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| Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
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| Le Titre Mer 24 Juil 2024 - 12:56 TOSSARA Ecrit Par Faddist Carte D'identité Pays D'origine : Thailande Traduction : Neï & Néphély Correction :Johanne Nombre De Chapitres : 28 Chapitres Status : En Pause Important
Les romans peuvent être lu séparément, mais si vous souhaitez les découvrir, il s'agit de cet ordre (et il manque This Is Love Story qui est le dernier tome et qui n'est pas encore traduit sur le forum)
Tossara - Love Mechanics Résumé Gun Tossakan est un étudiant de première année en médecine, séduisant et désinvolte. Bar Sarawat est un troisième année en ingénierie et fait partie du groupe de bizuteurs de sa faculté. Gun aime Bar depuis le lycée mais n'a jamais tenté de l'approcher ayant promis à sa mère de ne sortir avec personne tant qu'il ne serait pas rentré en fac de médecine. Quand l'occasion se présente à lui de faire connaître ses sentiments à Bar, Gun prend sa chance et se décide à le séduire. Celui-ci fini par accepter à contrecoeur de laisser Gun tenter sa chance avec lui. Gun parviendra-t-il à conquérir son coeur ? | | Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
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| Le Titre Jeu 26 Sep 2024 - 17:08 Prologue Moi et P’ avons quelque chose en commun.
TOSA = Tossakan
SARA = Sarawut
Nos noms sont reliés par la lettre SA.
Ma vie et celle de P’ sont liées par les engrenages.
6 ans auparavant…
Je ne sais pas si toutes les écoles se retrouvent dans une situation similaire le jour de la préparation de la fête nationale annuelle. C’était une nouvelle année où les collégiens de troisième année devaient guider les premières années, leur confier la responsabilité de l'organisation, et les intégrer à l’équipe de préparation, avec les plus âgés.
Des rubans blancs, rouges et verts avaient été accrochés sur la porte et entrecroisés ; des fleurs colorées avaient été choisies et utilisées comme décorations en accord avec le thème. Les troisièmes années étaient occupés à transporter différents objets tout en gardant contact pour se coordonner avec le groupe qui devait monter sur scène.
Ce n’était pas un événement local accueillant beaucoup de personnes.
Ce n'était pas l'événement sportif le plus important pour les clubs de l’école.
Mais…
C’était simplement le Noël prévu spécialement pour les élèves et les enseignants.
C’était une période chargée.
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— Bar, dépêche-toi de préparer ces trucs ! Tu vas devoir monter sur scène et répéter dans pas longtemps.
La voix de la personne responsable du Hall interpella Sarawut afin qu’il arrange les tissus devant la scène. Le garçon se tourna en montrant ses canines dans un sourire narquois avant de murmurer quelque chose.
— C’est ta faute, Dan. C’est quoi cette répartition des tâches ? Tu sais que je suis le seul qui peut s’occuper des rubans. Et je suis le seul qui doit accueillir nos seniors. Et je suis le seul qui doit aller à l’entraînement de natation. Et tu as quand même le culot de ne pas m’échanger avec une autre personne. Et tu as le culot de me presser plutôt que de trouver quelqu’un pour m’aider !
— Lève tes jolis yeux et regarde autour de toi, Bar. Ils sont en train de tout porter sur leurs épaules, dit Dan en tournant son regard vers ses amis en train de courir de tous les côtés dans l’auditorium.
— Oui, ok. Ça devrait bientôt être fini. Dis au senior qu’il doit attendre une demi-heure. La répétition ne pourra pas avoir lieu plus tôt que ça, dit Bar à Dan tandis qu’il levait ses yeux au plafond en s’apitoyant sur son sort.
— Rah… eh ! Ces gosses ! Pourquoi ils sont tous si excités ? Comment ont-ils pu ne pas remarquer ? Ils étaient sur le point de s’ouvrir le crâne sur la barre en fer. Venez ici !
Dan leur fit signe pour les interpeller. Ils s’approchèrent alors de l’espace devant la scène et regardèrent autour d’eux, les yeux brillants devant tout ce qu’ils venaient de voir.
Bar ne prit pas la peine de les regarder et soupira, en pensant à combien son ami était fainéant.
Il savait déjà ce que son ami était sur le point de faire…
S’il vous plaît, dites-moi qu’il ne va pas me mettre dans le pétrin…
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— Allez dire à P’View qu’il doit répéter avant Ai’Bar, s’il vous plaît. Il s’occupe des rubans. P’View a encore trente minutes, et après il doit monter sur scène. Compris ? ordonna Dan aux gamins qui le fixaient, clignant des yeux comme s’ils avaient compris. Bar les observa avec compassion, puis marmonna pour lui-même ; je le savais.
— Tu leur demandes de faire ça, mais est-ce que vous savez qui est P’View ? demanda Bar pendant que ses mains trituraient les fils.
— P’View c’est celui qui est beau, celui qui a présenté la dernière Journée Nationale de la Langue Thaï, expliqua Dan.
— Compris, P’, le rassura le jeune le plus proche de lui.
— Qu’est-ce que vous devez lui dire ?
— Qu’il peut répéter avant P’Bar. Dans une demi-heure il peut répéter sur la grande scène.
— Très bien, tu es malin en plus d’être mignon.
— Ne le taquine pas, P’, dit celui qui était resté silencieux durant leur conversation.
— Oh ? Tu es jaloux ? Vous êtes seulement en première année et vous avez déjà un petit-ami, je suis en troisième année et je n’en ai toujours pas, dit Dan avec nonchalance mais quand il regardait le junior il ne pouvait s’empêcher de l’admirer.
C’est quoi son problème ?
— On va y aller na P’. On reviendra vous voir vite, dit une voix.
— Ow !!
La douce voix de Bar s’éleva dans un cri. Dan se retourna rapidement vers son ami mais pas aussi vite que le garçon maigre et jaloux. Ses mains toutes fines tenaient celle de Bar et il l'observait minutieusement.
— Qu’est-ce qui ne va pas ? demanda Dan.
— J'étais en train de couper les rubans… comment j’ai réussi à me couper ? murmura Bar.
— Espèce de con ! Dépêche-toi d’aller soigner la plaie, tu dois te remettre au travail ! dit Dan.
— Mais ça va prendre trop longtemps, j’ai bientôt fini, répondit-il.
— Tu ne peux pas continuer, P’, dit le garçon maigrichon qui tenait la main de Bar.
— Mais ça ne fait plus mal, pas la peine de s'inquiéter.
— Ne sois pas bête. Le ruban est blanc pour l’instant mais si tu continues il sera tâché de sang.
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Merde !!!
Bar aurait voulu extérioriser sa pensée mais il pouvait seulement penser ce mot et bouder.
Il n'avait pas eu de chance depuis le matin. Le jeune Sarawut n’avait pas eu de chance depuis quelques jours. Non seulement il avait dû s'occuper seul des rubans mais il s’était aussi coupé la main, il allait devoir être le maître de cérémonie et maintenant ça ; il devait se tenir au bord de la piscine pour se préparer pour la compétition de natation régionale.
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Le jour de Noël…
Il allait devoir se maquiller pour son rôle de maître de cérémonie, il se nettoierait le visage pour prendre part à la compétition de natation dans l’après-midi.
Cette école profitait vraiment de Sarawut.
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Cet après-midi-là, un groupe de collégiens s’arrêta à la piscine de l’université, juste à côté de l’école. Les yeux d’un garçon plutôt grand se fixèrent sur une silhouette qui plongea pour nager avec les autres dans la piscine et il soupira doucement.
— Ce serait pas le gars qui s’occupait des rubans hier ?
Beam se tourna pour demander à ses amis qui se tenaient l’un à côté de l’autre.
— Eh ben… Comment arrive-t-il à nager comme ça ? Sa main doit encore lui faire mal, dit le plus petit.
— Oh, pourquoi ne clignes-tu pas des yeux ? Est-ce qu’il a la peau blanche(1) ?
Beam taquina son ami, qui fixait la piscine, imperturbable.
— Hum… blanche.
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C’est ainsi que se déroula cette histoire, six ans auparavant. Même si on ne peut pas vraiment dire que ce fût le début. À bien y penser, ils ne connaissaient même pas encore le nom l’un de l’autre.
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Université K (Présent)
— Je veux te draguer, dit le garçon en souriant.
Puis il lève une main pour la poser sur son cou, tandis que l’autre garçon ouvre la bouche, choqué. Il se tourne pour regarder ses amis, encore plus choqués que lui. Leurs regards se croisent et celui du garçon semble demander qui est la personne que ce gamin veut draguer. Ils ferment tous leurs bouches et se mettent à cligner des yeux furieusement.
— Qui est-ce que tu veux draguer ?
Il se tourne pour demander au garçon devant lui, n’obtenant pas de réponse de la part de ses amis.
— Je voudrais te draguer, répète le garçon en souriant, un sourire doux.
— Me draguer ?... Me draguer moi ?
— Oui P’, toi
— ........
— Tu me plais vraiment beaucoup.
Tu me plais depuis la première fois qu’on s’est rencontré.
Tu me plais depuis longtemps. | | Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
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| Le Titre Jeu 26 Sep 2024 - 17:08 Chapitre 1 Une gear(1) perdue ?... Je peux la garder
[Tossakan] Le soir est le moment parfait pour prendre un bon bol d’air frais.
Air frais mon cul !
Tout ce que je veux, c’est échapper aux activités de bienvenue pour les nouveaux.
On dit que la faculté de médecine est réservée aux gosses de riches. Elle pratique la cérémonie de bienvenue comme n’importe quelle autre faculté et je devrais agir comme n’importe quel autre élève, mais je suis trop flemmard pour participer aux activités et je devais trouver un moyen d’y échapper.
J’ai dit aux dernières années que je suis un nageur et que je veux m'entraîner pour la compétition des nouvelles années. Ils m’ont autorisé à y aller alors j’ai fui et abandonné les activités. Ils m’ont juste demandé mon nom et l’ont ajouté à la liste.
— Ai’SatKan !(2) Comment ça se fait que tu sois là ? Les filles ne regardent que toi ! lance Ai’Beam de la piscine tout en nageant dans ma direction. Je suis assis sur le bord.
— Mon nom est Tossakan, pas SatKan.
Je lui réponds en enfonçant sa tête sous l’eau.
— Arrête ça. C’est grâce à moi que tu as pu échapper à la cérémonie, me dit Beam avant de me ricaner au nez.
En vérité : je ne suis pas un athlète. J’ai simplement cherché une excuse et utilisé celle-ci.
Ne croyez pas que je sois fourbe, j’ai un cerveau qui fonctionne et je l’utilise.
— Oui, oui, je n’oublierai pas l’aide que m’a apportée Bouddha.
Je dis en inclinant ma tête, même si je n’ai jamais été très bon pour paraître sincère.
Je veux juste l’embêter.
— Viens, nage avec moi, Sat, m’invite-t-il.
— Non, j’ai la flemme, je lui réponds.
— Tu es venu ici juste pour jouer sur ton téléphone, pas vrai ? Pour que les filles puissent venir te draguer ? Je vais le dire à ta femme, me menace-t-il en pointant son doigt sur mon visage.
— Quelle femme ? Je vais m’énerver si tu le répètes encore une fois !
— On dirait que quelqu’un est sur la défensive, pas vrai ? me taquine-t-il.
— Va te faire foutre !
— Je retourne nager. Envoie-lui un LINE pour savoir si la cérémonie est terminée et qu’il vienne me voir. On peut retourner au dortoir ensemble, dit-il avant de s’éloigner en nageant.
La troisième personne dont nous parlions est un autre de nos amis. Nous sommes amis depuis le début du collège.
Beam est un nageur ; il est beau avec une peau pâle et a le corps d’un top model. Il est tout simplement parfait.
Je suis Gun, Tossakan. Je suis juste beau et plutôt intelligent étant donné que j’ai réussi à passer le test d’admission à la faculté de médecine.
Le troisième est Na. Nonnanot ; celui qui a besoin d’être protégé au sein du groupe. Il est petit, mince et donne l’impression d’être l’héritier d’une riche famille. Il correspond parfaitement à l'idée qu’on peut se faire d’un étudiant en médecine. En plus de ça, il est mignon et intelligent ; il prend part à toutes les activités scolaires et ne sèche jamais, contrairement à moi ou Beam qui sèchons les cours sans aucun scrupule. Je viens tout juste de débuter ma première année ici.
Je veux juste vivre une vie sans avoir quelqu’un pour me dire quoi faire.
Tossakan
Rejoins-moi à la piscine quand la cérémonie sera finie.
Nanakrap
Mauvais garçons.
Tossakan
Est-ce que c’est possible de s’amuser pendant les activités de bienvenue ?
Nanakrap
Ça va.
Après lui avoir envoyé un message, je regarde autour de moi. Il y a encore deux ou trois filles qui me regardent. Elles me font coucou de la main et je leur souris en retour.
Certaines sont belles et arrogantes.
Certaines sont intelligentes et égoïstes.
Je suis amical.
Je me tourne vers mon téléphone et ouvre l’application bleue, c’est-à-dire Facebook.
Dream dream
il y a 10 minutes
Jette un coup d'œil à neuf heures, au bord de la piscine. J’aimerais enlever mon t-shirt et plonger dans l’eau moi aussi.
23 j’aime 5 commentaires
Nephi Panlike : E dok !!(3) C’est Nong(4) Gun
Pp Pan : Il est tellement beau !
One na : J’ai envie de plonger dans la piscine et de jouer dans l’eau.
Nu : Jouer dans l’eau avec Nong Gun.
Rta ghn : Si je m’évanouie, est-ce que le docteur me fera du bouche-à-bouche ?
Un mince sourire apparait sur mon visage. Même si le semestre n’a démarré qu’il y a peu de temps, je suis plutôt connu vu que je suis allé à la présentation de l’université. De plus, je suis en médecine et les gens nous imaginent souvent comme des docteurs beaux et gays. Je suis un première année et je me fais souvent fixer par les plus âgés.
pong Pong Gy
il y a 20 minutes
J’aperçois la Lune de la faculté de médecine à la piscine.
38 j’aimes 4 commentaires
Da darin
il y a 30 minutes
Je me porte volontaire pour être la petite amie de Nong Gun !
46 j’aimes
Je continue de scroller sur l’app. Je ne vois que des gens qui se plaignent du temps, d’autres qui se plaignent de l’école. J’aime bien utiliser les réseaux sociaux, ils soignent ma solitude et mon ennui.
Bar Sarawut
il y a 30 minutes
Il fait chaud, j’ai envie de nager.
87 j’aimes 8 commentaires
Yiwaa : Viens me rejoindre à la piscine, viens nager Gun !
Bar Sarawut : Gan ?
Pandora : on parle de Gun, la Lune de la faculté de médecine.
Yiwaa : Il est si beau ! Je veux le traîner dans la piscine !
Bar Sarawut : c’est censé m’intéresser ? Je vais nager.
RAFie : Viens ! Je t’attends.
U nun : viens dans mes bras.
Tonkla : On t’attend.
Ça fait longtemps que je suis ce troisième année. J’ai étudié au lycée de Sathit donc ce n’est pas surprenant pour moi d’avoir intégré cette université. Il était dans les classes supérieures au même lycée que moi, mais je ne pense pas qu’il me connaisse. De ce que je pouvais lire dans les commentaires, je suis né deux ans après lui. Avant ça, je ne faisais rien d’autre qu’étudier pour me préparer à l’examen d’entrée. Je n’ai jamais pris soin de moi ; j’ai beaucoup changé depuis que je suis entré à l’université.
— Je vais les poser là, dit une voix à ma droite.
Elle n’est pas très éloignée et je peux voir qu’il s’agit de la personne dont je viens de lire le statut Facebook.
— Comment est-ce que tu es arrivé ici aussi vite ? lui demande l’un de ses amis en nageant vers lui.
— Ma faculté est juste à côté.
Il lui répond en hochant la tête en direction du bâtiment en question.
— Arrête de te donner en spectacle. Les filles de la fac de gestion sont toutes là pour la fac de médecine, alors arrête ton char et viens ici.
Le gars qui marche avec lui lui donne une claque amicale sur l’épaule pendant qu’il se prépare à aller dans l’eau.
— Par ici mesdemoiselles, je vais vous montrer à quoi ressemble la vraie natation. Venez encourager la fac d’ingénierie, dit-il et il retire sa blouse ; révélant son torse sans une once de gras et un peu musclé.
Ah… J’ai chaud tout à coup.
— Tu es vraiment un sportif ?
— Pourquoi ?
Il se tourne pour demander à son ami avant de plonger dans l’eau.
— Tu n’as aucun muscle, tu es tout fin.
Exactement ; beaucoup de gens pensent qu’il a de beaux atouts mais qu’il a l’air suspect avant que…
SPLASH !!!
— Vas-y en premier. Idiot !
Le troisième année peste contre son ami dans l’eau pendant que ce dernier se contente de rire et d’essuyer l’eau sur son visage.
— Viens ici ! Monsieur l’athlète qui a le corps d’une femme !
— Une femme ?! Je n’ai même pas de poitrine !
SPLASH !!!
Le deuxième bruit est celui de son plongeon dans l’eau. Il s’élance ensuite après son ami en nageant dans l’eau ; ils jouent joyeusement ensemble. C’est ça les athlètes de l’université ? En quoi sont-ils différents de quand ils étaient lycéens ?
Lorsque l’après-midi se change en soir, de plus en plus de personnes viennent à la piscine. Nombre d'entre eux viennent juste pour regarder les beaux athlètes, d’autres viennent pour leurs amis et certains viennent nager. C’est une bonne chose que la piscine soit assez grande pour accueillir autant de nageurs.
Rrrr~
— Qu’est-ce qu’il y a ?
J’ai vu le nom sur l’écran et décroché.
— Où es-tu ? Pourquoi est-ce qu’il y a autant de personnes ?
Une douce voix se plaint à l’autre bout du fil.
— Comment tu peux ne pas me voir ? Alors que je suis si beau, je lui réponds.
— Oï ! Où es-tu ?
— Près du bord de la piscine. Du côté du terrain de football.
— J’arrive, dit-il avant de raccrocher.
Cinq minutes plus tard, Na s’approche de moi ; il me raconte comment les activités de bienvenue se sont passées et la sélection des Lune et Étoile de la faculté. Il dit que je devrais participer puisque mon senior de code l’avait dit.
— Si tu n’y vas pas, ils vont couper les ponts avec toi, dit-il.
— Err, je vais y aller, je réponds et commence à jouer sur mon téléphone en attendant Ai'Beam.
De temps à autre je regarde les ingénieurs ; ils étaient seulement trois ou quatre un peu plus tôt mais maintenant ils sont au moins une dizaine.
Ils sont effrayants.
Beaucoup de personnes nous regardent moi et Ai’Na qui est assis à côté de moi en train de lire des textes. Hé, mon pote ! Tu ne perds pas de temps libre, pas vrai ?! Je le regarde et un fin sourire se dessine sur mon visage. Je parie que sur toutes les pages universitaires en ligne, il y aura une photo de moi avec lui ; en train de caresser sa tête gentiment, avec une description parlant d’une femme venue surveiller son mari.
J’y suis déjà habitué ; nos amis nous shippent depuis le collège. Mais en vérité, nous sommes juste amis.
— J’ai déjà lu la moitié du livre. Quand est-ce que ton ami va arriver ? dit Na qui pose sa tête sur le béton sur lequel nous sommes assis.
— Il va sortir sa tête de l’eau plus tard. On rentrera à 8 heures, je lui réponds en redressant son col.
— J’espère qu’il aura une pneumonie et qu’il mourra. Tu vois les troisième année là-bas ? Ils ont déjà fini.
Il pointe en direction des plus âgés qui sortent de la piscine un par un.
C’est comme ça depuis un moment, Na. Beaucoup de personnes sont parties chercher quelque chose à manger et à boire, mais comme on dit, si ça nous plaît, peu importe le temps que ça nous prend.
Je parle de Ai’Beam.
— Quelle pneumonie ? Il est en train de nager là-bas, je dis.
— Bon sang ! J’ai faim.
— Qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ?
— Appelle-le ! Personne ne regarde. Il se la pète pour qui ? lâche Na d’une voix agacée.
— Err… Moi aussi j’ai faim !
— Ai’Beam !
Heureusement personne n’est là, peu de gens se tournent pour regarder dans la direction du cri. Je me tourne pour regarder Na qui se couvre la bouche avant que je puisse dire quoi que ce soit. Ai’Beam l’entend et se dépêche de nager en direction de l’endroit où nous sommes assis.
— Pourquoi tu m’as appelé ? J’ai fini dans cinq minutes de toute façon.
Il lève ses mains et se soulève hors de l’eau.
— J’ai faim, lui dit Na.
— Dépêche-toi et va te changer !
J'ajoute et pousse légèrement sa tête.
— Tu aimes bien jouer avec ma tête, Sat Gun, râle Beam.
— Son nom est Tossakan.
— Vous prenez toujours la défense l’un de l’autre ! Je boude ! Achètes-moi aussi à manger ! On se voit devant le gymnase, dit-il puis il s’éloigne pour aller se changer.
— Il fait semblant de bouder ; il cherche juste un moyen de me faire payer pour lui, marmonne Na en rangeant son livre dans son sac.
— Tu es super riche. Ça te pose un problème de payer pour son repas ? je demande.
— Il est pas riche ? Il est aussi riche que moi.
— Allez, allons-y. Je peux vous inviter tous les deux, dis-je et je le pousse en avant.
Na continue de marmonner sur comment Ai’Beam marche lentement, mange lentement et va lui donner une gastrite.
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— Hé, qu’est-ce que c’est que ça ?
Je me retourne et regarde l’endroit indiqué par Na. Il y a une chaîne accrochée au bord de la piscine.
— C’est une gear.
— Bien sûr, ça doit appartenir à ces ingénieurs. Qu’est-ce qu’on fait ?
— Donne-la moi.
Je réponds et récupère la gear. Il y a un code dessus. Je la tourne et la retourne, puis la range dans mon sac. Elle doit appartenir à l’un de ses amis ou peut-être qu’elle lui appartient.
— Tu connais l’un d’entre eux ? me demande Na.
— Je connaissais seulement deux seniors.
— Hé ! Est-ce que c’est celui qui te plaît et que tu viens voir nager quand tu suis Ai’Beam ?
— Quoi, c’est lui ? je réponds et lui lance un sourire rusé.
— Oho P’Gun… P’Gun… ! Tu as le courage de l’admettre maintenant, dit Na en souriant.
— J’ai grandi.
— Oui, oui. Tu as grandi… Ta mère t’autorisera à avoir une copine…, rit-il, me taquinant sur le fait que ma mère m’avait interdit d’avoir une petite amie.
Parce que mon père voulait que je passe le test de la faculté de médecine et lorsque j’étudiais, ma mère m'interdisait de sortir avec quelqu’un. Que ce soit une fille ou un garçon, je ne pouvais sortir avec personne. Elle disait que je devais attendre jusqu'à ce que j’ai passé l’examen d’entrée.
Et bien, je l’ai passé maintenant cet examen d’entrée.
— Copain, mon cul. Je ne l’ai pas encore séduit, je dis et le pousse à se dépêcher de continuer d’avancer.
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Après dîner, nous nous préparons à aller chacun de notre côté. On a décidé de vivre dans le dortoir de la faculté de médecine car il se situe au sein de l’université, ce qui est pratique quand on conduit. Ma mère était aussi satisfaite que je vienne vivre avec Beam, mais je vis seul. Il a demandé à quelques amis de venir vivre avec lui mais je n’aime pas vivre avec d’autres personnes, alors j’ai un peu fait jouer mes relations avec mon père afin qu’il me laisse vivre seul.
Je suis allongé sur mon lit, j’aimerais sauter l’examen de printemps mais j’ai la flemme. Pour être honnête, je suis libre et je n’ai rien à faire. Je viens de revenir de leur chambre ; Beam était en train de prendre une douche, le reste était en train d’étudier. Alors j’ai fermé la porte et je suis sorti obstinément.
Il est seulement neuf heures.
J'attrape mon téléphone et jette un coup d'œil à Facebook, encore une fois. Je lis le statut de certaines personnes ; beaucoup sont allés dans des pubs, d’autres dans des cafés, certains se plaignent des activités de bienvenue, certains se plaignent des bizuteurs.
Dew dely
Il y a 46 minutes
C’est à croquer ! Ajoutez l’odeur de la piscine et s’entendre avec son Nong, assis l’un à côté de l’autre comme s’il murmurait tendrement avec quelqu’un qui veut aller jouer dans l’eau. Est-ce que sa femme est venue le surveiller ? Il est découragé, n’est-ce pas ?
2639 j’aimes 490 commentaires
C’est une photo de moi et Na, prise lorsque je l’avais tiré par son col pour le faire s’asseoir proprement. Je ris. Ce genre de choses ne me dérangent pas, ni qu’ils aient créé une page ou un groupe. Ils peuvent partager tout ce qu’ils veulent, tant que ce n’est pas trop intrusif, ça ne me dérange pas. Je souris en regardant la photo une fois de plus lorsque j'aperçois la photo suivante. C’est lui qui fait une tête dégoûtée à cause de ses amis qui le taquinent. La photo est vraiment trop mignonne… Je me souris à moi-même une fois de plus avant de continuer à faire défiler la page sans lire les commentaires.
Hmm ?
Bar Sarawut
Il y a 1 heure
J’ai perdu ma gear !
146 j’aimes 23 commentaires
Je lis son commentaire et fais glisser ma main pour lire les commentaires suivants.
U unun : Où a-t-elle disparu ?
Bar Sarawut : A la piscine. Je l’ai oubliée là-bas. Quand j’y suis retourné, je ne l’ai pas trouvée.
pond Pawee : Tu es vraiment stupide de l’avoir enlevée !
Yihwa : Ne dis pas ça. Dis-le à @teangnueng wayo
teangnueng wayo : Le nong est mon junior, virez-le !
Pin pinna : C’est difficile à récupérer. Où est-ce que tu l’as emmenée, gamin ?
Bar sarawut : Je dois la récupérer
Tonkla : Virez-le !!
pVnn : Rendez-la lui, je me sens mal pour lui.
oOO noy : viens boire pour te remonter le moral
RAFie : Qui voudrait prendre la gear ?
Bar sarawut : Ramenez-la moi, et vous pourrez me demander
Yiwaa : Qu’est-ce que tu vas donner ?
Bar sarawut : Tout ce qu’ils demandent.
Je lis de nouveau le message et ris.
Ooh… je pense que demain je vais devoir rassembler mon courage et demander ma récompense pour la gear. Notes :1/ Gear : roue dentée. En thaïlande les élèves en ingénierie reçoivent un pendentif en forme de roue dentée avec leur “code” (leur numéro d’élève) écrit dessus. J’ai conservé le terme de gear qui est aussi employé en thaï et peut donc servir de nom pour cet objet. 2/ Sat est une insulte qui signifie “foutu”, Beam fait un jeu de mots avec son nom “Tossakan” 3/ E dok se traduit en anglais par bitch ou biatch qui équivaut à connasse ou salope, dans le contexte d’une université thaïlandaise c’est un terme commun à utiliser avec ses amis proches sans être nécessairement injurieux. 4/ Nong est le terme utilisé par les plus âgés pour s’adresser aux plus jeunes Laisser Un Commentaire »»————- ★ ————-«« | | Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
Date d'inscription : 13/07/2024
| Le Titre Jeu 26 Sep 2024 - 17:09 Chapitre 2 Me draguer, moi ?
[Sarawut] Je me laisse tomber sur la table en pierre et soupire. Hier, j’ai perdu ma gear. Je pense l’avoir perdue à la piscine. Quand j’y suis retourné, la gear avait déjà disparu. J’ai posté l’histoire sur Facebook et Instagram, mais personne ne semble savoir où elle se trouve.
Savez-vous que cette gear est une part importante de moi-même ?
Je dois récupérer ma gear pour avoir une copine !
— Arrête de soupirer, Ai’Bar. L’atmosphère est complètement toxique, me dit Yihwa qui est assise à côté de moi.
Yihwa est la plus belle femme du groupe, parce qu’elle est l’Etoile de la fac d’ingénierie.
— Et qu’est-ce que tu veux que je fasse ? je réponds en chouinant et en secouant la tête d’un côté puis de l’autre.
— Arrête de faire ça. Ton esprit est déjà rempli, dit Pond et il me donne un petit coup sur la tête.
Pond est le chef du P’Wak ; le groupe dont les plus jeunes ont peur, en particulier les premières années.
— Ma gear…
Je gémis et cogne ma tête sur la table une nouvelle fois mais mes bons amis ne s'intéressent pas du tout à moi ; ils se contentent de rester assis et de continuer à lire des BD en mangeant des snacks.
Nombre de personnes disent que les étudiants en ingénierie sont des junkies ; je ne dirais pas le contraire. Ils sont toujours en train de boire ou de fumer mais je ne fume pas, je bois seulement. Au milieu de la nuit, on peut voir les élèves ingénieurs au pub.
J’ai beaucoup d’amis et hier ils m’avaient invité à venir nager avec Ai’Vee. J’adore l’eau, donc j’y suis allé avec eux. J’aurais aimé impressionner les filles mais au lieu de ça j’ai été frappé de malchance.
J’ai perdu ma gear.
— Qu’est-ce qui te fait stresser ? me demande Ai’Vee.
— Tu te rends compte à quel point les choses vont être difficiles pour moi jusqu’à ce que je la retrouve ? Nos aînés vont me tuer ! Ma gear a disparu et je ne vais pas pouvoir me faire payer des verres par P’Teng ! Si je drague une femme sans ma gear, c’est ridicule, penses-y ! je m’écris en enfonçant mon doigt dans la tempe de mon ami.
— On peut se partager les verres. Mais pour ce qui est des femmes… tu n’as pas besoin de flirter parce qu’aucune ne s’intéressera à toi.
Ai’Kla se détache de son téléphone pour me regarder.
— Ne me dis pas que c’est parce que je suis blanc et fin. Ça n’a rien à voir.
— Rien à voir ? Est-ce qu'il existe des femmes qui veulent sortir avec des hommes qui sont fins et blancs ? lance Ai’Yu.
— Si tu parles gentiment, les gars vont sûrement se précipiter sur toi.
— Je t’emmerde, je suis un mec !
— Erm, ouais c’est ça. Est-ce que vous pourriez faire moins de bruit, je suis en train de lire un roman, lâche Yihwa avant de retourner à l’écran de son téléphone.
Mauvais potes !
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Je suis toujours assis sur le banc près de la statue d’engrenages et bien qu’il fasse presque nuit, il y a encore des élèves. Beaucoup d’élèves de différentes années viennent de finir de travailler ; des filles de différentes facs viennent à cette statue chaque jour. Certains viennent s’asseoir avec leur copine ; certains amènent leurs amis pour voir leur copine. L’agitation causée par la présence des étudiants venant de différentes directions se fait entendre et ne parvient pas à me remonter le moral.
— Um, c’est Khun Gun.
— Il est si beau~
— Mince alors ! Même si je suis un mec je dois quand même admettre qu’il est beau.
— Je suis morte~ la flèche de Cupidon m’a transpercée le coeur~
Les cris d’excitation se font de plus en plus bruyants jusqu’à ce qu’ils soient très bruyants. Pourquoi est-ce qu’ils ne se calment pas ? Les cris des filles pour le fait d’être beau. Je ne suis pas d’humeur.
Pook !
— Merde…
Le son provenait du stylo de Pond qu’il a accidentellement laissé tomber. Mes amis tournent leurs regards vers la personne qui parlait plus tôt.
— Il est tellement beau.
— C’est vrai.
— Quoi ? demandé-je à Ai’Pond qui est assis devant moi.
— Derrière toi… me dit Ai’Vee, en pointant la personne qui se tient derrière moi.
— Mon mari, me chuchote Yihwa doucement.
Je me retourne pour voir la personne qui se tient derrière moi. Comme ils disent, oh putain ! Il est super beau !
— P’ krub.
À qui est-ce qu’il parle ?
— P’... qui a perdu une gear hier.
C’est moi.
— Je suis ici pour la rendre, dit le grand mec qui sort un collier pour le tenir devant lui avec lequel je suis très familier ; le pendentif symbolique de ma faculté se balance légèrement devant moi.
Je me lève, l'attrape et le retourne pour voir le code écrit dessus.
C’est bel et bien mon code. Dieu merci.
Verres gratuits et filles, P’Bar est de retour.
— Hé, merci beaucoup, dis-je et je tends mon bras pour attraper la gear, mais à la place il reprend le collier.
— P’ krub, me dit-il et observe mon visage.
— Est-ce que tu disais la vérité dans ton post hier ?demande-t-il
— Mon post ? je lui réponds et repasse les évènements d’hier dans ma tête.
J’avais juste posté la perte de ma gear.
— Tu as dit que si quelqu’un te ramenait ta gear, tu lui donnerais une récompense, me dit-il.
— Erm, qu’est-ce que tu veux ? Je peux te donner tout ce que tu veux, lâché-je d’un ton légèrement irrité. Même si j’ai envie de la reprendre, ce n’est pas une bonne idée. Certaines personnes sont vraiment égoïstes ; ils vous rendent vos affaires et demandent quelque chose en échange.
— Est-ce que je peux te draguer ? dit-il, souriant, en se grattant la nuque alors que je suis encore sous le choc.
Qui est-ce qu’il veut draguer ? Je me tourne pour jeter un coup d'œil à mes amis qui sont encore plus choqués qu’auparavant. Je les observe un à un pour demander qui est ce junior mais ils se taisent et se contentent de me regarder.
Sans réponse de la part de mes amis, je me tourne vers lui et lui demande.
— Draguer qui ? demandé-je
— Je voudrais te draguer, dit-il et montre rapidement un doux sourire.
— Draguer ?... me draguer, moi ? Je suis un homme !
— Oui, draguer P’.
— ...
— Tu me plais vraiment beaucoup.
Ce gosse ! On vient de se rencontrer et il me dit que je lui plais ! Sérieusement, tu m’as vu pendant quoi ? Dix minutes ?
Je reste silencieux ; je jette un coup d'œil derrière moi à mes amis qui me fixent avec leurs bouches grandes ouvertes.
— Si tu ne veux pas me laisser te draguer, je ne te rendrai pas ta gear, me dit-il et rétracte sa main qui tient ma gear derrière son dos.
— Hé ! Laisse ce jeune junior te draguer, s’exclame Ai’Pond d’une voix tremblante.
— Ouais, laisse-le te draguer ; ça fait longtemps que tu es célibataire, ajoute Vee.
— Ecoute-moi, Ai’Bar. Il n’y aura aucune autre opportunité pour toi de trouver un aussi beau mari que lui ; laisse-le te draguer. Fais-moi confiance, ose sortir Ai’Kla.
— Bar, bien que je sois terriblement triste que Gun aime les hommes mais ce n’est pas grave si c’est toi, dit Yihwa gentiment en touchant mon bras.
— Vous tous, lisez mes lèvres : Je. Suis. Un. Homme, dis-je en me tournant vers eux et en insistant sur chaque mot.
— Tu ne vas vraiment pas le laisser te draguer ? dit un autre beau mec.
— Je suis un homme, répèté-je.
— Donc… j’imagine que cette gear va rester avec moi pour toujours, dit ce gamin en rangeant ma gear dans sa poche.
— Oi !... Attends.
— Tu vas me laisser te draguer maintenant ?
— Bâtard !
— ...
— .......
— .......
— Très bien ! Fais comme tu veux.
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Après s’être mis d’accord, Gun me traîne au marché flottant. Pour la raison que “Comme j’essaies de te séduire, tu dois me donner une chance” et tous mes amis m’ont poussé vers lui.
Le pire c’est que ma roue dentée ne m’a pas encore été rendue.
Je me sens prêt à me disputer pour la millionième fois.
Des verres gratuits, des bières gratuites de la part de mes seniors de code.
Tous partis en fumée !! Mince !
— Va avec P’Bar, je vais aller nager, dit l’ami de Gun après s’être garé près du marché flottant.
— Ouais, va aussi chercher Na à la fac, répond-il à son ami.
— Et comment vas-tu rentrer ?
— Je peux prendre le bus.
Quand j’étais à l’école j’avais un bus gratuit qui m’emmenait jusqu’à l’école. Quand j’étais paresseux, je prenais le bus parce que je pouvais me reposer pendant le trajet.
— Est-ce que ça va aller ? demande son ami en haussant un sourcil.
— Ça ira, je serai avec P’Bar. dit-il en me regardant.
— Qu’est-ce que ça a à voir avec moi ?
— Eh bien, j'essaie de te séduire donc tu prends soin de moi.
C’est quel genre de logique ça ?
— C’est toi qui essaies de me draguer, pas l’inverse.
— Que ce soit moi qui te drague ou toi qui me dragues, ça revient au même.
Je suis idiot de croire que cet étudiant de médecine puisse me comprendre. Ou alors ceux qui étudient la médecine sont lents comme lui.
— Hum, à plus tard.
Son ami me sort en disant au revoir et s’éloigne avec sa voiture.
Est-ce qu’ils se comprennent vraiment ?
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Le marché flottant est particulièrement plein de monde le soir. Certaines personnes achètent des vêtements, certains achètent des bijoux, certains viennent se balader avec leurs amis, et certains viennent manger.
Tout comme moi.
Gun et moi marchons lentement ensemble dans l’allée. Le premier et deuxième magasin vendent des vêtements pour femme et à cette heure-là il y a beaucoup de monde donc nous devons nous frayer un chemin en dehors de la foule. Certains s’arrêtent pour regarder la personne à mes côtés mais il s’en fiche.
Beaucoup de personnes se disent peut-être que je m'intéresse à lui.
Non…
J’ai juste faim.
— Hé, attends une minute, m’arrêté-je de marcher et l'appelle lorsque j'aperçois un premier restaurant après avoir marché à travers une allée remplie de magasins de vêtements.
— Mon nom est Gun… Tos-
Il s’arrête au milieu de sa phrase et me regarde comme pour dire : J’ai un nom, arrête de m’appeler Hé !
— Je me fiche de ton nom. Je vais manger des oeufs rôtis, lui dis-je et pointe dans la direction du restaurant d’oeufs rôtis.
Oh… c’est brûlant. En l’achetant, il serait chaud pendant qu’on le mangerait en marchant. Rien que d’y penser j’en suis déjà comblé.
— Tu sais que j’ai des petits frères qui s’appellent Phra Lak, Rama et une sœur qui s’appelle Sita.
— Hein ?!
— J’ai deux petits frères jumeaux, Phra Lak et Rama. Et une sœur qui s’appelle Sita.
De tous les noms…
— Je pensais que c’était faux.
Il ne répond pas mais je continue.
— Si le nom de ta mère est Mano, alors c’est comme le Ramayana, m’exclamé-je avec excitation.
Leurs parents se sont trop creusés la tête. C’est plutôt commun de donner des noms similaires mais là... le nom de la mère est Manthol, et les noms des enfants sont Tossakul, Phra Lak, Rama et Sita. Eh bien, les ancêtres des poètes doivent être très fiers.(1)
— Il nous manque encore Suwan Matcha, répond-il et rit joyeusement.
— Je suis Hanuman ?
— Est-ce que tu es un singe ?
— Singe ton cul ! Contentons-nous de manger des œufs rôtis, dis-je avant d’aller acheter les œufs rôtis.
Ce gamin est plus rapide que moi.
— Tu mangeras des oeufs… non-grillés, murmure-t-il avant de payer.
Il est tenace.
Mais le plus important : je ne mange pas d'œufs crus !
Gun et moi continuons de marcher. Je ne réponds rien quant aux oeufs ; je me contente de froncer les sourcils et de sortir du magasin. Peu importe si je ne peux pas en acheter. J’aime les œufs rôtis, pour moi, rien ne peut battre ça.
Nous marchons à travers de nombreux magasins et j’achète presque toute la nourriture qui est proposée tandis que Gun s’occupe de tout porter. Lorsque nous allons nous asseoir au pavillon, je lui demande de tout poser pour que je puisse sortir la nourriture.
— Je vais aller acheter de l’eau, dit-il après avoir posé le sac sur la table.
— Je veux un smoothie à la pastèque, lui répondis-je et lui donne un billet de cent bahts.
— Je t’invites.
— Pourquoi est-ce que tu devrais payer pour moi ? Je paie ma part… la nourriture aussi, dès qu’on a fini de manger on se partagera l’addition, dis-je en pointant la nourriture devant moi.
— Non, je t’ai amené ici. C’est moi qui dois payer.
— Hé beh, si tu amènes tes amis tu seras vite pauvre.
— Les amis payent pour eux-mêmes.
— ...?
— P’ est plus spécial qu’un ami.
Rah ! Ne sois pas embarrassé, Ai’Bar !
C’est peut-être parce qu’il fixe mon visage ou peut-être parce que je l’ai accidentellement regardé dans les yeux.
— Tu es gêné ?
Gun recule et me dit d’une voix basse.
— Gêné ?! Je suis pas une gamine de quatorze ans qui vient d’avoir son premier amour. Vas-y, va acheter de l'eau tout de suite.
Je me retourne en pointant dans la direction du magasin derrière moi.
— Un smoothie à la pastèque sans sucre, peu de glaçons, insiste sur les morceaux de pastèques, commandé-je et je dirige de nouveau mon doigt vers la boutique.
— Ok, très bien. J’y vais.
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Je suis sur le chemin du retour avec lui dans le bus. Il n’a pas appelé ses amis pour venir le chercher. Et je ne pouvais pas appeler les miens non plus, c’est ce que je lui ai dit quand je l’ai vu attendre loin de l’arrêt. Est-ce que ça veut dire qu’il n’a pas l’habitude de prendre le bus ? Ou ce cher docteur ne prend-il que sa propre voiture ?
— Tu vis où ? lui demandé-je après qu’on soit montés dans le bus.
Les bus passant par le marché flottant n’ont qu’une seule ligne, donc nous n’avons pas le choix de la ligne à prendre. Si le bus ne passe pas par chez lui, il faudra changer de ligne.
— La résidence universitaire de médecine.
— Ok, il va falloir qu’on change pour prendre la ligne jaune. Pourquoi c’est aussi compliqué ? Je me plains.
— Désolé.
Le garçon assis à mes côtés incline la tête et dit doucement.
— Je ne me plains pas ; je dois y aller et récupérer ma voiture à ta fac de toute façon. Mon département est à l’opposé du tiens.
— Alors laisse-moi aller chercher mon ami, me dit-il en souriant.
— Retourne dans ton dortoir. Je trouverai un autre moyen d’y aller, dis-je et je me détourne.
Ne me regarde pas comme ça, tu vas me faire culpabiliser.
Espèce de bâtard !!! Qu’il aille se faire voir avec son doux sourire, son beau, séduisant, désagréable sourire !
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Après avoir pris un autre bus, Gun et moi descendons en même temps. Il peut simplement traverser jusqu’à son dortoir. Ma fac se trouve de l’autre côté de la tour mais à mon grand désarroi, il me suit. Quand je me retourne pour lui demander ce qu’il fait, il se contente de me sourire en retour.
Fais comme tu l’entends, docteur.
Je m’arrête à côté de mon magnifique deux-roues. La vie d’un ingénieur est ainsi ; je ne peux pas acheter une voiture chère pour conduire parce que mon corps s’y refuse. Il est préférable d’économiser pour acheter de l’alcool. On peut se passer d’une voiture.
En vérité, je me déplace à l’aide d’un vélo. Il s’agit de Pororo. Je fais souvent du vélo le matin quand il fait frais. J’aime la nature autant que j’aime l’eau.
— Est-ce que tu as besoin que je te raccompagne jusqu’à ton dortoir ? demandé-je.
Je ne pensais pas que ça se passerait comme ça.
— C’est pas nécessaire, je peux rentrer seul. Est-ce que tu es libre demain soir ? me demande Tossakan après que je sois monté sur mon vélo.
— Je ne sais pas, viens voir par toi-même. Ils te laisseront rentrer.
— Oh… du coup je serai en retard demain, P’.
— Est-ce que tu as LINE ?
— P’Yihwa m’a donné ton LINE avant qu’on quitte la fac.
Saleté de Yihwaaaaa !!! Notes :1/ Les noms cités ci-dessus proviennent comme le dit Bar du Ramayama (la geste de Rama) qui est une épopée mythologique écrite en vers - d’où la référence aux poètes. Les noms correspondent à la version thaïlandaise des personnages, les noms d’origine sont donc différents. Laisser Un Commentaire »»————- ★ ————-«« | | Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
Date d'inscription : 13/07/2024
| Le Titre Jeu 26 Sep 2024 - 17:09 Chapitre 3 Je suis venu te voir
[Tossakan] J’ai cours le matin aujourd’hui, mais je suis parti pour la grande salle d’art de la faculté de médecine plus tôt que les autres élèves. C’est toujours la même chose même dans le grand hall ; il y a une barrière séparatrice. C’est bien, ce n’est pas trop encombré.
Je traverse la rue en direction du groupe de filles populaires. Je dois remercier le président qui a construit un dortoir près de celui de P’Bar. Il faudrait peut-être que je remercie aussi ma mère pour m’avoir forcé à vivre dans le dortoir.
Tossakan
Où es-tu ?
Bar
À la statue de gear.
Tossakan
Je te rejoins
Bar
Pourquoi ?
Tossakan
Tu me manques
Bar
Toi je te jure !
Il est grossier envers moi depuis le premier jour.
J’ai un léger sourire en regardant mon téléphone. J’entre ensuite dans la faculté d’ingénierie. En vérité, je voulais faire des études d’ingénierie mais mon père veut que je sois médecin, parce que ma famille gère un hôpital. Donc je dois étudier la médecine en accord avec leur volonté. Ok, je n’ai aucune matière que j’aime ou que je n’aime pas. Je peux étudier n’importe quoi ; je dois juste finir mes études, travailler, gagner de l’argent et aider des gens.
J’ai choisi de faire le chemin en marchant plutôt qu’en voiture. Certaines personnes n’arrêtent pas de me regarder. La faculté d’ingénierie est très grande. Il y a tellement de bâtiments qu’il y en a certains que je ne connais même pas. En revanche les bâtiments sont beaux contrairement à ma faculté qui est un beau bâtiment mais avec un hôpital qui était déjà là avant.
— Nong, Khun(1) !
— Beau gosse !
— Qu’est-ce que tu fais ici ?
— Hier, j’ai entendu dire qu’il avait demandé à Bar la permission de le draguer.
— Hé ! Sérieux ? Ça fait un moment que je m’intéresse à P’Bar et je n’ai jamais osé le draguer. Qui est-ce ?
— Est-ce que P’Bar aime les hommes ? Je ne l’ai jamais vu avec un homme auparavant.
— Bar aime les femmes. Vous avez essayé de le draguer, moi je me suis fait punir pour dix jours.
— Mais je veux qu’ils finissent ensemble…
— Tu vas trop loin, Nong Gun est mon mari !
— Ehh~ Tu oses dire qu’il est ton mari alors qu’il flirte avec P’Bar !
Alors que je marche, j’entends les bavardages incessants, les mecs n'arrêtent pas de fixer d’un air étrange. Les filles me regardent avec des yeux doux, sans quitter leurs amies. Je les entends tous. Je ne comprends pas tout mais je continue de marcher jusqu’à ce que j’arrive à l’endroit où j’ai vu P’Bar hier. Il y est assis avec quatre ou cinq de ses amis.
Est-ce que c’est l’endroit où ils traînent ensemble ?
— Nong Gun ! crie P’Yihwa d’une petite voix aiguë alors qu’elle sort sa tête d’une pile de feuillets en me voyant.
Toute la table se tourne pour me regarder. Ah non… d’autres tables me regardent aussi. Une fille me fait un signe de la main, je lui souris en retour avant de rentrer dans le bâtiment.
— Bonjour, dis-je en souriant aux seniors avant de m’asseoir à côté de P’Bar qui me jette un coup d'œil puis se concentre de nouveau sur ses feuilles pour continuer à travailler.
— Qui est-ce ? dit un mec plus âgé que je ne connais pas.
— Nong Gun Tossakan, de la fac de médecine, répond P’Yiwha.
— Ah… tu te fais draguer tous les jours.
— T’es fou… il est timide. Il est assis là. dit P’Yihwa en me secouant d’avant en arrière.
Alors je lui souris en retour et ça la fait rougir d’autant plus.
— Pourquoi tu es là ? me demande le même senior.
— Tu te souviens de ce que j’ai dis plus tôt ? Tu as raté beaucoup de choses hier, dit P’ au senior qui est maintenant encore plus confus.
Il hausse les sourcils comme pour poser une question.
— Il est ici pour draguer, lui dit Dare.
— Bâtard ! Je suis content pour toi, Yihwa, dit P’Nua et se tourne vers P’Wa, avant de lever sa main pour un check.
— Pourquoi tu es heureux pour moi ?
— Eh bien, il te drague. il n’y a qu’une seule fille ici. Oho, il y a un docteur qui essaie de te séduire et tu ne me l’as pas dit, dit P’Nua en me souriant et je lui souris en retour.
— Si c’était moi qu’il draguait, je ne serais pas ici en train de travailler. Je lui ferais des câlins et je passerais tout mon temps avec lui, répond P’Yihwa.
Sa réponse me fait stresser.
— Ai’Yihwa, tu ne devrais pas dire ce genre de choses.
P’Bar gronde Yihwa après avoir levé le nez des pages qu’il était en train de lire.
— Oho ! Est-ce que tu serais jaloux Bar ? plaisante P’Yihwa en caressant mon bras.
Ah… pour être honnête, j’ai peur.
— Attends une seconde ! Pourquoi tu parles comme ça aux filles ?
— Ne me dis pas que…
— Je suis venu ici pour séduire P’Bar, répondis-je avant que P’Nua puisse poser la question.
— Tu as fait le bon choix, mon cher ami. Il vaut mieux pour toi que tu te trouves un mari plutôt qu’une femme, dit P’Nua en rigolant après avoir tapé du poing sur la table.
— Qui te dit que j’en cherche un ? C’est lui qui est venu me chercher tout seul, dit P’Bar.
— Tu devrais lui ouvrir ton coeur. Il est beau et de la fac de médecine. Je n’ai besoin que d’un coup d'œil pour savoir qu’il est riche. Tu es stupide si tu ne veux pas de lui, continue P’Nua.
— Pourquoi est-ce que vous me poussez à lui ? Et toi ?! Qu’est-ce que tu fiches ici ? dit Bar à ses amis avant de s’adresser à moi pour la dernière partie.
— Je te l’ai déjà dit… Hm~
Sa petite main couvre ma bouche avant que j’ai fini de parler. P’ me regarde en signe d’avertissement avant de m’engueuler :
— La ferme ! Arrête de parler ! dit-il avant de se tourner de nouveau vers ses feuilles.
— Pourquoi ? lui demandè-je en rapprochant mon visage du sien qui reste tourné vers ses feuilles.
— Va-t-en.
— Non.
— Dégage !
— Non.
— Fais chier !
— P’Bar.
— Ai’Gun !!!
— Oh~ arrêtez d’être aussi amoureux. Il est neuf heure du matin, dit P’Yihwaa.
— Qui est amoureux ? Tu vois bien qu’il est en train de me faire chier, dit-il en me foudroyant du regard.
Même ma copine et moi on est pas aussi amoureux, dit P’Vee.
— Je t’emmerde !
Il se tourne pour invectiver ses amis avant de rassembler ses feuilles et de les ranger dans son sac.
— Tu vas réviser ? lui demandé-je.
— Toi… T’as pas cours ? L’éducation pour toi c’est gratuit ?
Il se tourne pour me répondre avant de râler.
— On a qu’un seul cours l’après-midi. Tous les autres sont à huit heures, répondis-je.
— Oho~ quel sale bâtard ! J’ai cours à neuf heure et je me réveille rarement à l’heure, me dit P’Phun.
Ce à quoi je réponds simplement par un sourire parce que je ne sais pas quoi répondre.
— Quoi qu’il en soit, on doit aller en classe maintenant. On est en retard de dix minutes, le professeur va être furieux, dit P’Yihwaa en se précipitant pour ramasser ses affaires.
— Allons-y, dit Vee en se levant.
— Er, et lui alors ?
P’Vee me pointe du doigt avant de se tourner pour regarder P’Bar.
— Il est venu tout seul, il peut repartir par ses propres moyens aussi, répond-il, désintéressé par les efforts que j’ai à fournir pour marcher.
— Je suis venu à pied, dis-je doucement.
Je baisse ensuite la tête pour avoir l’air le plus pitoyable possible. Vous avez vu ? Cool, confiant et mignon à volonté.
— Oh ! Alors tu vas étudier avec P’ ? Ici, on travaille seulement le matin, l’après-midi, on prépare les activités pour les plus jeunes. Tu dois juste attendre que Bar finisse, dit Yihwaa.
— Et moi ? Idiot, rentre à pied alors, dit P’Bar en me regardant directement.
— Sans-cœur… dis-je à voix basse avant de me retourner lentement.
Alors c’est comme ça, tu m’as rencontré il y a seulement deux jours. Comment tu pourrais être ému ? Je vais juste partir et revenir plus tard.
— C’est bon, viens avec moi.
Hein ?!
— Tu viens avec moi ou pas ? répète-t-il.
— Allons-y, j’accepte et montre un grand sourire.
Ah… c’est seulement quelqu’un de sensible.
ooo
Bizarre.
C’est bizarre.
Il n’y a que des ingénieurs ici. Même si ce n’est qu’une petite salle, il n’y a que des seniors, je reste un étranger. Eh bien, ce sont des troisième année en ingénierie mécanique et ils portent tous le t-shirt de l’université. Quant à moi… disons que les uniformes de première année de l’école sont très bien organisés.
Beaucoup de regards sont tournés vers moi. Il y a seulement trois femmes dans la salle mais en incluant la professeure, ça fait quatre puisque P’Yihwaa a dit que le professeur est une femme. Même si c’est un peu cruel, si je ne bouge pas et que je ne les ennuie pas, tout ira bien.
— C’est de ta faute si les gens nous fixent, râle P’Bar à voix basse avant de me faire un grand sourire.
Ses amis sont assis à côté de nous tout au fond de la salle.
— Eh bien, je veux juste être avec toi, P’, dis-je avec une expression triste pour qu’il se sente coupable.
Depuis que je suis né, je n’ai jamais fait quelque chose comme ça. Agir de façon mignonne, je n’ai jamais fait ça.
— Ne fais pas cette tête. Regarde Eli, on dirait qu’il est sur le point de tomber enceinte, dit-il d’un air farouche.
Je vois un mec gros et blanc à l’avant de la salle.
— Pourquoi tu me regardes Ai’Bar ?! crie le senior depuis le devant de la salle.
— Et toi, pourquoi tu me regardes ? lui crie-t-il en retour.
— Je ne te regarde pas toi. Je regarde Tossakan mille amours à côté de toi, répond P’Li.
— Tossakan mille amours ?
P’Bar répète les mots de P’Li en haussant les sourcils et me regarde. Comme j’ignore de quoi ils parlent, je me contente de hausser les épaules.
— Oho~ monsieur Bar le petit ami de Gun, beaucoup de personnes lui ont déclaré leur amour, au moins mille fois par jour. C’est Dew de la faculté des beaux-arts qui lui a donné ce surnom, murmure P’Yiwhaa doucement à P’Bar mais je l’entends malgré tout.
— Tu veux dire Dew Daily ?
— Ouais.
— Nong Gun, allons jouer dans l’eau ! demande Li en criant.
— Euh…
— Va jouer avec Tee Tee à côté de toi ! lui répond Nua sur le même ton.
— Wouah, qu’est-ce que tu racontes ? On s’entre-tuera avant !
— Hé ben ! Il y a vraiment beaucoup de personnes qui veulent être avec toi, dit la personne à mes côtés.
— De quoi tu parles ? Ce que racontent les gens est faux.
Je me tourne lentement pour lui répondre.
— Mais il y a des gens qui t’ont avoué leurs sentiments, pas vrai ?
— Il y en a , mais pas un millier par jour.
— S’il y en avait mille par jour, tu aurais fait le tour de tout le monde en un an, dit-il en regardant autour à mon grand désarroi.
— Tu es jaloux ? lui demandé-je et lui souris, détournant son attention du cours.
— Jaloux mon cul.
— Tu me parles toujours mal.
— Si tu n’aimes pas ça alors va draguer quelqu’un d’autre. Accepte leurs confessions, dit-il d’un air mécontent avant de reprendre la lecture de ses feuilles.
— C’est toi qui me plaît. Pourquoi j’irais draguer quelqu’un d’autre ? dis-je doucement. Je pose ma tête sur la table et penche mon visage pour le regarder.
— Toi… !
— Mr. Sarawut et cet étudiant ! dit le professeur sur le devant à voix haute en pointant dans ma direction.
J’entends P’Bar dire qu’il est fichu à voix basse, tandis que P’Yiwhaa lui murmure en réponse je t'appellerai.
— Je suis une professeure, dit-elle.
Au lieu de répondre, je vois P’Bar se redresser donc je l’imite et me redresse également.
— J’étais en train de parler là-devant et vous étiez en train de parler là-bas. Qu’est-ce qu’il se passe au fond ? Je suis là depuis un moment mais je n’ai pas pu attirer votre attention. Et puis qui est cet élève au fond ? Oh, c’est Tossakan.
Au début, tout le monde a eu peur. Mais lorsque le professeur voit mon visage et appelle mon nom, tout le monde est choqué par son large sourire.
Quoi ? Ne me dites pas que je suis aussi populaire avec les profs.
— Ah~ Tossakan de la faculté de médecine, première année, pas vrai ?
La prof traverse les rangs de ses élèves pour me rejoindre au fond.
— Oui…
Je me lève et m’incline devant la professeure et répond en tremblant.
— Ma fille vous aime beaucoup. Elle étudie dans cette école, en cinquième année, et elle me dit qu’elle voudrait faire des études de médecine, comme P’Gun.
Quoi ? Quand je suis à l’école, je suis plutôt discret. Je ne pensais pas que les gens me reconnaîtraient.
— Euh…
— Est-ce que je peux vous demander un autographe pour ma fille ? Et une photo, ça lui ferait plaisir, dit-elle en me tendant une feuille A4.
— Hum…
J’accepte la feuille et écris mon nom dessus. Avant même que j’ai fini d’écrire, la prof sort un appareil photo et attend que j’ai fini. Vous êtes devant une célébrité ou quoi ?
— Tu peux rester assis ici. Mais ne dérange pas les seniors, d’accord ?
— D’accord.
— Quant à toi, Sarawut, arrête de discuter avec les première année. Je surveillerai si tu regardes le projecteur ou non, dit la professeure à P’Bar en pointant en direction de l’écran carré sur le devant de la classe avant de retourner devant l’écran.
— C’est injuste.
La voix à côté de moi est forte et claire. Je me tourne de nouveau vers lui.
— Pardon ?!
La voix forte de la professeure résonne de nouveau. Je ne pense pas qu’elle l’ait entendu.
— Rien du tout, je vais me concentrer sur le cours.
La personne à côté de moi hausse la voix en réponse. Puis il concentre de nouveau son attention sur la professeure.
ooo
Depuis deux heures, je le regarde comme ça. Son visage est aussi beau que si Dieu l’avait créé pour lui, particulièrement lorsqu’il ne regarde pas directement le devant de la classe comme la professeure le lui avait demandé. Il jette des coups d'œil autour de la pièce, jouant de temps en temps avec des stylos. Il prend également son téléphone pour jouer et maintenant, il mange un deuxième morceau de chocolat.
— Tu as de mauvaises habitudes, murmuré-je doucement dans son oreille.
Avec le silence qui règne dans la pièce, on peut seulement entendre le bourdonnement de la clim. Ajoutez à cela la voix sourde de la prof et je pense que tous les élèves sont déjà endormis.
— J’ai sommeil, dit P’Bar en mordant dans un morceau de chocolat.
— Qu’est-ce que tu as fait hier soir ?
— Je me suis soûlé.
— Tu savais que tu avais cours tôt et tu as quand même bu ?
— Tu sais pourquoi ?
— Comment je pourrais savoir ? lui répondis-je.
Il ne me répond pas parce que la professeure a prévu de leur donner un test à la fin du cours. Tout le monde émerge de leur rêverie, sort une feuille et un stylo, trace une ligne en travers et n’écrit rien de plus. Je regarde la personne à côté de moi. Il est en train d’appuyer sur les boutons de sa calculatrice.
Ah… il est si mignon.
Je prends mon téléphone pour prendre une photo de lui de côté, d’où je n'arrive pas à saisir son visage. En voyant ce que j’essaie de faire, les seniors s’arrangent pour que P’Bar me regarde. Il semble qu’il ignore qu’il est pris en photo. Je souris en regardant la photo avant de la poster sur Instagram, où j’ai un certain nombre d’abonnés. Avec la description : Cet ingénieur travaille dur. Il n’y a probablement pas de raison de s’appliquer. #S’appliquer pour moins d’une minute
Les j’aime de la photo augmentent rapidement. Les premiers commentaires arrivent très vite. La plupart d’entre eux demande qui est la personne et où je suis.
— Tu as fini ? demande-je à la personne à côté de moi, avant de sentir qu’il me regarde fixement.
— Euh… Qu’est-ce que tu fais ?
— Rien.
— Tu es en train de me mentir, dit-il.
Je lui montre donc mon téléphone sur lequel est affiché la photo de son visage.
— Eh ben ! C’est qu’il devient audacieux.
P’Vee s’approche de moi et me donne une tape sur l’épaule après avoir jeté un coup d'œil au téléphone avec la photo de P’Bar.
— Oh… Moi aussi je veux voir. dit Yihwaa.
— Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi tu es déprimé ?
Je demande à P’Bar lorsqu’il me rend mon téléphone ; son visage s’est assombri après que ses amis l'aient taquiné.
— Tu ne l’aimes pas ? Je peux la supprimer, dis-je et me prépare à supprimer la photo.
— Ne supprime rien, Gun. Les j’aime explosent, dit P’Yihwaa en prenant mon téléphone.
— P’Bar ne l’aime pas…
— Intéressant, il est très agressif aujourd’hui. La vérité c’est qu’il est timide, dit P’Vee en frottant la tête de P’Bar.
— Pourquoi je serais timide ? dit P’Bar avec force. Puis il retire sa main de sa tête.
— Il est gêné, dit Vee.
— Ça suffit ! Je ne suis pas timide du tout ! continue de crier la petite personne, si fort que les autres élèves nous regardent.
— Ton visage est rouge Bar~ dit P’ en pointant son visage, pour taquiner P’Bar.
Ah… mon visage est aussi chaud.
— Je ne suis pas rouge. J’ai juste chaud, dit P’Bar qui attrape ensuite son sac et sort précipitamment.
Je suis le seul à le suivre. Quelques personnes sortent et je me précipite derrière lui. Quant à ses amis ? Ils sont toujours assis confortablement au fond. Je jette un coup d'œil à P’Yihwaa qui lève deux doigts en l’air. P’ pointe son doigt en direction de P’Bar et articule silencieusement “Il était timide”. Je leur souris et m’empresse de suivre P’Bar. Il baisse la tête au point de ne plus voir où il va.
Si quelqu’un lui rentre dedans…
— Tu es timide à ce point ? soufflé-je dans son oreille.
P’Bar est plus petit que moi d’au moins dix centimètres. Pour les femmes qui sont petites, il doit être grand, mais pour moi, il est petit.
— Je ne suis pas timide, c’est juste que je n’aime pas ça, dit-il en s’arrêtant devant la cafétéria universitaire.
— Tu n’aimes pas ce que j’ai posté ? Je peux le supprimer, dis-je en sortant mon téléphone une nouvelle fois.
— Non ! C’est juste que…
— ...
— Je n’aime pas qu’ils me taquinent, dit-il en rigolant et en fronçant le nez.
En y pensant, si une personne blanche et mince agit de cette façon devant vous, comment vous vous sentiriez ? Mon sourire est plus large qu’un plat de riz frit.
Quel homme adorable. Notes :1/ Khun veut dire monsieur, madame ou mademoiselle ou même tout simplement tu/toi/vous. Laisser Un Commentaire »»————- ★ ————-«« | | Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
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| Le Titre Jeu 26 Sep 2024 - 17:09 Chapitre 4 Je suis allé voir le docteur mais je suis reparti
[Sarawut] Je suis sur le chemin de la faculté de médecine.
J’ai fait le trajet assis dans une Toyota bleue qui doit coûter un million. Les sièges sont en cuir et ils sont super doux. La climatisation était si froide que je n’ai même pas eu envie d’ouvrir la fenêtre pour sentir un peu le vent en ce matin pluvieux. Le matin, le temps est frais. Mais l’après-midi, inutile d’en parler, il s’agit de la Thaïlande.
Gun se gare au parking de l’hôpital puis m’emmène dans sa faculté. C’est perturbant. J’ai l’habitude de ne voir que des pierres et des arbres au bâtiment de la faculté d’ingénierie, mais dans la faculté de médecine il n’y a que des bâtiments avec des élèves qui ne font que travailler. Je suis le garçon à mes côtés, confus. Je suis déjà allé dans un hôpital mais je n’en ai pas un bon souvenir, donc quand je suis malade j’achète des médicaments à boire. Je n’ai pas besoin d’un docteur dans ma vie pour m’apporter des problèmes.
— Gun ! dit une voix venant de la cafétéria qui relie l’hôpital au bâtiment de médecine.
C’est un endroit où les patients, les médecins ainsi que les étudiants en médecine viennent manger. Oho~ son t-shirt vert me fait me sentir terriblement ennuyeux.
— Quoi de neuf ? dit la personne à mes côtés en s’avançant vers la petite personne.
Je dis “petite” parce qu’il est plus jeune que moi.
— Qu’est-ce que tu fais ici si tôt ? D’habitude tu arrives juste avant que les cours commencent ou tu viens petit-déjeuner. Et qui c’est ça ? demande le jeune homme en me pointant du doigt.
Beaucoup de gens commencent à me regarder. Certains d’entre eux pointent Gun du doigt.
— Hé Gun, mon pote, bonjour P’Bar, dit l’ami de Gun.
Je hoche la tête en retour. Il ne lève pas ses mains pour présenter ses respects. Il se contente d’incliner légèrement sa tête. Si c’était un étudiant en ingénierie, il se ferait frapper sur la tête avec un livre par Pond.
— Tu le connais ?
Le plus jeune se tourne pour lui demander.
— Tu connaissais seulement Tex, pas vrai ? Voici P’Bar, un étudiant en ingénierie de troisième année que le grand frère de Ram drague, lui répond-t-il.
— Le grand frère de Ram… c’est Gun ça.
Le plus jeune fait mine de regarder avant de se tourner vers Gun, hocher la tête et sourire.
— Ton mari va avoir une nouvelle épouse maintenant. dit le grand et pinçant gentiment son menton. Attendez une minute…
Mari ? Épouse ? Nouvelle épouse ?
— Enfoiré, c’est pas ma femme, dit la personne à côté de moi en me regardant d’un air confus.
— Je ne suis pas sa femme, P’Bar pourrait se méprendre.
Il reprend le petit avant d’aller discrètement frapper la tête de Beam. A quel point les médecins sont-ils cruels ?
— Se méprendre sur quoi ? Je suis seulement là pour le déposer.
J’ignore à quel point ce que je viens de dire est stupide. La voiture était à lui. C’est lui qui conduisait. Je suis seulement allé chercher mon vélo au dortoir et je suis tombé sur lui. Et d’un seul coup je me suis retrouvé assis dans sa voiture.
— Le déposer ? Qu’est-ce qui est arrivé à ta voiture ? demande-t-il
— Rien du tout, on est venu ici avec ma voiture, répond Gun naturellement.
— Eh Gun ! Si tu viens ici avec ta voiture et que tu lui demandes de te déposer, comment est-ce qu’il est censé retourner à son bâtiment ?
— Il n’est pas obligé d’y retourner.
— Idiot, je dois y retouner, j’ai les activités avec les premières années plus tard, dis-je.
— Je leur ai déjà demandé pour toi. P’Pond a dit qu'il n’y avait pas de problèmes. Alors pourquoi tu veux y retourner ? dit le garçon au bord des larmes.
— Donc, qu’est-ce que tu veux que je fasse ? demandé-je.
— Tu peux attendre dans un café dans le coin, dit-il.
— Qu’est-ce que je vais foutre ? Je vais devoir boire combien de verres en attendant que tu finisses les cours ?
Je me plains en le regardant.
— Eh bien, j’ai aussi envie que tu sois à mes côtés. Tu veux rester étudier avec moi ? Je vais étudier avec toi.
— Si je voulais étudier la médecine, j'aurais déjà dû m'inscrire. Non, ça ne m’intéresse pas.
Je n’aime pas vraiment la biologie. Ça a l’air effrayant. Pourquoi les gens doivent-ils se mêler de la vie des petits animaux et des belles plantes ? Faire des calculs pour connaître le nombre de haricots nés telle année, lesquels ont la plus petite capacité reproductive et la chose que j’ai le moins besoin de faire en ce moment qui est de regarder les poumons, les vaisseaux sanguins, le coeur, le foie, les reins, la rate, ect.
— P’Bar… dit-il comme s’il était sur le point de supplier.
— Je dois y aller.
— Mais j’ai envie que tu restes.
— Tu devrais lui demander s’il est d’accord avec ça. Il ne t’aime pas de la même façon que toi tu l’aimes. Il n’a pas à faire tout ce que tu dis, dit Na, ce qui semble attrister Gun.
Le plus grand des deux soupire doucement puis me regarde dans les yeux.
— Je suis désolé. Bon, tu peux prendre ma voiture. Je me rendrai à ta faculté avec Beam, dit Gun en me passant les clés de sa voiture.
— Tu peux te rendre à ma voiture seul ou tu veux que je t’accompagne ? Je n’aurais pas dû te demander de venir ici avec moi, me dit-il en inclinant légèrement la tête comme si je ne me serais pas senti mal si je ne l’avais pas accompagné ce matin.
Je me sens mal pour lui.
— Eh, c’est pas un problème… Je peux trouver une voiture pour rentrer moi-même.
— Si tu veux rentrer, prends ma voiture, autrement tu n’as pas le droit de rentrer, dit-il en me suppliant.
Je ne devrais pas être ému ou perdre la face même un peu. Je ne devrais pas le regarder dans les yeux du tout, même pour une milliseconde.
— Hum… je vais prendre ta voiture, alors. Mais tu n’as pas besoin de venir avec moi. Tu es déjà en retard, dit-je en jetant un coup d'œil à ma montre.
Seulement quelques minutes avant que le cours ne commence. Si je le laissais m'accompagner, il finirait probablement par être en retard.
— Alors… rentre bien.
— ...
— ...
— Appelle-moi après les cours dans ce cas.
ooo
Une fois que j’ai garé la magnifique Fortuner devant ma faculté, mes amis me regardent avec envie avant de se tourner vers la voiture garée à côté de moi. Ce n’est pas n’importe quelle voiture.
— E’Bar(1), après seulement une nuit il t’offre une voiture ? me dit Ai’Lee.
Je ne sais pas pourquoi il étudie l’ingénierie mécanique.
— Des ragots, des ragots ! La voiture de luxe a l’air de coûter cher. À qui elle appartient ?
Ça, c’est la voix de son meilleur ami, Tee.
— Tu as fait du mal à Nong Gun ?
— Tu laisses d’autres gens conduire ?
Vee se tourne pour poser des questions sur la voiture.
— Bar est une épouse. Il a juste l’habitude de conduire, et le conducteur, et la voiture.
Li s’approche de moi. J’allais finir par les rejoindre éventuellement.
— Quelle épouse ? Je ne suis pas une épouse.
Je nie en m’asseyant sur la table en pierre. Je me saisis du riz et des sucreries que les étudiants de deuxième année ont laissés pour nous.
— Si tu n’es pas une épouse, comment peut-il te donner une voiture ? Pourquoi est-ce qu’il te fait conduire une voiture qui coûte un bon million ? Réponds-moi ! demande Tee en rejoignant notre groupe.
Maintenant, les gens autour de la statue d’engrenage nous regardent, moi et mes amis, avec curiosité. Comme s’ils attendaient que quelque chose commence. Pourquoi est-ce qu’ils s’intéressent autant à ma vie ? Est-ce qu’ils ont vraiment besoin de tout savoir sur moi ?
— Il m’a seulement prêté sa voiture pour venir ici parce que je n’en avais pas, répondis-je.
— C’est compliqué à prêter. Pourquoi personne ne me traite comme ça, moi ? J’aimerais bien conduire une voiture comme ça, moi, dit Lee.
C’est une blague pour me vexer mais ça ne marchera pas.
— Il est fâché, c’est rien. Lui et toi, vous êtes très amoureux.
— Voyons, Lee, mon ami, sois honnête. Tu es jaloux ? répond Yihwaa.
— Tu es jaloux comme moi ? Tu es jaloux de Ai’Bar ?
— Je suis jaloux qu’un jeune docteur soit venu flirter avec lui.
— Ne le sois pas, il reste Dr. Beam. Le nageur sexy qui nage sous l’eau, répond Tee.
Est-ce qu’ils sont tous malsains ou est-ce que c’est moi qui réfléchit trop ?
— Sérieusement, je me demande, toi et ton chéri vous flirtez seulement ou vous sortez déjà ensemble ?
Yihwaa se tourne pour me demander. Ils deviennent tous silencieux autour de moi de nouveau.
— Il se contente de me faire la cour, je me contente d’accepter de le voir, répondis-je.
— Ne me mens pas Bar, mon ami. Je te surveille toujours.
— Quoi ?
— Nong Gun a étudié dans la même école que toi et Vee, dit Yihwaa à nos amis autour de la table.
— Et alors ? On a juste étudié dans la même école et je ne l'avais jamais vu auparavant. Comment on aurait pu flirter ?
— Qui sait ? Vous auriez pu flirter au lycée et nous en parler seulement maintenant, argumente Yihwaa.
— Il a deux ans de moins que moi. À ce moment-là j’étais occupé à me préparer à entrer à l’université, je n’avais pas le temps de tomber amoureux de lui.
— C’est vrai. Mais le nong est si amoureux de toi qu’il te laisse conduire sa voiture, dit Dare.
— Je l’ai juste empruntée, réponds-je.
— Est-ce qu’il te l’a donnée ?
— Oui, comme tu dis et pense ce que tu veux, dis-je en posant ma tête sur la table. Je me suis endormi tard hier soir.
— Je pense qu’en moins d’une semaine tu vas craquer, j’en suis sûr, me dit Lee.
— Et moi je dis que non.
Je relève la tête rapidement pour lui répondre. Est-ce que tu es vraiment mon ami ?
— Pourquoi est-ce que tu penses que Bar va craquer ? Tu penses que le docteur va finir avec Bar ? dit Pin qui est resté silencieux pendant un moment.
— Personne ne peut résister au charme de Gun. Rien qu’en regardant son torse, tu as envie de lui faire des câlins. En regardant son épaule, tu as envie de le mordre. En regardant sa bouche, tu as envie de l’embrasser. Plus tu le regardes dans les yeux… mon Dieu ! Je laisserais le nong faire tout ce qu’il veut, dit Lee en imaginant Gun.
Mais c’est vrai… bien que je n’ai jamais regardé le visage de Gun directement, il y a eu des moments où je l’ai accidentellement regardé dans les yeux et à chaque fois que nos regards se sont rencontrés…
Je n’étais plus moi-même…
ooo
Mon milieu d’après-midi se déroule sans que je fasse grand-chose. Pond et Dare sont restés assis à discuter du fait de rajeunir, pendant que d’autres se joignent également à la discussion et commencent à discuter de sujets divers mais j’ignore de quoi. Ils m’ont fait passer un interrogatoire pendant une heure et demie et maintenant, ils ne s’intéressent plus à moi.
Mes amis sont fous, tout ce qu’ils veulent c’est raconter des ragots sur moi.
— E’Bar~
Une petite voix aiguë sort de la bouche de Lee alors qu’il sort du bâtiment en courant, et me plante un téléphone sous les yeux.
— Tu m’as appelé mais merde, ne hurle pas si fort. Mes tympans me font mal, dis-je en gémissant.
— Peu importe. S’il te plaît, va sur Facebook, tout de suite… pas besoin de faire une scène, dit-il en fourrant son téléphone dans ma main.
— Pourquoi est-ce que vous êtes aussi bruyants ? Je vais être là jusqu’à dix-huit heures.
Pond se tourne pour nous gronder. Ce qui poussent certains de nos amis à y prêter attention.
— Bar~
Un autre son résonne. Elle est rouge des joues aux oreilles ; elle ne regarde pas le téléphone de Lee. Yihwaa place ensuite un autre téléphone devant moi.
— Les gars, qu’est-ce que vous faites ? demandé-je.
— J’espère que l’éditeur de la page va en faire une vraie nouvelle, dit Pan, une autre femme du groupe qui est venue avec Yihwaa en s’asseyant devant moi.
Dew dely
Il y a 45 mins
Oh my gosh ! J’ai suivi la vie de nong Gun après avoir reçu un rapport qui disait qu’il avait commencé à flirter avec un étudiant en ingénierie. J’ai entendu dire que Gun se lève tôt pour aller le voir étudier. L’après-midi, ce dernier se rend également à la faculté de médecine. Elle… oww~ au départ je pensais qu’il essayait de séduire une Étoile de la faculté, mais c’est faux ! Il flirte avec l’ami de l’Etoile. Pas de la même année que lui, cette personne est son sénior ! #Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu aimes quelqu’un de plus vieux que toi ?
3734 j’aimes 823 commentaires
Après avoir lu ça, je fais défiler l’écran pour voir les photos attachées. C’est une photo du profil de Gun et de mon dos uniquement. J’ai été pris en photo lorsque je suis allé à la faculté de médecine. L’autre photo montre le moment où je suis monté dans la voiture de Gun mais on ne peut pas voir mon visage. Ce sont les deux seules photos qui ont été postées sur la page. Je dois être maudit.
Doctor’s child : Mec !
Ponjira : Je donnerais n’importe quoi… juste pour pouvoir monter dans la voiture du docteur
tYr ty : Qui ça ?
Ed sawaty : C’est qui ce type tout maigre ?
Onpapa : Qui le connaît parmi les étudiants en ingénierie ? Venez me le dire
We dara : “Bar” j’ai entendu quand le docteur est venu lui dire qu’il allait flirter avec lui.
Dew dely : Oh my gosh. J’ai loupé tellement de choses. Qui connaît toute l’histoire ?
P’laman : Le docteur a rendu la gear que P’Bar avait perdue et lui a demandé s’il pouvait flirter avec lui.
Cinderella : C’est le couple que tu as rencontré au marché flottant. Je suis perdu @Penpa.
Kitty Wan : Le docteur se fiche des réseaux. Je le vois souvent à ma faculté, il vient pour marcher avec lui sous les yeux de tout le monde. #difficile à séparer
Chubby Fat : Merde, ils sont allés au marché flottant ensemble. Acheter de l’eau, tenir des choses ensemble et garder la gear, c’est quoi la suite ? donnez-nous vite des nouvelles.
Dew dely : Il y a quelques jours, j’étais à Pran. @Chubby Fat. Si quelqu’un sait quelque chose sur le sujet, dites-le moi.
Tira : J’ai envie de jurer, mais je ne peux pas. Le docteur sourit beaucoup quand il est avec lui. À toutes les personnes qui les ont vus au marché, je compatis.
Winta : Ça fait seulement deux mois depuis le début du semestre. Il a déjà une épouse.
Pimmie : Pourquoi est-ce qu’il aime les hommes ?
Je lis quelques commentaires. C’est déjà bien qu’il n’y ait pas trop d’insultes ; la plupart d’entre eux jurent par jalousie. Je commence à réaliser que ma vie ne va pas être paisible. Pourquoi est-ce qu’il y a autant de commentaires et de j’aimes ? Utilisez votre temps libre pour étudier !
— Pourquoi est-ce qu’il y a aussi peu de personnes qui se plaignent ?
Vee apparait soudain.
— C’est parce que le docteur est beau. Même moi je ne peux rien dire de mal à son sujet, dit Pan.
— C’est quoi ce… juste parce qu’il est beau ? dit Pond en secouant la tête.
— Nong Gun n’est pas seulement beau. Il est gentil, il est intelligent et il est parfait. Comment est-ce que tu pourrais dire de mauvaises choses à son sujet ? Ou alors, est-ce que vous voudriez que les gens s’en prennent à votre ami ? dit Yihwaa en levant son visage.
— Pond.
— Ma vie ne sera pas paisible pour un moment, dis-je en baissant ma tête vers la table.
— Hé ! Viens voir ce commentaire. Vite, Bar.
La voix de Lee résonne après qu’il ait jeté un nouveau coup d'œil à son téléphone.
TOSSAKAN : Je suis celui qui l'a approché en premier. Ne dites pas de mauvaises choses à son sujet. Si vous avez quelque chose à dire, dites-le moi.
Le commentaire qui a été posté il y a quelques minutes était mis en évidence sur l’écran du téléphone de Lee. En seulement quelques minutes, des centaines de j’aimes ont été ajoutés. Beaucoup de personnes ont commenté le commentaire de Gun. La majorité disent qu’ils sont jaloux.
Ils se sentent jaloux alors qu’il ne fait que flirter avec moi, comment ce serait si on sortait ensemble ?
— Son commentaire est beau, superbe et merveilleux, dit Lee.
— C’est vrai. Le plus important c’est… qu’il est tellement attentionné, ajoute Tee.
— On dirait qu’il ne s’intéresse à personne d’autre. Il veut seulement te protéger. C’est vraiment une bonne personne.
— Arrêtez ça, arrêtez ça tout de suite, dis-je en repoussant la main de Yihwaa.
— Au début, il avait l’air stressé. Maintenant qu’il a lu son commentaire, mon pote est devenu tout rouge, dit Ai’Dare en secouant la tête de gauche à droite.
— Laisse-moi.
Je tourne mon visage dans la direction opposée.
— Tu as une chaire possessive ? tu la gardes pour le jeune docteur ?
Ai’Dare essaye une nouvelle fois de toucher mon visage, alors je lui donne une claque sur la main. Ils me taquinent en disant que je suis timide et violent. Comment ça, violent ?
Avec une chaleur pareille, comment peut-on ne pas être frustré ?
Dring~
La sonnerie de l’iPhone résonne et plusieurs personnes à la table nous regardent. Je soupire doucement. Je me lève pour leur dire que mon groupe est un groupe bizarre qui veut en être un, alors on a tous choisi la même sonnerie pour en être un. On s’est disputés un long moment avant de choisir celle-ci et maintenant, quand quelqu’un appelle l’un d’entre nous, on est tous obligé de regarder nos téléphones pour savoir qui on appelle.
C’est difficile à comprendre pour vous ?
— Allô ?
Je décroche le téléphone sans savoir qui appelle. C’est un numéro que je n’ai pas enregistré.
— Tu l’as dit aussi.
Une belle voix sort du téléphone. C’est la voix de l’auteur du commentaire que je viens de lire.
— Gun ?
— Oui.
— Euh… tes cours sont déjà finis ?
— Oui, viens me chercher, ce bâtard de Beam m’a abandonné devant la faculté, les gens me regardent. J’ai peur d’aller à l’intérieur, me dit-il, me poussant presque à lever ma main pour me frapper le front.
Est-ce que tu es stupide ou est-ce que tu es stupide ?
— Pourquoi Beam n’est pas venu avec toi ? demande-je
— Il a dit qu’il avait la flemme et n’avait pas envie de sortir de sa voiture.
— Vous…
Il n’y a vraiment aucune raison de jurer.
— Nong a appelé ? murmure Yihwaa dans mon oreille et je hoche la tête en réponse.
— Oho… il passe toutes ses journées avec son mari et oublie ses amis, dit Lee.
— Son mari l’appelle et il nous tourne le dos.
Ce Tee va vraiment bien avec Lee.
— P’Pin, prends la voiture de Yoo et viens chercher Yoo, dit Yoo en attrapant la tête de Pin pour lui caresser les cheveux.
Je grimace. Je leur donne une deuxième chance de se taire mais Pin répond à Yoo.
— Nong Yoo… P’ va venir alors attends une minute, mon amour, dit Pin sur le ton de la plaisanterie en caressant gentiment la tête de Yoo.
— C’est toi que j’aime le plus~ dit Yoo en tapotant sa main gentiment.
Je détourne mon regard d’eux. Peu importe ce que je fais, je ne ferais jamais ça au jeune docteur.
— Tes amis sont drôles.
La voix forte me rappelle que j’étais justement en train de parler avec lui.
— C’est ta tête qui est drôle, ils sont retardés mentalement !
Je frappe immédiatement les deux qui sont assis l’un sur l’autre. Ils se tournent vers moi en fronçant les sourcils et s’éloignent l’un de l’autre.
— Tu vas venir me chercher ? me demande-t-il une nouvelle fois.
— D’accord, j’arrive tout de suite, dis je et je raccroche avant de quitter la table.
— Oho~ tu vas chercher Nong Gun, P’Bar ? me demande Yoo.
Je jure que c’est un homme.
— Gun l’a appelé et il est déjà prêt à partir. Je devrais vraiment dire à Dewey de préparer l’article. ! s’écrie Lee alors que je m’éloigne en tentant de les ignorer.
— N’oublie pas de venir aux activités de bienvenue des premières années. Ne va pas t’enfuir avec lui ! crie Dare.
— Je suis sûr que tu seras à lui avant ce soir, crie Vee à son tour.
— Vous êtes dingues ! je m’écrie en retour.
Je ne peux que m’éloigner d’une démarche agacée. C’est quoi la suite ? Je suis un être humain. Pourquoi je serais aussi naïf ?
Mais… ce moment de frustration me fait me sentir très chaud.
Regardez-moi… mon visage est complètement rouge. | | Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
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| Le Titre Jeu 26 Sep 2024 - 17:09 Chapitre 5 J’ai envie de venir avec toi
[Tossakan] Je m'assois et observe les seniors de la faculté d’ingénierie qui sont en infériorité numérique face aux plus jeunes étudiants dans l’immense cour. Ces derniers font face à P’Pha, le chef des bizuteurs, qui leur crie dessus. Au point que je commence à croire que les gens devant lui pourraient avoir des problèmes aux oreilles. Le courageux P’ se tient debout près de moi, puis il place ses mains dans son dos ; les autres seniors le font également, y compris P’Bar.
Il ne parle ni ne crie sur les juniors d’aucune façon. P’Bar se contente de faire les cent pas avec une expression sévère. Là, il a des miettes vert clair sur ses lèvres qui lui donnent un air effrayant. Il ne parle pas beaucoup mais sa voix est légèrement rauque lorsqu’il crie. Mais il crie avec ses amis jusqu’à ce que leurs voix en deviennent terrifiantes. Vous voulez vraiment que les juniors répondent correctement aux questions ? Je peux seulement dire ça dans ma tête et sourire depuis mon coin tout ça grâce à P’Bar.
— Nong Gun, voilà de l’eau pour toi.
Le P’ qui s’appelle Lee… non… P’Bar l’appelle Toe Eli, la personne qui avait crié pour l’embêter.
— Merci.
Je le remercie en acceptant l’eau qu’il m’offre.
Maintenant je suis assis dans la salle. L’un d’entre eux l’a organisé de façon à stocker des médicaments et de la nourriture. Il y a un deuxième année du nom de P’Mo avec quelques personnes de troisième année, j’ai encore une fois l’air étrange parce qu’ils portent leurs vestes. Personne ne vient me parler. La plupart d’entre eux se contentent de me regarder. Une part du travail est faite sans que j’y prête attention. Le P’ que je connais n’est pas là.
Je suis un peu triste. Mais quelqu’un s’approche pour me parler.
— P’, j’ai peur que P’Bar tombe dans les pommes. Il y a tellement de gens ! C’est rempli là-dedans. Tu n’as aucune idée des efforts qu’ils font, dit-il en s’asseyant à côté de moi.
— Le chef des bizuteurs est vraiment cruel, répondis-je
— C’est vrai que c’est dur, quand j’étais en première année, j’ai failli en mourir, dit Lee.
— Il y a bien trop de gens.
Ils sont bien plus nombreux que nous.
— Comme je le disais, c’est rempli ici. Regarde, Yihwaa et Pan ne sont pas là. D’habitude c’est elles deux qui s’occupent de contrôler les deuxième année, de préparer l’eau et les snacks.
— Et… où est-ce qu’elles sont ? demandé-je.
— Elles ont dû partir choisir la Lune et l'Étoile de la fac avec Vee, me répond P’Lee en attrapant des snacks.
— Qu’en est-il de ta fac nong Gun ?
— Ils ont déjà été choisi.
— Qui a été sélectionné en tant que Lune ? Nong Gun ou Nong Beam ? demande-t-il.
— C’est moi. Beam n’en voulait pas.
J’ai été choisi pour être la Lune juste avant de venir ici. Au début, ils ont hésité entre moi et Beam, à cause des rumeurs comme quoi je flirte avec P’Bar et le fait que P’ est aussi un homme, ils avaient peur que je ne puisse pas remporter le vote de popularité contrairement aux précédentes Lune de la faculté, mais j’ai été choisi grâce à Beam. Il a dit aux dernières années qu’il n’avait pas envie d’être la Lune de la Fac. Sa vie est dédiée à l’eau froide de la piscine. Il n’a pas de temps libre à consacrer à des choses absurdes, comme mettre du maquillage et monter sur une scène.
Donc… c’est à moi que revient la charge de cette absurdité, même si je n’ai pas beaucoup d'efforts à fournir.
— Oho~ même si Nong Beam voulait le faire, je crois qu’il ne peut pas rivaliser avec Khun Gun. Tu es le numéro un dans mon coeur.
— Merci.
Je continue de discuter avec Lee. Depuis le début de la conversation, seulement deux personnes parlent. La plupart d’entre eux sont des dernières années qui sont amis avec Lee. Il y a aussi un P’ de deuxième année qui est également accompagné d’un groupe d’étudiants plus jeunes. Nous restons assis et discutons pendant un long moment jusqu’à la pause. P’Bar entre dans la salle et s’assoit d’un air fatigué sur le sol. Je lance un sourire au groupe avant d’aller le rejoindre.
— Tu es fatigué ?
Je m’assois à côté de la personne qui était sur le point de rouler sur le sol.
— Ouais, me répond P’ les yeux fermés.
— De l’eau, dit-il doucement.
Je me lève alors et demande de l’eau au P’ de deuxième année. Ce qui pousse les femmes plus âgées à sourire pour me taquiner. En voyant ça, je me sens timide.
— Si ça te fatigue alors ne le fait pas, dis-je en donnant l’eau à P’Bar.
— Je ne suis pas suffisamment flemmard pour sauter les activités des premières années comme toi.
Oh… c’est vrai. Mais si je ne les avais pas sautées ce jour-là, je ne serais probablement pas en train de flirter avec lui maintenant.
— Tes lèvres sont sèches.
Je jette un coup d'œil à ses lèvres qui étaient roses auparavant. Maintenant, elles sont presque pâles.
— C’est Yihwaa qui a le baume pour les lèvres.
Hum… pourquoi est-ce que tu mets le baume à lèvres de Yihwaa sur tes lèvres ? C’est ce que je me dis sans le demander à voix haute. Je plonge la main dans ma poche et en sort ma marque préférée de baume à lèvres pour la donner à mon P’ préféré.
— Tu en as un aussi ? demande-t-il sans pour autant prendre le baume.
— Oui, mes lèvres sont toujours sèches aussi. Tu peux utiliser le mien, dis-je en le plaçant dans ses mains.
Il semble réfléchir pendant un moment avant d’appliquer doucement le baume sur ses lèvres. Ses mains fines me rendent le baume à lèvres. Mais je ne le range pas de nouveau dans ma poche, j’ouvre le baume à lèvres et en applique un peu sur mes lèvres puis je sors ma langue pour goûter le baume sur mes lèvres avant de regarder P’Bar.
— Bâtard…!
— Mes lèvres sont sèches aussi, dis-je en lui faisant un léger sourire.
Son visage paraît plus doux, plus lumineux et légèrement rouge. Je remarque ça parce qu’il a la peau blanche, mais je ne fais aucun commentaire.
Pourquoi est-ce qu’il s’est mis à crier comme ça ? C’est tellement mignon, je pourrais en mourir.
— Arrête de flirter avec le docteur et reprends les activités ! crie P’Pond.
— Je ne flirtais pas ! répond P’Bar en criant.
— C’est moi qui flirtait avec lui P’.
— Oho~
La voix retentissante devient de plus en plus forte dès lors que j’ai fini de parler. La personne à côté de moi a le visage encore plus rouge qu’avant. Il se tourne pour avoir l’air féroce et pointe du doigt le visage de son ami.
— Merde, tout le monde dehors t’a entendu, dit P’Bar en se levant.
— Ne t’inquiète pas, Bar.
Lee s’avance dans notre direction.
— Même si il n’y a pas de Yihwaa, il y a Lee, dit P’Bar en pointant du doigt le visage de Lee.
— Pour le moment, Yihwaa et moi faisons la paix. Elle est ma partenaire pour t’aider à gagner le cœur de Gun, dit Lee en me faisant un doux sourire.
Mais, attendez une seconde, sa phrase est bizarre. Je suis celui qui poursuit P’Bar, pas vrai ?
— Ça va être quoi ton sujet, Gun ou Hanuman ? Va surveiller les première année. Qu’est-ce que vous regardez ?
P’Bar commence par dire à Lee. Ensuite, il se tourne pour dire la dernière phrase à ses autres amis.
J’ai vraiment envie de le taquiner aussi.
ooo
À quinze heures trente, c’est l’heure pour les dernière année de nettoyer le lieu après les activités. P’Pond et P’Dare sont assis, haletant, sans se soucier du fait que les premières années puissent les voir. (Ils retourneront probablement chez eux ou à leur dortoir.) P’Bar vient s’asseoir à côté de moi. Certaines personnes ont leur tête posée sur leurs bras comme s’ils dormaient. Je me mets dans cette position à mon tour et tourne petit à petit mon visage vers P’.
— P’, je vais te raccompagner chez toi, dis-je après avoir regardé son visage pendant un long moment.
Tout autour de nous il y a des gens qui sont fatigués et occupés à ranger leurs affaires.
— Pas besoin, je rentre avec Pond.
Hein ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Il est déjà fatigué, pas vrai ?
— Tu vas bien ?
— Tu me sous-estimes ?
Il relève la tête et me regarde. Et laisse de nouveau tomber sa tête avant de se tourner pour me faire face.
— Non, mais je pense que tu es déjà très fatigué. J’avais peur que tu t’évanouisses.
— Je suis un homme. Je ne suis pas faible.
Bar continue d’argumenter.
— Je n’ai pas envie que tu t’en ailles… mais je ne peux pas t’arrêter, pas vrai ? dis-je en le regardant dans les yeux.
— ...
— ...
— Tu veux venir avec moi ?” demande-t-il. Je fronce légèrement des sourcils alors que je réfléchis.
Je n’aime pas ce genre d’endroit. Ils me mettent mal à l’aise et me semblent trop agités à mon goût.De temps en temps Beam me traîne là-bas en utilisant le prétexte que c’est son frère qui tient le bar.
— Hum…
Je grogne lorsqu’il hausse les sourcils en me demandant de nouveau.
— Mais tu as cours le matin, non ? dit P’Bar.
Je n’aurais jamais pensé qu’il s’en souviendrait. Si tu agis comme ça, est-ce que je peux croire que tu t'intéresses un peu à moi ?
— C’est juste une heure plus tôt que ton cours, Phi.
— Non, j’ai cours l’après-midi demain. Tu ne devrais pas venir, ça va finir tard dans la nuit, dit P’Bar en se levant.
— Je peux venir.
— ...
— Vraiment.
— ...
— J’ai envie de venir avec toi.
— ...
— Laisse-moi venir avec toi.
— C’est bon ! Viens, alors.
ooo
Les lumières clignotent au rythme de la musique. Hommes et femmes sont en train de danser sur la piste. Certains vont au bar pour boire seul et d’autres s'assoient et boivent avec leurs amis.
Je fais partie de ceux qui ne sont pas venus seuls.
— Hé, docteur, tu n’es jamais venu dans un endroit comme celui-là ? me demande Pond en me donnant un verre de vin.
— Si, mais pas souvent, dis-je en prenant le verre de vin avant de le boire lentement, goûtant le goût amer dans ma gorge.
— Tu es assez vieux pour venir ici ? me demande la personne à côté de moi.
— C’est le bar du grand frère de Beam, répondis-je en regardant ses yeux qui paraissent légèrement inquiets.
Nous sommes dans le bar depuis plus d'une heure. Et pendant la dernière heure, P’Bar a toujours eu un verre d’alcool dans les mains. Les dernière année et les troisième année à la table d’à côté boivent non-stop et je ne peux pas l’arrêter. Ce n’est pas parce que je n’ai pas le droit. Ce serait juste gonflé de ma part de lui demander d’arrêter, j’ai peur qu’il soit déjà suffisamment ennuyé comme ça.
— Est-ce que tu as un LINE, nong ? me demande P’Pond et s’éloigne avant de siroter son verre.
— Euh… excuse-moi.
Une femme s’approche, s’arrête à côté de moi et s’asseoit au bout du canapé.
— Oui ?
— Eh bien… mon amie aimerait faire ta connaissance, dit-elle en me passant un téléphone.
— ... Je…
J’aimerais bien lui dire que j’ai déjà un petit-ami mais je refuse d’avoir une réaction aussi lâche.
— Tu peux me donner ton LINE, s’il te plaît ? répète-elle en me passant de nouveau le téléphone.
— Ou alors est-ce que tu voudrais venir t’asseoir à notre table…
— Il est déjà pris !
Une petite voix aigüe s’élève de derrière la femme. Na et Beam s’avancent vers elle, prêts à se battre.
Ils aiment faire du mal aux femmes.
— Euh…
— Va-t-en maintenant si tu n’as pas envie d’être la cause de leur dispute.” disent-ils en faisant signe de la main à la femme, puis elle s’en retourne à sa table.
— Tu es tellement stupide. Bouge, qu’on puisse s’asseoir, dit Beam en s’asseyant sur le canapé à côté de moi.
Me forçant à me serrer contre les personnes assises de l’autre côté, ce qui signifie que je suis assis plus près de P’BAr. Je le regarde et il est toujours en train de tenir un verre d’alcool. Lorsqu’il tourne ses yeux vers moi, il ne dit rien. Il se contente de siroter l’alcool de son verre.
— Bonsoir, Phi. Mon nom est Beam, Je suis un ami de Gun.
Beam salue les dernière année qui sont à la table qui l’encouragent à s’asseoir.
— ‘Soir.
— Tu prends toute la place.
Je me tourne vers eux puisqu’on est assis sur un canapé d’à peine plus de deux places. Maintenant que Beam et Na se sont assis et serrés contre nous, il n’y a plus de places pour s’asseoir.
— Je vais bouger dans ce cas, dit P’Bar avant de se lever.
— Non, tu n’es pas obligé, Phi, dit Na avant de se lever à son tour.
— Je peux m’asseoir sur ses genoux.
Avant qu’il fasse mine de s’asseoir sur mes genoux, j’observe les réactions de tout le monde. Ils ont tous les yeux écarquillés, même Yihwaa.
— Tu ne peux pas t’asseoir sur ses genoux. Il a une nouvelle épouse. Tu es son ancienne épouse. Tu peux t’asseoir sur mes genoux, dit Beam en tirant Na pour le faire s’asseoir sur ses genoux.
— Oho~ J’aimerais tellement qu’Eli soit là aussi, il pourrait probablement mourir sur le coup, dit Yihwaa.
— Pourquoi ?
— Cet après-midi, il a dit que s’il ne pouvait pas avoir Gun, il voulait Beam à la place.
Tout d’un coup !
Ce n’est pas Beam. C’est Na ; il était juste assis sur les genoux de Beam quand il a avalé de travers.
— Désolé, dit-il avant de poser le verre de vin sur la table et de tousser doucement.
Alors Beam commence à lui frotter le dos pour l’aider.
— C’est pas grave. Moi aussi j’ai envie de vomir, dit Vee en secouant sa main d’avant en arrière.
— Est-ce qu’il est mignon ? demande Na, faisant rire tout le monde à l’exception de la personne à côté de moi.
— J’aimerais bien que tu le rencontres. Je suis curieuse. Qu’est-ce qu’il ferait s’il savait que son futur mari a déjà un homme assis sur ses genoux, plaisante Yihwaa.
— Je m'assois toujours sur leurs genoux à chaque fois qu’il n’y a pas de place pour s’asseoir, dit Na, mais je remarque que la personne assise à côté de moi s’agite nerveusement.
— Qu’est-ce qu’il y a ? murmuré-je en me penchant vers lui, vu que la musique est trop forte.
Je ne suis pas fou au point de crier pour lui parler.
— Tu me serres, dit-il en se levant, attirant tous les regards de la table sur lui.
Ses marmonnements indiquent qu’il commence à se sentir mal à l’aise. Je ne sais pas si son visage est rouge ou si c’est parce que les lumières clignotent. Mais il est quand même un peu rouge.
— Où est-ce que tu vas ? lui demandé-je en attrapant son poignet.
— M’asseoir à l’autre table…
— Tu peux t’asseoir sur mes genoux, dis-je tout bas.
Après une longue réflexion, j’ai peur qu’il ne m’apprécie plus. Et surtout, je n’ai pas envie qu’il s'assoit ailleurs.
— ...?
— Assis-toi sur mes genoux. répèté-je en tirant gentiment sur son poignet.
— …
— ...
Baaam !
Le poids qui tombe sur mes jambes me fait légèrement sourire. Est-ce qu’il a accepté de s'asseoir sur mes genoux parce ses amis sont ici ou parce que c’est moi qui lui ai demandé ? Ça m'est égal tant qu’il n’est pas loin de moi.
Ses amis autour de la table le regardent tous. Tous leurs yeux se sont écarquillés lorsqu'il s’est assis sur mes genoux. Mais il s’en fiche. Il se tourne vers Vee et lui demande de lui resservir de l’alcool et commence à siroter son verre alors qu’ils parlent des première année. Ils commencent à échanger des anecdotes sur les deux facultés ; c’est bien que Beam discute avec eux.
De façon assez surprenante… Les étudiants de la faculté de médecine et de la faculté d'ingénierie s’entendent bien.
— Euh… P’Bar.
J’ose dire après que P’Bar ait failli tomber sur la table et que j’ai dû le retenir par sa fine taille.
Nous sommes assis ici depuis presque trois heures. il est une heure du matin. Ce n’est pas trop tard pour eux étant donné qu’ils ont cours l’après-midi. Mais Beam et Na sont rentrés depuis une heure ; on a cours demain matin.
— Non… vas-y, dit-il, hochant la tête en appuyant son dos contre moi.
— Tu es déjà bourré… viens ici Bar…
La voix provient de P’Pin qui est assis en face de nous.
— Hmmm… je suis juste fatigué, dit P’Bar avant de poser sa tête contre la mienne.
Il est déjà bourré, il est tout rouge.
— Je pense qu’on devrait rentrer, dis-je parce que je vois que les dernière année sont tous étalés sur la table.
À part P’Yihwaa qui n’a pas vraiment bu.
— Euh… attends une minute, je vais appeler Lee pour qu’il les ramène. Est-ce que tu peux t’occuper de Bar ? me dit Yihwaa avant de jeter un coup d'œil à P’Bar.
— Bien sûr.
Je réponds avant de soutenir la personne fine pour l’aider à se lever, même s’il n’est pas lourd, il est bourré. Et il est aussi têtu.
— Ça va aller ?
— Je peux le faire.
— Ok… Hé… le sol… il vacille.
P’Bar se tient à moi avant de lever ses mains et de tourner sur lui-même.
— Marche correctement, P’Bar, lui murmuré-je
— Tourner, tourne avec moi.
ooo
Je conduis jusqu’au dortoir mais pas celui de P’Bar.
Lorsque j’ai fait monter P’Bar dans la voiture, il s’est tout de suite endormi et ne s’est pas réveillé jusqu’à ce qu’on ait atteint le dortoir. Je ne sais pas où est sa chambre alors je l’ai amené à mon dortoir à la place. J’allonge délicatement la personne fine sur mon lit, avant de prendre une profonde inspiration. C’est une bonne chose qu’il ne bouge pas trop. Mais il n’est pas complètement endormi.
— Hum… trop chaud… dit-il d’une voix étouffée. Je me contente de secouer la tête dans sa direction. Je vais allumer la clim et je commence à retirer lentement ses vêtements.
Ne soyez pas choqués. J’ai seulement enlevé ses vêtements et nettoyé son corps. J’ai vu son torse un nombre incalculable de fois puisque ça fait des années que je le regarde nager. Mais ce n’est pas parce que je l’ai déjà vu que ça n’a pas d’effet sur moi.
Je suis un homme… quand je vois la personne que j'aime nue, même si c’est seulement le torse, qu’est-ce que vous voulez que je pense ?
Je vais dans la salle de bain et prends une douche après l’avoir lavé et habillé. Je marche calmement devant le miroir pendant un moment en mettant mon peignoir.
— Hum..
La personne à côté de moi gémit doucement. Je me tourne pour éviter le souffle de la clim. Je souris au mec bourré avant de régler la clim à la bonne température.
Je suis fatigué, alors dors s’il te plaît.
Quand tu te réveilleras, ne sois pas stressé. | | Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
Date d'inscription : 13/07/2024
| Le Titre Jeu 26 Sep 2024 - 17:09 Chapitre 6 S’il te plaît, rends-moi ma gear
[Sarawut] On pourrait croire qu’il s’agit de l’une de ces scènes où le personnage principal se réveille après un accident ou après un coma, puisque je me réveille dans un endroit qui ne m’est pas familier. Ma vision brouillée me laisse entrapercevoir le plafond blanc immaculé. La fraîcheur diffusée par le climatiseur et la tranquillité de la pièce sont les deux autres choses que je remarque. La prochaine chose à faire est de regarder qui est la personne à mes côtés dans ce lit, ce qui relance les douleurs dans ma tête.
Il n’y a personne…
Comment je pourrais être avec quelqu’un ? Hier j’étais bourré mais je n’étais pas seul et je ne courais aucun risque. Mais si ce n’est pas ma chambre, à qui elle appartient ? Elle ne m’est pas familière ; je suis déjà allé dans chacune des chambres de mes amis, même dans celles de Yihwaa et Pan. Je me redresse et prends ma tête dans mes mains avant de la secouer de gauche à droite pendant un moment.
Sobre et perdu…
Avec qui j’étais hier ? J’essaie d’utiliser mon petit cerveau pour me remémorer les évènements d’hier. Les images me reviennent lentement avec les sons.
— Je pense qu’on devrait rentrer.
La voix du docteur résonne dans ma tête
— Euh… attends une minute, je vais appeler Lee pour qu’il les ramène. Est-ce que tu peux t’occuper de Bar ?
La voix de Yihwaa paraît lointaine.
— Bien sûr.
La voix du docteur résonne de nouveau.
— Ça va aller ?
— Je peux le faire.
— Ok… Hé… le sol… il vacille.
Cette voix-là m’est familière.
— Marche correctement, P’Bar.
On dirait que quelqu’un me murmurait à l’oreille.
Je secoue de nouveau la tête. Je me demandais qui m’avait amené ici. Et s’il s’agit de Gun…
— Je pense que dans moins d’une semaine tu seras à lui. C’est sûr.
— Je pense demain, même.
— Je suis sûr que tu seras à lui d’ici ce soir.
BOUM !!!
Je retire la couette pour m’examiner. Je porte encore mes vêtements, il n’y a que le t-shirt qui a été changé… attendez… il a été changé…
Alors ça veut dire que…
Gun l’a changé pour moi !
Et qu’est-ce qu’il a fait d’autre ? Je tâte mes bras puis mes jambes, me balance d’avant en arrière sur mes fesses, aucun problème. Je laisse échapper un soupir de soulagement une fois que je me suis assuré que j’allais bien.
Je vais bien !
Je jette un coup d'œil à la table de chevet. Il y a un post-it jaune collé dessus. Je souris après l’avoir attrapé pour le lire…
J’ai cours ce matin. Réchauffe le lait dans le frigo et bois-le pour soigner ta gueule de bois.
Je suis triste de ne pas pouvoir te voir à ton réveil. Mais tu es mignon quand tu dors.
PS : Les clés de la voiture sont sur le frigo. Beam est passé me chercher. Tu peux utiliser ma voiture.
Tossakan.
Quel gentleman. Je souris de nouveau en regardant le post-it. Mon sourire s’agrandit en imaginant le visage de celui qui l’a laissé.
Soudainement, mon esprit est pris d'inquiétude.
Il se rempli d’inquiétude à l’idée que je me laisse avoir par mes sentiments…
— Il est pris !
Une petite voix aiguë et vive résonne dans mon tympan.
Il est pris.
Est-ce qu’il a quelqu’un ?
Qui ?
Est-ce qu’il s’agit du gars qui s’est assis sur ses genoux ?
Ouais… il est mignon et il a l’air d’être un mec sympa.
Je secoue ma tête pour chasser ces idées avant de me diriger maladroitement vers la salle de bain pour prendre une douche. Lorsque j’ai fini, je m’enveloppe dans une serviette et prends des vêtements dans l’armoire comme si c’était la mienne.
Malheureusement pour moi, les vêtements du docteur sont un peu grands pour moi, mais ils ne sont pas moches. J’enfile son uniforme. Je garde les sous-vêtements. Vu l’heure, je n’aurai probablement pas le temps de retourner à mon dortoir parce que mon cours commence dans quelques minutes et que je vais être en retard. Alors je vais devoir me contenter de ses vêtements. J’ouvre le frigo et trouve deux briques de lait. J’en saisis une. Pas besoin de demander. Le propriétaire est probablement en cours. C’est ce que je me dis avant d’ouvrir la porte d’entrée et de sortir sans oublier de verrouiller.
Ta voiture ?
C’est ta copine qui devrait la conduire.
ooo
Je me précipite dans la classe avant que la professeure arrive. Un peu avant, je suis passé en courant à toute vitesse devant elle pour rentrer dans le bâtiment, j’essuie ma sueur et m'assois avec mes amis.
— T’es en retard, Bar.
— Tu t’es couché tard hier ?
Yihwaa se tourne pour me demander.
— Hein ? Euh… hier soir… hier soir je me suis couché dès que je suis arrivé dans ma chambre.
Je respire avec difficulté et réponds à voix basse en voyant la professeure entrer dans la salle.
— Tout le monde ouvre son livre à la page 46. Nous allons continuer le cours de la dernière fois. Reprenons à…
La professeure ne prend pas la peine de dire bonjour ou de nous saluer d’une quelconque façon. Dès qu’elle arrive, elle ouvre les diapos et commence son cours immédiatement, forçant les retardataires à rattraper le cours.
De trois à quatre heures de l’après-midi, c’est le moment de la journée ou je devrais être capable d’étudier le plus possible, mais au lieu de ça j’ai perdu toute mon énergie.
Je me suis endormi…
— Bar s’est endormi de la 50ème diapo jusqu’à la fin du cours.
En plus de ça, ils se moquent et rient pour m’embêter.
— Comment ça se fait que tu te sois endormi ? C’est pas ton genre, demande Dare.
— Il était super bourré hier, encore plus que toi, dit Yihwaa.
— C’est vrai ; si je me souviens bien c’est le docteur qui t’a ramené, pas vrai ? dit Pond en saisissant mon épaule.
— Pourquoi tu me poses la question ?
Je lui réponds.
— Eh bah… c’était comment ?
Il me pose une question qui n’en est pas vraiment une.
— C’est évident, non ? Je pense qu’hier il a dormi au dortoir du docteur et qu’ils ont fait exactement ce que tu crois qu’ils ont fait, dit Yihwaa en collant deux de ses doigts l’un contre l’autre.
— C’est ridicule, Yihwaa. Je me suis couché et c’est tout ce qu’il s’est passé.
Je réponds. Puis je me rassois à la table.
— Tu t’es réveillé tard ? Alors comment ça se fait que tu portes l'uniforme aujourd’hui ? dit Dare en pointant ma tenue correcte.
— C’est vrai, tu portes une chemise boutonnée avec une cravate, tu portes aussi une ceinture et ta chemise est repassée correctement.
J’ai été obligé de boutonner complètement la chemise parce qu’elle est trop grande. J’ai aussi été aussi obligé de mettre une cravate parce qu’elle est trop large. Et j’ai dû mettre une ceinture parce que le pantalon est trop large aussi. Et quoi, repassée correctement ? C’est le docteur qui l’a repassée.
— C’est parce que je suis l’un des bizuteurs en chef.
Je réponds en prenant un bonbon.
— Bizuteur en chef ou pas, tu n’as jamais repassé ta chemise… et tu as dit que tu t’es réveillé en retard alors comment ça se fait que ta chemise est repassée ? continue Vee.
— C’est Gun qui l’a repassée, je réponds.
— Et… pourquoi est-elle si large ?
— D’accord~ c’est la chemise de Gun, vous êtes contents maintenant ?
Je m’écris puis me lève pour aller manger à la cafétéria. Je ne vais pas les attendre juste pour qu’ils se moquent de moi. Je suis fâché.
Ring~
La sonnerie du téléphone m'interrompt dans la dégustation de mon riz frit. J’observe le numéro qui s’affiche un moment avant de répondre.
— Quoi ?
— Pourquoi tu réponds de façon désobligeante ?
La voix profonde répond depuis l’autre côté de la ligne. Je soupire. Puis je me demande, qu’est-ce que je devrais faire de Gun ?
— Parce que c’est toi qui m’appelle ?
Je réponds en ingurgitant une cuillère de riz.
— Tu n’as pas de cœur… qu’est-ce que tu fais ?
Il m’accuse d’être sans-cœur mais demande malgré tout.
— Je mange.
— J’ai faim, dit-il.
— Va chercher quelque chose à manger alors, lui dis-je en rapprochant le riz de ma bouche.
— ... j’ai envie de manger avec toi, dit-il doucement.
— Ah putain !
Je jure en réponse, recrachant le riz que j’ai dans la bouche.
— Mange correctement. Ne t’étouffe pas.
— Je me suis déjà étouffé.
— C’est quoi le problème ? me demande-t-il.
— Le problème c’est que je suis un bel homme qui te trouve très agaçant.
— Je me suis vraiment bien occupé de toi. Je t’ai emmené boire, je t’ai ramené chez moi et je t’ai laissé dormir dans ma chambre aussi. Et pourtant tu es toujours énervé contre moi.
Sa voix sonne légèrement blessée et je sais que sa réponse est hypocrite.
— Gun !!! On doit y aller !
Une voix douce et claire résonne de l’autre côté du téléphone. Cette voix m’est familière. On dirait…
— Attends, je finis mon coup de téléphone d’abord, répond-t-il en criant à ses amis.
— Tu n’as pas peur d’ennuyer ton P’ ? demande encore la voix claire.
— C’est exactement ce qu’il vient de me dire, répond-t-il à son ami.
Mais pour être honnête, je ne l’ai pas trouvé agaçant à ce moment-là. C’est peut-être parce que je suis seul et que j’ai envie d’un ami… peut-être.
— Alors raccroche si ça l’embête.
La vérité c’est que je n’ai vraiment pas besoin de parler de lui devant les autres. J’espère sans le dire que ça ne changera rien pour Gun.
— Euh… il faut que je demande à P’Bar.
Il fait ce que lui dit son ami malgré tout.
— …
J’ai envie de lui demander où il va.
— ...
— Euh…
Mais pourquoi est-ce que je lui demanderais ?
Je ne vais pas me transformer en femme naïve qui commence à s’intéresser à n’importe quel type qui flirte avec elle depuis un ou deux jours à peine. Je ne vais pas me faire avoir par un simple sourire sincère. Et un regard sérieux. Même si c’est de Tossakan qu’on parle, je suis prêt à y renoncer.
Je ne serai pas ce genre de personne.
Ce qu’il va faire avec ses potes ? C’est pas mes affaires.
ooo
— E’Bar ! Où sont tous tes potes ? Comment ça se fait que tu sois assis tout seul ?
Li et Tee me rejoignent et s’assoient en face de moi qui suis occupé à manger du riz frit.
— Ils sont rentrés déjà, il va bientôt être cinq heures, dis-je en leur montrant mon téléphone pour qu’ils voient l’heure.
— Alors, est-ce que Gun est venu aujourd’hui ?
Est-ce que je dois vraiment répondre à cette question ?
— Pourquoi ?
Je choisis de ne pas répondre et de demander ça à la place.
— Oh, on est venu parce qu’on voulait te demander quelque chose, dit Tee.
— Qu’est-ce que vous voulez ?
— On veut voir mon beau Gun ! dit Li en me tapotant légèrement le crâne de ses doigts.
Quel crétin ! Ça ne peut faire aucun mal de frapper aussi doucement.
Les heures passent et ils sont toujours assis avec moi. Je lis et travaille pendant que les deux autres commencent à manger ensemble. Lorsque je les vois soudainement sur leur téléphone, je leur demande pourquoi ils ont arrêté de manger. Ils me répondent que puisqu’il y a beaucoup de gens il doit forcément y avoir une source quelque part.
Quelle source, espèce de dingue ? Quelle source ?
— Hé, Bar ! Je pense qu’il ne va pas venir te faire la cour aujourd’hui. Il a l’air d’être occupé, dit Li en me montrant son téléphone.
Tossakan
il y a 48 mins
Ras-le-bol des activités, c’est plus facile de s'asseoir et de regarder le propriétaire de la gear.
885 j’aimes 127 commentaires
Kongla : Tu ne devrais plus être mon Nong. Tu n’as aucun problème pour aller dans une autre fac mais tu n’as même pas envie de venir dans la tienne.
Dari rome : Ne sois pas si dur.
NaNaNa : Tu viens d’y aller si je me rappelle bien.
Bbeam Ptv : Je me demande ce qu’il te fait manger pour que tu sois aussi accro.
Ureka : Je suis tellement jalouse… je veux une gear.
polly : Je n’ai pas de gear d’ingénieur mais je peux te donner notre futur.
iOl : Et dire que je pensais flirter avec lui.
Doctor child : Je vais soutenir ce couple #TOSSARA
Pan said that Pan : P’Bar est vraiment doué.
Yiwaa : Je ne suis pas sûre. @Bar Sarawut
Pin pinna : Est-ce que mon pote va faire une apparition à la faculté de médecine ?
Bbeam Ptv : Tu devrais venir avant que mon ami ne meurt. @Bar Sarawut
Rammie Ram : C’est qui ce @Bar Sarawut, est-ce qu’il a une nouvelle épouse @NaNaNa ?
NaNaNa : Je ne suis pas sa femme, mec il te manque des neurones. Je n’ai jamais été sa femme !
TOSSAKAN : ne fais pas l’intéressant @Rammie Ram. Il s’intéresse encore moins à toi.
Teety : Est-ce que le docteur n’a pas le droit de demander le docteur plus jeune ?
Si tu ne m’aimes pas, pourquoi tu ne me le dis pas ? Je soutiendrai toujours #TOSSARA
mNety : Leurs noms se mélangent bien ensemble. Qu’est-ce que #TOSSARA va devenir ?
Je lis les commentaires puis rends son téléphone à Li. Au départ, je me sentais mal parce que je ne savais pas pourquoi je lui avais raccroché au nez. Maintenant un peu moins. J’étais simplement curieux de savoir pourquoi il l’accepte aussi facilement. c’est tout… il n’y a vraiment rien d’autre que ça.
Rien à voir avec les commentaires.
— Tu ne vas pas laisser un commentaire ? me demande Tee.
— Pourquoi je devrais ? C’est pas mes affaires.
Je lui réponds en levant les yeux au ciel. Rien qu’en lisant le post, et sans lire les commentaires, on sait de qui il parle. Si on ne s’attarde pas trop sur les différents commentaires… alors tout ce qu’on retient c’est que…
Je flirte.
— Comment ça peut ne pas être tes affaires ? Il parle de toi ! dit Li.
— Il ne m’a pas encore rendu ma gear, dis-je sans lui prêter attention.
— Bar… tu connais la signification de la gear. Si ce Nong n’a aucune importance à tes yeux, alors pourquoi tu ne la lui reprends pas ? me demande Tee.
— Il ne veut pas me la rendre.
— Je ne pense pas que tu arriveras à te débarrasser de Nong Gun. Arrête de faire le difficile ou il va finir par s’envoler. Et tu seras un chien qui ne pourra que le regarder de loin, dit Li en attrapant mon téléphone.
— Pourquoi t’as pris mon téléphone ?
— Attends une seconde… tu nous devras le respect éternel. Doucement.
Il râle en prenant mon pouce pour déverrouiller mon téléphone et poste quelque chose.
Bar Sarawut
À l’instant
Tu as déjà ma gear ; n’oublie pas de me donner ton coeur.
18 j’aimes 2 commentaires
— Li ! Efface ça !
Dès que Li me montre l’écran de mon téléphone pour que je puisse voir ce qu’il a posté, je manque de tomber de mon siège. Mais au lieu de m'écouter, il lève mon téléphone au-dessus de sa tête et monte sur la table.
— Je refuse, il y a déjà des j’aime et des commentaires, dit-il en posant le téléphone.
— Tee, rends-le moi…
— Attends un peu, j’ai peur que tu effaces le post, dit Tee en levant ses mains en l’air vu qu’il est plus grand que moi. Bien qu’il soit gay, il est costaud.
— Je vais l’effacer, dis-je en tentant de le repousser.
— Ne le laisse pas l’effacer !
— Tu ne devrais pas l’effacer, ne ferme pas l’appli ou je poste une photo moche de toi sur Facebook, dit Li.
Quand il a dit qu’il allait poster une photo horrible, il ne mentait pas, il s’agit seulement de quelques photos dont je n’ai pas envie de parler parce qu’elles ne sont pas agréables à regarder. Tout le monde peut me faire chanter avec ces photos.
— Li… dis-je d’un ton enjoliveur.
— En fait, je vais le faire !
— Hé ! Bon ok, je l’effacerai pas, dis-je en baissant la tête d’un air abattu.
— C’est bien… je suis obligé de te menacer pour que tu te montres raisonnable, dit Tee en me rendant mon téléphone.
Je m'empresse de regarder les commentaires. Je pourrai l’effacer en secret plus tard.
— Tu n’as pas intérêt à l’effacer, Bar. Je garde la photo. Si j'apprends que tu l’as effacé, je la posterai et elle sera partout sur internet, dit-il en likant le post.
Super…
Yiwaa : Quelqu’un est d’humeur aguicheuse.
Nnortchh : Est-ce que mon pote est si excité que ça ?
Drizzle : Hum, il a reçu de l’aide de @doctor’s child
Doctor’s child : Je suis prêt à accepter d’être un esclave.
Pond pawee : Il faut invoquer le docteur pour qu’il voit ça @TOSSAKAN
Tonkla : Je vais aller le chercher 555(1), je vois notre cher docteur
pVnn : Depuis quand mon pote sait flirter ?
Smile, sweet smile : Il est trop chou.
Giant cat wants to eat : J’ai envie de les soutenir #TOSSARA
Da Darin : Tu n’as aucune excuse. Je vais mettre au moins cinq jours à m’en remettre.
En seulement quelques minutes, les commentaires ont explosé. En même temps, mes amis l’ont mis en public, donc absolument tout le monde peut le voir et mettre un commentaire.
Je vais rétablir mon innocence.
Bar Sarawut : Mes potes m’ont fait une blague. C’est pas moi qui ai posté ça. @Toot Lien is studying mechanical.
U unun : Bien sûr, efface ton statut alors @Bar Sarawut.
Bar Sarawut : Ils vont me le faire payer.
Pandora : Mais non.
oOO noy : En fait, j’ai bien envie de le poster.
Bar Sarawut : Oh mon dieu ! @oOO noy
Yiwaa : Il est timide, c’est sur
Tee hit Tee not hit, but iron : Il est tout rouge.
Je lève les yeux après avoir lu le dernier commentaire. Tee joue avec son téléphone en me souriant.
— Les mecs, stop !
Je ne peux pas jurer. Je me demande, pourquoi vous aimez faire souffrir votre pote ?
— Regarde les derniers commentaires, dit Li. Alors je fais ce qu’il dit et baisse les yeux pour regarder sur mon téléphone.
Tossakan : Je te l’ai donné il y a déjà bien longtemps ^^
Et merde…
Bar Sarawut : Mes amis m’ont fait une blague @TOSSAKAN
Je lui réponds en le taguant pour être sûr qu’il voit le message.
TOSSAKAN : Mais je ne plaisante pas. Je t’ai vraiment donné mon coeur. @Bar Sarawut
— Quel bâtard ! je m’exclame à voix basse après avoir lu.
— Wowowowowoh ! Waouh ! Wah!
— Woh !
Ces deux-là sont vraiment enthousiastes.
En Thaïlande, il fait encore chaud à six heures.
Mon visage est complètement rouge… | | Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
Date d'inscription : 13/07/2024
| Le Titre Jeu 26 Sep 2024 - 17:09 Chapitre 7 Un gâteau de macarons rien que pour Bar
[Tossakan] Après avoir laissé un commentaire sur le statut de mon P’, je ne l’ai plus revu. Nos obligations et nos responsabilités sont différentes ; en tant que Lune de la faculté, je suis très occupé. Il est également très occupé avec les premières et deuxièmes années du club de natation, par conséquent, j’ai dû survivre une semaine entière sans qu’on puisse se voir.
C’est triste d’étudier dans des facs différentes.
Mais bien que je sois loin de lui, mon coeur est avec Phi. D’habitude j’ai cours une heure avant P’Bar. Je prends un sandwich, le pose sur son bureau et lui envoie un message sur LINE pour lui dire bonjour avant de partir.
Je n’ai pas eu de chance les premiers jours. Un jour il n’est pas allé en cours. Il m’a envoyé un message le matin pour me dire qu’il n’avait pas besoin d’y aller. À chaque fois qu’il allait nager, je lui donnais du lait et des snacks via Beam. Et à chaque fois que je lui offrais des snacks, j’en prévoyais également pour ses amis.
Je dois travailler dur.
Il y a deux jours j’ai demandé à un ami de la faculté de cuisine de préparer un gâteau spécial. Je l’ai commandé juste après l’avoir vu poster qu’il avait envie de manger un gâteau puisqu’aujourd’hui est le jour de notre anniversaire.
L’anniversaire de la première semaine depuis que je lui ai annoncé que j’allais flirter avec lui sur Facebook et Instagram.
Aujourd’hui, il a cours le matin et j’ai cours l’après-midi.
Je pose la boîte du gâteau sur le siège passager avant de faire demi-tour pour partir dans la direction opposée au dortoir. Je dois me dépêcher de m’y rendre avant qu’il doive aller en cours pour qu’il ait le temps de manger le gâteau.
Hum… est-ce que je lui ai manqué durant le temps où on ne s’est pas vus ?
— Hé, docteur !
Je me retourne pour apercevoir P’Vee qui me fait signe. Ils ne se sont pas assis à la même table aujourd’hui. À la place, ils se sont installés du côté où il y a plus d’arbres.
— Oho… tu es venu apporter du riz à mon pote tous les jours. Qu’est-ce que tu as prévu pour aujourd’hui ?
Je soulève la boîte avec le gâteau avant de la poser devant P’Bar qui a l’air confus en la voyant.
— Bonjour, Phi.
Je le salue en m’asseyant à côté de lui. Aujourd’hui, seuls P’Vee, Dare et Yihwaa sont assis avec lui.
— Tu m’as tellement manqué Gun~, dit une douce voix, qui n’est pas celle de P’Bar mais celle de P’Yihwaa.
— Et qu’est-ce que c’est que ça ? me demande la personne assise à côté de moi en touchant la boîte.
On ne s’est pas vu depuis un moment. Est-ce que je ne lui ai pas manqué, même un tout petit peu ? Il me parle comme si on s’était vu il y a à peine 18 minutes.
— Phi, dis-je en ouvrant la boîte.
Un gros gâteau au lait, avec des macarons de trois couleurs différentes avec des fraises découpées au milieu. Les bords du gâteau sont du même rouge que les fraises et la couleur verte des feuilles qui l’accompagne est parfaite. Le gâteau, complètement blanc, contraste de façon très artistique avec le rouge. Et les macarons ajoutent une touche unique et luxueuse. Je me tourne pour jeter un coup d'œil à P’Bar qui fixe le gâteau avec un grand sourire.
Il aime mon gâteau.
— Putain… t’as fais un post hier où tu disais que tu voulais en manger, dit P’Dare en regardant le gâteau.
— C’est super beau ; j’ai peur d’y toucher, ajoute P’Vee en le regardant également.
— Où est-ce que tu l’as acheté ? Il a l’air cher, dit P’Yihwaa en prenant son téléphone pour prendre une photo du gâteau.
— J’ai un ami à la fac de cuisine. Je lui ai demandé de le faire.
Je réponds en poussant le gâteau vers P’Bar.
— Oho~ il doit être délicieux pas vrai ? Tu dois le commander en avance, n’est-ce pas ? Je ne peux pas en manger sans avoir pris un petit-déjeuner avant, me demande P’Vee avant de se plaindre à voix basse.
— C'est vrai, je l’ai commandé hier, je réponds.
— Tu l’as commandé pour Bar ? demande Yihwaa.
— Oui.
— Pourquoi… tu me le donnes. J’en avais juste envie hier, me demande la personne à mes côtés en bégayant, ses yeux toujours fixés sur le gâteau.
— Tu ne sais pas qu’aujourd’hui c’est notre semiversaire ?
Je lui demande en retour.
— Quel anniversaire ?
— L’anniversaire de la première semaine que j’ai passée à flirter avec toi, Phi, dis-je en lui adressant un doux sourire.
Les personnes face à nous ouvrent leur bouche comme pour dire quelque chose mais restent silencieuses. Son beau visage se détourne et recommence à fixer le gâteau plutôt que de me regarder moi ou ses amis.
— Bar~ si c’était moi, je lui aurais donné mon coeur seulement trois jours après l’avoir rencontré, dit P’Yihwaa.
— Quel genre de mec fait attention à ce genre de détails dès les premiers jours où il commence à flirter avec quelqu'un ? Ma copine et moi on se dispute à chacun de nos anniversaires parce que j’arrive jamais à me rappeler de la date, grogne P’Vee.
— Je t’envie, Bar. Bordel. Si j’étais à ta place, je resterais pas assis là. Je traînerais le docteur dans ma chambre et j’écarterais les jambes pour ÇA maintenant.
Je n’ai jamais vraiment eu ce genre d’image en tête, puis je me tourne pour le regarder… et ce ne serait pas un problème seulement, c’est un homme.
Je n’aime pas tous les hommes.
— T’es con, Dare, dit la personne à côté de moi avant de prendre un macaron et d’en retirer la crème avant de le manger.
— Qui est con ? Je sais comment conquérir le cœur d’un homme, Yihwaa me donne des leçons tous les jours. Hé ! tu devrais te dépêcher si tu veux pas perdre le docteur, ne te contente pas de jouer avec lui, ajoute P’Dare avant de piquer un morceau du gâteau avec la cuillère.
— Voleur ! s’écrit P’Bar d’un ton agacé avant de prendre la cuillère pour l’éloigner.
— Rien qu’avec ça tu es déjà jaloux. Est-ce que c’est à cause du gâteau ou de la personne qui te l’a donné ?
Vee jette un coup d'œil avant de poser ses yeux sur moi.
— J’ai juste peur qu’il en reste pas assez pour moi, dit P’Bar en affrontant son ami du regard.
— Alors dépêche-toi de le manger pendant qu’il est encore devant toi. Grouille-toi de le manger avant que d’autres viennent se servir, dit P’Yihwaa en insistant sur la dernière phrase.
Elle me jette un coup d'œil rapide alors qu’elle parle.
Est-ce qu’elle parlait du gâteau ou de moi ?
Si elle parle de moi… Je suis prêt à être mangé depuis longtemps déjà.
— Mangeons-le tous ensemble, Phi. Ça fera trop de sucre pour toi si tu le manges seul.
Je me tourne pour dire aux séniors avant d’adresser la dernière phrase à la personne à côté de moi.
— Je ne suis pas gros. Je ne grossis pas même en mangeant des trucs plus sucrés que ça, me dit-il en me rendant mon regard.
Je n’ai pas dit que tu étais gros. Tu es tout fin. Je me dis en le regardant.
— Je ne veux juste pas que tu manges trop. Si tu manges tout en un jour, le sucre dans ton sang va être très élevé et ce ne sera pas bon pour toi, dis-je en énonçant les principes qu’on m’enseigne depuis l’enfance.
— Tu peux le manger alors. Qu’est-ce que tu veux qu'j'te dise ? dit-il en poussant le gâteau au milieu de la table avec la cuillère posée à côté.
— Je l’ai acheté pour toi. C’est le tien, dis-je en saisissant la cuillère.
Je m’en sers pour prendre un morceau que je place devant sa jolie bouche.
— ...
— P’Bar.
Je prononce son nom en rapprochant encore plus la cuillère de sa bouche. Il se contente de fixer le morceau de gâteau dessus sans ouvrir la bouche.
— ...
— Mange ou je m’en vais avec le gâteau.
Gnap !
— Je regrette déjà, marmonne P’Bar en me prenant la cuillère.
Je souris en le regardant faire. Bien que je ne comprenne pas pourquoi il a l’air fâché contre moi.
— J’aime pas cette ambiance. Laissons nos deux tourtereaux seuls les gars !
P’Vee se lève en attrapant les sacs.
— Tu n’as pas besoin de venir en cours. Contente-toi de rester assis et de manger tout le gâteau jusqu’à ce que tu aies du diabète et que tu en meurs maintenant, dit P’Dare en suivant P’Vee.
— Je vais dire au prof que tu te prépares pour une compétition de natation. Tu n’as pas besoin d’assister au cours. J’ai envie de vomir en voyant ta tête, dit P’Yihwaa en suivant les autres.
ooo
Une heure est passée. Pendant ce temps, Phi est toujours en train de manger le gâteau à la cuillère, sans parler de ses amis ou me poser des questions. Il doit y avoir une raison pour qu’il soit comme ça, pas vrai ? Il doit forcément y avoir une raison…
— Pourquoi tu ne dis rien ?
Je lui demande après qu’il ait mangé prè de la moitié du gâteau à lui tout seul.
— Pourquoi je devrais parler ? Je n’ai rien à dire, me répond-t-il.
— Vraiment ?
— ...
— Comment ça se fait ? Ça fait tellement longtemps que je t’ai pas vu, Phi. Pourquoi tu es aussi froid avec moi ?... ou est-ce que je t’ennuie ?
Je termine dans un murmure. Comment savoir ? Si ça l’embête vraiment, je le laisserai tranquille mais ça me briserait le cœur. Je ne suis pas sûr d’en être capable.
— Eh bien… je ne suis pas fâché, me répond-t-il en marmonnant.
— Alors pourquoi tu es comme ça ?
— Tu…
— ...
— Tu essaies… de me séduire actuellement, pas vrai ? me demande-t-il.
— Oui…
Je confirme en le regardant dans les yeux pour lui transmettre mes sentiments. J’espère qu’il verra à quel point je suis sincère.
— Alors pourquoi…
— Hum ?
Je hausse les sourcils en regardant Phi qui s’est arrêté de parler.
— Pourquoi… tu as acheté autant de snacks tous les matins comme s' ils étaient pour tout le monde ? Pourquoi ce gâteau est aussi énorme ? dit-il avant de planter la cuillère dans le dessus du gâteau jusqu’à ce qu’elle disparaisse.
— Phi !
Je m’écris en attrapant sa main pour qu’il arrête.
— Si tu ne veux pas le manger, tu peux le dire. Y’a pas de problème.
— Non, je veux le manger. Mais je veux le manger seul !
Hein ?
— Tu as dis que tu m’aimais mais tu as acheté tout ces trucs comme si c’était pour un groupe. Comme ce gâteau. Pourquoi tu en as acheté pour eux aussi ? C’est moi que tu dragues, t’es censé en acheter seulement pour moi !
Attends…
C’est ce qu’on appelle être possessif…
— Phi…
— Laisse tomber ! dit-il en se levant, prêt à partir. Mais je saisis sa main avant.
— Parle-moi, dis-je en le tirant pour l’inciter à s’asseoir.
— J’ai pas envie d’en parler… putain… on dirait une fille, râle-t-il, en diminuant graduellement le son de sa voix à la dernière phrase.
Que, malheureusement pour lui, j’ai entendue.
— Pourquoi tu es aussi mignon ? dis-je en prenant une cuillerée du gâteau pour lui qu’il accepte de manger.
— Je ne dirai rien, dit-il après avoir avalé.
— J’en prend pour tout le monde parce que j’ai peur que tu sois gêné de manger tout seul. Honnêtement… je me sentirais aussi gêné de n’en donner qu’à toi. Alors je me sens obligé d’en amener à tes amis aussi pour… éviter la gêne, dis-je en souriant puis en levant ma main pour me gratter la nuque.
C’est un peu embarrassant.
— Ça t'arrive de te sentir gêné aussi ?
— Je suis humain moi aussi. Tu ne te sens pas intimidé aussi… d’être taquiné.
Je demande en le regardant dans les yeux.
— Si… même maintenant, je le suis, répond doucement P’Bar en se tournant pour continuer à manger le gâteau.
Ah…
Qu’est-ce que je suis censé faire avec quelqu’un d’aussi mignon ?
— Quand tu ne viens pas me voir… qu’est-ce que tu fais ?
Hum… Il veut en savoir plus sur moi. Et il veut aussi savoir ce que je fais.
— Je… Je me prépare pour le concours de la Lune, le défilé, la partie question-réponse et je m’entraîne avec l'Étoile aussi, je réponds.
— Oho… tu dois probablement être débordé.
— Oui, rien qu’étudier est déjà difficile. Maintenant j’ai ça en plus, c’est pour ça que je n’ai pas pu venir te voir… Pourquoi ? est-ce que je t’ai manqué ?
Je demande en lui souriant.
— Dans tes rêves, pourquoi tu me manquerais ? dit-il en me fixant.
— Ah… si je te manque, tu peux venir me voir à ma faculté, dis-je.
— Pourquoi j’irais ?
— Bah, j'essaie de te séduire. Quand je ne te vois pas, tu me manques en permanence.
Je réponds en le regardant dans les yeux.
— Mouais… est-ce que j’essaie de te séduire, moi ? Non. Alors si tu me manques, je viendrai te voir, dit-il avec un visage rouge.
— Alors pourquoi tu n'essaies pas de me séduire aussi ? Comme ça je pourrais te manquer aussi, dis-je en souriant.
— N’importe quoi ! J’ai pas envie que tu me manques.
— Vraiment ? dis-je en rapprochant mon visage de Phi.
— Ah… c’est bon ! répond-t-il en reculant.
— En vérité, je n’ai pas très envie d’y penser.
Je me murmure à moi-même.
— Tiens, dit-il en montrant sa main tenant la cuillère.
— Hein ?
Je grogne doucement d’une voix gutturale. Je hausse un sourcil et lui lance un sourire qui aurait fait fondre n’importe quelle fille.
— Tu me saoules, prends-le. Mange !
Il prend un morceau de gâteau et me force à le manger avant de se lever pour s’asseoir sur une autre chaise en pierre, son visage légèrement baissé pour cacher les rougeurs de son visage. Que je pouvais clairement voir.
Je l’observe en retirant la cuillère de ma bouche.
Est-ce qu’il aurait oublié ?... C’est ma cuillère.
— Le gâteau est sucré, dis-je en souriant après avoir retiré la cuillère de ma bouche.
— Hum… savoureux et délicieux, dit Phi en bégayant, il jette un regard à la cuillère avant de la prendre.
— P’Bar…
Je l’appelle pour qu’il regarde l’état dans lequel est le gâteau.
— …
Il ne répond pas mais lève les yeux pour me regarder.
— Tu es vraiment mignon aujourd’hui.
Et je lui dis ce que je pense depuis que je l’ai rencontré.
— Tu fais… chier… j’arrête de te parler ! dit-il en ouvrant son sac pour sortir son téléphone pour jouer.
ooo
Je suis assis avec mon menton posé sur ma main en train de regarder la personne assise à côté de moi qui joue sur son téléphone et prend occasionnellement un morceau de gâteau lorsqu'elle perd. Désormais, il ne reste plus qu’un quart du gâteau. Peu de temps a passé. Il mange vraiment très vite.
— Tu aimes les gâteaux à ce point ?
Je lui demande de quand je le vois de nouveau poser son téléphone.
— Arrête de parler de gâteau… si tu n’en manges pas. Laisse-moi manger tranquille. C’est trop gras, j’en peux déjà plus, se plaint Phi, me poussant à regarder le gâteau.
Il est gras. Ce n’est pas le genre de gâteau qu’on mange tout seul. Quand je l’ai acheté, je pensais que je donnerais une part à chacun de ses amis. Et ses amis ne sont pas petits.
— Bah, tu ne me nourris pas, dis-je en le regardant d’un air suppliant.
— Crétin, tu as tes propres mains, jure-t-il en retour.
J’avais déjà imaginé sa réponse, mais je préfère l’entendre jurer que le voir rester silencieux.
— Tu ne pourrais pas te rapprocher un peu ?
Je commence à le supplier, ce qui le fait lever les yeux au ciel. Je me lève alors pour me rapprocher de lui.
— Va te rasseoir… au même endroit, dit Phi en pointant du doigt le banc de pierre que je viens de quitter.
— Nourris-moi d’abord.
— Va-t-en !
— Si tu ne viens pas à côté de moi, je ne m’en irais pas.
Je commence à négocier avec lui en lui offrant mes yeux de cocker. Comme d’habitude, en rajoutant les yeux de cocker, on se rapproche.
P’Bar ne dit rien mais prend la cuillère et découpe un morceau de macaron du gâteau avec pour me le donner. J’ouvre ma bouche et l’accepte sans difficulté.
Ma bouche mange mais mes yeux sont rassasiés.
— Voilà, je t’ai donné à manger, maintenant bouge, dit-il en montrant ma place de base du doigt.
— Oui, oui, dis-je comme si je laissais tomber avant de retourner à ma place.
P’Bar a arrêté de jouer pour lire. Il tient son stylo dans sa main fine, le faisant tourner avant de gribouiller sur un morceau de papier, il marmonne ensuite quelque chose doucement, et efface ce qu’il vient d’écrire. J’allonge mon visage sur la table et le regarde. Si je lui demande pourquoi il râlait, il va probablement me demander si je n’ai rien de mieux à faire. Est-ce que je devrais prendre quelques livres pour faire bonne impression ?
Mais ça ne sert à rien de toute façon. Je n’ai pas le cœur à lire des livres.
— P’Bar…
Je l’appelle doucement vu qu’il a l’air stressé de travailler autant.
— Oui ? répond Phi d’une voix gutturale en levant la tête.
— Tu veux que j’aille t’acheter de l’eau ?
Je lui propose. Celle que j’ai achetée ce matin est déjà finie.
— Je suis fatigué. Ces bâtards m’ont joué un mauvais tour.
Il ne me répond pas mais commence à se plaindre.
— Pourquoi tu dis ça ? je demande.
— Ils ne me laissent pas aller en cours parce qu’ils veulent que je reste avec toi. Mais ! Ils m’ont donné le travail à rendre pour demain.
P’Bar lève la feuille pour me la montrer. Des lignes désordonnées. Avec des nombres écrits et mélangés ensemble.
— Ah… ils sont vraiment méchants.
Je ne sais pas quoi répondre. Et je ne partage pas vraiment son mécontentement, même si je suis inquiet qu’il doive travailler tout seul, mais je suis reconnaissant envers ses amis qui m’ont permis d’être avec lui.
— Je n’arrive plus à réfléchir…
Alors il allonge sa tête sur ses bras avant d’engloutir les deux parts de gâteau restantes.
— Finis de tout manger. Je vais t’acheter de l’eau, dis-je.
— Je veux boire du coca, murmure P’Bar.
— Okay, dis-je avant d’aller acheter un coca à la cafétéria de la faculté.
ooo
Je suis vraiment une bonne personne. Si je sortais vraiment avec P’Bar, je me ferais probablement utiliser par les dernières années en permanence. Il est prévenant avec moi mais je suis une personne pleine de bonne volonté, qui se porte volontaire immédiatement. J’ai envie de hurler et de lui crier : Okay, sois mon copain. Mais je n’ai pas le courage.
Je dois attendre que son coeur s’attendrisse.
Dans le passé, je me suis toujours demandé combien de temps ça prendrait si j’essayais de séduire quelqu’un ? Mais j’y ai juste réfléchi sans trouver de réponse parce que je n’ai jamais essayé auparavant. Et même si je changeais d’avis et décidais de draguer quelqu’un d’autre, ce ne serait probablement pas possible.
Tossakan
à l’instant
7 jours sont passés, est-ce que je te manque ?
21 j’aimes 3 commentaires
Je décide de ne pas lire les commentaires et d’amener son coca à Phi qui est assis avec son téléphone à la place. Les gens sont rapides pour commenter. Ils ont l’air d’être vraiment très occupés. J’ai à peine publié qu’ils ont liké. Est-ce que Phi l’a déjà vu ?
— Tu viens juste de mettre ton statut à jour ?
Il m’accueille dès que je m’asseois.
— Oui.
— Ça parle de moi ? demande-t-il en regardant l’écran.
— Tu es la seule personne avec qui je flirte.
Je réponds en regardant à mon tour.
— Oh…
P’Bar acquiesce en laissant échapper un petit bruit d’une voix rauque avant de recommencer à jouer sur son téléphone.
— Tu as laissé un commentaire ?
Je lui demande en regardant son téléphone. Le nombre de commentaires a beaucoup augmenté, mais il n'y a qu'une seule personne dont les commentaires m’intéressent.
— Non, j’ai juste mis à jour mon statut aussi.
Et qu’est-ce que ça a à voir avec les commentaires ? Si j’étais Mark Zuckerberg tu aurais déjà laissé un commentaire.
Je jette un coup d'œil à son visage puis me baisse pour regarder son téléphone de nouveau. Il ne réagit pas, j’observe l’eau et le coca que j’ai achetés en soupirant… il ne veut pas répondre donc il ne répond pas.
Mes yeux retournent de nouveau sur mon téléphone maintenant que je le vois payer de nouveau attention à ses livres et ses fiches. Je ne vais pas le déranger maintenant.
Bar Sarawut
il y a 11 minutes
Hum !
30 j’aimes 5 commentaires
Nnorthh : Tu réponds au commentaire du docteur ?
Yiwaa : Je pense qu’on a tort de ne pas être avec eux.
Pond pawee : Tu devrais te concentrer sur les cours @Yiwaa
U unun : Pourquoi c’est posté en réponse au post de @Nnorthh
Nnorthh : Pour les macarons @U unun
Qu’est-ce que ça veut dire ? Est-ce que c’est la même chose qu’auparavant ? Il l’a posté quatre minutes après que j’ai posté. C’est possible, non ?
— P’Bar…
Je décide de lui demander. S’il nie, j’aurais juste perdu la face. Je n’ai peur de rien.
— Ne demande pas.
Je n’ai rien dit à part son nom. Il m’a coupé avant que je puisse dire quoi que ce soit.
— C’est vrai ?
Mais je suis suffisamment têtu pour lui désobéir.
— Ouais, je sais pas. | | Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
Date d'inscription : 13/07/2024
| Le Titre Jeu 26 Sep 2024 - 17:10 Chapitre 8 La faculté de médecine
[Sarawut] Aujourd'hui c’est dimanche, le jour où tous les étudiants devraient être en train de dormir dans les dortoirs. Alors qu’est-ce que je fiche ici ?
Je me trouve quelque part dans le bâtiment hospitalier me demandant où je suis. Je tourne à gauche, puis à droite, il y a de la lumière droit devant moi mais j’ai peur d’avancer dans la mauvaise direction alors je fais demi-tour et je marche.
Je n’aurais pas dû venir comme ça…
— Je peux vous aider ?
Un homme avec une blouse blanche immaculée s’avance vers moi et me demande.
— Euh… C’est… Je dois… me rendre là.
Je décide de prendre mon téléphone avec la photo du bâtiment et de le lui montrer. Je… Je le laisse m’aider parce que je ne supporte pas cette odeur de désinfectant. Ce n’est pas l’odeur de l’alcool que j’affectionne. Je refuse de respirer ça.
— Oh… c’est le bâtiment numéro sept, j’y vais aussi.
Puis il me sourit. Je marche avec l’homme qui s’est présenté sous le nom de Pim. Bien que les gens semblent me fixer, ça m’est égal. Je ne suis pas une célébrité mais… je ne pense pas que ce soit nécessaire de se soucier de l’avis de tout le monde. Pim continue de marcher avec moi. Il prend des raccourcis dans différentes directions mais n’imaginez pas une forêt ou une rue étroite… il n’y a que des couloirs étroits en béton. Pourquoi, alors que tellement de personnes détestent ça ? J’espère qu’il ne va pas me kidnapper ou me tuer. Ou qu’il va essayer d’abuser de moi- Non ! Je n’ai même pas encore de femme.
— Euh… est-ce que c’est encore loin ?
Je demande après avoir marché un long moment.
— Tu es pressé ? Ou alors tu as peur ? me demande-t-il en se tournant vers moi.
Pourquoi est-ce qu’il sourit ? Il a pensé à un truc bizarre à propos de moi, non ? Non ! Ne me mets pas dans un petit vase.
— Euh… euh… c’est juste…
Je nie à voix basse en regardant autour. Il n’y a que les murs et cette odeur de renfermer.
— C’est effrayant ici. Quand je venais d’arriver j’avais trop peur pour venir ici. Mais une fois qu’on connaît, c’est le chemin le plus rapide. Et il y aura beaucoup plus de gens ici plus tard dans la journée, dit-il.
— Hum…
Je ne suis pas très bavard. (Sauf pour me plaindre) Quand je suis avec mes potes, ce sont eux qui font la discussion et moi je suis. Mais tout de suite, je ne suis pas avec et… j’aimerais pouvoir parler.
Rien. C’est trop silencieux.
— Est-ce que tu es le Bar qu’on voit souvent sur les réseaux avec Gun ? me demande-t-il.
— Oh… Pourquoi ? dis-je parce que je ne sais pas comment répondre.
En ce moment, Gun et moi on a une histoire que chacun est libre de juger. Tout ce que vous avez à faire c’est suivre la tendance Facebook sur la page officielle de Dew. C’est presque comme si elle suivait ma vie. Et puis il y a le hashtag #TOSSARA qui est tendance. Ah… je vois.
Mes amis sont comme les autres. Ils sont très assidus, ils l’étaient particulièrement le jour où Gun m’a apporté le gâteau. Yihwaa a pris une photo de lui en secret et l’a envoyée à Dew qui l’a postée sur sa page. Le soir, mon téléphone passe son temps à sonner. Parfois pour des demandes d’amis, et d’autres fois pour des tags sur des commentaires qui me demandent ce qui se passe. Donc j’ai fini par désactiver les notifications et arrêter de jouer sur mon téléphone.
— Je suis jaloux.
— Jaloux de quoi ? C’est rien.
Je réponds comme d’habitude.
J’ai dit que ce n’était rien mais quel genre de personne ne ressent rien ? Gun est quelqu’un de très constant. Même quand on ne se voit pas, il ne me laisse jamais l’occasion de me sentir seul. Il me parle sur LINE dès qu’il a le temps. Il m’achète des trucs à manger et de l’eau. Il est suffisamment généreux pour acheter pour mes potes aussi. Même si ça ne me plaît pas trop, je n’ai rien dit à ce sujet. Jusqu’à ce jour. Qu’est-ce qui m’est passé par la tête, merde ?
J’y ai seulement pensé et c’est sorti tout seul.
— Ne mens pas… tu es venu le voir, pas vrai ?
— Comment tu sais que…
J’ose demander. Peut-être que ce type a des super-pouvoirs parce qu’à aucun moment je n’ai dit ce que je venais faire ici. Il est terrifiant.
Je suis vraiment venu voir Gun. C’est tout.
Depuis ce jour-là, on ne s’est pas vus Gun et moi. Il a été ocuppé par les répétitions du concours annuel de la Lune et de l’Etoile, au point d’être incapable de bouger à sa guise ce qui m’a donc poussé à venir le trouver ici.
Ne crois pas que tu me manques.
Je suis seulement venu pour faire plaisir à mes potes. J’ai raconté ce qui s’est passé à Yihwaa et elle a invité nos potes pour leur raconter à eux aussi. Hier, ils ont donc prévu un menu très appétissant que je devais préparer moi-même parce qu’ils savaient que Gun aurait une répétition ce matin (Comment ils savaient ça ?). Au matin, j’ai appelé ma mère et elle m’a expliqué comment le cuisiner et je l’ai disposé comme Yihwaa le voulait. Puis elle m’a mis la pression pour que je le lui amène ce midi.
Vous pensez qu’un grand homme comme moi peut supporter une si grande pression ?
Pas du tout…
Je le répète, je suis ici à cause de mes amis.
Pas parce qu’il me manque…
— C’est la salle de répétition de la fac. Il y a beaucoup de choses à faire et à préparer, dit Pim en s’arrêtant à la porte d’une salle devant laquelle je n’avais même pas remarqué que nous étions arrivés.
J’étais en train de penser à un truc drôle sans remarquer que l’environnement avait changé.
— Oh…
— Ils sont en train de préparer le concours de la Lune et de l’Etoile là-dedans. Je dois aller voir le prof dans cette salle, dit Pim en pointant du doigt la salle au bout du couloir.
— Ok… merci pour ton aide, dis-je.
— Pas de soucis. Désolé de t’avoir fait faire un détour. En plus, le chemin était effrayant, dit Pim avec un léger sourire.
— T’inquiète, dis-je en lui rendant son sourire.
— On est arrivés, c’était un plaisir de te rencontrer, Bar.
— Je viendrai te dire bonjour si on se croise encore.
— Moi aussi, maintenant entre.
Pim me fait un signe de la main, me poussant à entrer avant de partir en trottinant vers une autre salle.
ooo
Je fais glisser la porte en verre devant moi et l’ouvre doucement. Tout le monde n’a pas remarqué que j’entrais. Il sont concentrés sur les deux première année au fond de la salle qui se tiennent l’un à côté de l’autre.
La main de la jeune femme est placé autour du cou du jeune homme. Il incline légèrement la tête pour avoir le bon angle. Ses mains musclées sont posées sur les joues de la jeune femme, il porte un jean qui met ses jambes, qui s’avancent pour se rapprocher, en valeur. Puis il entoure sa fine taille de son bras. Étonnamment, je ne vois que son dos mais je sais qui est cet homme. Mais je n’ai quand même pas envie de me dire que c’est lui.
Jusqu’à ce qu’il lâche la jeune femme et qu’il se tourne…
Cet homme… la personne qui me tourne beaucoup autour en ce moment.
Cet homme… qui m’a dit de penser à lui il y a deux jours.
Cet homme… qui m’a dit que je lui plaisais et m’a demandé de l’aimer en retour.
Boum !!!
La lunch box Winnie l’Ourson tombe en suivant les lois de la gravité du monde en même temps que résonnent les battements lancinant de mon cœur. C’est probablement parce que j’ai marché pendant un long moment et que je suis trop fatigué pour la tenir et peut-être aussi fatigué au point que mes jambes soient paralysées et que je ne puisse plus les bouger.
— P’Bar !
Gun m’appelle depuis l’autre côté de la pièce. Il accourt vers moi. Mon corps se réveille d’un seul coup et se met à trembler. La voix de Gun ne m’effraie pas comme elle effraie les autres.
Je savais déjà qui il était, alors je ne devrais pas être surpris, pas vrai ?
— Ne pars pas comme ça !
Ne me dis pas quoi faire. De toute façon, mes jambes sont tellement engourdies que je ne peux plus marcher donc en vérité, je ne peux pas partir.
— …
Il se tient essoufflé juste devant moi comme s’il venait de courir un marathon. Il n’y a qu’une petite distance entre le fond de la pièce et ici, combien de mètres a-t-il couru exactement ?
— Ecoute-moi d’abord, dit-il en me regardant.
Pourquoi tu me fais des yeux de chien battu comme ça ? Je suis qui ? Pourquoi tu dois me supplier autant ?
— Euh… Je… Yihwaa m’a demandé d’amener du riz.
Je n’ai aucune idée des mots qui sortent de ma bouche quand je parle. Mais quand j’y prête attention, je me rends compte que ma voix tremble.
— Euh… mais… il a glissé de mes mains il y a à peine une seconde…
Heureusement, elle est suffisamment résistante pour ne pas casser. Mais toutes les choses qui ont été préparées ce matin sont fichues.
— Euh… prenons une pause pour déjeuner. On continuera les répétitions plus tard.
Une voix résonne depuis le coin de la salle. Le groupe de personnes ayant assisté à la scène mignonne des répétitions changèrent leurs visages terrifiés en de fins sourires avant de lentement quitter la salle.
— Phi, on sort manger alors… eum… Ouais !... Parlez tranquillement ! dit un homme qui passe à côté de nous à Gun avant de glisser ses yeux lentement vers moi pour la dernière phrase. Gun lui sourit et hoche la tête.
— Gun… est-ce que… c’est… dit une jeune femme avec un joli visage fin d’une voix douce tremblante.
Gun lui répond d’un fin sourire mais je préfère me détourner.
Je les ai probablement fixés pendant trop longtemps, au point d’avoir envie de changer.
— Aucun souci, allez manger, dit Gun à une belle jeune femme du nom de Praew.
Elle lui sourit et incline la tête avant de sortir.
Il y a un long silence entre nous. Je me tiens toujours au même endroit, Gun face à moi. Je veux lui demander quelque chose mais je n’ai pas assez d’énergie pour bouger mes lèvres. Gun me regarde comme s’il voulait me dire quelque chose mais quand je le regarde, il détourne les yeux.
— Ne me regarde pas comme ça.
Je ne peux pas voir ses yeux mais si tu refuses de me regarder, alors ne dis rien.
— ... Quel genre de regard ?
Je demande finalement après être resté silencieux un moment. Je devrais lui parler, au moins maintenant. Même si c’est difficile, on devrait se parler. Je viens d’arriver ici après tout.
— Un regard de déception… comme si tu ne voulais pas regarder mon visage… me dit Gun en me regardant d’un air embarrassé.
Je vous ai déjà dit que croiser le regard de Gun était un interdit pour moi. Ça m'hypnotise. Ses yeux me font perdre le contrôle même quand il me regarde d’un air embarrassé comme il le fait maintenant. J’ai quand même envie d’être là et de simplement le regarder…
— Ce que j’ai fait avec elle… dit-il en se rapprochant de moi.
J’aimerais reculer. Mais je vous ai déjà dit que mes jambes étaient trop engourdies pour bouger.
— …
Je peux seulement lever mes yeux vers lui. Et ce visage attirant, si beau et hypnotisant me rend mon regard.
— J’ai entouré sa taille comme ça…
Ses mains larges se mouvent sur mon dos et saisissent ma taille pour me rapprocher de lui. Mes jambes ont du mal à bouger mais elles suivent facilement le mouvement. L’espace entre lui et moi est si petit que je ne sais plus où fixer mon regard.
Il est trop près.
— Gu… Gun.
Ma voix ne parvient pas à sortir plus que ça car la personne face à moi a son pouce gauche posé contre mes lèvres, ses pieds se rapprochant de mes pieds. L’air ne peut pas passer entre nos poitrines. Tossakan baisse lentement son visage jusqu’à ce que son front soit proche du mien. Nos nez semblent se toucher mais seulement pour un bref instant. Ses lèvres naturellement roses sont posées de l’autre côté de son pouce.
Puis il retire doucement son pouce…
Je ferme les yeux…
Je ne peux pas le regarder d’aussi près.
C’est trop dangereux.
— ... C’est tout ce que j’ai fait avec elle.
La voix grave est juste au-dessus de mes lèvres. Je prends le courage d’ouvrir lentement mes yeux et de regarder la personne face à moi avant de m’écarter un peu.
Un peu…
— Gun… écarte… écarte-toi un peu.
Je sais que ma voix est morte. Mais j’ai quand même réussi à faire sortir le son de ma gorge.
— Praew et moi on est venu s’entraîner pour le concours de la Lune et de l’Etoile de la fac. Notre fac va faire une pièce sur le thème des contes de fées. On était en train de s’entraîner pour la scène du baiser quand tu es entré.
Je sens que le nœud coincé dans mon estomac se défait en un éclair.
Juste les répétitions de la pièce ?
Et ils avaient besoin d’être aussi proches l’un de l’autre…
— Hum… l’Etoile de la fac est super jolie.
— P’Bar…
— Quoi.
— Ne sois pas fâché.
Quel droit ai-je d’être fâché ? Maintenant je suis fâché contre moi-même d’agir aussi bêtement. Qu’est-ce qui ne va pas avec moi ? Pourquoi je suis comme ça ? Je ne sais pas.
— ... Je…
— Si tu n’aimes pas cet endroit… dis-le moi, dit Gun.
— Non… c’est bon… c’est juste…
— P’Bar…
— Tu es si… si près… Est-ce que ton visage a vraiment besoin d’être aussi près ?
Je baisse la tête. Je n’ai pas envie qu’il voit mon visage maintenant. J’agis inconsciemment comme une femme inquiète qui aurait été blessée par l’homme qu’elle aime.
— Ah… tu n’aimes pas ça ?
— Non, c’est juste… c’est proche, dis-je en levant mes yeux vers lui de nouveau.
— Et tu veux que je sois proche comment ? dit Gun en se rapprochant de moi.
— ...
— Juste comme ça ?
Il pose son front contre le mien.
— Gu… Gun.
Je sens mes joues se réchauffer.
— Juste comme ça ?
Il presse son nez contre mon nez.
— Gun…
Je sens mon visage tout entier se réchauffer.
— Ou juste…
— Hé ! Quoi ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Qu’est-ce que vous fichez juste devant la porte ? Honte à vous ! dit une voix légère derrière moi.
Gun se gratte la nuque. Je me baisse pour récupérer la boîte de repas oubliée.
— Euh… P’Pui…
Gun interpelle la personne derrière moi qui s’avance, pleine d’assurance.
— Oui, c’est moi Pui Fai, de la fac de médecine et qu’est-ce que vous faites ? Je vais te tuer ! E’Bar ! Qu'est-ce que tu fiches ici ? Est-ce que ton Gang de Motards Aérien est ruiné, c’est pour ça que tu viens me voir ? railla-t-il. Je le regarde en face en réfléchissant à quoi lui répondre.
J’ai très peu d’amis et c’est tout, je pense que ça me décrit parfaitement.
— Mek…
— C’est méchant, visage pâle ! Mon nom est Pui, ne me change pas mon nom, dit la personne face à moi avant de contracter ses bras.
Hum… Pui est un pote gay que je connais depuis le collège mais au final, tous les gays ne sont pas pareils. E’Lee est mignon.
— Vous vous connaissez ? nous demande le plus jeune ici avant de passer son regard de l’un à l’autre.
— On était dans la même classe au collège. Je lui réponds.
— Alors qu’est-ce que tu fiches ? Tu flirtes avec la Lune de notre fac, me demande-t-il avant de regarder Gun.
Il est un peu comme Lee mais c’est tout. Mais il est bien plus petit que lui.
— C’est faux…
— Que dalle. Vous étiez en train de vous fixer et sur le point de vous embrasser… juste avant. Un garçon qui a l’air aussi jeune, aussi frais, aussi niais. C’est impossible de faire quoi que ce soit quand je regarde dans ses beaux yeux, dit-il ce qui me pousse à le regarder alors qu’il sourit d’un air pince-sans-rire.
— C’est différent pour lui, dit Gun en me regardant.
— Je suis là ! Arrêtez de vous jeter des coups d’oeil secrets ! dit Puffy en pointant le visage de Gun puis moi.
— Je… Je lui ai juste donné du riz. Mec, steu plaît, dis-je en soulevant la boîte à repas Winnie l’Ourson.
— Fake ! C’est le chouchou de tout le monde dans la fac. Il doit repousser les filles et les autres mecs. Ne l’embête pas.
— Mais je veux lui plaire, dit Gun.
Alors Pui se tourne soudainement vers le jeune première année, Oh là là… ne cherche pas les problèmes si tu ne veux pas en avoir.
— Ne sois pas amoureux de ce visage pâle, les hommes réservés sont aussi une régression Gun ! dit-il en regardant Gun.
— Tu ne sais pas qu’il me plaît ?
Merde ! Qu’est-ce qu’il raconte ?...
— Oh mon… Gu… Gun… comment peux-tu dire ça ? Ça me blesse ! dit-il en se tenant la poitrine et en faisant une tête comme s’il était sur le point de mourir.
— Mon mal de gorge s’est répandu à ma rate. C’est l’homme que toute la fac veut, mais toi ! Tire-toi et va te chercher un autre homme, dit-il en se tournant pour me regarder.
— Je me répète, mec ! Si une personne sublime comme moi perdait contre un babouin comme Yihwaa, je n’aurais aucun regret. Mais contre ce E’Bar… non… ça par exemple… qu’est-ce que je dois faire et pourquoi il te plaît ?
— Quand tu arrêteras de te lever le matin juste pour nous dire ce qu’on doit faire, dis-je en le regardant.
— Euh… oui… Tiens, j’ai pris mon porte-monnaie mais j’ai oublié la chaîne.
Mes potes ont tendance à être comme ça.
— Grouille-toi et pars.
— Tu essaies de te débarrasser de moi, pas vrai ?! Pourquoi je dois me dépêcher ?
— Tes amis t’attendent pour manger, non ? Regarde, Gun va manger lui aussi, dis-je en levant la boîte à repas.
— Contente-toi de manger du riz… ne mange rien d’autre.
— Si tu n’étais pas venu, je serais probablement déjà rassasié, dit Gun.
— T’es dingue !
Je peste contre lui et pose la boîte sur la table en l’ouvrant comme s’il n’y avait personne d’autre.
— Je veux dire d’avoir mangé. À quoi tu penses…
— Oho… vous faites comme si je n’étais pas là, dit Puffy en bougeant son cul pour sortir de la salle.
ooo
Et dire qu’il était mignon et timide. Je ne dirai rien ; je respecterai la volonté de mon ami qui veut changer d’identité. Ouais, contrairement à ce que je pensais, il est cool.
— Pourquoi tu es comme ça ?” dit Gun en s’asseyant à côté de moi. Il se demande peut-être si je suis gêné ou quoi. Là tout de suite, non. Je me sentais vide et tendu… Eh ! Non, non, mes humeurs de fille ont disparues dès que j’ai vu ses sourcils froncés.
— Une idée bizarre. je réponds.
— Je pense que c'est drôle aussi, dit-il en rigolant.
— Son nom est Mek, c’est son vrai nom, lui dit-je en lui donnant une cuillère.
— C’est appétissant, dit-il après avoir ouvert la boîte à repas, le désordre de nourriture à l’intérieur me fait presque la lui arracher des mains.
Mais il me dit que c’est délicieux tout en prenant une cuillère dans sa bouche en me regardant.
— Tu l'as fait toi-même ?
— Oui, je me suis réveillé exprès ce matin, je réponds.
— Tu veux que je mange à ce point ?
— Mes amis m’ont forcé, dis-je en regardant autour pour essayer d’éviter son regard qui me fixe.
— Tu avais quand même envie de le faire un peu ?
Est-ce que ce type est vraiment intelligent ?
— À toi de voir ce que tu en penses.
— Alors mettons-y de la bonne volonté. Ce sera délicieux.
Je voudrais lui demander ‘Qu’est-ce que ça a à voir avec la volonté ?’ mais je suis trop poli pour lui demander alors qu’il est occupé à prendre des cuillères de riz et à les dévorer.
Je reste assis à le regarder pendant qu’il mange rapidement sans dire un mot tout du long. Maintenant, il penche la tête en buvant de l’eau. Si une femme entrait dans la salle pour regarder, elle hurlerait. La vache. Bande de crétins. Sa pomme d’Adam se lève et se baisse. Le bruit de déglutition et l’eau qui s’écoule du coin de sa bouche m’empêchent de détacher mes yeux de lui. Je n’avais jamais compris les femmes qui trouvent les hommes sexy quand ils boivent de l’eau ; jusqu’à aujourd’hui.
C’est sexy mais je ne suis pas non plus en train de hurler à la mort.
Je suis juste… un peu excité.
— Délicieux.
C’est le premier mot qu’il dit après tout ça.
— Je n’avais pas mangé depuis ce matin.
— Comment tu te sens ?
Je lui demande en jetant un coup d'œil à l’horloge. C’est déjà l’après-midi. Pas étonnant… qu’il ait mangé avec autant d’appétit.
— Je me suis dépêché de venir à la répétition parce qu'une fois qu’on aurait eu fini, je voulais venir te voir, mais je suis content que tu sois venu me voir, dit-il en souriant, me regardant de près.
— Je… voudrais visiter… la fac de médecine.
— Pour devenir l’épouse d’un étudiant en médecine, tu devrais connaître tous les coins et recoins de la faculté, murmure-t-il dans mon oreille en observant mon expression.
— Connard !
— P’Bar…
— Ça m'est égal !
— Bien, me dit-il en me montrant son petit doigt.
— Crétin.
Je dis ça mais mon visage devient complètement rouge. Ça fait combien d'années que je n’avais pas fait de promesse de ce genre ? Mais Gun fait paraître ça si mignon.
— J’en ai déjà fait avant… des promesses du petit doigt.
Puis je lève ma main pour me gratter l’oreille. Il est comme un gamin de dix ans tellement mignon qu’on en mourrait.
Lentement je tends mon doigt vers le sien qui attend d’être serré. Assez avec les promesses, y’a que les débiles qui font ça ! Personne n’est assez insensible pour ne pas se sentir gêné. Je sens la chaleur se répandre de mon visage à mes oreilles. Je jette un coup d'œil discret à ses yeux cernés mais aucun de nous n’a encore lâché le petit doigt de l’autre.
Si ça continue, je vais finir par fondre, docteur. | | Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
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| Le Titre Jeu 26 Sep 2024 - 17:10 Chapitre 9 Il ne fait rien mais mon coeur frissonne
[Tossakan] Quand on travaille dur, qu’on est un peu forcé et qu’il y a des gens qui aiment rester assis à côté, c’est une autre façon de se relaxer.
P’Bar est assis sur le canapé à côté de P’Puffy avec quelques autres élèves plus âgés qui sont venus assister à notre répétition. Il se contente de rester assis en silence ou d’échanger quelques mots avec les autres de temps en temps mais le savoir là me donne le courage de répéter encore une centaine de fois.
— Oho ! On est restés ici un moment, et pourtant tu continues de répéter encore et encore, Jé(1) va te laisser rentrer maintenant, dit P’Pui Fai.
P’Pui est un élève de troisième année. C’est un militant acharné qui ne vient pas voir les répétitions du matin parce qu’il a d’autres choses à faire mais il est venu cet après-midi pour nous voir P’Bar et moi… c’est tout.
— Je suis crevée. Praew a un test lundi,(2) dit Praew en se dirigeant vers P’Pui pour s’écrouler à ses pieds.
— Tu as un test lundi ? Je n’ai pas entendu Gun s’en plaindre, dit P’Rei en nous distribuant de l’eau.
— Ben, Gun est motivé. Mais moi je n’ai personne pour me motiver.
— C’est pas faux. En plus, Bar est venu jusqu’ici. Tu lui as envoyé combien de snacks et de gâteaux ? Est-ce qu’ils brillaient ? Est-ce que tout est parti dans la fac d’ingénierie ?
— Ne me fais pas rire, Leg. Depuis qu’il a annoncé qu’il essayait de le séduire, son score a baissé drastiquement, dit P’Pui Fai en faisant la moue.
— Où est-ce que tu vois ça ? Le hashtag TOSSARA est partout. Kim a dit que si P’Bar avait été notre Étoile, ça aurait été encore mieux, dit Khim Dao, un quatrième année du groupe.
S’il vous plaît, laissez P’Bar être mon Étoile. Mais pour ce qui est de mon Phi, ça n’a pas l’air de lui plaire.
— Tu es fou ? Ce type est un vieux en plus, dit P’Pui en envoyant un baiser dans la direction de P’Bar.
Ce à quoi P’Bar a répondu en pinçant les lèvres ; je souris en le regardant malgré sa tête.
— P’Bar, échangeons de place avec Praew ! Tu deviendras l’Etoile et Praew ira en ingénierie mécanique et réparera les voitures elle-même, lâche Praew en regardant dans le vide après s’être tournée pour faire face à P’Bar.
Après un après-midi de discussion, c'est là que j'ai vu qu'il s'était calmé. (C'est assez embarrassant à expliquer.) P'Bar pouvait la regarder d'une manière amicale. Ce n'est pas qu'il était méchant avant. Mais j'ai remarqué qu'à ce moment-là... Il a esquissé un sourire. La personne qui avait fait les répétitions avec moi était rayonnante. Je ne voulais pas paraître narcissique et dire qu'il était jaloux.
Mais ça vaut la peine de se poser la question, n'est-ce pas ?
— Je refuse. Comment je pourrais laisser une jeune femme passer sous une voiture ? dit-il en souriant.
— Pourquoi tu dis ça ?
Je lui demande… hum… un peu blessé. Je suis encore là.
— Nong est une femme. Deux poids, deux mesures.
Cette courte phrase sort de sa bouche alors qu’il me regarde du coin de l'œil.
— Tu dois t’en vouloir de ne pas être une femme pour que je puisse te parler comme ça.
— Je t’en veux d’être aussi retardé, comment t’as pu être accepté en fac de médecine ? demande-t-il.
— Bar ! Tu as conscience de ce que tu dis ? T’es qui pour parler comme ça à la perle de ma fac ?
— Et alors, qu’est-ce que ça peut me faire qu’il soit précieux ? Ça veut dire que je ne peux pas l’insulter ? dit-il en me regardant.
— Et alors ?
P’Reeva répète les mots de P’Bar en me regardant à son tour.
— Merde, toutes ces histoires pour rien, il est vulgaire genre, h 24, dis-je, me sentant blessé par leurs taquineries.
Je prends mon téléphone et commence à jouer pour signifier que je suis contrarié. Fais la paix avec moi.
— Si on n’aime pas une personne ou qu’elle ne nous plaît pas, on ne l’insulte pas. Tu ne savais pas ça ? dit Praew.
— C’est vrai ?
Je lève les yeux de mon téléphone pour le regarder, plein d’espérance.
— Pas pour moi, répond-il en levant sa bouteille.
Alors qu’il boit une gorgée… je me sens toujours aussi blessé.
— Bar est né grossier. Il donne des coups de pieds aux chiens, lance des insultes aux personnes âgées, arrache des bonbons des mains des élèves de maternelle. Il a tout fait. Simplement insulter les gens… c’est plutôt naturel, dit P’Pui en regardant son ami qui est sur le point de s’évanouir.
P’Pui a révélé sa vraie nature.
— Quel menteur ; j’ai jamais insulté de vieux, dit P’Bar.
— Ça veut dire que tu foutais des coups de pieds aux chiens et que tu volais des bonbons à des gamins. C’est pas bien ! Tu dois y mettre un terme tout de suite, nong, s’exclame P’Chain qui, jusqu’ici, écoutait en silence.
— Oui, tu devrais y mettre un terme. Tu ne mérites pas Gun. Comment la perle de la fac pourrait traîner avec des gens comme toi ? ajoute Pui Pui.
— Y mettre un terme ? Quoi ? On ne sort même pas encore ensemble, dis-je en souriant à Phi devant ses amis qui prennent un air farouche.
— Je vais y mettre fin, dit P’Bar en éloignant son visage du mien.
— Non. Si tu abandonnes aussi facilement, le mal a déjà été fait, dis-je en me rapprochant de lui petit à petit, le poussant à incliner la tête de plus en plus près de mon épaule et un peu en-dessous…
— Trop près, dit-il en s’écartant ! À quelques centimètres à peine de mon épaule ! Pensez-y.
— Si ça ne te plaît pas, tu ne t’en approches pas, dis-je en regardant P’Bar qui pince légèrement ses lèvres avant de sourire gentiment.
— Oho~ je suis sidéré. Je me tire
— Tu vas où ?
— Je vais faire les préparatifs pour le marié et la dot, dit Pui Pui en pointant du doigt la porte d’entrée. Je souris à sa blague.
— Alors je vais chercher une date convenable pour vous.
P’Khim se prête au jeu.
— Vous avez fait des essayages avant le grand jour ? On dirait que ça ne plaît pas du tout à P’Bar, laissez-le parler en premier, dit Praew en regardant P’Bar dont les oreilles sont très rouges.
— Ah… quel genre de docteur dit des trucs pareils ? bégaye-t-il.
— Les docteurs sont des gens, pas des robots. Avec un cœur à aimer. À apprécier, dis-je en lui souriant.
— D’abord ce sont tes amis qui me taquinent, ensuite toi, Nong. On a vraiment pas besoin de se voir, c’est tout ce que je dis, dit-il d’un air confus en me menaçant.
Hé ! S’il avait su, il aurait probablement souhaité être une fille.
— Vous avez fini ? On est pas prêt de répéter. Je pourrais presque changer le nom du script en TOSSARA.
P’So nous interrompt avant que je puisse taquiner P’Bar jusqu’à ce qu’il rougisse. Quand on nous laisse enfin seuls, il y a toujours quelqu’un qui vient nous interrompre.
— Tiens-toi prêt à passer, vas-y Tossakan je ne peux pas supporter de vous regarder, dit P’Pui Fai en pointant du doigt le fond de la salle.
— J’aimerais avoir du soutien.
Je me déplace pour quémander à P’Bar à côté.
— Non, dépêche-toi d’aller répéter. Plus vite tu auras fini, plus vite tu pourras me raccompagner, dit P’Bar rapidement avant de changer de sujet.
Je prends ça pour un encouragement. Au moins je vais pouvoir le raccompagner.
ooo
Une fois les répétitions finies, mes aînés ainsi que mes potes commencent à taquiner notre belle Étoile pendant une dizaine de minutes avant de l’emmener dans un centre commercial. Maintenant il est environ cinq heure et c’est l’heure d’aller manger. J’ai oublié de passer du temps avec lui.
— P’Bar… tu as faim ?
Je me tourne pour demander à la personne assise à côté de la porte avec son téléphone.
— Pas vraiment, répond-il.
— Tu n’as rien mangé ce midi. Je suis désolé.
— Tu réfléchis trop… t’avais pas mangé ce matin. Et puis j’ai grignoté les snacks que les première année ont amené.
Parfois, il est mignon sans même s’en rendre compte.
— Et qu’est-ce que tu voudrais manger ?
— Choisis ce que tu veux manger. Je peux manger n’importe quoi, dit Phi sans trop y penser. Je pense qu’il serait facile à manger.
ooo
Je choisis de l’emmener dîner dans une pizzeria. C’est un choix facile. Et il ne fait pas trop chaud. Mais le plus important, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de monde pour le moment.
J’ai déjà commandé une grande hawaïenne avec une bouteille d’eau noire. Le terme d’eau noire vient de Ai’Beam, ça m’a pris un moment pour m’y habituer. Je ne savais pas ce que ça voulait dire ; je continuais d’appeler ça du Coca ou du Pepsi comme disent les locaux.
— Qu’est-ce que tu préfères manger ? demandé-je à la personne assise face à moi.
Comme nous avons choisi de nous asseoir à côté du miroir, il s’est assis vers l’extérieur pour observer le restaurant. En vérité, est-ce que j’aurais dû lui demander avant de commander ? J’aime beaucoup la pizza donc j’ai commandé sans même demander à P’Bar avant.
— Je peux tout manger mais ce que je préfère… hum… les fruits de mer.
— Pourquoi tu ne m’as rien dit ? J’ai déjà commandé.
— Tu aimes la pizza hawaïenne, pas vrai ? Je vais prendre comme toi.
Ça a l’air sans importance pour lui mais mon coeur en tremble.
— Alors… la prochaine fois on ira manger des fruits de mer au buffet derrière notre dortoir
Je l’invite.
— On pourra inviter mes amis aussi ?
— Pourquoi ? Tu veux pas être seul avec moi ?
— Je sais pas… on est tout seul. Ca me fait bizarre, dit-il en regardant de droite à gauche.
Hum… il évite mon regard.
— Tu es gêné ? demandé-je à mon Phi de but-en-blanc.
Ce n’est pas que je ne sois pas timide, je suis aussi gêné, mais je pense que mon visage ne pourra jamais être aussi rouge que celui de la personne assise en face de moi.
— Je suis pas gêné ! J’ai chaud, dit-il avant de s'éventer avec sa main.
C’est vrai, peu importe la saison, il fait toujours chaud en Thaïlande. Mais est-ce qu’il aurait oublié ?... que cet endroit a la clim ?
ooo
Un grand plat de pizza nous est servi avec du soda noir. La pizza est si appétissante qu’elle attire mon regard et celui de P’Bar. Elle doit être fraîchement cuisinée ce qui fait que quand on tire dessus, le fromage s'étire en longs fils.
Quand je mange de la pizza j’ai l’habitude de… tirer sur les morceaux de fromage.
— Tu aimes beaucoup la pizza ? demande-t-il après avoir pris une part de pizza.
— Oui, beaucoup. Je pourrais en manger tous les jours.
— Juste pour ça ? Tu as besoin de manger de la viande. J’aime bien manger de la pizza aussi mais je ne pourrais probablement pas en manger tous les jours, dit-il en regardant la pizza.
— Je fais aussi du sport. Qui a dit qu’il fallait manger de la pizza ET de la viande ? Ça fait grossir de trop manger.
— Parce que tu penses que tu es plus gros que moi ?
— Tout le monde est plus gros que toi. Tu sais que tu es plus fin que certaines femmes ?
— Je fais du sport mais je ne prends pas de poids, dit-il en fronçant les sourcils avant de planter sa fourchette dans la pizza.
— Tu aimes bien détruire la nourriture que j’achète pour toi, dis-je en faisant mine d’être blessé.
— Quoi ! J’en ai dans mon assiette, dit-il en me rendant la pareille.
— J’ai envie de prendre une photo… je peux prendre une photo ?” je lui demande bien que j’ai déjà mon téléphone en main. Je le regarde en lui faisant des yeux qui veulent dire “Ne me dis pas non.
— Ne me prends pas en photo.
— Oh ! Si je ne peux pas prendre de photo avec toi alors qu’on est venu ensemble, alors avec qui je vais la prendre ?
— Prends la pizza et toi-même, dit-il en mangeant sa part et en m’ignorant.
Je pourrais le prendre en photo en secret mais… j’ai peur qu’il boude après. Est-ce qu’on peut encore utiliser le terme de vilain garçon de nos jours ?
Au final, je me décide à prendre une photo de la pizza. J’ajuste la luminosité pendant un moment puis je clique pour prendre la photo mais :
— Hé !
— C’est juste ta main, dis-je en montrant la photo à P’Bar.
— Ehm… personne ne saura que c’est moi, je n’ai pas mis ma montre, dit P’Bar sans plus y prêter attention.
Je poste donc la photo sur Facebook avec une description qui dit manger de la pizza comme avant avec quelqu’un en bonus. J’ai envie de le tagger mais il ne veut pas que quelqu’un le sache, peut-être parce qu’il a peur des taquineries, de ses amis ou quoi.
Là tout de suite, je me sens tellement bien que je n’ai pas envie de penser à quoi que ce soit d’autre.
ooo
Après avoir mangé la pizza, je me balance tranquillement. Je demande à le raccompagner jusqu’à son dortoir. Puis une fois à son dortoir, je lui fais une tête de chien battu afin de pouvoir monter boire de l’eau dans sa chambre.
Je veux vraiment juste boire de l’eau.
La chambre de P’Bar est plutôt simple. Il n’y a pas beaucoup de meubles ou de décorations trop chargés. Seulement des morceaux de métaux et des genres d’outils qui prennent un quart de la pièce. La cuisine est organisée en plusieurs zones et il y a une petite porte qui s’ouvre sur la chambre comme dans une coloc mais en plus petit.
— Bois ça et retourne dans ton dortoir, dit Phi en m’amenant le verre d’eau alors que je suis assis sur son canapé.
— Tu vis seul ?
— Oui.
— Ton appart’ n’est pas un peu trop grand ? lui demandé-je en regardant autour.
— C’est mon problème, répond-il timidement.
— Tu veux venir vivre avec moi ? demandé-je. Je n'abandonnerai pas.
— Tu veux mourir ?
Et puis quoi encore ?
— Je ne suis pas encore sorti avec toi. Comment je pourrais mourir ? dis-je en le regardant avec des yeux de cocker !
Pourquoi est-ce que j’agis comme ça ? Je suis un homme. Hé ! On est tous les deux des hommes.
— Et si tu sortais avec moi aujourd’hui et que tu mourais demain ? demande-t-il en prenant un crayon et du papier pour griffonner quelque chose.
— Si tu sors avec moi, tu ne voudras pas que je meurs. Je suis tellement incroyable que tu ne pourras pas en trouver un comme moi ailleurs, dis-je en m’avançant pour voir ce qu’il écrit à son bureau.
Tu es en train de dessiner un motif ou quelque chose comme ça ?
— Tu vas mourir avant de voir le jour où je flirterai avec toi.
Il se tourne en prenant un crayon pour le pointer sur mon visage.
— Tu n’es toujours pas en train de flirter avec moi ? Je pensais que tu étais déjà en train de tomber amoureux de moi, dis-je en tenant le crayon et en lui lançant un regard qui fait fondre toutes les filles.
— Tu ne retournes pas à ton dortoir ? dit Phi en me regardant avec un air farouche.
— S’il te plaît, laisse-moi rester une heure. J’ai pas envie d’être seul, dis-je en le regardant.
— Je suis seul depuis ma première année.
— Alors tu vas devoir te préparer.
— ...?
— Parce que pour ta troisième année, tu auras un copain. Et il y aura deux personnes ici.
— Bâtard !
Il ne peut probablement pas trouver d'autres insultes ou jurons alors il se contente de se diriger dans sa chambre et de fermer la porte comme s’il était timide et mignon. Est-ce que je peux le suivre dans sa chambre ?
Je dis ça… mais je suis un gentleman, vous savez ?
Je souris face aux actions mignonnes de P’Bar. Je sors mon téléphone pour jouer en attendant qu’il revienne à la normale.
La page de Dew Daily a sorti des nouvelles de moi et P’Bar une fois encore. Il y a maintenant plusieurs jours elle m’a salué et m’a demandé si elle pouvait suivre sérieusement notre actualité à P’Bar et moi. Après ça, elle a sorti de nouvelles informations. Elle alterne avec des nouvelles du pays et d’autres couples.
Dew daily
il y a 46 minutes
Aujourd’hui, Jé a beaucoup de choses à raconter. Il y a un million de gossips en plus. Mon ami de la fac de médecine m’a dit que Khun Bar est venu voir Khun Gun. Il semblait très confus pendant les répétitions de la compétition. L’équipe de la fac de médecine a laissé d’autres personnes venir le voir mais il n’est pas venu les mains vides : il a amené une boîte à repas pour le Nong. Oh… comme un vrai couple marié. Le fameux Tossakan mille amour qui a reçu mille confessions mais qui a annoncé flirter avec un ingénieur. Ils mettent à jour leur statut et jouent pour s’amuser. Il est ensuite allé manger de la pizza au centre commercial et, le plus important, il n’y est pas allé seul~ Gun est toujours aussi adorable. Et en plus, il a une femme maintenant. #TOSSARA
3 009 j’aimes 561 commentaires
Elle a pris la photo que j’ai publiée avec P’Bar. Elle a aussi ajouté une photo de P’Bar, prise pendant qu’il me regardait répéter.
Attendez… qui a pris cette photo.
Chainsaw : La photo est très belle. Le photographe devrait laisser tomber la médecine pour étudier la photographie.
pongPongGy : Wow ! Je veux en voir plus
Dream Dream : Où est-ce que je dois aller ? Je veux récupérer la blouse du docteur et lui demander de sortir avec moi
Doctor’s child : P’Bar est ma mère.
Yiwaa : C’est notre pote, on se soutient les uns les autres
Revichitra : Les sous-entendus me dégoûtent
White Spangled Danglein the Sky : Puffy, un mari a le droit d’être heureux. Pui va te préparer un bol pour pleurer.
Tonkla : Il est où ?
Mark sc : Si j’avais su que Nong aimait les hommes, j’aurais flirté avec lui il y a longtemps.
Bbeam ptv : Eh bien, il délaisse ses potes. J’imagine que les hommes sont plus intéressants que les amis de @Tossakan.
pVnn : Je ne mangerai pas de pizza pour les dix prochains jours. @Bar Sarawut
Nnorth : Quoi ? @pVnn
pVnn : Pourquoi tu me demandes à moi, regardes, @Nnorth @Bar Sarawut
Futer monster : Bar est si mignon. Je voudrais flirter avec lui mais je manque d’intelligence.
Pond pawee : Je voudrais vous voir commenter @Tossakan @Bar Sarawut
Bar Sarawut : Je n’aime pas les hommes.
Hum ? Hé, tu es en ligne ?
— Tu peux sentir que je suis blessé ? crié-je à travers la porte.
— Qu’est-ce qui te blesse ?
Il ouvre la porte et sort. Sa main tient toujours son téléphone.
— Ton commentaire, dis-je avant de lever mon téléphone et de gonfler mes joues en lui envoyant un regard blessé.
— Je n’aime pas les hommes… au passé, dit-il en passant dans la cuisine, me laissant réfléchir à ses mots.
Je n’aime pas les hommes… au passé ?
— Est-ce que ça veut dire que tu aimes les hommes maintenant ? demandé-je en marchant rapidement vers la cuisine.
— Ça dépend de ce que tu penses, répond-t-il.
— Dans tous les cas, tu aimes les hommes maintenant… mais… mais qui est-ce que tu aimes ?
Je me penche pour demander à la personne en train de préparer du chocolat chaud.
— Est-ce que j’ai dit que j’aimais les hommes ?
— Oho !
— Je n’aime pas les hommes…
— ...
— Mais je commence à les aimer. Notes :1/ Jé est un autre terme pour s’adresser à une femme plus âgée (équivalent de Phi) 2/ Praew parle d’elle-même à la troisième personne, ce que font la plupart des jeunes filles/femmes thaïs Laisser Un Commentaire »»————- ★ ————-«« | | Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
Date d'inscription : 13/07/2024
| Le Titre Jeu 26 Sep 2024 - 17:10 Chapitre 10 Le Tossakan qui appartient à Sarawut
[Sarawut] Ma vie est bien plus trépidante que celle des futurs troisième année qui se préparent à accueillir les première année cet été. En tant qu’ami de P’Vak je dois lui donner un coup de main. En tant que camarade de la Lune de la fac, je dois voir si je peux leur être utile. Mais, étant mes amis, personne n’en a rien à faire si j’ai besoin d’eux.
Non, je ne dramatise pas.
Je veux simplement partager ma peine d’avoir offert de l’eau aux poissons et aux plantes que j’aime. (1)
Je m'assois tristement et laisse reposer mes jambes ; j’attends les première année pour commencer l’entraînement de natation. Est-ce que je vous ai dit que j’étais un nageur ? Quand j’étais au lycée, j’ai gagné les régionales. Et une fois que je suis entré à l’Université, j’ai continué de nager. Depuis la première année, puis la deuxième année, j’adore être dans ce club sportif où je m’entends suffisamment bien avec les membres pour en faire partie jusqu’à ma troisième année. Un de mes amis m’a dit une fois que je suis le genre de personne qui aide les autres et un bon entraîneur pour les enfants en natation. Et mignon qui-plus-est.
Aujourd’hui est le premier jour où je viens observer les première année s’entraîner seuls dans la piscine. Normalement je laisse les deuxième année s’en charger mais la journée sportive des première année arrive à grands pas et ils ne peuvent pas se permettre de se la couler douce maintenant. Ma faculté a remporté presque toutes les catégories et reçu des récompenses tous les ans. Je ne veux pas dire que c’est grâce à moi mais, ça l’est.
— Oho… Est-ce que ce serait P’Bar ? dit le deuxième année qui a remporté le prix en nage libre l’année dernière.
Je le salue en retour. Il est avec ses amis (Ils sont effrayants quand ils sont tous ensemble) qui se dirigent vers les bancs.
— Ouais, pourquoi vous venez aussi tard à l’entraînement ?
Il est maintenant cinq heures. Dans quelques heures, l’entraînement sera fini.
— Il est cinq heures de l’après-midi et pourtant le soleil me crame encore le cul, dit Ai’View, juste à côté de moi.
— Bande de flemmards. Et vous avez quand même le culot de venir. À quelle heure vous avez dit aux autres de venir, je vais régler ça.
À quoi sert un senior ? À râler, toujours.
— Il est déjà cinq heures et demie, qu’est-ce que ça va changer ? Je suis en deuxième année. J’ai participé à différentes compétitions régionales aussi.
Lui et moi on est devenus proches grâce au club de natation. Lorsqu’il parle, le ton de sa voix n’a rien de menaçant.
— C’est pas trop tard ? demandé-je en m'asseyant et observant. La fac de science a déjà fait dix longueurs.
Je parle en hochant la tête en direction de leur côté. Je les vois s’entraîner depuis quatre heures de l'après-midi. Je ne les ai pas encore vus prendre une pause. Qu’est-ce qu’ils fichent ?
— Allez, on a beaucoup d’éléments prometteurs dans notre équipe. Tu vois, on leur a juste dit de venir aujourd’hui pour qu’ils sachent à quoi ressemble la vraie compétition. Je suis sûr que Mark va remporter la compétition de cette année.
Mark est un première année qui est très talentueux et a un don pour la natation. C’est ce que j’ai entendu pendant la réunion du club. Aujourd’hui, je vais le voir nager.
— Oui, c’est un pro de la natation comme toi, dit View en commençant à jaser !
Il parle de Mark.
— Mais cette année, la fac de médecine est au taquet. J’ai demandé à mes potes, ils ont dit qu’un gars qu’il s’appelle Boom… ou Beam est vraiment bon, dit Ai’Fuse en se tenant à côté de moi, mais attends… je suis assis.
— Son nom est Beam, dis-je en le regardant et en me décalant pour le laisser s'asseoir pour discuter.
Il comprend ce que je pense alors il accepte de s’asseoir en souriant.
— Un pote de ton copain, pas vrai ? demande View.
— Mon copain qui ?
— Oho ! Le beau Tossakan, celui que tout le monde considère comme un daddy sexy, qui d’autre ?
— Non, c’est pas mon copain, nié-je.
Bien que je traîne souvent avec lui en ce moment, notre statut n’a pas progressé. Il est toujours la personne qui flirte avec moi et je suis la personne avec qui il flirte. Mais maintenant ça me rend plutôt heureux, plus tellement nerveux. Ne pensez pas que ce soit une histoire d’amour d’une jeune femme qui ne peut pas être heureuse sans lui. Pas besoin de mettre un nom sur cette relation.
Je suis heureux parce que je ne me sens ni mal à l’aise ni seul. Il ne vient pas tout le temps parce qu’il est occupé avec son emploi du temps et les différentes choses qu’il a à faire mais il vient régulièrement, sans manquer. Et mes sentiments ne manquent pas non plus.
— Oho ! Vous ne sortez toujours pas ensemble ? Vous devriez vous dépêcher de vous mettre ensemble, dit Ai’Bdoy en plongeant lentement ses jambes dans l’eau?
— J’ai une vie très occupée, les gars.
Sérieusement. Mes potes aussi bien que mes juniors doivent faire partie d’une autre fac. Une fac de folklore. Quelle histoire.
— P’Bar… Fuse est un fan de Gun. Je voudrais savoir ; qu’est-ce qu’il y a de bien chez lui, en dehors de sa beauté et de son talent ? me demande Fuse en levant les yeux vers moi.
Il est un peu plus petit que moi. Quand il est assis à côté de moi, j’ai l’air plus grand.
— Je ne sais pas, je réponds.
— Oho ! Hé, il est là pour flirter avec toi et tu n’as aucune opinion de lui ? râle View avant de plonger dans l’eau.
— Ben… je sais pas.
Je ne sais plus quoi répondre. Je ne pense pas que ce soit mon boulot de m’asseoir pour discuter des qualités de Gun. Je ne suis pas jaloux. J’ai juste peur que les autres soient jaloux de moi.
— Et le fait qu’il te drague ? Ça te plaît ou pas ? me demande l’un d’entre eux d’un air impitoyable.
— Ben… c’est pas que ça me déplaît.
— Tu sais que tu es aussi difficile à comprendre que si tu parlais une autre langue ? Ça ne te déplait pas, alors ça veut dire que ça te plaît ? Wow ! me sort View en me regardant avec agacement.
— Si t’aime ça, alors dis-le !
Oho ! Ces mecs font leurs propres conclusions tous seuls. C’est vraiment super d’aimer quelqu’un !
— On continuera une autre fois. Allez les surveiller, dis-je en pointant du doigt les plus jeunes, dirigés par Brave.
Bande de gamins (en fait ils sont vieux mais quand même plus jeunes que moi). Dix personnes se présentent devant moi en s’alignant de façon ordonnée et me présentent leurs respects en même temps.
Je suis vraiment fier.
ooo
— Bonjour tout le monde, on se rencontre pour la première fois. J’espère qu’on aura un bon entraînement ensemble.
Je les salue d’une façon un peu pompeuse.
Je suis un peu obligé de bomber le torse parce que je suis un bizuteur. Même s'il y a un évènement sportif, je ne suis pas là pour les encourager. Les première année n’ont pas encore été acceptés comme mes juniors. Mais ça, ce n’est pas à eux d’en décider. Depuis que j’ai rejoint la faculté, ça a toujours été comme ça.
— Oui ! s’exclament les première année au point que les autres facs se tournent pour nous regarder.
Erm… vous vous demandez s’ils sont embarrassés ? Je peux vous dire que non, j’étais pareil en première année. L’embarras est emporté par le vent et le soleil de la Thaïlande.
— Il était l’un des grands nageurs de l’Université et le vice-président de l’équipe de natation. Vous avez tous probablement dû le voir en tant que membre de l’équipe auparavant. Mais aujourd’hui, il est ici en tant que coach et vous devez respecter et honorer votre senior, dit Guy aux première année et comme d’habitude, ils répondirent haut et fort.
Je les surveille pendant l’échauffement et leur mets un coup de pied au cul pour entrer dans l’eau. On n'est pas très nombreux. C’est ça la natation. Les gens s’y intéressent moins. Je m'assois en regardant les deuxième année s’entraîner avec eux dans la piscine et je suis sur le cul. Ce grand mec, Mark, est vraiment bon. Il nage très vite. Je veux dire, il nage comme un champion.
C’est comme voir un diamant dans la piscine.
— Qu’est-ce que t’en penses Bar ? Il est bon ?
Dare s’assoit à mes côtés pour regarder.
— Drôle de question. Il est pas juste bon, il mérite le titre de champion.
Je réponds.
— T'emballe pas trop. Je peux te dire que les élèves de la fac de médecine sont tous chauds, me dit-il, ce qui me fait hausser les sourcils.
— C’est quoi son nom déjà, Beam ? J’ai entendu dire qu’il était bon aussi. C’est l’un des athlètes de l’université comme toi et, plus important encore, c’est aussi un médaillé d’or des régionales, comme toi.
Je fronce les sourcils.
— J’en savais rien.
— Tu es surpris ? Il est beau, comme le docteur Gun, c’est juste que tu ne le sais pas encore. Je voulais absolument te demander, quand tu étais au lycée, tu connaissais les nongs ? me demande-t-il avec un visage sérieux.
— J’ai aussi fait toutes les activités. Tu peux demander à Vee s’il les connaissait mais moi, je ne les ai jamais vus, dis-je en songeant au docteur Beam.
J’ai dû le voir puisque je faisais partie du club de natation. Mais j’ignorais qu’il était suffisamment bon pour remporter une médaille.
— Comment ça va entre toi et Gun ?
Il vient voir tout le monde mais il me pose des questions sur Gun.
— Comme tu vois.
Je réponds en lui piquant de l’eau.
— S’appeler tous les matins et tous les soirs… je suis jaloux, dit-il en faisant une moue contrariée avant de s’éloigner pour aller voir les plus jeunes.
ooo
Maintenant, je laisse les nageurs en nage libre faire une course. J’ai envie de choisir les compétiteurs même si on me dit qu’ils ont déjà été sélectionnés, je veux me faire ma propre opinion. Bien entendu, la personne qui a décroché la première place est sans surprise Mark.
— Très bien, Mark. Je vais choisir des compétiteurs pour toi, dis-je en lui tapotant l’épaule.
— Merci, P’Bar, dit-il en m’offrant un magnifique sourire.
Hum… le voir sourire me fait penser au jeune docteur, est-ce que c’est bizarre ? Quand on se connaît c’est seulement naturel de penser à l’autre et que l’autre nous manque.
— Les amis de Bar~
Un cri suraigu retentit, me perçant les tympans et me tapant sur les nerfs. Hum… elle fait vibrer tout mon crâne.
— Tu peux pas arriver en silence ? Yihwaa tu es une des Étoiles de la fac au cas où tu aurais oublié.
— J’étais, au passé, dit-elle en rejetant ses cheveux en arrière.
— Alors qu’est-ce qu’il y a ?
Je m’approche pour lui demander.
— Hé, mon cher ami. Je suis certaine que dans les cinq prochaines minutes, le docteur va venir ici. Tu vois ? Il y a des filles qui l’attendent.
La zone autour de la piscine commence à se remplir.
Tossakan
il y a 20 minutes
Je veux nager mais je n’ai pas de coach.
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Revichitra : Qu’est-ce que tu veux dire ?
We are the only ones that shouldn’t be sad : Le docteur veut quelqu’un pour le coacher ? Je peux postuler ?
pongPongGy : Je voudrais t’apprendre.
Spangled white cubes in the sky : Beau, nu, docteur. Je suis prête à enseigner, prête à nager. Dis-moi juste le lieu.
Beam ptv : Qu’est-ce que tu cherches ?
Tossakan : La fac d’ingénierie.
NaNaNa : Alors vas-y, pourquoi tu postes un statut ?
Pond pawee : Il est à la piscine là @Tossakan
Tossakan : J’y vais. J’y vais.
Nnorthh : Beh mince alors ! Allons jouer dans l’eau
U unun : Super alors mon pote se prépare à apprendre au docteur comment jouer dans l’eau.
pVnn : Apprends-lui toutes les positions que je t’ai apprises @Bar Sarawut
Pin pinna : My, my, my… ne restez pas trop longtemps dans l’eau, vous allez attraper froid.
Yiwaa : Tu dois aller avec eux.
Hum…
Les commentaires de mes potes sont vraiment inutiles ou je suis le seul à penser que tout ça devient vraiment érotique ? À quoi est-ce qu’ils pensent ? Je suis un homme. Si je fais ce genre de choses avec Gun… alors…
— Tu as chaud, P’Bar ? me demande Pan qui se tient à côté de Yihwaa.
— Euuuuuh… euh… il fait chaud.
Je réponds d’une voix tremblante. Pourquoi ? Je ne comprends pas. Il fait trop chaud pour réfléchir. Je dois être dingue.
— Alors tu devrais aller nager pour te rafraîchir… avec Gun, dit Dare.
— Tu es encore plus rouge qu’avant, dit Pan en me pointant du doigt.
Les gars, vous devriez aller nager. Juste… allez nager.
— Ne me dis pas que tu penses à…
— Tu penses que quoi ? Que je pense à quoi ? Je ne pense à rien. Il fait juste très chaud, c’est pour ça que je rougis.
Je réponds rapidement avant de tourner le dos à mes potes. Mais malheureusement pour moi, dès lors que j’ai tourné mon visage…
— P’Bar !
Et merde ! J’ai encore plus chaud qu’avant.
— Ah… erm…
Je fais un signe de la main en direction de Tossakan qui arrive avec deux de ses amis pour le saluer. Dont Beam qui s’approche de notre groupe et salue les seniors selon la coutume. Il porte un pantalon bleu avec une chemise blanche. Il porte encore une veste noire. Et il tient ses chaussons à la main.
Hum… pourquoi t’as l’air aussi cool ? Tu es venu ici pour nager ou pour te pavaner comme un top-modèle ?
— Nong a mis plus de temps à venir ici que ce que je pensais, dit Yihwaa en levant le poignet sur lequel elle porte une montre.
— Il s’est arrêté pour acheter des trucs à un vieil homme, dit Beam en me regardant. Attends… qui est vieux ? Pourquoi est-ce que tu me regardes en parlant de vieux ? Hein, docteur Beam ?
— Oho ! Je pensais que tu étais juste là pour apprendre à nager. Ça aussi ça vaut la peine d’être enseigné ! dit Dare qui me regarde en souriant.
— La dernière fois tu lui as amené du gâteau, qu’est-ce que c’est cette fois ? demande Yihwaa en lui souriant.
Tossakan lève la main pour gratter son oreille. Puis il lève le sac en papier au niveau de mon visage.
— C’est quel anniversaire cette fois ?
Je lui demande en le regardant. Il y a quelques semaines il m’a amené un gâteau en me disant que c’était pour célébrer une semaine où il a flirté avec moi. J’ai beaucoup aimé le nappage du gâteau. On continue de compter les jours.
— C’est pas un anniversaire mais tu dois faire cours, pas vrai ? Alors je t’ai amené ça.
Tout excité, il me donne une boîte de quelque chose qu’il a sortie du sac en papier.
— Tu avais vraiment besoin de l’emballer aussi bien ? J’ai envie de savoir ce que c’est, moi aussi. Ça va prendre trop de temps à déballer, dit Dare en faisant mine de me prendre la boîte des mains mais je suis sur le qui-vive et je la change aussitôt de main, ne le laissant pas toucher la boîte que Gun a achetée pour moi.
Je ne sais toujours pas ce que c’est. Est-ce qu’ils sont obligés de savoir ?
— C’est à moi, dis-je en la rangeant dans mon sac.
Hors de question. Je l’ouvrirai quand je serai seul. Je ne veux pas qu’ils le voient.
— Jaloux, Khun Bar, dit Dare en tournant la tête pour envoyer les première année retourner nager.
— Vous allez vous entraîner ? Regardez un peu les autres facs.
Je me tourne vers Beam qui se tient à côté de Gun puis pointe en direction des gens dans la piscine.
— Je veux aussi un coach, dit Beam avant de faire des yeux suppliants à Gun.
— Tu veux que je t’apprennes ?
Hein ? Je hausse les sourcils en observant Gun. Il regarde ses amis avec un air neutre, sans émotion. Qu’est-ce qu’il se passe ? Tu es fâché que je n’ai pas ouvert le cadeau ? Normalement il n’est pas brusque comme ça.
— Je sens… comme une menace, dit Beam en souriant.
— On arrête ça. On peut aller se changer maintenant ? Tu es là pour nager, non ? dit-il avant de pousser Beam pour le forcer à avancer.
— Vous vous protégez toujours l’un-l’autre. GunNa n’est plus qu’une histoire du passé désormais, mes amis.
— Beam, espèce de bâtard ! s’écrie Gun en retour mais Beam s’est déjà éloigné en courant.
— Pourquoi tu es aussi vulgaire aujourd’hui ?
Je lui demande. Il me perturbe.
— À cause de toi, dit-il en fronçant les sourcils.
Mais je n’ai encore rien fait aujourd’hui. qu’est-ce que j’ai fait de mal ?
— Pourquoi ?
— Ton short est trop court. Et ton t-shirt… il est blanc et tu ne portes pas ta veste. Si tu te fais mouiller, les gens pourront voir à travers.
Mais attendez… je suis un mec, non ? Pourquoi tu as besoin de te montrer aussi possessif ?
— Quelqu’un est en train de devenir jaloux et possessif, dit Na qui se tient à côté de Gun.
Tout le monde est parti maintenant puisqu’ils n’ont pas pu voir le cadeau.
— T’es vraiment obligé de me taquiner comme les autres ? dit Gun en regardant son pote qui lui tire la langue.
Gun l’attrappe et bloque son cou dans son bras avant de lui frotter frénétiquement la tête avec son poing.
— Aïe, aïe, aïe ! Il y a des gens autour. Ne fais pas ça !
— Ha ha ha ! Ne me provoque pas alors. Hum…?
La personne de petite taille couvre sa tête en essayant d’éviter la paume de Gun. Quelques personnes sortent leurs téléphones pour filmer. Certains groupes commencent à jaser.
— GunNa.
— Pourquoi tu flirtes avec lui ?
— P’Bar est juste à côté de toi !
— GunNa vient de devenir officiel. Le vrai ship.
— Tu ne connais pas TosSara ?
— Mais est-ce qu’il a vraiment besoin de faire ça devant P’Bar ? Il est encore là.
— Ils sont juste amis.
— Tu veux parier ?
— Si j’étais Bar, je les pousserais tous les deux dans l’eau.
— Mais j’aime bien Gun. Il est mignon.
— Er, Gun est plus mignon que Bar.
— Gun devrait être avec Na, ils se connaissent depuis longtemps.
Pourquoi… je me sens bizarre.
Je sens une douleur difficile à ravaler dans ma poitrine.
Pas tellement en regardant Gun et Na se chamailler. Ils ont déjà dit qu’ils n’étaient pas ensemble et qu’ils ne le seraient jamais. Mais j’étais un peu contrarié de les voir aussi proches, c’est tout. Et surtout, les gens préféraient que Na soit avec Gun plutôt que moi.
Oho ! Pourquoi est-ce que je me compare à lui ? Na et moi on est très différents. Je suis moi, un jeune homme pâle. Et surtout, Na a l’air mignon et bien éduqué. Ce n'est pas surprenant que les fans clubs le préfèrent.
Un docteur et un autre docteur devraient aller ensemble…
— P’Bar…
La voix forte à proximité me fait sortir de mes pensées. Je lève lentement les yeux vers lui. Na se tient derrière Gun, haletant. Quant à Gun, il se tient devant moi et me sourit.
— Ah… euhm.
Je réponds en lui souriant. Mais j’ignore pourquoi je n’arrive pas à sourire sans… me forcer.
— Tu vas bien ? me demande Gun en se rapprochant de moi.
— Tu ne te sens pas bien ?
Il lève sa main vers mon front mais je m’éloigne. Il me regarde d’un air confus.
— Je vais bien. Je dois aller voir mes nongs…
Je nie en pointant du doigt les premières années.
— P’Bar… qu’est-ce qu’il y a ? Dis-moi, dit-il en fronçant les sourcils.
— T’es bête ou quoi ? Je t’ai dit à l’instant de ne rien faire. Il a tout compris de travers maintenant.
Na s’avance pour se placer à côté de Gun et lui râle après.
— Ne me dis pas… que tu crois que Na et moi…
— Bien sûr que non… Je ne pense pas à ça. Je vais bien.
Je réponds en agitant la main.
— Il n’y a vraiment rien P’Bar, dit Na en s’approchant pour prendre mon bras.
Je me contente de lui sourire.
— Viens, dit Gun avant de me tirer par le bras.
Il me traîne pendant un moment. Il y a des regards qui nous suivent à chaque fois qu’on passe à côté de quelqu’un. Il a décidé de m’emmener dans un lieu isolé. À côté d’un arbre en-dehors de la piscine. Il me regarde droit dans les yeux avant de laisser échapper un lourd soupir.
Pourquoi est-ce que tu soupires ? Je voudrais lui demander. Ou pas. Est-ce que tu es fatigué ? Fatigué de moi ?
Je ne peux pas lui expliquer ce que je ressens. Parce que, pour l’instant, je ne sais pas pourquoi j’ai l’impression d’être malade quand il est proche d’autres personnes. Je ne sais pas pourquoi je suis contrarié lorsque d’autres personnes en parlent. Mais surtout, je ne sais pas pourquoi je n’arrive à rien dire de tout ça.
J’ai peur d’avoir l’air d’un idiot…
— Quel est le problème ? Si tu ne dis rien alors comment je suis censé savoir ce que tu penses ?
— J’ai dit que j’allais bien.
— Menteur.
— Je ne mens pas…
— Si tu ne mens pas alors regarde-moi dans les yeux, dit-il en attrapant mon visage pour me regarder dans les yeux.
— Je… je ne sais pas, dis-je en levant les yeux pour croiser ceux qui me regardent, moi.
— Quel est le problème ? me demande-t-il en levant mon visage.
— Je…
— Je t’ai déjà dit. Il n’y a rien entre moi et Na, on est proches c’est pour ça qu’on se chamaille comme ça. On ne sortira jamais ensemble. Si on se plaisait, ça ferait probablement longtemps qu’on sortirait ensemble, dit-il en plongeant ses yeux dans les miens d’un air sérieux.
— Je comprends… mais vous… êtes très proches.
— Oui mais Na aime quelqu’un et ce n’est pas moi.
Je fixe ses grands yeux en ouvrant légèrement la bouche. Il n’a pas beaucoup d’amis et pourtant, il aime quelqu’un. Et le plus étrange c’est que cette personne n’est pas Gun.
— Qui ça ?
— Il ne me l’a pas dit même si on est proches ; mais ce n’est pas ce que les gens pensent. P’Bar… ce n’est vraiment rien, dit-il en me faisant des yeux de cocker.
— Mais les gens l’aiment bien aussi. Ton fanclub a l’air de bien l’aimer. Même moi je trouve que vous êtes mignons ensemble.
— P’Bar…
— GunNa.
— TosSara, dit-il en se rapprochant jusqu’à ce que les pointes de nos pieds se touchent.
Il s’arrête là et de nouveau, lève mon visage vers lui. Je fixe ses yeux noirs et je plonge dedans, quelque part. Un endroit où je suis prisonnier et dont je ne peux pas sortir.
— ...
— Tossakan qui appartient à Sarawut, dit-il doucement.
— Tu…
— Ce Gun n’appartient qu’à P’Bar et P’Bar seulement.
— Mais tes fans… ne m’aiment pas.
— On s’en fiche de ce que pensent les autres. Tu me plais, c’est tout ce qui compte, non ?” dit-il en me regardant.
Ses mots sonnent comme des questions. Mais je sais qu’il n’a pas besoin de réponse. Les yeux qui me fixent à cet instant savent des choses que moi-même j’ignore. Quand je le regarde, qu’est-ce qu’il voit dans mes yeux ? Ça n'a pas d’importance.
— J’aime P’Bar… c’est tout ce qui compte, non ? On s’en fiche de ce que peuvent dire les autres.
Il est le seul qui ait de l’importance, il est tout ce qui compte… Notes :1/ Il utilise une expression qui veut dire qu’il offre son aide à ses amis quand ils en ont besoin et que ça fait de lui un bon ami. Il veut donc dire qu'il veut partager la "douleur de son sacrifice pour ses amis" [Quelle drama queen XD] Laisser Un Commentaire »»————- ★ ————-«« | | Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
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| Le Titre Jeu 26 Sep 2024 - 17:10 Chapitre 11 Deux personnes qui se parlent
[Tossakan] — Ce Gun n’appartient qu’à P’Bar et P’Bar seulement, dis-je en fixant la personne de petite taille face à moi.
— …
P’Bar reste silencieux. Ses yeux brun clair se baissent pour regarder ma bouche. Ses lèvres fines s’ouvrent doucement, comme s’il réfléchissait.
— P’Bar, dis-je en prenant ses mains dans les miennes.
— Mais tes fans… ne m’aiment pas.
— On s’en fiche de ce que pensent les autres. Tu me plais, c’est tout ce qui compte, non ? dis-je en observant son visage.
Je ne m’intéresse pas aux fans clubs ou même au fait que je mène une vie constamment jugée et critiquée par les autres. Que ça vous plaise ou non, cette histoire dépendra uniquement de moi et P’Bar, ou plutôt, pour des personnes comme moi et P’Bar, de nos sentiments.
— J’aime P’Bar… c’est tout ce qui compte, non ? On s’en fiche de ce que peuvent dire les autres.
— Ils disent que tu as déjà quelqu’un.
— P’Bar… c’est ce que disent ces filles, dis-je en le regardant droit dans les yeux.
Ça fait combien de temps qu’il y pense ? À quel point se méprend-t-il ?
— Vraiment ? dit-il en regardant la pointe de ses pieds.
— Si ce qu’elles disent ne te plaît pas, alors la prochaine fois que l’une d’entre elles dira quelque chose de ce genre je l’en empêcherai, ça te va ? lui demandé-je en haussant les sourcils.
Je n’aime pas le fait que P’Bar préfère toujours se taire. Si tu as quelque chose à dire, pourquoi tu n’en parles pas et pourquoi est-ce que tu réfléchis trop tout seul de ton côté ?
— C’est sarcastique ? me demande P’Bar en me regardant avec des yeux noirs, clairement mécontent.
— Non… ha… ça ne te plaît pas. Alors qu’est-ce que tu veux que je fasse ?
— Ne fais rien. C’est moi qui suis bête.
— Je refuse de ne rien faire si c’est pour que tu ne t’intéresses plus à moi après, dis-je en lui tournant le dos.
Je n’aime pas me prendre la tête. Se disputer pour qu’au final personne ne change d’idée ne fait qu’amener les gens à se détester. J’ai peur qu’il me déteste.
— Gun…
P’Bar m’appelle d’une voix douce en me touchant le bras.
— Na et moi on est vraiment juste potes, dis-je d’un air embarrassé.
On est proches depuis le collège, au point de prendre nos douches ensemble.
— Je te crois maintenant, dit-il en me regardant dans les yeux.
Aucune hésitation, aucune once de mensonge.
— Et pour ce qui est de dire que je suis ton copain ?
— Eh bien… Je ne peux pas dire ça.
— Je ne te laisserai pas le dire à qui que ce soit d’autre. Je ne donnerai jamais à aucune femme ce que je t’ai donné à toi.
— Pourquoi ? C’est de l’ironie ?
— Non, c’est sérieux… Je ne le donnerai à personne d’autre, seulement à toi, dis-je avec un sourire provocateur.
Il semble y réfléchir pendant une seconde avant de devenir de plus en plus rouge.
— N’importe quoi… Pourquoi est-ce que je te parle ? dit-il en baissant la tête pour éviter mon regard.
Il ne baisse pas la tête parce qu’il ne veut pas me regarder mais parce qu’il… est timide.
C’est le genre de choses que je veux voir.
— Tu devrais, je suis une personne vraiment attachante. Si quelqu’un m’aborde et que je commence à l’apprécier, ce sera mauvais pour toi, dis-je en souriant.
— Tu as dit à tout le monde que tu flirtais avec moi, comme si qui que ce soit serait assez fou pour faire ça.
— Et s’il y a quelqu’un de suffisamment fou pour le faire ?
— Dans ce cas… appelle-moi.
Dans ce cas, appelle-moi.
Tu ne peux pas dire que je suis ton copain, mais c’est tout comme, pas vrai ?
ooo
Il me ramène à la piscine une fois de plus. P’Dare est assis et en train de dire quelque chose aux première année de son groupe. Je me demande si c’est à propos d’un événement sportif. Pour ce qui est de ma fac, je ne m'inquiète pas. Beam a promis à P’Pui et au président du club que peu importe la compétition à laquelle il participe, ses concurrents ne gagneront jamais. C’est ce qu’il dit. Je ne sais pas s’il se vante ou non.
— Comment s’en sort votre équipe ? me demande-t-il.
— Je sais pas. Ils ne m’ont rien dit. Les aînés de la fac n’ont rien dit non plus.
— C’est pas censé être tes potes ? marmonne-t-il avant d’aller rejoindre le groupe de garçons courageux.
Je le suis lentement. Les gens ne nous regardent plus de façon étrange, comme il y a quelques semaines. Il y en a encore qui sont surpris de voir un élève de médecine suivre un dernière année d’ingénierie partout. Mais pour ce qui est de ses amis, garçons comme filles, ils s’y sont tous habitués.
L’une des nombreuses paires d’yeux qui me regardent semble me scruter, m’observer sous tous les angles comme si elle tentait d’évaluer la situation, ou de m’évaluer, moi. Regardez-moi ces yeux perçants. Je lui rends son regard un instant avant de reporter mes yeux sur P’Bar qui est en train de parler des représentants lors de la compétition.
— ... et en nage libre, deux cents mètres, tu veux que ce soit Mark qui le fasse aussi ? Ça fait pas trop ?
Il demande l’avis du groupe tout en se plaignant à lui-même.
— Je peux le faire. Je suis prêt à tout pour la compétition, Phi, répond Mark.
Il m’observe un moment sans cligner des yeux avant d’offrir un sourire à P’Bar.
Comment il fait ça ?
— Alors c’est tout pour aujourd’hui. On a fini. Demain, les représentants s’entraîneront pour notre victoire ; vous devez aussi vous occuper de vos coéquipiers. Si vous arrivez en retard, restez avec les deuxième année, dit-il en regardant les première année assis en silence.
— Vous allez rester tard ? demande Mark.
— Oui… il y a beaucoup de choses à faire en ce moment. Ils ne s’occupent pas que de vous entraîner, répond P’Dare.
Il est plus petit que P’Bar ; il se lève pour envoyer les plus jeunes se reposer.
Ils mettent un moment pour se dire au revoir avant de rentrer tranquillement. P’Kla et P’Bar aident les deuxièmes années à réviser l’ordre de la compétition. Le groupe discute de quelque chose que je ne comprends pas. P’Bar se tourne pour me regarder une seconde alors je hausse les sourcils pour demander ce qu’il se passe.
— Je vais manger du Shabu-Shabu avec les autres, me dit P’Bar en venant vers moi.
— Vas-y Phi… mais j’aimerais bien y aller aussi.
Je réponds en demandant la permission par la même occasion.
— Oho… Petit docteur, garde un peu de distance s’il te plaît. Il y a un moment à peine, vous avez disparu ensemble, vous étiez en train de jouer dans l’eau ?
P’Dare s’approche de nous pour nous taquiner. Les oreilles de P’Bar deviennent rouges. Je regarde vite de l’autre côté pour éviter leurs regards.
— Ça fait longtemps que je n’ai pas vu P’Bar. Est-ce que tu es suffisamment sans-cœur pour n’avoir aucune compassion pour moi ?dis-je.
Ça sonne comme une plainte mais n’est-ce pas l’objectif ? En vérité, la personne dont je veux m’attirer la sympathie est P’Bar.
— Oh là là ! C’est à moi qu’il parle mais c’est toi qu’il regarde, Bar. Je t’en prie, donne-lui ta compassion, dit P’Dare en se tournant vers Bar.
— Tu viens avec nous ? J’y vais, là, dit Phi en riant.
Il me regarde et je souris en le voyant agir de façon aussi mignonne une nouvelle fois avant d’aller chercher les sacs qui sont restés seuls un long moment.
— Alors… je viens avec toi.
— Euh… invite aussi tes potes, dit-il en regardant Na et Beam qui s’avancent vers nous.
— Les gars, je vais aller manger du Shabu Shabu avec P’Bar. Vous voulez venir avec nous ?
Je leur demande puis souris.
— Vous allez être collés l'un à l'autre, non ? demande Na.
— Evidemment. C'est comme nous, une aile de poulet acheté, une offerte. Alors, on y va ? répond Beam.
— Allons-y tous ensemble, ça va être drôle.
P’Dare se tourne vers nous pour réitérer l’invitation.
— Okay, mais… euh… P’Bar…
— Gun et moi on en a déjà discuté. Je comprends.
P'Bar interrompt Na avant qu’il ait fini de parler. Il lui sourit avant de me regarder.
— J’ai manqué quelque chose ? demande Beam. P’Dare hoche la tête et lui demande s’il veut savoir.
— À propos de nous et Gun ? dit la personne à la peau pâle avant de s’éloigner en marchant.
— Hé, c’est “Moi et Gun”. Oh, je ferais mieux d’appeler Yihwaa… Merde… quand tu as disparu avec Gun, elle aussi a disparu.
Puis il sort son téléphone.
Je suis P’Bar dehors après être resté debout à écouter leurs moqueries. Certaines personnes marchent très vite et P’Bar en fait partie mais il semblerait qu’il m’attende malgré tout. Hum… combien de fois vous ai-je dit qu’il était mignon ? J’ai perdu le compte…
Je remercie mes parents qui m’ont fait naître avec d’aussi longues jambes. J’accélère jusqu’à me retrouver à côté de P’Bar. Il me regarde timidement de sa petite taille avant de tourner la tête pour regarder la route.
— Prenons ma voiture, dis-je en pointant du doigt ma voiture garée devant le gymnase.
— Et les autres ?
Il se tourne pour demander aux trois personnes qui nous suivent.
— Je peux rester ici pour attendre Yihwaa et Pond, va avec le docteur, lui dit P’Dare en lui faisant au revoir de la main.
— Okay, alors, allons-y, dis-je en me tournant pour inviter Na et Beam à nous suivre dans la voiture.
— Pardonne-moi, Gun. Je ne voudrais pas vous interrompre. J’adorerais vous laisser Bar et toi seuls tous les deux, rien que vous deux mais Na et moi, on vient avec vous. Comment veux- tu que je rentre à pied ? Je comprends que tu aies envie d’être seul avec lui mais s’il te plaît, aies un peu de compassion pour mes pauvres jambes qui ont nagé pendant deux heures, dit Beam en s’approchant de moi et en me donnant un coup de poing sur le torse en me demandant qu’on y aille ensemble, tous les trois avant de regarder P’Bar.
— Ben… on peut y aller ensemble. Qu’est-ce que tu en dis ? me demande la personne à mes côtés en levant son visage.
— Merci pour ta compréhension… ouvre la porte Tossakan, dit Beam en avançant vers la porte avant de la pointer du doigt frénétiquement.
— J’ai pas du tout envie d’y aller avec toi, dis-je en appuyant sur le bouton pour que la porte s’ouvre.
— Tu veux y aller tout seul avec Bar, c’est ce que tu dis ?
— Exactement, je réponds.
— Sois un peu plus gentil, c’est tes potes quand même, me dit la personne à côté de moi.
— Je t’ai déjà dit que Phi… est plus spécial qu’un simple ami.
Je me baisse pour lui parler de plus près. Une fois que j’ai fini ma phrase, je lui offre un doux sourire.
— Huuuh… dit-il doucement en inclinant la tête.
— J’en ai tellement marre de vous. Je jure que vous vous êtes disputés y a pas longtemps, dit Beam avant de me taper sur la bouche.
— Rien ne peut perturber la relation de deux personnes qui se parlent.
Je réponds en lui envoyant un sourire victorieux.
— Allez grouille, il fait grave chaud ! Démarre la voiture, s’écrie Beam depuis l’intérieur de la voiture.
Je jette les clés sur la place du conducteur et Beam démarre la voiture en nous attendant. Je l’entends râler à voix basse en disant Quel crétin… pourquoi je suis monté dans la voiture en premier. Et bien… il n’a pas tord.
— P’Bar !
Tout le monde se retourne pour apercevoir un type qui doit faire ma taille surgir de derrière P’Bar. Il a un sourire lumineux. Il fait un signe de la main et la personne de petite taille lui sourit en réponse.
— Qu’est-ce qu’il y a, Mark ?
Le nageur de la fac d’ingénierie se tient face à moi.
— Où allez-vous ? demande-t-il en observant notre groupe.
— On va manger du Shabu Shabu, lui répond P’Dare, les yeux sur son téléphone.
— Je peux venir ?
Il se tourne pour demander à P’Bar qui se tient à côté de moi.
— Oui, pourquoi pas ?
Hum ? Il n’a même pas pris le temps d’y réfléchir. Il accepte et sourit à Mark.
— Ah… tu es vraiment gentil, dit-il en faisant signe à d’autres personnes.
Au début, j’étais simplement surpris. Mais maintenant, je sens mes sourcils se froncer légèrement.
— Fais pas de manière, viens avec nous, dit-il en lui suggérant de rentrer dans la voiture.
Euh… c’est MA voiture, non ?
— Hé ! T’as demandé au docteur avant ? Demande à celui à qui appartient la voiture, dit P’Dare.
— Ça pose un problème ?
P’Bar me regarde, comme pour me demander ma permission. Il y a un peu de regret dans ses yeux. Comme s’il avait oublié que je ne suis pas proche et même que je ne connais pas cette personne.
— Ma voiture est aussi ta voiture, dis-je en lui souriant comme à mon habitude.
Mark me regarde pendant une seconde mais je me contente de lui faire mon plus beau sourire.
ooo
Dans la voiture, P’Bar nous présente Mark. Je suis assis avec eux à l’arrière tandis que Beam est devant en train de conduire. Beam me regarde d’un air scrutateur, je lui rends son regard de façon à lui répondre avec mes yeux. Oui, Beam. C’est exactement ce que tu penses.
On s’est mis d’accord pour se retrouver au buffet de Shabu que P’Kla a appelé afin de réserver une table. Certains seniors sont déjà là. P’Dare et P’Yihwaa arrivent peu de temps après nous.
Le restaurant n’est pas très grand alors notre groupe paraît assez imposant. Ils se sont tous rassemblés pour faire une réunion de groupe. Mark entre en présentant ses respects aux élèves plus âgés alors qu’ils l’incitent à s’asseoir. P’Bar s'assoit face à Na et Beam salue et discute avec les seniors naturellement. Je laisse P’Bar s'asseoir en premier avant de prendre place à côté de lui. Un certain provocateur face à moi.
— Vous attendez depuis longtemps ? demande P’Bar à ses amis en s’asseyant.
On est installé sur deux tables pour presque vingt personnes. L’autre table n’est pas très loin. Pendant qu’on s'installe, Phi me souffle qu’il aurait voulu coller les deux tables ensemble mais que le personnel lui a dit que ce serait gaspiller de l’espace. P’Kla râle tout en faisant passer le plateau avec les tranches de porcs d’une table à l’autre.
— Dix, vingt minutes, répond Rafi.
P’Bar hoche la tête.
— Qu’est-ce que tu veux boire ?
Je me tourne pour demander à la personne assise à côté de moi avant de me lever pour aller chercher à boire.
— Prends-moi… du punch.
Il marque une seconde de pause pour réfléchir avant de me répondre.
— Attends. Est-ce que tu voudrais autre chose ?
Je lui demande en regardant la nourriture que les autres ont déjà commencée à plonger dans la marmite.
— Euh… des fruits de mer, répond-t-il et je hoche la tête pour toute réponse.
— Je devrais aller les chercher, P’Bar. Je suis plutôt bon pour choisir les crevettes, les poissons et les poulpes.
Offre la personne en face de moi en se levant.
— Ouais, bien sûr. Prends-en des beaux, dit-il.
— Je vais en choisir des aussi beaux que toi, dit Mark.
— Eh ! Je vois bien que t’es en train de te foutre de ma gueule. Dépêche-toi d’aller me chercher ma commande pour te faire pardonner, dit-il en levant la main pour le pointer du doigt.
— Désolé, Phi.
Mark lève ses bras pour saluer P’Bar puis lui sourit.
— Alors, je vais juste chercher ton punch, dis-je à voix basse.
— Ouais., répond Phi en me jetant un coup d'œil avant de se tourner de nouveau vers Mark pour le menacer de son doigt et l’envoyer chercher à manger.
— Sinon, tu n’es pas obligé de l’accepter. Le Nong s’est déjà proposé, dis-je avant de partir chercher à boire.
— Gun !
Je m’arrête et me tourne en entendant qui m’appelle. En me retournant j’aperçois P’Bar qui me suit mais j’ignore depuis quand.
— Je viens avec toi, dit-il quand il arrive à mon niveau.
— C’est bon, c’est juste deux verres. Je peux les porter.
Je lui réponds avec un sourire pincé.
— Tu vas bien ? demande-t-il en penchant la tête pour me regarder.
— Y’a un souci ?
Je lui demande en retour.
— Tu… tu agis bizarrement. Tu me parles bizarrement, dit-il en fronçant les sourcils.
— Je suis comme d’habitude.
C’est juste que quelqu’un flirte avec toi.
— Okay, dit-il avant de prendre les devants vers le coin des boissons.
Je prends deux verres que je remplis de glace pilée pendant que P’Bar se tient à côté de moi. Il prend ensuite le sien et presse la machine pour verser la boisson qu’il souhaite et je fais de même avec mon verre. Il me jette des coups d'œil de temps en temps mais ne dit rien. Je ne dis rien non plus.
— Tu ne me parles pas ? me demande-t-il après s’être servi.
— Qu’est-ce que je pourrais dire ? je demande en retour.
— Pourquoi tu dis ça ? T’es bizarre. On a l’occasion d’être seuls tous les deux, dit-il en me regardant d’un air sérieux.
Ses beaux sourcils se froncent une nouvelle fois. Ses beaux yeux me regardent alors qu’il attend ma réponse.
— Je suis pas…
— Tu n’es pas différent de moi. Tu ne dis pas les choses. Il y a quelque chose que tu veux savoir mais tu ne poses pas la question.
— Cette personne… Mark, tu es proche de lui ?
— Je viens de le rencontrer. Il est aussi dans le club de natation. Rien de plus, me répond-t-il en levant de grands yeux vers moi.
— Il te drague, tu le sais ça ? je demande, inquiet.
Mark n’est pas un type laid. Mark est quelqu’un à qui P’Bar plaît. Ils étudient dans le même domaine, la même fac et ils se voient plus souvent que nous. Si Mark avait commencé à parler avec P’Bar avant moi, je n’aurais eu aucune chance. Mais P’Bar va bien finir par se rapprocher de Mark si ce dernier insiste vraiment.
Le véritable amour perd face à la distance. Vous avez déjà entendu ça ?
— Si tu venais me parler directement, tu ne serais pas inquiété par des trucs comme ça.
Je lève de nouveau les yeux vers lui lorsqu’il prononce ces mots. Ces mots que j’ai moi-même déjà prononcés.
— ...
— Mark et moi sommes seulement un senior et un junior qui font du sport ensemble. Rien de plus que ça, dit-il.
— Phi n’y voit rien de plus mais lui, si, je continue.
— Il y a des centaines de personnes qui s’intéressent à toi. Tu m’as dit de ne pas faire attention à eux, tu m’as dit de ne penser qu’à toi. Je veux que tu penses de la même manière. Pourquoi tu ne t’occupes pas uniquement de moi ? Peu importe combien de personnes m’abordent, il n’y en a pas un seul qui me plaît.
— ...
— J’ai besoin que tu me comprennes, dit-il en se rapprochant de moi.
Il me regarde dans les yeux avant de murmurer doucement :
— Viens un peu plus près de mon coeur.
— Si je viens plus près, je pourrai avoir ton coeur, pas vrai ?
Je me baisse pour le regarder et lui demande sur le même ton.
— Je te l’ai déjà donné… un tout petit peu, dit-il timidement.
Puis il retourne à la table.
Je réfléchis à ce qu’il vient de dire avant de me sourire à moi-même.
Les autres ne font qu’aimer P’Bar. Mais P’Bar et moi on se plaît et on se comprend l’un l’autre.
Qui va survivre à votre avis ?
Prions ensemble. | | Le Titre Le TitreQuatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde Messages : 463
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| Le Titre Jeu 26 Sep 2024 - 17:10 Chapitre 12 Une seule personne
[Sarawut] Je retourne m’asseoir à la table après une discussion à cœur ouvert avec le docteur. Qu’est-ce que tu crois ? Mark flirte avec moi alors il croit qu’il a aucune chance ? Est-ce qu’il aurait oublié que je n’aime pas les hommes.
Je commence tout juste à les aimer.
Je n’arrive vraiment pas à me comprendre. En voyant Gun et Na ensemble, j’ai senti une tension dans ma poitrine. Après avoir écouté ses explications, je me suis tout de suite senti mieux. Et quand il m’a vu avec Mark, il a agit de façon inhabituelle en nous observant, il était vraiment bizarre.
Les gens peuvent-ils être aussi émotifs ?
Si on met ces émotions ensemble, quel nom leur donnerait-on ?
— Oho~ tu as disparu avec Gun un bon moment juste pour aller chercher des boissons, me taquine Yihwaa depuis l’autre table au moment où Gun passe à côté d’eux.
Le docteur qui tient le verre de coca dans sa main lui sourit gentiment avant de me regarder.
— Ouais… et le coca est toujours le même, pourquoi ça vous a pris aussi longtemps ? demande Beam.
Ils ont tous les deux leurs regards fixés sur lui qui tient toujours son verre dans la main et sourit légèrement avant de s'asseoir à côté de moi.
— Est-ce que le nouveau plat est meilleur ? Si l’ancien est bon, je vais me contenter de celui-là, répond Gun à son pote tout en regardant la personne assise face à moi.
Mark, qui était en train de faire cuire la viande, suspend son geste et lève les yeux sur Gun. Puis je vois son visage se contracter avant qu’il sourit brièvement.
— P’Bar, tu n’as pas envie de changer de boisson ? dit Mark en me souriant.
— P’Bar les a toutes essayées, cette boisson est la meilleure, les autres lui font mal à la gorge, dit Gun en souriant à Mark.
Est-ce que je devrais être content ? Deux hommes sont en train de se disputer mon affection.
— Oh, qu’est-ce que t’as testé comme boissons, mon pote ? s’écrie Pond depuis le bout de la table.
Le reste de mes amis le hue. Je ne peux que leur jeter un regard noir.
— Alors quoi, tu es venu manger ici avec lui et maintenant tu veux boire avec lui ? C’est ça ? demande Na à Gun qui l’écoute en souriant.
Pourquoi ces mots sonnent… bizarres ? J’ai le droit de me sentir gêné ?
— Bon sang, vous pouvez pas manger en silence ? dis-je avant de les fusiller du regard mais ils se contentent de me sourire en retour;
— Alors, où est-ce qu’on va boire ? me chuchote le type assis à côté de moi.
J’ai déjà eu affaire à son regard de chien battu, je ne me ferai pas avoir aussi facilement.
— Je préfère rester manger seul.
Je lui réponds à voix basse en grinçant des dents.
— C’est mieux de manger ensemble plutôt que de manger seul.
Il me sourit jovialement.
— Mange, dis-je en lui mettant quelque chose dans la bouche.
— Hé ! dit-il en fronçant les sourcils.
— Belle-de-jour.
Je lui réponds en lui montrant la belle-de-jour pour qu’il la voit.
— Oh ! Je suis allergique aux belles-de-jour ! s’écrie-t-il et tout le groupe se tourne vers lui.
Beam tape dans le dos de Na qui vient de recracher l’eau qu’il avait bue. Je vais le tuer.
— Qu’est-ce qui se passe ?!
— Ta main était trop loin, je n’ai pas vu ce que c’était. Je suis foutu, Phi.
— Hé ! Comment tu te sens ? dis-je en l’observant sous toutes les coutures pour voir s' il commençait à avoir des plaques rouges ou s’il avait du mal à respirer.
— D’habitude les belles-de-jour sont vertes, pas vrai ? Mais celles-là sont roses. Est-ce que je vais mourir, Phi ?’
Putain ! J’ai vraiment eu peur.
Je fronce le nez avant de repousser doucement la tête qui se rapproche de moi.
— Tu oses faire du mal à une personne malade ? dit-il d’une voix faible en faisant mine d’être malade.
— C’est moi qui suis mentalement malade à force de traîner avec toi, lui dis-je avant de tourner de nouveau mon attention sur la marmite électrique devant moi.
— J’étais sur le point de retourner à mon dortoir pour prendre un stéthoscope au cas où, dit Beam en soupirant doucement.
— Je n’aurais jamais cru insulter un docteur un jour mais aujourd'hui je vais faire une exception : espèce de bâtard ! Vous me fatiguez avec votre drama, dit Dare en secouant la tête.
— Je me sens vraiment désolé pour tes patients Gun, j’ajoute.
— Maman… je n’ai pas honte pour les cochons. Mais j’ai honte pour ce docteur, suivi par North.
— Hé ! On vous entend jusqu’ici ! s’écrie Bin depuis l’autre table.
— Si vous continuez comme ça, plus personne n’aura le droit de flirter, dit Vee en agitant son index.
— Tu peux essayer. Si tu penses que P’Bar t’aimeras plus qu’il ne m’aime moi, dit la personne à côté de moi en regardant celle assise face à moi.
Mark se fige une minute en esquissant un sourire puis se tourne pour prendre des légumes dans la marmite… et ne prend que des belles-de-jour.
— Il n’y a personne que Bar aime plus que Nong Gun. Ils se voient le matin, le soir. Pas le temps d’être seul ou de s’ennuyer. Ils s’attendent pendant des heures, ils s’appellent tous les jours et Gun vient lui offrir des desserts pour gagner son affection. Il est riche et c’est un bon élève, gentil, il ne boit pas trop, ce n’est pas un playboy ; je ne sais pas quoi dire d’autre, dit Yihwaa avant de me regarder l’air de dire tu es tellement stupide de faire le difficile comme ça.
— Honnêtement, Phi, tu l’as dit mieux que moi qui suis son pote. Je n’ai rien à ajouter, dit Beam en levant son verre pour trinquer avec Yihwaa.
— Sérieusement, cher beau frère, tu penses que tu as réussi leur éducation ?
Dare, qui est assis à côté de Gun lève sa main pour lui tapoter gentiment l’épaule en indiquant ses amis du menton.
— De quoi tu parles ?
Il hausse un sourcil en demandant à mon pote.
— C’est vrai, P’Gun, j’ai besoin d’un vrai pote pour me nourrir, ma mère ne m’a pas donné d’argent de poche pour ce mois. Alors j’espère pouvoir me reposer sur toi, mon pote.
Beam se tourne pour dire à Gun qui à son tour me lance un regard désespéré.
— Ne sois pas stupide, tu dois comprendre que tu dois payer. Multiplie tout ça par deux cents plus les boissons plus mille pour la glace, dis-je sérieusement.
On est assis ici depuis presque vingt minutes et il faudrait que Gun paie tout tout seul ? C’est ça ?
— Tu as un mari riche, dit North en souriant pour m’embêter.
— De quel mari tu parles ?
Je n’ai encore rien dit en ce sens.
— Je suis juste ici, me murmure à l’oreille la personne assise à côté de moi.
Je détourne les yeux pour lui cacher mon visage rougissant.
Merde… il est suffisamment confiant pour sortir ça comme ça.
— Sérieux Phi, le cadeau que Gun a acheté pour lui était encore plus cher que le repas d’aujourd’hui, dit Beam.
— Hé, vraiment ? Tu devrais l’ouvrir tout de suite Bar, je suis curieux maintenant.
— Je l’ouvrirai dans ma chambre, dis-je à Pond en souriant d’un air triomphant.
— T’es un vrai mec ou pas ? Tu as peur de l’ouvrir ici et qu’on te le vole ? Merde… t’es juste possessif, dit-il en répondant à sa propre question en me regardant.
— Est-ce que c’est une bague en diamant très chère ? Vous êtes juste en train de flirter l’un avec l’autre, tu serais prêt à lui faire un cadeau aussi cher, dit Pan en montrant le cadeau dans mes mains.
Eh bien… c’est pas faux. Ou alors il l’a fait passer à travers une porte dimensionnelle comme dans Doraemon. Nan ce serait pas assez gros… ou alors c’est… une montre Ben 10 qui me transformera quand j’appuierai dessus. J’aurais l’air con. Ou ce sera un joueur Pokemon Go spécial qui s’envolera pour aller attraper les pokémons sans que j’ai besoin de gâcher de l’essence.
— Haha, ce n’est pas aussi cher que ça. Tout le monde finira par le voir par eux-mêmes. Je vous assure, Phi va l’aimer, répond Gun avant de lever son bras pour se gratter la nuque.
Il sourit d’un air pincé avant de me faire un clin d'œil.
— Oho~ ce clin d’oeil vient de m’arracher une partie de mon âme, dit Yihwaa en mettant ses mains sur sa poitrine.
— Je suis au paradis, demandez à Li et Tee de venir, tout de suite, dit Pan en faisait une tête hystérique.
Tout le monde le regarde comme s'il était magique. C’est juste un clin d'œil. Un clin d'œil pour moi, qui plus est, alors pourquoi vous êtes tous là à pousser des cris hystériques comme si vous veniez de rencontrer Kang Chul dans une série ? Il m’a fait un clin d'œil. Je répète encore une fois… c’est à moi qu’il a fait un clin d'œil.
ooo
Une fois qu’on a suffisamment mangé, on se dit au revoir. Je rentre avec Gun, Na, Beam et Mark comme à l’aller. Ils n’arrêtent pas de se fixer. Gun ne voulait pas que Mark rentre avec nous mais Mark a dit qu’il vit dans le même dortoir que moi. Hum… c’est tout. Ce bâtard de Na m’a presque foutu un coup de pied pour me faire monter à l’arrière de la voiture avec eux.
— Je vais monter raccompagner P’Bar, vous pouvez prendre la voiture pour rentrer.
Gun se tourne pour dire à ses deux amis dès que la voiture s’arrête devant mon dortoir.
— Oh ! Comment tu vas faire pour rentrer du coup ?
Na se penche pour lui demander depuis le siège passager.
— Je vais dormir ici, répond-t-il en s’adressant à ses amis et en arrangeant son uniforme.
— T’es obligé de t’inquiéter autant ? Je peux raccompagner P’Bar jusqu’à sa chambre.
Mark se tourne pour s’adresser à Gun en souriant. Ses yeux le fixent de la même façon que les personnages de cartoon quand des éclairs leur sortent des yeux, mais nous sommes dans la vraie vie… Gun se contente de s’avancer vers Mark puis de me prendre la main.
— Je ne suis pas vraiment inquiet, mais je suis possessif.
Confiant, il insiste légèrement sur le mot possessif en le regardant droit dans les yeux. Puis il tire sur ma main pour m’entraîner à sa suite à l’intérieur du dortoir.
Quel idiot… il n’y a qu’un idiot pour s’inquiéter comme il le fait.
— Tu penses vraiment que j’allais le laisser me raccompagner ? je lui demande une fois que nous somme dans ma chambre.
Je me sens confus. Ce n’est pas comme si on sortait ensemble et pourtant je me laisse convaincre si facilement.
— Je suis déjà furieux rien qu’en voyant la façon dont il te regarde mais il est allé jusqu’à dire qu’il allait te raccompagner, qu’est-ce que tu veux que je fasse.
Je peux sentir qu’il ne plaisante pas.
— Pourquoi tu y penses autant ? Je t’ai déjà dit que je ne pense pas à lui de cette façon, dis-je en le regardant droit dans les yeux.
— Tu ne penses pas à moi de cette façon non plus. Et si il se rapproche de toi et que tu commences à l’apprécier, et mes sentiments et moi alors ?
— Est-ce que tu es stupide ou est-ce qu’il te manque un cerveau ? Tu ne vois pas la façon dont j’agis avec toi ? dis-je, prenant cette histoire sérieusement.
Honnêtement, je n’ai aucune idée de quoi il s’agit ni de quels sont mes sentiments pour lui. Mais je suis tombé sous son charme, je me sens bien d’une façon dont je ne me sens avec personne d’autre.
— Je te plais vraiment ?
— Eh bien… oui.
Je réponds en baissant les yeux sur mes pieds. C’est bon je commence déjà à sentir mes joues chauffer.
Vu tous les signes, je devrais être capable de l’accepter. J’ai résisté pendant longtemps. Je n’ai passé que peu de temps avec lui, mais je suis déjà perdu.
— Et si je te demande de sortir avec moi…
— Donne-moi un peu plus de temps.
Je lui dis en relevant la tête avant qu’il ait fini sa phrase.
Ce n’est pas parce qu’il me plaît que je vais accepter de sortir avec lui. Honnêtement , il y a encore un certain nombre de choses qui m’inquiètent. Pour être honnête, je ne suis pas encore complètement certain et je veux me laisser un peu de temps pour évaluer les choses avant, pour que notre relation se passe bien.
— Promets-moi d’abord… que tu ne laisseras personne d’autre flirter avec toi. Je m’en fiche des autres. Tu n’aimeras que moi, dit-il en levant son petit doigt.
— Je suis sérieux, au cas où tu en douterais. Tu peux me regarder en permanence mais tu ne dois regarder que moi. Et promets-moi que si je te demande de nouveau de sortir avec moi, tu seras d’accord.
Je ne réponds rien, je me contente de lever mon petit doigt. C’est le genre de promesse que seuls les enfants font mais j’ai vraiment l’intention de faire ce qu’il a dit. Laisse-moi t’observer un peu plus longtemps. Si je suis suffisamment confiant alors ce ne sera peut-être pas lui qui me demandera de sortir avec lui.
— Je t’ai promis. Est-ce que tu vas continuer de flirter avec moi même si tu sais que tu me plais ?
Je lui demande bien que nos petits doigts soient encore entrelacés.
— Je te l’ai déjà promis depuis que j’ai commencé à te draguer.
Ses yeux reflètent la chaleur et l’honnêteté alors que, d’habitude, ils sont perçants. En le regardant, mon visage vire au rouge.
— Crétin… tu peux me lâcher maintenant, je vais déballer le cadeau que tu m’as offert, dis-je en retirant ma main.
— Pourquoi est-ce que tu essaies encore de t'embarrasser ?
— Quoi ? Pourquoi est-ce que je devrais être embarrassé ? Est-ce que tu m’as vraiment acheté une bague en diamant ? dis-je en retirant le papier bleu qui couvre la boîte, légèrement plus large que ma main.
— Tu l’aimeras bien plus qu’une bague en diamant, dit-il en s’asseyant sur le sofa à côté de moi.
Je retire l’emballage et découvre une boîte avec une marque qui m’est familière. Je l’ouvre calmement et voit alors une pochette avec la même marque. Je tourne la tête pour regarder la personne qui sourit à côté de moi.
— Ouvre-la et regarde, dit-il en me prenant tous les emballages des mains.
Ma marque préférée de lunettes de piscine noires que j’utilise depuis dix ans est là sous mes yeux. C’est le modèle que je veux depuis longtemps mais je n’ai jamais eu le temps d’aller les acheter et j’ai fini par continuer d’utiliser celles que j’avais déjà.
— Gun… hé… comment tu as su que je voulais ça ? dis-je tout excité en mettant les lunettes lentement.
Elles sont confortables et me vont parfaitement. À quel point fait-il attention à moi pour m’acheter quelque chose comme ça ?
— J’ai demandé de l’aide à Beam. Est-ce que c’est okay de demander de l’aide à mes amis pour ce genre de choses ? me demande-t-il en tournant mon visage pour que je lui fasse face.
Puis il me regarde en observant tout mon visage.
Hum… je me dois d’admettre que je suis gêné si il me regarde d’aussi près.
— T’es un crétin… juste… laisse mon menton tranquille, dis-je en repoussant sa main avant d’enlever les lunettes avec précaution.
— Ne les enlève pas tout de suite !
Il m’arrête avant que je les ai complètement retirées.
— Je voudrais l’avis des nageurs d’abord, dit-il en se rapprochant avant d’ouvrir l’appareil photo sur son téléphone.
Il lève son téléphone et se rapproche de moi alors que je continue de fixer la caméra.
— Ton visage n’est pas trop près ? dis-je en m’éloignant un peu.
— Si je ne me rapproche pas, mon visage ne rentre pas dans le champ dit-il en se rapprochant de nouveau avant de lever sa main pour la poser sur mon cou pour me garder là.
Il presse alors le bouton pour prendre la photo.
C’est une photo de moi avec mes lunettes et, près de moi, le visage de Gun qui tient mon cou. On ne voit que celui de Gun sur la photo. Après avoir pris la photo, il presse quelque chose sur son téléphone. Peu de temps après, je reçois une notification sur mon téléphone.
Tossakan
À l’instant
Laissez tomber ; je peux lui offrir tout ce qu’il désire @Bar Sarawut
38 j’aimes 6 commentaires
Yiwaa : J’étais juste en train de scroller et je suis sur le cul @Bar Sarawut
Pond pawee : Quel bâtard ! Sale hypocrite
Tonkla : J’aime @Pay’s stuff. Je veux ça, les gens, je veux aussi de nouvelles lunettes.
Pin pinna : Qui que ce soit qui doit laisser tomber, ma belle-sœur devrait les éviter. Tu lui achètes quelque chose d’aussi cher alors que vous flirtez juste ? Ou est-ce que vous sortez déjà ensemble ?
Tootsie Li is learning mechanic : On s’en fiche de ça ! Mais je tiens à préciser qu’il s’agit de la chambre de E’Bar @Bar Sarawut
Praew Prawnapa : P’Bar, Gun a manqué l’entraînement pour acheter ces lunettes. Si les lunettes te plaisent, peut-être que la personne qui les a achetées aussi, @Bar Sarawut
Bbeam ptv : Avoir un ami qui flirte avec quelqu’un et se dire qu’ils sont ensemble en ce moment.
Hit Di doesn’t hit only iron : Je dis que je suis jaloux parce que je le pense mais ce n’est pas la moitié de ce que je ressens vraiment.
White loaf of dazzling sky : Que quelqu’un appelle les ingénieurs, qu’on leur demande de préparer une dote, mon fils a fugué avec votre fils.
Les commentaires affluent toutes les secondes et les j’aimes augmentent à une vitesse ahurissante. Un grand nombre des fans de Gun demandent pourquoi on est ensemble. Certains nous demandent si on sort déjà ensemble. Mais la plupart de ces commentaires sont de gens qui disent être jaloux de nous voir aussi mignons ensemble et d’amis qui laissent des commentaires plein de sous-entendus en-dessous.
Je clique sur les commentaires et commence à taper pour gronder mes charmants amis.
Bar Sarawut : Gamine ! @White loaf of dazzling sky
White loaf of dazzling sky : Il n’est pas aussi beau que moi, comment ça se fait qu’il ait le plus beau mec de ma fac comme mari ? @Bar Sarawut
Tossakan : Il me plaît, c’est pour ça.
Je lève les yeux vers la personne assise à côté de moi. Son regard est fixé sur son téléphone pendant qu'il lit les derniers commentaires au point de ne pas remarquer le mien.
— Gun…
Je l'appelle d'une voix très basse. Il relève lentement la tête et hausse les sourcils en me regardant.
— Ton commentaire est vraiment direct.
Jje lui dis en lui montrant mon téléphone.
— Bien sûr. Je me dois d'être clair, je suis un vrai mec, dit-il en me lançant un sourire goguenard.
— Je suis curieux, tu n'es pas gêné quand tes potes te taquinent ?
— Je suis gêné… mais je suis heureux de le faire, dit-il en baissant son visage pour être à mon niveau.
— Huh… et si je faisais quelque chose qui te rendrait heureux ? dis-je après qu'une pensée soit apparue dans ma tête.
— Ça me va, Phi…
Smack !
— P'Bar…
— Mes lèvres sont rouges, je déteste ça, dis-je en me levant précipitamment du sofa pour me précipiter dans ma chambre.
C'est fou…
Je l'ai embrassé.
Même si mes lèvres ont seulement brièvement touché les siennes, est-ce qu'on appelle quand même ça un baiser ? Je l'ai fait sans demander sa permission, mon coeur bat tellement vite maintenant.
— P’Bar…
Je n’entends rien.
— Ouvre la porte. Il est tard.
Il est tard.
— J’ai sommeil. Laisse-moi dormir ici.
Non ! Comment je pourrais le laisser rentrer…
— P’Bar, tu ne t’inquiètes pas pour moi ?
Sa grosse voix qui résonne de l’autre côté de la porte me fait lever les yeux de mon oreiller. Je m’avance à pas légers pour lui ouvrir la porte.
— Dors dans le salon, dis-je précipitamment en évitant son regard avant de saisir la porte pour la refermer.
— Non.
Gun pose sa main sur la porte pour la bloquer avant d’entrer dans la chambre.
— Je dois prendre une douche.
— Elle est là-bas, dis-je en pointant du doigt la salle de bain derrière lui.
— Je dois me changer, s’il te plaît, dit-il en joignant ses mains devant lui comme quand tu demandes quelque chose à manger.
Je pousse un profond soupir avant de m’écarter pour le laisser passer. Je lui passe des fringues avant qu’il entre dans la salle de bain. Il avait une moue boudeuse en disparaissant à l’intérieur.
C’est un gamin, je me dis à moi-même. Il boude comme un idiot mais celui qui a le plus de chance d’être un idiot dans cette histoire, c’est moi. Que voulez-vous. Regardez-le ! Tous les étudiants de la fac sont loin d’être aussi beaux que lui.
Je m'assois sur mon lit. Lorsque j'entends la porte s'ouvrir je baisse mon téléphone que je tiens dans mes mains et pose mes yeux sur…
Espèce de bâtard !!!
— Gun… pourquoi t'es pas couvert ? demandé-je à qui se tient debout torse nu devant moi.
Putain ! Il est super musclé, est-ce qu’il est seulement humain ? Un torse bombant et des abdos, qu’est-ce que c’est que ça ? Et en plus, la clim est à fond ! Qu'est-ce qu'il lui prend de se pointer comme ça devant moi ? Et pourquoi je rougis ?!
— C'est trop petit, comment je pourrais le porter ? Je suis obligé de garder le même pantalon, dit-il en s’avançant vers moi.
Les gouttes d’eau, frappées par la lumière de la pièce, scintillent en ruisselant sur son corps. Ça me donne l’impression qu’il peut s’illuminer ; son ventre avec ses beaux abdos surmonté par son large torse s’imposent à mes yeux. Ses épaules sont plus larges que ce que je pensais. Comme cette fois…
Oh, hé ! C’est pas la question !
— Va chercher dans mon armoire et prends un t-shirt à ta taille, dis-je en pointant l’armoire du doigt.
Je le vois s’y diriger avant que je m’allonge, lui tournant le dos.
Il semble que quelque chose se rapproche doucement de moi. Gun reste silencieux. Seul le bruit sifflant d’une respiration se fait entendre et puis…
Boum !
Le noir complet.
Je suis allongé, immobile sous la couverture ; quelque chose de long s’enroule autour de ma taille. Le souffle d’une personne caresse ma nuque.
— Est-ce que tu te tournes parce que tu es gêné ou parce que tu as peur ? dit la voix à côté de mon oreille.
Je me rapproche légèrement de son torse. Cet idiot ! Je lui avais dit de mettre des vêtements.
— Ah… pourquoi est-ce que tu ne portes pas de t-shirt ?
Jje demande en bégayant. Mon visage commence à chauffer lorsqu’une idée s’insinue dans mon esprit.
— Tu as peur ?
— …
Je devrais avoir au moins un peu peur de lui. S’il a l’intention de faire ce à quoi je pense, je ne pourrais rien y faire.
— Je ne vais rien faire. Je vais juste m’allonger avec toi et te faire un câlin, me chuchote-t-il à l’oreille avant de me caresser la tête.
— J’aime P’Bar, je t’aime vraiment beaucoup, tu sais ?
Sa tête posée légèrement sur mes cheveux alors qu’il me chuchote ses sentiments.
Je dois être vraiment fatigué ce soir parce que mon coeur bat super fort.
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