aussi In.
Pour la première fois, trente ans après leur mort, aujourd’hui… était le jour où ils s’étaient réellement retrouvés.
Le fil rouge avait amené les amoureux séparés à se retrouver.
Après les évènements de ce jour-là, Pharm dût rester à l’hôpital pendant près d’une semaine en raison d’une forte fièvre. Les pleurs et les difficultés à respirer avaient également provoqué une grande fatigue. Dean vécut presque à l’hôpital, parce que Pharm et son grand-père y étaient tous les deux. L’état du grand-père s’était nettement dégradé et aujourd’hui, seul un traitement palliatif atténuait la douleur d’un cancer qui gagnait la bataille. Plusieurs fois, Dean s’était assis auprès de son ancien père, il avait pris la vieille main, la serrant fort au lieu de parler. Il l’avait aidé à se nourrir, à boire, il avait pris soin de lui. Y compris essuyer ses larmes lorsque le vieil homme le regardait et l’appelait à plusieurs reprises par le nom de Korn.
Dean essayait de faire amende honorable et était déterminé à prendre soin de ce père jusqu’à la fin de sa vie pour Korn.
Au moment où la conscience du vieil homme commença à s’effondrer et que son rythme cardiaque s'affaiblit, Dean fut autorisé comme membre de la famille pour lui faire ses adieux. Il murmura à son oreille, parlant doucement, apportant du réconfort au père de Korn alors que tous ses signes vitaux chutaient.
Tu peux reposer en paix maintenant père.
Les funérailles de l’ancien parrain avaient été simples. Les parents de Dean savaient seulement que leur fils était allé aider aux funérailles du grand-père de son petit-ami. Quant à grand-mère Antika, elle n’oublia pas d’y assister. La vieille femme serra fort son petit frère dans ses bras, lui caressant le visage et le dos pour le réconforter. Antika prit une profonde respiration en écoutant l’histoire de son petit-fils et avait été dévastée quand elle s’était rendue compte qu’elle avait failli perdre son Nong à nouveau.
Pharm sanglotait et s’excusait encore et encore auprès de son ancienne sœur, il s’excusa aussi auprès de ses parents qui avaient souffert de la perte de leur fils unique.
— Ne pleure plus, tes yeux sont tout meurtris, dit la vieille femme en l’aidant à essuyer les larmes sur son visage. Maman et papa aimaient beaucoup In, alors In doit être heureux, d’accord ?
Elle serra son petit frère dans ses bras, se balançant doucement.
— Sois heureux pour toi aussi, mon frère est toujours là et si quelqu’un te malmène, alors je le poursuivrai en justice.
Pharm hocha la tête, serrant grand-mère Anh dans ses bras, le parfum familier de sa sœur aînée l'apaisa. Une fois qu’il commença à se calmer, il la présenta à sa mère et son petit-frère.
Tout au long de l’enterrement, Pharm regarda son petit-ami qui s’occupait plus de l’évènement que lui-même qui était son petit-fils. Il regarda Dean parler avec Oncle Krit, aider à recevoir les invités et gérer la cérémonie. Soudain, la nervosité s'était installée.
Au milieu de la nuit, dans l’appartement d’une copropriété, Pharm s’agita. Comme il ne pouvait pas dormir, il décida de se lever et d’aller se laver le visage. Il s’installa sur le canapé devant la télé, les genoux serrés contre lui. Sa mère et son frère étaient retournés en Amérique et ils reviendraient le voir un peu plus longtemps au moment des grandes vacances. Parce que cette fois-ci, ils s’étaient dépêchés de revenir et n’avaient rien préparé. Au début, sa mère lui avait demandé s’il pourrait être seul ou s’il voulait revenir avec eux en Amérique. Seulement Pharm avait refusé avec un sourire en disant qu’il n’y avait pas de problème.
Il frimait.
Le jeune homme se contenta de sourire. Il ne dormait pas bien depuis plusieurs jours. Pas parce qu’il rêvait du passé, mais parce qu’il ne rêvait plus du tout. Comme si Korn et In étaient maintenant sortis de sa mémoire. De temps en temps, une faible pensée ou un souvenir jaillissait, mais ce n’était pas aussi clair ou mauvais qu’avant.
Pas de mort répétée, pas de coups de feu, pas de hurlement appelant Phi Korn encore et encore.
Pharm leva la main pour toucher sa tempe. Sa tâche de naissance elle-même semblait également s’être estompée. Les symptômes d’hyperventilation s’étaient grandement améliorés. Maintenant, il pouvait entendre des feux d’artifices ou d’autres sons assez fort sans être choqué.
Tout s’effaçait…
— Sniff…
Ses yeux s’humidifièrent à nouveau.
Qu’en était-il de son amour pour Dean ? Est-ce que c’était vraiment de l’amour ou bien juste le fil rouge qui les unissait ? Maintenant que le fil rouge était rompu, leur amour allait-il prendre fin ?
Les mots d’amour, les sourires doux et les touchers tendres.
Tout était en train de devenir le passé, pas vrai ? Leur amour était-il faux ou réel.
— Qu’est-ce que je dois faire ?
Des larmes coulaient le long de ses joues. Pharm baissa la tête sur ses genoux et pleura à nouveau.
Il avait peur, il avait peur à en mourir.
— Oye, des Khanom Luk Chup, s’exclama Manaow en souriant largement quand elle vit les boîtes des snacks délicieusement colorés et elle s’empressa d’en mettre un dans sa bouche. A quelle heure tu as fait ça ? Hier, le professeur nous a donné beaucoup de devoirs.
Pharm rit faiblement, parce qu’il n’avait pas réussi à dormir la nuit dernière, alors il s’était levé pour préparer ces collations.
— Tu as dormi ? demanda Team en baissant les yeux vers le bord des yeux rougis et cernés de son ami, tendant la main pour repousser les cheveux qui couvraient son regard.
— Merde, Pharm ! haleta Manaow avant de prendre immédiatement de l’eau froide d’une bouteille pour la verser sur un mouchoir et en faire une compresse. Tes yeux sont tout gonflés.
Elle soupira en voyant le visage de son ami. Elle se disait que depuis quelques jours, Pharm avait semblé avoir des symptômes étranges, mais aujourd’hui, il semblait être bien pire.
— Quel est le problème ? Vous vous êtes disputés Dean et toi ? demanda Team en aidant à tenir le mouchoir pour lui. L’expression inquiète de son ami fit chaud au cœur de Pharm.
Manaow, Team et Del était tous de si bons amis qu’il ne savait pas comment remercier son propre destin.
— Non, c’est juste que je ne dors pas bien. expliqua Pharm en secouant la tête. C’est bientôt les examens, je dois être stressé.
Les examens finaux approchaient de plus en plus et le début des vacances allait bientôt arriver. Pharm ne savait même pas ce qu’il devait faire. Devait-il partir en vacances en Amérique comme le lui avait proposé sa mère ?
— Alors, Dean va venir te chercher ce soir ? demanda Manaow en fronçant les sourcils, elle ne voulait certainement pas le laisser conduire lui-même.
— Hmm, Phi va venir me chercher. On a rendez-vous ce soir. Il sourit à son amie et agaça Team en lui frottant fortement la tête.
— Hey, ne t’inquiète pas, si tu n'arrives pas encore à dormir cette nuit. Tu peux ne pas venir en cours demain, juste préviens moi.
Team lui sourit et Manaow se couvrit la bouche pour rire alors que le visage de Pharm était déjà rouge.
— Merde ! Qu’est-ce que tu racontes.
Accidentellement, le sujet de la conversation avait glissé vers des histoires sous la ceinture, comme à chaque fois !!
A dix-sept heures, devant le bâtiment de la faculté d’économie, une berline noire familière, se gara comme d’habitude et le conducteur bien connu attendit. Pharm salua ses amis et s’éloigna rapidement sous leurs nombreuses taquineries avant de monter dans la voiture à côté de Dean. Il soupira, fatigué d’avoir étudier toute la journée.
— Tu as faim ? demanda Dean en tendant la main pour lui caresser doucement la tête.
Pharm ferma les yeux et regarda ses mains avant de lever les yeux et de sourire à son petit-ami.
— J’ai envie de manger de la glace.
Phi Dean roula des yeux en faisant semblant de le gronder, mais quand il se retourna et vit les yeux suppliants de son amoureux, il devint faible comme toujours.
— Mangeons d’abord et ensuite on prendra de la glace.
Si cela comptait pour dix points. Il les aurait forcément perdu face à son Nong.
Dean s’arrêta pour acheter un pot de glace, le plus grand possible après s’être de nouveau arrêté pour acheter des aliments frais afin de pouvoir préparer le dîner. Ce soir, ils allaient manger une omelette parfumée au crabe et au curry d’orange. Un repas simple mais satisfaisant. Quant au dessert de Pharm, c’était de la glace parfaitement sucrée, il avait pris tout le pot de glace et la mangeait avec une cuillère devant la télé.
— Ne mange pas tout d’un coup, avertit Dean sans pouvoir s’en empêcher.
Pharm qui avalait une grande bouchée s’arrêta et lui sourit, Dean se doutait que s’il ne l’avait pas prévenu, il aurait tout mangé.
L’émission à la télévision était leur série habituelle, mais cette fois, il n’y avait aucun bruit de débat ou de discussion comme d’habitude. Pharm et Dean étaient plongés dans leurs pensées. Pharm ne dormait pas, il se contentait de regarder la télé comme d’habitude. Dean s’assit juste à côté de lui, Pharm regarda ses grandes mains qui étaient posées sur le sol, il n’osait pas les toucher.
Les mains chaudes qui lui tenaient la main à la cafétéria.
Les mains chaudes qui l'avaient emmené visiter le bâtiment de la faculté.
Les mains chaudes qui avaient autrefois tenu son corps au moment de leur union.
— A quoi tu penses ?
Une voix grave et basse retentit, faisant sursauter Pharm. Il leva précipitamment la tête et découvrit que Dean le regardait et sans savoir depuis combien de temps il le faisait.
— Je…
Pharm était sans voix et les soucis du passé faisaient encore des ravages.
Les yeux de Dean étaient pleins d’inquiétudes, il savait que quelque chose n’allait pas, depuis que son Nong avait appelé pour lui demander à ce qu’ils mangent ensemble aujourd’hui. Sa voix tremblait pendant qu’il lui demandait au point qu’il pouvait encore le sentir. Les yeux de son Nong quand il était venu le rejoindre lui avaient semblé tristes, comme s’il était en train de se retenir de pleurer. Tout le temps où ils avaient cuisiné et mangé ensemble, Pharm ne l’avait pas du tout regardé et même maintenant alors qu’ils regardaient la télé, le Phi et le Nong s’étaient assis, loin et même le bout de leurs doigts se touchait à peine.
Dean se sentait effrayé du plus profond de son coeur.
— Phi Dean…
Dean serra les poings et se dit de ne pas trop réfléchir. Il ferma les yeux alors que la main de Pharm lui touchait la peau de ses joues. Une douceur effleura ses lèvres avant de se retirer.
Les beaux yeux s’ouvrirent et la première image qu’il vit fut le doux sourire de son Nong, comme ceux qu’il lui offrait toujours.
— Séparons-nous pour un moment.
Et cela refroidit Dean de partout.
Pharm offrit un sourire plein de larmes. Il avait décidé de demander une pause de trois mois pendant les vacances afin de pouvoir se remettre en question, laissant ainsi le temps à Dean de réfléchir. Pourquoi est-ce qu’ils s’aimaient ? Juste parce qu’ils avaient été forcés par le destin ?
Même si Phi Dean ne dit rien, il savait qu’il pensait la même chose. Maintenant ils n’avaient plus d’engagement l’un envers l’autre. Plus de fil rouge, plus de souvenirs.
Il était temps pour eux de se remettre en question... | | Messages : 942
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| Néphély Sam 7 Sep 2024 - 17:10 Chapitre 29 Pour toujours Après les événements chaotiques, tout était revenu à la normale. Pendant la longue pause semestrielle, Pharm avait décidé de ne pas aller en Amérique rejoindre sa famille. A la place, il s’était inscrit pour suivre des cours d’été à l’université en compagnie de ses amis, Team, Manaow et Del. Ils n’avaient pris que deux cours et avaient consacré le reste de leur temps à leurs clubs. Après que le court métrage du club d’art dramatique ait remporté le deuxième prix, il y avait eu beaucoup de membres qui avaient rejoint le club et comme le court métrage avait accordé tout le crédit au club de cuisine thaïlandaise, le club de Pharm avait lui aussi gagné de nouveaux membres. Aujourd’hui le club de cuisine thaïlandaise avait ouvert pour faire une démonstration de cuisine pour les nouveaux étudiants. Pharm regardait le président du club faire une démonstration de comment confectionner du Khao Chae. Il fallait effectuer de nombreuses étapes compliquées, que ce soit pour la sélection du riz, son lavage, l'ébullition jusqu’à la cuisson à la vapeur. Il montra chaque étape en détail afin que chaque personne puisse écrire les informations dans un carnet. Il sourit et attendit pour manger de la délicieuse nourriture. Personnellement, il était venu pour prêter attention à la démonstration de la fabrication de desserts thailandais. — C'est bon. dit Dech, le jeune homme à la carrure imposante qui versa du lait de coco avant de le mettre à chauffer sur le réchaud. Aujourd’hui, il mélangeait le lait de coco avec de l'eau de pandan, à l'odeur appétissante. — Celui-là, c'est du jus de pandan fraîchement pressé, expliqua-il en glissant la bouteille de liquide vert foncé sur le côté. Pharm regarda le jus de pandan et ne put s'empêcher de glousser. Il repensa au grand gars qui était venu l'aider à faire du jus de feuilles de pandan jusqu'à ce qu'il en fasse trop. — Aujourd’hui, on va vous faire la démonstration d’une collation froide et rafraîchissante. Ce dessert s’appelle Khanom Inthanin (1), c’est un ancien dessert thaïlandais très difficile à trouver, expliqua Pharm en commençant la démonstration. Il versa de la farine de tapioca, y ajouta du jus de pandan et mélangea jusqu’à obtenir une pâte vert foncé. — Il n’y a pas beaucoup d’ingrédients, mais le plus difficile sera de mélanger la pâte jusqu’à ce qu’elle soit cuite, ce qui prend beaucoup de temps. Lorsque la pâte fut bien homogène, il la versa lentement dans une casserole en laiton. Il mit en route un feu doux et commença à remuer la pâte. Le parfum des feuilles de Pandan était tellement doux que tout le monde se frotta le ventre avec envie. Au départ la pâte trouble et liquide, qui était facilement remuée, commença à s’agglutiner grâce à l’amidon et se transforma petit à petit en un morceau vert doux et visqueux. — Quand la pâte devient transparente, baissez le feu et ajoutez du sucre, dit-il en s’exécutant tout en parlant et remuant jusqu’à ce que le sucre se mélange à la pâte. Lorsque vous avez terminé, prenez la pâte et placez-la dans un bain de glace. La pâte va refroidir pour former une boule. Il posa la pâte obtenue et la mit de côté en attendant qu’elle refroidisse. Pendant ce temps, il prépara des gobelets en plastique et y versa le lait de coco parfumé à l’intérieur. — Après, il faudra en faire de petites boules, pas plus grandes que ça, de la taille d’une bouchée. Il se lava soigneusement les mains. Puis il trempa ses doigts dans l’eau froide avant de récupérer des morceaux de pâte molle et visqueuse, il plaça chacun d’eux dans le lait de coco, un gobelet après l’autre. — Ajoutez un peu de noix de coco puis de la glace, c'est délicieux. Phi Dech mit de la glace dans les gobelets avant de les distribuer aux personnes présentes pour qu’ils goûtent. Le parfum des feuilles de Pandan, le goût sucré, comme ceux des Lod Chong (2) persuadèrent ceux qui y goûtaient pour la première fois. La texture était si douce qu’il n’y avait presque pas besoin de mâcher. Beaucoup levèrent la main pour poser des questions et bientôt un brouhaha se fit entendre. Tous les gobelets furent distribués jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus. Après la séance de questions-réponses, tout le monde put enfin se reposer. Pharm lui-même s’assit et ouvrit son cahier, contemplant ce qu’il allait présenter la semaine prochaine. Venir ici faire des collations avec le club lui permettait d’être plus concentré sur lui-même et se questionner sur ce qu’il ressentait. Depuis près de trois mois, Dean n’était pas venu le voir, mais il lui envoyait des messages tous les jours pour lui poser des questions générales. Tu as bien mangé ? Tu as bien dormi ? Comment se sont passés tes examens ? Phi Dean restait toujours Phi Dean qui lui laissait l’espace nécessaire pour que Pharm puisse se retrouver lui-même. Cependant, Pharm répondait également à chaque message reçu et aussi, il lui envoyait tous les jours les photos des collations qu’il confectionnait. C’était comme s’ils apprenaient à se connaître à nouveau. Team était confus à propos de ça, disant qu’ils agissaient comme des personnes qui flirtaient. — Dean… et toi, vous êtes toujours ensemble, pas vrai ? demanda Dech en ramassant un gobelet vide et s’approchant du jeune homme. Il n’avait pas vu le petit-ami de Pharm une seule fois depuis longtemps, ce qui était assez inhabituel et Pharm n’en parlait pas du tout. Pharm retourna à la première page de son cahier et caressa le petit post-it avec une écriture qui le rendait nostalgique. Cela faisait presque un an qu’il le gardait précieusement depuis qu’il l’avait reçu avec une bouteille de jus d’orange en guise de remerciement. — Dean et moi n'avons pas rompu. Être éloignés un certain temps ne signifiait pas être séparés l’un de l’autre. Cela ne signifiait pas qu’il avait rompu le contact. Cela signifiait plutôt qu’ils se laissaient la distance nécessaire pour réfléchir à ce qu’ils ressentaient. — Phi Dech, je devrais faire quel dessert la semaine prochaine ? demanda Pharm qui changea de sujet et demanda l’avis de son senior. Ses sourcils se détendirent avant qu’il ne frotte la tête de son junior en lui fourrant un morceau de papier dans la main. — La personne qui mange les collations me l’a donné, dit-il en faisant un petit signe de tête à Pharm qui avait une expression étrange. Soigneusement, il déplia le morceau de papier et se figea quand il vit l’écriture familière, la même que sur son précieux post-it. N’oublie jamais. Ses lèvres fines se serrèrent, il ferma les yeux pour faire disparaître la chaleur brûlante qui était apparue au coin de ses yeux. — Je sais quoi faire, déclara-t-il en mettant le papier dans son cahier. Il avait l’intention de trouver de la colle pour coller le papier juste à côté du post-it. Phi Dech haussa les sourcils et sourit à son Nong. — Quoi ? — Je vais faire des Khanom Leum Kleun. Quelques jours avant la fin de l’été, une histoire choqua le gang. Quand Del leur chuchota qu’elle avait accepté de sortir avec Alex. La belle jeune fille aux yeux gris-vert sourit largement et leur raconta qu’Alex était venu se plaindre de Phi Dean et qu’il pensait secrètement avoir trouvé sa faiblesse en se rapprochant de sa petite sœur. Ils avaient discuté, ils s'étaient disputés, ils s'étaient fâchés, puis ils avaient appris à faire connaissance, ils avaient arrangé les choses en allant manger et en allant regarder des films jusqu’à ce que tous les deux finissent par se sentir bien ensemble. Voyant qu'ils pourraient se mettre ensemble, Phi Dean et Phi Don avaient également plaisanté entre eux. Quand sa meilleure amie annonça qu’elle n’était plus célibataire, Manaow leva la main et avoua qu’elle avait parlé avec un jeune homme du club de natation. C’était le résultat d’être allée souvent encourager ses amis. Elle avait donc reçu en ‘cadeau gratuit’ un senior de quatrième année qui avait l’air très gentil. Team avait alors souri en faisant semblant d’aller taquiner les seniors du club pour détendre l’atmosphère. — Oh c’est vrai, Pharm ? dit soudain Team en se rappelant de quelque chose. Il tenait un sachet de Lay’s à la main, mais hésitait à l’ouvrir. — De quoi ? demanda Pharm en levant les yeux de son téléphone. — J’ai oublié de te dire, les Khanom Leum Kleun. que tu nous as donné. Les membres du club te disent merci beaucoup, expliqua-t-il en ouvrant le sac, mangeant trois chips avant de refermer le paquet. — Oh, euh… Pharm sourit légèrement et reporta son attention sur son téléphone. Il venait juste de recevoir une notification de l’application verte qui laissa apparaître une photo, un Khanom Leum Kleun. Ses joues pâles rougirent légèrement en lisant le message et le compliment de Phi Dean. Son cœur battait la chamade. Au milieu d’un rêve brumeux, Pharm se leva et regarda autour de lui. Il frissonna en réalisant où il se tenait. Ce canapé, cette table… son cœur n’oublierait jamais. L’appartement de Korn et In Pharm trembla et se sentit effrayé car il n’était pas prêt à revoir cet horrible spectacle. Il sursauta et se retourna brusquement quand, dans un bruit sourd, la porte de l’appartement s’ouvrit. Le plus jeune eut le souffle coupé quand il vit les personnes qui entraient dans la pièce. Une grande silhouette blanche riait, tandis que l’autre semblait en colère. Ils se chamaillèrent pendant un moment avant de se serrer dans les bras, de grands sourires sur leurs visages. Pakorn et Intouch… Il n’y avait pas de mauvaises images dont Pharm avait peur, c’était juste rempli d’un tendre bonheur. Il sentit un sentiment de joie qui montait en lui, mais il se figea quand ses yeux rencontrèrent ceux d’Intouch. Mal à l'aise, il regarda à gauche et à droite avant d’être sûr que c’était lui que Phi In regardait. Toujours en serrant étroitement son petit ami, son visage collé contre le large torse, In regarda Pharm droit dans les yeux et lui offrit lentement un doux sourire. Ses lèvres remuèrent pour former un mot, il n’y avait pas de son, mais il résonna dans le cerveau de Pharm. Merci. Pharm sourit en guise de réponse et soudain l’image devant lui s’estompa lentement. La chaleur brûlante au coin de ses yeux, alors que des larmes coulaient le long de ses joues, c’était comme si une partie de lui-même s’en allait. C’était un mélange de joie et de tristesse, jusqu’à ce que l’image ne redevienne claire, dans l’autre coin de la pièce, une silhouette de la personne qu’il aimait le plus apparue, elle se tenait debout et le regardait comme toujours avec des yeux doux. Puis des larmes douloureuses se déversèrent insupportablement lourdes. Il y avait réfléchi, il avait tout examiné. Il avait tout fait et il était certain maintenant qu'il aimait vraiment cet homme. — Phi… Dean. Snif Pharm se redressa dans son lit, surpris par son rêve. A l’intérieur de la pièce sombre, seule la lumière de son réveil brillait et indiquait deux heures du matin. Pharm toucha sa joue et sentit qu’elle était mouillée. ‘Tu es mignon dans ces vêtements.’ ‘Ton visage ressemble à un poisson-globe.’ ‘Tu me fais confiance ?’ ‘Je t’ai attendu longtemps… et je n’attendrai plus.’ ‘Je te promets.’ ‘Je t’aime Pharm.’ ‘Ne va nulle part.’ Un sanglot retentit dans la vaste pièce, ses deux mains tenaient le précieux pendentif en argent qu’il avait reçu de son petit-ami. Les larmes tombant gouttes après gouttes s’infiltrèrent dans le tissu de ses habits. — Où pourrais-je aller, répéta-t-il en écho à ses propres mots. Puisque je t’appartiens. Ses yeux fixèrent la chaîne en argent qui était enroulée autour de son doigt. Pharm repensa au jour où il était allé voir Phi Dean à sa faculté au milieu des taquineries des seniors. Le fil rouge qu’il avait attrapé au hasard et qui était connecté au petit doigt de Dean. C'était une vraie correspondance. Il se souvenait que quelqu’un en avait parlé, Pharm serra fermement le collier dans sa main. Comme l’ancien fil avait été coupé, pourquoi ne pas en créer un nouveau… Pharm rejeta la couverture et sortit précipitamment de son lit. Il alluma la lumière, chercha ses clés de voiture et son téléphone. Il se fichait de l’heure qu’il était maintenant, il voulait voir Dean, il voulait retrouver son coeur et dire à Dean tous ses sentiments. Il attrapa ce qu’il cherchait et se précipita vers la porte, mais quand il l’ouvrit, il percuta un torse solide de toutes ses forces, ce qui le fit presque tomber. Heureusement, la personne en face réussit à le retenir à temps par son avant-bras. Les yeux de Pharm s’écarquillèrent quand il vit clairement qui était son visiteur nocturne. Les clés et le téléphone tombèrent et furent oubliés instantanément, avant que Pharm ne saute dans les bras de la personne qui lui manquait tant pour l’étreindre de toutes ses forces. — Phi !!! dit-il d’une voix tremblante. Ses deux mains touchèrent le visage anguleux en face de lui pour s’assurer que ce n’était pas un rêve. — Tu me manques Phi, continua-t-il en essuyant ses larmes. Je t’aime Phi Dean, je t’aime tellement. La déclaration d’amour sortit dans un balbutiement entrecoupé de sanglots. Dean serra étroitement l’homme qu’il aimait dans ses bras et l’embrassa partout sur son visage avec la sensation d’un débordement de sentiment. Un peu plus tôt, il avait rêvé et vu Korn étreindre In, le plus jeune riait et ils échangeaient des sourires pleins de bonheur. Jusqu’à ce que Korn lève la tête en rencontrant les yeux de Dean avant de lui sourire. Puis lentement l’image s’était transformée pour laisser apparaître Pharm qui le regardait avec des yeux tristes. Le cœur de Dean s’était emballé, la nostalgie avait pris le dessus au point qu’il n’arriva plus à le supporter, l’obligeant à se rendre immédiatement chez son Nong. Il ne voulait plus attendre, ils avaient déjà perdu trop de temps. — Je t’aime aussi et tu me manques, dit-il en fermant la porte après être entré dans l’appartement. Je n’attendrai plus, je ne le supporte plus. Il déposa un baiser à plusieurs reprises sur les lèvres de Pharm, jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus respirer. Leurs lèvres étaient clairement rouges et meurtries. — Je sais… je suis désolé. Leurs yeux se fermèrent alors qu’ils tombaient tous les deux sur le matelas. Dean retira sans attendre le pyjama du corps de Pharm qu’il surplombait. Les lèvres du plus jeune s’ouvrirent en réponse à la langue chaude de Dean. Ils voulaient se toucher autant que possible. Les mains de Pharm tremblèrent quand il tenta de retirer le pyjama de son amant, ils s’entraidaient mutuellement à travers tout ce chaos, mais ils étaient également emplis de nostalgie. Dès que leurs corps furent complètement nus, Dean s’allongea au-dessus de Pharm et le serra le plus fort possible contre lui. Pharm passa ses mains sur le large dos, le toucher familier de Dean et son parfum caractéristique lui donnaient une sensation de chaleur dans tout son corps. Un baiser doux fut échangé au point d’étouffer, tour à tour, ils se touchaient et se caressaient. — Oh… Les sourcils fins de Pharm se froncèrent quand les lèvres brûlantes de Dean descendirent vers son bas ventre. La langue de Dean lécha sa peau avant de la mordiller jusqu’à ce que Pharm tremble de tout son corps, surtout qu’une grande main chaude jouait avec ses tétons, les pinçant jusqu’à ce qu’ils deviennent rouges. — Phi Dean… Pharm gémit profondément et se serra contre son amant avec le désir d’en sentir plus, ce geste motiva Dean à “intimider” davantage. L'amour, le manque, le cœur brisé. Pharm se retourna et gémit lorsque la langue humide de Dean vint le préparer. Ses hanches étaient tellement relevées qu’il se sentait gêné d’ouvrir les yeux. Son corps se contracta quand la langue chaude le pénétra pour le lubrifier, léchant jusqu’à ce qu’il soit trempé avant de s’occuper de son sexe dur et douloureux. Il avait l’impression d’être dévoré de partout. Dean s’arrêta lorsqu’il sentit Pharm serrer les cuisses, il se redressa en serrant fermement la mâchoire en aidant le plus jeune à se réinstaller sur le dos, mais ses doigts glissèrent aussitôt sur sa peau pour caresser le sexe tendu de son Nong. — Euh… Pharm. — C’est… assez. dit Pharm en réprimant sa timidité alors qu’il regardait son amant avec un visage rouge, il réussit à balbutier. Phi… viens. Puis il fit glisser ses doigts pour saisir le membre incroyablement rigide de Dean. Ayant obtenu l’autorisation, Dean poussa presque immédiatement son membre chaud à l’intérieur de Pharm qui se mordit fortement la lèvre. Il retint son cri jusqu’à ce que sa lèvre saigne, c’était douloureux, mais il était également heureux et il ressentait la chaleur partout. — Serre-moi… serre-moi fort, demanda Pharm avant de passer ses bras autour du cou de Dean, ses doigts s’enfonçant dans la peau de son amant quand il ressentait de la douleur. Dean poussa son membre profondément et poussa un soupir de soulagement quand il arriva au bout, la chaleur était si intense, qu’il pouvait à peine bouger. Deux bras l’entouraient, jusqu’à ce que Pharm ne se soulève pour se coller à lui, comme s’il se blottissait contre lui à la recherche de chaleur. — Mon amour… murmura la voix basse de Pharm à son oreille. … puis le mouvement commença. Le large lit émettait un bruit de grincement lourd mélangé aux sons de halètement et de gémissement des deux hommes. Pharm serra un oreiller pour se soutenir, gémissant et sifflant alors que Dean frappait sa prostate au point que son corps ne se cambre parce qu’il ne pouvait plus le supporter. En raison de leur différence de taille, Pharm eut des spasmes, mais ce n’était pas suffisant. — Phi… Plus profond… plus profond. Pharm ne réalisa même pas que ce genre de supplication avait encore plus enflammé le désir de Dean. Dean écarta encore plus les cuisses blanches de son amant avant de se pencher pour embrasser et couvrir la bouche du jeune homme bruyant. Leurs langues s'entremêlèrent bruyamment alors que le bruit de leur peau claquant l’une contre l’autre, résonnait. La peau de Pharm était devenue rouge ce qui était embarrassant. Pharm baissa sa main et toucha l’endroit où leurs corps étaient connectés, sentant l’humidité et le mouvement intense de Dean. Je veux que l'on s'enlace aussi fortement que possible. Je veux que l'on s'aime autant que possible. Les larges bras de Dean étreignirent fermement son amant, il jura quand il sentit les doigts se poser sur son sexe alors qu'il se sentait fortement enserrer à l'intérieur de Pharm. Il accéléra brusquement le rythme jusqu'à laisser échapper un gémissement rauque, ses mains serrant l'épaule de Pharm. Ce dernier, le visage rougi, haletait, gémissait, tout en appelant le nom de son amant à plusieurs reprises. — Phi… Phi Dean… Hmmm… ah !!! Un gémissement retentit avec un faible grognement alors qu’ils se libéraient tous les deux avec force. Un instant Pharm vit flou, il ferma les yeux en haletant en sentant la chaleur qui avait été libérée dans son corps jusqu’à ce que ça déborde. Ils étaient peau contre peau, il n’y avait pas de protection cette fois. — Tu vas bien ? demanda Dean en embrassant ses joues moites et en le berçant doucement contre lui. Pharm ouvrit les yeux, regarda son petit-ami et leva les deux mains pour pouvoir le toucher à nouveau. — Fais moi un câlin. S’il te plaît, fais moi un câlin, ne soyons plus séparés. La lumière pénétrait à travers les stores mal fermés. Dean tira sur la ficelle pour les ouvrir davantage afin d’éclairer la pièce. Lui et Pharm n’avaient pas dormi, ils s’étaient étreints, ils s’étaient regardés et avaient fait l’amour à plusieurs reprises au lieu de dire des mots. — Tu as sommeil ? demanda Dean en caressant affectueusement le bord rouge sous ses yeux. Pharm secoua la tête et serra fort son amoureux dans une étreinte chaleureuse. Phi Dean déclara qu’ils resteraient ensemble jusqu’au début du nouveau semestre qui aurait lieu dans quelques jours. Il se doutait que Del allait encore le taquiner. — C’est parce que je pensais à toi, aïe, dit-il doucement, jusqu’à ce qu’il pousse un cri quand Dean lui pinça la joue. — C’est toi qui a demandé à ce que l’on se sépare, dit Dean l’expression féroce jusqu’à ce que Pharm enfouisse son visage sous la couverture, les yeux brillants. — J’étais tellement… confus, expliqua-t-il en essayant de se justifier. — Et maintenant alors ? demanda Dean en s’allongeant sur le dos et en attirant le plus jeune à lui pour qu’il s’allonge contre sa poitrine. — Plus maintenant, répondit Pharm en souriant largement à son petit-ami. Je t’aime Dean. Il se redressa et embrassa doucement ses lèvres. — Je t’aime aussi, dit Dean en tapotant la tête de Pharm. Il s’arrêta soudain en se souvenant de quelque chose. Il se redressa et s’assit en faisant asseoir Pharm sur ses genoux. — Il y a trois mois, j’ai beaucoup réfléchi moi aussi, expliqua-t-il en posant son menton sur la petite épaule de Pharm en le serrant dans ses bras. J’ai changé de nom de famille. — Hein ? s’exclama Pharm en écarquillant les yeux, se tournant pour regarder Dean, confus. Pourquoi tu as changé ? Quel nom tu as pris ? L’expression surprise et curieuse de Pharm provoqua un petit sourire à Dean. — Je ne suis plus Ratthanon Wongnet, mais Ratthanon Chatpokin. ---------------------------- Chatpokin ---------------------------- — Phi… murmura le jeune homme les yeux écarquillés, incapable d’y croire. — Une demande d’excuse au père d’Intouch. Des excuses pour In… expliqua Dean en déposant un baiser sur le dos de sa main. Ne pleure pas, tout va bien. Tout en pleurant, il riait en même temps car il était réconforté par des paroles douces. Il poussa un soupir et étreignit tout le corps de Dean. — Merci… Dean lui tapota légèrement le dos, ses beaux yeux jetèrent un coup d'œil sur la table de chevet et virent son portefeuille abandonné. Il poussa Pharm sur ses genoux et hocha la tête. — S’il te plaît, donne moi ton portefeuille. Bien que confus, Pharm bougea son corps et tendit la main pour ramasser le portefeuille. Ses sourcils se froncèrent légèrement quand il ressentit une vive douleur dans les hanches alors que l’humidité entre ses cuisses était tellement embarrassante que ses joues rougirent. Et il semblait que le senior savait qu’il pouvait aider en le massant doucement. Il ne pouvait plus compter le nombre de fois où ils l’avaient fait toute la nuit. — Ouvre-le maintenant. Pharm obéit facilement et pinça ses lèvres en regardant le portefeuille de son petit-ami. Ses joues rougirent quand il vit le vieux post-it qu’il avait écrit rangé dans la pochette à photo. — Tu savais que c’était moi ? demanda-t-il en se souvenant ce jour-là à la bibliothèque où il n’avait même pas osé écrire son nom dessus. — Bien sûr, répondit Dean en lui embrassant la tempe avant qu’il ne lui murmure à l’oreille. Ouvre le porte-monnaie. Pharm ouvrit la fermeture éclair et essaya de récupérer ce qui se trouvait dans l’espace étroit. Dès que ses doigts le touchèrent, il hésita à regarder son amant. — Phi Dean. — Prend-le, l’encouragea Dean dont les yeux étaient tellement doux et si beaux que Pharm le regarda en tremblant. Enfin le doigt tira l’objet vers l’extérieur, une bague en or assez ancienne. Il y avait des lettres gravées sur le côté, et il ne lui fallut qu’un seul coup d'œil pour se souvenir dans son cœur que cette bague… lui avait appartenu il y a longtemps. C’était la bague d’Intouch. — Je l’ai eu de grand-mère Anh. Il s’agit de l’anneau familial des Chatpokin qui est transmis au fils aîné. Maintenant je suis le fils aîné de cette maison, expliqua Dean en posant son portefeuille à côté de lui avant d’attraper la main de son Nong pour l’embrasser légèrement. — Ce n'est probablement pas un investissement très important. Mais c'est la chose la plus importante et précieuse que je possède en ce moment, continua-t-il en mettant la bague au majeur de Pharm avant d’embrasser le doigt à nouveau. Il sourit faiblement alors que les larmes commençaient à couler sur le dos de la main de Pharm avec de légers sanglots. Pharm retomba dans les bras de son amant et laissa couler les larmes le long de ses joues. Son visage collé contre la large épaule de Dean, il ne savait pas comment lui montrer à quel point il l’aimait. — Une fois nos études terminées, vivons ensemble, dit Dean en lui frottant doucement le dos. Pharm hocha timidement la tête. — Hmm. — Restons ensemble pour toujours. — Hmm. — Nous ne serons plus jamais séparés. — Plus jamais… Promets-moi que l’on se cherchera jusqu’à ce que l’on se retrouve. Promets-moi que l’on sera ensemble pour toujours. Après avoir obtenu son diplôme, Dean poursuivit sa maîtrise dans la même université pendant deux ans avant qu’il ne commence à travailler dans l’entreprise de son père. Le jeune homme s’efforça d’apprendre le travail, n’ayant aucun privilège particulier à être le fils du propriétaire. Ce qui avait changé dans sa vie, c’est qu’il avait des gens importants dans sa vie. S’il avait du temps, Dean n’oubliait jamais d’aller rendre visite à Oncle Krit avec Pharm, même s’il était ennuyé de se faire taquiner par Phi Sin, mais ce n’était pas grave. Parfois, il empruntait l’un des livres de Korn pour le lire, il devait bien y avoir quelque chose que lui aimait lire et que Phi Korn aimait aussi. Quand à Pharm, après le décès de son grand-père, le testament fut ouvert. Le terrain où se trouvait l’appartement de Korn et In fut donné à Pharm. Oncle Krit et Grand-mère Anh contribuèrent donc à aider à la démolition de l’immeuble pour dégager la zone et ainsi construire une maison. Dean et Pharm se disputèrent longuement avec leurs parents avant de réussir à trouver un accord. Comme promis, les parents construirent une petite maison à deux étages en guise de cadeau et Dean emprunta de l’argent à son père afin de construire un restaurant dans un quartier proche. Bien sûr, Pharm insista pour qu’ils travaillent ensemble pour rembourser le père de Dean dès que possible. Au moment où Pharm obtint son diplôme, tout était prêt pour commencer une nouvelle vie. Le restaurant thaïlandais de taille moyenne se trouvait dans une petite rue et avait un parking pour cinq ou six voitures toujours bondé. Bien qu’il n’y ait pas eu beaucoup de publicité, le bouche à oreille s’était largement répandu. Souvent, les clients devaient appeler à l’avance pour réserver leur table. Parce que la nourriture de ce restaurant était exquise et savoureuse, cela satisfaisait les goûts des nombreux clients. Selon les jours, ils pouvaient également déguster des desserts thailandais exotiques et traditionnels qui s’épuisaient rapidement. Des desserts oubliés comme les boules parfumés Bulan Dan Mek, de beaux Khanom Pra Pai et aussi de délicieux Khanom Chor Muang. Il n’y avait pas beaucoup d’employés dans le restaurant, mais ils travaillaient tous dur. Pharm lui-même, après avoir transmis ses connaissances en cuisine jusqu’à ce que les cuisiniers deviennent confiants en leurs compétences, eut la chance de pouvoir se détendre. Après avoir passé un long moment à se lever à quatre heures du matin pour aider à préparer la cuisine, il avait maintenant le temps de se lever plus tard pour préparer le petit-déjeuner à son petit-ami. — Hmmm… La voix endormi provenant de la grande silhouette toujours allongée dans le lit moelleux. Le climatiseur était réduit au minimum et il n’y avait que l’air frais du ventilateur allumé. Dean se leva et tendit une main pour toucher le lit à côté de lui, Pharm était réveillé depuis un long moment maintenant. Le jeune homme de vingt-huit ans était en train de finir de se préparer. Il ne lui restait plus qu’à nouer sa cravate et à enfiler la veste de son costume par-dessus et il serait prêt pour le travail. Dean descendit les escaliers jusqu’à la cuisine au rez-de-chaussée. L’arôme du café et du petit-déjeuner le poussèrent à accélérer le pas. — Tu es réveillé ? Pharm dans la cuisine, le salua sans se retourner. Il tenait un bol de porridge chaud tout juste sorti de la casserole et le plaça sur la table. — Tu t’es encore réveillé tôt, dit Dean en se penchant et lui embrassant légèrement les lèvres. Ensuite il s’installa et sirota son café, le goût du Jaggery donnait au café une saveur plus douce. Après l’obtention de son diplôme, Dean et lui s'étaient rendus en Amérique où Dean avait demandé la permission à la mère de son Nong et Grand-mère Anh s’était portée volontaire pour s’occuper de tout. Ils avaient organisé une cérémonie simple à New-York, devant leurs familles et leurs amis proches qui les avaient suivis à travers le monde. Dean et Pharm n’avaient échangé que des bagues, sans faire de grande célébration. Les anneaux en eux-même étaient simples et discrets, cependant, Pharm insistait toujours pour porter la bague de la famille Chatpokin. C’était donc un peu chaotique lors de la confection des desserts thaïlandais et c’était les seuls moments où il retirait ses bagues. Quand la maison avait été construite, ils avaient fait deux chambres supplémentaires, ainsi, ils avaient essayé d’inviter Grand-mère à rester vivre avec eux, mais Anh avait refusé, car elle voulait prendre soin de sa maison jusqu’à la fin. Alors Pharm avait décidé d’aller la voir ou de l’emmener dîner chaque semaine. L’autre chambre avait été réservée au jeune frère de Pharm, Phum, pour qu’il puisse revenir étudier en Thaïlande à l’université. Quelques années plus tard, Del qui était actrice, annonça son mariage avec Alex, avec qui elle sortait depuis l’université. Elle dût faire face à ses deux frères grincheux pendant un moment, mais ils n’eurent d’autre choix que d’accepter la vérité. Manaow était devenue hôtesse de l’air et s’amusait en volant autour du monde. Elle était toujours très amoureuse de son senior du club de natation. Le vice-président du club à la tête dorée avait été envoyé étudier en Angleterre pendant deux ans après avoir été diplômé, puis il était rentré pour travailler dans l’entreprise familiale. Il avait été forcé de teindre ses cheveux doré en noir et il avait dû retirer ses boucles d’oreille, ce qui l’avait amené à se plaindre pendant des mois. Quant à Team, il avait intégré l’équipe nationale de natation et était maintenant un sportif professionnel de haut niveau. Bien sûr, il était souvent maudit parce qu’il mangeait toujours autant de chips. — Phi Dean, tu vas être en retard, avertit Pharm lorsqu’il vit son senior rêvasser en mangeant son porridge. A vingt-six ans, il était plus mature, plus décisif, plus courageux et plus encore, de plus en plus cinglant, donnant tant de fois mal à la tête à Dean. L’enthousiasme de son Nong avait beaucoup grandi, les amenant à s’aimer avec leur tête, mais aussi avec leurs corps. Dean regarda la montre à son poignet et quand il vit qu’il était vraiment tard, il mangea précipitamment jusqu’à la dernière bouchée. — J’aimerais manger du Tom Yum ce soir. Oh et Phi Sin et Phi Sorn ont dit qu’ils viendraient manger aussi, dit Dean debout alors que son Nong lui nouait la cravate. Pharm la manipula avec aisance et finit de l’attacher fermement avant de répondre en souriant largement. — Ok beau gosse. Je préparerai de la soupe Tom Yum et en attendant, travaille dur. Il se mit sur la pointe des pieds et embrassa le menton de son mari, faisant claquer la langue de Dean qui en voulait plus. Comme s’il s’en doutait, Pharm se recula précipitamment en souriant avec des yeux espiègles. Chapitre 29 : Pour toujours Dean pointa son doigt vers Pharm dans l’intention de le punir, mais il fut repoussé par ce dernier qui l’incita à se dépêcher de monter dans la voiture pour aller travailler. La voiture européenne argentée quitta la maison. Après avoir obtenu son diplôme, sa vieille voiture noire avait pris sa retraite et ses parents lui en avaient offert une neuve comme cadeau de fin d’études. Dean écoutait doucement la musique, tapotant le volant en rythme avec ses doigts. Comme tous les jours, les rues de Bangkok étaient bloquées, mais il en avait l’habitude et il devait considérer comme une chance que la maison ne soit pas loin du bureau. Le feu passa au rouge pour la troisième fois et il était prêt pour attendre encore cent vingt secondes. Dean s’appuya contre l’appuie tête en fredonnant et le téléphone portable placé à côté de lui clignota avec une lumière vive, indiquant qu’il venait de recevoir un message. Le jeune homme appuya pour ouvrir l’application verte et ses sourcils sombres se levèrent légèrement, suivis d’un rire léger à la vue de ce qui venait de lui être envoyé. — Espèce de petit fauteur de trouble. La chaleur de l’amour remplit son cœur et peu importe le nombre d’années qui s’étaient écoulées, ça ne diminuait jamais. S'aimer S'aimer S'aimer Et ils s'aimeront pour toujours. #Ph@m# *Envoie d’une photo* Comme les rêves qui s'estompent au matin, comme les légendes qui circulent. Notes :1/ Khanom Inthanin Il s'agit d'un ancien dessert royal. 2/ Lod Chong Le Lod Chong est probablement le plus populaire des bonbons thaïlandais et tous les vendeurs en proposent. Le Lod Chong, qui ressemble à de petits vers verts dans de l'eau sucrée glacée, est un spectacle étrange pour le nouveau venu. Une belle combinaison de couleur verte vive, de riche saveur sucrée, de parfum terreux et de pâtes de riz qui remplissent l'estomac. Laisser Un Commentaire »»————- ★ ————-«« | | | |
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