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Trapped
Le Titre
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Quatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde
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Le Titre
Sam 13 Juil 2024 - 16:15
Trapped
Ecrit Par Chen Huan & Lin Pei Yu


Carte D'identité

Pays D'origine : Taïwan

Traduction : Fantastic Team
Correction :Fantastic Team

Nombre De Chapitres : 12 Chapitres

Status : Terminé


Résumé

Meng Shao Fei est un officier de police intègre mais qui, depuis plusieurs années, ne vit que pour une chose, résoudre le meurtre de son mentor et collègue. Pour cela, il suit et surveille Tang Yi, un chef de gang et seul survivant de la fusillade qui a coûté la vie à la collègue de Shao Fei.

Tang Yi est le chef d'un gang puissant, taciturne et solitaire. Il cherche à venger la mort de celui qu'il considérait comme son père adoptif lors d'une fusillade qui a également failli le tuer.

Les deux hommes ont un but commun, découvrir la vérité derrière la mort de ces deux êtres chers. L'un croit en la justice, l'autre en la vengeance et pourtant, le temps les fera se découvrir et tomber amoureux l'un de l'autre.

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Johanne
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Johanne
Lun 15 Juil 2024 - 22:31



Chapitre 1
Vingt-neuf ans plus tôt

— Tu…

— Shhh !

Une main s'agrippe autour du bras de Tang Guo Dong et le tire fortement dans une ruelle presque invisible alors qu'il sprinte devant un immeuble. Puis son compagnon et lui se serrent contre les murs inégaux dans leur dos, retenant leur souffle jusqu'à ce que les petits gangsters qui portent des couteaux et crient des injures passent devant la ruelle dans laquelle ils se cachent.

Chen Wen Hao jette un coup d'œil à son compagnon un peu plus maigre et, d'un ton sombre, dit :

— S'ils reviennent pour nous, je serai derrière à te couvrir, et tu cours le premier !

— Ce n'est pas le moment de jouer les héros ! Si nous nous battons, nous nous battons ensemble, et si nous courons, nous le faisons aussi ensemble, dit sèchement Tang Guo Dong en lançant un regard furieux à son ami.

Après avoir repris un peu leur souffle, les deux hommes commencent à s'aventurer plus profondément dans la ruelle. Tentant leur chance avec chaque porte en métal qu'ils y rencontrent, ils espèrent en trouver une ouverte qui leur permettra de traverser le bâtiment pour s'échapper dans l'autre rue, mais il semble que le destin soit contre eux aujourd'hui - même après avoir cherché dans toute la ruelle, pas une seule n'est ouverte.

Le front de Tang Guo Dong se plisse en un froncement de sourcils.

— Nous ne pouvons pas continuer à nous cacher comme ça. À moins que…

— À moins que quoi ?

— À moins que quelqu'un ne sorte en premier pour détourner leur attention, et c'est la seule façon pour que le second ait l'opportunité de s'enfuir.

Tang Guo Dong lève les yeux, hochant la tête vers la sortie de la ruelle, éclairée par les lampadaires, et répète ce que Chen Wen Hao a dit il y a quelques instants.

— Tu te moques de moi ? Je n'ai pas évoqué cette possibilité tout à l'heure ?

Chen Wen Hao jette un regard en coin à Tang Guo Dong, qui se tient juste à côté de lui.

Il est soudainement frappé à la tête par l'homme, qui a un an de plus que lui.

— Ce que tu as dit tout à l'heure était impulsif, ce que je viens de dire est la conclusion à laquelle je suis arrivé après de profondes réflexions.

— Oui, oui, et si on échangeait. Je m'enfuis, et tu restes. Après tout…, rigole Chen Wen Hao. J'ai toujours Li Zhen qui m'attend.

— Quelqu'un ne vient-il pas de proposer de m'aider à m'enfuir pendant qu'il reste pour arranger les choses ? C'est vraiment comme ils disent… une fois que tu as une femme, tu abandonnes ton frère.

Leurs chemises sont complètement trempées de sueur. Les deux hommes parlent en s'appuyant contre le mur, et Chen Wen Hao lève un bras pour essuyer la sueur de son front. Il sourit,

— J'ai l'intention d'épouser Li Zhen dès qu'elle aura obtenu son diplôme. Qu'en penses-tu·?

— Vous êtes ensemble depuis si longtemps, il est temps que vous fondiez tous les deux une famille. Si vous avez un enfant, je serai son parrain en premier ! dit Tang Guo Dong tout en déplaçant son regard vers le tas de dalles de béton et de sacs de ciment posés juste à côté du mur, ainsi que le chariot placé un peu plus loin des sacs, visiblement utilisé pour les transporter.

Chen Wen Hao le pointe du doigt et, comprenant immédiatement ce que Tang Guo Dong pense, ils se dirigent vers le chariot. Ils commencent par remettre le chariot renversé en position verticale, avant de déplacer chaque sac de ciment dans le chariot et d'ajouter également deux dalles de béton juste au sommet de la pile.

— Tu veux être le parrain ? Pourquoi aurais-je un problème avec ça ? N'oublie pas de donner au gamin une plus grosse enveloppe rouge !

— Pas de problème. Une fois que notre pouvoir et notre position seront stables, nous aurons tout l'argent que nous voulons. Devrais-je m’inquiéter que tu m'extorques l'argent de l'enveloppe rouge ?

— D'accord ! Avec ta parole, je te garantis que je te laisserai quitter cet endroit vivant. Sinon, mon futur fils ou ma future fille aura quelques bonnes enveloppes rouges en moins.

Chen Wen Hao s'accroche fermement aux poignées rouillées du chariot et le pousse vers la sortie de la ruelle, tandis que Tang Guo Dong lui-même s'accroche à deux dalles de béton en marchant derrière lui, jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent au coin où Chen Wen Hao l'a d'abord tiré pour se cacher dans la ruelle.

— Ne me prends pas de haut. La prochaine fois, j'aurai mon propre fils aussi, et à ce moment-là, ce sera ton tour de me rendre l'argent des enveloppes rouges.

— Marché conclu.

— Marché conclu.

Les regards des deux hommes se croisent, et dans leurs yeux se reflète la profonde confiance qu'ils ont pour leur meilleur frère.

Juste à ce moment-là, les gangsters reviennent sur le lieu où Tang Guo Dong et Chen Wen Hao les ont semés auparavant - leurs voix fortes deviennent progressivement de plus en plus audibles à mesure qu'ils approchent de la ruelle sombre.

— Ils sont là.

— Allons-y !

Soudain, le chariot sort de sa cachette dans la ruelle, percutant de plein fouet les hommes qui courent dans la même direction. Avant qu'aucun d'entre eux n'ait pu crier et avertir leurs homologues, ils ont été assommés par les dalles de béton que Tang Guo Dong tenait, suivant juste derrière le chariot. D'autres arrivent, et Tang Guo Dong et Chen Wen Hao, armés respectivement des dalles et des couteaux pris aux gangsters assommés, commencent à se battre.


Vingt-huit ans plus tôt

— Je laisse Xing Tian Meng entre tes mains.

Tang Guo Dong laisse une arme, quelques livrets et un trousseau de clés sur le bureau.

— Ça ne suffira pas. Tu es le leader de Xing Tian Meng. Si tu vas en prison, ce gang sera démantelé et nous aurons anéanti notre dur labeur de ces dernières années, proteste Chen Wen Hao avec une expression sombre, essayant d'arrêter l'homme devant lui sur le point de se rendre au poste de police et de se livrer.

— Mais si nous ne dénonçons pas quelqu'un, Si He Hui ne va pas laisser passer ça.

Ils ont battu et blessé le fils aîné du patron de Si He Hui, et ce n'était pas une mince affaire. Il était déjà prêt à faire de la prison pour quelques années.

— Tu as raison, dit Chen Wen Hao. Alors, je vais y aller.

Tang Guo Dong fixe l'homme devant lui, les yeux écarquillés avec stupéfaction.

— Mais c'est moi qui ai planifié ça, et c'est moi qui l'ai fait, ça n'a rien à voir avec toi !

— Non ! C'est moi qui ai tout fait. C'est toi qui ne sais rien.

Chen Wen Hao tapote la poitrine de son bon ami, puis aide Tang Guo Dong à ajuster sa cravate de travers.

Il sourit.

— Ne t'inquiète pas. Je peux encaisser les coups mieux que toi, et je suis plus adapté à la vie à l'intérieur.

— Wen Hao…

— Mais tu dois me promettre quelque chose, tu dois m'aider à prendre soin de Li Zhen… et, dit-il, le sourire accroché à ses lèvres s'est transformé en quelque chose d'amer, rempli de culpabilité, et il ouvre la bouche pour parler à nouveau. Aide-moi à lui cacher ça, je ne veux pas la voir pleurer.

— Je te le promets.

Leurs voix sont rauques, alors qu'ils se font une promesse d'homme à homme.


Six mois plus tard | Parloir de la prison

Tang Guo Dong, vêtu d'un costume, est tranquillement assis dans le parloir de la prison, l'espace séparé par une vitre, jusqu'à ce que la porte de l'autre côté s'ouvre, et qu'entre Chen Wen Hao, habillé d'un t-shirt blanc et d'un short noir. Les deux hommes prennent leurs téléphones noirs, mais celui qui a déjà purgé quelques mois de sa peine en prison scrute froidement les moindres gestes de Tang Guo Dong.

— Wen Hao, j'ai préparé quelques plats et les ai apportés ici, ce sont tous tes préférés.

Chen Wen Hao le regarde comme si c'était un étranger et interrompt Tang Guo Dong au milieu de sa phrase en demandant,

— Quelqu'un m'a cherché des histoires cette semaine, tu as arrangé ça ?

Il regarde Tang Guo Dong garder le silence, et l'accuse avec colère.

— Putain ! C'était vraiment toi. Tang Guo Dong, combien de temps veux-tu que je sois enfermé ?

— Si He Hui a déclaré qu'ils veulent te tuer, il est plus sûr pour toi d'être ici. Wen Hao, donne-moi quelques mois de plus, je vais tout régler à l'extérieur.

— Quelques. Mois. De. Plus ?! N'oublie pas que je suis ici à cause de toi, ou tu pensais que je n'avais plus besoin de sortir ? Juste parce que Xing Tian Meng sera bien avec ou sans moi, c'est ça ? Tang Guo Dong ! Li Zhen m'attend toujours dehors, tu ne peux pas me faire ça !

Chen Wen Hao ricane froidement, claquant sa main contre le plexiglas renforcé qui les sépare tous les deux, s'agitant de plus en plus à mesure qu'il parle.

Tang Guo Dong tient le téléphone dans sa main gauche et explique, anxieux.

— Wen Hao. Au moment où tu sortiras, ta vie sera en danger. Crois-moi, laisse-moi tout finir et je te ferai sortir, s'il te plaît, crois-moi.

— Depuis combien de temps l'affaire avec Si He Hui est-elle passée ? Tu es le leader de Xing Tian Meng, et tu ne peux même pas gérer ça ? À qui crois-tu que tu essaies de mentir ?!

— Wen Hao !

Tang Guo Dong crie le nom de Chen Wen Hao avec un air de défaite, en soupirant. Il se détourne ensuite, et fait un signe de tête vers l'autre personne qui se tient à l'extérieur de la pièce, lui intimant d'entrer.

— Li Zhen ? Que fais-tu ici ?

Chen Wen Hao regarde la silhouette qui entre dans la pièce, puis demande à l'homme qui aurait dû l'aider à garder toute cette histoire secrète.

— Pourquoi est-elle ici ?

— Je…

Tang Guo Dong est une fois de plus sans voix, mais avant qu'il puisse dire autre chose, le téléphone dans ses mains est arraché par Lee Li Zhen, qui est ici avec lui cette fois.

— Chen Wen Hao, comment as-tu pu me mentir ? demande-t-elle, furieuse.

Tout ce qui concerne Si He Hui, la condamnation de Chen Wen Hao, elle était la dernière à le savoir. N'avaient-ils pas tous deux promis de fonder une famille ensemble ? Et pourtant, ils sont là, l'homme qui lui avait promis tout cela, lui mentant même à ce sujet.

— Li Zhen, je suis désolé, je ne savais pas comment te le dire, j'ai juste…

— Je suis enceinte.

Face à l'amour de sa vie, Chen Wen Hao ne peut se résoudre à regarder Li Zhen droit dans les yeux, mais est surpris par la nouvelle.

— Vraiment ?

À cette nouvelle, son excitation dure à peine trois secondes avant que les mots suivants de Li Zhen l'envoient droit en enfer.

— J'ai avorté.

Avec une incrédulité totale, Chen Wen Hao regarde la femme qu'il aime, et demande,

— Qu'est-ce que tu as dit ?

— Je suis allée me faire avorter.

Le ton de Li Zhen est absolument égal et calme, comme si elle ne venait pas de prendre la vie d'un enfant. Ses yeux sont froids, si froids et glacés que cela fait mal. Chen Wen Hao appuie sa main contre la vitre, pleure et s'étouffe.

— Pourquoi ? C'est notre enfant… pourquoi ?

— Wen Hao, toi et moi vivons dans des mondes différents, nous ne pourrons jamais être ensemble. À partir de maintenant… prends soin de toi… dit sombrement Li Zhen, et sans un autre mot, elle pose le téléphone sur la table.

Elle sort du parloir d'un air décidé, avec l'intention de ne plus jamais se retourner.

— Li Zhen ! Li Zhen, écoute-moi ! Li Zhen !

Chen Wen Hao frappe la vitre de toutes ses forces, mais il a beau crier et frapper, il ne peut pas la rappeler, cette femme a déjà fait son choix. Voyant le visage de Chen Wen Hao rempli de larmes, l'homme debout sur le côté prend à nouveau le téléphone, inquiet, essayant d'apaiser Chen Wen Hao qui est agité et a le cœur brisé.

— Wen Hao, calme-toi et écoute-moi ! Écoute-moi…

Ayant mal interprété la tentative de l'homme de l'apaiser et pensant plutôt que Tang Guo Dong se moque de lui, Chen Wen Hao lui hurle dessus. Tang Guo Dong avait promis qu'il aiderait à la garder en dehors de ça, mais il l'a au contraire amenée ici.

— Tang Guo Dong, espèce de bâtard ! Comment as-tu pu me faire ça ? Si tu en es capable, alors ne me laisse jamais sortir, sinon quand je sortirai, je te tuerai définitivement ! Je te tuerai ! Je te tuerai ! Ugh-

Les deux gardes présents dans le parloir se précipitent immédiatement vers Chen Wen Hao, sortant des menottes pour arrêter son comportement violent. Chen Wen Hao, dans son accès de rage, s'en prend à toute personne qui tente de l'approcher, jusqu'à ce que des renforts arrivent avec des tasers pour maîtriser le prisonnier. Chen Wen Hao finit par se calmer et laisse les gardiens l'emmener pour l'enfermer à nouveau dans la cellule qui lui a été attribuée, ressemblant à une vieille poupée miteuse qui a été abandonnée.

— Comment ai-je pu... ? Comment ai-je pu te trahir... ?

Tang Guo Dong murmure dans le téléphone vide, le regard suivant Chen Wen Hao alors qu'il est emmené.


Quatre ans plus tôt

— Xiao Tang, je peux monter tout seul, tu m'attends ici? dit Tang Guo Dong à Tang Yi, qui est chargé de conduire aujourd'hui, en descendant de la voiture où elle s'est arrêtée à l'entrée du chemin.

— Pourquoi ? Qui vas-tu rencontrer ? Pourquoi tu ne me laisses pas te suivre ?

Tang Yi, qui ne baisse sa garde que devant les personnes en qui il a confiance et dont le regard perd le tranchant que possèdent les membres de Xing Tian Men, proteste, comme un enfant boudeur.

— Garde ça, sourit Tang Guo dong, ignorant la question du garçon et passant seulement à Tang Yi le paquet de cigarettes avant de se préparer à se diriger vers les escaliers boueux.

— Lao Tang ! appelle Tang Yi, sachant que peu importait le nombre de fois qu’il poserait la question, l'homme ne lui donnerait jamais de réponse.

Alors que l'homme commence à s'en aller, Tang Yi attrape la cigarette qui pend aux lèvres de Tang Guo Dong et fronce les sourcils.

— Ne fume plus.

Tang Guo Dong, dont la dernière cigarette a été arrachée, sourit au garçon, qui le harcèle toujours comme une vieille poule, et lui tapote les épaules.

— Attends-moi ici. Je vais m'absenter un instant, et je reviendrai.

— Hum.

Tang Yi hoche la tête.

Ses yeux sont remplis d'un mélange d'admiration, d'adoration et d'émotions indescriptibles, et son regard suit le dos de Tang Guo Dong jusqu'à ce que l'homme disparaisse de son champ de vision. Ce n'est qu'alors qu'il s'assied sur les escaliers pour attendre la personne la plus importante pour lui.

Alors qu'il avance sur le chemin et s'approche de sa destination, le lieu convenu de son rendez-vous, Tang Guo Dong ne réalise pas qu'il est suivi. Sa prise autour du sac en cuir qu'il tient se resserre, jusqu'à ce qu'une silhouette apparaisse de l'autre côté.

— Ça fait longtemps, Li Zhen.

— Si ce n'était pas pour l'affaire, je ne voudrais plus jamais te revoir, dit Li Zhen, qui avait disparu toutes ces années, à Tang Guo Dong, distant.

— Je comprends. Si je t'ai appelée ici aujourd'hui, c'est parce que j'ai pris ma décision finale.

Tang Guo Dong passe le paquet dans ses mains à Li Zhen, qui le prend et en retire le contenu, regardant les documents pendant un moment. Son visage est vert alors qu'elle remet les documents dans le sac, se retournant pour faire face à Tang Guo Dong.

— Li Zhen ? demande avec confusion Chen Wen Hao, après avoir vu clairement la personne avec qui Tang Guo Dong avait rendez-vous, alors qu’il suivait de près ce dernier en se tenant à une certaine distance.

Il veut s'approcher et demander, comment les deux ont pu lui mentir ? L'un était Tang Guo Dong, qui lui a juré qu'il ne pouvait pas trouver Li Zhen, et l'autre personne était la femme qui avait cruellement avorté de leur enfant. Il veut demander… toutes ces années, que s'est-il passé ?

Bang ! Bang !

Soudain, des coups de feu retentissent, perçant les oreilles de Chen Wen Hao. Même Tang Yi, assis à une certaine distance, entend les coups de feu et part immédiatement dans la direction où Tang Guo Dong est parti.

Il est trop tard. Arrivant anxieusement sur la scène, tout ce que Tang Yi voit est un Tang Guo Dong sans vie, gisant dans une mare de son propre sang.

— Lao Tang !!! crie Tang Yi, court vers lui, seulement pour réaliser qu'à part lui, il y a aussi une autre personne, vêtue d'une casquette noire et cachée dans l'ombre.

— Ne bouge pas !

Le sentiment de danger et de menace lui piquant la peau, Tang Yi s'empare immédiatement de son propre pistolet et le pointe sur la seule personne qui sait la vérité sur ce qui vient de se passer ici et crie sur l'homme.

Chen Wen Hao, qui se cachait sous le couvert des arbres et des feuilles, rencontre le regard de Tang Yi avec une intention meurtrière. Rempli de haine, Chen Wen Hao retourne la confusion et la rage qu'il a accumulées toutes ces années à cause des actions de Tang Guo Dong et Li Zhen, sur ce jeune homme qui a appelé Tang Guo Dong "Lao Tang". Parce que maintenant, Chen Wen Hao n'obtiendra jamais les réponses qu'il voulait de Li Zhen et de Tang Guo Dong, puisqu'ils sont morts.

Bang !

Un troisième coup de feu retentit alors que Chen Wen Hao appuie sur la gâchette visant la poitrine de Tang Yi, et une troisième victime tombe au sol, sa poitrine se teintant lentement de rouge à cause de son sang.

— Lao Tang…

Tang Yi tombe sur le trottoir, jonché de petits morceaux de pierre et regarde cette paire de chaussures s'éloigner, dont le bruit résonne encore sur le sol alors qu'elle disparaît de sa vue, puis sa vision s'estompe jusqu'à devenir noire.


Quatre ans plus tard | Bureau de l'équipe d'investigation 3

— Meng Shao Fei ! Pour qui me prends-tu ?

Comme d'habitude, les cris du Capitaine Shi Da Pao résonnent du bureau de l'équipe, et sur le côté du bureau, sur le long banc, sont assis des membres de gangs de Si He Hui et Xing Tian Meng menottés, qui viennent tous d'être pris dans un club en pleine négociation.

Vêtu d'une veste en cuir noir et les deux mains sur les hanches, le Capitaine continue de hurler. À sa gauche se tient Zhao Li An, qui évente frénétiquement le Capitaine avec un éventail jaune, dans l'espoir que leur patron enragé se calme un peu.

— Le mandat de perquisition n'était même pas encore délivré, et tu as osé amener toute l'équipe et t’introduire dans leur réunion sans prévenir ? Comment peux-tu faire ça ? Tu deviens de plus en plus effronté, laisse-moi te prévenir, ne pense pas que je ne peux pas te gérer, que je ne peux pas te maîtriser.

— Patron, le document.

Jun Wei, en réalisant que quelque chose ne va pas, apporte rapidement un document et interrompt délibérément la phrase du Capitaine.

De l'autre main, il tient un brûle encens doré qui dégage un arôme léger, et le fait tourner trois fois dans le dos du Capitaine, espérant que le parfum apaisant calmera le volcan sur le point d'entrer en éruption.

Shi Da Pao poursuit Meng Shao Fei, qui s'éloigne la tête basse, et insiste.

— Pendant tout ce temps où tu as harcelé Tang Yi, j'ai fermé les yeux et t'ai laissé faire ce que tu voulais, mais je n'aurais jamais pu imaginer que tu passes au-dessus de moi ! Ne pense pas que juste parce que tu as accompli certaines choses pendant tes années à la station, tu peux faire ce que tu veux maintenant !

— Patron, prenez du thé.

Yu Qi se présente avec une tasse remplie de thé chaud, l'inquiétude et la préoccupation inscrites sur son visage.

— Patron ! Cette fois, le mandat de perquisition était juste un peu plus lent, nous avons quand même réussi à obtenir des preuves de la réunion secrète de Xing Tian Meng et Si He Hui, et nous avons même attrapé les hommes de Tang Yi !

— Et alors ? Alors tu vas amener l'équipe pour assister à tout ce que fait Xing Tian Meng ? ! Pour qui tu te prends, bordel ? Un paparazzi ? Ou tu penses que nous sommes le recensement du gouvernement ?! Xiao Ya est sur le point de se marier, puis-je te prier de ne pas apporter à l'équipe encore plus de problèmes ?

Shao Fei pointe du doigt la rangée de personnes actuellement menottées au long banc, et indigné, dit :

— S'ils ne s'étaient pas mis d'accord à l'avance et n'avaient pas tout gâché, j'aurais attrapé Tang Yi aussi !

En parlant de ça, Shao Fei sent la colère monter en lui à nouveau. Tang Yi s'est en fait servi de lui pour arrêter Si He Hui, il est manifestement en train de se moquer de lui, de le traiter comme un idiot !

— Tais-toi ! Viens avec moi !

Le capitaine hurle à son subordonné têtu, se retournant et se dirigeant vers son bureau.
Sur la touche, quatre jeunes membres de l'équipe se rassemblent.

Jun Wei, qui s'accroche à des documents et surveille le dos du Capitaine et de Shao Fei, demande à la personne qui se tient à côté de lui,

— Zhao Zi l'a éventé, j'ai allumé les parfums et tu as infusé le thé préféré du Patron, pourquoi le Patron est-il toujours aussi en colère ?

— On dirait que Shao Fei a vraiment marché sur une mine cette fois-ci, répond Zhou Guan Zhi, un gobelet en papier dans les mains.

Huang Yu Qi regarde la porte se refermer bruyamment.

— Cela va-t-il devenir une affaire d'homicide ?

— Devons-nous appeler la police ?

Zhao Zi termine à peine sa question qu'un membre de Xing Tian Meng aux cheveux rouges se moque.

— Vous n'êtes pas la police ?

Dans le bureau, Shi Da Pao apporte une énorme pile de papiers et la pousse vers Shao Fei, en disant.

— Lis ces fichiers correctement.

— Patron, les dossiers d'il y a quatre ans, je les ai lus tant de fois.

— Combien de fois les as-tu lus ? As-tu lu les parties importantes ? Tang Yi l'a dit clairement dans sa déclaration cette année-là, il ne sait pas, et cela signifie qu'il ne sait pas !

Shi Da Pao pose ses deux mains sur sa poitrine, jetant un regard à son jeune subordonné impulsif et têtu.

— Patron, cette année-là, Li Zhen, Tang Guo Dong et Tang Yi ont été retrouvés sur le site, et seul Tang Yi a survécu. Comment peut-il ne rien savoir ?!

— Justement parce qu'il est le seul à avoir survécu, sa déclaration est celle qui compte ! Tu ne penses pas que nous avons enquêté correctement ? Cette année-là, de ceux qui ont été abattus, l'un était un flic, l'autre le leader de Xing Tian Meng. Les médias et tout le monde dans les niveaux supérieurs attendaient que nous classions l'affaire, mais la déclaration de Tang Yi n'avait aucune faille.

Meng Shao Fei regarde son Capitaine et rétorque.

— Ce n'est pas qu'il n'y avait pas de failles. C'est parce que nous n'avons pas assez de preuves !

— Eh bien, tu l'as pourchassé pendant quatre ans, as-tu trouvé de nouvelles preuves ?

— Je n'ai peut-être pas de preuves, mais que faire si cette année-là, Tang Yi n'a jamais été la victime ? Et si tout ceci n'était qu'un stratagème élaboré de sa part pour arracher le contrôle de Xing Tian Meng à Tang Guo Dong ?

— Un stratagème élaboré ?! hurla à nouveau Shi Da Pao pointant du doigt la poitrine de Shao Fei, s'agitant de plus en plus. C'était donc un stratagème, et il s'est tiré une balle dans le cœur ? Cette année-là, il a failli mourir parce qu'il a perdu trop de sang, et il est resté aux soins intensifs pendant plus de six mois ! Comment peut-on élaborer un stratagème quand on est sur le point de mourir ? La police enquête sur la base de preuves ! Meng. Shao. Fei. As-tu des preuves ?!

— Oui ! Alors je n'ai pas de preuve, mais je suis sacrément sûr que Tang Yi a menti dans sa déclaration !

— Comment peux-tu en être aussi sûr alors que tu n'as aucune preuve ? Tu devrais juste changer de métier et devenir scénariste à la place.

— Patron…

Répond Shao Fei au commentaire du capitaine, le ton empreint de défaite, avant de finalement rester bouche bée.

— Non ! C'est moi qui devrais t'appeler 'patron'. Patron, s'il vous plaît, je vous prie de réfléchir à nouveau, ces quatre années où vous avez poursuivi Tang Yi, combien de fois son avocat vous a-t-il poursuivi en justice ? Toutes les affaires sont encore valables et aucune n'est close, et les lettres d'excuses que vous avez écrites sont si épaisses que je peux les poser sur le couvercle des nouilles instantanées afin qu’elles cuisent bien. Bien, ne parlons pas de ça. Celui qui est le plus malchanceux, c'est moi. À cause de toutes les règles que tu as enfreintes pendant toutes ces années, j'ai été rappelé à l'ordre par mon propre patron tellement de fois, tu le sais au moins ? Tu ne peux pas me laisser passer quelques jours tranquilles et paisibles ? Quelques jours tranquilles ?

— Mais…

— Patron ! Patron ! interrompt Zhao Li coupant la phrase de Shao Fei en se précipitant dans le bureau, pointant du doigt quelque chose à l'extérieur du bureau, affolé. Interpol dit qu'ils emmènent Jack.

Le 'Jack' dont Zhao Li An parle, est le garde du corps aux cheveux rouges qui a été chargé de protéger Tang Yi l'année dernière.

Au moment où Meng Shao Fei entend cela, il se précipite hors du bureau et arrête Jack, qui est en train d'être déplacé, en s'adressant au garde d'Interpol.

— Pourquoi l'emmenez-vous ?

— J'ai déjà transmis les documents nécessaires aux membres de votre équipe. Cet homme doit rentrer avec nous et participer à notre enquête.

— Enquêter sur quoi ?

— C'est une information confidentielle et je ne peux pas vous la révéler. Si cela ne vous dérange pas, veuillez vous écarter, dit l'officier, vêtu d'un costume, puis il pousse Shao Fei avec Jack.

— Ne t'avise pas de les suivre !

Le Capitaine Shi le voit clairement — à quel point Shao Fei n'est pas prêt à abandonner et a manifestement l'intention de suivre à la fois Interpol et Jack pour discuter avec l'officier — et intervient immédiatement pour l'arrêter, ce Shao Fei qui, à chaque fois qu'il rencontre Tang Yi, est irrationnellement impulsif et se précipite pour agir avant de réfléchir.

— Patron, nous l'avons attrapé, si d'autres départements le veulent, allez-vous les laisser nous enlever notre suspect ?

— Eh bien la dernière fois, parce que tu poursuivais Tang Yi, tu as ruiné leurs opérations en Thaïlande, maintenant ils prennent quelqu'un que nous avons attrapé, si tu y réfléchis, nous ne faisons que nous racheter ! Ne t'avise pas d'aller les déranger maintenant. Tu m'as entendu ? Rentre chez toi !

Meng Shao Fei jette un regard mécontent à son capitaine, puis dégage son bras et s'en va.

— Où vas-tu ?

— Je. Rentre. Chez. Moi !

Shi Da Pao regarde Zhao Li An, qui se tient à côté de lui et le pousse en avant. Il l'avertit sévèrement.

— Suis-le de près, ne le laisse pas faire de bêtises.

— D'accord.

Zhao Li An accepte à contrecœur, car il n'ose pas contredire les ordres du patron. Il ne peut donc que hocher la tête et suivre Shao Fei en soupirant.

Shi Da Pao retourne à son bureau, ses yeux se posent sur la pile de documents et de dossiers encore éparpillés sur son bureau et à cet instant, un éclair d'amertume et de culpabilité traverse son regard. Il soupire, avant de ramasser tous les papiers et de les remettre à leur place.


Dans la rue principale

Dans les rues animées du quartier des affaires, Shao Fei et Zhao Zi marchent avec un peu de distance entre eux. Lorsque Shao Fei avance, Zhao Zi le suit, et dès que Shao Fei s'arrête, Zhao Zi fait de même.

— Pourquoi tu me suis ?

Agacé d'avoir quelqu'un qui le suit de si près(1), Shao Fei pivote et se tourne pour faire face à Zhao Zi. Ce dernier finit par se cogner le front contre la poitrine de Shao Fei. En frottant son front douloureux, Zhao Zi dit d'un ton désespéré.

— Ne sois pas si dur avec moi ! C'est le patron qui m'a demandé de te surveiller.

— Alors si je rentre chez moi pour aller chier, tu vas me suivre là-bas aussi ?

— Ne crois pas que tu peux me tromper, nous nous connaissons depuis tant d'années, et tu veux encore me mentir ? Tu vas trouver Tang Yi, n'est-ce pas ?

Zhao Zi a beau avoir un visage jeune et enfantin, son expression actuelle est celle de la suffisance, le menton incliné vers le haut, car il voit tout de suite à travers les mensonges de son meilleur ami.

— Et alors, si je le suis ?

— Bon sang, tu cherches encore à ce qu’il te poursuive pour abus d'autorité et harcèlement d'un bon citoyen ?!

— Je ne suis plus en service car c'est après les heures de travail. Si je le rencontre, j'appelle ça une coïncidence. Comment va-t-il déposer une plainte contre moi ?

Shao Fei esquisse un sourire, tout à fait suffisant. Il est reconnaissant pour les quatre dernières années de plaintes déposées contre lui, ainsi que pour les nombreuses lettres d'excuses qu'il a écrites - l'expérience lui a permis de comprendre les zones grises de la loi.

Zhao Zi fait la moue, puis se moque sans ménagement.

— Conneries ! Tu ne sais même pas où il se trouve en ce moment, comment vas-tu le rencontrer 'par hasard' ?!

Shao Fei continue de marcher, puis s'arrête soudainement devant un magasin de tailleur. Utilisant son pouce pour faire un geste vers l'intérieur, il sourit.

— Qui a dit que je ne le savais pas ?

En plissant les yeux pour regarder à l'intérieur du luxueux magasin, Zhao Zi est surpris de voir que le leader de Xing Tian Meng est, en fait, assis à l'intérieur avec deux employées à ses côtés. Se retournant vers Shao Fei, il demande,

— Il est vraiment là ! Ah Fei, comment le sais-tu ?

— Il est là tous les mercredis après-midi pour observer le magasin.

— Demain après-midi ?

— Hôtel Cheng Shang.

— Samedi soir ?

— Le club Ya Zhi.

— Dimanche après-midi ?

— Jardins Guan Du.

— Tu connais vraiment son emploi du temps ! Mais pourquoi est-ce si facile de suivre Tang Yi à la trace maintenant ?

— Il était vraiment assez difficile de le suivre auparavant, mais depuis le début de cette année, son emploi du temps est devenu tout à coup assez régulier. Je trouve ça un peu étrange aussi, c'est pourquoi…

Shao Fei est sur le point de pousser la porte, mais le personnel à l'intérieur le devance et tire la porte vers l'intérieur. Avec un sourire poli, elle dit,

— Le Boss vous invite tous les deux à entrer.

— Oh, c'est génial, dit Shao Fei en hochant la tête et faisant un pas à l'intérieur, mais Zhao Zi s'accroche à lui.

— Shao Fei, qu'est-ce que tu crois faire ?

— Son patron nous a dit d'entrer, alors allons-y !

— Non, on ne peut pas ! Si tu entres, tu ne feras pas qu'ouvrir ta bouche, tu agiras aussi(2), et quand ça arrivera, nous aurons vraiment des problèmes ! gémit Zhao Zi, en serrant mortellement la veste de son meilleur ami.

À son tour, Shao Fei s'accroche à la veste à carreaux noirs et blancs de Zhao Zi, un style complètement différent du sien, et dit, exaspéré.

— Je te promets que cela n'arrivera pas. De plus, la fille du patron ne se marie-t-elle pas bientôt ? Il nous a dit de porter quelque chose de plus présentable, pour ne pas finir par l'embarrasser. Que prévois-tu de porter le jour du mariage ? As-tu quelque chose de présentable à porter ? Celui-là ? Puisque nous sommes déjà au magasin, bien sûr nous devons choisir un costume chacun, allons-y !

— Hé, hé ! Ah Fei ! Ah Fei !

— Ne me tire pas, que peut-il nous arriver pendant qu'on choisit un costume ?

— Senior…

Zhao Zi fait tout son possible pour empêcher Shao Fei d'entrer — après tout, il est sous les ordres du Patron — et s'accroche à la veste de Shao Fei de toutes ses forces, mais Shao Fei est incontestablement plus fort que lui, et au final, tout ce que Zhao Zi peut faire, c'est de le suivre à l'intérieur.

— Que puis-je faire pour vous ? demande Tang Yi avec un sourcil levé, assis sur le canapé en regardant quelques papiers, puis il fixe l'homme qui le poursuit sans relâche depuis quatre ans.

— Qui vous cherche ? Je suis ici pour acheter des vêtements.

Embarrassé et maladroit, Zhao Zi prend au hasard une veste avec une impression et attrape l'étiquette de prix, en comptant le prix imprimé dessus,

— Dix, cent, mille… dix mille ?! Bon sang, ça coûte 60 000(3) ?!

— Si cher ?!

Avec une incrédulité totale — car comment un morceau de tissu peut-il coûter un montant à 5 chiffres — Shao Fei prend la veste de Zhao Zi et regarde lui-même le prix alarmant, ses yeux devenant incroyablement grands.

— Prenez-la ! C'est un cadeau de ma part pour la nounou des citoyens qui travaille dur, suggère-t-il en se moquant depuis le canapé
.
— Je n'en ai pas besoin ! rétorque Shao Fei.

Après tout, ce n'est qu'une petite somme de 60 000 dollars de Taïwan. Quel est le pire qui puisse arriver ? Au mieux, il devra juste manger des nouilles instantanées pour survivre pendant les prochaines semaines.

De l'autre côté, Zhao Zi se montre du doigt, excité.

— Est-ce que ça veut dire que je peux en avoir un aussi ?

— Tu veux mourir ?!

Shao Fei tire Zhao Zi sur le côté et l'avertit à voix basse. Zhao Zi se moquait-il de lui ? Comment un policier de l'équipe d'investigation 3, rien de moins, pouvait-il accepter des pots-de-vin d'un gangster ? Si jamais le patron l'apprenait, l'affaire ne serait plus aussi simple à résoudre qu'avec un simple essai de réflexion de 3000 mots.

L'homme sur le canapé se redresse et s'approche de Shao Fei, les coins de ses lèvres se recourbant en un sourire.

— Faites-lui une remise alors, s'il peut se le permettre.

— J'ai dit que je n'en avais pas besoin !

— C'est vrai ? Alors je dois remercier l'officier Meng pour son achat. Tiens, viens prendre ses mesures.

— M. Meng, veuillez venir par ici, dit l'employée habillée d'un uniforme rouge en prenant la veste à 60 000 dollars de Shao Fei.

— Oh, d'accord.

Shao Fei est conduit sur le côté pour que quelqu'un prenne ses mesures, et il regarde Tang Yi recevoir soudainement un appel. L'homme parle si doucement au téléphone que Shao Fei est momentanément stupéfait, jusqu'à ce que Tang Yi termine son appel et s'approche de lui.

— Officier Meng, vous avez vraiment beaucoup de goût. Cet ensemble a été fabriqué sur mesure à partir de tissus importés d'Angleterre, et il vous va à ravir. La seule chose, c'est que le prix soit aussi exorbitant, mais si l'Officier Meng l'aime, nous vous ferons certainement une remise.

— Je n'en ai pas besoin ! J'ai dit que je n'avais pas besoin de la remise.

Tang Yi ne prend même pas la peine de répondre. Son sourire est hypocrite et sarcastique, et sans un autre mot, il se tourne et laisse l'homme qui se présente pour le harceler chaque mercredi sans faute dans le magasin.

— Hey ! Ne partez pas, hey !

Une demi-heure plus tard, Shao Fei repart d'humeur maussade avec son nouveau costume de luxe, un costume qui lui a coûté environ un mois et demi de salaire.

--------

— Hé, ne soyons plus des officiers de police. Et si on suivait Tang Yi et qu'on devenait des gangsters à la place ? C'est tellement plus intéressant de faire partie de la mafia ! demande Zhao Zi à Shao Fei, les deux mains occupées par un bol et une paire de baguettes.

— Ok, et si demain on démissionnait tous les deux et qu'on allait chez Tang Yi en tant que sous-couverture, de cette façon, on pourrait même enquêter sur l'affaire, qu'est-ce que tu penses de ce plan, patron ?

— Ne sois pas téméraire, je plaisantais, proteste Zhao Zi, paniqué.

Si jamais le patron entendait parler de ça, ils seraient tellement battus qu'ils seraient envoyés directement aux urgences.

— Hmph, souffle Shao Fei. On va voir si tu oses encore dire des conneries comme ça.

La bouche de Zhao Zi se tord tandis qu'il considère attentivement son collègue et bon ami. Hésitant, il dit,

— Mais bon, en parlant de ça, Shao Fei…

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Tu l'as harcelé pendant les quatre dernières années. Les gens qui ne te connaissent pas penseraient que tu as le béguin pour Tang Yi.

— Avoir le béguin, tu rêves ! C'est un gangster et je suis un flic, comment est-ce possible ?

Persistant sur ce point et refusant d'accepter la réponse de Shao Fei, Zhao Zi roule des yeux et se moque.

— Laisse-moi te dire, ne sois pas si confiant. Dieu aime gifler les gens.

Shao Fei marque une pause tout en mangeant son bento, puis montre son nez et souligne.

— Si je dis que c'est impossible, c'est impossible !

Quittant la table à manger et se dirigeant vers le mur derrière lui, Zhao Zi pointe du doigt toutes les informations et avis sur Xing Tian Meng collés sur le mur, et rétorque,

— Impossible ? Si c'était impossible, est-ce que tu aurais dessiné à la main le mandat d'arrêt de Tang Yi, et même écrit sa taille aussi clairement ? Et tout ça également affiché à l’endroit où tu passes forcément quand tu franchis la porte ?

Shao Fei pointe le mur avec ses baguettes et dit :

— Je l'ai collé là parce que je veux me rappeler que je dois découvrir…

— … la vérité d'il y a quatre ans, disent les deux hommes à l'unisson.

— Exact !

— Laisse tomber, abandonna Zhao Zi haussant les épaules, renonçant à cette dispute avec son aîné. Si tu dis que c'est impossible, alors c'est impossible.

Il retourne à la table et reprend son bol de nouilles instantanées à moitié mangé, changeant complètement de sujet et se transformant presque en fanboy.

— Mais aujourd'hui, le look de Tang Yi, il était plutôt beau ! C'est tellement dommage qu'il soit un chef de gang, s'il était une star, il aurait certainement beaucoup de fans, et je serais l'un de ces fans aussi !

— Tu es stupide ?

— Je ne suis pas stupide. Laisse-moi te dire… dit Zhao Zi, sa voix étouffée alors qu'il mange. Maintenant, les gens qui sourient joliment sont vraiment populaires. Si tu le mets en ligne, il est garanti qu'il deviendra viral, et non seulement les filles l'aimeront, mais même les garçons aussi !

Shao Fei réplique, en pointant ses baguettes vers Zhao Zi cette fois.

— Qui a dit ça ? Je ne l'aime pas.

— Si tu utilisais la même quantité d'énergie et d'efforts que tu utilises pour chasser Tang Yi sur les filles, tu aurais déjà eu une douzaine d'enfants.

— Tsss, n'es-tu pas aussi éternellement célibataire toi-même ? Hé, qu'est-ce que tu fais ? Qui est celui qui a dit ça parce que j'ai acheté un costume très cher aujourd'hui et qui a peur que je mange des nouilles instantanées tous les jours, alors il a acheté un bento en ajoutant quelques plats pour moi ?

Shao Fei regarde Zhao Zi lui arracher son bento de côtes de porc, et Zhao Zi pousse même le bol presque vide de nouilles instantanées en avant.

— Qui t'a demandé de me rappeler que je suis célibataire depuis toujours ? Hmph ! Je ne peux pas regretter de t'avoir offert ce bento ? Ah ! Mes côtes de porc !

Zhao Zi lance un regard furieux à l'aîné qui le harcèle toujours et le frappe là où ça fait mal. Il s'est emparé du bento un peu plus tôt, mais cette fois, il n'a été plus lent que d'une demi-seconde, et Shao Fei a quand même réussi à arracher la délicieuse côte de porc frite du bento. Maintenant, Shao Fei lui fait des grimaces depuis le salon.


La maison des Tang

Dans la salle de bain, le corps sculpté et élancé de Tang Yi est caché par la brume de la douche. L'eau chaude tombe sur ses cheveux courts, ruisselle lentement sur les courbes de sa poitrine et ses muscles fermes, et sur son dos…

Plus tard, alors que Tang Yi termine sa douche et sort de la salle de bain pour se rendre dans sa chambre avec une serviette drapée sur la tête, il voit Zuo Hong Ye. Hong Ye, qu'il traite comme sa sœur, qui porte l'une de ses chemises blanches et est allongée sur son lit, ses longues jambes exposées.

— Fais attention à ne pas attraper froid.

— Je suis tellement déçue, tu as vu une beauté habillée comme ça et tu n'as pas eu la moindre réaction !

— Bon retour.

Tang Yi se penche et embrasse légèrement Hong Ye sur son front, avant de se diriger vers son armoire.

Hong Ye déplace ses jambes du lit sur le sol et se lève pour le suivre. Elle demande :

—  J'ai entendu que ce Meng a réussi à attraper Jack. Quoi, il te rend toujours les choses difficiles ?

Peu de temps après avoir atterri de nouveau à Taipei, la première nouvelle qu'elle a entendue était l'arrestation de Jack, le garde du corps le plus proche de Tang Yi, au poste de police par Meng Shao Fei.

— Qui était le mouchard cette fois-ci ?

— Je ne vais pas te le dire ! Sinon, tu vas devoir tout faire par toi-même parce que nous n'aurons plus personne si tu continues à virer les membres de Xin Tian Meng ! dit Hong Ye, fermement décidée à ne pas balancer la personne qui lui fournit des informations sur Tang Yi.

— Ce gars n'a pas ruiné tes plans, n'est-ce pas ?

— Non.

— Non ?

— Non seulement il n'a pas ruiné les choses, mais il a même aidé à envoyer le Vieux Ke et ses hommes en prison, ce qui m'a épargné beaucoup d'efforts.

La seule raison pour laquelle il a délibérément divulgué la nouvelle de la rencontre entre Xing Tian Meng et Si He Hui à Meng Shao Fei était que l'officier de police puisse arrêter le leader de Si He Hui. Confuse, Hong Ye regarde Tang Yi, le frère avec lequel elle a grandi.

— Donc tu lui as envoyé un costume comme cadeau ? Pourquoi ai-je l'impression que vous vous comportez tous les deux de plus en plus comme des amis ? Mais tu ferais mieux de rester loin de lui ! N'oublie pas que les deux premières années, il t'a apporté beaucoup de problèmes ! Même si tu sais comment le gérer maintenant, tu dois quand même faire attention.

Tang Yi, enveloppé douillettement dans son peignoir bleu, se dirige vers sa table et se verse une tasse de thé, se contentant de hocher la tête aux paroles de Hong Ye.

— Ah Yi ! Je suis sérieuse ! Meng Shao Fei n'est pas un imbécile. Même si tu connais très bien son caractère, on pourrait dire la même chose de lui à ton sujet. De plus, ces dernières années, sais-tu exactement combien de routes de la drogue au Cambodge tu as démantelées ? La première année, personne n'a fait attention, mais si tu continues comme ça, je crains seulement que…

— Un peu d'eau ?

— Ne change pas de sujet ! dit Hong Ye tristement, en repoussant la tasse qui s'approche.

— Tu n'as pas à t'inquiéter des affaires du gang.

— Laisse-moi te demander. Pourquoi es-tu si déterminé à démanteler cette route de la drogue au Cambodge ? Est-ce que tu cibles quelqu'un ? Ou est-ce que cela a un rapport avec l'incident d'il y a quatre ans ?

— Tu penses trop. Si je savais qui a tué le Boss Tang, tu crois que je pourrais laisser cette personne s'en sortir ?

Tang Yi ne s'est jamais laissé aller qu'en présence de personnes en qui il avait confiance, et c'est seulement en présence de quelqu'un en qui il a confiance qu'il ressemble davantage à une 'personne', avec cette chaleur que l'être humain devrait dégager. Le leader de Xing Tian Meng fixe la femme devant lui d'un air sombre, et la regarde lui arracher la tasse.

— Je ne peux pas laisser les gens du gang qui s'opposent à notre mission de légalité agir seuls. Je ne fais que jouer des tours pour forcer ces membres et frères opposants à abandonner la drogue, surtout ceux qui ont des liens avec les gens du Cambodge.

— Si c'est le cas, je peux t'aider…

Tang Yi secoue la tête, coupant Hong Ye,

— Tu fais ce que tu dois faire, c'est-à-dire gérer correctement nos entreprises légales, afin que nous puissions laisser nos frères mener une vie normale. Laisse-moi juste m'occuper du reste.

— Xiao Yi !

— Ne t'inquiète pas ! Je sais ce qu'il faut faire.

Hong Ye regarde Tang Yi avec inquiétude. Bien qu'ils n'aient pas de lien de sang, ils sont plus proches l'un de l'autre que de vrais frères et sœurs, et elle sait très bien qu'une fois que Tang Yi a décidé quelque chose, personne ne peut le faire changer d'avis. Tout ce qu'elle peut faire, c'est trouver un compromis. Elle soupire,

— Tu dois me promettre d'être prudent, et, tu dois absolument rester loin de Meng Shao Fei.

— D'accord, je te le promets, répond Tang Yi, puis ses doigts peignent doucement les cheveux de Hong Ye, dorlotant la femme qu'il protège depuis qu'ils sont tout jeunes.


Hôtel Cheng Shang

Li Zhi De a l'habitude de marcher juste derrière le jeune leader de Xing Tian Meng pour le protéger. Il entre à peine dans l'ascenseur et appuie sur le bouton du cinquième étage qu'une silhouette arrive dans son champ de vision et utilise une main pour empêcher les portes de l'ascenseur de se fermer.

— Meng Shao Fei, c'est un ascenseur réservé aux membres, que faites-vous ici ?

Ah De jette un regard mauvais à Shao Fei, qui s'est présenté ici sans être le bienvenu.

Les deux sourcils levés en signe de défi, Shao Fei regarde au-delà des épaules d'Ah De pour observer Tang Yi qui se tient à l'intérieur de l'ascenseur, et dit,

— Je cherche cette personne derrière vous, j'ai des choses dont je dois discuter avec elle.

— Quelle affaire peut-il y avoir entre vous et moi ?

— Vous avez entendu ça ? Dégagez !

Au moment où Tang Yi rejette Shao Fei, Ah De fait immédiatement un pas en avant et force Shao Fei à sortir de l'ascenseur. Alors que Ah De pense avoir pris le dessus, son épaule et sa main droite sont rapidement tordues et pressées derrière son dos. Shao Fei resserre son étau sur le cou d'Ah De et, d'un mouvement souple, change de position avec Ah De et le pousse, assommé, à au moins trois mètres de l'ascenseur. Il se précipite rapidement à l'intérieur juste au moment où les portes se ferment.

— Meng. Shao. Fei !

Ah De jure et donne des coups de pied dans les portes métalliques fermées de l'ascenseur, regardant les chiffres rouges sur l'écran changer.

— C'est seulement toi et moi maintenant, dit l'invité indésirable dans l'ascenseur, avec suffisance.

Tang Yi regarde brièvement les numéros d'étage qui changent rapidement sur l'écran, et répond froidement.

— Vous avez le temps des cinq étages.

La seconde suivante, Shao Fei appuie simplement deux fois sur le bouton lumineux du cinquième étage pour l’annuler, puis à la place, il appuie sur le bouton de l'étage le plus élevé et dit,

— Bien, maintenant nous avons le temps des 17 étages.

Tang Yi regarde les chiffres changer à nouveau, et sans avoir le choix, il demande,

— Officier Meng, comment puis-je vous aider ?

— La dernière fois au magasin de tailleur, vous avez insisté pour me faire une remise, et je me suis dit que je devais vous donner quelque chose en retour. J'ai donc trouvé quelque chose qui vous ressemble pour vous l'offrir.

Shao Fei fouille dans ses poches et en sort un porte-clés squelette blanc, qu'il secoue devant les yeux de Tang Yi.

— Vous voyez ? Il a un visage mort comme le vôtre, je vous le donne. Prenez-le !

Tang Yi s'empare du porte-clés, puis le remet dans les poches de Shao Fei.

— Je vous le dis, arrêtez de courir après la vérité d'il y a quatre ans, car tout ce que j'ai dit dans ma déclaration d'alors était la vérité.

Il sait très bien pourquoi Shao Fei le traque, et c'est à cause de ce double homicide d'il y a quatre ans.

— Vous étiez sur les lieux. C'est la vérité. On vous a tiré dessus. C'est aussi la vérité. Même le fait que vous avez perdu trop de sang et que vous avez failli mourir, c'est aussi la vérité, convient Shao Fei, puis avec un sourire provocateur, il poursuit. Mais vous avez dit que vous n'avez pas vu la personne qui vous a tiré dessus. Ça. C'est. Un. Mensonge !

— Tu es le seul dans ce monde à croire ça.

Shao Fei regarde le chef des Xing Tiang Meng devant lui, la seule personne qui sait ce qui s'est passé il y a quatre ans, et répond calmement.

— Parce que je suis la seule personne dans ce monde qui vous comprend.

— Sur quoi vous appuyez-vous pour penser que je mens ? demande Tang Yi, en se retournant pour faire face à l'officier de police qui le poursuit depuis quatre ans.

— C'est l'instinct ! Je peux dire que vous mentez et même si je ne sais pas pourquoi vous faites ça maintenant, je sais que vous cachez la vérité, et je peux aussi dire que parce que j'ai vu juste, vous êtes en fait en train de paniquer à l'intérieur, rétorque Shao Fei, se rapprochant de Tang Yi à chaque pas, jusqu'à ce que le dos de Tang Yi soit pressé contre les murs de l'ascenseur derrière lui.

Shao Fei se rapproche tellement qu'ils ne sont plus qu'à un souffle l'un de l'autre, et dit,

— Vos oreilles sont rouges. Vous êtes vraiment en train de paniquer.

Il sourit, victorieux, et recule.

— Si vous ne voulez pas que je continue à vous traquer, alors dites-moi simplement ce qui s'est passé il y a quatre ans.

— Hmph.

Tang Yi sourit soudainement, puis il force Shao Fei à se diriger vers le coin de l'ascenseur en utilisant sa taille comme un avantage sur l'officier de police. La main de Tang Yi se tend vers le côté de la taille de Shao Fei.

— Vous, vous, vous, qu'est-ce que vous faites ? Ne faites pas l'idiot, je ne tomberai pas dans vos combines !

Shao Fei avait le dessus plus tôt, mais maintenant que Tang Yi est si proche, presque intimement proche, Shao Fei est celui qui panique.

— Vous n'êtes toujours pas assez intéressant pour que je veuille m'amuser avec vous.

Immédiatement après, Tang Yi s'empare de la main gauche de Shao Fei et le fait tourner pour que son dos lui fasse face, puis le tient par le cou et fait tourner Shao Fei pour qu'il tombe en arrière vers le sol. Au dernier moment, Tang Yi soutient le poids de Shao Fei avec sa main droite, empêchant Shao Fei de vraiment tomber.

— Vous avez presque glissé ? Officier Meng ?

Complètement sans voix et à bout de souffle à cause de la proximité de Tang Yi, Shao Fei ouvre la bouche, sur le point de répondre, lorsque Tang Yi le redresse à nouveau et le pousse vers le coin de l'ascenseur. Puis, il ramène les menottes qu'il a réussi à prendre à Shao Fei et les agite devant lui.

— C'est ce que je voulais prendre.

Revenant à lui, Shao Fei s'élance vers les menottes, mais Tang Yi le retient facilement et d'un seul geste, menotte Shao Fei à la rambarde de l'ascenseur.

— Qu'est-ce que vous faites ?!

L'ascenseur s'arrête juste au 17ème étage et Tang Yi sort facilement de l'ascenseur, ne se retournant que pour lui brandir les clés des menottes avec un sourire.

— Au revoir, Officier Meng.

— Tang Yi ! Espèce de salaud, revenez ! hurle Shao Fei furieux alors que les portes de l'ascenseur se referment, sa main droite solidement menottée à la rambarde.


Quelques heures plus tard, dans le bureau du Capitaine.

Zhao Zi s'accroche à une rambarde détachée, juste à côté de Shao Fei, accompagnant son meilleur ami pour accepter la réprimande de leur Capitaine.

— Patron, nous avons déjà réglé le problème avec le directeur de l'hôtel Cheng Shang et les avons dédommagés pour cela, ils n'ont pas l'intention de porter plainte contre la station, alors…

Wham !

Shi Da Pao a interrompu la tentative de Zhao Zi d'aplanir la situation en frappant bruyamment de sa main le bureau. En les pointant tous les deux du doigt, il hurle,

— Juste parce qu'ils ne portent pas plainte, tout va bien ? C'est comme ça que vous utilisez le budget du département ?!

— Patron, j'ai dit que c'était parce que j'étais sur une affaire, c'est pourquoi…

— Une affaire, des conneries ! Je te l'ai dit tellement de fois, mais tu m'as complètement ignoré. À partir de demain, non, à partir de maintenant, tu seras réaffecté au bureau et tu n'auras plus le droit de sortir ! De plus, tu devras écrire une lettre d'excuses de 2000 mots. Zhao Zi, tu ferais mieux de le surveiller pour moi ! S'il n'a pas écrit plus de 2000 mots, tu n'as pas le droit de m'apporter sa lettre !

Zhao Zi pleurniche, le visage crispé,

— Pourquoi c'est encore moi ?!

— Patron !!!

— Encore un mot de toi et ça fait 3000 mots !

— Je…

Shao Fei regarde le dos du Capitaine qui recule, et ravale sagement ses mots.


La maison des Tang

Tang Yi ramasse délicatement une théière bleue et verse le liquide ambré dans une tasse de la même teinte bleue que la théière. Fermant les yeux, il savoure l'odeur du thé, et ne bouge même pas lorsque quelqu'un se dirige vers lui.

— Boss, il y a des nouvelles du Cambodge.

Jack est là, debout à sa gauche, ses cheveux rouges brillants et portant ses gants sans doigts.

— Parle, dit Tang Yi en sirotant son thé oolong.

— Chen Wen Hao est de retour.

Tang Yi pose sa tasse de thé et ouvre lentement les yeux, la brûlure de la haine clignotant momentanément dans ses yeux.

— Enfin, il est de retour.

Notes :
1/ Traduit directement, Zhao Zi est littéralement appelé "un morceau de merde de poisson rouge" pour une raison quelconque.
2/ En traduction directe, il est écrit : "Vous ne ferez pas que bouger votre bouche, mais aussi vos mains".
3/ 60 000 NTD (Nouveaux Dollars de Taïwan), soit environ 1900€.

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Quatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde
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Lun 15 Juil 2024 - 22:32



Chapitre 2
Le son d'un silencieux d'arme à feu résonne dans une berline noire et Wang Kun Cheng et son conducteur sont tous deux retrouvés morts à l'intérieur, une balle logée dans leur tempe droite, seulement quelques heures après leur entrevue avec Xing Tian Meng.

Heure du décès, 21 heures.

Meng Shao Fei est allongé sur son lit, repensant à la réunion de l’équipe 3 avec Interpol qui a eu lieu dans la journée, et durant laquelle ils ont échangé des informations concernant cette affaire.

Bien que les hommes de Wang Kun Cheng insiste sur le fait que la personne ayant tué leur chef est Tang Yi, du point de vue de l'équipe 3 et de l'enquête menée par Interpol, il n'y avait aucun signe de lutte ni même de combat à l'intérieur du club; lieu où les deux partis s'étaient rencontrés. D'autre part, Tang Yi a un parfait alibi.

Wang Kun Cheng ayant été abattu à courte distance, il est impossible que Tang Yi, qui se trouvait à un autre endroit pour assister à un dîner de gala — ils ont des images de vidéosurveillance pour prouver son entrée à l'hôtel à 20 heures 30 et sa sortie à 1 heure du matin  —  soit le coupable du meurtre.

Ils n'excluent pas la possibilité d'un tiers ayant commis le meurtre sous les ordres de Tang Yi, mais les caméras de surveillance de la zone ont été trafiquées et endommagées avant que le meurtre ne survienne. Alors, à moins de trouver d'autres preuves et témoins, Tang Yi n'est définitivement pas le coupable.

Cependant, Meng Shao Fei est curieux à propos d'une chose… Dans les 48 heures qui ont suivi l'annonce de la mort de Wang Kun Cheng, le chef du syndicat de la drogue au Cambodge est immédiatement revenu à Taïwan.

Chen Wen Hao et Wang Kun Cheng sont tous deux d'anciens membres de Xing Tian Meng, et plus particulièrement Chen Wen Hao. Si Xing Tian Meng a réussi à prendre autant d'ampleur, c'est entièrement grâce à ce dernier et à Tang Guo Dong, qui ont bâti ensemble l'organisation en partant de rien.

Même après que Chen Wen Hao ait été condamné à 24 ans de prison ferme dû à leur altercation avec Si He Hui, la personne qui lui a rendu le plus souvent visite durant ce temps-là a été Tang Guo Dong. Face à ce constat, il est évident que tous deux étaient très proches et entretenaient une profonde amitié.

Puisqu'il en était ainsi, quel intérêt Tang Yi, qui a repris Xing Tian Meng à la suite de Tang Guo Dong, aurait-il à aller se créer des ennuis auprès des hommes de Chen Wen Hao, et même à aller jusqu'à le tuer ?

Incapable de dormir quoiqu'il fasse, Shao Fei quitte son lit et marche en direction de son tableau d'affichage, totalement imprégné de profils de personnes et d'informations liées à Xing Tian Meng. Tout en fixant le dessin qu'il a fait, il marmonne,

— Il y a quatre ans…

Il y a quatre ans, Chen Wen Hao s'est envolé immédiatement pour le Sud-est de l'Asie dès sa sortie de prison, et depuis lors personne n'a su où il se trouvait, jusqu'à son retour à Taïwan.

À la même période, Tang Guo Dong et Li Zhen ont tous deux été retrouvés morts sur une colline, et personne n'a jamais su pourquoi ils se sont rencontrés en secret. Il y a eu de nombreuses rumeurs à propos de Li Zhen ayant eu une collusion illégale avec la mafia.

Il y a quatre ans, Tang Yi a été abattu sur place et est parvenu à s'en sortir, après de nombreuses tentatives pour le réanimer. Il est le seul survivant de l'incident et le seul témoin sachant possiblement ce qui s'est produit ce jour-là.

Meng Shao Fei inspecte de nouveau le portrait-robot de Tang Yi, et lui demande, comme s'il s'adressait directement à lui.

— N'étais-tu pas en train de devenir réglo avec ton organisation ? Ne te tenais-tu pas à l'écart des drogues ? Et n'avais-tu pas dit que tu ne tuerais jamais personne ? Pourquoi renonces-tu à tes principes MAINTENANT ? Pourquoi es-tu allé te frotter au clan de Chen Wen Hao ?

Shao Fei ne trouve aucune réponse envisageable et se gratte la tête de frustration, tout en faisant les cent pas dans son appartement.


La résidence des Tang.

Depuis le balcon, Tang Yi observe la vue de nuit au loin, un briquet noir métallique reposant dans sa main. Il se remémore ce que son Chef Tang lui a dit il y a huit ans de cela…

— Verser l'huile d'olive dans le wok de manière circulaire à deux reprises ? On ne peut pas le faire à trois reprises ?

À cette époque, Tang Yi venait tout juste d'avoir 20 ans, et embêter le Chef Tang durant son temps libre lorsqu'il le pouvait était ce qu'il aimait le plus faire, ainsi que lui demander de lui transmettre ses talents de cuisinier.

— Tu peux aussi. Il faut simplement que tout le wok reçoive la même quantité de chaleur, c'est pourquoi nous versons l'huile de manière circulaire.

Tang Guo Dong, qui se tenait à côté de la cuisinière un tablier noué autour de la taille, guidait Tang Yi afin qu'il prête davantage attention à la cuisine, tout en fumant sa cigarette.

Les gens ont tendance à dire que les rides sur le front représente l'âge et le passage du temps qui vous rattrape, et que chaque ride horizontale renferme une histoire lui étant propre. Mais aux yeux de Tang Yi, chacune des rides composant le visage de son Chef était empreinte de devoir et de sagesse. Peu importait à quel point un problème était important, une fois qu'il atterrissait dans les mains du Chef Tang, celui-ci était rapidement résolu. Il en allait de même avec la cuisine ; qu'une recette soit difficile à exécuter ou non, il était toujours capable de la réaliser tout en fumant sa cigarette.

À l'inverse, Tang Yi était d'une grande impatience, dans son caractère comme dans sa cuisine. C'est pourquoi il respectait profondément cet homme, qu'il considère aussi bien comme un maître que comme un père.

Il se demandait même s'il parviendrait un jour à égaler Chef Tang et ces trente années les séparant, et à entendre de sa bouche un “Je me sens à l'aise en te confiant la suite”.

— Ne fume pas en cuisinant, dit Tang Yi qui, juste après avoir versé de l'ail et du poivre dans le wok, arracha la cigarette des lèvres de son chef.

L'homme dont la cigarette avait été arrachée sourit avec impuissance puis croisa les bras, avant de continuer à guider Tang Yi.

— Une fois que tu auras ajouté les nouilles, il faudra que tu remues pour éviter qu'elles n'accrochent au wok.

Tang Yi observa les aliments cuire dans le wok et s'exclama avec ravissement.

— Ça ressemble exactement à ton plat !

— Il va falloir goûter pour le savoir.

Tang Yi goûta la nourriture dans le wok, fronça les sourcils, puis ajouta une demi-cuillère à soupe de sauce piquante.

— Pas assez épicé.

À l'inverse, Tang Guo Dong, qui goûta le plat au même moment, fronça les sourcils en raison du piquant du plat.

— Xiao Tang, tu manges aussi épicé que ça ?

— C'est bizarre, pourquoi est-ce que, peu importe comment je cuisine, ça ne ressemble jamais à ton plat ?

— Gouverner un pays c'est comme cuisiner, as-tu déjà entendu cet adage ?

— Non.

Tang Guo Dong sourit puis ouvrit la bouche pour expliquer,

— Toutes ces années à diriger et gérer les affaires du gang, j'ai compris que, quand il est question de faire les choses, il ne faut pas se révéler trop impulsif et se précipiter, ni être trop négligent et passif. Il faut réfléchir à chaque petit détail avec précaution dans l'objectif de bien faire les choses. Prends la cuisine par exemple, chaque frère est comme un ingrédient. Tu te dois de connaître le goût de chaque ingrédient afin de le mettre dans un plat, ainsi la saveur du plat final sera la meilleure.

Tang Yi fut intrigué par cette analogie, et également curieux de savoir comment son Chef le percevait. Il demanda,

— Alors, quel ingrédient suis-je?

— Racine de lotus.

— Racine de lotus ? Pourquoi la racine de lotus ?

— As-tu oublié que, la première fois où l’on s’est rencontrés, tu étais couvert de terre de la tête aux pieds ? N’est-ce pas similaire à la racine de lotus qui vient d’être récoltée et arrachée du sol ?

— Oh, alors tu me détestais à ce point… dit Tang Yi tout en boudant et en offrant le wok à la personne préparant le repas à ses côtés.

La personne la plus importante à ses yeux venait de le traiter de sale petit avorton, qui aurait été heureux d’entendre ça ?

Tang Guo Dong se mit à rire en sortant de nouveau son paquet de cigarettes.

— Hé, Xiao Tang, tu es né dans de malheureuses circonstances et tu as grandi dans un terrible environnement, mais tu es malgré tout parvenu à conserver un esprit et un caractère pur. J’espère que tu n’oublieras jamais ceci, et que tu ne changeras jamais.

A ces mots, Tang Yi lui rendit son sourire et répondit,

— J’ai compris, Lao Tang. Je vais continuer à être comme je suis.

Aussi longtemps que Guo Dong l’aimerait comme il était, alors Tang Yi ferait tout pour rester ainsi, parce qu'à ses yeux, il n’y avait personne d’autre dans le monde entier d’aussi important que Tang Guo Dong.

— En réalité, il y a une autre bonne raison de persévérer dans la cuisine, ajouta sombrement Tang Guo Dong tout en retirant son tablier, puis en s'avançant près de Tang Yi.

Il ouvrit une bouteille de vin et se servit un verre.

— Quelle est-elle ?

— Les gens comme nous qui, chaque jour, sont confrontés à la mort et y sont habitués, nous ne pouvons prédire quand notre tour viendra et quand il nous faudra aller à la rencontre de nos créateurs. Si nous ne pouvons même pas faire face au simple besoin de nous nourrir, alors quel plaisir nous reste-t-il dans la vie ? Nous nous devons donc d’être sérieux à l’égard de chaque repas, ce qui signifie aussi que nous devons vivre notre vie avec sérieux.

— Je comprends. Alors, une fois que j’aurais terminé mon apprentissage auprès de toi, je te laisserai goûter ma cuisine.

— Terminé ton apprentissage ? Petit merdeux, tu n’as encore presque rien appris et tu veux déjà représenter la famille Tang en allant escroquer des gens à l’extérieur ?

— Je suis convaincu que je n’ai pas besoin de beaucoup de temps pour maîtriser tes enseignements.

Tang Guo Dong leva le pouce et le félicita,

— Très bien, tu as de l’ambition. Mais si tu veux me prendre mon wok et mes métaux, ça ne va pas être aussi facile !

— Je ne te décevrai pas…même si-, dit Tang Yi en jetant un coup d’oeil au wok et à son contenu raté avant de se mettre à rire.

— Il va falloir que nous mangions ce plat douteux, en espérant qu’une fois terminé nous n’aurons pas besoin d’aller aux urgences.

Tout en observant le dos de Tang Yi tandis qu’il s’emparait du plat pour l'emmener dans la salle à manger, Tang Guo Dong, qui avait vécu plus d’un demi-siècle, cessa de sourire et, dans son cœur, prit une décision.


Dans un restaurant japonais.

Les différents membres de l'équipe 3 se sont rassemblés dans un restaurant sous la couverture de clients et de serveurs pour l’enquête en cours sur la mort de Wang Kun Cheng. Ils surveillent tout particulièrement un client, qui est en train de parler affaires avec une autre personne.

Soudain, une grande silhouette entre dans le restaurant et, lorsque Shao Fei, qui est assis près de la porte d’entrée le voit, il se lève et l’entraîne dans un coin.

— Pourquoi es-tu là ?

Stupéfait de voir Shao Fei, Tang Yi abandonne instantanément son intention initiale d’entrer dans le restaurant et fait demi-tour.

— Puisque la police est en train d’enquêter sur une affaire, je ne vais pas déranger plus longtemps.

De l’autre côté du restaurant, Zhao Li An, qui est déguisé en serveur, veut se précipiter pour arrêter Shao Fei, mais Zhou Guan Zhi le retient par le bras. Il regarde avec insistance Zhao Zi, lui indiquant de continuer comme prévu, ou ils risquent de compromettre la mission.

Shao Fei attrape le coude de Tang Yi en le regardant droit dans les yeux, et demande,

— Puisque tu es déjà là, tu pourrais tout aussi bien nous aider dans notre enquête. Connais-tu une personne du nom de Chen Wen Hao ?

Le visage de Tang Yi se crispe soudainement, ce qui ne passe pas inaperçu aux yeux du flic qui le traque depuis quatre ans maintenant.

— Il semblerait que nous ayons le même objectif, nous sommes ici pour la même personne, poursuit Shao Fei, les sourcils relevés.

— Alors tu as tué Wang Kun Cheng simplement pour appâter Chen Wen Hao ici. Et pour que toi, le chef de Tian Meng qui essaie actuellement de rendre ton organisation clean, tu t’intéresses autant au chef du syndicat cambodgien de la drogue, il ne peut y avoir que deux raisons. Première possibilité, tu l’as fait revenir car c’était la mission que Tang Guo Dong t’avait assignée. Ou, deuxième possibilité, Chen Wen Hao a quelque chose à voir avec le double homicide d’il y a quatre ans.

Les suppositions de Shao Fei sont si proches de la vérité, qu’à cet instant, la rage refoulée de Tang Yi émerge de nouveau — ces quatre dernières années, il a souhaité tuer cette personne, qui se met toujours en travers de son chemin, un nombre incalculable de fois. Mais Tang Yi a aussi dû mettre fin à ses pensées meurtrières envers cet officier de police à de nombreuses reprises.

Un tel comportement ne ressemble aucunement au caractère de Tang Yi — si Hong Ye et Ah De sont incapables de comprendre ses agissements, Tang Yi lui-même ne se comprend pas.

— Ai-je visé dans le mille, c’est pour ça que tu veux t’enfuir ?

— Je n’ai rien à dire à l’Officier Meng, grogne Tang Yi entre ses dents, avant de se détourner pour quitter le restaurant.

Il emprunte les escaliers à l’extérieur du restaurant jusqu’au parking où est garée sa voiture. Son ton empli de colère laisse Shao Fei, qui ne connaît que ses deux expressions de sarcasme et de froideur, momentanément stupéfait. Lorsqu’il sort finalement de sa transe, il se rue hors du restaurant à sa poursuite et vient appuyer sa main contre son torse afin de l’empêcher d’avancer davantage, les yeux incroyablement perçants.

— Je me rapproche de la vérité, n’est-ce pas ?

S’il n’avait pas mis le doigt sur un morceau de vérité, pourquoi le Chef de Xing Tian Meng au visage impassible prendrait-il la peine de se déchaîner sur lui ?

— L’Officier Meng a sa propre mission à remplir, mais ne s’en préoccupe pas, au lieu de cela il est ici à entraver de nouveau ma liberté ?

— Si mon hypothèse est correcte, alors te suivre est l’unique moyen de découvrir la vérité.

Tang Yi repousse la main de Shao Fei et se dirige vers le côté conducteur de sa voiture afin d’en ouvrir la portière, mais Shao Fei s'empare de son poignet, refermant la portière qui vient d’être ouverte.

— Je te demande de partir, tu ne m’as pas entendu ? Ces quatre dernières années, ma tolérance à ton égard a atteint ses limites. Meng. Shao. Fei ! Ne teste pas ma patience !

Il repousse violemment Shao Fei et s'installe sur le siège conducteur, refermant la portière derrière lui. De façon inattendue, Sha Fei fait le tour de la voiture et vient s’asseoir sans cérémonie du côté passager, s’emparant du frein à main.

— Tang Yi, tant que je n’aurai pas mes réponses, je ne te laisserai pas partir !

Tang Yi désigne l'extérieur de la voiture et se met à crier,

— Je te préviens pour la dernière fois, descends de ma voiture.

— Hmph!

Shao Fei se tourne afin d’attraper la ceinture de sécurité, n’ayant visiblement pas l’intention de descendre.

— Toi !

Hors de lui, Tang Yi tend son poing droit pour s’emparer des deux mains de Shao Fei et attrape son arme, qu’il sait généralement fourrée dans son dos au niveau de sa taille, puis il presse la bouche du pistolet contre la tempe du jeune officier de police.

Au moment où Tang Yi est sur le point d’éjecter Shao Fei de la voiture, la portière du côté conducteur s’ouvre brusquement de l’extérieur et, par réflexe, Tang Yi déplace sa main qui tient l’arme vers la personne se trouvant à l’extérieur. Mais son adversaire frappe violemment sa main et le pistolet tombe au sol.

Cependant, perdre sa meilleure arme défensive ne signifie pas qu’aucun autre moyen de contre-attaquer n’est possible. Tang Yi se précipite alors hors de son véhicule et, les poings serrés, se met à asséner des coups répétés à son agresseur vêtu d’un costume noir. Shao Fei, de son côté, fait également face à une attaque similaire et se bat intensément contre un homme qui porte une casquette de baseball noire.

Après un certain temps, Tang Yi et Shao Fei se retrouvent tous deux acculés par leurs attaquants dans un même coin, les plaçant dos à dos. De façon inconsciente, ils abandonnent leur dos vulnérable l’un à l’autre, échangent un regard, puis attaquent ensemble. Cependant, munis de leurs simples coups de poings et coups de pieds face à des hommes armés de matraques et de couteaux rétractables, ils ne font pas le poids.

— Le patron veut te rencontrer, annonce l’agresseur de Tang Yi, après l’avoir poussé au sol et avoir placé un couteau sur sa jugulaire.

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Tandis que la camionnette noire emprunte des virages serrés sur une route de montagne sinueuse, les occupants du véhicule se retrouvent ballotés de gauche à droite.

— Je n’arrive pas à y croire, je me retrouve menotté avec mes propres menottes.

Tang Yi jette un coup d'œil à l’homme à côté de lui, et se moque,

— Ce n’est pas comme si c’était la première fois.

— Hé, es-tu obligé de me parler comme ça ? Si tu n’avais pas pris mon arme, on ne serait pas dans cette situation ! rétorqua Shao Fei en levant sa main droite, menottée à celle de Tang Yi.

— Fermez-là ! menace l’homme assis sur la troisième rangée de sièges, sa main brandissant un couteau.

Tang Yi se tourne pour regarder l’homme en costume noir assis derrière eux, et dit,

— Kidnapper un officier de police risque d’être très problématique pour vous les gars.

L’homme ignore Tang Yi ; au lieu de cela, c’est l’homme conduisant la camionnette qui jette un coup d'œil aux deux otages à travers le rétroviseur et sourit de manière glaciale,

— Vous devriez plutôt vous inquiétez pour vous !

Leurs mains menottées ensemble, Tang Yi tapote son petit doigt contre celui de Shao Fei et, lorsque leurs regards se rencontrent, Tang Yi fait un geste à Shao Fei. En signe de compréhension, Shao Fei hoche la tête puis, d’un ton irrité, se lamente,

— Pourquoi est-ce qu’à chaque fois que vous faites quelque chose d'illégal, vous fuyez systématiquement en montagne ? Ce n’est pas que je tienne absolument à critiquer vos méthodes, mais votre plan manque tellement de créativité que c’en est presque incorrect.

Après s’être assuré que la main droite de Tang Yi s’est dirigée vers la poignée de maintien de la camionnette, Shao Fei crie instantanément,

— MAINTENANT !

Bam !

Tang Yi assène un coup de pied au bras droit du conducteur, l’envoyant s’écraser contre le volant, tandis que Shao Fei se penche en avant pour tirer le frein à main. La camionnette heurte les parois de la montagne et, avec l’impact, s'arrête immédiatement. Avant que le conducteur n'ait le temps de réagir, Shao Fei s’est déjà déplacé sur le siège avant et, d’un coup de pied, l'a assommé.

Il voit Tang Yi se faire frapper au visage par l’autre homme à l’arrière, et Tang Yi, dont les mouvements sont restreints, peut à peine se défendre. Voyant l’homme se précipiter sur Tang Yi un couteau à la main, Shao Fei regagne son siège à l’arrière et se tient entre Tang Yi et son agresseur, ce qui lui vaut une entaille au bras. Ils utilisent ensuite la chaîne des menottes entre eux pour emprisonner les poignets de l’agresseur, et Tang Yi jette le couteau qu’il tient entre ses mains au sol.

Au milieu du chaos ambiant, Tang Yi voit la blessure au bras de Shao Fei saigner abondamment.

Et c’est à ce moment précis que Tang Yi perd tout son sang-froid et la logique, dont il est d’ordinaire si fier. Il vient abattre son poing à plusieurs reprises sur le visage de son agresseur et ne s'arrête pas, même lorsque son visage devient tout ensanglanté sous l’impact de ses poings.

— Il faut qu’on parte !

Shao Fei a peur qu’il ne finisse par tuer cet homme, alors il ouvre la portière de la camionnette et tire Tang Yi, qui a complètement perdu le contrôle, à l’extérieur du véhicule. Ils renoncent à se déplacer le long des routes visibles et facilement traçables, choisissant plutôt de s'enfoncer dans la forêt dense afin de s'échapper.

Entre les arbres, quatre autres hommes — les complices de leurs agresseurs qui voyagent derrière eux, dans une autre camionnette  — se sont séparés pour passer la forêt au peigne fin.

— Merde, ils peuvent vraiment bien se cacher, hein ?

— Tu les as trouvés de ton côté ?

— Non.

— Toi, et toi, allez regarder de ce côté.

— Oui.

Ils mènent leurs recherches une heure durant, en vain, sans se douter que le Chef de Xing Tian Meng se trouve en réalité derrière un gros rocher recouvert de mousse.

Tang Yi utilise tout son corps pour recouvrir Shao Fei et le protéger, tandis que le bruit s’éloigne de plus en plus de leur cachette. C’est seulement lorsqu’ils n’entendent plus rien que Tang Yi soupire de soulagement. Il se retourne et s’accroupit au sol, se servant du rocher comme dossier.

Peut-être est-ce parce que fuir pour sa vie est un sport intense, ou bien est-ce dû au fait que les deux hommes se sont soudainement tenus si proches l’un de l’autre, au point que Shao Fei ait pu sentir les effluves de l’eau de cologne de Tang Yi, que Shao Fei sent maintenant son visage chauffer anormalement. Tout ce qu’il peut faire pour se distraire est de lever leurs mains en l’air, toujours menottées l’une à l’autre.

— Si seulement on n’avait pas ces trucs.

— Et qui les as apportées ici ?

Venant tout juste de frôler la mort ensemble, le ton de Tang Yi a quelque peu changé par rapport à avant. S’étant toujours adressé à Shao Fei de façon froide et distante, Tang Yi parle maintenant comme s’il taquinait un ami.

Incapable de répliquer quoique ce soit, Shao Fei se contente de rouler des yeux. Mais dans la seconde qui suit, il voit Tang Yi se servir de sa main droite pour tordre son pouce gauche et, alors qu’il s’apprête à demander, il entend le son d’un os se disloquant.

— Putain, qu’est-ce que tu fais ?

Grâce à son pouce gauche disloqué avec succès, Tang Yi libére sa main des contraintes des menottes et, avec aisance, remet son pouce en place. Shao Fei peut ressentir, rien qu’en regardant, à quel point cette action est douloureuse. Mais Tang Yi la réalise sans même un froncement de sourcil.

— Ça peut aussi marcher ?

Shao Fei, les yeux écarquillés, observe Tang Yi s’éloigner d’un mouvement de main, puis il le suit, une main posée sur sa blessure, dans l’espoir de trouver un endroit plus approprié pour se cacher.

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Ding dong ding dong !

— Ah Fei !!! Ah Fei, t’es là ?

Zhao Zi se tient devant la porte de l’appartement de Shao Fei, sa main appuyant sur la sonnette tandis que l’autre compose son numéro, mais il n'obtient pour seule réponse que la voix du répondeur de Shao Fei.

— Vous êtes bien sur le répondeur de Meng Shao Fei, s’il s’agit d’une urgence, merci de laisser un message.

— Ah Fei, si tu ne décroches pas ton téléphone, le Chef va vraiment me mettre à la porte !

La plainte pitoyable de Zhao Zi résonne dans l’escalier vide. Après plus d’une demi-heure sans réponse, il ne peut qu’abandonner. Il descend alors les escaliers, inquiet.

— Les gars, je suis dans l’allée près de la maison d’Ah Fei. Il n’est pas chez lui et je n’arrive pas à le joindre sur son téléphone. Oh, ok. On reste en contact. Je vous tiendrai au courant dès que je l’aurai trouvé. Ok, à plus.

En raccrochant cet appel avec ses collègues d’équipe, Zhao Zi se souvient que son chef le réprimande toujours parce qu’il n’utilise pas assez son cerveau. Sur un coup de tête, il glisse alors son téléphone dans la poche de sa veste et remonte la fermeture éclair, avant de se mettre à faire le poirier et à marcher au sol sur ses mains.

Il se met à glousser. En réalité, il est encore capable de faire preuve d’intelligence, à partir du moment où il fait affluer tout le sang de son corps vers le haut de sa tête. Et lorsque cela se produit, son cerveau se met à fonctionner à plein régime. De cette façon, peut-être sera-t-il capable de découvrir un moyen pour retrouver Shao Fei ! Juste au moment où Zhao Zi se met à sourire joyeusement à lui-même, une paire de chaussures plutôt cool en cuir bleu apparaît dans son champ de vision ; ses yeux remontent le long de deux longues jambes jusqu’au sommet, afin de voir qui est cette personne, et voient l’homme qu’il a précédemment emmené au poste. Le garde du corps de Tang Yi, l’homme qui répond au nom de Jack.

— C’est moi que tu cherches ?

Zhao Zi dépose ses deux jambes au sol et époussette ses mains, lorsque Jack l’attrape brusquement par le col de sa chemise et le soulève.

—  Allons-y !

— Huh ? Qu’est-ce que tu fais ? Où est-ce que tu m’emmènes ?

Comme un lapin dont le cou vient d’être mordu par un loup sauvage, Zhao Zi n'a d’autre choix que de suivre ce dénommé Jack et de quitter la ruelle où se trouve la maison de Shao Fei, totalement impuissant.  

— Pourquoi est-ce que tu m’as capturé ? demande plus tard Zhao Zi.

Il ne sait pas quand est-ce qu’il a perdu connaissance. Tout ce qu’il sait est que, lorsqu’il s’est réveillé un peu plus tôt, il s'est retrouvé enfermé dans une pièce sombre. Dans cette pièce ne trône qu’une petite lampe ainsi que le grand méchant loup qui l’a attrapé et enfermé ici.

— Où Meng Shao Fei a-t-il emmené mon patron ?

Zhao Zi ouvre grand la bouche, surpris, et demande,

— Alors Ah Fei est vraiment avec Tang Yi?

— Est-ce que tu fais semblant d’être stupide ?

Jack, la tête recouverte de cheveux d’un rouge flamboyant, regarde fixement le jeune policier débutant, le regard tranchant et teinté d’une lueur dangereuse. Jack ne sait pas quel tour Zhao Zi essaie de lui jouer, mais il sort son téléphone et montre à Zhao Zi les images de la caméra de surveillance située à l’entrée du restaurant japonais.

— Ils sont vraiment ensemble ! Je cherche Ah Fei de toute urgence, sais-tu où ils sont allés ? dit-il en soupirant. Oublie ça. Tu ne dois pas savoir non plus, sinon tu ne m’aurais pas amené ici…Bon sang, si on ne retrouve pas Ah Fei rapidement, ça va être mon tour d’écrire une lettre d’excuses de 3000 mots.

Zhao marmonne avant de se lever de sa chaise.

— Appelle-le ! ordonne Jack en sortant son téléphone et en le présentant à son “otage”.

— J’ai essayé, mais son téléphone est éteint.

— Je ne te crois pas.

— Si j’ai dit que je n’arrivais pas à le joindre, c’est que je n’arrive vraiment pas à le joindre.

Jack se saisit de son propre téléphone, et dit froidement,

— Alors donne-moi son numéro, je vais appeler.

— Je ne vais certainement pas te le donner ! Je suis un officier de police et je dois au moins m’assurer que mon collègue est protégé et en sécurité, alors je ne te donnerai pas le numéro d’Ah Fei. Je ne le ferai définitivement pas !

Soudainement intrigué par ce garçon intrépide, Jack se met à tourner autour de Zhao Zi, avant de venir se planter devant lui en le fixant de façon déconcertante.

— Même si tu me regardes avec insistance, je ne le ferai pas.

Jack fait un pas en avant et s’approche du garçon qui étreint ses genoux et se met en boule sur le canapé.

— Même si tu me bats à mort, je ne le ferai pas.

Bam !

Enveloppé dans des mitaines en cuir, un poing vient soudainement s'abattre contre le dossier du canapé, et le bruit d’une chose qui vient d’être frappée résonne dans la pièce.

— Peu importe ce que tu fais, je ne le ferai pas !

Zhao Zi est tellement effrayé qu’il se bouche les oreilles, son corps entier tremblant de peur, mais, malgré ça, il tient toujours tête à Jack d’une voix claire et bien portante.

Les lèvres de Jack se courbent en un sourire. Il se retourne et quitte la pièce sombre, verrouillant la porte de l’extérieur.

— Hé ! Ouvre la porte ! Ouvre la porte !! Ne me laisse pas seul ici ! Hé ! crie-t-il à pleins poumons en frappant la porte, le jeune policier qui n’a pas peur des menaces, mais qui, visiblement, a peur du noir.


En pleine montagne, dans une structure abandonnée.

Afin de se cacher de Wang Kun Chen et des hommes de Chen Wen Hao, Tang Yi et Shao Fei ont pour le moment choisi de se réfugier temporairement dans cette maison abandonnée. Ils ont allumé un feu à l’aide du bois que Tang Yi est parti chercher plus tôt pour les maintenir au chaud, feu qui constitue actuellement leur seule source de lumière dans cet endroit sombre.

— Tu ne peux vraiment pas m’aider à me débarrasser de ça ? demande Shao Fei en agitant la menotte toujours attachée à son poignet droit.

Tang Yi jette un coup d'œil à Shao Fei, puis souligne.

— Ça va être très douloureux !

— Je t’en prie, moi, Meng Shao Fei, j'ai même réussi à survivre à des blessures par balles, penses-tu vraiment que la douleur me fait peur ?

Insouciant, Shao Fei tend sa main, mais au moment où Tang Yi se saisit de son pouce et commence à le tordre, Shao Fei se met à hurler de douleur.

— Ça fait mal ! Ça fait super mal !

— Je pensais que la douleur ne te faisait pas peur ?

— Arrête de le tordre !! Ok, ok, je vais juste continuer à porter les menottes alors ! implore Shao Fei, le visage pâle, tandis qu’il frappe le bras de Tang Yi pour qu’il le lâche.

Tang Yi sourit en connaissance de cause, comme s’il s’attendait à ce résultat depuis le début, et revient à sa position initiale près du feu. Au même moment, Shao Fei jette des regards étonnés à Tang Yi, et marmonne :

— Putain. Comment est-ce possible de ne pas avoir mal ? Est-ce que ce gars a seulement un système nerveux ?

Appuyé contre le mur, Tang Yi observe Shao Fei tandis qu’il ramasse le bois inutilisé et se dirige vers l’intérieur de la bâtisse, puis demande :

— Qu’est-ce que tu fais ?

— Il fait tellement froid, je vais allumer un feu à l'intérieur et cette nuit nous dormirons là.

— Je vais prendre le premier tour de garde, refuse Tang Yi.

C’est comme si le rejet de Tang Yi venait d’ériger un mur haut et glacial entre eux deux, mais Shao Fei est déjà habitué à la façon d’être de Tang Yi, alors il se contente de hausser les épaules. Il ramasse le briquet posé à côté du bois, et dit :

— C'est comme tu veux. Si tu n’as pas peur de finir congelé, tu n’as qu’à dormir ici tout seul, moi je vais à l’intérieur, et je t’emprunte ça.

— Ne touche pas à ça !

Brusquement Tang Yi, qui était assis près du feu quelques secondes auparavant, arrache le briquet des mains de Shao Fei.

— Pourquoi es-tu si féroce ? Si tu ne me prêtes pas le briquet, comment suis-je supposé allumer un feu ?

Tang Yi ne répond pas, se contentant de ramasser une branche incandescente du feu et de la passer à Shao Fei. Tout en retournant là où il s'est installé plus tôt, il entend les marmonnements de Shao Fei et, tandis qu’il regarde le briquet posé dans la paume de sa main, Tang Yi se remémore…


Quatre ans auparavant.

— Tiens.

Après avoir allumé une cigarette, Tang Guo Dong offre le briquet dans sa main au jeune homme qui se tient près de lui.

— Pourquoi ?

— Je croyais que tu l’aimais ?

— Pas de travail, pas de récompense, dit Tang Yi en replaçant le briquet dans la main de Tang Guo Dong, et regarde l’homme avec sérieux. Que puis-je faire pour t’aider ?

Tang Guo Dong reste stupéfait un moment, puis se met à rire.

— Xiao Tang, c’est vraiment difficile de te mentir ! Je pense aussi que tu connais déjà la réponse à cette question. Aide-moi à démanteler Xing Tian Meng, et à commencer à tout transférer dans des entreprises légales.

— Ne le fais-tu pas déjà ?

— J’aimerais que quelqu’un continue de le faire pour moi.

Tang Yi fronce les sourcils et arrache, une fois de plus, la cigarette de la bouche de Tang Guo Dong.

— Ne dis pas ça comme si tu allais bientôt mourir.

— Quand on est dans ce secteur d’activité, on doit toujours être préparé à mourir.

Tang Guo Dong expire, puis ouvre sa main gauche dans laquelle repose le briquet. Il demande :

— Alors, qu’en dis-tu ? Oseras-tu le prendre ?

— Hmph. Tu as échoué dans ta requête, alors tu choisis de me défier à la place ?

Tang Guo Dong rit tout en reprenant sa cigarette des mains de Tang Yi, puis répond :

— Tu accepteras ma requête, parce que tu détestes la drogue plus que quiconque. Mais afin d’être sûr de pouvoir prendre soin de tout le monde, il faut de l’argent, c’est pourquoi aucun gang au monde ne reste à l’écart de la drogue. Mais puisque nous, nous avons décidé de nous en séparer, nous devons nous préparer.

— La personne que tu rencontres demain… Est-ce qu’il y a un problème ?

— Non…c’est juste, commence Tang Guo Dong avant de secouer la tête, puis tendre son bras gauche et venir le déposer autour de Tang Yi. Considère ça comme un plan de secours. S’il te plaît. Si un jour je ne suis plus là, il va falloir que tu poursuives le travail de nettoyage de Xing Tian Meng.

Hésitant, Tang Yi observe Tang Guo Dong qui parle avec beaucoup d’émotions dans la voix. Tang Guo Dong, est pour lui aussi bien son père que son professeur.

— Xiao Tang ! Les humains sont vraiment des êtres faibles, nous cherchons constamment des excuses pour pouvoir nous défiler, des excuses pour pouvoir faire des erreurs, et nous mettons même nos échecs sur le compte du destin, mais nous oublions que pour chaque action réalisée et chaque décision prise, nous devons en payer le prix fort. Après tout, l’argent que nous nous faisons avec la drogue est de l’argent sale, et même si nous survivons assez longtemps pour l’avoir en notre possession, nous ne pourrons pas le dépenser. Je ne veux pas que nos frères vivent une vie aux portes de la mort. Je ne crains pas que l’on se moque de moi, mais il m’a fallu quelques décennies pour comprendre que la meilleure vie est la plus simple qui soit, celle où l’on vit normalement.

— Qu’est-ce qu’il y a de si bien à vivre normalement ? On va simplement se faire brutaliser.
Tout comme cette année-là, où Tang Yi, 12 ans, et Hong Ye, 10 ans, étaient deux enfants errant dans les rues et sans abris — c’était une vie assez normale, n’est-ce pas ? Mais “normale” ne les nourrissait pas, cela ne faisait que leur assurer d’être brutalisés par des enfants plus âgés qu’eux, et s’ils n’avaient pas rencontré Tang Guo Dong à l’époque, ils n’auraient probablement pas atteint l’âge adulte. Ils ne seraient certainement pas ce qu’ils sont aujourd’hui, ils n'auraient pas connu le bonheur d’être choyés par quelqu’un.

Tang Guo Dong se retourne et vient s’appuyer contre la rambarde derrière lui, se remémorant le passé.

— Peut-être que tu n’es pas en mesure de comprendre à l’heure actuelle, mais une certaine personne, à cause de moi, a été privée de la ‘vie normale’ qu’elle aurait dû avoir. Je lui dois bien trop et, dans cette vie, je suis incapable de me racheter.

— Qui ? Une femme ?

Tang Yi demande avec curiosité, observant l’homme qui, à chaque phrase, devient un peu plus sérieux.

Cependant, Tang Guo Dong n’a nullement l’intention de répondre à cette question, et se contente de sourire.

— Un jour, il viendra une certaine personne qui te fera comprendre ce que signifie mener une vie normale, et quel beau sentiment c’est, d’être en mesure de vivre ce genre de vie. Alors, tu acceptes ?

Le briquet est une fois de plus placé sous son nez et, alors que Tang Yi observe les volutes de fumée blanche s’élever dans l’air, il promet :

— Je te le promets. Si un jour vient où tu n’es plus là, je m’assurerai que Xing Tian Meng soit nettoyé, même si je dois mourir.

— Ouh là ouh là ouh là ! Tu n’as qu’une seule vie, ne la gaspille pas.

Tang Guo Dong tente d’empêcher Tang Yi de prononcer des paroles d’aussi mauvais augure, mais le jeune homme de 24 ans se contente de regarder le ciel et de répéter ce que l’homme vient de lui dire.

— Quand on est dans ce secteur d’activité, on doit toujours être préparé à mourir.

— Toi !

Des rides tirant les recoins de sa bouche tandis qu’il sourit, Tang Guo Dong regarde Tang Yi avec tendresse.

— Lao Tang.

— Hmm ?

Tang Guo Dong jette son mégot au sol et le piétine, puis entreprend d’allumer une seconde cigarette.

— Je veux te poser une question.

— Nnn !

— Pourquoi est-ce que tu m’as choisi ? Xing Tian Meng compte tellement d’autres oncles et de frères, non ? Même si tu avais voulu trouver quelqu’un de plus jeune, il y a toujours…

— Ça ne peut être que toi.

— Pourquoi ?

— Parce que je serai à l’aise uniquement si c’est à toi que je confie l’organisation.

Des larmes viennent rapidement emplir ses yeux et sa vision se trouble. Tang Yi détourne le regard parce qu'il a, finalement, entendu les mots qu’il avait eu le plus envie d’entendre.

Je serai à l'aise, en te confiant la suite.


En pleine montagne, dans une structure abandonnée.

Tang Yi revient finalement à lui et à la réalité présente, seulement pour trouver Shao Fei allongé sur des planches en bois, prêt à s’endormir.

— Je t’envie vraiment, tu es capable de dormir n’importe où.

Toujours allongé sur sa palette en bois, Shao Fei recouvre son corps à l’aide sa veste vert olive qu’il a retirée un peu plus tôt afin de soigner sa plaie au bras, et dit :

— En tant qu’êtres humains, on se doit d’être adaptables en prenant les choses comme elles viennent. Un jeune et riche maître comme toi qui ne peut pas dormir sans lit ne comprendra jamais.

— Sais-tu comment t’entraîner, comment t’échapper ?

À sa question soudaine et, vraisemblablement hors contexte, Shao Fei regarde Tang Yi, ne comprenant pas du tout où il veut en venir.

— Il faut commencer à t’entraîner quand tu es encore jeune. Tout d’abord, tu tords le pouce vers l’intérieur. Tu attends que l’os du pouce finisse de se développer, puis tu le tords de nouveau. Croissance, puis rupture. Tu t'entraînes continuellement, jusqu’à ce que tu sois capable de le faire. Je te demande, quel genre de maître riche d’une quelconque famille grandit de cette façon ?

Shao Fei observe cet homme, qui semble désormais si différent de l’homme qu’il s’était imaginé dans sa tête, et demande :

— Qui t’a forcé ?

— Personne ne m’y a forcé, j’ai voulu le faire de mon plein gré. Faire partie d’un gang, quel qu’il soit… ça te rapproche de la mort, alors si tu veux survivre, tu dois constamment te forcer à faire beaucoup de choses.

— Donc, ce n’est pas que tu ne peux pas dormir…Mais plutôt que tu préfères ne pas courir le risque ?

Ainsi, lorsque Tang Yi lui avait dit un peu plus tôt qu’il monterait la garde, ce n’était pas pour prendre ses distances ou dresser un mur entre eux, mais simplement parce que l'homme qu’il a sous ses yeux n’a personne sur qui compter et en qui placer sa confiance.

Devant cette soudaine démonstration de sensibilité de la part du personnage habituellement impulsif et fougueux qu’est Shao Fei, Tang Yi reste sans voix. Puis il se met à rire avec nostalgie, marchant vers l’endroit où il devrait y avoir des fenêtres d’installées. Il vient s’appuyer contre une surface rouillée et observe le ciel dégagé et la lune, avant de dire :

— Je fais seulement semblant de devenir légal avec Xing Tian Meng, en réalité je suis…

Shao Fei se lève de l’endroit où il s’est installé et vient interrompre le monologue sarcastique de Tang Yi. Tout en s’inclinant, il s’excuse.

— C’est ma faute ! J’ai eu tort. J’étais trop imbu de ma personne, pour être convaincu à ce point que tu étais coupable… Tang Yi, je suis désolé!

Tang Yi regarde l’homme face à lui et, quelque part au fond de son cœur, il est ému par les mots de Shao Fei.

— Hé, avec tout ce que je viens de dire, tu pourrais au moins répondre quelque chose !

— C’est la première fois que je vois un singe capable de se remettre en question.

— Hé ! Qui est-ce que tu traites de singe ? Laisse-moi te mettre en garde, même si tu agis sincèrement en essayant de nettoyer Xing Tian Meng, je vais quand même garder un oeil sur toi. Si tu fais quoique ce soit d’illégal, je t’arrêterai quand même !

— Garder un oeil sur moi ?

— Oui ! Je vais garder un oeil sur toi. Mes deux yeux ! Shao Fei pointe ses doigts vers Tang Yi.

À cet instant, la bouche de Tang Yi se courbe en un sourire que Shao Fei n’a jamais vu auparavant, et il dit :

— Ok. Je vais te laisser continuer à garder tes yeux sur moi alors.

— Alors je… je vais dormir. Bonne, bonne nuit…

Soudain, Shao Fei sent ses joues chauffer de nouveau. Il s’enfuit en direction du coin où il était allongé plus tôt, se recouvre à l’aide de sa veste, et fait semblant de dormir.


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Néphély
Lun 15 Juil 2024 - 22:32



Chapitre 3
— Meng Shao Fei, réveille-toi !

Tang Yi se dirige vers l'endroit où se trouve Shao Fei et lui crie plusieurs fois dessus, mais l'homme répond à peine. Il s'accroupit à côté de celui, qui la nuit précédente était encore plein de vie. Maintenant, le visage de Shao Fei est rouge et une sueur froide perle sur son visage. Il est recroquevillé en boule et marmonne sans cesse qu'il a froid. En appuyant le dos de sa main sur le front de Shao Fei, Tang Yi peut sentir que sa température est supérieure à la normale. Immédiatement, il retire la veste lui couvrant le corps et vérifie la blessure sur le bras de Shao Fei.

— Meng Shao Fei.

Finalement, Shao Fei se réveille à la suite de la nouvelle poussée de Tang Yi sur son épaule. Il lui répond d'un air absent.

— Quoi ?

— Tu as de la fièvre.

La cause de sa fièvre est évidemment la coupure qui s'est infectée sur son bras, et s'ils ne la traitent pas immédiatement, cela peut entraîner quelque chose de plus grave, il doit donc l'emmener à l'hôpital dès que possible.

— Ça va aller, laisse-moi juste dormir un peu plus.

Décidant de ne pas laisser la possibilité à Shao Fei de refuser, Tang Yi lui saisit directement la nuque et le tire pour qu'il se retrouve sur ses pieds.

— Ces gens peuvent revenir à tout moment pour nous chercher, on doit partir rapidement. Tu vas bien ?

— Ouais, je vais bien, répond faiblement Shao Fei, en se frottant le nez, encore désorienté par le sommeil.

— Tu es sûr que tu vas bien ?

Shao Fei se force à se redresser et jette un regard à Tang Yi, en essayant d'avoir l'air fort avant de dire.

— Tu t'inquiètes juste pour toi.

Les deux hommes s'aventurent à nouveau dans l'épaisseur de la forêt, laissant la structure abandonnée derrière eux. Shao Fei appuie sur son bras droit qui palpite de douleur et suit les traces de Tang Yi d'un pas chancelant. À cause de sa forte fièvre, même sa vision est floue, donc tout ce qu'il peut faire est de se forcer à se concentrer sur le dos de Tang Yi et d'avancer. Cependant, il ne remarque pas les branches d'arbre qui sont tombées en travers de son chemin, et, après un faux pas, il tombe en avant. Entendant du mouvement derrière lui, Tang Yi se retourne rapidement et attrape habilement l'homme dans une étreinte serrée, l'empêchant de tomber.

— Fais attention.

Shao Fei regarde Tang Yi avec une expression étrange, et avant même qu'il puisse dire un mot de remerciement, ce dernier l'a déjà lâché et reprend son chemin.

À peine fait-il un demi-pas que Shao Fei sent quelque chose de dur sous sa chaussure, comme s'il avait marché sur un objet. En écartant son pied, il se rend compte que ce qui se trouve enfoncé dans le sol humide est le briquet que Tang Yi garde jalousement, alors il le ramasse et le met dans sa poche, avec l'intention de le rendre à son propriétaire une fois qu'ils seront sortis de cette situation difficile.

Au niveau du chemin menant à la descente de la montagne, une camionnette est garée juste au bord de la route. Deux hommes vêtus de noir — l'un appuyé contre la portière côté conducteur et l'autre debout juste devant le véhicule — scrutent toutes les voitures ou motos qui passent devant eux à l'endroit où ils sont garés.

— Merde ! Tu parles d'une malchance, même ici il y a une embuscade.

Shao Fei, caché derrière un arbre, examine la situation et la sortie possible devant eux. Comme il a de la fièvre et qu'il n'a aucun moyen de faire baisser sa température corporelle, chacune des ses expirations est difficile et chargée d'air brûlant.

Soudain, une grande moto passe bruyamment à côté de la camionnette, mais cela ne parvient pas à attirer l'attention des deux hommes, et avec une soudaine révélation, Tang Yi se lève immédiatement et quitte leur cachette.

— Tang…

Shao Fei regarde perplexe le leader de Xing Tian Meng l'abandonner rapidement. Il est sur le point de demander à Tang Yi ce qu'il prépare, mais il a peur d'alerter leurs ennemis sur leur position, donc tout ce qu'il peut faire est de retourner à sa cachette et de continuer à surveiller les deux hommes.

Tang Yi retourne vers la route menant au sommet de la montagne. Là, il voit le conducteur de la grosse moto arrêté sur le côté de la route en train de regarder ce qui semble être un message sur son téléphone. Voyant que le conducteur ne fait pas attention, Tang Yi s'approche de lui, discrètement, jusqu'à ce qu'il se trouve derrière la moto, puis il passe son bras autour du cou de l'homme alors que son autre main est posée sur le casque du conducteur. Il le dégage facilement du véhicule avant de lui asséner un violent coup de poing dans l'abdomen.

L'homme attaqué est foudroyé par une douleur telle qu'il se recroqueville sur le bas-côté en gémissant - il n'aperçoit même pas son agresseur. Tout ce qu'il entend, c'est un "Je l'emprunte", juste avant que son assaillant ne reparte avec sa précieuse moto.

— Putain, où est-ce qu'il est passé ? jure Shao Fei dans un souffle.

Plus l'absence de Tang Yi se prolonge, moins il est capable de se concentrer. Il frotte ses yeux brûlants, tout en continuant à surveiller les deux hommes vêtus de noir. À ce moment précis, une lourde moto s'arrête juste à côté de la camionnette, et le conducteur qui porte un casque sort son téléphone pour parler avec l'un des deux hommes, qui tient une arme dans ses mains.

— Excusez-moi, je suis perdu. Savez-vous comment je peux me rendre à cet endroit ?

— Je ne sais pas…

Avant même que l'homme ait pu finir sa phrase, le motard lève sa jambe et donne un coup de pied dans la main qui tient l'arme. L'homme hurle de douleur en sentant ses os se briser. Shao Fei, qui est caché derrière les arbres et regarde la scène, se fige et se sent désolé pour l'homme pendant trois secondes.

Le conducteur donne un coup de pied dans l'arme de l'homme tombé contre les roues arrière du véhicule. L'autre homme qui se tenait à l'origine devant la camionnette réagit immédiatement, mais le pilote est plus rapide - il remonte sur sa moto, se précipite vers l'homme et le pousse sur le versant de la montagne.

Il ne lui a même pas fallu une minute pour s'occuper des deux hommes. Il fait demi-tour et revient à sa position initiale, il se penche et ramasse l'arme, la pointant sur l'homme qui pleure encore de douleur sur le sol. Puis, il relève la visière de son casque et se tourne dans la direction où se cache Shao Fei.

— Viens ! crie-t-il.

Shao Fei, qui observait tout ce qui se passait, pensait encore à la chance qu'il avait eue - comme les détails de l'intrigue du roman Wuxia (1) où on découvre un héros qui aide les faibles sans réserve, mais cette personne est en fait Tang Yi ?

Bien qu'il ait de nombreuses questions brûlantes, Shao Fei réalise que fuir est plus important, donc, tout en tenant son bras douloureux, il glisse le long de la pente, se précipite vers la moto et monte derrière Tang Yi.

— Tiens-toi bien.

— Okay.

Tang Yi tire sur les poignets de Shao Fei jusqu'à ce que ses bras soient bien enroulés autour de sa taille, puis il appuie sur l'accélérateur, quittant la zone dangereuse des montagnes.


La maison des Tang

— Putain ! Tu as le culot de revenir me voir ? Comment tu gères la situation, hein ?

Juste devant la piscine de la maison, Li Zhi De, habillé d'une veste de costume bleue et d'une chemise noire, lève soudainement son pied pour donner un coup au junior qui se tient à côté de lui.

— Vous êtes si nombreux à être sortis pour le chercher, pourquoi n'y a-t-il toujours pas de nouvelles maintenant ? Pourquoi Xing Tian Meng s'occupe de vous, bande de merdes inutiles ?

— Frère De… je suis désolé…

L'homme chargé de l'opération de recherche s'incline et s'excuse grandement.

L'autre junior qui a été mis à terre se relève immédiatement et tous ceux qui se tiennent autour de lui doivent également supporter les réprimandes.

Li Zhi De pointe du doigt ses subordonnés incompétents et les avertit sèchement.

— Ne me dites pas que vous êtes désolés. Je déteste entendre ça. Je vous donne encore deux heures et si vous ne trouvez toujours pas le Patron dans ce délai, préparez-vous à vous asseoir dans un fauteuil roulant pour le reste de votre vie ! Dégagez !

— Oui… oui, Frère De.

Les frères de Xing Tian Meng, les épaules voûtées, partent en marchant d'un pas rapide.

— Frère De, passer ta colère sur tes subordonnés résoudra-t-il le problème ?

Jack, qui passait par hasard près de la piscine, sourit nonchalamment à Ah De.

— Le patron a disparu depuis vingt heures maintenant, et tu as toujours l'énergie et l'humeur pour attraper un flic et revenir ici pour semer la pagaille ?

Ah De est déjà extrêmement mécontent de ce type qui est soudainement apparu aux côtés du Boss il y a un an et devoir faire face à l'attitude de Jack ne fait que le rendre encore plus furieux.

— Le Boss et Meng Shao Fei ont disparu en même temps, alors j'ai appréhendé son partenaire pour l'interroger, il y a quelque chose de mal à ça ?

— Tout ce qui implique un flic est un problème !

Les sourcils d'Ah De se froncent de mécontentement. Ces quatre dernières années, chaque fois qu'il entend prononcer le nom de Meng Shao Fei, il est tout de suite mal à l'aise, surtout en ce moment.

— Que ce soit les flics ou Meng Shao Fei spécifiquement qui t'irrite, Frère De, tu le sais mieux que quiconque. Puisque nous avons nos propres perspectives et plans, et que nous avons le même but de trouver l'endroit où se trouve le patron, que dirais-tu de…

Les bords de la bouche de Jack remontent et la façon dont il le regarde, comme s'il pouvait voir à travers tous ses secrets, donne des frissons dans le dos d'Ah De.

— Je n'interfère pas avec toi, et toi… n'interfère pas dans mes affaires non plus.

Après avoir dit ce qu'il avait à dire, Jack fait aisément le tour de la piscine et rentre dans la maison, laissant derrière lui un Ah De au teint blafard, regardant le dos de Jack qui se retire et serrant les deux poings de colère.

----------------------

Au moment où il entre dans la chambre de Zhao Li An, la première chose que Jack entend, ce sont des ronflements. En se rapprochant encore, il se rend compte que non seulement l'homme s'est endormi, mais aussi qu'il bave. Jack, qui a été formé pour être toujours sur le qui-vive, regarde la scène, complètement abasourdi.

Les nerfs cérébraux de ce type sont-ils faits de câbles électriques sous-marins ? Sinon, comment pourrait-il être aussi stupide ?!

— Réveille-toi !

Jack donne un coup de pied au canapé sur lequel Zhao Zi dort confortablement. Ce dernier, qui était occupé à jouer au mah-jong avec Maître Zhou (2), est brusquement réveillé. Il se retourne pour regarder le visage qui plane au-dessus du sien et se frotte les yeux.

— Oh c'est toi !

— Le numéro de téléphone de Meng Shao Fei !

Jack sort son couteau préféré et l'appuie sur le côté gauche du cou de Zhao Zi, le menaçant avec un ton froid.

Zhao Zi regarde l'homme qui l'a capturé et amené ici, mais aussi celui qui ne lui a pas véritablement fait de mal. Il déglutit et demande :

— Apporte-moi dix objets et en échange je te donnerai son numéro de téléphone.

Après tout, on peut changer facilement de numéro de téléphone et dans le pire des cas, au moment où ils trouveront Ah Fei, la première chose qu'ils feront sera de le lui faire changer.

— Quoi ?

Jack regarde Zhao Zi, complètement déconcerté. Son point fort a toujours été sa capacité à voir à travers les gens et leurs pensées, et rarement quelque chose dépasse ses attentes, mais....

Ce n'est certainement pas le cas de ce type.

— Il n'y a pas de repas gratuit dans ce monde, donc tu ne peux certainement pas obtenir le numéro de téléphone d'Ah Fei gratuitement. En plus, j'ai vraiment faim en ce moment, et dans un numéro de téléphone il y a en tout dix chiffres, alors un numéro pour un objet. Du coup, je veux des nouilles instantanées aux légumes, de la viande, des œufs, des toasts, du lait, du fromage en tranches, une casserole, des baguettes et..... Oh attends, je suis sur le point de faire pipi dans mon pantalon, laisse-moi faire un échange pour les toilettes aussi.

Zhao Zi ne s'arrête même pas pour voir si Jack accepte ses conditions, il compte déjà sur ses doigts.

— En ce moment, tu es vraiment sérieux ?

Les yeux de Jack sont écarquillés alors qu'il examine Zhao Zi. Si cet homme n'est pas un fou, il doit au moins être un extraterrestre. Pourquoi ne voit-il pas clair dans ce type ? Pourquoi ne peut-il pas comprendre le cheminement des pensées de cet homme ?

— Bien sûr que je suis sérieux, ma vessie est sur le point d'exploser, je ne vais pas te mentir ! Ne t'inquiète pas, quand j'aurai fini de pisser, je te donnerai son numéro de téléphone.

Alors qu'il essaie encore de comprendre la tournure des événements, Jack indique la direction des toilettes. Même lorsque Zhao Zi se précipite dans les toilettes et verrouille la porte de l'intérieur, il ne bouge toujours pas.

---------------------

— De quoi est fait ton estomac ? demande Jack, son expression s'assombrissant tandis qu'il apporte la casserole sur la table dans la cuisine ouverte de la maison, et en verse le contenu dans un bol.

Il regarde la table, remplie à ras bord de nourriture.

— Ce n'est pas beaucoup, peu importe combien je mange, je ne grossis pas de toute façon.

— Manger autant sans grossir ? Quel gaspillage de nourriture !

À ce stade, Jack lui-même ne remarque pas que dans cette seule phrase, il a laissé passer un peu de chaleur, tout comme il y a moins de prudence et de méfiance dans son comportement.

Zhao Zi, avec un morceau de pain grillé dans la bouche et ses deux mains occupées par les nouilles et le lait, fait signe du regard à Jack pour qu’il récupère l'assiette remplie d'œufs et de viande. Il dit la bouche pleine :

— Ne pas finir toute la nourriture est du gaspillage. Hé, aide-moi à prendre le reste.

Les yeux écarquillés, Jack fixe une fois de plus cette personne qu'il ne connaît que depuis peu - non, en fait il ne la connaît même pas du tout, et voilà que Zhao Zi lui donne des ordres en toute simplicité. Après un moment d'hésitation, Jack prend l'assiette et le suit dans le salon.

Assis les jambes croisées sur le tapis de sol, Zhao Zi regarde Jack et lui demande :

— Tu ne vas pas essayer ?

Jack s'assied sur le canapé gris clair et observe attentivement le type assis en face de lui, et pensant que Zhao Zi fait référence à la nourriture, il répond :

— J'ai une confiance absolue dans mes compétences culinaires.

Il lui suffit de regarder puis il se souvient de tout ce qu'il s'est efforcé d'apprendre. Même le processus plus difficile du démontage de ses armes à feu, il peut le faire les yeux bandés. Préparer simplement quelques plats cuisinés à la maison n'est guère difficile pour lui.

— Non ! Je parlais du numéro de téléphone d'Ah Fei, tu n'as pas l'intention de l'essayer et de l'appeler ?

— Son téléphone n'est pas éteint ?

— Tu n'as pas peur que je te mente ? Donne-moi le téléphone.

Zhao Zi pose ses baguettes et va s'asseoir à côté de Jack. Il prend le téléphone et appuie sur une série de chiffres, puis met l'appel sur haut-parleur.

— Ici Meng Shao Fei, s'il y a quelque chose d'urgent, laissez un message.

Le message se diffuse après quelques sonneries et la voix de Shao Fei retentit dans le téléphone.

— Tu vois, je ne te mens pas, dit Zhao Zi en rendant le téléphone à Jack, en prenant son bol de nouilles et en lui tirant discrètement la langue.

Il avait décidé - une fois qu'ils auraient trouvé Ah Fei, que Zhao Zi ferait en sorte que celui-ci change son numéro de téléphone.

Jack est surpris par lui-même, il n'a même pas pensé à vérifier que le numéro de téléphone était le bon. La première chose que le mode de vie d'un mercenaire lui a appris, c'est qu'il ne pouvait en aucun cas faire confiance à la créature qu'est “l’être humain", mais à ce moment-là, il a vraiment cru le jeune policier ?

C'est une expérience entièrement nouvelle pour lui et Jack est intrigué.

— Hey, est-ce que quelqu'un t'a déjà dit que tu es bizarre ?

Trouvant cela vraiment intéressant, Jack sourit pour de vrai, un sourire différent de l'habituel sourire sarcastique qu'il montre à tous les autres. Il regarde Zhao Zi, engloutir ses nouilles.

— C'est toi qui es bizarre ! Tu m'as fait venir ici pour un interrogatoire sans prévenir.

Incapable de résister, Jack l'interrompt incrédule :

— En quoi c'était un interrogatoire ?

Il n'avait cassé à Zhao Zi ni ses dents, ni ses doigts, ni ses orteils. Il n’avait même pas fait de petites coupures qui l'auraient fait saigner et il dit qu'il a subi un interrogatoire ? Quelle audace !

— Tu m'as emprisonné toute une nuit !

— Est-ce que ça compte au moins ?

— Bien sûr ! Selon la loi 296…

Avant même que Zhao Zi n'ait pu terminer sa phrase, le bol qu'il tenait entre ses mains avait été frappé par un Ah De furieux. Il venait d'entrer dans la maison, pour voir les deux hommes interagir ainsi. Sans attendre, Jack prend Zhao Zi dans ses bras, de peur qu'il ne soit ébouillanté par la soupe brûlante.

— Qu'est-ce que tu fais ?

Jack jette un regard à Ah De, en plissant les yeux en signe de menace.

— On a des choses à faire. Tu ne vas pas te préparer ? grogne Ah De, ne voulant pas divulguer quelles "choses" cela impliquait, il fait demi-tour et quitte la maison principale.

Accroupi sur le sol et nettoyant le désordre laissé par les nouilles, Zhao Zi se lamente.

— Mes nouilles… quel dommage. Je n'ai même pas pu en manger plus que quelques bouchées…

— Je me rattraperai la prochaine fois ?

Jack sourit, en voyant l'expression intéressée de Zhao Zi, qui l’aide à nettoyer le sol avec les mouchoirs en papier venant de la boîte posée sur la table.

— Okay, ta nourriture est vraiment délicieuse !

Zhao Zi acquiesce, c'est un homme qui se laisse facilement convaincre tant qu'il s'agit de bonne nourriture.

— Je dois encore m'occuper de certaines choses, donc je vais te laisser rentrer chez toi aujourd'hui.

— Je… je peux vraiment partir ?

— Hmm !

— Alors je vais y aller, bye !

Craignant que l'homme ne change d'avis la seconde suivante, Zhao Zi se lève immédiatement, se retourne et s'élance en direction du jardin. Enfin libéré des griffes de Xing Tian Meng, Zhao Zi a à peine le temps de reprendre son souffle que le téléphone dans sa poche se met à sonner.

— Yu Qi, qu'est-ce qui se passe ? Quoi ? L'hôpital ?

En écoutant les nouvelles au téléphone, Zhao Zi devient verdâtre. S'accrochant fermement à son téléphone, il se précipite vers la rue principale la plus proche et prend un taxi, se rendant directement à l'endroit que Yu Qi lui a indiqué au téléphone.


L'hôpital

La blessure sur son bras droit est soignée et une perfusion est fixée sur sa main, envoyant le contenu d’un goutte à goutte dans ses veines.

Tang Yi se tient à côté du lit et observe Shao Fei toujours inconscient. Le leader de Xing Tian Meng ne ressemble en rien à son apparence habituelle, bien habillé - le costume qu'il porte, à cause des combats précédents, a de nombreux trous et déchirures dans le tissu.

Jiang Jin Tang, habillé d’une blouse blanche de médecin, observe du coin de l'œil Tang Yi. L'inquiétude et la préoccupation se lit sur son visage. Il fait la remarque d'un ton égal :

— Ne t'inquiète pas ! C'est juste une blessure infectée, même si son corps est maintenant faible, il va s'en sortir.

— Je n'ai jamais douté des capacités de la famille Jiang, surtout des tiennes.

Même ses cousins — Jin Teng et Jin Yang — sont également remarquables, le premier est étudiant en droit alors que le second est le joueur principal de l'équipe de volley-ball du lycée Zhi Hong. Et en ce qui concerne Jiang Jin Tang ? C'est une star dans le domaine médical.

— En parlant de ça, c'est la première fois que je te vois me faire demander personnellement pour soigner quelqu'un. Dis-moi ! Qui c'est exactement ?

— Ce n'est pas grand-chose, on a juste passé un jour et une nuit ensemble dans la montagne, c'est tout.

Le beau docteur regarde Tang Yi avec intérêt, et ses prochains mots sont délibérément trompeurs.

— Vous avez juste passé un jour et une nuit ensemble et vous revenez tous les deux avec autant de blessures sur votre corps ? Ne me dis pas que vous avez fait quelque chose ensemble ?

— Idiot !

Tang Yi regarde Jin Tang, qui est l'un des rares amis précieux qu'il a, mais Tang Yi n'est pas vraiment dérangé par la mauvaise habitude qu’a Jin Tang d'espionner la vie des autres et de répandre des ragots.


Deux jours plus tard

Shao Fei quitte la chambre d'hôpital et rentre chez lui avec la permission du médecin après y être resté deux jours entiers - au moment où il s'est réveillé, il a été obligé de rester à l'hôpital pour se rétablir correctement.

Alors qu'il enlève son jean et le jette dans la machine à laver, il entend le ‘clang !’ du métal frappant du métal. Shao Fei reprend son pantalon et plonge la main dans les poches pour en sortir un briquet noir aux accents dorés.

— Tu t’es beaucoup entraîné, pour apprendre à t'échapper ?

Dans son esprit, le souvenir du moment où ils étaient cachés dans le bâtiment abandonné refait surface. Alors que Tang Yi avait proposé de monter la garde pour la nuit, il lui avait posé une question apparemment quelconque alors qu'il regardait les braises du feu s'élever du tas de bois brûlant.

— Tu dois t'entraîner dès ton plus jeune âge. D'abord, il faut casser, ensuite on attend que l'os se remette et on le casse à nouveau. Il se répare et on le casse. Tu répètes cet exercice jusqu'à ce que tu sois capable de le faire quand tu en as besoin. Laisse-moi te demander, quel jeune maître venant de n'importe quelle famille riche grandit comme ça ?

L'homme qui avait répondu à la question avait souri avec nostalgie, en questionnant Shao Fei qui s’était moqué sarcastiquement de lui quand il avait dit être un jeune maître venant d'une famille riche.

— Qui t'a forcé à le faire ?

— Personne, je voulais le faire moi-même. En faisant partie d’un gang… on est plus proche de la mort, et si on veut survivre, on doit se forcer à faire beaucoup de choses.

— Donc, ce n'est pas que tu ne peux pas dormir… mais tu n'oses pas le faire ?

Sa question fut accueillie par un silence de la part de Tang Yi. Le fait que plus tôt Shao Fei avait audacieusement affirmé à Tang Yi qu'il était la seule personne dans ce monde à le comprendre vraiment, lui fit réaliser à quel point il avait été stupide et arrogant.

Il ne connaissait pas vraiment la personne qui se trouvait face à lui. Il n'avait jamais essayé de le cerner correctement, il n'avait jamais essayé de voir au-delà de l'identité de Tang Yi en tant que leader de Xing Tian Meng - le vrai Tang Yi.


La maison des Tang

Au petit matin, alors que Tang Yi se prépare devant le miroir pour la journée, il se rend compte qu'un objet précis a disparu du comptoir où il le pose habituellement. Il parcourt la maison à sa recherche en cherchant frénétiquement, dans tous les coins.

— Patron, Jack, il…

Ah De se dirige vers Tang Yi pour l'accueillir au moment où il voit l'homme descendre les escaliers.

Celui-ci tente d'expliquer ce qui se passe à l'extérieur, mais Tang Yi l'interrompt et demande, sévèrement :

— Quelqu'un a-t-il vu le costume que je portais hier ?

— Votre costume ? Oui, j'étais sur le point de l'envoyer au nettoyage à sec.

— Où est-il ?

Ah De désigne le junior sur le point de partir et qui porte un sac de linge avant de l'appeler.

— Jason ! Apporte ça maintenant, dépêche-toi !

Tang Yi ouvre le sac et en sort la veste de costume. Il se rend compte qu’il y a un trou au fond de la poche dans laquelle il avait placé l'objet qu'il cherche. Immédiatement, il jette la veste par terre et se dirige vers la porte en titubant.

— Patron, qu'est-ce que vous cherchez ? Et si j'envoyais quelques gars pour chercher avec vous… demande Ah De en emboîtant le pas de Tang Yi.

Par coïncidence, Jack fait entrer Shao Fei et les deux groupes d'hommes se fixent l'un l'autre, de la confusion inscrite sur tous les visages.

— Que fais-tu ici ? Tang Yi fronce les sourcils, regardant le jeune policier qui s'est introduit chez lui sans sa permission.

Sentant que Tang Yi est de mauvaise humeur, Jack explique.

— L'officier Meng est venu tôt ce matin et j'ai eu beau le repousser, il ne veut pas partir. Il insiste pour vous voir.

— Je suis occupé, pars s'il te plaît, ordonne Tang Yi sans hésitation.

Il fait à peine quelques pas en avant qu'il est arrêté d'une main sur sa poitrine par Shao Fei, l'empêchant de se diriger vers la sortie.

— Je suis ici pour te rendre ça.

Et dans la paume droite ouverte de Shao Fei, se trouve le briquet qu'il a cherché toute la matinée.

— Quand on essayait de quitter la montagne, tu l'as fait tomber sur le chemin et je l'ai récupéré pour toi. Après ça, j'ai été hospitalisé pendant deux jours, et c'est seulement hier, quand je suis rentré chez moi, que je l'ai retrouvé. Je sais que c'est très important pour toi, désolé d’avoir mis si longtemps pour te le rendre.

Tang Yi saisit le briquet et le vérifie, s'assurant que c'est bien celui qu'il a perdu.

Alors qu'il était frustré et irrité jusque-là, son expression fond en un léger sourire. Pour Shao Fei qui a fait le trajet spécialement, alors qu'il n'est pas encore totalement remis, c’est un beau cadeau. Tang Yi sourit à nouveau et lui tend sa main droite.

— Merci.

Shao Fei est lent à réagir, il hésite avant de lever sa main pour rendre la poignée de main. Il pointe du doigt son nez et demande.

— Me remercier ? Je ne devrais pas plutôt être celui qui te remercie ? Merci de ne pas avoir laissé le fardeau que j'étais derrière toi et merci de m'avoir emmené à l'hôpital.

Tang Yi secoue la tête, en plaçant le briquet dans la poche intérieure de sa veste et dit.

— Je ne veux pas t'être redevable pour quelque chose. En quoi je peux t'aider ?

— Dis-moi ce qui s'est passé il y a quatre ans…

— C'est la seule chose que je ne peux pas te donner.

— Tch.

Shao Fei roule les yeux, et son expression crie 'Je savais que tu allais dire ça’ à Tang Yi. Puis, en plaisantant, il ajoute :

— Que dirais-tu de m'inviter à manger, qu'en penses-tu ?

Ah De se moque immédiatement de la suggestion ennuyeuse de Shao Fei, mais à son grand étonnement, le patron qui ne veut jamais parler au policier plus de trois minutes d'affilée, hoche la tête et accepte l'invitation.

— Bien sûr, allons-y.

En voyant Shao Fei partir avec Tang Yi juste comme ça, la douleur traverse les yeux d'Ah De. L'homme aux cheveux rouges qui se tient près de la porte observe tout avec des yeux attentifs, puis sourit froidement, ayant déjà deviné les sentiments d'Ah De depuis longtemps.

--------

— Donc tu n'es vraiment pas le fils de Tang Guo Dong ?

À l'intérieur du restaurant, Shao Fei regarde Tang Yi, qui a promis de répondre à toutes ses questions, sauf celles concernant l'incident d'il y a quatre ans. Il a posé des questions sur les rumeurs dont il a entendu parler dans la pègre et aussi, sur celles qui circulent dans les forces de l'ordre.

Tang Yi répond avec nostalgie :

— Malheureusement, je ne le suis pas.

Plus que quiconque, Tang Yi souhaite que l'homme qu'il respecte et admire tant soit vraiment son père biologique, mais la vérité est rarement telle qu'on la souhaite. Avant de connaître Tang Guo Dong et de devenir le Tang Yi qu'il est aujourd'hui, il était un orphelin sans parents. Même s'il a été adopté par un couple plus tard, il a perdu la seule personne qui était bonne pour lui le jour où sa mère adoptive est décédée.

À douze ans, il a pris la seule chose que sa mère biologique lui a laissée — une boîte à musique — et s'est enfui de chez son père adoptif qui ne l'a jamais aimé, ni même serré dans ses bras, et est devenu un jeune délinquant vivant dans la rue. Après cela, il a rencontré Hong Ye, âgée de seulement dix ans et qui était comme lui. Il a donc gagné une soeur, et aussi une raison de vivre. Jusqu'à ce que le patron Tang passe par hasard dans la ruelle et les sauve tous les deux d'autres gangsters qui les brutalisaient. Ils ont finalement mis un terme à leur vie et à leurs combats dans les rues. Ils ont trouvé une maison chaleureuse à laquelle appartenir, ainsi qu'une famille qui les aimait tous les deux.

Après avoir entendu l'histoire, Shao Fei prend son verre de coca et le boit d'un trait. Ses yeux deviennent rouges à cause du piquant du plat qu'il mange et du dioxyde de carbone contenu dans la boisson gazeuse.

— Alors arrête de penser à ce qui s'est passé il y a quatre ans, tu ne comprendras jamais ce que je ressens pour le patron Tang, soupire Tang Yi, avertissant Shao Fei qui a persisté dans son enquête sur l'affaire d'il y a quatre ans.

— Non, je comprends, dit Shao Fei à travers ses larmes, et répond, déterminé et ferme. Parce que Li Zhen n'était pas seulement ma senior, mais une femme que je voyais comme ma mère, donc… Je le ferai vraiment. Je n'abandonnerai pas !

— Peu importe, répond Tang Yi en prenant sa tasse de thé et en buvant le thé amer pour faire disparaître la douleur dans sa poitrine qui survient chaque fois qu'il pense et parle du passé.


Le lendemain

Shao Fei se présente enfin au travail et le Capitaine Shi le traîne dans le bureau du chef d'Interpol. Ce dernier appuie sur sa tête pour que Shao Fei s'incline en signe d'excuse.

— Je suis désolé, j'ai quitté l'équipe en plein travail, et j'ai causé des problèmes à tout le monde !

— Meng Shao Fei, pour l'affaire d'il y a quatre ans, vous avez poursuivi Tang Yi sans relâche. En fait, j'étais très impressionné par vous, mais après tant d'événements, je pense que vous êtes juste un gars impulsif, et quand vous faites des choses, vous ne réfléchissez jamais avant.

— Zheng Qiang, Ah Fei travaille très dur sur cette affaire.

Le Capitaine Shi lâche son emprise sur le cou de Shao Fei et défend son subordonné en fronçant les sourcils.

— S'il travaille dur sur la mauvaise chose, c'est de la stupidité. En tant que son officier, vous ne savez pas que faire ça est très dangereux ?

Tout comme les objets parfaitement alignés sur le bureau de l'homme, le Capitaine d'Interpol est tout aussi sévère et strict, un homme qui suit les règles.

— Je suis désolé, la personne qui a agi seule, c'est moi, et cela n'a rien à voir avec le Capitaine.

Shao Fei s'incline à nouveau profondément et s'excuse, ne voulant pas voir le Patron se faire gronder de la sorte juste à cause d'une erreur qu'il a commise.

— La fois précédente, vous avez ruiné l'opération en Thaïlande. Cette fois, vous avez ruiné nos plans pour le Cambodge. Cela me fait me demander si l'équipe 3 est sincère dans sa coopération avec Interpol. Capitaine Shi, écoutez-moi, nous pouvons changer d'unité pour être chargés de l'affaire concernant Xing Tian Meng et le repaire de drogue au Cambodge.

— Comment est-ce possible ? Puisque cette zone relève du ressort de notre équipe, bien sûr que nous en prendrons l'entière responsabilité.

Le Capitaine d'Interpol pointe Shao Fei du doigt et dit avec colère.

— Alors montrez-moi le professionnalisme que vous êtes censés avoir, surtout de sa part !

— Bien sûr, je promets que c'est la dernière fois.

Le Capitaine Shi, qui ne s'incline jamais devant personne, s'incline cette fois-ci profondément pour s'excuser auprès du Capitaine d'Interpol.

— Et c'est la dernière fois que je crois en vos promesses. Sortez !

— Oui.

Après avoir quitté le bureau, les deux hommes se regardent fixement dans le couloir à l'extérieur. Soudain, Shao Fei s'incline vers le Capitaine Shi et dit.

— Patron, je suis désolé.

— Alors tu sais que tu es en tort ?

— Nnn…

Le son triste et déprimé provient de la tête inclinée de Shao Fei.

— Si tu sais que tu as tort, alors ne sois pas aussi impulsif la prochaine fois, dit le capitaine Shi en secouant la tête et en tapotant légèrement le bras de Shao Fei avant de demander, inquiet. Ta blessure va mieux ? Qu'a dit le médecin ?

— Le docteur dit que la blessure guérit bien, tout ce que j'ai à faire c'est de prendre mes médicaments. Patron…

— Quoi ?

— Merci d'avoir pris ma défense tout à l'heure.

Le Capitaine Shi, qui est toujours en train de gronder ou de s'apprêter à gronder quelqu'un dans l'équipe trois, reste sans voix. Finalement, il tend la main et ébouriffe doucement les cheveux de Shao Fei, une expression de gêne sur le visage.

— Pourquoi tu me remercies ? C'est ridicule. Allons-y !

Avec ses cheveux maintenant tout décoiffés, Shao Fei regarde le dos du Capitaine Shi pendant qu’il part en vitesse et sourit d'avoir été traité d’idiot. À grands pas, il suit le Capitaine.


Dans un restaurant japonais

— Ah Fei, Interpol est déjà venu et a vérifié l'endroit, pourquoi tu es quand même revenu ? demande Zhao Zi avec confusion, regardant Shao Fei qui est de retour à l'endroit où il avait rencontré Tang Yi, juste avant qu'il ne soit kidnappé.

Après avoir interrogé le personnel sur les clients qui ont fait des réservations ici ces dernières semaines, Shao Fei répond en se dirigeant vers la sortie :

— Je voulais juste vérifier si nous n'avions pas manqué d'indices. Après tout, les hommes en noir ce jour-là pourraient être les hommes de Chen Wen Hao, et Tang Yi est apparu soudainement dans ce restaurant. Il semble qu'il avait aussi l'intention de croiser Chen Wen Hao.

Alors qu'il est occupé à analyser la situation, Shao Fei aperçoit soudain une silhouette familière, qui se dirige vers le parking situé non loin du restaurant.

— Chen Wen Hao ! crie Shao Fei avant de partir à la poursuite de l'homme, mais il arrive trop tard, et tout ce qu'il peut faire, c'est regarder l'homme qu'il cherche disparaître dans une voiture noire.

— Ah Fei, tu as raison, c'est vraiment Chen Wen Hao ? pantelant Zhao Zi, arrive derrière Shao Fei et se sent également impressionné par les capacités de déduction de ce dernier.

— Chen Wen Hao… Tang Yi… quelle est exactement votre relation ?

Shao Fei fixe la direction dans laquelle la voiture est partie, en marmonnant pour lui-même dans un souffle.

Notes :
1/ Wuxia - Roman chinois de fantasy, d'époque et de kungfu - comme The Untamed.
2/ Maître Zhou - Maître du Qi Gong, il enseigne cet art à travers le monde. Il est également un calligraphe émérite.

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Quatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde
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Lun 15 Juil 2024 - 22:33



Chapitre 4
La période du festival de musique va commencer et c’est aussi le moment où le trafic de drogue est le plus intense. Le dealer de drogue surnommé Big K va procéder à une grande transaction dans un bar très connu. L’équipe 3, sous les ordres du Capitaine Shi, est chargée de cette affaire.

Tous les membres de l’équipe sont sous couverture en tant que barman, clients et portier, attendant l’opportunité d’arrêter Big K.

Dans le bar, la piste de danse est pleine d'hommes et de femmes qui dansent et bougent leurs corps sur de la musique électronique. Quelques-uns dansent intimement, collant leurs corps l’un contre l’autre. Shao Fei, que Yu Qi a forcé à porter un T-shirt de couple avec une grenouille dessus, danse sans coordination, son attention étant occupée par la surveillance des moindres recoins du bar.

Soudain, Shao Fei arrête de bouger, jetant un regard du côté du jeu de fléchettes situé près de la piste de danse.

— Est-ce que tu as trouvé notre cible ? demande Le Capitaine Shi, en charge de l’affaire d’aujourd’hui, à Shao Fei via l’oreillette, pensant que son coéquipier avait trouvé quelque chose.

— Non, répond Shao Fei.

Ses yeux fixés sur le chef de Xing, Tian Meng, qui joue aux fléchettes avec un bel homme. Au niveau du jeu de fléchettes, les deux hommes parlent et rient ensemble, leurs mouvements étant très intimes.

— Je veux savoir qui m'a attaqué.

— Tu me demandes de travailler alors que tu viens d'arriver. Nous ne nous sommes pas vus depuis si longtemps, ne t'ai-je pas manqué ? boude Andy les mains autour du cou de Tang Yi.

Andy porte une chemise en dentelle noire qui laisse ses muscles et sa peau visibles et qui expose la majeure partie de sa poitrine.

— Tu es sûr de vouloir que je vienne plus souvent? demande Tang Yi.

Andy frappe doucement la poitrine de Tang Yi et gémit,

— Oublie. À chaque fois que tu viens, les ennuis te suivent.

La musique dans le bar passe soudain d’une musique électronique à un morceau de Jazz au tempo lent. Le son du saxophone remplit l’air de tension et change l’atmosphère sur la piste de danse en quelque chose de plus sexy.

Yu Qi, collée contre la poitrine de Shao Fei, en profite pour câliner le senior qu'elle aime depuis plusieurs années maintenant et lui sourit, heureuse.

Alors qu’elle voulait tirer avantage de l'atmosphère sensuelle pour demander à Shao Fei s'il avait une personne qu'il aimait, elle voit une personne familière de l'autre côté de la piste de danse.

Yu Qi regarde les deux hommes danser un slow, les bras entourant la taille de l'autre. Surprise, elle ouvre la bouche.

— C'est Tang Yi? On dirait que les rumeurs sont vraies.

— Quelles rumeurs ?

— Celles qui disent que Tang Yi a beaucoup d'amants, qu'il est très populaire et…

Yu Qi se met sur la pointe des pieds jusqu'à atteindre l'oreille de Shao Fei et dit,

— Il ne fait pas de différence entre les hommes et les femmes !

Sur la piste de danse, Andy se souvient soudainement de quelque chose et se presse contre la poitrine de Tang Yi. Il lui dit doucement.

— Oh, c’est vrai… Chen Wen Hao a rencontré un intermédiaire.

— Je sais.

— Tu sais ? Qui te l'a dit ?

— Sale playboy ! Qui est-ce cette fois? Est-ce qu’il est mieux que moi ?

En réalité, l'homme à demi-nu mesure environ un mètre quatre-vingt-dix. Il est plus séduisant que la plupart des femmes. Alors qu’il regarde Tang Yi, qui sourit devant lui, Andy lui mord l'oreille droite, prétendant être en colère.

— Non, il n’est pas du tout comparable à toi.

Son regard séducteur passe au-dessus de l’épaule d’Andy. Il regarde vers Shao Fei qui tient une autre fille contre lui, et le fixe dans les yeux.

— Cette personne est impulsive, têtue et destructrice, mais..... elle est bien.

Shao Fei, qui fixe le coin de la piste de danse depuis le début, sent la colère monter à la tête en regardant les doigts de Tang Yi caresser la taille de l'homme. Ne voulant pas avoir l'air faible devant lui, il serre Yu Qi encore plus fort et lance un regard de défi à Tang Yi - le leader de Xing Tian Meng qui est actuellement très intime avec un autre homme.

— Rends-moi un service.

Tang Yi est assez vif pour sentir les émotions de Shao Fei. Il sourit, et après avoir demandé sa faveur, il saisit immédiatement le cou d'Andy et presse ses lèvres contre celles de l'autre homme. Bien qu'Andy ait été pris au dépourvu par ce geste, il devine plus ou moins les intentions de Tang Yi. Non seulement il coopère avec lui, mais il approfondit même le baiser avec passion, approchant la tête de Tang Yi plus près.

— Bâtard !

Shao Fei repousse Yu Qi et est sur le point d'accourir pour séparer les deux hommes alors qu’ils s’embrassent avec ardeur. Mais Yu Qi, qui pense que Shao Fei veut faire une scène, le retient.

— Senior, tu ne peux pas ! dit-elle en l’emmenant près du bar.

Après avoir apprécié le baiser surprise, Andy est le premier à se détacher de Tang Yi. Se léchant les lèvres, il demande :

— Tu es soudainement très intéressé par ma personne, quelque chose ne va vraiment pas. Parle ! Qu'est-ce que tu manigances cette fois-ci, hein ?

Tang Yi se dirige vers les tables rondes et prend sa bière, utilisant le goulot de la bouteille pour désigner une table où les problèmes semblent se préparer. Changeant de sujet, il continue.

— Il y a des problèmes !

— Putain.

Andy regarde dans la direction indiquée par Tang Yi, puis jette un regard furieux au leader de Xing Tian Meng qui se tient juste à côté de lui.

— Dès que tu viens, il se passe toujours quelque chose chez moi.

Le grand homme tourne la tête et commence à avancer dans les couloirs, jusqu'à ce qu'il arrive dans une pièce remplie d'équipements de surveillance. Tang Yi pose sa bière et suit l'homme dans cette zone restreinte.

— Regarde !

Andy montre du doigt un écran situé dans le coin inférieur gauche. Sur l'écran, Shao Fei et d'autres membres de l'équipe trois déguisés en invités et en barman se dirigent vers l'une des tables privées. L'homme à l'intérieur, en discussion avec plusieurs autres hommes, trouve la situation un peu alarmante. Alors qu'il est sur le point de renverser quelques tables pour s'échapper, Shao Fei et un autre policier de petite taille le maîtrisent facilement et lui passent les menottes aux poignets. Ils se mettent de chaque côté pour le prendre entre eux. On dirait simplement qu'ils aident un ami ivre à rentrer chez lui. Sans alerter les autres clients, l'équipe quitte le bar avec sa cible.

— Pas mal ! Réussir à arrêter subtilement un dealer, j'aime bien ce petit flic, dit Andy effleurant ses lèvres et sourit légèrement.

En regardant le dealer que la police a arrêté, il change brusquement de sujet et dit, d'une voix glacée :

— Ces gens ont osé vendre de la drogue sur mon territoire ? Est-ce qu'ils veulent mourir ? Mais, comment savais-tu que quelque chose allait se passer ? Ce flic, tu le connais ?

— Je le connais très bien.

Andy saisit la cravate de Tang Yi, tirant l'homme pour qu'il se tienne juste en face de lui. Avec un rire, il le menace :

— Pas étonnant que tu te sois montré si passionné envers moi. Tu ferais mieux d'être franc et de me dire qui est cet homme tout de suite, sinon ce soir, ne pense pas à partir !

— Si ma réponse est… que j'ai été impulsif à ce moment-là ?

— Tsss, ces mots devraient vraiment être utilisés sur quelqu'un comme toi.

Voyant qu'il n'obtiendra probablement pas de réponse même s'il insiste, Andy regarde Tang Yi de côté et relâche sa prise sur la cravate de l'homme. Les lèvres de Tang Yi se courbent, et il ajuste sa cravate et sa chemise froissées par le désordre qu'Andy a causé.


Le jour suivant.

Ah De a attendu toute la matinée devant les escaliers. Quand il voit Tang Yi descendre les escaliers, il suit immédiatement ses pas et dit :

— Patron, laissez-moi vous accompagner.

— Pas besoin.

Chaque fois qu'il y a une chose à laquelle Tang Yi veut penser sérieusement, il se lève toujours tôt et fait un footing matinal. Portant un jogging bleu marine moulant, Tang Yi refuse la suggestion d'Ah De et se dirige vers la porte seul. Cependant, Ah De se déplace devant lui à pas rapides et l'arrête d'une main, et avec un visage rempli d'inquiétude, il persiste :

— Patron, c'est trop dangereux pour vous d'y aller seul, laissez-moi vous accompagner !

Tang Yi s'arrête subitement, et demande :

— Est-ce que tu as découvert qui m'a attaqué ?

— Pas encore…

— Alors ce que tu dois faire maintenant, c'est trouver cette personne.

— Patron, si vous êtes encore blessé, je..

— Li Zhi De, faites ce que vous êtes censé faire, et n'ayez pas d'attentes inutiles.

L'homme bègue est interrompu par Tang Yi, incapable de finir sa phrase. Le regard de Tang Yi est vif, et il semble avoir vu clairement à travers Ah De.

— Je comprends… dit-il avec amertume.

Comme si un seau d'eau froide avait été versé sur sa tête, Ah De avale difficilement la réponse douloureuse de Tang Yi et supprime les sentiments qu'il ne devrait pas avoir pour lui. Ah De laisse retomber ses bras qui bloquent Tang Yi, et revient à la position qu'un 'subordonné' devrait avoir.

===

À côté de la rivière, une brise fraîche souffle sur un visage bien défini.

— Yo ! Tu es debout si tôt ?

L'homme concentré sur sa course sent que quelqu’un approche. Serrant les poings, il est immédiatement sur ses gardes, prêt à renvoyer toute attaque. Cependant, lorsqu'il entend la voix familière de cette personne, il se détend et relâche toute tension. En plaisantant, il demande,

— Tu manques le travail ?

S'alignant sur son rythme, Shao Fei court du côté droit de Tang Yi et se moque sans cérémonie.

— Qui manque le travail ? Je suis sur le terrain aujourd'hui.

— Que veux-tu demander cette fois ?

Après ces quatre années, Tang Yi s'est habitué à ce que Shao Fei apparaisse n'importe quand, n'importe où, mais depuis l'incident de l'enlèvement, Tang Yi a d'autres sentiments pour l'homme, il ne ressent plus d'antipathie et ne réfléchit plus à comment utiliser cette dernière.

— Qui était le type dans le bar hier ?

— Un ami.

— Un ami ? Qui essaies-tu de tromper ? Si c'était juste un ami, l'aurais-tu enlacé et touché comme ça ? demande Shao Fei, le ton de sa voix montant inconsciemment plus haut à chaque mot, touchant même sa propre taille et reconstituant les mouvements de Tang Yi avec l'autre homme d'hier.

Tang Yi stoppe sa course, et regarde le jeune officier de police qui s'arrête aussi rapidement dans sa course.

Les deux bras ouverts, il le taquine :

— Tu veux que je t'enlace aussi ?

Les joues de Shao Fei s'échauffent. Détournant rapidement le regard, il dit,

— Qui... Qui veut être enlacé par toi ? !

— Alors qu'est-ce que tu essaies de dire exactement ?

Tout comme Hong Ye l'a dit, avec toutes ces années, Shao Fei le comprend en effet très bien, mais la réciproque est également vraie. Tang Yi connaît aussi très bien Shao Fei, c'est pourquoi Shao Fei n'est certainement pas ici juste pour poser des questions à propos d'Andy.

Comme prévu, l'hésitation traverse les yeux de Shao Fei pendant un instant. Il déglutit et commence :

— Oublions les quatre premières années, récemment, toi et moi avons traversé tant de choses ensemble, tu m'as sauvé, et je t'ai sauvé. Tous les deux… nous sommes comme des amis, n'est-ce pas ?

— Mmm, affirme légèrement Tang Yi, puis il reprend son jogging.

— Qu'est-ce que "mmm" signifie ? ! Hé ! Tang Yi ! Tang Yi !

Shao Fei persiste, en rattrapant Tang Yi.

— On fait un tour de piste ?

— Qui a peur de toi ? Je peux même en faire deux !

En levant deux doigts avec confiance, Shao Fei rend son sourire à Tang Yi en plus large, plus radieux.

La lumière du soleil matinal illumine les traits anguleux de l'homme. La transpiration coule le long de son visage jusqu'à sa mâchoire, puis s’écrase sur le sol alors qu’il court. La tenue de sport moulante qu'il porte le colle comme une seconde peau, trempée par sa sueur et révélant un corps bien sculpté.

Shao Fei ne peut s'empêcher de jeter des coups d'œil furtifs au visage de Tang Yi pendant qu'il court, mais il ne se rend pas compte qu'au moment où il détourne le regard, l'homme qui court à ses côtés tourne son propre regard brûlant vers Shao Fei.

Ne voulant pas perdre face à l'autre, ce qui avait commencé comme une simple course se transforme en un défi pour les deux hommes, et progressivement ils commencent à se concentrer sur la course. Alors qu'ils accélèrent le rythme, ils se concentrent sur l'ajustement de leur rythme respiratoire. La compétition entre eux ne s'arrête que lorsque Shao Fei, haletant, remarque les lacets de chaussure desserrés de Tang Yi et lui en fait la remarque

— Tu… Tu as vraiment.... Tu peux vraiment courir.

Shao Fei, les deux mains sur les hanches, essaie de reprendre son souffle en regardant Tang Yi se pencher pour nouer ses lacets. Soudain, un éclair de lumière traverse ses yeux. Alarmé, il regarde en direction de la source lumineuse et constate qu'au niveau de la route en haut de la pente, une personne portant une casquette de baseball bleu foncé et tenant un sac à dos marron se tient près de la balustrade, l'air suspect.

Il n'a même pas le temps d'avertir Tang Yi que le bruit d'une balle tirée passe à côté d'eux. Shao Fei pousse Tang Yi sur l'herbe et sort son propre pistolet de son dos. Au moment où le tireur se prépare à une deuxième attaque, il est interrompu par un autre coureur qui avance dans sa direction, et l'homme abandonne donc ses plans. Prenant son sac, il s'enfuit..

Shao Fei se déplace pour le poursuivre, mais Tang Yi l'arrête, en appuyant sur son bras gauche.

— Ne le poursuis pas.

— Combien de personnes as-tu réellement offensées ? Il y a tant de personnes qui cherchent à te tuer ?

— Il faut juste s'habituer à tout ça.

Shao Fei garde sa propre arme et se dirige vers le côté de Tang Yi, et voit le bras de l'homme saignant abondamment. Il respire rapidement.

— Tu es blessé !

— C'est bon. Partons d'abord, répond calmement Tang Yi, en appuyant toujours sur sa blessure. Je vais te protéger.

Tang Yi fixe, stupéfait, Shao Fei, qui se déplace délibérément sur son côté gauche et commence à examiner leur environnement d'un œil aiguisé.

Pour la première fois, Tang Yi a le sentiment d'être protégé par quelqu'un d'autre.


Deux jours plus tard

— Patron, j'ai une demande.

— Pas de problème. Dis-moi juste quelle requête tu as, je la considérerai comme ta récompense.

En raison de l'arrestation réussie du trafiquant de drogue Big K, le Capitaine Shi a généreusement invité toute l'équipe à manger du poulet frit et de la pizza. C'est rare qu'il fasse cela, et ce qui est encore plus rare, c'est que le Capitaine Shi accepte la demande de Shao Fei si facilement, sans même le gronder.

— Je veux protéger un témoin, j'espère que le patron sera d'accord.

— Une affaire de travail ? Pas de problème ! Quelle affaire en a besoin ? Qui protèges-tu ?

— Tang Yi !

— Vous voulez me protéger ? demande Tang Yi incrédule, en regardant Shao Fei, qui est ici avec ses bagages et ses sacs directement après avoir reçu la permission du capitaine.

— Oui. Les citoyens peuvent demander la protection d'un fonctionnaire, c'est-à-dire la police, en cas de menace, de danger ou de dommage possible pour soi-même. C'est moi qui demande une protection.

Le regard de Tang Yi glisse vers le bas. Il prend sa tasse de thé et le goûte, puis dit :

— Mais je n'ai pas fait de demande.

— Je savais que tu ne ferais pas de demande, alors je l'ai faite pour toi, répond Shao Fei sans hésiter, avec une expression qui dit. Je savais que tu allais dire ça

Ah De, debout sur le côté, regarde cet homme, cet homme qui traite cette maison comme son propre jardin, qui s'immisce toujours quand il le souhaite et qui claque des doigts.

— Meng Shao Fei, tu crois que nous sommes des gangsters pour rien ?! Notre patron n'a pas besoin de la police pour le protéger.

— Je ne fais pas que protéger votre patron, je me protège aussi moi-même !

— De quoi tu parles ?

— La dernière fois que nous avons été piégés sur la montagne, j'étais là. Cette fois-ci, une attaque, quelle coïncidence ! J'étais là aussi. Je pensais bien sûr que la cible était Tang Yi, mais avec ces deux attaques consécutives, je ne peux m'empêcher de me demander si la cible n'était pas moi depuis le début.

— Conneries !

Shao Fei lève les sourcils et tourne son visage vers Ah De. Il sourit :

— Vous, les gangsters, vous offensez les gens, mais les personnes que j'ai offensées sont aussi nombreuses, surtout celles de Xing Tian Meng, n'est-ce pas ?

Tang Yi repose la tasse sur la table et répond froidement :

— Je ne laisserai pas un officier de police rester à mes côtés.

— Tu ne peux pas refuser. Nous sommes des 'demi-amis', n'est-ce pas ? Si oui, on doit s'entraider.

Voyant son patron se taire à la réponse de Shao Fei, Ah De dit anxieusement :

— Patron, si la nouvelle de notre liaison avec un policier se répand, comment les gens de la pègre nous verront-ils ?

— Je ne pense pas.

Les bras croisés, Jack, qui se tenait à l'écart depuis un moment, intervient soudainement.

— Puisque nous n'arrivons toujours pas à trouver la personne qui a attaqué le Patron, et que l'Officier Meng prétend qu'il est la cible, pourquoi ne pas simplement les mettre ensemble ? Premièrement, l'officier Meng arrêtera de nous causer des problèmes… et deuxièmement, il est doué pour le combat. N'est-ce pas plus avantageux d'avoir une personne de plus pour protéger le patron ?

— Toi !

Ah De pointe du doigt Jack qui est en désaccord avec lui, il est tellement en colère, que ses mains tremblent de rage.

Tang Yi hoche la tête en regardant Jack.

— Emmène l'officier Meng dans la chambre d'amis à l'étage.

— Oui, Patron.

— Patron !

— Désolé, excusez-moi, jubile Shao Fei en ramassant ses bagages et son sac.

Il se dirige vers Ah De, stupéfait que Tang Yi accepte cela, et le pousse délibérément hors de son chemin avec son épaule. Puis, il suit Jack dans la chambre du deuxième étage.

— Merci pour ce que tu as fait tout à l'heure ! dit Shao Fei à Jack dans la chambre d'amis, après avoir jeté ses sacs sur le côté et avoir sauté sans cérémonie sur le lit.

— Je t'en prie. J'ai aussi une faveur à te demander.

Jack, tout sourire, s'avance sur le côté du lit et fait une demande que seul Shao Fei peut accomplir pour lui.


Dans la maison de Zhao Zi

— Tu n'avais pas besoin de venir me chercher au poste de police, j'y serais allé moi-même.

Après avoir reçu un appel de Shao Fei, Zhao Zi a accepté d'aider à améliorer les systèmes de sécurité de la maison de Tang Yi - il a à peine fait un pas hors des portes du commissariat, prêt à manger de la nourriture thaïlandaise pour le déjeuner avec ses collègues, que Jack est arrivé avec un sac de provisions en insistant pour qu'il rende à Zhao Zi le bol de nouilles instantanées de la dernière fois et en l’entrainant chez lui.

— C'est pour une fille, non ? demande Jack debout dans la cuisine, curieux, en ramassant le tablier rouge avec des ours gris cousus dessus à côté du réfrigérateur.

En tenant une boîte d'œufs et en regardant le tablier de Jack, Zhao Zi répond avec nostalgie.

— Non. Il a été laissé par ma grand-mère. Elle est décédée il y a longtemps.

— Si c'est ce qu'elle t'a laissé, pourquoi ne pas le stocker quelque part et le garder ?

— Grand-mère disait que les choses sont faites pour être utilisées, et que c’est du gaspillage de ne pas les utiliser.

Jack hoche la tête, en accord avec cette logique. Il fixe donc le tablier autour de lui, puis allume la gazinière et commence à faire bouillir l'eau pour les nouilles. De l'autre côté, Zhao Zi se tient sur le côté au comptoir, retroussant naturellement ses manches et aidant à préparer les ingrédients dont ils auront besoin pour plus tard.

— En fait, tu n'as pas besoin de me rendre les nouilles instantanées. Ce n'est pas comme si tu me les avait arrachées des mains.

— Si je l'ai dit, je le ferai. C'est mon principe. Puisque j'ai dit que je me rattraperais la prochaine fois, je vais certainement me rattraper, sourit Jack, cassant un œuf dans un bol et en commençant à les battre rapidement, en regardant Zhao Zi de côté.

— Tu es toujours aussi à cheval sur les règles quand tu fais des choses ? Grand-mère disait que faire les choses comme ça doit être très fatigant, alors tu ferais mieux de ne pas faire les choses au pied de la lettre comme ça, et tu pourras vivre plus longtemps !

Les baguettes dans la main droite, Jack arrête tout mouvement, regardant presque incrédule cette personne que Jack pensait être un peu folle, mais qui voit maintenant à travers Jack si facilement. Une fois de plus, il ne peut s'empêcher de penser que Zhao Zi est une créature mystérieuse qu'il ne peut pas comprendre, et cela ne fait qu'attiser le désir de s’en rapprocher et d'en savoir plus sur lui.

Quelques minutes plus tard, un bol de nouilles instantanées ressemblant exactement au précédent est posé sur la petite table en bois près de la fenêtre. Zhao Zi est assis à la table, les jambes croisées, et il affiche un large sourire. Zhao Zi s'exclame :

— Wow ! C'est vraiment la même chose que la fois précédente !

— Tant que c'est quelque chose dont je veux me souvenir, je peux me souvenir de tout, dit Jack un sourire aux lèvres en réponse. Comment c'est ? Comparé à la nourriture thaïlandaise, lequel est le plus délicieux ?

— La nourriture thaïlandaise.

Jack gronde en arrachant rageusement le bol de nouilles instantanées. La seconde d'après, Zhao Zi le reprend, ressemblant à un petit animal qui défend férocement sa nourriture.

— Ah… comparée à la nourriture thaïlandaise, celle-ci est vraiment plus délicieuse ! Les nouilles instantanées, peu importe à quel point tu les cuisines bien, il y a une limite à ce qu'elles soient délicieuses, ne rends pas les choses difficiles pour les nouilles instantanées déjà.

— Alors…

Jack louche sur Zhao Zi, et fait quelque chose qu'il fait rarement - céder.

Il demande à nouveau :

— Alors si on ne compare pas avec la nourriture thaïlandaise, c'est délicieux ?

Zhao Zi regarde l'autre homme, hochant la tête avec ferveur et son sourire si radieux.

— Délicieux.

Un sourire a un effet magique et contagieux. Lorsque quelqu'un le voit, il y répond très naturellement. Même pour un homme comme Jack, qui a l'habitude de se tenir loin pour tout observer, il ne peut s'empêcher de se rapprocher du petit qui mange son déjeuner si sérieusement. Jack sourit aussi, inconsciemment.

En regardant autour de lui, Jack remarque qu'à part les objets et les photos qui appartenaient à Grand-mère, tout le reste appartient clairement à un homme. Curieux, Jack court jusqu'au deuxième étage.

— Ne monte pas, c'est vraiment le bordel là-haut ! Hé, Jack ! crie le propriétaire qui n'a pas eu le temps de nettoyer sa maison depuis quelques semaines.

Faisant le tour et s'assurant qu'il n'y a aucun signe d'une autre personne vivant dans cette maison, Jack retourne au premier étage. La main sur le mur à côté de l'escalier, il demande :

— Tu vis seul?

— Mmm.

— Tu aimes manger ?

— Mmm mm.

— Une petite-amie ?

— Nope, répond Zhao Zi après avoir bu son verre de lait.

— Vierge ?

— Ouais ! répond Zhao Zi la bouche pleine de nouilles, confus maintenant.

— Mince ! s'exclame Jack, les yeux écarquillés et entièrement surpris.

Zhao Zi pose ses baguettes et se dirige vers Jack jusqu'à ce qu'il se tienne juste en face de lui. Roulant des yeux et irrité, il dit :

— Nous sommes des policiers, si nous ne sommes pas en train de faire un rapport d'enquête, alors nous sommes en train d'attraper les méchants. Nous manquons de personnel dans l'équipe, et en gros, une personne fait le travail de trois personnes. Je suis tellement occupé à protéger les citoyens de ce pays, où est-ce que je pourrais trouver le temps de trouver une petite-amie ?

— Alors… dit Jack qui plisse à nouveau les yeux, sourit, et continue. Alors, tu es vraiment vierge ?

— Alors quoi ? Je ne peux pas être vierge ? Je n'ai même pas eu mon premier baiser ! Je suis génial, n'est-ce pas ?

Jack regarde l’homme de petite taille qui a l’air énervé et tente immédiatement de l'apaiser, en mettant les deux pouces en l'air.

— Super, super. Tu es le meilleur.

— Hmph !

Ayant retrouvé un peu de sa dignité, Zhao Zi se retourne et retourne à la table. Au moment où il s'apprête à ramasser ses baguettes et à continuer à déguster son bol de nouilles inachevé, il entend quelqu'un l'appeler.

— Nabot !

— Quoi ?

— Un autre jour, je te présenterai à une personne très belle, qu'est-ce que tu en dis ?

Pas encore assis, Zhao Zi se précipite vers Jack, s'accrochant au bras de ce dernier avec excitation. Il dit,

— Tu vas vraiment me présenter une fille ? Tu ne me mens pas, n'est-ce pas ?

— Vraiment, vraiment, je le jure, jure Jack en levant trois de ses doigts de la main droite.

— Alors échangeons nos LINE. Si tu veux me présenter une fille, tu n'as qu'à me mettre en LINE !

Zhao Zi, qui a été taquiné par Shao Fei pour avoir été célibataire toute sa vie, sort immédiatement son téléphone de ses poches et fait glisser son doigt sur l'écran, cliquant sur l'application qu'il utilise le plus souvent.

— Ok !

Jack sort également son téléphone de sa poche arrière et tape sur le QR code de l'application pour que Zhao Zi puisse le scanner.

— Héhé, merci !

Après avoir obtenu le numéro de Jack et être retourné à la table avec un sentiment de satisfaction, Zhao Zi reçoit une notification de l'application. En accédant à la conversation entre eux deux, il voit l'autocollant que Jack a envoyé, qui dit

— Wow~ tu es vraiment génial !

— Tu es un idiot ! gronde Zhao Zi en riant.

Alors que l'homme retourne manger ses nouilles, il ne remarque pas que Jack, qui avait auparavant levé trois doigts en guise de serment, déplace maintenant sa main gauche dans son dos. Il croise secrètement son index et son majeur…

— Je jure que l’insulte que je viens de dire ne compte pas !


Magasin de glaces Gelato

Il est un peu plus de sept heures du soir, Hong Ye — qui vient de se disputer avec Tang Yi au sujet de l'emménagement de Shao Fei dans la maison que Tang Ye lui a laissée — est penchée devant le congélateur d'un marchand de glaces. Au moment où elle désigne un parfum de glace, la personne à côté d'elle la devance et dit au personnel :

— Menthe chocolat. Et le sorbet fruit de la passion.

Hong Ye jette un regard furieux à l’homme plus âgé qui porte des lunettes à monture noire à côté d'elle. Irritée, elle se lève et dit :

— Suis-je si en colère ? Pourquoi as-tu choisi ces deux parfums ?

Dao Yi, vêtu d'un costume gris, répond patiemment :

— Je suis à tes côtés depuis si longtemps, bien sûr que je sais de quelle humeur tu es en ce moment, et quelle saveur tu veux manger.

— C'est vrai. Dans les bons comme dans les mauvais moments, tu me fais toujours venir ici.

Ils prennent les deux bols en verre remplis de boules de glace, puis poussent la porte vitrée qui mène à la salle à manger extérieure en bois.

Dao Yi prend une cuillerée de glace biologique, puis dit :

— N'oublie pas nos règles. Après avoir fini ces deux cuillères, il n'y en aura pas de troisième, alors mange lentement.

— Je vais en manger autant que je veux, tu ne peux pas me contrôler.

La PDG de Shi Hai Corporations âgée de 27 ans est comme lorsqu'elle était plus jeune, prenant volontairement une cuillère de la glace de l'autre personne.

— Tu as fini d'être en colère ?

— Non, tu n'as pas dit qu'Ah Yi allait m'appeler ? Pourquoi n'ai-je pas encore reçu son appel ?

Tout ça à cause de ce salaud de flic qui s'est accroché à Tang Yi et l'a blessé, mais il a quand même accepté la suggestion de Meng Shao Fei de rester à ses côtés pour être son garde du corps ? Le pire c'est que ce type a prétendu que lui et Tang Yi étaient… "demi-amis"…

Amis ?

De qui se moquent-ils ?

L'un d'eux est de la mafia et l'autre est un flic, comment peuvent-ils être amis ? Quoi qu'il en soit, chaque fois qu'Ah Yi rencontre Meng Shao Fei, son attitude envers l'homme devient vraiment étrange, surtout récemment. Oui, c'est vrai, depuis qu'ils ont disparu dans les montagnes pendant deux jours, tout a commencé à devenir différent.

— Le patron est probablement encore occupé à d'autres choses, alors…

Dao Yi tente d'expliquer au nom du jeune maître, mais offense immédiatement Hong Ye également.

— Il est occupé ? Je ne suis pas occupée ? Rien qu’avec les affaires de Shi Hai, je suis déjà épuisée, et maintenant il y a Meng Shao Fei ? Et Ah Yi admet qu'ils sont… quoi, à moitié amis ? Qu'est-ce que c'est que ça ? ! Et il m'a promis qu'il ne ferait rien pour m'inquiéter !

— Le patron comprend bien sûr que Mademoiselle s'inquiète pour lui, c'est exactement comme quand il s'inquiète pour toi.

— Tous les deux, vous me traitez seulement comme un enfant qui a besoin d'être protégée.

— Non, nous pensons tous que tu as grandi, assez pour être indépendante.

Hong Ye regarde l'homme qui a exactement 14 ans de plus qu'elle. Tendant la cuillère, elle se lamente :

— La personne qui n'a pas le droit de dire ça, c'est toi.

Dao Yi soupire,

— J'ai promis à Boss Tang que je prendrai soin de Mademoiselle.

— Mademoiselle, Mademoiselle. Alors ce que Boss Tang t'a dit vaut toujours plus que ce que je te dis ?

Ne voulant pas poursuivre la conversation, Dao Yi tourne littéralement le dos aux accusations de Hong Ye, mais la femme lui attrape l'épaule et le fait revenir en arrière, le forçant même à manger une boule de son sorbet au fruit de la passion.

— C'est le parfum que tu manges quand tu es en colère, mange !

Dao Yi regarde la Zuo Hong Ye qui n'est plus une enfant, et sans un autre mot, mange la cuillerée de glace. Après, il ramène personnellement la femme qui est la plus importante pour lui, à la maison de Tang Yi.


La maison des Tang

— Tu ferais mieux de sortir demain.

Debout devant l'évier en train de nettoyer sa tasse, Shao Fei est surpris par une voix derrière lui. En se retournant, il voit Hong Ye debout à l'entrée de la cuisine, les bras croisés.

— Hé, ne fais pas peur aux gens au milieu de la nuit, d'accord ? Tu n'as pas ton propre endroit pour vivre ? Pourquoi n'y es-tu pas retourné ?

— Je ne comprends vraiment pas quelle est la rancune entre Xing Tian Meng et la police ? Avec vous maintenant, ou avec la femme qui est morte il y a quatre ans.

Ayant réussi à marcher là où ça fait mal pour Shao Fei, Hong Ye le regarde silencieux et immobile et continue de le taquiner.

— C'est vrai. Tu peux vraiment obtenir beaucoup d'avantages en étant dans la poche de Xing Tian Meng. Je me demande combien Lee Li Zhen a pris cette année-là ?

— Zuo Hong Ye, je ne te permettrai pas de parler de Li Zhen Jie de cette façon.

Chaque fois que Li Zhen Jie est mentionnée, Shao Fei devient sérieux. Avec un regard acéré, il fixe Hong Ye, habillée d'une chemise blanche.

— Ai-je dit quelque chose de mal ? Tu es définitivement le protégé de Lee Li Zhen. Ce n'est pas étonnant que tu utilises l'identité de 'demi-ami' pour forcer Ah Yi à te dire ce qui s'est passé il y a quatre ans. Quoi, tu veux être comme elle, te ranger du côté de Xing Tian Meng ?

— Li Zhen Jie n'était pas du côté de Xing Tian Meng, il est impossible qu'elle ait été de ton côté.

Ces quatre années, il a entendu trop d'accusations, mais il refuse de croire que la Li Zhen Jie qui détestait la drogue, qui lui a enseigné si strictement, aurait eu des relations illégales avec la mafia.

— Alors pourquoi est-elle morte avec le patron Tang au même endroit ?

Le ton tranchant de la voix perce les tympans de Shao Fei - et peu importe à quel point il croit en Li Zhen, il n'a aucun moyen de réfuter ce que Hong Ye dit. C'est exactement ce qui l'a dérangé toutes ces années. Il ne peut pas comprendre pourquoi, et il ne peut pas non plus trouver de preuve pour prouver le contraire.

— Bien sûr ! Combien un flic gagne-t-il par mois ? Être cupide, c'est normal.

— Zuo. Hong. Ye !

Passant furieusement devant une Hong Ye qui teste sa patience, avec l'intention de se diriger vers l'extérieur pour se calmer la tête, Shao Fei est au contraire poussé en arrière par Tang Yi après avoir vu les actions de Shao Fei à cet instant. Shao Fei tombe, heurtant la chaise sur le côté.

— Meng Shao Fei, je t'ai peut-être laissé rester ici, mais ça ne veut pas dire que tu as le droit de toucher à mes proches.

— Toi !

Ayant seulement l'intention de l'écarter, mais étant maintenant vu comme un connard qui frapperait une femme, les yeux de Shao Fei s'écarquillent en fixant Tang Yi, toujours incrédule que l'homme le pense capable d'une telle chose.

— Tu sais ce qu'elle vient de dire ?

— Je me fiche de ce qu'elle a dit, n'ose même pas la toucher !

Shao Fei regarde les deux personnes qui se tiennent devant lui, et c'est presque comme s'ils étaient revenus à l'époque de leur première rencontre, ces jours pleins de confrontations et de haine. Son cœur palpite douloureusement, avec les yeux rouges, Shao Fei pousse Tang Yi sur le côté et se précipite dehors.

— Tu vas bien ?

— Je vais bien.

Hong Ye secoue la tête, se serrant dans l'étreinte de Tang Yi en révélant un sourire victorieux.


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Johanne
Lun 15 Juil 2024 - 22:33



Chapitre 5
— Cette méprisable Zuo Hong Ye, s’écria Shao Fei qui évacue sa colère sur la balançoire de la cour, après être sorti plus tôt pour se calmer. Pourquoi ne m'as-tu pas donné une chance de m'expliquer ? Pourquoi es-tu en colère contre moi ?

Les chaînes accrochées à la balançoire des deux côtés s'entrechoquent, le bruit perçant jusqu'à ses oreilles. Shao Fei regarde fixement la façon dont la balançoire tremble sans cesse, en marmonnant pour lui-même. Ce n'est pas comme s'il ne savait pas combien la place de Zuo Hong Ye est importante dans le cœur de Tang Yi. En quoi ça le regarde de savoir qui le Jeune Maître Tang adore, privilégie ou de qui il se soucie, alors pourquoi se sent-il si ennuyé et contrarié ?

— Hmph !

Pourtant, il se sent vraiment énervé !

Bam !

L'innocente balançoire est frappée une autre fois.

— Pourquoi l'officier Meng est-il en colère ?

Jack sort de l'obscurité, les mains jouant avec son couteau papillon tranchant.

— Tout le monde sait que Zuo Hong Ye ne se retient pas quand elle parle. De plus, les perspectives d'un officier de police et de la mafia ont toujours été différentes. Y a-t-il un besoin d'être aussi en colère ?

Même si Jack est le type de personne qui a toujours un sourire aux lèvres, quelqu'un qui semble difficile à approcher, il regarde Shao Fei qui est en train de considérer ses mots et lance des regards confus en direction de la maison principale, et continue.

— On dirait que vous n'êtes pas en colère contre Zuo Hong Ye, mais plus préoccupé par notre boss. Je voudrais rappeler à l'officier Meng, n'oubliez pas la raison pour laquelle vous restez ici. Si vous agissez impulsivement, vous allez tout gâcher. Bonne nuit.

Jack dit son texte, puis sourit et quitte la cour spacieuse, laissant derrière lui Shao Fei, les sourcils froncés.

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Shao Fei reste longtemps dans la cour, et ce n'est qu'au milieu de la nuit qu'il traîne ses jambes engourdies jusqu'à la chambre d'amis du deuxième étage. Au moment où il pousse la porte et entre, il entend une voix provenant de la pièce sombre et non éclairée.

— Je sais ce que Hong Ye a dit, et je sais aussi combien Lee Li Zhen compte pour toi. Je m'excuse en son nom.

Aussi vite que Shao Fei s'est crispé, il se détend aussitôt qu'il reconnaît l'identité de la personne. Il tend la main pour toucher les interrupteurs sur le mur et allume la grande lumière au plafond. Regardant le leader de Xing Tian Meng qui est assis ici depuis on ne sait combien de temps, Shao Fei lui fait signe de partir.

— Oublie ça. Si la personne impliquée ne pense pas qu'elle est dans l'erreur, alors en tant qu'étranger, tes excuses sont inutiles.

— Hong Ye est la seule personne en qui je peux avoir entièrement confiance.

— Je vais dormir maintenant, s'il te plaît va-t-en. Whoa…

Plus Tang Yi insiste sur le lien entre lui et Zuo Hong Ye, plus Shao Fei se sent frustré et contrarié. Alors il pourrait tout aussi bien aller sur le lit, retourner les draps et demander à Tang Yi de partir, en espérant que l'homme qui l'énerve à ce point puisse disparaître de sa vue. Soudain, une main se saisit de son poignet et le tire.

— Qu'est-ce que tu fais ?!

Shao Fei se retrouve étalé sur le lit. Il se retourne et regarde l'homme qui est assis sur lui, stupéfait. Tang Yi est même en train de remonter sa chemise par l'arrière. Tenant une bouteille de pommade faite pour traiter les bleus, Tang Yi la secoue devant les yeux de Shao Fei.

— J'applique de la pommade.

— Je peux le faire moi-même.

— Tu es blessé au dos, comment vas-tu le faire toi-même ? Allonge-toi correctement.

Tang Yi appuie sur l'épaule de Shao Fei pour qu'il soit allongé à plat sur le lit. Avec ses paumes couvertes de pommade, Tang Yi les place sur l'arrière de la taille de Shao Fei et masse doucement les bleus qui sont apparus lorsque Shao Fei a heurté les chaises pendant la dispute avec Hong Ye plus tôt. À la sensation apaisante, Shao Fei qui est confortablement allongé sur le lit, plisse les yeux - il peut sentir non seulement l'odeur de la pommade, mais aussi un parfum qui est uniquement celui de Tang Yi.

Son regard suit la ligne d'ecchymoses qui s'étend du dos de Shao Fei jusqu'à ses fesses, Tang Yi crochète alors ses doigts dans la ceinture élastique du pantalon de Shao Fei et le tire vers ses cuisses.

— Attends une seconde ! s'exclame Shao Fei en sursautant pour se redresser, mais il est à nouveau plaqué contre le lit par une pression sur son épaule.

— Sois gentil, reste tranquille !

La pommade est appliquée sur ses fesses fermes, son parfum mentholé flotte dans l'air. Shao Fei enfouit son visage rouge et embarrassé dans les oreillers, car personne n'a jamais massé ses fesses pour lui comme ça auparavant. Cependant, puisqu'il est incapable d'utiliser ses yeux et de voir ce qui se passe derrière lui, son cerveau lui invente une scène sensuelle en se basant uniquement sur la sensation des doigts sur lui.

— Mmm…

— Est-ce que ça fait du bien ? sourit Tang Yi, doux, au son que Shao Fei a fait inconsciemment.

— C'est… c'est bon, oh…

Shao Fei refuse de donner plus qu'une note moyenne au massage, mais il ne peut s'empêcher de penser, "Bon sang ! Les mains de ce type et la façon dont il applique la pommade sont vraiment pornographiques."

— Puisque tu es à l'aise, alors je vais t'aider à te masser un peu plus.

Les doigts qui massent ses fesses commencent à se déplacer vers l'extrémité de sa colonne vertébrale et pénètrent dans la crevasse entre le coccyx de Shao Fei et une zone plus intime.

Shao Fei, le visage enfoui dans l'oreiller, se raidit soudainement à ce mouvement. Sentant la réaction et craignant de blesser Shao Fei, Tang Yi demande, inquiet.

— Qu'est-ce qui ne va pas ?

Shao Fei se redresse immédiatement sans prévenir et, le visage rouge, il repousse l'homme assis sur ses cuisses. Avec une posture vraiment étrange, se penchant en avant, il pousse Tang Yi vers la porte.

— Ça suffit, ça suffit ! Tu peux partir maintenant, bonne nuit !

Bam !

La porte de la chambre d'amis se ferme en claquant, la serrure tournant de l'intérieur.

C'est une première pour le leader de Xing Tian Meng - pour Tang Yi d'être si pathétiquement jeté hors d'une chambre. Il se tient debout dans le couloir en tenant le flacon de pommade, fixant avec incompréhension la porte hermétiquement fermée.

— Whoo... whoo... whoo.

Appuyé contre la porte et haletant, Shao Fei ouvre son pantalon qui est déjà à mi-chemin de ses jambes et regarde la moitié inférieure de son corps - sa propre réaction biologique. Il se gifle alors.

— Meng Shao Fei, tu es fou ?!

Il n'a été touché que quelques fois, et il est déjà dur ?

— Non seulement l'autre personne est un homme, mais c'est aussi un chef de la mafia qui se dresse contre la police, tu ne serais pas vraiment tombé amoureux de lui… non ?

Réalisant soudainement ce qu'il dit, Shao Fei glisse sur le sol glacé, le dos contre la porte, et fixe les draps en désordre avec de grands yeux.

Attends, qu'est-ce qu'il vient de dire ?

Tomber amoureux de Tang Yi ? Comment est-ce possible ?

Au moment où il s'apprête à réfuter ses propres pensées, il se souvient soudain de la conversation qu'il a eue avec Zhao Zi.

— Tu l'as harcelé pendant ces quatre dernières années. Les gens qui ne te connaissent pas penseraient que tu as le béguin pour Tang Yi.

— Avoir le béguin, tu rêves ! C'est un gangster et je suis un flic, comment est-ce possible ?

— Laisse-moi te dire, ne sois pas si confiant. Dieu aime gifler les gens.

— Si je dis que c'est impossible, c'est impossible !

— Putain…

Shao Fei se frotte le visage en maudissant tout bas. Soudain, il comprend pourquoi il était si furieux que Tang Yi embrasse quelqu'un d'autre au bar l'autre jour, et la colère de voir Tang Yi croire plus en Zuo Hong Ye qu'en lui-même plus tôt.

— Pourquoi… ai-je dû réaliser...

Tendant la main et saisissant la partie gauche de sa poitrine, Shao Fei endure les vagues de douleur qui s'y trouvent. La personne pourchassant, tombant dans le piège de l'amour, tombant amoureuse d'un homme - un homme qui est actuellement un chef de la mafia. Et aux yeux de l'autre personne, Shao Fei n'est même pas un 'ami'.

— Bien sûr.... Dieu aime vraiment gifler les gens. Haha… haha.... Ha

Shao Fei s'assied contre la porte et rit, d'un air moqueur. En levant le visage et en fermant les yeux, il laisse les larmes couler de ses yeux.


Sous un pont

Un van noir est garé dans un endroit secret sous le pont, et un homme portant une mallette se dirige vers le véhicule. Il se tient debout à la porte latérale, les bras grands ouverts, permettant à un subordonné de le fouiller, jusqu'à ce qu'il soit sûr que l'homme ne porte aucune arme sur lui. Ensuite, il ouvre la porte pour le laisser s'asseoir sur le siège arrière. Ici, l'homme sort une tablette et sur l'écran apparaissent les détails personnels des principaux membres de Xing Tian Meng, notamment Tang Yi, Jack, Zuo Hong Ye, Gu Dao Yi et quelques autres membres importants du groupe.

— Boss Chen, Wang Kun Cheng est décédé trop soudainement. Les fondations qu'il a construites toutes ces années ne peuvent pas disparaître comme ça, et puisque Tang Yi ne veut pas nous donner d'issue, nous ne pouvons que nous tourner vers vous.

Également assis sur le siège arrière, Chen Wen Hao prend une bouteille et boit une gorgée de whisky puissant. Avec le dos de sa paume, il gifle le visage de l'homme et dit sournoisement.

— Vous pensez que je ne peux pas obtenir ces choses moi-même ? Ce que je veux, ce sont toutes les informations et tous les détails sur les processus et les transactions de Xing Tian Meng avec la pègre et dans leurs affaires légales. Si vous voulez coopérer, alors faites preuve de sincérité, compris ?

— Boss Chen, Xing Tian Meng, pendant le temps de Boss Tang…

— Boss… Tang ? Pourquoi tu ne supportes toujours pas de changer ta façon de t'adresser à lui ?

Le haussement de sourcils provocateur de Chen Wen Hao fait que l'autre homme se corrige avec anxiété et continue.

— Xing Tian Meng était déjà en train de se reformer avant la mort de Tang Guo Dong. À l'origine, il laissait un peu d'espace pour que les frères puissent se faire de l'argent, mais après que Tang Yi ait pris le relais, il a progressivement mis fin à tous les trafics de drogue. En apparence, nous n'avons rien à dire, mais en privé, nous sommes furieux. Mes frères et moi ne pouvons pas nous laisser faire, c'est pourquoi nous sommes ici pour soutenir Boss Chen. Donc Boss Chen… nous…

Chen Wen Hao interrompt l'homme dans son radotage et demande :

— Tang Guo Dong et Tang Yi, quelle est leur relation ?

Même si l'homme veut désespérément confirmer leur partenariat comme prévu à l’instant, il n'ose pas non plus ne pas lui répondre.

— Nous ne sommes pas très sûrs non plus. Cette année-là, quand Tang Guo Dong a ramené Tang Yi et Zuo Hong Ye, seul Tang Yi a changé de nom de famille.

— Toutes ces années, vous n'avez jamais cherché à savoir d'où venait Tang Yi ?

— Boss Chen, comment aurions-nous pu oser demander plus ? Mais les deux étaient vraiment aussi proches l'un de l'autre que le serait une paire biologique de père et fils. De plus, quand Tang Guo Dong est mort, il a laissé un testament désignant Tang Yi comme successeur, donc quand il a pris la tête, personne n'a rien dit d'autre.

— Putain ! grogne Chen Wen Hao, en faisant claquer sa bouteille de whisky.

Tous ceux qui le regardent déglutissent, personne n'osant dire un autre mot. Tout ce qu'ils entendent, c'est l'air soufflé par le climatiseur de la voiture, et le patron Chen qui crache,

— Fils !


La maison des Tang

En raison de la demande de Shao Fei, Zhao Zi ne peut qu'apporter un grand sac d'équipement et d'outils à la maison du chef de Xing Tian Meng et aider à vérifier et renforcer les systèmes de sécurité ici.

— Petit.

— Salut !

— Hé ! Tu ne fais vraiment pas de cérémonie avec moi, n'est-ce pas ?

Quand Jack l'a vu tout à l'heure, il s'est immédiatement approché de lui, mais Zhao Zi a répondu en jetant son lourd sac. Dans cet endroit, où tous ceux qui le voient doivent l'appeler 'Jack Ge', seul le petit oserait être aussi grossier avec lui.

— Quoi ? demande Zhao Zi en fixant d'un air confus Jack, dont il a l'impression qu'il n'a pas besoin de se protéger, alors qu'il ne comprend pas qu'il a fait quelque chose de mal.

— Oublie ça, mais je ne pensais vraiment pas que tu saurais ça.

Levant le menton avec fierté, Zhao Zi se vante.

— Ne regarde pas les autres de haut. Si j'avais de l'argent, je pourrais assembler un Bumblebee pour toi, et le genre qui peut se transformer !

Jack siffle, lève le pouce et le félicite.

— Génial, tu es génial.

— Ah oui ! Quand vas-tu me présenter des filles ?

— Des filles ?

— Tu n'as pas dit que tu allais m'en présenter ?

Ou alors, ils ont échangé leur LINE pour quoi ?

— Oh, ça. On en parlera la prochaine fois. Je n'ai pas encore pensé à quelqu'un qui te convienne.

— C'est vrai ? Alors quand tu en trouveras une, tu devras me contacter.

— Hum.

Les épaules de Zhao Zi s'affaissent en signe de déception. Sortant quelques outils, il se dirige ensuite vers l'une des caméras de surveillance.

— Tch, il s'en souvient vraiment.

Jack regarde le petit toucher indistinctement un autre subordonné de Xing Tian Meng, et ricane, agacé.

Le subordonné musclé s'approche de Jack, se racle la gorge et marmonne.

— Qu'est-ce que ce flic idiot est en train de faire ? C'est une totale perte de temps.

Tout ce qu'il a fait, c'est d'apporter une échelle à Zhao Zi, et le flic a commencé à le toucher partout.

— Regarde-le bien, dit Jack en désignant Zhao Zi, qui s'arrête à chaque pas qu'il fait. Les zones où il s'arrête sont les angles morts des caméras. Il a probablement l'intention de chercher tous les angles morts, puis de faire des ajustements sur l'objectif des caméras ou d'augmenter le nombre de caméras. Pas étonnant qu'il soit le partenaire de Meng Shao Fei, il a un tour ou deux dans sa manche.

Comme c'est intéressant ! Pour être capable de le rendre si intéressé, Zhao Li An, tu es le premier !

— Mais est-ce que la police peut vraiment jeter un coup d'œil à nos systèmes de sécurité ? Et s'ils y font quelque chose ?

— Je vérifierai une autre fois, ne t'inquiète pas.

Jack sourit et tapote l'épaule de l'homme en regardant le petit qui est en train d'ajuster l'échelle.

— Je déteste vraiment les flics, dès qu'ils s'approchent, tout mon corps commence à me démanger.

— Alors tout à l'heure quand il t'a touché, pourquoi tu n'as pas senti la démangeaison ?

Jack rétorque à l'homme qui a laissé Zhao Zi le toucher partout sans l'arrêter, sa voix teintée de jalousie.

— Mes poings me démangeaient vraiment.

L'homme musclé serre le poing et commente, puis quitte immédiatement cet endroit où se trouve le flic idiot.

Les coins des lèvres de Jack se courbent vers le haut froidement. Il se dirige ensuite vers l'échelle et demande :

— Tu as besoin d'aide ?

— Pas besoin, mais les hommes qui sont ici sont vraiment mesquins ! Ils ne veulent même pas me laisser toucher quelques fois de plus.

— Tu es fétichiste des muscles ?

— Ce n'est pas si grave, dit-il le nez de Zhao Zi se fronce en riant, et en touchant sa propre poitrine, il ajoute. C'est juste que peu importe comment je m'entraîne, c'est toujours tout mou, ça ne peut pas se raffermir, alors tout le monde se moque de moi et me traite de poulet blanc.

Jack ouvre la paume de sa main droite et dit au petit.

— Main !

— Hein ?

L'homme aux cheveux rouges ne peut pas s'embarrasser de plus d'explications, et donc il attrape simplement les deux mains de Zhao Zi et les presse directement sur sa propre poitrine. Il ne se soucie pas du tout du fait que le petit serre et pince d'une manière qui constituerait un harcèlement sexuel.

— Wow ! Les muscles de ta poitrine sont si gros et si fermes ! Tu n'es pas comme les légendes le disent, quelqu'un qui quand il porte des vêtements à l'air mince, mais quand tu enlèves tes vêtements, tu as vraiment beaucoup de muscles ?

— Si tu en as l'occasion, tu devrais le vérifier par toi-même.

— Vraiment ? Le moment venu, tu ne pourras pas trouver d'excuses pour me le refuser juste parce que tu es timide !

Jack sourit, charmant, et se rapproche du visage de Zhao Zi. Il dit sciemment :

— La personne qui sera timide plus tard, c'est certainement toi.

Alors que Zhao Zi grimpe sur l'échelle avec ses outils, il dit :

— Tsss. Ce n'est pas comme si je n'avais jamais vu d'hommes nus auparavant. Avant, quand j'étais à l'académie de police, j'ai même vu les fesses de mes pairs et de mes aînés !

— C'est assez dangereux, d'être un flic. Pourquoi as-tu choisi d'en être un ?

— Parce que je n'ai pas eu à payer de frais de scolarité en étudiant à l'académie de police, en plus ils nous donnent une allocation de subsistance. Grand-mère a eu beaucoup de mal à m'élever, et après avoir investi sur moi pendant si longtemps, elle aurait dû en tirer un certain profit. Malheureusement, elle est morte quand j'étais en deuxième année, et elle n'a même pas pu récolter de récompenses avant la fin… dit Zhao Zi avec nostalgie, assis en haut de l'échelle.

Jack presse ses lèvres l'une contre l'autre, en se reprochant. Il voulait juste avoir une conversation informelle, mais qui aurait cru qu'il rappellerait de tristes souvenirs au nabot ? Alors il allège délibérément le ton de sa voix, et plaisante.

— Alors ta grand-mère a dû penser qu'elle perdait beaucoup.

— Je le pense aussi ! Tu n'es pas la première personne à me dire ça.

— Qui est le premier ?

Jack plisse les yeux, son cou se tend vers le haut alors qu'il demande, agacé.

Comment peut-il y avoir quelqu'un qui a pensé à cette méthode pour réconforter le petit, plus tôt que lui, avant qu'il ne rencontre le petit ?

— Ah Fei ! dit Zhao Zi en l’enjambant et dit. Quand grand-mère est décédée, j'ai tellement pleuré, Ah Fei m'a dit ça, et ensuite j'ai ri.

À ce moment, Jack ressent soudainement l'envie de tuer Meng Shao Fei.

— Ok, c'est fait !

Après avoir installé une nouvelle caméra de surveillance dans l'angle mort, Zhao Zi enlève la poussière de ses mains en tapotant et se prépare joyeusement à descendre l'échelle, quand le changement d'équilibre fait soudainement pencher l'échelle vers la droite.

— Attention !

Jack, avec ses réflexes rapides, ouvre immédiatement ses bras en grand pour attraper la personne qui tombe de l'échelle, mais il est également incapable d'arrêter l'élan qui le pousse en arrière, si bien que tous deux finissent par tomber dans la piscine à l'extérieur.

— Suis-je... Suis-je encore en vie ? demande Zhao Zi à l'homme qui l'a serré contre sa poitrine pendant tout ce temps, les yeux hermétiquement fermés et ne jetant qu'un tout petit coup d'œil.

— S'il te plaît, à cette hauteur, personne ne mourra, d'accord ?

— Wow !

Après s'être assuré qu'il allait bien, les yeux de Zhao Zi s'ouvrent immédiatement, et il voit alors la chemise blanche de Jack rendue transparente par l'eau, révélant les deux mamelons fermes sur sa poitrine.

Jack baisse la tête pour voir ce que Zhao Zi regarde si intensément, puis rit, incrédule.

— Tu n'as pas l'intention de 'vérifier' mon corps ici, n'est-ce pas ?!

Zhao Zi déglutit, le son résonnant dans sa gorge. Jack, qui est soudain si intensément scruté, comprend soudain ce que ressent un loup sauvage à être pris pour cible par un lapin.


Shi Hai Corporations

— Tu l'as vérifié ? demande Tang Yi à Dao Yi, qui se tient juste à côté de lui, en feuilletant les documents sur la table.

— Boss, à travers les transactions que nous avons eues ces dernières années, environ 70% des comptes sont déjà propres. Nous allons investir les bénéfices dans le projet D82 du mois prochain. Cette fois, ce 'BOT' a gagné beaucoup d'attention et de popularité dans l'industrie.

Hong Ye s'assied sur le canapé, prend la tasse de thé et boit une gorgée du thé que Tang Yi lui a préparé plus tôt puis dit :

— Ah Yi, je pense que D82 ne vaut pas seulement cette somme d'argent. Il reste encore quelques jours avant de faire notre offre, tu me prêtes quelques personnes et tu me laisses vérifier d'abord, et en même temps faire une dernière évaluation.

— Tu me fais une liste, je vais leur demander d'y aller et de t'aider.

— Ok, répond Hong Ye en souriant et hochant la tête, puis quitte le canapé, sortant du bureau juste à temps pour voir Shao Fei qui est occupé à préparer du café, alors elle le désigne. Ah Yi, je veux acheter des choses. Fais-le venir avec moi.

— Moi ? demanda Shao Fei en pointant son nez et en répétant.

— Mademoiselle, laissez-moi…

Dao Yi s'approche, mais Hong Ye l'ignore complètement pour continuer à regarder la personne qu'elle déteste.

Avec un haussement de sourcils provocateur, elle ajoute :

— L'officier Meng peut se battre vraiment bien, mais il est ici à laver des tasses et à faire du café. Ne gaspillons-nous pas ses compétences en lui faisant faire ces petites choses ? Pourquoi ne pas me le prêter, et il pourra aussi montrer ses compétences.

— Merci PDG Zuo pour vos éloges. En effet, je me bats plutôt bien, acquiesce Shao Fei, hochant joyeusement la tête en réponse aux éloges.

— Très bien, Meng Shao Fei, je vais devoir t'embêter pour protéger Hong Ye.

— Attends, ce n'est pas bien. La personne que je suis censé protéger, c'est toi, pas elle.

— Si tu la protèges bien, c'est plus important que de me protéger moi.

Shao Fei regarde l'expression sérieuse de Tang Yi, et même s'il est toujours bouleversé par ce qui s'est passé auparavant, il est capable de le mettre de côté. Il n'y a rien qu'il puisse faire à ce sujet - après tout, Li Zhen Jie lui a bien dit que peu importe ce qui s'est passé, il est censé d'abord protéger les femmes et les enfants.

— Ok ! Allons-y ! Où le PDG Zuo veut-elle aller ?

— Il y a beaucoup d'endroits où je veux aller, tu ferais mieux de te préparer.

— Haha, moi Meng Shao Fei, je n'ai que de l'énergie !

— C'est toi qui l'as dit, après ne me dis pas que tu es fatigué, Officier Meng !

— Les dames d'abord, s'il vous plaît.

Shao Fei s'écarte pour que Hong Ye passe devant avec ses talons hauts, et seulement après, il glisse ses deux mains dans ses poches et suit derrière. Ils sortent tous les deux pour faire du shopping, mais on dirait qu'ils sont tous les deux prêts à se battre, et Tang Yi ne peut s'empêcher de rire.

En voyant l'expression impuissante de Dao Yi, Tang Yi fait un commentaire rare sur la relation entre lui et Hong Ye.

— Si tu ne veux pas lui faire ta demande, alors ne lui reproche pas d'être aussi cruelle avec toi.

— Ce n'est pas que je ne veux pas céder, c'est que je ne peux pas lui donner ce qu'elle veut, répond Dao Yi d'un air dépité, en se tenant à ses propres poignets.

— Ce n'est pas que tu ne peux pas lui donner ce qu'elle veut, mais tu ne veux pas donner, et trop y penser ne fera que vous blesser tous les deux.

Tang Yi tapote l'épaule de Dao Yi, puis quitte également le bureau, laissant derrière lui Dao Yi, qui reste seul à sa place avec une expression indescriptible sur le visage.


Parking d'un grand magasin

— Je me suis vraiment donnée à fond aujourd'hui, et vu que tu as travaillé si dur aujourd'hui, je vais t'offrir une glace plus tard.

— Merci… à vous.... PDG… Zuo… répond Shao Fei avec lassitude, en emportant avec lui sept à huit sacs de courses, et en mettant les articles dans le coffre de la voiture.

— Ouvre la porte pour moi.

— Oui…

Au moment où il roule des yeux, offrant son service à cette Mademoiselle Zuo gâtée, il aperçoit soudain dans le rétroviseur une autre voiture dans le même parking, qui baisse étrangement la vitre du côté du siège passager avant. Un pistolet noir en sort.

— Zuo Hong Ye !

Shao Fei saute par réflexe, et à cet instant, tout ce qu'il ressent est une douleur aiguë dans son abdomen, puis tout devient noir devant ses yeux.


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Lun 15 Juil 2024 - 22:34



Chapitre 6
Hôpital

Tang Yi et Dao Yi se précipitent tous les deux dans la salle des urgences et voient Jiang Jin Tan en train de panser les blessures de Hong Ye.

— Hong Ye !

— Ah Yi ?

Tang Yi se précipite immédiatement et enlace Hong Ye, assise sur le lit d'hôpital.

— Comment va-t-elle ?

Tout en traitant ses blessures, le Dr Jiang explique la situation :

— Il y a quelques écorchures, j'ai déjà prescrit des médicaments pour cela. Et parce que nous avons peur qu'elle ait une commotion cérébrale due au traumatisme à la tête, nous avons également fait une IRM cérébrale, et maintenant nous attendons le compte-rendu.

Réalisant que Hong Ye allait plutôt bien, les deux hommes poussent de grands soupirs, soulagés. Le poing serré de Dao Yi se détend aussi progressivement.

— Ce pistolet était pointé sur nous… J'ai vraiment eu peur, mon esprit s'est éteint…

Une infirmière arrive à pas rapides et se dirige vers le côté du Dr Jiang, et lui signale, anxieuse.

— Dr Jiang, l'autre patient a été transporté en salle d'opération, le Dr Zheng souhaite que vous vous y rendiez tout de suite.

— Ok, j'y vais maintenant.

L'expression du Dr Jiang est sombre, et juste au moment où il va se tourner pour partir, Tang Yi s'accroche à son bras.

— C'est Meng Shao Fei ?

— Blessure par balle à l'abdomen, son score de Glasgow est de 3.

L'homme portant sa blouse de médecin répond, puis retire la main de Tang Yi de son bras, avant de suivre rapidement l'infirmière dans la salle d'opération. Les portes de la salle des urgences s'ouvrent à nouveau, révélant le Capitaine Shi et le reste de l'équipe 3, qui ont été informés de la blessure de Shao Fei plus tôt. Leurs expressions reflètent toute la panique et l'inquiétude - même les yeux de Yu Qi sont rouges, elle a visiblement pleuré plusieurs fois en venant ici.

Le Capitaine Shi se précipite vers le bureau et agrippe l'infirmière la plus proche pour demander :

— Meng Shao Fei, où est l'officier Meng ?

— L'officier Meng a reçu une balle dans l'abdomen, il est actuellement toujours en chirurgie.

Debout sur le côté, Zhao Zi ne peut pas non plus cacher sa panique et demande, anxieux,

— Comment s'est-il fait tirer dessus ?

— Nous ne sommes pas très sûrs non plus. Veuillez attendre sur le côté, et n'obstruez pas le passage vers les urgences.

Le Capitaine Shi lève les yeux, sur le point de trouver un endroit où s'asseoir, lorsqu'il voit une personne en particulier dans la salle d'attente. Il s'avance en colère, et sans dire un mot, le Capitaine Shi tape directement de son poing sur le visage de l'autre.

— Tang Yi ! Je suis d'accord pour laisser Ah Fei te protéger, mais il n'est pas fait pour que tu l'utilises comme bouclier pour les balles ! Pourquoi est-ce que c'est arrivé ? Pourquoi ?

Se reprochant tout ça, Tang Yi ne résiste pas - ses yeux ne se posent pas une seule fois sur le Capitaine Shi, et son expression est si froide et distante qu'il ressemble presque à un spectateur extérieur nonchalant. Seuls ceux qui le connaissent bien, comme Hong Ye et Dao Yi, comprennent que l'homme devant eux est dans un état de fureur absolue.

— Tang Yi, écoutez bien, vous feriez mieux de prier pour que rien n'arrive à Shao Fei, sinon je ne respecterai pas la procédure et je vous arrêterai pour vous conduire au poste de police !

— Patron, ne soyez pas comme ça ! Patron !

Zhao Zi et Jun Wei empoignent les bras du Capitaine de chaque côté, et traînent l'homme furieux loin de la salle des urgences, qui est remplie de nombreux autres patients et des membres de leur famille. Le dernier à entrer est Ah Zhi. Juste avant de partir, il se retourne et jette un coup d'œil à Ah De aux portes des urgences. Ah De lui fait subtilement un signe de tête, avant de reporter son regard sur Tang Yi assis sur la chaise en plastique et qui regarde droit devant lui.


La maison des Tang

Tout juste rentré de l'hôpital, Ah De suit de près Tang Yi dans les escaliers. Jack, qui attendait là depuis tout à l'heure, prend l'initiative et s'approche de Tang Yi en premier,

— Patron.

— Où est-il ?

— À l'intérieur.

Les pas de Tang Yi ne faiblissent pas alors qu'il enlève rageusement sa veste de costume, le vêtement tombant sur le sol. Ah De le ramasse et le suspend à son bras, son expression révélant à la fois de l'anxiété et du malaise.

Au moment où la porte de la pièce s'ouvre, ils voient l'homme qui a attaqué Hong Ye et Shao Fei plus tôt attaché à une chaise dans la pièce, bâillonné avec un morceau de tissu. Dès que l'homme voit l'expression de Tang Yi, il commence immédiatement à se débattre et à crier.

— Sortez.

Sachant que Tang Yi a l'intention de torturer l'homme personnellement, Ah De se plante immédiatement devant lui. Il dit :

— Patron, laissez-moi le faire. Ne vous salissez pas les mains.

— Sortez.

Les mots sortent de la gorge de Tang Yi plus doucement que tout à l'heure, mais son ton cette fois-ci crée un frisson dans le dos de tout le monde.

— Cette petite affaire, je peux la gérer…

Ah De n'a pas la chance de terminer sa phrase avant d'être brutalement poussé contre le mur. Jetant un regard furieux au subordonné qui l'a interrompu à plusieurs reprises, Tang Yi fusille l’homme du regard.

— Il a osé toucher mes proches, et tu appelles ça une petite affaire ? Alors qu'est-ce qu'une 'grande affaire' ?

— Je suis désolé, j'ai parlé à tort et à travers. Je vais partir tout de suite.

Ayant assisté Tang Yi depuis plusieurs années, c'est la deuxième fois qu'Ah De voit une telle expression sur le visage de Tang Yi. La première fois, c'était il y a quatre ans, quand Tang Yi s'était réveillé dans le service des soins intensifs, pour apprendre la nouvelle de la mort de Boss Tang. Ah De sait qu'il ne peut plus rien dire. Tout ce qu'il peut faire, c'est tenir la veste de costume dans ses mains et quitter la pièce, paniqué.

L'expression sans pitié sur le visage de Tang Yi ressemble à celle d'une faucheuse au moment où elle s'apprête à brandir sa faux - il saisit la mâchoire de l'homme et sourit froidement.

— Tiens bon encore un peu. Je vais certainement te laisser écouter le son de tes côtes qui se brisent une à une.

Portant son poing américain à pointes sur sa main droite dominante, l'homme attaché à la chaise est si effrayé qu'il se fait dessus, son pantalon taché ainsi que la désagréable odeur, preuve de sa honte.

À l'extérieur de la pièce, Ah De est incapable de rester assis et fait les cent pas devant la porte, voulant savoir ce qui se passe à l'intérieur, et regardant aussi son téléphone de temps en temps, comme s'il attendait une réponse de quelqu'un.

Jack joue calmement avec le couteau papillon dans ses mains, et dit :

— Ne t'inquiète pas. Il ne va pas le battre à mort. Le patron sait au moins ça.

Si l'homme est battu à mort, alors il ne pourra révéler aucun indice. L'astuce consiste à le battre jusqu'à ce qu'il pense qu'il va mourir dans l'instant qui suit, mais en lui laissant un tout petit espoir de survie. Ce n'est qu'alors qu'ils peuvent obtenir les réponses dont ils ont besoin. C'est ce que Jack a appris sur le terrain, et c'est aussi la logique qu'il a suivie lorsqu'il a été capturé comme otage et interrogé. Même s'il était à bout de force, il s'est rappelé qu'il n'avait aucune raison de se laisser aller, car s'il disait la vérité, il n'avait plus aucune valeur. Et les personnes sans valeur et sans utilité se dirigent inexorablement vers une mort certaine.

— Pourquoi je m'inquiéterais pour le sort de cet enfoiré ?

— Oh ? Alors je dois me tromper. J'ai vu que tu étais si nerveux, je pensais que vous vous connaissiez tous les deux.

— Qu'est-ce que tu veux dire ? Qu'est-ce que tu veux dire par je le connais ? De qui parle-t-il ? Tu crois que je connaîtrais un menu fretin comme lui ?

Jack regarde l'homme qui a soudainement changé d'humeur, puis sourit :

— De Ge, ne t'énerve pas comme ça. Je ne suis pas vraiment sérieux, ne le prends pas à cœur et n'écoute pas trop sérieusement.

Ah De s'empare soudainement du couteau papillon de Jack et l'avertit sévèrement :

— Certaines choses ne peuvent pas être dites pour le plaisir. Aussi, fais attention à ton couteau.

Au même moment, le téléphone d'Ah De sonne pour signaler un message entrant et il part rapidement. Quelques minutes plus tard, Jack range habilement son couteau et se dirige vers les baies vitrées. Avec ses yeux souriants qui expriment tout sauf l'amitié, il regarde Ah De sortir de la maison en voiture.


Box du restaurant

— Pourquoi réponds-tu seulement maintenant à mes textos, il a déjà été attrapé par le patron, dit Ah De à la personne qui attend là depuis un moment, au moment où il ouvre la porte et entre dans le box.

Hong Ye regarde froidement l'homme qui ferme précipitamment la porte, et demande :

— Li Zhi De, tu voulais vraiment me tuer ?

— Je ne voulais pas ! Le plan était juste comme j'en ai discuté avec le PDG Zuo précédemment. Nous allons prétendre que ton agresseur est ton concurrent de l'appel d'offres et je leur ai déjà demandé de n'utiliser que des bâtons pour donner une leçon à Meng Shao Fei, pour qu'il ait l'air de ne pouvoir protéger personne, c'est tout !

Hong Ye prend le verre de vin rouge, et avec un regard aiguisé scrutant la moindre réaction de l'autre, elle continue :

— Des bâtons ? Mais il tenait une arme. Cette fois, c'est vous qui avez dit que vous pouviez chasser Meng Shao Fei et c'est pourquoi j'ai coopéré avec vous à contrecœur. En fin de compte, ce spectacle s'est avéré être une farce. Ou… avez-vous d'autres motivations pour cela ?

— PDG Zuo, comment pourrais-je avoir d'autres motivations ? Je ne sais vraiment pas pourquoi ça a tourné comme ça. J'ai appelé et confirmé plus tôt et avant que mon équipe n'arrive au parking, tout était déjà arrivé. Ces gens n'ont pas été envoyés par moi. Je voulais m'occuper de ces petites frappes moi-même, mais qui savait que le Patron le ferait personnellement, et je ne m'attendais pas à ce que le Patron ait une réaction aussi extrême à l'égard de Meng Shao Fei...

Cette toute dernière phrase, Ah De la prononce en serrant les dents.

À ses mots, Hong Ye, qui était en train de couper une tranche de bleu avec sa fourchette, se fige. Prenant une profonde inspiration, elle ramasse son sac à main sur le canapé, et avec un sourcil levé, elle dit à Ah De.

— De toute façon, le spectacle est terminé. Si ce type dit quoi que ce soit à Ah Yi, vous vous débrouillerez tout seul.

— PDG Zuo ! PDG Zuo !

Ah De crie après elle, paniqué, mais il ne peut que regarder la femme quitter le box sans se retourner.


La maison des Tang - Balcon

Tang Yi, qui déteste l'odeur de la fumée de cigarette, en fume une maintenant - ce qui arrive rarement. Ses manches sont relevées jusqu'aux coudes, encore tachées de sang séché.

Jack se dirige vers le balcon et dit :

— Il a été envoyé à l'hôpital chez le Dr Jiang. Le patron sait-il déjà qui l'a envoyé ?

Les yeux de Tang Yi sont remplis d'une intention meurtrière et son regard balaie l'homme aux cheveux rouges. Jack hausse les épaules et sourit.

— Je suis simplement curieux de savoir quelle personne veut mourir au point d'oser toucher la personne à laquelle le patron tient le plus.

Tang Yi ne répond pas immédiatement. Au lieu de cela, il tire une cigarette de sa boîte et l'allume avec son briquet, regardant les anneaux blancs de fumée flotter dans l'air et se dissiper. Puis, d'une voix teintée de ressentiment, il crache :

— Chen. Wen. Hao.

— C'était lui, finalement.

Ayant obtenu sa réponse, le regard de Jack se déplace sur le côté et observe les poings américains posés sur la surface de la table encore tachés de sang séché, et fait secrètement ses plans.


Parking du restaurant

Hong Ye se dirige vers le parking, mais voit Dao Yi, qui est déjà debout à côté de sa voiture.

— Que fais-tu ici ?

— Le patron a déjà découvert qui a envoyé les hommes qui t'ont tiré dessus.

— C'est vrai ?

Sans expression, elle se dirige vers le siège du conducteur, ne voulant pas que Dao Yi se rende compte que c'était son plan et celui de Li Zhi De, mais elle entend une réponse inattendue.

— Chen Wen Hao.

Hong Ye pousse un soupir de soulagement intérieurement, et fait semblant d'être calme en disant :

— J'ai déjà dit à Ah Yi qu'il devrait faire attention avec ce vieux renard.

— Mademoiselle, cette fois vous avez eu de la chance que rien de pire ne soit arrivé. Je comprends que vous vouliez protéger le patron, mais amener nos frères à se blesser, et si quelque chose arrivait ? Nous serions très contrariés et blessés.

Hong Ye regarde l'homme qui sait déjà tout, et arrête de faire semblant. Elle en vient directement à la raison pour laquelle elle le fait.

— Depuis qu'Ah Yi a rencontré ce flic, rien de bon ne s'est produit. Je le protège à ma façon, de quel droit m'accuses-tu ?

Dao Yi expire lourdement, et répond calmement.

— Vous avez vu la réaction du patron à son égard. Si vous pensez vraiment au patron, alors laissez-le gérer sa relation avec Meng Shao Fei. Je ne souhaite pas vous voir souffrir.

— Tu ne veux pas me voir souffrir ? demande Hong Ye en le regardant, les yeux remplis d'amertume, et demande. Sais-tu qui m'a le plus blessée ? C'est toi, Gu Dao Yi !

L'homme détourne son regard et reste silencieux pendant quelques instants.

— Laissez-moi vous ramener chez vous.

Il se dirige vers le côté gauche de la voiture, sur le point d'ouvrir la porte et de s'asseoir sur le siège du conducteur, prêt à raccompagner en toute sécurité la personne la plus importante pour lui, mais Hong Ye lui gifle la main en signe de colère.

Des larmes coulant sur son visage, elle hurle :

— Chaque fois que nous abordons ce sujet, tu te caches ! Pourquoi ne peux-tu pas faire face aux sentiments que j'éprouve pour toi ? Je veux juste te dire que je t'aime bien, Zuo Hong Ye aime Gu Dao Yi !

— Mademoiselle, c'est seulement parce que j'ai pris soin de vous pendant tant d'années, donc vous avez confondu l'habitude et la dépendance avec le fait de m'aimer.

— Je ne me trompe pas du tout ! Je t'aime depuis que je suis jeune, j'ai eu le béguin pour toi et je me suis aussi confessée à toi pendant tant d'années ! Comment pourrais-je me tromper ?

— Mademoiselle…

— C'est vrai. Tu as raison. C'est l'habitude. J'ai l'habitude que tu me traites bien, que tu t'occupes de moi, que tu nettoies mes bêtises, et puis j'ai cru que cette habitude signifiait que je t'aimais bien… Très bien. J'en suis consciente maintenant…

Fière, Hong Ye a toléré un rejet après l'autre, et pourtant aujourd'hui, tout ce qu'elle a obtenu est cette situation embarrassante. Alors elle lève le menton, inspire profondément, et dit :

— Si tu es gentil avec moi, c'est parce que Boss Tang te l'a demandé. Si c'est le cas, finissons-en ici. Ces dernières années ont été difficiles pour toi, oncle Dao Yi.

Écartant Dao Yi qui se tenait près de la porte, elle s'assoit sur le siège du conducteur et claque la porte. Elle démarre le moteur de sa voiture bleue et sort du parking du restaurant.

Dao Yi reste sur le parking et regarde la voiture de Hong Ye partir.


Couloir de l'hôpital

— Brosse à dents, shampooing, tasse, bouillotte, ah ! J'ai oublié d'apporter la bouillotte.... Ah Fei est réveillé ?

Portant un sac rempli de vêtements de rechange et de quelques objets de première nécessité, Zhao Zi se dirige vers la chambre d'hôpital où se trouve Shao Fei. En ouvrant la porte et en jetant un coup d'œil, il se fige immédiatement.

À l'intérieur de la chambre, Tang Yi se tient au bout du lit et observe un Shao Fei inconscient, toujours sous anesthésie. En entendant le bruit de la porte qui s'ouvre, son regard glacial se déplace, et Zhao Zi frissonne immédiatement. Timidement, il recule hors de la pièce et referme même la porte en sortant.

Debout devant la porte, Zhao Zi se tapote la poitrine et le cœur qui martèle.

— Oh mon dieu, pourquoi est-il ici ? Je… ferais mieux de lui rendre visite plus tard alors.

Il ramasse le sac, décidant d'aller d'abord manger quelque chose près de l'hôpital, puis de faire un tour dans les environs plusieurs fois avant de revenir voir Shao Fei.

Dans la chambre, Tang Yi tient tranquillement la main de Shao Fei — celle sans perfusion — et regarde attentivement le visage de Shao Fei, si pâle à cause de la perte trop importante de sang.

— Meng Shao Fei, appelle Tang Yi doucement la personne qui est déjà devenue la personne la plus importante pour lui.

L'homme allongé dans le lit bouge les doigts serrés dans la main de Tang Yi, puis ouvre lentement les yeux et regarde la silhouette floue, mais familière devant lui. Inconsciemment, ses lèvres se retroussent.

— Poker face.

En disant ces mots avec un sourire, Shao Fei ferme les yeux, incroyablement à l'aise, et replonge dans son sommeil.

— Tu vois ? Il a un visage mort comme le tien, je te le donne. Accroche-toi à ça !

Tang Yi ne peut s'empêcher de rire à l'idée de leur conversation passée, et sort le porte-clés de son costume. Depuis le jour où il a perdu le contrôle et battu le coupable qui a tiré sur Shao Fei le laissant à moitié mort et l'a jeté à Jiang Jin Tang après, Tang Yi a porté le trousseau de clés avec lui, ainsi que le briquet que Boss Tang lui a donné. Shao Fei lui a donné ce trousseau de clés squelette.

En regardant l'homme dans le lit d'hôpital, Tang Yi est incapable de détacher son regard de Shao Fei pendant un long moment.


À l'extérieur de l'hôpital

Au moment où il franchit les portes de l'hôpital, une voiture lui barre la route et s'arrête devant lui.

Jack, qui suit de près Tang Yi depuis qu'ils ont quitté la chambre d'hôpital, se met immédiatement en position de garde du corps, protégeant Tang Yi devant lui, prêt à attaquer à tout moment.

Un homme descend de la voiture et avec une attitude sereine, fait un geste vers la porte ouverte de la voiture et accueille Tang Yi à l'intérieur. Poliment, il dit :

— M. Tang, le chef Chen veut vous voir.

Jack fait un mouvement pour prendre son couteau papillon, mais immédiatement après, un pistolet appartenant à un autre subordonné est pressé contre sa taille. Le mouvement net et fluide est familier à Jack - de toute évidence, ce sont des mouvements qui lui ont également été enseignés par l'armée.

— C'est aussi bien. Il y a quelque chose que je voudrais demander à Boss Chen aussi.

Tang Yi regarde vers Jack et du regard, lui fait comprendre qu'il ne doit pas rendre l'attaque. Ensuite, il se place sur la banquette arrière, et est emmené dans un salon de thé chinois par les subordonnés de Chen Wen Hao.


Dans le salon de thé

— Nous nous rencontrons enfin.

L'homme qui contrôle le réseau et l'approvisionnement en drogue au Cambodge ressemble à n'importe quel autre ancien, et accueille avec un sourire le jeune leader de Xing Tian Meng, qui a été "invité" ici.

— Si vous avez quelque chose à dire, alors allez droit au but. Je n'aime pas tourner autour du pot, dit Tang Yi, sans expression, en s'agenouillant sur le tatami du salon de thé.

— Bien ! dit Chen Wen Hao, impressionné. Nous rendons aux autres ce qui nous a été fait. Cela a toujours été une règle dans notre monde, et puisque vous vous en êtes pris à mon subordonné, Wang Kun Cheng, j'ai donc riposté avec Zuo Hong Ye. Mais maintenant que Zuo Hong Ye va bien, il semble que je sois du côté des perdants.

— Que voulez-vous ?

— J'ai entendu dire que Tang Guo Dong t'a élevé lui-même, et qu'il te traite comme son fils.

En utilisant délibérément un ton nonchalant, Chen Wen Hao tente de découvrir la vérité sur la rumeur selon laquelle Tang Yi est le fils secret de Tang Guo Dong, mais Tang Yi ne réagit pas à cette phrase.

Chen Wen Hao prend sa tasse de thé et boit, puis continue :

— J'ai autrefois traité Tang Guo Dong comme ma famille, et je suis même allé en prison pour lui de mon plein gré. Je ne m'attendais pas à ce qu'il ait un fils et qu'il ne me le dise pas. Encore une fois, selon les rangs de Xing Tian Meng, tu devrais aussi m'appeler 'Oncle'.

— Bien sûr. Ceux envers qui Xing Tian Meng est redevable, je les traiterai définitivement comme de la famille… mais ceux qui trahissent Xing Tian Meng, peu importe qui ils sont, je leur en ferai payer le prix, sourit Tang Yi, répondant à Chen Wen Hao, qui pour une raison quelconque continue de se concentrer sur le sujet du Boss Tang.

— Puisque nous sommes tous de la même famille, pourquoi ne pas passer un accord ?

Chen Wen Hao regarde le jeune homme imperturbable qui ne révèle aucune émotion, peu importe comment Chen Wen Hao essaie de le sonder, et renonce à poser des questions sur la relation entre Tang Yi et Boss Tang. Changeant de sujet, il parle affaires à la place.

— Je n'ai pas l'intention d'être l'ennemi de Xing Tian Meng. Après tout, ce n'est pas mon territoire, le plus important est de pouvoir gagner de l'argent. Je peux oublier ce qui s'est passé avec Wang Kun Cheng et tout ce qui s'est passé avant. Nous ferons comme si nous ne nous connaissions pas à l'époque. À partir d'aujourd'hui, je peux rejeter tous les ordres de Xing Tian Meng. Je fais mes propres affaires, tu réformes ton organisation, nous ne touchons pas au territoire de l'autre. Qu'en dis-tu ?

Remplissant une tasse de thé chaud, il la fait glisser sur la table jusqu'à ce qu'elle soit posée devant Tang Yi.

— C'est d'accord !

Tang Yi lève la tasse dans la direction de Chen Wen Hao, et l'homme le fait à son tour. Ils boivent la tasse d'un trait, puis retournent les tasses pour montrer qu'il ne reste aucune goutte de thé.

Les yeux de Chen Wen Hao se courbent en souriant, et en regardant le jeune homme assis en face de lui, il dit :

— Bien ! Je te présenterai quelqu'un la prochaine fois, cette personne sera très utile pour tes affaires juridiques.

— Merci Boss Chen, sourit-il au vieux renard qui a finalement été ramené ici après des années de préparation, en reposant la tasse sur la table.


Toit de l'hôpital

— Putain ! Tellement étouffant ! crie vers le ciel Shao Fei, qui est assis sur un fauteuil roulant et a été amené sur le toit pour prendre l'air par Tang Yi.

Tang Yi se tient sur le toit, regardant la vue au loin, et dit :

— Merci d'avoir sauvé Hong Ye.

— S'il te plaît, je suis un flic ! C'est ce que je suis censé faire.

— Mais… dit Tang Yi retourne son regard vers la personne à côté de lui, et fronçant les sourcils, il continue. Ne laisse pas cela arriver une seconde fois.

— Hein ?

— Je ne veux pas perdre un autre ami.

— Hé ! J'ai été promu ? D'un demi-ami à un ami ? Oh, aïe aïe aïe aïe aïe…

Shao Fei, qui était presque aux portes de la mort, profite de moins de trois secondes de bonheur, avant de hurler de douleur après avoir tiré sur cette blessure.

— Tu vas bien ? Laisse-moi t'emmener voir un médecin.

L'inquiétude inscrite sur son visage, Tang Yi regarde avec anxiété Shao Fei, qui appuie sur son abdomen. Shao Fei est plié au niveau de la taille, tenant légèrement l'endroit de sa blessure et implorant pitoyablement.

— Je viens juste de sortir et tu veux que j'y retourne ? Laisse-moi prendre un peu plus l'air, s'il te plaît, s'il te plaît.

Tang Yi sourit, en secouant la tête. Regardant dans les yeux de l'autre personne avec une expression sombre, il dit,

— Meng Shao Fei, je suis très heureux que tu sois encore en vie. Bien que tu te sois constamment opposé à moi au cours de ces quatre dernières années, jusqu'au moment où je me suis trouvé devant la salle d'opération et où j'ai vu à quel point tu étais pâle, dans un coma profond et artificiel, j'ai réalisé… que je ne voulais pas te perdre.

La personne qui écoute cela se souvient du moment où elle a réalisé ses propres sentiments pour Tang Yi, la nuit où il a pleuré de douleur et de souffrance. Shao Fei ne pensait qu'aux yeux de l'autre personne, il n'était même pas un "ami", mais entendait maintenant la confession de Tang Yi qui ne voulait pas le perdre.

— Tu as rendu ma vie si différente et tu m'as permis de connaître à nouveau la chaleur. Alors j'espère que tu vivras bien, même si c'est juste pour moi…

Tang Yi continue de parler, sans se rendre compte que la personne à côté de lui a pleuré, les yeux tout rouges. Soudain, un bras s'accroche à son cou et ses lèvres se pressent contre les siennes.

Jusqu'à ce qu'ils soient presque à bout de souffle, ce n'est qu'alors que Shao Fei termine le baiser et se lève du fauteuil roulant. Il marche vers le mur le plus bas du toit devant lui et regarde vers le ciel clair, puis se retourne et montre du doigt le leader de Xing Tian Meng, qui arbore une expression indescriptible et complexe en ce moment.

Plein de sincérité et si sérieux, Shao Fei dit :

— Tang Yi ! Je vais te courir après, sois en sûr !

Il ne sera pas comme le personnage féminin d'un drama d'idoles dans lequel il est indécis et compte les pétales d'une fleur, mais n'ose pas non plus franchir le pas pour courir après son propre bonheur.

Peu importe qui lui, Meng Shao Fei, il aime, il ne se soucie pas de l'opinion des autres. Même si l'autre personne est un homme, même si c'est le patron de Xing Tian Meng, même si la pègre et les flics sont deux mondes différents, Shao Fei veut piéger la personne de Tang Yi, et avoir son cœur aussi. Et…

Il ne le regrettera jamais !


La maison des Tang

Tang Yi est assis derrière son bureau, éclairé uniquement par une lampe de bureau, et regarde le briquet et le porte-clés squelette sur la table. Il se rappelle ce que le patron Tang lui a dit un jour…

— Promets-moi, si un de ces jours, tu ne peux choisir qu'entre toi et Xing Tian Meng, alors abandonne Xing Tian Meng.

— Je suis déjà prêt à…

— Laisse-moi faire, tu ne devrais pas être le seul à l'avoir. Xing Tian Meng a été établi par tes oncles et moi, et nous avons le devoir de le maintenir en vie, mais aussi de mourir avec lui. Et tu ne le dois pas.

— Parce que je n'en ai pas le droit ?

— Non, parce que tu as encore un avenir.

Tang Guo Dong sourit et caresse le sommet de sa tête.

— Petit idiot ! Il y a beaucoup de choses précieuses dans la vie pour lesquelles il vaut la peine que tu coures, tu comprends ça ?

— Comme quoi ?

— L'amour. Si tu n'as jamais été amoureux, tu n'as pas vraiment vécu ta vie correctement.

L'homme tend son doigt et presse légèrement la poitrine de Tang Yi, au-dessus de son cœur.

— Chaque personne dans la vie est née avec une côte manquante, et cette côte grandit sur la personne que tu aimes. Peut-être que tu penses que ça n'a pas d'importance pour le moment, mais j'espère qu'un jour tu comprendras ce qu'est le bonheur d'aimer quelqu'un. Quand cela arrivera, n'oublie pas de me montrer à quoi ressemble ta côte. J'espère que cette personne ne sera pas comme toi, avec une expression glaciale sur son visage tout le temps…

Tang Yi appuie sur sa poitrine, juste au-dessus de son cœur, là où Boss Tang l'avait autrefois touché, et se rappelle tout ce qui s'est passé entre lui et Shao Fei ces quatre dernières années. Il ramasse le porte-clés squelette et prend une décision.


Hôpital

Occupés à aider Shao Fei à faire ses bagages après avoir réglé ses papiers de sortie, Zhao Zi et Yu Qi lèvent les yeux et voient le chef de Xing Tian Meng entrer dans la chambre.

Prenant son courage à deux mains, Yu Qi ouvre les bras et lui bloque le passage en disant :

— Que faites-vous ici ? Vous n'êtes pas le bienvenu ici.

Bien qu'elle ne sache pas ce que l'autre personne va faire, dans tous les cas, elle ne doit pas laisser cet homme s'approcher de Shao Fei, car à chaque fois que quelque chose arrive à Shao Fei, cet homme est toujours impliqué.

— Tang Yi, que fais-tu ici ?

— Je suis ici pour te donner une réponse.

— Quelle réponse ?

Zhao Zi se gratte l'arrière de la tête et demande bêtement à Jack, qui a suivi derrière Tang Yi et est également entré dans la pièce. Jack ne répond pas, se contentant de pincer la joue de Zhao Zi avec un sourire.

Shao Fei regarde nerveusement la personne qui marche vers lui, ne sachant pas quel genre de réponse il va lui donner.

La seconde suivante, Tang Yi imite le geste que Shao Fei a fait sur le toit il y a quelques jours - il passe son bras autour de la nuque de Shao Fei et le rapproche de lui, et devant les trois autres personnes, il embrasse les lèvres de Shao Fei.

Zhao Zi et Yu Qi sont tellement surpris qu'ils respirent bruyamment tous les deux, les yeux écarquillés et fixant tout ce qui se passe devant eux, sans voix. D'un autre côté, Jack, qui se tient sur le côté, les bras croisés, regarde la scène avec amusement.

— Meng Shao Fei, je te veux !

— Nous verrons qui aura l'autre personne en premier ! déclare Shao Fei, en relevant le menton avec arrogance, et en regardant l'homme qui s'est si certainement confessé à lui.


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Nirlaw
Lun 15 Juil 2024 - 22:34



Chapitre 7
Maison de Meng ShaoFei

Juste en entrant dans la maison, TangYi pouvait déjà voir le côté du mur rempli d'informations pertinentes sur le patron de Xing Tian Meng et les personnes liées, ainsi qu'un avis de recherche personnellement dessiné à la main, avec la taille clairement indiquée.

— Tang Yi, 28 ans, taille 182 cm, mais… Suis-je si laid ?

Il montre l'avis de recherche et rit.

— Oui !

Shao Fei, qui est entré chez lui un moment trop tard, se précipite rapidement en essayant de bloquer la photo et les informations sur Tang Yi avec son corps.

— Pourquoi es-tu si nerveux ? Mais…

Tang Yi se penche délibérément près de l'homme paniqué qui essaie de cacher le tableau et lui chuchote à l'oreille :

— Tu me connais vraiment bien.

Tous les détails de base de la taille, du poids, sa main droite dominante, des endroits fréquemment visités, des personnes avec lesquelles il était en contact, même des détails qu'il n'avait jamais remarqué auparavant étaient sur le tableau de Shao Fei.

— Ne change pas de sujet, qu'est-ce que tu viens de dire en bas ? Redis-le.

N'ayant pas peur des yeux imposants de Tang Yi, Shao Fei regarde l'homme qui l'a embrassé un peu plus tôt à l'hôpital.

Tang Yi enlève sa veste de costume et la drape sur son poignet, en répétant les mots qu'il avait dits plus tôt :

— J'ai dit que je n'étais pas sûr de mes sentiments, mais on peut essayer.

— Hé, à l'instant, à l'hôpital, tout le monde l'a découvert et maintenant tu viens dire que tu n'es pas sûr ? Est-ce que tu essaies de jouer avec mes sentiments ?

— C'est parce que je ne veux pas jouer avec toi que je veux être clair.

Il pose doucement sa paume chaude sur le visage de Shao Fei et dit sérieusement :

— Après tout, je n'ai jamais eu quelqu'un comme toi, quelqu'un à qui je tiens autant.

Tang Yi pensait avoir isolé sa vie de ses sentiments, qu'il était impossible de trouver son âme sœur comme Boss Tang l'avait dit, mais pourtant, cette personne était maintenant dans son cœur à une place dès plus importante.

Il se soucie de lui et il s'intéresse à Shao Fei.

— Bien sûr, la personne qui tombe amoureuse de l'autre en premier perd le plus. Oublie ça. Quoi qu'il en soit, le fait que je t'apprécie me regarde, que tu puisses m'apprécier ou non ne regarde que toi.

Shao Fei le salue d'un geste dédaigneux et relève le menton pour regarder Tang Yi avec assurance.

— Mais je suis vraiment beau, il sera difficile pour toi de ne pas tomber amoureux.

— Oh vraiment ? demande Tang Yi qui sourit, ouvre ses bras après avoir fait un pas en arrière et dit. Et si je te donne une chance de me séduire ?

— Non, ne pense pas que je ne vais pas oser le faire, j'ai peur que tu ne le supportes pas, rétorque Shao Fei en gonflant sa poitrine et ne montrant aucun signe de faiblesse.

Il ne s'attendait pas à ce que le sujet devienne soudainement si suggestif et sensuel.

— Oh ? Viens essayer.

— Essaie-moi, qui a peur, hein ? De toute façon, nous sommes tous les deux des hommes, pourquoi avons-nous besoin de parler autant ? Faisons-le tout simplement.

— Tu as raison, alors je…

Alors qu'il parle, Tang Yi s'avance de façon inattendue et met son bras autour de la taille de Shao Fei, les faisant tourner et le pressant contre le mur. Il enlève la veste de Shao Fei et déboutonne sa propre chemise, révélant de puissants muscles pectoraux.

— Nerveux ?

Shao Fei lève le menton et bégaie :

— Non, non, en fait, j'aime ça, continue, continue !

Il ne savait pas à quel point ses joues étaient rouges et bientôt, ses oreilles le seraient aussi.

Les doigts fins de Tang Yi sont pressés sur la poitrine de Shao Fei. Alors qu'il déboutonne la chemise de Shao Fei, un bouton à la fois, il sourit, appréciant la façon dont la respiration de l'autre homme s'accélère.

— Le dernier bouton.

Il parle avec un ton rempli de désir et de convoitise, les mots dérivent doucement dans l'oreille de Shao Fei.

Comme il vient de le dire, bien qu'il ne soit pas sûr de ce qu'il ressent pour le policier, il y a une chose dont il est sûr, c'est qu'il se languit de cette personne - il veut Shao Fei.

Tang Yi pose ses lèvres sèches sur les oreilles déjà rouges de Shao Fei et lui mord doucement les lobes de ses oreilles.

— Ça fait mal !

Avant même que Shao Fei ne puisse protester, la zone mordue est léchée par un bout de langue humide. Le front de Shao Fei se plisse pour une autre raison.

— Tang… Tang Yi…

— Hm ?

L'homme concentré sur l'oreille répond paresseusement. Il glisse ensuite vers le bas, reniflant Shao Fei et sentant faiblement le désinfectant de l'hôpital. Tang Yi embrasse alors la nuque de Shao Fei.

— Ha… Haaa… Ha…

La température monte.

Tang Yi fixe intensément les muscles puissants de la poitrine de Shao Fei et les touche avec sa paume. Les deux hommes qui se tiennent aussi près l'un de l'autre et écoutent l'accélération de leurs rythmes cardiaques, tombent dans un genre d'exploration de la luxure.

Soudain, tous les mouvements s'arrêtent instantanément.

— …

Tang Yi s'accroupit au ras du sol, regardant la blessure couverte par une gaze, son cœur lui fait tellement mal que ses sourcils se froncent.

Shao Fei remarque également le regard de Tang Yi qui s'attarde sur son abdomen gauche. Il dit d'un ton rassurant.

— Ne t'inquiètes pas, ça n'a pas l'air si grave, c'est le médecin qui est véreux. Il a vraiment exagéré le pansement.

— …

Tang Yi s'agenouille sur le sol, puis retire soudainement la gaze pour révéler la cicatrice laissée par la balle pour Zuo Hong Ye. Il touche d'abord soigneusement du bout des doigts, puis embrasse la blessure qui a failli lui faire perdre cette personne devant lui.

— Qu'est-ce que tu fais ? Hé…

La blessure encore en cours de guérison va faire mal même si on la touche gentiment. Mais parce que ce sont les lèvres de Tang Yi qui sont sur sa peau, à part le faible picotement de douleur, Shao Fei ressent une sensation indescriptible.

— Ça ne peut pas arriver une seconde fois, je vais devenir fou.

Les mots que Tang Yi a dit sur le toit de l'hôpital plus tôt, atteignent une fois de plus les oreilles Shao Fei.

— Je… je vais aux toilettes.

Le regard brûlant parcourt le corps chaud de Shao Fei. Tout à l'heure, il demandait avec arrogance qui avait peur, mais maintenant, dans la panique, c'est lui qui pousse Tang Yi sur le côté, entrant dans la salle de bain et verrouillant la porte.

— Putain ! Ce mec sait flirter !

Haletant en retirant son jean, Shao Fei baisse la tête et regarde le bas de son corps déjà bien raide, puis se tape le front. Le visage rouge, il dit :

— Meng Shao Fei, tu es encore trop inexpérimenté.

Poussé en arrière et s'asseyant sur le sol, Tang Yi reste stupéfait pendant quelques secondes avant de revenir à lui. Il s'appuie sur son genou et se lève doucement. En gloussant, il regarde la porte que son hôte à verrouillée et se lèche la commissure de ses lèvres rugueuses.



— Tu sais cuisiner ?

— Boss Tang m'a appris.

Tang Yi donne à Shao Fei les baguettes qu'il tenait. Les deux s'assoient aux deux côtés opposés de la table et piochent dans la nourriture fraîchement préparée.

— Tu devrais retourner avec l'équipe 3. C'est plus sûr que d'être ici avec moi.

Shao Fei s'arrête et pose ses baguettes, se demandant pourquoi Tang Yi dirait ça soudainement.

— Pourquoi ?

— La cible de l'ennemi, c'est moi.

Tang Yi ouvre une canette de cola et la verse dans leurs verres. S'il devait dire quelles parties de sa vie ont le plus changé après avoir mieux connu Shao Fei, alors à part ses sentiments envers lui, il dirait que ce sont ses habitudes alimentaires qui ont le plus changé.

— Alors tu sais qui l'a fait ?

L'homme assis en face de Tang Yi prend sa tasse de cola et boit quelques gorgées avant de demander.

— Tu n'as pas besoin de t'occuper de ça, je vais le faire.

— Tirer sur un officier de police est un crime sérieux. Comment pourrais-je ignorer ça et te laisser gérer ça secrètement ?

— …

Tang Yi continue de manger la nourriture dans son bol et ne lui répond pas.

— Tang Yi, dis-moi, y a-t-il d'autres problèmes entre toi et Chen Wen Hao ?

Peu importe à quel point il y pense, il n'arrive pas à le comprendre. La réforme des entreprises de Tang Yi est en cours depuis des années. Pourquoi voudrait-il soudainement faire demi-tour et couper les routes de la drogue du Cambodgien ?

Pour l'argent ?

Si c'était pour de l'argent, alors continuer le trafic serait la route la plus rentable.

Pour agrandir son territoire ?

Le Cambodge et Taïwan sont deux territoires distincts. Même si Xing Tian Meng s'emparait du territoire du cambodgien de Chen Wen Hao, savoir qui gèrerait et prendrait en charge ce territoire est une autre question.

Si ce n'est pas pour ces trois raisons, alors il y a qu'une seule explication.

Chen Wen Hao et ce qui s'est passé il y a quatre ans sont liés !

— Promets-moi que tu n'auras plus rien à voir avec tout ça et je te le dirai, sinon ne pose pas de questions.

Shao Fei est abasourdi en regardant l'expression de Tang Yi, qui lui dit que cette affaire n'est pas négociable. Il soupire.

— Qu'est-ce qui s'est vraiment passé il y a quatre ans pour que tu me le caches comme ça ?

Tang Yi pose son bol et ses baguettes, et regarde le jeune policier qui est déjà au courant de tous les indices. Contrairement à l'époque où il ressentait de la colère et de l'irritation lorsque Shao Fei le harcelait de questions, il répond maintenant lentement, la voix douce.  

— As-tu déjà été seul, sans que personne au monde ne se soucie de toi ?

— …

Shao Fei regarde calmement l'homme assis en face de lui, attendant que Tang Yi finisse de parler.

— Mon enfance s'est passée comme ça. Personne ne m'aimait. Personne ne se souciait de moi. J'étais comme une personne invisible qu'on ne pouvait pas voir. Même si je passais devant mon père adoptif, je ne pouvais obtenir aucune réponse de sa part. Jusqu'à ce que je rencontre le Boss Tang.

— Boss Tang m'a fait réaliser que quelqu'un m'aimait, mais ce jour-là, il y a quatre ans, il est tombé devant moi, tombé dans une marre de son propre sang…

La voix de Tang Yi est si calme que c'est comme s'il parlait de quelque chose qui est arrivé à quelqu'un d'autre. Petit à petit, sa voix commence à s'élever remplie d'une intention meurtrière.

— Si quelqu'un ruine les choses qu'un autre a finalement atteint après beaucoup de difficultés, Shao Fei, dis-moi, est-ce que cette personne mérite de mourir ?

Tang Yi dit cette dernière phrase en serrant les dents.

Shao Fei prend une profonde respiration et après un moment de silence, tient le point serré de Tang Yi sur la table et demande:

— Donc, ces quatres années, tu n'as pas voulu révéler le moindre indice sur l'affaire du meurtre, tout ça parce que tu voulais te venger tout seul ?

— C'est tout ce que je peux dire. Tout le reste, je n'ai aucun commentaire…

— Mais, Tang Yi, la meilleure des vengeance n'est pas de le punir illégalement, mais d'amener le meurtrier devant la justice.

— Non.

Tang Yi retire la prise de Shao Fei, repousse sa chaise et se lève soudainement.

— Je ne le donnerai à personne.

Un silence, entre eux, plane dans l'air.

Les yeux rougis, Shao Fei se lève et regarde vers le jeune chef de Xing Tian Meng déterminé à se venger.

— Mais, Tang Yi… si tu persistes à faire ça toi-même, en tant que policier, je ne peux agir que conformément à la loi.

— Tu fais ce que tu as à faire. Et je ferai ce que je dois faire, dit Tang Yi en prenant son bol et ses baguettes et en se dirigeant vers le comptoir de la cuisine, dos tourné à Shao Fei.


Maison de Zhao Zi.

— Tu n'avais pas besoin de m'escorter chez moi.

— Comment aurais-je une excuse pour entrer si je ne te raccompagne pas ?

Jack entre dans la maison derrière Zhao Zi, portant un sac et ensemble, ils franchissent la porte de la maison.

— Si tu veux venir, dis-le moi simplement. Quoi qu'il en soit, Ah Fei et les autres viennent souvent ici pour rester.

Sans réfléchir au sens des mots de Jack, Zhao Zi poursuit la conversation.

Il prend ensuite le sac de la main de Jack et récupère les vêtements sales à l'intérieur, se déplaçant pour se mettre devant la machine à laver et y déversant tous les vêtements.

— Sale Ah Fei, il m'a donné ses vêtements sales à laver, marmonne Zhao Zi.

Jack sourit un peu en regardant Zhao Zi grommeler en travaillant, puis demande :

— Puisque tu ne veux pas le faire, pourquoi tu n'as pas refusé ?

— Mais il est blessé ! Qu'est-ce qu'on fait s'il réouvre sa blessure? Qui m'a demandé d'être son bon frère, alors je suppose que je dois juste l'aider à laver ses vêtements !

— Tu ne penses pas que tu es très contradictoire ?

— Contradictoire ? Comment ça ?

— Ton esprit.

Zhao Zi se tourne et lance un regard furieux à Jack, tandis que celui-ci continue de sourire et de hausser les épaules. Il demande:

— Petit, que penses-tu de la relation entre mon boss et ton frère ?

— Que veux-tu dire ?

— Je veux dire, ils sont tous les deux des hommes, mais ils sont tombés amoureux d'une personne du même sexe, alors…

— Tu regardes mon frère de haut ?

Une fois que Zhao Zi a entendu ces mots, il arrête de charger la machine et regarde Jack comme il regarderait un ennemi. Si Jack ose montrer ne serait-ce qu'un peu d'aversion ou de dégoût, alors Zhao Zi le mettra immédiatement à la porte.

— Peu importe qui Ah Fei aime, je resterai à ses côtés et je le soutiendrai. Si tu le méprises, alors tu n'es pas mon ami.

Ne s'attendant pas à ce que le lapin, d'ordinaire si gentil, fasse parfois preuve d'une telle rage, Jack tend soudainement la main et saisit les poignets de Zhao Zi, les maintenant au-dessus de sa tête contre le mur à côté de la salle de bain.

Après avoir collé le corps entier de Zhao Zi contre le mur, Jack regarde avec des yeux enflammés le petit policier qui lui fait constamment vivre de nouvelles émotions depuis le jour de leur rencontre.

— J'ai faim. Je peux manger ?

— Hum ?

Incapable de comprendre ce qu'il se passe, Zhao Zi fixe Jack avec de grands yeux, absolument abasourdi.

— Si t-tu as faim, il y a des nouilles instantanées dans la cuisine, tu peux manger…

— Mais ce que je veux manger, c'est toi.

Cette fois, même quelqu'un d'aussi lent que Zhao Zi comprit finalement ce qu'il voulait dire.

— T… tu, qu'est-ce que tu veux ?

Avec un sourire coquin, Jack dit sans honte :

— N'as-tu pas dit que tu soutenais Meng Shao Fei qui aime les hommes? Puisque tu le soutiens, tu devrais aussi me soutenir. Qui t'a demandé de m'attirer vers toi comme ça ? Alors. Tu. Dois. Prendre. Tes. Responsabilités !

— Je le soutiens, mais je n'ai jamais dit que je me soutiendrais moi-même !

Zhao Zi pousse l'homme qui l'a coincé entre le mur et ses pectoraux puis fuit le regard lubrique qui fixe ses fesses.

— Merde !

Jack étire les coins de sa bouche en un sourire amer, puis poursuit le petit fuyard à pas rapide.

Quelques minutes plus tard, Jack réussit à attraper Zhao Zi, le jette par-dessus son épaule et le porte jusqu'à la chambre. Après avoir finalement attrapé sa proie, Jack jette Zhao Zi sur le lit et presse son corps sur le sien. Il ne cesse de l'embrasser jusqu'à ce que le policier suffoque et ce n'est que lorsque Zhao Zi n'a plus la force de résister que Jack ramène l'hôte qui est à genoux au rez-de-chaussée. Jack lui prépare un somptueux dîner, et après, il continuera à "nourrir" son petit.


Restaurant haut de gamme.

— M. Zhao, comme prévu, vous êtes jeune et plein de promesses. Pas étonnant que Ah Yi fasse votre éloge.

Zuo Hong Ye lève son verre de vin et sourit en regardant le patron de trente et un ans de Peng Cheng Construction, Zhao Ren Guang.

À l'autre table, Gu Dao Yi prend une gorgée de café en prêtant attention à la situation en cours.

— Vous n'avez pas besoin de vous inquiéter pour lui. Oncle Dao Yi est seulement ici avec moi en tant que garde du corps, rien de plus.

Ren Guang hoche la tête et dit :

— En fait, j'ai organisé ce dîner avec vous non seulement pour parler affaires, mais aussi pour apprendre à mieux vous connaître.

— C'est vrai ?

Les lèvres rouges vives de Hong Ye se courbent en souriant.

— En fait, j'admire la façon dont vous êtes résolue et décisive dans son business. Avant cela, j'ai rencontré par hasard M.Tang lors d'un cocktail et je lui ai parlé sans honte. Je lui ai dit que si j'en avais l'occasion, j'aimerais beaucoup prendre un repas avec vous.

— On dirait que vous m'appréciez vraiment. Mais, la plupart des hommes, une fois qu'ils entendent parler de mon passé, ont tendance à rester à l'écart. Zhao Ren Guang, n'avez-vous pas peur ?

En entendant Hong Ye dire son nom, Ren Guang se résout à expliquer immédiatement ses sentiments et à se confesser à Hong Ye.

— Hong Ye, je vous aime. J'espère sortir avec vous sous la promesse du mariage.

Cette confession n'a pas seulement causé une certaine surprise, même Dao Yi lève la tête de la table voisine pour regarder Hong Ye.

Hong Ye lève le verre de vin dans sa main, le tape contre celui de Ren Guang et répond avec audace.

— Bien ! J'aime les hommes directs, je suis d'accord, sortons ensemble avec l'intention de nous marier.

Plus tard, après le dîner et sur le chemin du retour vers l'entreprise, Hong Ye est assise à l'arrière de la voiture, regardant le paysage par la fenêtre avec un visage sans expression.

— Madame, ne soyez pas impulsive dans votre décision.

Dao Yi regarde Hong Ye à travers le rétroviseur et rompt finalement son silence.

— Je fais simplement le meilleur choix pour Shi Hai Corporation. De plus, Zhao Ren Guang est à peu près du même âge que moi et il a tellement de succès. Plus important, il m'aime.

— Mais…. vous ne l'aimez pas…

— Et alors ? Plutôt que d'être aussi insensible et effrontée ainsi que de harceler un homme qui ne tombera jamais amoureux de moi, je préfère me détendre et choisir quelqu'un qui m'aime. Alors donne-moi ta bénédiction, Oncle Dao.

— …

Du début à la fin, le regard de Hong Ye ne se tourne pas vers Dao Yi.

L'état d'esprit de Dao Yi est compliqué. Alors qu'il regarde la route à suivre, il ne sait pas ce qu'il doit dire.

….

Le bureau de l'équipe 3, occupé comme toujours.

— Je sors un peu.

Zhou Guan Zhi ramasse quelque chose enveloppé dans un sac en papier marron et se déplace autour de ses collègues qui sont actuellement occupés à discuter. Deux d'entre eux lui répondent ensuite par un "Sois prudent !" avant de continuer là où ils en étaient.

Sous la combinaison et la protection complète de son casque, Ah Zhi conduit sa moto à travers les rues et les petites ruelles. Comme s'il cherchait quelque chose, il regarde fréquemment autour de lui, semblant examiner l'emplacement de chaque caméra de surveillance possible. Comme s'il avait peur que les caméras capturent ses allées et venues, jusqu'à ce qu'il soit sûr que personne ne le suive. Guan Zhi gare sa moto sur une place de stationnement à côté d'un immeuble à plusieurs étages. Il enlève son casque, se lève, enfile son t-shirt et son chapeau, puis entre dans le bâtiment.

À l'intérieur du bâtiment, devant une rangée de casiers et après s'être assuré que personne ne l'a suivi, il place le sac en papier dans le casier et y met deux pièces de 10 yuans pour le verrouiller. Guan Zhi prend la clé, la met dans une enveloppe qu'il a préparée à l'avance et s'en va.

Quelques heures plus tard, un homme de forte corpulence s'approche du casier fermé et y insère la clé contenue dans une enveloppe. Il sort un sac en papier marron et le cache dans sa veste, puis se retourne pour partir.

— Hm.

Un homme aux cheveux rouge sort du coin d'où il se cachait et envoie la photo qu'il a prise de la transaction avec une autre personne.


Résidence Tang

— Joyeux anniversaire, dit Shao Fei à Tang Yi, la star de l'anniversaire qui se remémore de vieux souvenirs, tout en portant le gâteau en entrant dans le bureau.

Chantant faux, mais avec sérieux, Shao Fei entonne la chanson festive une fois en chinois et une autre fois en anglais. Puis il allume les six bougies et le pose sur la table.

Shao Fei prend son téléphone et commence à lire, sur internet, la description de l'horoscope de la personne née ce jour puis se moque.

— Ne sois pas si touché. Peu importe, je t'ai couru après pendant quatre ans, bien sûr que je sais qu'aujourd'hui c'est ton anniversaire. Le 21 octobre, Balance. La personne née ce jour-là, quelle que soit sa personnalité ou son opinion, est différente des gens ordinaires et surtout quand il s'agit de tes affaires, ton attitude devient encore plus bornée et difficile à traiter. Comme c'est vrai ! Précisément !

— …

Tang Yi regarde la personne devant lui. Ses yeux se remplissent de larmes.

Lorsque Shao Fei est entré dans la pièce, il n'avait pas vraiment remarqué, mais Tang Yi a une boîte placée juste en face de lui et à l'intérieur il y a un chapeau d'anniversaire, un livre de cuisine, un modèle réduit d'avion et aussi une boîte à musique au modèle unique.

Shao Fei montre la boîte à musique à l'intérieur et dit :

— Li Zhen Jie a aussi une boîte à musique similaire, quelle coïncidence !

— C'est vrai ? C'est la seule chose que ma mère m'a donnée.

— …

Se maudissant lui-même d'être insensible, Shao Fei change hâtivement de sujet et prend deux chapeaux d'anniversaire. Shao Fei en met un sur sa tête et il donne l'autre à Tang Yi.

— Allez, mets-le, mets-le !

Tang Yi regarde le chapeau de taille enfant dans sa main et dit d'un rire amer:

— Je portais ça quand j'étais petit.

— Porte-le et laisse-moi voir ! Juste une fois par an, c'est tout !

D'ordinaire, le sérieux de Tang Yi résisterait, mais à la demande de son amant, il s'exécute et place le chapeau enfantin sur sa tête. Puis il se tourne vers les bougies du gâteau, ferme les yeux et fait un vœu.

— Tang Yi.

— Hm?

— Je peux faire un vœu ?

— Bien sûr.

Tang Yi ouvre les yeux pour regarder l'homme qui a soudainement formulé cette demande. Après avoir joint les mains, Shao Fei regarde les flammes des bougies vaciller et dit:

— J'espère qu'à partir de maintenant je serai à tes côtés pour chaque anniversaire. Avec moi à tes côtés, tu ne seras jamais plus seul.

Puis il se courbe et souffle les bougies.

— Meng Shao Fei…

Avec les yeux rouges, Tang Yi appelle doucement Shao Fei.

— Qu'est-ce que tu veux-…hm…argh…

Dans cette pièce éclairée par une seule lampe, les mains de Tang Yi atteignent la taille de Shao Fei alors qu'il inspire et l'embrasse passionnément.

— Aujourd'hui.. Tu ne… Haaa… Toi, comme ça.. Je vais…

— Faire quoi ?

Lâchant ses lèvres rouges et gonflées, Tang Yi regarde dans les yeux de Shao Fei et demande, même s'il connaît déjà la réponse.

— Je vais être dur ! Idiot !

C'est un homme normal, alors face à tant de passion de la part de la personne qu'il aime, comment ne pas avoir de réaction physique ? Tang Yi inspire profondément, puis dit :

— Est-ce que Jiang Jin Tang a dit quand tu pourrais enlever tes points de suture ?

Si ce n'était pas parce que Tang Yi s'inquiétait de la blessure toujours en cours de guérison de Shao Fei, les deux auraient déjà franchi la prochaine étape de leur relation.

— Le mois prochain.

— Après que tes points soient enlevés, ne pense pas t'enfuir à nouveau, dit Tang Yi, la phrase étant formulée presque comme une demande, alors qu'il tente de réprimer son regard lubrique, rougi par l'augmentation de la température corporelle entre eux.

— Nnn.

Shao Fei hoche la tête et sourit. Puis, il prend l'initiative d'embrasser l'homme dont c'est l'anniversaire.

— …

Li Zhi De est en bas. Il voit le reflet des deux ombres sur le rideau de la fenêtre, serrant haineusement le poing.



Li Zhi De est assis à la place du conducteur, surveillant constamment les mouvements de Tang Yi dans le rétroviseur. Plusieurs fois, il échappe de justesse à celui de Tang Yi.

Tang Yi, qui a été occupé avec son travail toute la matinée, pose finalement la tablette dans ses mains et prend une bouteille d'eau dans le coffre de la banquette arrière. Ah De agrippe le volant de ses deux mains.

Le feu passe du rouge au vert, ce n'est que lorsque les voitures derrière eux commencent à klaxonner avec impatience que Ah De arrache ses yeux du rétroviseur, appuie sur l'accélérateur et poursuit sa route.

Tang Yi pose la bouteille d'eau, ses yeux se rétrécissent en regardant le dos de Ah De.

Après avoir pris son téléphone et envoyé un message, il dit soudain :

— Je veux aller au bureau, j'ai encore quelque chose à faire. Fais demi-tour et va au boulot.

— Oui.

Quelques moments plus tard, Ah De qui a regardé Tang Yi dans le rétroviseur, observe son patron fermer les yeux en dormant. Avec un regard sombre, Zhi De fait faire demi-tour à la voiture, dans une direction qui les éloigne du bureau.

— Patron ? Patron ?

Zhi De arrête la voiture au bord d'une route isolée. Il se dirige vers le siège arrière et entre à l'intérieur. Il attrape le bras de Tang Yi et le secoue doucement jusqu'à être certain que celui-ci soit sous l'influence des drogues qu'il a mises dans l'eau.

Finalement, il prend son courage à deux mains pour caresser les lèvres de Tang Yi et déverse ses intentions.

— J'ai été à tes côtés pendant tant d'années… Enfin… Je peux être proche de toi, tellement proche qu'il n'y a pas d'espace entre nous.

Ah De aime cet homme. L'aime si douloureusement. Si amèrement.

Disponible pratiquement 24 heures sur 24, non seulement par obligation en tant que garde du corps, mais plus important, parce qu'il le veut. Au début, Ah De et les autres jeunes membres de Xing Tian Meng étaient tous les mêmes, réticents à accepter Tang Yi comme leur nouveau leader. Pourquoi cette personne était-elle si importante pour le Boss Tang ? Cependant, plus ils passaient du temps ensemble, plus il commençait à penser que Tang Yi devrait avoir cette place -- parce qu'il est assez fort !

Par conséquent, les sentiments de Ah De pour Tang Yi sont progressivement passés d'une simple admiration et loyauté en tant que frère à des sentiments dont il ne peut pas parler. Pourtant, tout ce qu'il pouvait faire était de supprimer ou de réprimer, enfermant ses véritables sentiments dans son cœur.

— Au début, je pensais que tu n'aimais que les femmes, mais tu aimes aussi les hommes.

Ah De arrache la cravate de Tang Yi et la jette dehors. Il écarte le costume de son patron et commence à déboutonner la chemise. Soudain, le téléphone sonne à l'intérieur de la poche du costume de Tang Yi. Ah De le sort, regarde l'écran et voit un message de Jack. Il raccroche de mauvaise humeur, puis s'appuie sur la poitrine de Tang Yi, embrasse sa nuque encore et encore.

— Mais pourquoi c'est Meng Shao Fei ? Pourquoi ce n'est pas moi ? Pourquoi ? demande désespérément Ah De en pleurant, son regard se colore de folie.

Pour cet homme, il a fait tellement de choses. Il devrait être la bonne personne pour Tang Yi, pour se tenir à ses côtés et non pas ce fichu policier qui n'a jamais sacrifié autant que Ah De, mais qui obtient tout l’amour de Tang Yi.

— Pourquoi ça devrait être toi ?

Ah De se fige immédiatement en entendant ce ton froid, il regarde le chef de Xing Tian Meng qui devrait, en théorie, être dans le coltard pendant huit heures, mais il est là, à le fixer avec mépris.

— Je t'aime tellement, en quoi ne suis-je pas comparable à Meng Shao Fei ? crie Ah De alors que ses mains vont vers le cou de Tang Yi, resserrant sa prise.

Il bondit sur les lèvres qu'il a désirées nuit et jour, mais Tang Yi tire sa jambe gauche en arrière et frappe férocement l'entrejambe de Ah De avec son genou. La douleur force Ah De à relâcher sa prise sur le cou de Tang Yi.

— Ah !

— Li Zhi De ! Tu es fou !

— Oui ! Je suis fou ! Je suis fou depuis le jour où j'ai découvert que j'étais amoureux de toi !

Endurant la terrible douleur de son entrejambe, Ah De se jette à nouveau sur Tang Yi. Bien que Tang Yi ait réalisé qu'il y avait un problème avec l'eau plus tôt et qu'il faisait seulement semblant d'être inconscient, il a quand même bu quelques gorgées avant que la drogue commence à faire effet, Tang Yi tire sur la ceinture de sécurité arrière gauche et l'enroule autour du cou de Ah De, l'étranglant jusqu'à ce que son visage devienne violet.

Ce n'est qu'à ce moment-là que Tang Yi relâche sa prise sur la ceinture de sécurité et fait sortir l'homme qui a failli mourir étouffé à coups de pied.

Le téléphone de Tang Yi s'allume avec à nouveau le nom de Jack. Après tout, Ah De a été aux côtés de Tang Yi le plus longtemps, il sait donc que l'homme aux cheveux rouge est certainement quelque part dans les environs. Rapidement, il détache sa ceinture de son cou et s'enfuit.


Résidence Tang.

Huit heures plus tard, les frères Xing Tian Meng escortent Li Zhi De jusqu'à la maison de Tang Yi, le visage battu et couvert de sang frais. Il est assis et solidement attaché sur la même chaise que l'homme qui a tiré sur Shao Fei et Hong Ye.

— Tu es assez audacieux. Non seulement tu as continué à vendre de la drogue derrière mon dos et à envoyer des gens pour m'assassiner, mais tu as même travaillé avec des étrangers pour tendre une embuscade à la police.

Ah De détourne le regard et, les lèvres tremblantes, dit:

— Je… Je ne l'ai pas fait ! Je ne l'ai pas fait…

Toc Toc

Des coups sont frappés à la porte de manière inattendue.

— Entrez.

Le garde en charge de surveiller la pièce à l'extérieur ouvre la porte et laisse entrer Jack, avec dans ses mains, un autre homme. Jack sourit après un rapide coup d'œil sur Ah De et dit:

— Patron, cet homme travaille pour He Hang. Non seulement il a aidé He Hang à obtenir les marchandises, mais il est aussi la personne qui a amené des hommes pour attaquer l'officier Meng et Hong He.

— …

Ah De regarde la personne qui a été attrapée et son coeur se refroidit. En effet, cet homme travaille pour He Hang et c'est également par lui que les informations sur les membres clés de Xing Tian Meng, ainsi que les détails des transactions légales et illégales, ont été donnés à Chen Wen Hao.

— Li Zhi De, c'est vraiment toi qui as divulgué mon identité.

Après le kidnapping dans les montagnes, Tang Yi a commencé à soupçonner qu'un de ses proches était un traître. Il a donc donné à Jack la tâche d'enquêter, mais il ne s'attendait pas à ce que la personne la plus proche de lui soit le traître.

— Non ! Je n'aurais pas laissé He Hang t'attaquer ! Tu ne sais pas que je t'aime ? Tout ce que j'ai fait était pour toi, était pour Xing Tian Meng !

— Ça suffit !

Tang Yi interrompt rageusement l'explication égocentrique. Il se dirige vers l'avant de la chaise, tire Ah De par le col et rugit :

— Je n'ai cessé de te donner des chances, mais plus tu fais d'erreurs, plus tu deviens outrancier. Li Zhi De, à tes yeux, tu me vois encore comme ton patron ?

— Patron…

Ah De lève son visage ensanglanté et dit douloureusement :

— Je sais que pour respecter les dernières paroles de Boss Tang, tu dois lentement couper la distribution et l'approvisionnement de drogue. Mais tu sais que de nombreux frères comptent sur cela pour gagner leur vie ? Je voulais t'aider à apaiser les autres, mais j'avais peur que tu subisses des représailles de leur part. As-tu déjà pensé à ce que je ressens?

— Oui, je voulais tuer Meng Shao Fei, mais je n'ai jamais voulu te faire souffrir. Je ne peux pas juste accepter… Je ne peux pas juste accepter que je fasse tant de choses en silence, mais que je n'aie même pas la moindre place dans ton cœur.

— …

Shao Fei se tient tranquillement dans l'embrasure de la porte, ses émotions compliquées alors qu'il fixe la personne attachée à la chaise. Ah De le voit aussi l'observer de côté et utilise toutes ses forces pour se débattre et crier:

— MENG ! SHAO ! FEI ! Pourquoi c'est toi ! Si tu disparaissais, un jour mon patron m'accepterait ! IL M'ACCEPTERAIT !

Voyant Tang Yi tenter de frapper Ah De à nouveau, Shao Fei s'avance immédiatement pour l'arrêter.

— Tang Yi, livrons-le à la police !

Il ne s'attendait pas à ce que Tang Yi le repousse furieusement et charge Ah De, lançant coup de point après coup de point. Chacun plus vicieux que le précédent, voulant tuer le traître qui oserait nuire à Hong Ye et Shao Fei.

— Tang Yi ! Tang Yi !

Dans la précipitation, Shao Fei ne peut que s'accrocher désespérément à Tang Yi, qui est maintenant complètement aveuglé par la colère et le traîner hors de la pièce.

— Pourquoi est-ce que tu m'arrêtes ?

À l'extérieur de la pièce, Tang Yi se débarrasse de la prise de Shao Fei et hurle sur la personne à laquelle il tient le plus.

— Parce que je suis un officier de police, je ne peux pas te regarder le torturer !

— C'est une affaire de Xing tian Meng ! Ça n'a rien avoir avec la police !

— Sss…

Dans le feu de leur dispute, Shao Fei se penche soudainement, sa main couvrant le côté gauche de son ventre. Dans l'après-midi, à cause de l'attaque de Shao Fei en essayant d'arrêter Tang Yi, les mouvements agressifs ont rouvert sa blessure encore en convalescence.

En découvrant l'état de Shao Fei, l'esprit de Tang Yi s'éclaircit instantanément.

— Tu vas bien ? Ta blessure s'est rouverte ?

Il s'agenouille immédiatement devant Shao Fei et remonte sa chemise pour l'examiner. Shao Fei inhale et presse ses paumes contre le visage de Tang Yi. D'un ton apaisant, il dit:

— Je vais bien. Promets-moi que tu me donneras ces deux hommes pour que je m'en occupe.

— …

Tang Yi lève la tête pour regarder la victime évidente qui persiste à faire respecter les lois et reste silencieux.


Shi Hai Corporations, parking souterrain.

Les actions de Li Zhi De ont permis de voir qui était pour ou contre les réformes de Xing Tian Meng. Afin de protéger Hong Ye et d'assurer sa sécurité, Tang Yi prend la décision de la laisser quitter Taïwan et de partir à l'étranger.

Sachant que peu importe comment elle argumente, Hong Ye ne peut pas faire changer Ah Yi d'avis, elle accepte de quitter Taïwan et accepte l'invitation de Zhao Ren Guang de l'accompagner à Helsinki.

— Prends juste un billet pour Helsinki. Je peux y aller par moi-même.

Hong Ye sort de l'ascenseur et se dirige vers l'endroit où sa voiture est garée.

— Mais, mademoiselle, j'ai promis à Boss Tang que je serais comme ton père, que je t'accompagnerais et que je prendrais soin de toi.

Hong Ye s'arrête, surprise, regardant fixement avant de faire quelques pas de plus et de s'arrêter de nouveau puis de se tourner vers Dao Yi.

— Je ne suis plus une petite fille, je vais y aller seule. Tu restes ici et aide Ah Yi pour d'autres choses.

En homme mature dont les émotions ne se lisent jamais sur son visage, Dao Yi, agité, s'avance vers Hong Ye et dit fermement:

— Je ne te laisserai pas.

SLAP !

— Que veux-tu que je fasse ?

Balançant lourdement sa main sur la joue de Dao Yi, les yeux de Hong Ye sont rouges de fureur alors qu'elle hurle rageusement à l'homme qui se tient devant elle.

— J'avoue mes sentiments pour toi, tu dis que ces sentiments ne sont pas réels. J'ai finalement laissé tomber et commencé à sortir avec quelqu'un, mais tu dis que tu ne peux pas me laisser. Gu Dao Yi, pourquoi me donnes-tu de l'espoir chaque fois que je me laisse aller ? Sais-tu à quel point c’est cruel, de me faire ça ? Sais-tu que c'est douloureux pour moi ? Le sais-tu vraiment ?

— …

Dao Yi ferme les yeux et fronce les sourcils. Peu importe le passé ou le présent, ses larmes lui font toujours mal au cœur.

Hong Ye renifle et dit sur un ton moqueur :

— Oublie ça. Quoi qu'il en soit, je serai toujours une petite fille à tes yeux et pas une femme qui gagnera ton affection.

— Gu Dao Yi, à partir d'aujourd'hui, je te libère. Je ne me confesserai plus et ne t'embêterai plus. Alors s'il te plaît, je te demande de me lâcher. Laisse-moi choisir quelqu'un qui peut me donner du bonheur et non embrasser quelque chose destiné à échouer et à me décevoir à chaque fois.

Hong Ye se retourne et fait à peine un demi-pas avant d'être étreinte fermement par Dao Yi.

— Je suis désolé. Je pensais que je pouvais te regarder être avec un homme meilleur. Je pensais que je pourrais accepter d'être juste ton protecteur… mais j'avais tort. Je ne veux pas te laisser partir. Je ne veux pas te voir me quitter. Je ne veux pas te laisser dire que tu aimes quelqu'un qui n'est pas moi… Hong Ye, je t'aime. Je t'ai toujours aimée.

— …

Incapable de contrôler ses larmes, elle se débat pour sortir des bras de Dao Yi, puis se retourne pour regarder l'homme qui a finalement accepté et fait face à ses propres sentiments pour elle. Tirant sur son col, Hong Ye dit, férocement :

— Gu Dao Yi ! Si tu te moques de moi encore une fois, je te tuerai définitivement ! Je le ferai vraiment !

L'homme chaleureux et patient ne répond pas, se contentant d'essuyer doucement les larmes de Hong Ye avec le bout de ses doigts.


Équipe 3.

Shao Fei s'assoit dans son bureau et examine à nouveau les documents d'archives. D'après les registres de visite de la prison, il peut voir que Chen Wen Hao et Tang Guo Dong avaient une profonde amitié. Sinon, le chef de Xing Tian Meng ne viendrait pas régulièrement le voir toutes les semaines. Mais les rencontres ont soudainement cessé au cours de la deuxième année. Par la suite, le nom de Tang Guo Dong n'est plus jamais apparu dans la section des signatures du registre des visites.

Plus étrange encore, après les années 1990, les registres montrent les noms de Li Zhen et Tang Guo Dong en même temps et la personne qu'ils ont tous deux demandé à rencontrer est Chen Wen Hao ?

— C'est vraiment l'écriture de Li Zhen.

Shao Fei vérifie plusieurs fois l'écriture des registres et confirme ses doutes.

— Les rumeurs sont-elles vraies ?

Les rumeurs à propos de Li Zhen travaillant avec Xing Tian Meng pour le trafic de drogue n'ont pas cessé, cependant, personne n'a apporté de preuves claires non plus. D'un autre côté, malgré sa foi et sa confiance en Li Zhen, Shao Fei n'a pas non plus de preuve en sa faveur.

— Ah !

Soudain, Shao Fei se souvient qu'il y a encore une personne qui pourrait savoir ce qu'il s'est passé cette année-là. Il saute de sa chaise et fonce directement dans les toilettes pour hommes.

— Chef !

— Putain ! Pourquoi tu cries ? Mon urine est retournée dedans à cause de toi.

Le capitaine Shi frissonne une fois de peur en faisant face à l'urinoir avant de se retourner pour maudire Shao Fei.

Shao Fei se dirige immédiatement vers le Capitaine, lui attrape le bras et lui demande :

— Capitaine, j'ai une question pour vous. Est-ce que Li Zhen connaissait Chen Wen Hao ?

— Chen Wen Hao ?

— Chef, réfléchissez bien. Est-ce que Li Zhen et Chen Wen Hao se sont déjà rencontrés?

Le Capitaine Shi réfléchit un peu puis dit :

— Lorsque Li Zhen a rejoint l'équipe 3, Chen Wen Hao était déjà en prison. Je ne sais pas s'ils se connaissent.

— Mais les registres de visite du centre pénitentiaire portent sa signature. Je l'ai vérifiée. C'est vraiment l'écriture de Li Zhen, elle et Tang Guo Dong ont rendu visite à Chen Wen Hao ensemble.

— Attends, ça c'est passé quand ?

— En 1990.

Le Capitaine Shi tire chasse d'eau, se dirige vers l'évier et se lave les mains. Depuis le miroir, il observe le regard de Shao Fei et se rend compte qu'il a l'air différent, comme s'il testait pour voir ce qu'il savait vraiment.

Sans s'en rendre compte, Shao Fei fronce les sourcils et continue :

— Chef, vous trouvez aussi cela étrange ? Ces trois personnes se connaissaient de façon inattendue ? Cela pourrait-il être lié à l'affaire d'il y a quatre ans ?

En panique, le Capitaine Shi esquive le regard interrogateur de Shao Fei. Il essuie l'eau de ses mains et fait semblant d'être calme, il demande :

— Qu'as-tu trouvé d'autre ?

— Rien d'autre.

— Si tu trouves quelque chose d'autre ou une autre preuve, rappelle-toi de me le dire.

— Mmm.

Shao Fei hoche la tête et part. Le Capitaine Shi se tient devant l'évier et regarde sa silhouette qui s'éloigne et plisse étroitement les sourcils, perdu dans ses pensées.


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Nirlaw
Lun 15 Juil 2024 - 22:34



Chapitre 8
Remettre Li Zhi De aux forces de police a conduit à l'émergence de voix dissidentes au sein de Xing Tian Meng, même les anciens qui approuvaient la réforme commencent à se tourner vers une position neutre, stoppant les enchères qui se déroulent à portée de main.

Jack se dirige vers sa voiture, quand soudain, quelqu'un émerge derrière le pilier et l'arrête dans son élan.

— Chen-ye aimerait te parler.

Après avoir jeté un regard froid à l'homme de main, Jack monte dans la voiture puis est conduit dans une maison de thé. Jack entre et voit, comme prévu, un homme avec une cicatrice sur le côté droit de la joue - Chen Wen Hao.

— Je ne m'attendais pas à l'invitation de Chen-ye.

— Quand il s'agit de personnes talentueuses, même si je dois personnellement faire le voyage, je le fais.

Chen Wen Hao verse du thé dans une tasse pour le jeune homme, puis Jack lève la tasse en signe de respect pour l'homme et la boit.

— Liang Dian, au vu de ton intelligence, tu devrais avoir depuis longtemps créé ton propre gang.

— …

Jack frissonne, la sensation venant directement de sa poitrine et regarde le vieux renard intrigant devant lui sans la moindre expression. Fang Liang dian, c'est son vrai nom et les personnes qui le connaissent sont pour la plupart déjà mortes. De ce fait, il peut voir que Chen Wen Hao s'est effectivement donné beaucoup de mal pour obtenir cette information.

— Je ne sais pas de quoi vous parlez.

Le bout de ses lèvres se recourbe en un sourire tandis qu'il prend la théière et se verse une deuxième tasse.

— Tang Yi n'a pas ménagé ses efforts pour envoyer son propre subordonné à la police, une telle personne est-elle encore digne d'être suivie ? N'as-tu pas peur de devenir un second Zhi De ? dit Chen Wen Hao en regardant le jeune homme devant lui, faisant glisser un document rempli d'une liste sur la table.

— Voilà tout ce que Wang Kun Cheng possède à Taïwan, je peux tous te les remettre.

L'homme aux cheveux rouges joue avec les gants en cuir noir qu'il a dans sa main et sans regarder les papiers, il répond :

— Ces avantages sont immenses, mais… contre quoi je dois les échanger ?

— Tu es intéressant, en effet, répond-il, il eut un regard impressionné vers Jack. Je veux les données de Xing Tian Meng et Shi Hai Corporation sur leurs flux de fonds, leurs listes de clients actuels et aussi leurs dossiers d'appels d'offres en cours, aussi détaillées que possible.

— En dehors de Tang Yi et Zuo Hong Ye, même Gu Dao Yi n'a pas la maîtrise de tout ce que vous avez mentionné, Chen-ye, vous ne pensez pas que votre offre d'échange de la puissance de Wang Kun Cheng à Taïwan manque de sincérité ?

Jack lève un sourcil, ennuyé, il sort son couteau papillon et commence à le faire tourner dans ses mains. Un jeune homme de main se lève immédiatement pour l'arrêter en voyant cela, Chen Wen Hao l'interrompt.

— En me parlant ainsi, tu n'as pas peur que je te tue ?

— Puisque Chen-ye est celui qui a une requête, il peut sûrement être comme Liu Bei et abaisser sa position humblement pour obtenir ce qu'il veut.

Chen Wen Hao tapote la surface de la table et dit à voix haute :

— Bien, je n'ai pas placé mon pari sur la mauvaise personne ! Liang Dian, la piscine de Xing Tian Meng est trop petite et c'est dommage pour toi de rester ici. Tu devrais venir et discuter de l'affaire du Cambodgien avec nous.

— Ok, sourit Jack à Chen Wen Hao, le mouvement du couteau papillon dans ses mains s'arrêtant.


Équipe 3.

Ce soir, Zhao Zi prend le service de nuit avec Shao Fei et l'un d'eux se tient dans le bureau avec la porte vitrée fermée, une boîte en carton ouverte sur la table et sortant les objets à l'intérieur un par un.

La boîte contient les derniers effets personnels de Li Zhen, il y a des médailles et des récompenses, son badge de police et aussi une photo de l'équipe 3.

— Patron, réfléchissez-bien, y avait-il un lien et une interaction entre Li Zhen et Chen Wen Hao ?

— Quand Li Zhen a été transférée à l'équipe 3, Chen Wen Hao était déjà en prison, donc je ne pense pas qu'ils se connaissaient.

— Mais il y a la signature de Li Zhen sur le registre des réunions de la prison, je l'ai confirmé et c'est bien son écriture. Et elle est même allée voir Chen Wen Hao avec Tang Guo Dong !

— Attends, c'était quand ?

— 1990.

Shao Fei regarde les affaires que Li Zhen a laissées et se souvient de sa conversation avec Shi Da Pao.

— Puisque le patron dit que Chen Wen Hao était déjà en prison avant le transfert de Li Zhen, alors elle pourrait être allée le voir pour une affaire ? Mais même si elle enquêtait, pourquoi serait-elle allée voir Chen Wen Hao avec Tang Guo Dong ? Quelle est la relation entre eux ? Pourquoi sont-ils morts tous les deux au même endroit ?

En ouvrant le tube circulaire contenant un certificat de fin d'études, il ne voit rien d'autre, en fouillant dans les livres laissés dans la boîte, il ne trouve pas non plus d'autres indices cachés entre les pages.

— Ah !

Shao Fei hurle de frustration, ses mains tirant sur ses cheveux.

Incorrect ! Il doit y avoir un indice qu'il a manqué, il ne croit pas que Li Zhen soit de mèche avec Xing Tian Meng et avant qu'elle meurt, sa rencontre avec Tang Guo Dong n'était définitivement pas parce qu'elle voulait lui divulguer des informations.

Il doit y avoir une autre raison qui a poussé Li Zhen a contacter Tang Guo Dong, il doit y en avoir une !

C'est juste où est exactement cet indice manquant ? Où est-il ?

— Merde !

Shao Fei balance les affaires de Li Zhen au sol et le regrette immédiatement. Se tenant la tête dans ses bras, il essaie difficilement de respirer et de se calmer. En voyant la photo de lui et Li Zhen, il se souvient que lorsqu'il est entré dans l'équipe, il lui avait causé beaucoup de problèmes à cause de sa nature impulsive, mais elle ne l'avait jamais réprimandé. Au contraire, elle lui enseignait généralement tout ce qu'elle savait.

— Li Zhen…

En regardant celui qui, vêtu de son uniforme de police et faisant un visage stupide, se tient juste à côté de Li Zhen avec tristesse, il prend la boite à musique au fond. Il tourne le loquet pour l'ouvrir en écoutant la mélodie se répéter.

Soudain, il voit un coin de ce qui semble être du papier coincé à l'intérieur de la boîte. Il utilise prudemment le bout de ses ongles pour saisir le coin du papier vieilli, voulant l'ouvrir pour voir.

Shao Fei regarde le papier avec incrédulité, les yeux écarquillés, c'est vraiment quelque chose que Chen Wen Hao à écrit à Li Zhen… une lettre d'amour ?

J'ai fait beaucoup d'erreurs dans ma vie et la seule bonne que j'ai fait est de t'aimer. - Wen Hao.

— Mon dieu !

Shao Fei n'en croit pas ses yeux et continue d'explorer chaque recoin de la boîte. Comme il s'y attendait, il trouve un certificat de naissance délivré par un hôpital sur lequel est imprimé…

Nom de la mère - Li Li Zhen

Nom du Père - Non spécifié

Date de Naissance - 21 octobre 1990

Sexe - Homme

— Li Zhen a eu un enfant ? Et la date de naissance est le 21 octobre 1990 ?

C'est étrange, pourquoi cette date est si familière ?

Attendez !

— Ne sois pas trop touché, après tout je t'ai couru après pendant quatre ans, bien sûr que je connaissais ta date de naissance. Le 21 octobre, Balance, les gens qui sont nés ce jour-là ont une personnalité et des pensées extraordinaires, spécialement lorsqu'il s'agit de questions personnelles, ils sont plus persistants et fermes dans leur attitude.

— Pfff… Quelle précision ! Super précis !

21 octobre 1990, ce n'est pas l'anniversaire de Tang Yi ? Et aussi…

— Quelle coïncidence, Li Zhen a aussi une boîte à musique similaire.

— C'est vrai ? C'est la seule chose que ma mère m'a laissée.

— Serait-il possible…?

Une pensée traverse soudainement l'esprit de Shao Fei, il prend sa veste et se précipite hors du bureau. Il manque presque de rentrer dans Zhao Zi, qui revient tout juste du supermarché pour acheter le dîner.

— Hum ? Ah Fei où vas-tu ? Ah Fei ? Ah Fei ?

Shao Fei accroche fermement le volant, ses pensées se mélangent dans le désordre alors qu'il conduit à une vitesse rapide sur la route.

Soudain, le téléphone qu'il a laissé sur le siège passager sonne. Tournant sa tête pour un bref instant, il voit que c'est Tang Yi.

— Je travaille sur une affaire, restons-en là pour aujourd'hui.

Il répond rapidement après avoir décroché et raccroche immédiatement après, accélérant vers une destination inconnue.

— …

Dans le manoir de Tang Yi, un dirigeant de Xing Tian Meng assis derrière son bureau d'études, regarde bêtement son téléphone.

Quelqu'un a vraiment osé lui raccrocher au nez ?

— Oublie ça. soupire Tang Yi en regardant l'écran noir du téléphone, impuissant et en continuant de travailler sur son travail inachevé.


Équipe d'enquête 3. Le jour suivant.

Lu Jun Wei se précipite dans le bureau et en voyant son Capitaine, il se précipite jusqu'à ce qu'il soit juste en face de lui.:

— Mauvaises nouvelles ! Li Zhi De est mort dans la salle de détention !

Shi Da Pao tire sur sa propre chemise, son visage rempli d'effroi et alerte.

— Que s'est-il passé ? Pourquoi est-il mort soudainement ?

— Je ne suis pas vraiment sûr non plus, tout ce que je sais c'est que tout cela fait l'objet d'une enquête en ce moment.

Shi Da Pao regarde Zhao Zi, qui était dans la salle d'interrogation avec Lu Jun Wei après minuit et demande :

— A-t-il fait quelque chose d'étrange hier durant l'interrogatoire ?

— Non. Li Zhi De refusait de parler et heureusement, Guan Zhi était là, c'est ainsi que nous avons réussi à obtenir des informations.

— Zhou Guan Zhi ? Pourquoi l'interrogeait-il avec vous ?

Zhao Zi se gratte l'arrière de la tête et voyant son Capitaine inhabituellement furieux, explique :

— Parce que Li Zhi De était très difficile à gérer et Guan Zhi a dit qu'il pouvait nous aider.

Shi Da Pao repousse immédiatement les documents dans ses mains et sort du bureau. En voyant son patron partir comme ça soudainement, le reste de l'équipe échange des regards, révélant des expressions inquiètes.


Manoir de Tang

— La mort de Ah De a été soudaine, nous devons trouver qui a fait ça exactement.

Tang Yi donne des instructions tout en entrant simultanément dans la maison en desserrant sa cravate, son expression sérieuse alors qu'il fait face à Jack.

— Oui, patron.

— Et prends note des réactions de chaque faction de Xing Tian Meng, nous devons rassurer les nôtres. Après tout, je suis le seul à avoir envoyé Li Zhi De au poste de police, si nous ne gérons pas bien la situation, ça affectera la progression des comptes courants de Hong Ye.

— Je comprends, je vais m'en occuper immédiatement.

Après le départ de Jack, Tang Yi prend son téléphone et compose une nouvelle fois le numéro de Shao Fei, mais il est toujours dirigé vers sa boîte vocale.

— Je suis Meng Shao Fei, laissez un message si vous avez quelque chose à dire, sinon, raccrochez, merci !

— Meng Shao Fei, où es-tu exactement ?

Comment a-t-il pu ne pas répondre à ses appels ou à ses messages pendant toute une journée ?

Irrité et frustré, il se dirige vers son bureau et, au moment de pousser la porte, il voit l'homme qui a disparu depuis presque trente heures se tenir devant lui. L'homme sourit, ravi, il appuie sur le micro du téléphone et repasse ses précédents messages vocaux.

— Meng Shao Fei, de toute ma vie, personne n'a jamais osé ne pas prendre mes appels et mes messages !

— Où es-tu ? Pourquoi tu ne me réponds pas ?

— Shao Fei, ça fait un jour, c'est bon si tu ne réponds pas à mes appels, mais envoie-moi au moins un message pour me faire savoir que tu vas bien, ok?

— Shao Fei, je suis vraiment inquiet pour toi. Peux-tu m'appeler ? Je veux entendre ta voix….

Shao Fei regarde l'expression de Tang Yi passer de l'embarras à la colère et sourit :

— 59 appels et 15 messages, tu étais si inquiet pour moi ?

Tang Yi fixe la personne devant lui et en colère, il dit de façon sarcastique.

— Je pensais que l'officier Meng s'était évaporé de la surface de la terre.

Shao Fei s'approche et s'excuse en serrant l'autre dans ses bras.

— Je n'avais pas réalisé que mon téléphone était tombé sous le siège de la voiture et qu'il n'avait plus de batterie. Je suis désolé de t'avoir inquiété pendant aussi longtemps.

Tournant la main et retournant l'étreinte de son amant, qui parvient toujours à le faire se sentir différent, Tang Yi soupire.

— La prochaine fois que tu disparais, je mettrai un dispositif de localisation sur toi. Quelle affaire super importante est-ce pour que tu ne te rendes même pas compte que tu n'as pas ton téléphone sur toi ?

— …

Shao Fei regarde Tang Yi, hésitant car il se demande s'il doit lui dire ce qu'il a trouvé jusqu'à présent.

— Qu'est ce que c'est ? demande l'autre, sensible à la réaction inhabituelle de Shao Fei.

— Tang Yi, tu te souviens du nom de tes parents adoptifs ?

— He Ru Yu et Li Shou Xing.

Tang Yi fronce les sourcils, comme s'il était incroyablement peu disposé à évoquer ces deux personnes. Shao Fei sort le carnet qu'il a avec lui et tourne une page spécifique. Il laisse Tang Yi confirmer les détails.

— Cette adresse, c'est l'endroit où tu avais l'habitude de rester quand tu étais petit ?

— Pourquoi tu t'intéresses à mon passé ? demande Tang Yi, fixant droit sur Shao Fei avec prudence et confusion.

— Je n'enquête pas sur toi, j'étais en fait sur une autre affaire et qui penserait que je trouverais des pistes liées à toi.

— Des pistes liées à moi ?

— Mm, acquiesce Shao Fei en inspirant profondément une fois, il dit doucement. Tang Yi, j'ai trouvé ta mère, ta mère biologique.

Avant qu'il ne puisse finir de parler, la sonnerie de son téléphone l'interrompt. Tang Yi regarde Shao Fei, surpris, avant de prendre l'appel.

— Patron, mademoiselle a été enlevée par les gens de He Hang, il a dit qu'il voulait que vous y alliez personnellement en échange de mademoiselle.

— He Hang !

Tang Yi dit ces deux mots en serrant les dents, puis repousse la personne qui le serre dans ses bras et se précipite hors du bureau.

— Tang Yi ! Tang Yi !

Shao Fei le poursuit, inquiet et ne tenant pas compte de la désapprobation des autres, il se glisse sur le siège passager et suit le chef de Xing Tian Meng jusqu'à la destination indiqué par He Hang.


Bureau de l'équipe 3 - Palier de l'escalier

Zhou Guan Zhi est lourdement frappé contre le mur de la cage d'escalier, retenu par Shi Da Pao à l'aide de son col.

L'impact de la force utilisée étant trop lourde, l'homme, dont le dos à heurté le mur, finit par avoir une quinte de toux.

— L'affaire de Li Zhi De, c'était toi ?!

— La personne morte au bureau du procureur, en quoi cela me concerne ?

Zhou Guan Zhi repousse Shi Da Pao, se retourne et s'apprête à partir, mais l'autre homme l'agrippe immédiatement.

— Si ce n'était pas toi, comment aurais-tu su qu'il est mort ? Et tu sais aussi exactement où il est mort ?

Il a délibérément utilisé le mot "affaire" à la place de "mort", donc si Zhou guan Zhi ne savait vraiment rien, sa première réaction aurait été similaire aux autres membres de l'équipe 3. Ce serait l'incrédulité, la peur et l'inquiétude et non ce regard, comme s'il était au courant bien plus tôt. Même le fait que Li Zhi De ait été transféré de leur propre salle d'interrogatoire à celle de l'accusation après minuit, il savait très clairement ce détail.

— Tu avais peur qu'il t'implique donc tu l'as tué, n'est-ce pas ?

— Bien sûr que j'ai peur qu'il me dénonce, mais patron, vous n'avez pas peur ?

Le regard de Shi Da Pao change et il rétorque:

— C'est toi qui l'a tué, ça n'a rien à voir avec moi.

— Comment cela pourrait-il ne pas avoir de rapport avec vous ? Celui qui a laissé Ah Fei faire ce qu'il voulait et enquêter sur cette affaire, c'était vous. Celui qui lui a permis de protéger Tang Yi, c'était aussi vous. À la fin, nous sommes arrivés au stade où Li Zhi De a été amené au poste de police, bien sûr que j'ai dû le faire taire ! Si j'attends qu'il révèle tout, alors vous et moi sommes finis.

L'homme, le regard meurtrier et froid, rit en tapotant le visage du capitaine.

— En fait, vous saviez ce que je faisais depuis le début, mais quand m'avez-vous arrêté pendant ces quatre dernières années ? Vous avez donné, à vos subordonnés, votre approbation silencieuse pour vendre de la drogue que les forces de polices ont obtenues en échange d'un bénéfice. Shi Da Pao, pensez-vous toujours que cela n'a rien à voir avec vous ?

— …

Shi Da Pao reste sans voix en entendant les accusations de Zhou Guan Zhi.

— De plus, cette affaire il y a quatre ans, vous étiez également un spectateur qui n'a rien fait pour l'arrêter. Quelle était votre relation avec Li Li Zhen, pour que vous laissiez les rumeurs de sa coopération avec Xing Tian Meng se répandre dans le commissariat ?  Et vous n'avez jamais aidé à blanchir son nom, donc vous êtes complice. Vous êtes un complice qui a causé la mort des autres pour votre propre cupidité, tout comme moi !

Ces derniers mots ont brisé les dernières forces de Shi Da Pao, il s'assit sur les marches. Se couvrant le visage de culpabilité, la voix faible, il dit :

— Pourquoi ne pas s'être arrêté à l'incident d'il y a quatre ans ? Ah Zhi, tu as déjà tellement gagné ces dernières années. C'est assez ! Arrête-toi !

— Assez ?

En entendant ça Zhou Guan Zhi redresse le cou vers le haut et ricane.

— Nous, les policiers, mettons nos vies en danger jour après jour uniquement pour gagner ce maigre salaire. Ce n'est même pas assez pour boucher les trous de mes dents, comment faire face à ceux qui me poursuivent pour rembourser mes dettes ? Arrête de monter sur tes grands chevaux, tu n'es pas si différent de moi.

Shi Da Pao enlève les mains qui couvre son visage, regarde la personne qui sombre lentement dans la folie et secoue la tête.

— Tu es comme ça parce que tu joues et c'est ta punition. Et moi… je l'ai fait pour sauver ma fille. Ces quatre années, je n'ai pas eu une seule nuit de repos, je vis dans la terreur et le regret chaque jour.

Zhou Guan Zhi sourit en coin, ses yeux obliques pour regarder la personne assise sur les marches.

— Patron, du moment que vous avez pris l'argent, vos mains sont sales. Peu importe si c'est parce que je le mérite ou si vous y avez été contraint, vous avez été souillé et c'est comme ça.

— De plus, n'est-ce pas l'argent que vous avez pris cette année-là qui a permis à Xiao Ya de vivre heureuse, jusqu'à aujourd'hui, où elle peut avoir son mariage ? Donc peu importe qui veut déterrer à nouveau l'affaire d'il y a quatre ans, je ne le laisserai définitivement pas s'échapper !

Il sait que Zhou Guan Zhi fait référence à Shao Fei, qui a été si concentré sur l'affaire d'homicide d'il y a quatre ans et il se lève finalement, saisit le col de la chemise de Zhou Guan Zhi et lui crie d'arrêter.

— Ah Zhi, arrête ! Ne tombe pas plus bas !

— Patron, ne vous inquiétez pas. Je serai très subtil, personne ne pourra le découvrir. Tant que vous et moi ne disons rien, tout le monde oubliera lentement cette histoire, dit-il en claquant de façon arrogante ses mains sur son col et en partant.

— Ah Zhi, n'as-tu pas peur que je me rende moi-même et que je te dénonce ?

— Vous !

Zhou Guan Zhi se retourne brusquement, ses yeux trahissant son envie d'étrangler Shi Da Pao à mort. Mais le Capitaine n'est pas non plus un amateur et s'ils se battent vraiment, il n'aura pas la tâche facile. Au lieu de ça, il tente une approche douce, en allégeant son ton et essaie de convaincre son Capitaine qu'ils sont tous les deux dans le même bateau.

— Patron, ne faites pas de bétise. Xiao Ya est sur le point de se marier et vous avez tant fait pour elle. Vous ne voulez pas la voir heureuse de se marier et devenir la plus belle des épouses ?

— …

Les yeux de Shi Da Pao se déchirent en silence, Zhou Guan Zhi le frappe là où ça fait mal. En voyant qu'il a obtenu ce qu'il voulait, l'agent sourit de manière suffisante en mettant ses mains dans les poches de sa veste. Il quitte la cage d'escalier en sifflotant nonchalamment.


Dans une usine abandonnée

Chen Wen Hao est assis sur une chaise, deux hommes se tenant à ses côtés. Sur l'autre chaise, les mains de Zuo Hong Ye ont été attachées derrière elle, un tissu enfoncé dans sa bouche, mais elle ne montre aucun signe de peur en regardant He Hang, qui a un pistolet appuyé sur sa tempe. Tang Yi, arrivant avec Shao Fei, fait un signe à Gu Dao Yi, qui attend dehors depuis un moment et tous les trois entrent dans l'usine abandonnée qui est remplie d'une odeur métallique.

— Je suis là, laisse partir Hong Ye.

— Pas de problème. Ma cible n'est pas elle. He Hang, laisse partir Mademoiselle Zuo.

— Patron, on ne rend pas la tâche trop facile pour Tang Yi en laissant Zuo Hong Ye partir ?

He Hang refuse de relâcher Hong Ye alors qu'il regarde Tang Yi avec fureur.

— Tang Yi, je suis à Xing Tian Meng depuis si longtemps, pourquoi Tang Guo Dong t'a laissé devenir chef ? Quelle est l'autorité de Xing Tian Meng dans le monde souterrain et tu veux devenir légal et faire une réforme ? En plus de couper le chemin de la richesse à nos frères, tu as aussi livré l'un de nous à la police ! Je pourrais tout aussi bien te tuer ici, de peur que tu ne te mettes en travers de mon chemin

L'arme qui était pressée contre la tempe de Hong Ye se déplace soudainement vers le chef de Xing Tian Meng devant lui, mais tout ce qu'il obtient en retour, c'est le rire bien froid de l’autre homme, plein de ridicule et de moquerie pour He Hang.

— Toi ? Si tu en étais vraiment capable, comment aurais-tu échoué à plusieurs reprises à essayer de m'assassiner !?

— Putain ! Je vais te tuer maintenant d'un seul coup, tu ne me crois pas ?!

— He Hang, as-tu oublié que je suis toujours là ? Tu n'es pas en position de parler.

— Chen…Mr Chen… mais…

Le ton apparemment léger de Chen Wen Hao cache sous lui un avertissement glacial et He Hang bat en retraite, n'osant pas dire un mot de plus.

— Oui…oui, Mr.Chen.

Trempé de sueur froide, l'homme garde immédiatement son arme et desserre les cordes de Hong Ye, puis la pousse vers Tang Yi. Il la rattrape et demande inquiet :

— Tu es blessée?

— Non.

— Dao Yi, prends Hong Ye et partez.

L'homme à lunettes se tient entre He Hang et Hong Ye, comme pour se prémunir contre la possibilité d'une nouvelle attaque si l'autre homme changeait d'avis.

— Je ne vais pas partir, je veux faire face à cela avec toi.

— Si tu es blessée, je me détesterai, alors part ! dit Tang Yi d'une voix basse, en s'accrochant fermement au bras de Hong Ye.

— Je comprends, sois prudent, dit-elle en se mordant les lèvres, ses yeux rougissant alors qu'elle quitte l'usine sous la protection de Dao Yi.

Chen Wen Hao se lève et encercle Tang Yi en marchant, comme un prédateur jouant avec sa proie et dit :

— Tu sais pourquoi je devais te trouver aujourd'hui ? Est-ce parce que tu as tué Wang Kun Cheng ? Parce que tu m'as fait perdre plusieurs navires de marchandises ? Parce que tu as envoyé plusieurs de mes frères en prison ? Ou…

Soudain, Chen Wen hao s'arrête sur ses pas devant Tang Yi et le fixe.

— Est-ce parce qu'il y a quatre ans, tu as vu la scène de crime de la mort de Tang Guo Dong et Li Li Zhen ?

— …

La colère clignote dans les yeux de Tang Yi et au moment où il fait un pas, il est arrêté par l'armée de flingues des gardes.

— Non ! Rien de tout ça ! Je t'ai fait venir ici parce que tu es le fils de Tang Guo Dong. Il a volé ma femme, a causé la mort de mon enfant et de celui de Li Li Zhen, et a trouvé quelqu'un en prison pour me créer des problemes, il m'a fait passé 24 ans en prison. Vingt. Quatre. Années !

— …

Shao Fei fixe Chen Wen Hao avec surprise, se souvenant du certificat de naissance qu'il a vu il n'y a pas longtemps.

L'enfant de Li Zhen, était-il celui de Chen Wen Hao ? La mère biologique de Tang Yi est Li Zhen ? Alors…. Chen Wen Hao est le père biologique de Tang Yi…

Chen Wen Hao ne voit pas le visage du jeune officier devenir blanc et continue :

— Quand je suis sorti, Xing Tian Meng t'a été donné ? Quelle blague, comment se fait-il que Tang Guo Dong puisse tout avoir, mais que je me retrouve avec une famille brisée et rien à mon nom ? Non, ce n'est pas juste, n'est-ce pas ?

Il fait une pause et un sourire vicieux émerge :

— Alors… je te veux… mort !

Tous les hommes qui gardaient l'extérieur de l'usine se précipitent l'intérieur, entourant Tang Yi et Shao Fei. Les deux n'ont d'autre choix que de lever leurs deux mains et de faire semblant de se rendre. Shao Fei fait un demi-pas, ouvrant la bouche pour dire.

— Chen Wen Hao, Tang Yi est…

— Tais-toi, ce n'est pas l'endroit pour parler.

Tang Yi tombe soudainement sur le sol, évitant la ligne de tir du canon de l'arme et donne un coup de pied à l'homme qui tient l'arme. C'est seulement après la chute de son adversaire que le jeune homme arrache l'arme, se retournant pour faire face à Chen Wen Hao, l'arme pointée sur lui.

Au même moment, le plus vieux pointe Tang Yi de son arme.

— Chen Wen Hao, j'ai conçu ce plan pendant quatre années, tout ça pour te forcer à revenir du Cambodge pour me venger pour le Boss Tang, parce que c'est toi qui l'a tué !

— Non ! Je ne l'ai pas tué !

— Tais-toi ! Tu vas le payer de ta vie !

— Tang Yi !

— Ne m'arrête pas !

Voyant que les choses sont sur le point de s'emballer de façon incontrôlable, jusqu'à un point de non-retour, Shao Fei ne peut plus se soucier d'autre chose et laisse échapper rapidement la vérité.

— Ne tire pas ! Chen Wen Hao est ton père !


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Néphély
Lun 15 Juil 2024 - 22:35



Chapitre 9
A l'intérieur de l'entrepôt abandonné

Chen Wen Hao et Tang Yi ont leur armes pointée l'une sur l'autre, et en même temps, ils fixent en état de choc, Shao Fei, qui vient de dire 'Chen Wen Hao est ton père'.

— Ne paniquez pas, la preuve est dans ma poche.

Shao Fei lève ses deux mains, puis fouille lentement dans la poche de sa veste avec l'une d'elles, avant de sortir deux morceaux de papier pliés ensemble, puis il regarde Tang Yi et Chen Wen Hao.

— L'un d'eux est le certificat de naissance de l'hôpital, et l'autre est la note que vous avez écrite à Li Zhen-jie.

L'expression de Chen Wen Hao se transforme entièrement, il se tourne vers ses sbires et dit.

— Allez tous dehors et attendez-moi.

Les hommes qui veillent à sa sécurité baissent leurs armes, puis se dirigent vers un espace ouvert à l'extérieur de l'entrepôt.

— Tous les deux, baissez d'abord vos armes, pour ne pas le regretter en cas de tir accidentel, ensuite, laissez-moi finir de parler, d'accord ?

Les deux hommes qui se confrontent échangent des regards, puis rangent leur arme en même temps.

Shao Fei pousse un soupir de soulagement, et reprend ses explications.

— J'ai trouvé ces deux documents dans les affaires de Li Zhen-jie, et je suis également allé voir le père adoptif de Tang Yi pour le confirmer. Tang Yi, tu es né le 21 octobre 1990, et Chen Wen Hao, tu as commencé à purger ta peine en février 1990, et quand Li Zhen-jie est allée te rendre visite, la date était le 17 mai 1990.

Réalisant ce que cela signifie, Chen Wen Hao écarquille les yeux et marmonne.

— Ce n'est pas possible… c'est impossible… Li Zhen m'a dit qu'elle avait avorté de notre enfant, alors ce n'est pas possible…

Dans les trois premiers mois de la grossesse, la mère commence à avoir des nausées et la plupart des dates d'accouchement sont calculées 266 jours après la confirmation de la date de grossesse. Ce qui signifie que si Li Zhen était déjà enceinte avant que Chen Wen Hao n'entre en prison, alors la date d'accouchement prévue serait effectivement tombée quelque part en octobre.

Chen Wen Hao se précipite soudainement vers Shao Fei et lui agrippe le col de sa chemise.

— Est-ce que tu utilises ça pour me faire épargner Tang Yi parce que tu sais que Li Zhen m'a rendu visite en prison auparavant ?

Shao Fei a presque le souffle totalement coupé à cause de la poigne serrée. Il continue quand même à répondre, de ce qui se rapproche le plus de la vérité après avoir rassemblé tous les indices.

— Je ne sais pas ce que Li Zhen-jie vous a dit en prison quand elle vous a rencontré. Tout ce que je sais c'est qu'après vous avoir rendu visite, elle a demandé un long congé de un an et c'est inhabituel pour une accro du travail comme elle.

— Et après qu'elle ait repris son poste, elle n'a plus jamais demandé de longs congés. Elle ne s'est pas mariée non plus, donc il ne reste qu'une seule possibilité. Tang Yi, est votre fils et celui de Li Zhen-Jie.

— Un fils… J'ai un fils… un fils… répète bêtement Chen Wen Hao, en relâchant sa prise sur le col de chemise de Shao Fei.

Comme s'il juxtaposait l'impuissance de Chen Wen Hao à cet instant, Tang Yi semble aussi froid et calme qu'il l'est toujours.

— Et alors, même si c'est vrai ?

— Tang Yi, Li Zhen-jie n'était peut-être pas une bonne mère, mais elle t'aimait à sa façon. Quand tu t'es enfui de la maison à l'âge de douze ans, elle est immédiatement allée dans le Sud pour te chercher, mais elle a perdu toute trace de l'endroit où tu es allé.

Les lèvres de Tang Yi se retroussent en un rictus.

— Dans cette vie, je n'ai que trois membres dans ma famille. Ma mère adoptive, Tang-ye et Hong Ye. Tous les autres sont des étrangers sans lien de parenté avec moi.

— Tang Yi…

Shao Fei appelle doucement son nom, son cœur souffre en voyant l'expression de celui-ci et tente de supprimer sa douleur.

— Tang-ye est la personne la plus importante de ma vie, c'est mon père… et toi, tu n'es qu'un meurtrier qui l'a éloigné de moi !

Il prononce le mot "meurtrier" en serrant les dents et sort l’arme qui était dans sa ceinture pour la pointer sur le meurtrier qu'il a réussi à attirer ici au bout de quatre ans. Voyant cela, Shao Fei se place immédiatement devant l'arme.

— Non, je ne l'ai pas tué. Je ne l'ai pas fait.

Chen Wen Hao ne parvient pas encore à calmer le sentiment de culpabilité qu'il ressent, puis il regarde son fils qui pointe une arme sur lui, choqué.

— Tu mens ! s’écrit Tang Yi tout en regardant l'homme en face de lui avec colère. Je me souviens très bien de ton visage, c'est toi qui a tué Tang-ye, c'est toi !

— C'est vrai que j'étais là pour chercher Tang Guo Dong, parce que je voulais l'interroger. Lui demander pourquoi il me sabotait de la sorte ? Mais je ne l'ai pas tué. Quand je suis arrivé sur les lieux, je l'ai seulement vu donner quelque chose à Li Zhen, puis il y a eu deux coups de feu. Ils sont tombés par terre, leur sang se répandant…

Chen Wen Hao a le visage dans ses mains, rempli de culpabilité et d'angoisse.

— Si tu n'es pas le meurtrier, alors pourquoi essaies-tu de me faire taire ? Pourquoi as-tu apporté une arme ?

— Je venais juste d'assister à la fusillade et puis je t'ai vu. Si tu avais été à ma place, tu n’aurais pas ton arme pour te défendre ? Quant à cette arme… oui, je voulais le tuer. Ces vingt dernières années, je me suis accroché à ma haine pour Tang Guo Dong. Mais maintenant, tu me dis que la personne sur laquelle je voulais me venger n'est pas le fils bâtard de Tang Guo Dong, mais le mien ? Je ne sais même pas sur qui je dois déverser ma haine maintenant, pourquoi ma vie est devenue comme ça ?

— Tu as fini ? demande qui Tang Yi retire immédiatement le cran de sûreté de son arme, il se tourne vers Shao Fei qui lui bloque le passage et grogne. Dégage du chemin !

Cependant, la personne en face de lui ne bouge pas, elle lève le menton à la place et fixe Tang Yi droit dans les yeux.

— Si le meurtrier est vraiment Chen Wen Hao, alors pourquoi serait-il resté sur place après les avoir tués ? En plus, même s'il avait une raison de tuer Tang Guo Dong, il n'aurait certainement pas tué Li Zhen-jie.

— …

Face à cet argument sans faille, même à travers sa colère, Tang Yi se retrouve figé sur place, avant de finalement laisser sa main droite, qui tient l'arme, retomber à ses côtés.

— Chen Wen Hao, je ne vais pas prendre ta vie maintenant, mais quand je trouverai la preuve que tu es le meurtrier, je te tuerai de mes propres mains !

Une fois qu'il a terminé, il se retourne et part.

— Tang Yi !

Shao Fei le poursuit rapidement, et tente de l'enlacer par derrière pour calmer l'homme dont les émotions vacillent au bord de la rupture, mais l'autre le secoue, durement.

— Meng Shao Fei ! Tu sais depuis combien de temps j'attendais ce jour, pourquoi m'en empêcher ? Pourquoi ?

— Parce que ce n'est pas le meurtrier.

— Toi !

Avec son bras levé, le poing qui allait s'abattre dévie au dernier moment et atterrit lourdement sur le capot de la voiture à la place, le bruit est assourdissant. Il repousse ensuite Shao Fei qui l'a arrêté à plusieurs reprises auparavant, s'assied sur le siège du conducteur et appuie sur l'accélérateur, quittant à grande vitesse l'entrepôt abandonné depuis longtemps.

— Tang Yi…

Shao Fei le suit en tremblant, mais ne peut finalement que regarder l'autre s'éloigner en restant sur place.


Maison Tang

La porte s'ouvre lentement pour révéler une pièce plongée dans l'obscurité. Un homme au cœur douloureux est assis immobile comme une statue au bout du lit. Shao Fei s'approche, ouvrant ses bras pour enlacer Tang Yi qui est en colère et angoissé.

— Je suis désolé… Je sais que c'est difficile pour toi d'accepter ça…

C’est la raison pour laquelle, lorsqu’il à découvert la vérité, il était hésitant, car elle allait blesser la personne à laquelle il tient le plus.

— Je me fiche que Chen Wen Hao soit mon père biologique ou non, seul Tang-ye est la personne la plus importante dans ma vie.

— Je sais, donc on doit d'autant plus trouver le vrai meurtrier, non ? Aaah..

Avec force, Tang Yi tire Shao Fei sur le lit, utilisant sa poitrine ferme pour couvrir le dos de Shao Fei.

— Si tu ne le veux pas, repousse-moi.

Le souffle chaud qui sort de sa bouche entre en contact avec un point derrière l'oreille de Shao Fei, et c'est la dernière chance que Tang Yi donne à son partenaire de le fuir.

Shao Fei est plaqué face contre le lit et il peut même sentir la dureté de l'autre contre ses fesses.

— Je suis trempé de sueur, pourquoi ne pas me laisser prendre une douche d'abord… mmn…

Tang Yi le retourne et Shao Fei, visage vers le haut, regarde son amant alors que la pièce n’est éclairée par aucune autre lumière que le clair de lune.

Leurs respirations deviennent de plus en plus difficiles. À travers leurs corps, étroitement serrés, ils peuvent sentir les inspirations et battements de cœur de l'autre à chaque mouvement de leurs poitrines.

Tang Yi soutient son poids avec une main sur le lit et regarde la personne allongée,

— Repousse-moi, ou alors je continue ? Tu choisis.

Les extrémités de la bouche de Shao Fei se courbent, puis il tend la main pour saisir la chemise de l'homme, l’attirant jusqu'à ce qu'il soit juste en face de lui.

Il répond.

— Continue.

-----------------------------------

— Tang Yi…

Leurs lèvres, étroitement pressées, glissent l'une sur l'autre, la sécheresse devenant humide avec la salive qui s'échappe des côtés de leurs bouches. Shao Fei n'avait jamais réalisé auparavant qu'il avait une envie si intense de faire l'amour.

Mais peut-être avait-il tort, l'autre personne n'était pas celle qui lui était destinée. Comme avant, il n'avait jamais pensé qu'un jour, il tomberait amoureux d'un homme. Un homme qui est bâti exactement comme lui.

— Sss… ha….

Inspirant profondément après avoir expiré le dioxyde de carbone dans les lobes de ses poumons à travers l'espace entre ses dents, il émet un son laissé à l'imagination de tous.

Tang Yi desserre ses mains posées en coupe autour du visage de Shao Fei. Il fixe profondément les yeux qui l'ont poursuivi pendant les quatre dernières années, sans vouloir abandonner.

— Pourquoi tu me regardes ?

Shao Fei veut fuir, et pourtant il ne peut s'empêcher de sombrer dans ce qu'il voit reflété dans les yeux de Tang Yi. Quelle contradiction. C'est à ça que ressemble le fait d'aimer quelqu'un d'autre ? C'est comme tenir un œuf dans la paume de ses mains, avec la peur de perdre prise si on le tient trop faiblement, mais aussi celle de l'écraser si on le tient trop fermement. Son cœur est comme un pissenlit flottant dans l'air. Il vole avec la brise par moments, et atterrit sans l'aide du vent.

— Heureusement, je ne t'ai pas tué alors.

Il ne nie pas qu'il y avait quelques fois, Tang Yi voulait faire disparaître cette chose encombrante qu'était Shao Fei de la manière la plus simple, mais aussi la plus violente. Il est reconnaissant envers celui qui lui a fait changer d'avis, sinon il n’aurait pas pu avoir Meng Shao Fei dans le futur. En ce moment, c'est un Meng Shao Fei qu'il ne peut supporter de laisser partir.

La bouche de Shao Fei se courbe en un sourire, et il se complimente :

— Quel dommage ça aurait été de me tuer, tu aurais eu une personne de moins avec qui te disputer, et personne ne t'aurait fait remarquer tes défauts en face, comme je le fais !

Tang Yi embrasse à nouveau la bouche alors qu’il parle encore, mais c'est différent cette fois-ci car le baiser est plus profond, plus chaud.

— Hmm… Tang… Tang Yi…

La langue qui s'est glissée dans sa bouche explore chaque centimètre et chaque recoin sensible, s'assurant que Shao Fei est rempli de sa propre odeur à l'intérieur et à l'extérieur.

Son esprit de compétition piqué au vif, Shao Fei retourne sans cérémonie la pareille avec la même ferveur. Ses mains se tendent vers le dos de Tang Yi, et il resserre sa prise autour de son cou. Repoussant la langue qui marque son territoire dans sa bouche, dans celle de Tang Yi, il attise le désir de l'autre homme avec plus de passion.

— Hnn…

Un gémissement satisfait sort de sa gorge, semblable aux ronronnements d'un chat de grande taille.

Changeant sans cesse la direction de leur baiser, ils ne s'arrêtent pas avant de manquer peu à peu de souffle. Le sourire de Tang Yi est indulgent et son pouce effleure la salive qui macule les lèvres de Shao Fei.

— Je t'ai sous-estimé après tout.

Pensant que Tang Yi fait l'éloge de la façon dont il a pris l'initiative du baiser un peu plus tôt, Shao Fei répond avec suffisance,

— Ce n'est rien, je suis comme ça, une fois que j'ai décidé de quelque chose, je vais définitivement l'obtenir.

— Non, ce que je veux dire, c'est que j’ai définitivement sous-estimé…

Tang Yi attrape le poignet de la main droite Shao Fei et la guide vers le bas de son corps jusqu'à ce que la paume soit pressée contre cette zone qui a déjà durci, avant de répondre clairement.

— Combien tu me tentes.

— …

À cause de cela, les oreilles de Shao Fei deviennent immédiatement rouges, largement visibles des deux côtés de son visage.

— Et toi ?

— Ne dis rien, ne dis plus rien !

Il se recule immédiatement, mais ne peut pas éviter la paume qui se presse déjà entre ses jambes, juste séparée par le tissu de son jean bleu clair. Sur la partie déjà durcie, Tang Yi frotte, sa main allant de haut en bas.

— Tu es dur aussi.

Le ton de Tang Yi révèle de la joie quand il dit cela. Il sait que ce n’est pas de l’attraction à sens unique. Il saisit le membre durci dans le pantalon de Shao Fei avec fierté, ressentant le désir que ce dernier a pour lui et lui avouant également à quel point il le désire.

— Bien sûr, ce serait bizarre si je n'étais pas dur à cause de notre intense baiser de tout à l'heure.

Shao Fei détourne son visage par gêne de sentir son sexe caressé ainsi sous son jean, mais finit par dévoiler ses oreilles rouges à Tang Yi. En tant que prédateur, tout comme une grande créature féline, Tang Yi ne veut naturellement pas rater cette opportunité, et donc il ouvre sa bouche et avec ses dents pointues, il cible l'oreille gauche de Shao Fei, et mord dedans.

— A-hah !

Shao Fei sursaute à la douleur, émettant par inadvertance un son érotique. Une langue s'enfonce dans l'oreille sensible de Shao Fei. Les sons humides que fait Tang Yi en léchant sa peau font durcir complètement son membre.

— Tang… Tang Yi…

— Hmm?

Tang Yi répond à l'appel doux de l'autre d'un ton profond et nasal paresseux, ses dents pointues frôlant les endroits tendres de l'oreille de Shao Fei. Ce frisson, qu'il anticipe et redoute à la fois, fait frémir son corps encore, et encore.

— Tu… ne peux pas…, demande-t-il avant de déglutir alors qu’il cherche à tâter le terrain,… penser à me dominer, pas vrai ?.

Un rapport sexuel entre deux hommes signifie que l'un d'eux doit réceptionner, contrairement au sexe entre un homme et une femme, où le mâle est toujours celui qui conduit le désir de l'autre.

— Et sinon ? Tu veux me dominer ? demande Tang Yi en riant tout en libérant l'oreille gauche de Shao Fei de ses dents, et en tournant le visage de son amant vers lui.

— Qui a dit que je devais absolument être sous toi ? Je peux…

— Chut, dit Tang Yi, les yeux baissés en levant un doigt vers les lèvres de Shao Fei. Bien sûr que je serai au-dessus de toi, car j'ai commencé à t'aimer bien avant ta confession sur le toit de l'hôpital.

— Quand ?

— La cabane abandonnée dans les montagnes, tu te souviens ? Les choses que tu m'as dites.


— Tang Yi, tu veux vraiment quitter la pègre et c'est pourquoi tu essaies de te repentir, pas vrai ?

— J'utilise ça comme une ruse, je prétends être dans la légalité, mais en fait je suis…

— C'est ma faute, j'étais trop fier de moi pour penser que tu étais comme ça… Tang Yi, je suis désolé !

— …

— Hé, j'en ai déjà tellement dit, tu devrais au moins me donner une réponse ?

— C'est la première fois que je vois un singe capable de réfléchir par lui-même.

— Hé ! Qui tu traites de singe ? Je te le dis, même si tu es sincère dans ta volonté de te repentir, je te surveillerai toujours. Aussi longtemps que tu utiliseras des méthodes illégales, je t'arrêterai et te jetterai en prison !

— Tu continueras à me surveiller ?

— Oui ! Te surveiller ! En utilisant mes deux yeux pour te regarder !

— Ok, alors je te laisserai toujours, toujours, toujours me regarder.



— Désormais, je comprends que lorsque je te regarde, je ressens une autre sorte d'émotion.

C'est juste qu'à ce moment-là, il ne comprenait pas encore que c'était le signe d'un amour naissant qui se plantait tranquillement dans son cœur.

— C'était déjà le cas.

Shao Fei regarde Tang Yi avec incrédulité. Il pensait qu'il était destiné à être rejeté après avoir aimé Tang Yi en premier, mais finalement, la personne qui est tombée amoureuse en premier était en fait Tang Yi.

— Ok ! J'admets ma défaite, je vais te laisser me dominer.

Il n'y a pas de victoire ou de défaite en amour, seulement le fait qu'il soit prêt ou non. Et il est à la fois consentant et prêt pour ça.

— Ne t'inquiète pas et donne-toi à moi, je ne te décevrai certainement pas avec mes compétences.

-----------------------------------

— Ah…. Hah….

Shao Fei est assis à la tête du lit King Size, se mordant la lèvre inférieure en observant Tang Yi, qui a le visage enfoui dans le bas de son corps. L'homme est comme un fervent adepte, agenouillé entre ses jambes écartées, depuis longtemps débarrassées de son jean et de son sous-vêtement, jetés au sol à côté du lit. Comme dans les séries, dès qu'il y a du sexe, le sol est couvert de vêtements.

— Si tu es mal à l'aise, n'oublie pas de me le dire.

Après ce rappel, Tang Yi enfouit à nouveau sa tête entre les jambes de Shao Fei, agrippant son membre dressé et utilisant sa langue pour lécher l'extrémité sensible.

— Ahah…

Shao Fei ouvre sa bouche et inspire à ce moment. Il n'a jamais eu de petite amie et n'a jamais pu utiliser que ses mains pour satisfaire ses besoins. Même s'il a déjà vu cette situation des milliers de fois, ce n’était toujours que sur des sites peu recommandables. Qui aurait cru que lorsque son membre serait entouré par la bouche de quelqu'un, la sensation serait aussi agréable. Être léché par cette langue humide surpasse la satisfaction qu'il ressentait lorsqu'il se masturbait avec sa main.

— Tang… Tang Yi…

Il ne peut qu'appeler le nom de l'autre à plusieurs reprises, comme un enfant qui vient d'apprendre à parler, l'esprit de plus en plus chaud, incapable de parler.

— Hnn, mnn-hmm…

Tang Yi rentre sa langue et avale entièrement son sexe dur et bien qu’il ne soit pas énorme, il remplit quand même chaque recoin de sa bouche.

— Ahah… oh merde… oh merde…

Son membre durci est soudainement englouti dans cet endroit chaud et humide. Alors qu'il s’y aventure de plus en plus profondément et, en raison du réflexe de déglutition de Tang Yi entraînant des contractions incontrôlables de la gorge, son bout rouge est extrêmement serré. Le plaisir monte soudainement de son bas ventre, et il a presque l’impression de sortir de son corps à cause de cela.

Ses dix doigts sont emmêlés dans les cheveux de Tang Yi ; il veut repousser la tête qui fait des mouvements répétitifs, mais il ne peut pas s'empêcher de la presser vers l'avant chaque fois qu'il se déplace vers le bas, tout ça pour qu’il aille plus loin dans le fond de sa gorge.

La pression sur l'arrière de sa tête est très forte, mais Tang Yi résiste à son réflexe de déglutition, dû à la présence de ce sexe dur dans sa gorge, avec seulement un froncement de sourcils, alors qu'il continue de procurer du plaisir à Shao Fei.

— Ah… Ahah… Ahah….

Pas assez, ce n'est pas assez !

Il en veut plus, il le veut plus profond, il veut ressentir un plaisir encore plus grand !

Son cerveau et ses pensées bruyantes poussent le corps de Shao Fei à soulever sa taille et à envoyer son membre profondément de la gorge de Tang Yi tout en appuyant sur l'arrière de sa tête.

— Mmhm-

— Ahah… ahah… ah-

Les lignes entre les sourcils de Shao Fei deviennent plus profondes alors qu'il perd progressivement le contrôle. Tang Yi n'arrête pas les mouvements presque violents de Shao Fei jusqu'à ce que ce dernier ne se perde entièrement et que, dans une dernière poussée tout en criant, un liquide épais se déverse dans la bouche de Tang Yi.

Finalement épuisé, les hanches soulevées retombent naturellement sur le lit dans sa position initiale. Ce mouvement fait glisser le membre ramolli depuis sa libération hors de la bouche de Tang Yi.

Tang Yi se retourne, ouvre sa bouche et tousse sans s’arrêter pour expulser le mélange de sperme et de salive logé dans le fond de sa gorge. Ça dégouline sur le sol à côté du lit, glissant sur la bouche et la mâchoire de Tang Yi.

— Tang Yi ! Tang Yi, ça va ?

Après que Shao Fei ait calmé sa respiration laborieuse, il réalise enfin à quel point ses actions précédentes étaient méprisables. Il se redresse immédiatement et se sentant coupable, il passe son bras autour de l'épaule de Tang Yi et regarde l'homme qu'il aime, souffrir à cause de lui.

— Pourquoi tu ne m'as pas arrêté ?

Tang Yi lève son bras gauche, essuie les traces que l'orgasme de Shao Fei a laissé sur sa bouche et sa mâchoire, puis il dit sérieusement.

— Tant que c'est quelque chose que tu veux faire, je ne t'arrêterai pas.

Peu importe que ce soit la poursuite incessante de Shao Fei au long de ces quatre dernières années, ou ses actions presque violentes pendant le sexe.

— Oh, Toi ! Merde !

Ses poings serrés frappent contre le lit moelleux, et son cœur s'emballe. Il se mordille la lèvre inférieure, puis, Shao Fei accroche ses mains autour du cou de Tang Yi et ils tombent en arrière, durement.

Le lit émet un gémissement de protestation à cause de la force de leurs poids.

Tang Yi fixe Shao Fei qui est coincé sous lui, attendant que l'autre lui dise pourquoi il agit de la sorte.

— Tang Yi, écoute-moi ! Peu importe combien je dis que ça fait mal plus tard, tu n'as pas le droit de t'arrêter. Je veux utiliser tout ce que j'ai, et t'aimer pleinement !

Les extrémités de la bouche de Tang Yi se courbent vers le haut, puis il dit de manière séduisante.

— Si tu oses me séduire, alors tu dois être responsable pour éteindre ce feu.

— Qui a peur de qui ? Au pire, je demanderai juste un congé au poste demain !

— Meng Shao Fei…

— Quoi ?

— N'oublie pas de te faire porter pâle quelques jours de plus.

— Pourquoi ?

— Parce que je suis certain que lorsque tu pourras quitter ce lit, ce sera au minimum deux jours plus tard.

— Putain ! Mmm-hmm-

Tang Yi, je le regrette déjà ! Laisse-moi partir !

Tang Yi !

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— Enlève tes mains ! ordonne Tang Yi en jetant un regard à Shao Fei qui utilise ses deux mains pour couvrir son visage.

— Je ne veux pas… c'est… hah.... c'est tellement embarrassant…

Ses chevilles sont retenues par les mains de Tang Yi, ses jambes écartées et ses fesses soulevées alors que le membre de Tang Yi s'enfonce avec force à l'intérieur, émettant des sons humides. Parce que cette position lui permet de voir nettement cet endroit secret, un endroit auquel jamais ses doigts n'ont été en contact au cours des trente dernières années, et pourtant c'est à ce même endroit que le pénis dur d'un autre homme s'enfonce à plusieurs reprises.

— Ah… ah.... Tang Yi… tu… ne….... tu es trop… un… hah…

Putain ! Comment l'endurance de ce gars peut-elle être aussi forte ?

— Enlève tes mains !

Tang Yi fronce les sourcils. Il aime voir le visage de Shao Fei rougir à cause de lui et l'expression qu'il affiche alors qu'il est piégé dans les profondeurs de l'amour, hors de contrôle.

— Ah-ah !

Une autre poussée profonde et Shao Fei crie encore plus fort qu'avant.

— Meng Shao Fei !

Il prévient dans un grognement grave. Sur cette planète, il n'y a que cet homme qui ose s'opposer à lui deux fois de suite.

— Ahah… crétin… Tang Yi tu es un putain de crétin…

Shao Fei enlève ses mains de son visage et, avec ce qu'il pense être un regard féroce, il fixe l'homme qui s’enfonce dans son corps. Tang Yi lèche le coin de sa bouche et sourit, satisfait.

— C'est vraiment une belle expression, pourquoi la cacher ?

Ses hanches sont douloureuses et ses jambes lui font mal à cause de l'entraînement intense. Shao Fei ignore que ce qu'il pense être une expression puissante et effrayante, ressemble pour Tang Yi à celle d’un petit chat toutes griffes dehors. Mignon, ce qui donne envie à Tang Yi de le mordre, fort. Il fait donc ce qu'il veut, desserrant la prise qu'il a autour des chevilles de son amant, les jambes retombent sur le lit, ensuite il se baisse et mord fort le téton gauche de Shao Fei.

— Hmm… tu… tu m'as mordu !

— Seul toi, Meng Shao Fei, oserait me laisser répéter trois fois la même instruction.

Avec ses deux mains autour de la taille de Shao Fei, les poussées lourdes et intenses de Tang Yi s'installent dans un rythme plus lent. Son membre d’une taille impressionnante bien lubrifié grâce au pré-cum restant à l’intérieur, frappe sans ménagement contre la prostate de Shao Fei dans ce canal étroitement rempli.

Il conduit le plaisir de Shao Fei vers le sommet encore et encore, mais avant qu'il ne puisse vraiment l'atteindre, Tang Yi se retire. Shao Fei, pressé sous lui, est comme ce rocher poussé sans fin par Sisyphe dans la mythologie grecque car il est incapable d'obtenir le plaisir le plus élevé.

— Hah… hah-ah… Tang Yi tu… tu… fais exprès… ha-ah, tu fais exprès…

— C'est tellement difficile de vous servir Officier Meng. Si je te fais l'amour trop fort, tu dis que tu es gêné et maintenant que je te fais l'amour lentement, tu dis que ce n'est pas assez. À moins que… ce corps, au lieu que je le traite avec douceur, tu souhaites que je le torture sans pitié ?

— Tais-toi… Tais-toi…

N'ayant absolument pas l'intention d'admettre qu'il veut effectivement être pris plus fort, Shao Fei est presque rendu fou par cette lente friction. Se mordant les lèvres et fixant le méchant homme, il le maudit au fond de son esprit. Soudain, il serre ses bras autour du cou de Tang Yi, utilisant une technique de grappin pour accrocher ses jambes derrière son dos.

Tang Yi plisse les yeux, regardant son amant qui l’attaque avec un tel mouvement.

— Merde ! Puisque tu ne veux pas bouger, je vais le faire !

Sur ce, il soulève ses fesses vers le haut et prend l'initiative de chevaucher le sexe de Tang Yi avec son entrée. Bien que ce soit très fatiguant et presque impossible pour lui, ça lui permet au moins de se sentir bien.

— Ha… ah…. ah…..

Utilisant son corps pour buter contre le membre dur, Shao Fei trouve enfin un moyen de soulager la sensation inconfortable. Mais… ce n'est pas suffisant…

— Ah-ah… Tang Yi… aide-moi… dépêche-toi et aide-moi… Ce n'est pas… assez comme ça… ah… hah… ce n'est pas assez....

— Supplie-moi.

— Je te supplie, je te supplie…

— Supplie-moi de te prendre fort ?

— Oui… Je n'en peux plus, je n'en peux plus, dépêche-toi… dépêche-toi et prends-moi, prends-moi fort, ah-ah…

Shao Fei secoue la tête, éparpillant les mèches de cheveux collées là par la sueur sur son front.

Entendant enfin la volonté de son homme, ses mains se verrouillent fermement autour de la taille de Shao Fei, puis Tang Yi pousse lourdement à l'endroit qui le fera crier plus fort.

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Ayant terminé leurs ébats intenses, les deux hommes sont allongés sur le côté, se faisant face dans le lit.

— Je n'en peux plus, je vais dormir maintenant, bonne nuit.

Shao Fei baille, puis ferme les yeux.

— Dors alors ! Bonne nuit.

Tang Yi regarde le visage de son amant, et se rappelle ce que Tang-Ye lui avait dit auparavant…

— Xiao Tang, un de ces jours, il y aura cette personne qui te fera comprendre quelle merveilleuse sensation c'est de vivre une vie simple et normale.

À ce moment-là, il n'avait pas du tout cru les paroles de Lao Tang. Pour lui, être normal signifiait se laisser intimider, et il ne voulait plus être intimidé. Ainsi, il devait devenir plus fort, jusqu'à ce que plus personne n'ose lui barrer la route et l'empêcher de faire ce qu'il veut.

‘Tang Yi ! Je te poursuivrai toute ta vie !’

Mais il y avait bien une personne, qui s'était frayé un chemin dans son cœur bien fermé, qui lui avait dit ceci sur le toit de l'hôpital en le désignant du doigt.

— Tang Yi.

— Hmm ?

— Peux-tu m’accorder un vœu ?

— Ok.

— Je souhaite être à tes côtés pour chaque anniversaire à partir de maintenant. Avec moi à tes côtés, tu ne seras plus seul.

Il pensait que ce serait un anniversaire solitaire, mais au lieu de cela, il a reçu un gâteau qui l'a tellement touché, un gâteau fait personnellement par Shao Fei, même s'il n'avait pas l'air très joli. Et…

Un troisième souhait d'anniversaire, promettant le reste de sa vie à Tang Yi.

— Lao Tang, je crois finalement en ce que tu as dit.

La bouche de Tang Yi se courbe en un léger sourire. Il caresse les lèvres de Shao Fei avec son doigt, et répète ce qu'il a dit à Shao Fei auparavant…

— Meng Shao Fei, tu as rendu ma vie si différente. Tu m'as fait connaître la chaleur à nouveau, alors j'espère que tu vivras bien, pour moi.

— Moi aussi, je t'aime. Je t'aime vraiment, vraiment, vraiment.


Au bord d'une rivière

— Pourquoi avez-vous organisé cette rencontre ? demande Yan Zheng Qiang tournant le dos à la personne qui s’approche de lui par derrière.

— Je voulais juste dire à Monsieur que ma précédente mission était terminée.

Répond l'homme aux cheveux roux à la personne qui se tient au bord de la rivière avec un sourire apparemment inoffensif sur son visage. Yan Zheng Qiang se tourne, et considère Jack, qui a déposé une clé USB dans ses mains.

— Cela comprend toutes les informations de Xing Tian Meng, et aussi ce qui vous intéresse le plus, la liste actuelle des accords et des filières de Chen Wen Hao.

— Les informations ont été vérifiées ?

— Bien sûr.

— Vous êtes aussi doué que prévu, ça n'a pas été un gaspillage pour le commissariat de vous engager à des coûts élevés.

Jack sourit et accepte le compliment de son interlocuteur, puis il dit.

— Puisque cette mission est maintenant terminée, parlons de la prochaine. Je crois qu'Interpol sera très intéressé par cela.

— J'écoute.

— Le véritable champ de bataille de Chen Wen Hao. Un ensemble complet d'informations provenant du Cambodge.

Les yeux de Yan Zheng Qiang se rétrécissent alors qu'il regarde Jack avec incrédulité.

— Ces dernières années, bien que nous ayons travaillé avec le gouvernement cambodgien, nous n'avons pas réussi à pénétrer cette filière de la drogue. Chen Wen Hao a tout bien planifié et a corrompu les bons et les mauvais de la région et toi tout seul, tu serais capable de l'atteindre ?

— Si je suis seul, bien sûr que je n'aurais aucune solution, mais c'est une toute autre histoire si Chen Wen Hao m'invite personnellement à venir.

— Pour un mercenaire qui agit selon son salaire, vous renoncez réellement aux avantages exposés sous vos yeux ?

Jack hausse les épaules et sourit.

— On n'y peut rien. Qui m'a demandé d'avoir un penchant pour les défis palpitants. Je suis plus intrigué par les choses qui sont plus difficiles à obtenir. Ne vous inquiétez pas, puisque j'ai pris l'initiative de coopérer sur ce point, le prix est négociable, tant que vous vous arrangez avec Xing Tian Meng pour moi, je pourrai vous aider à infiltrer ce canal. Comment ça se passe, on est d'accord sur cet accord ? Ou pas ?

Yan Zheng Qiang réfléchit un peu, puis tend la main droite.

— D'accord, nous nous chargerons de gérer les conséquences de votre départ de Xing Tian Meng, et j'espère que vous pourrez nous donner plus d'informations sur les trafics de drogue en Asie du Sud-Est.

Jack lui retourne la poignée de main, et sourit,

— Pas de problème, monsieur, que notre coopération soit agréable.

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— Si le meurtrier d'il y a quatre ans n'est pas Chen Wen Hao, alors qui est-ce ? marmonne Zhao Zi pour lui-même, dépité, en marchant, alors qu'il vient de quitter son travail au poste.

— Petit, y a-t-il de l'or sur le sol ? Tu n'as pas peur de heurter quelque chose si tu marches la tête baissée comme ça ?

Ayant juste levé les yeux, il voit Jack accroupi sur le pas de sa porte, et qui sait depuis combien de temps il attend ici ?

— Pourquoi es- tu là ?

Jack se redresse, pince la joue de son interlocuteur et le taquine

— Je voulais te voir, alors je suis venu.

— Ne sois pas ridicule, je n'ai pas envie de plaisanter avec toi aujourd'hui.

— Je suis très sérieux, petit… dit Jack qui relâche la prise qu'il a sur la joue de son interlocuteur et son ton est soudainement sombre. Si je ne peux pas venir te voir pendant un certain temps, est-ce que je te manquerai ?

Effrayé, Zhao Zi écarquille les yeux et regarde autour de lui avec anxiété.

— Qu'est-ce que tu as fait ? C'était quelque chose d'illégal ?

— Je ne peux pas le dire et je ne veux pas t'impliquer dans cette affaire.

Jack secoue la tête, sa bouche affichant un sourire forcé.

À cause de cela, Zhao Zi est encore plus certain que Jack a fait quelque chose de mal pour lequel il pourrait être arrêté, et sort immédiatement ses clés pour ouvrir la porte sans faire attention à la personne à côté de lui.

— Tu n'as pas répondu à ma question de tout à l'heure…

Jack vient à peine d'ouvrir la bouche qu'il est immédiatement traîné à l’intérieur de la maison, le plus petit lui couvrant la bouche. Alors qu'ils avancent, Zhao Zi dit à voix basse.

— Hé ! Parle moins fort, et si quelqu'un d'autre te découvre ? Bon sang, tu oses venir me voir après avoir fait quelque chose d'illégal ? Tu as oublié que je suis un officier de police, que tous mes collègues sont des officiers de police ? Je peux te laisser te cacher pour une nuit, mais demain tu devras partir à la première heure du jour.

— Pfft !!!

Jack retire la paume qui recouvre sa bouche et d'un coup de reins, il ramène l'homme dans son étreinte et embrasse sa joue.

— Dépêche-toi de me répondre. Si je partais, est-ce que je te manquerais ? Et est-ce que tu m'aimes ou pas ?

Zhao Zi ne répond pas, il referme tranquillement la porte, les oreilles rougies.


Toit du commissariat de police

Shi Da Pao est assis seul sur le toit du commissariat, cigarette aux lèvres en regardant le ciel sans lune. Autour de ses pieds sur le sol, gisent plusieurs mégots et il est évident qu'il est assis ici depuis un moment maintenant.

— Whoo...

Une nouvelle lourde expiration de fumée blanche sort de sa bouche.

Le portefeuille qu'il a entre les doigts contient une photo de sa fille quand elle était plus jeune. À chaque fois qu'il est fatigué au travail, il ouvre son portefeuille et la regarde plusieurs fois. Il repense à la façon dont il pouvait la voir courir vers lui, heureuse, quand il rentrait à la maison, les bras levés en criant ‘Papa, un câlin !’

Peu importe la pression qu'il subissait, tout était facilement oublié. Sa fille est sa banque d'énergie, elle lui donne toujours une énergie pleine d'amour et d'espoir.

— Xiao Ya… Papa est désolé, il est désolé…

Sur le film plastique de protection de la photo, des gouttes de larmes continuent de tomber les unes après les autres.

Il essuie ensuite les perles d'eau présentes sur le film plastique et referme le portefeuille avec la photo à l'intérieur, enfin jette la dernière cigarette sur le sol. Il se lève et utilise la semelle de sa chaussure pour l’écraser puis il quitte le toit alors qu'une brise fraîche souffle sur lui.

Il se dirige vers le rez-de-chaussée et entre à l'étage portant le panneau 'Équipe d'inspection'.


Maison Tang

— Bon… bonjour.

Quand il rentre dans la cuisine après avoir eu la force de quitter le lit, Shao Fei voit que Tang Yi est déjà en train de préparer le petit-déjeuner. Il détourne immédiatement le regard en saluant Tang Yi maladroitement.

— Tu vas toujours bien ?

Tang Yi lève les yeux et sourit en voyant que son amant a une main appuyée sur sa taille alors qu'il tire une chaise de la table à manger et s'assoit.

— Super, je vais très bien, je suis totalement revigoré et rempli d'énergie- sss....

Voulant faire croire que tout allait bien, Shao Fei raidit à peine son dos que cet endroit commence à palpiter, après avoir été passé à la moulinette la nuit précédente.

— La résistance de l'officier Meng n'est pas mauvaise.

— Évidemment.

— Alors la prochaine fois, je n'aurai pas à être prévenant envers ton corps, et je pourrai le faire jusqu'à ce que je sois satisfait.

— Quoi ? Tu l'as fait deux fois hier et tu n'es toujours pas satisfait ?

Le visage rouge, Shao Fei regarde d'un air alarmé le leader de Xing Tian Meng, qui après lui avoir fait tant de choses, pouvait non seulement le porter jusqu'à la salle de bain pour le nettoyer, mais aussi se réveiller très tôt le matin pour préparer le petit-déjeuner.

Le sourire de Tang Yi s'élargit alors qu'il place le petit-déjeuner prêt devant son amant. Il ouvre le réfrigérateur et en sort un coca qu'il pose sur la table. Puis, il tire une chaise et s'assoit en face de Shao Fei.

— Tang Yi…

Shao Fei observe la réaction de l'autre, et après avoir hésité pendant un bon moment, il ouvre enfin la bouche.

— Si tu trouves le meurtrier avant moi, s'il te plaît, remets-le moi. Ne me mets pas dans une position difficile entre ma relation et mon devoir envers ma profession.

Si Tang Yi tuait quelqu'un, alors il deviendrait un criminel qui devra faire face à la punition de la loi. En tant qu'officier de police appliquant les dites lois, Shao Fei devrait l'arrêter.

Tang Yi lève les yeux et regarde cet homme, qui à part sa mère adoptive, Tang-ye et Hong Ye, est la quatrième personne dont la vie est plus importante que la sienne, et change de sujet de conversation.

— Va travailler après avoir fini de manger !

— Tang Yi…

Shao Fei veut essayer de le persuader à nouveau, mais il est interrompu par un Jack qui vient d'entrer dans la cuisine.

— Patron, on a attrapé He Hang.

— Ok, j'arrive tout de suite.

Au moment où Tang Yi se lève et quitte la table, il est immédiatement rattrapé par Shao Fei assis en face de lui.

— Laisse faire la police !

En voyant son regard déterminé, Tang Yi soupire, retire la main de Shao Fei et dit.

— Tout ce que je peux te promettre, c'est de te l'envoyer tant qu'il est encore en vie.

— …

Shao Fei regarde Jack et Tang Yi partir ensemble, puis le téléphone qu'il a dans sa poche sonne. Au moment où il décroche, il entend la voix paniquée et précipitée de Zhao Zi.

— Zhao Zi, qu'est-ce qu'il y a ? Quoi ? Tu dis que Laoda s'est rendu à l'équipe d'inspection ?


Équipe d'enquête 3

— Zhao Zi sois clair, que veux-tu dire par Laoda s’est rendu à l'équipe d'inspection ?

Shao Fei demande à Zhao Zi dès qu'il l'a vu attendre à la porte, après s'être précipité de la maison de Tang Yi pour revenir auprès de son équipe, son pied appuyant agressivement sur l'accélérateur sur le chemin du retour.

— Je ne suis pas sûr non plus, mais Jun Wei est allé demander, et il semble que Laoda ait admis qu'il était secrètement impliqué dans la revente de drogues à la pègre.

— Comment c'est possible ? Pourquoi Laoda ferait-il ça ? Quel est son mobile ? Quel mobile avait- il ?

— Cela pourrait-il avoir un rapport avec l'opération de Xiao Ya il y a quelques années ?

Après que Zhao Zi ait dit cela, tout le monde se mure dans le silence, et seul Yu Qi demande, confus.

— Qu'est-il arrivé à Xiao Ya, quelle opération ?

Zhao Zi regarde son cadet avant de lui expliquer ce qui s'est passé cinq ans auparavant.

— Tu n’as rejoint l'équipe que l'année dernière, donc tu ne sais pas. Xiao Ya était vraiment malade avant. Qu'est-ce que c'était...

— Une leucémie, reprend Shao Fei, là où Zhao Zi s'est arrêté. À cette époque, Laoda est presque devenu fou de désespoir. Il n'y avait pas de moelle osseuse correspondante dans la région. Tous les membres de l'équipe ont participé, vérifiant s'ils étaient compatibles, mais aucun de nous ne correspondait.

Debout sur le côté, Jun Wei soupire.

— Après en avoir cherché un pendant un an, alors que tout le monde pensait qu'il n'y avait plus d'espoir, Laoda a soudain trouvé une moelle osseuse compatible par une autre voie et c'est ainsi qu'il a sauvé Xiao Ya.

— Se pourrait-il que Laoda ait revendu la drogue à la pègre parce qu'il avait besoin de l'argent pour sauver Xiao Ya ?

L'expression de tout le monde est sombre, approuvant silencieusement la déduction de leur junior.

Le téléphone sur la table sonne, et Jun Wei se précipite pour le prendre, mais son visage s'effondre lorsqu’il entend la dernière nouvelle.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

Jun Wei regarde Shao Fei qui s'est approché, et répond.

— Les hauts gradés veulent ouvrir une enquête interne de grande envergure. Il semblerait qu'un autre membre de l'équipe soit impliqué dans l'affaire.

— Qui ?

— Ah Zhi.

Tout le monde se tourne immédiatement pour regarder le siège qui appartient à l'origine à Zhou Guan Zhi, et Shao Fei se sent mal à l'aise.

— Zhao Zi, où est Ah Zhi ?

— Je ne l'ai pas vu depuis tout à l'heure.

— Viens avec moi, allons le retrouver chez lui.

— D'accord.

Shao Fei se précipite dehors après avoir terminé de dire ce qu’il avait à dire et Zhao Zi le suit rapidement, une main serrée autour de son téléphone. En voyant ses aînés partir si précipitamment, Yu Qi demande à Jun Wei, abasourdi.

— D'abord c'est Laoda, et ensuite c'est Ah Zhi-Ge. Nous sommes des officiers de police, non ? Notre travail est de faire respecter la justice, et de poursuivre les criminels, non ? Alors pourquoi...

Les yeux de la femme deviennent rouges et elle ne peut plus rien dire. Jun Wei lui tapote l'épaule avec un soupir, ne sachant pas comment rassurer l'autre.


Club privé, à l'intérieur d'une pièce

— Je ne pensais pas que tu viendrais me supplier, dit sarcastiquement le chef de Si He Hui en regardant les billets empilés sur la table en face de lui.

Zhou Guan Zhi regarde Lao Ke, les paumes des mains en sueur.

— Ke-san, je sais que tu as des contacts, n'importe où en Asie du Sud-Est, ce sera parfait. Tout ce que je demande, c'est de pouvoir partir d'ici le plus vite possible.

— Tu as amené ton équipe pour 'prendre soin' de moi il y a un moment, et maintenant tu me supplies ? Officier Zhou, tu essaies de me tromper, c'est ça ?

— Ke-san, nous nous connaissons depuis plus d'une décennie, et tu sais exactement combien de fois je t'ai laissé partir entre temps, et en plus… dit Zhou Guan Zh, ses yeux s'assombrissant, et il continue de parler. J'ai encore quelques 'objets' en ma possession, et tant que tu t'arranges pour que je parte, je m'assurerai que ces choses disparaissent dès maintenant.

Lao Ke regarde du coin de l'œil la personne assise en face de lui avant de rire froidement.

— Si ce n'était pas parce que tu n'avais pas d'autre choix que de quitter l'équipe, tu ne serais même pas ici à me chercher, donc j'ai peur que ces choses que tu as sur moi, tu ne pourras pas les utiliser toi-même.

— Tu as raison, je n'en aurai aucune utilité, mais Ke-san n'oublie pas que mes collègues surveillent toujours les moindres faits et gestes de Si He Hui, et je suis certain qu'ils seront heureux de recevoir ces 'choses'.

L'expression de Lao Ke se fige immédiatement, et après un moment d'hésitation, un sourire revient sur son visage.

— Parlons-en, parlons-en. Bien, je t'aiderai cette fois, mais le prix…

— Encore 10 000 NTD (1), je te les donnerai une fois que je serai sur le bateau.

Zhou Guan Zhi lui montre les 10 000 NTD dans le sac à dos qu'il porte sur lui, puis le remet à l'intérieur.

— Pas de problème, le lieu et l'heure, je le ferai savoir à l'officier Zhou plus tard.

— Ok.

Après avoir confirmé son itinéraire de fuite, Zhou Guan Zhi ouvre la porte et vérifie les alentours pour s'assurer que personne ne le suit, il sort de la pièce la tête basse.

À l'intérieur du club, Chen Wen Hao parle à un autre homme nommé Wang alors qu'ils sortent d'une autre pièce.

— Xiao Wang, je te laisse le soin de trouver la personne.

— Chen-ye, laisse-moi faire ! Je suis juste très curieux, la personne que vous recherchez est-elle vraiment si importante ?

— Très importante, et il n'est pas facile à trouver car je n'ai jamais vu son visage et je ne me souviens que de son dos. C’est un souvenir d'il y a quatre ans. Rien qu'à partir de ces indices, te demander de m'aider est en effet un problème pour toi.

— Chen-ye, tu fais trop de cérémonies avec moi en disant ça, ne t'inquiète pas ! Même si tu me donnes une seule mèche de ses cheveux, je pourrai le déterrer.

— Bien, alors je vais devoir te confier cette tâche.

Chen Wen Hao tend la main et serre sombrement celle de son interlocuteur, mais juste à ce moment-là, la porte en face d'eux s'ouvre soudainement. Chen Wen Hao regarde négligemment le nouveau venu, mais au moment où il s'apprête à détourner le regard, il relève soudainement la capuche de son sweat et s'en va rapidement, l'expression anxieuse.

À ce moment-là, la scène qui se déroule devant lui correspond au souvenir flou qu'il a d'il y a quatre ans. Il désigne l'autre homme et ordonne.

— Attrapez-le !

— Oui.

Ses deux hommes se précipitent immédiatement derrière lui, et retiennent l'homme encapuchonné au sol.


A l'extérieur d'un appartement

De nombreux membres de l'équipe d'investigation 1 se trouvent à l'intérieur de l'appartement de Zhou Guan Zhi, et de nombreux objets sont éparpillés sur le sol.

Shao Fei et Zhao Zi viennent juste d'atteindre la porte, mais avant qu'ils ne puissent dire un seul mot, l'officier qui se tient devant la porte les arrête.

— Je suis désolé, nous sommes en train de fouiller la maison en ce moment, donc vous ne pouvez pas entrer tous les deux.

Shao Fei regarde l’agent et demande.

— Une fouille ? Je suis de l'équipe 3, je peux demander quelle est la situation en ce moment ?

L'homme qui se tient sur le côté de la porte regarde les deux officiers arrivés à la hâte et répond.

— Zhou Guan Zhi est soupçonné d'être impliqué dans une affaire d'homicide il y a quatre ans, ainsi que dans une affaire de trafic de drogue. Un mandat d'arrêt a été émis à son encontre.

— Un homicide ? Lequel ? insiste Shao Fei.

— Je suis désolé, en raison de la confidentialité, nous ne pouvons pas en révéler beaucoup.

Zhao Zi tire sur la manche de son bon ami et dit.

— Ah Fei, nous devrions d'abord partir d'ici et voir si nous pouvons trouver Ah Zhi.

— Mmm.

Alors que Shao Fei descend les escaliers, il pense à ce que la personne vient de dire, et réalise soudain quelle est la dernière pièce du puzzle d'il y a quatre ans…

Il y a cinq ans, Laoda avait revendu les drogues confisquées par la police parce qu'il avait un besoin urgent d'argent pour le traitement de la leucémie de Xiao Ya, et Zhou Guan Zhi était l'une des personnes impliquées.

Il y a quatre ans, Tang Guo Dong, qui avait commencé à transformer Xing Tian Meng, a rencontré Li Zhen-jie. Selon ce que Chen Wen Hao avait dit, Tang Guo Dong avait remis un paquet à Li Zhen-jie ce jour-là, mais après l'homicide, il avait été emporté par le tireur.

Et maintenant, Zhou Guan Zhi est impliqué dans un homicide qui a eu lieu quatre ans plus tôt et c’était lié au trafic de drogue.

Ça ne pouvait pas être…

— Je sais qui est le meurtrier d'il y a quatre ans ! crie Shao Fei à Zhao Zi qui se tient dans la cage d'escalier, faisant s’arrêter ce dernier.

— Quoi ? Ah Fei tu sais ?

— Zhao Zi, je vais aller chercher Tang Yi, toi tu te dépêches d'aller au commissariat et de faire venir des gens, vite ! Si on attend plus longtemps, on n'y arrivera pas !

— Qu'est-ce que tu veux dire par on n'y arrivera pas ? Ah Fei ! Ah Fei !

Cela dit, et sans se soucier des appels de Zhao Zi, il se précipite immédiatement dans l'escalier. Il ouvre la porte de la voiture qu'il a garée dans la ruelle et s'assied sur le siège du conducteur.

— Tang Yi, tu ne dois pas faire de bêtises !

À l'intérieur de la voiture qui roule à toute vitesse, Shao Fei fronce les sourcils en s'agrippant au volant, puis appuie plus fort sur l'accélérateur, se dirigeant rapidement vers la maison de Tang Yi.


Maison Tang

— Tang Yi!

Shao Fei repousse les hommes de main de Xing Tian Meng qui lui bloquent le passage vers le salon. Une fois entré, il voit Zhou Guan Zhi, les mains attachées dans le dos, le visage ensanglanté et à genoux sur le sol. En face de lui, sur la table, une photo de Tang Guo Dong et un pistolet sont posés.

Tang Yi se tient à côté de la table et jette un regard de colère au meurtrier de Tang Guo Dong, puis révèle un sourire cruel. Ses doigts sont dégoulinants du sang de Zhou Guan Zhi.

— Ah Fei ! Sauve-moi ! Je t'en supplie, sauve-moi ! braille anxieusement Zhou Guan Zhi en voyant que le nouveau venu est quelqu'un de familier, comme si c'était sa seule chance de survie.

— Tu n'as toujours pas l'intention de me dire la vérité ? Bien, puisque cette bouche ne sert à rien, je vais te casser les dents une par une.

Tang Yi fait craquer ses articulations, le son de ses os entrelacés résonnant.

— Tang Yi…

Shao Fei marche jusqu'à ce qu'il soit en face de son homme, dont l'intention meurtrière est apparente. En le regardant dans les yeux, il tente de calmer la personne dont les émotions sont hors de contrôle.

— Si tu le tues maintenant, on ne saura jamais la vérité ! Laisse-moi le ramener au poste pour enquêter, et je te promets que je te donnerai la vérité sur il y a quatre ans.

— La vérité ? ricane Tang Yi. Je n'ai pas besoin de connaître la vérité, tout ce que j'ai besoin de savoir, c'est que c'est la personne qui a tué Tang-ye et ça me suffit !

Shao Fei soupire en se retournant, marche vers Zhou Guan Zhi, et dit du début à la fin ce qu'il a découvert.

— Ah Zhi-ge, je sais déjà que les personnes qui ont sorti les drogues confisquées par le commissariat sont Laoda et toi. Li Zhen-jie, qui a toujours détesté la drogue, a dû le découvrir et a donc coopéré avec Tang Guo Dong pour trouver la taupe interne au poste, mais ils n'auraient jamais pensé que les personnes qu'elle recherchait étaient vous deux.

— …

Zhou Guan Zhi jette un regard furieux à Shao Fei, qui a déduit la plupart des choses qui se sont passées, son corps entier tremble.

— Je ne comprends pas, Laoda a fait ça pour réunir les fonds nécessaires aux frais médicaux de Xiao Ya, alors pourquoi tu as fait ça ? Tu avais besoin d'une telle somme d'argent ?

— Les dettes de jeu…

Shao Fei inspire brusquement, ses yeux s’enflammant en regardant son collègue, avec qui il a traversé tant d'épreuves, puis demande.

— Alors pourquoi tu as tué Li Zhen-jie et Tang Guo Dong ?

— Je… je n'ai pas… je n'ai pas…

Il secoue la tête avec véhémence, refusant toujours de dire la vérité.

Tang Yi ramasse l'arme sur la table et la presse contre le front de Zhou Guan Zhi, puis retire le cran de sécurité. Dès que l'index de Tang Yi se déplacera sur la gâchette, il se transformera en un cadavre froid. Face à la menace de mort, Zhou Guan Zhi sanglote et hurle à la seule personne qui peut le sauver maintenant, Shao Fei, comme s'il était fou.

— Oui ! C'était moi ! C'est moi ! Il m'a dit que c'était Li Li Zhen et Tang Guo Dong qui coopéraient pour enquêter sur les gens du poste de police, et il a dit que je serais condamné, alors je… Ah Fei… s'il te plaît, ramène-moi au poste… Je t'en supplie… Je ne veux pas mourir ici, je ne veux vraiment pas mourir… Ah Fei…

— Tang Yi, laisse-moi le ramener.

Shao Fei regarde l'homme, dont le visage est couvert de sang et de larmes, avec dégoût et colère. Il se dirige vers le côté de Tang Yi et tend la main pour baisser le canon de l'arme pointée sur le front de Zhou Guan Zhi.

Même s'il connaît la vérité, Shao Fei peut à peine résister à l'envie de frapper cet homme, qu'il considérait autrefois comme son frère, mais en tant qu'officier de police, il doit s'en tenir à ses devoirs et à la loi. C'est une ligne sur laquelle il ne fera aucun compromis.

— Ces quatre dernières années, tout ce à quoi j'ai pensé chaque jour, c'est comment venger Tang-Ye !

— Mais je ne peux pas te regarder tuer quelqu'un sous mes yeux.

— Alors arrête-moi !

Bam !

Le bruit d'un coup de feu choque les trois personnes présentes dans le salon.

Le sang coule du bout de ses doigts et tombe sans cesse sur le sol.

— Ne… ne tue pas les autres…

Dit faiblement Shao Fei, qui a écarté Zhou Guan Zhi et a plongé vers l'arme, en regardant son amant qui s'accroche fermement à lui.

— Pourquoi devais-tu m'arrêter comme ça....

Des larmes coulent de façon incontrôlable sur le visage de Shao Fei.

— Tant que je peux t'empêcher de tuer les autres, je… ça n'a pas d'importance....

Voulant utiliser son ton et son sourire habituels pour chasser les ombres projetées sur le cœur de l'autre, Shao Fei n'est même pas capable de lever un bras pour essuyer les larmes de Tang Yi.

— Meng Shao Fei, tu es l'officier de police le plus stupide que j'ai jamais vu.

— Et c'est pour ça que je suis tombé amoureux de toi, pas vrai ?

Ses lèvres pâles se courbent avec tendresse, et il tourne un peu la tête, voulant voir l'expression de Tang Yi plus clairement, mais il tire sur la plaie qui saigne sur le côté droit de sa poitrine.

— Ne bouge pas.

Tang Yi utilise une main et appuie sur la blessure, appliquant une pression pour ralentir l'écoulement du sang, et en même temps utilise son autre main ensanglantée pour passer un appel parlant anxieusement.

— J'ai besoin d'une ambulance ici, quelqu'un s'est fait tirer dessus.

— Meng Shao Fei, tu ferais mieux de survivre.

Le cœur de Shao Fei ne supporte pas de voir les larmes de Tang Yi qui coulent continuellement sur son visage. Il regarde l’homme qui lui parle en serrant les dents d’un ton menaçant et soudain, c’est comme s’ils étaient revenus aux premiers jours de leur rencontre.

Ce leader stoïque et sans expression de Xing Tian Meng que personne n'ose approcher…

—  Tang Yi.

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Lun 15 Juil 2024 - 22:36



Chapitre 10
À l’hôpital

Jiang Jin Tang se dirige vers Tang Yi qui est assis sur le banc et soupire.

— Tu as l’air d’être en plus piteux état que celui qui est à l’intérieur actuellement.

— Est-ce que… Est-ce qu’il va bien ?

— Il n’est pas près de mourir, mais je suspecte sérieusement que Meng Shao Fei ait d’autres problèmes ailleurs.

— Où ça ?

Jin Tang, qui est habitué à dire du mal des autres avec aise, s’exclame.

— Son cerveau !

Tang Yi foudroie du regard l’homme vêtu d’une blouse de médecin et ne prend pas la peine de lui répondre.

— Ce type n’arrête pas de se faire blesser par ta faute, et il est celui qui vient de se faire tirer dessus, mais la première chose qu’il fait après s’être réveillé c’est s’inquiéter pour toi, si ce n’est pas le cerveau qui est touché, alors quoi ?

— …

— Tang Yi, ce n’est pas parce que Shao Fei n’est pas mort les deux premières fois qu’il aura autant de chance la troisième. Je ne voudrais pas que tu regrettes ça pour le restant de tes jours, alors en tant que frère, j’ai encore deux trois choses à te dire. L’amour est comme la vie elle-même. C’est vrai que la vie est belle, mais elle peut aussi disparaître à tout moment, donc si tu tiens à ta relation, tu dois te débarrasser de ce fardeau qui te pèse sur le cœur. Tu ne peux pas continuer à le mettre en danger et rendre les choses difficiles pour lui, dit Jin Tang, d’un air sombre en tapotant fermement l’épaule de Tang Yi.

— Ok, dépêche-toi d’aller le voir ! S'il arrive quoi que ce soit d’autre, viens me chercher.

— Merci.

Jin Tang secoue la tête en souriant, puis sort son téléphone qui vibre de sa poche.

— Sois gentil, Tang Tang ! Je suis maintenant au Mali et une fois que l’équipe et l’équipement seront arrivés, on se mettra en route. Le premier trésor que je déterre, je te le montrerai en premier, tu ne dois en parler à personne, d’accord ?

En regardant le message que Jiang Zhao Peng lui a envoyé, les lèvres de Jin Tang forment un sourire indulgent.

À l’intérieur de la salle, Shao Fei, qui est déjà réveillé et a entendu la conversation à l’extérieur, arrache immédiatement les tubes reliés à la machine monitorant ses signes vitaux. Il ferme les yeux et prétend qu’il est dans le coma.

Bip—---

À peine Tang Yi est-il entré dans la salle que le signal de détresse retentit et que les courbes sur l’écran de la machine s'aplatissent soudainement. Devenant blanc immédiatement, il accoure vers le lit et alors qu’il est sur le point d’appuyer sur le bouton pour appeler à l’aide, la personne allongée dans le lit entoure sa taille de ses bras et le serre.

— Tu es inquiet pour moi à ce point ?

Tang Yi se fige de surprise, la main tendue vers le bouton se rétracte. D’un air sévère et fâché, il foudroie Shao Fei du regard, qui semble heureux avec un sourire jusqu’aux oreilles,

— N’es-tu pas un peu trop heureux pour quelqu’un qui est blessé ?

— N’es-tu pas un peu trop fâché pour quelqu’un qui est mon petit-ami ?

— Humph !

Toujours en gloussant, Shao Fei tire sur la manche de Tang Yi, en lui faisant signe de s’asseoir sur le côté de son lit. De peur que Shao Fei n’arrache ses points de sutures, Tang Yi n’ose pas résister et ne peut que s’asseoir, sa mauvaise humeur visible sur son visage. Shao Fei pose sa main délicatement sur les poignets de Tang Yi où se trouvent les menottes.

— Ne sois pas fâché, c’est un reflex pour moi d’essayer d’arracher un flingue, ou de me mettre sur la trajectoire d’une balle. Je suis un officier de police, après tout.

— Je suis en colère contre moi-même.

Tang Yi fronce les sourcils, en tenant fermement les mains glacées de Shao Fei.

— Alors il vaut mieux que tu sois en colère contre moi ! Même si on devait le refaire, j’agirais quand même de la même façon.

— Je sais que tu as essayé de m’empêcher de tuer quelqu’un.

— C’est exact. Li Zhen l’a dit auparavant, la vengeance ne peut t’apporter qu’une satisfaction temporaire, mais les conséquences que tu devras affronter pour tes actions te hanteront pour le restant de tes jours et vont blesser les gens qui t’aiment.

— Tu fais partie de ces gens ?

— Bien sûr ! dit Shao Fei en jetant un coup d'œil à Tang Yi et continue. Je peux te poser une question ? Pourquoi crois-tu que Tang Guo Dong t’as confié la tâche de réformer le gang ?

Après un court instant de silence, Tang Yi répond

— Lao Tang a dit qu’il ne voulait pas que ses frères continuent de vivre cette vie, une vie où ils ignoreraient s’ils allaient vivre ou mourir demain. Il voulait que tout le monde puisse vivre une vie normale.

— Et si toi, en tant que leader, tu faisais quelque chose d’illégal, est-ce que tes hommes essaieraient toujours de changer de vie ?

— …

Tang Yi fixe Shao Fei. Il n’avait jamais vraiment pensé à ça.

— Tang Yi, révéler la vérité au monde, laisser le coupable être puni par la loi, c’est ça, la justice. C’est donner une réponse aux victimes, mais si tu gères les choses par toi-même, tout ce que les gens verront c’est un gangster tuant un policier, et alors les actes de Zhou Guan Zhi resteront à jamais cachés. C’est ce que tu veux voir ? Est-ce le Xing Tian Meng que Tang Guo Dong aurait voulu voir ?

Tang Yi soupire et dit

— … je vais livrer He Hang à la police.

Shao Fei sourit en regardant l’homme dont il est si désespérément amoureux, attendant qu’il continue.

— Zhou Guan Zhi aussi.

— Merci et…

Shao Fei tend le bras vers le visage de Tang Yi de son côté indemne, se serrant contre lui et l’embrassant sur les lèvres.

Les yeux de Tang Yi se ferment alors qu'il accepte le baiser. C’est un baiser rempli de gratitude, d’amour et de bonheur.

Trente secondes plus tard, Shao Fei recule et regarde Tang Yi dans les yeux.

Il lui dit

— Je t’aime !

Toc toc.

Zhao Zi, qui attend depuis un moment à l’extérieur de la chambre d’hôpital, entre. Il regarde l’homme qui fixe des yeux Shao Fei et lui rappelle

— C’est l’heure, Tang Yi, allons-y !

Il sort ensuite une veste qu’il avait préparée pour cette occasion, pour couvrir les mains de Tang Yi et ainsi empêcher quiconque de faire des commérages sur ses menottes en les voyant pendant qu’ils sortent tous les deux. Cependant, Tang Yi se contente de secouer la tête, se lève en se tenant droit et quitte la chambre sans se retourner.


Une pièce dans une maison

Dans une pièce vieille et délabrée. Le Capitaine Shi est assis dans un coin en train de regarder des photos de sa fille dans la boutique de robes de mariées sur son téléphone. Deux officiers de police en civil le surveillent non loin. L’un d’eux traîne sur son téléphone tandis que l’autre se repose, les yeux fermés, assis sur une chaise les bras croisés.

Un peu plus tard, la sonnette retentit. L’homme sur son téléphone se dirige vers la porte et conduit la personne de l’autre côté de celle-ci après avoir vérifié son identité.

— Boss ! interpelle Shao Fei qui porte le costume à 60 000 NTD qu’il a acheté à la boutique de Tang Yi et tient dans ses mains un gâteau de mariage traditionnel.

Le Capitaine Shi regarde la personne qui revient du mariage avec envie et demande

— Comment ça s’est passé ?

— Comme vous pouvez le voir.

Shao Fei sort son téléphone et lance la vidéo qu’il a enregistrée du mariage.

Ouvrant lentement les portes de la salle du banquet, la mariée se tient seule sans son père, un bouquet de fleurs dans les mains. Son maquillage fait à la perfection, la femme baisse les yeux vers le tapis rouge avec des yeux rougis, s’arrêtant un instant avant de lever les yeux et de faire un grand sourire. Elle prend son courage à deux mains et fait le premier pas en avant.

Des deux côtés du tapis rouge, ses amis proches répandent des pétales et font éclater des petites bombes de table, représentant leur voeux de bonheur pour le nouveau couple. Sous les yeux de l’officier d’état civil, la mariée et le marié échangent les bagues, concluant le rituel le plus important du mariage.

Le Capitaine Shi regarde la vidéo du mariage de sa fille et ne cesse d’hocher la tête, les larmes aux yeux.

Shao Fei tire une chaise vers lui pour s’asseoir face au Capitaine Shi et place les gâteaux venant du mariage sur la table.

— Xiao Ya m’a demandé de vous amener ça, ce sont des gâteaux, ainsi que le thé que vous aimez boire, et des photos du mariage.

— Ah Fei… merci…

Cependant, l’homme n’accepte pas les cadeaux, de peur de tâcher la beauté et la bonté de ce moment avec ses mains couvertes de péchés et de culpabilité. Shao Fei observe son chef, qui n’est presque plus que la coquille de l’homme qu’il est d'ordinaire.

L’arrière de son nez le brûle lorsqu’il lui dit

— Vous et Li Zhen avez toujours été mes modèles, et j’ai toujours cru à absolument tout ce que vous m’avez enseigné tous les deux. Je me rappelle du premier jour où j’ai rejoint l’équipe, vous m’aviez dit que la justice c’était comme allumer une lanterne face au vent, que les officiers de police sont les protecteurs de cette lampe, et donc que nous devons rester sur nos gardes en permanence. Parce que ce n’est que lorsque la lanterne éclaire le chemin face à nous, sans jamais cesser, que nous pouvons aider les autres à suivre également le bon chemin. Mais vous avez détruit la personne qui était supposée protéger cette lanterne, en cachant la vérité de ce qui s’est produit il y a quatre ans et vous avez même poussé tout le monde à suspecter Li Zhen Jie et à l’accuser.

Le Capitaine Shi écoute chacun de ses mots et baisse le regard de regret.

— Je sais que je ne mérite pas ton pardon. Après tout, à choisir entre être un père et être un officier de police, j’ai égoïstement choisi d’être un père.

— Chef, est-ce que vous le regrettez ?

L’homme secoue la tête, répond avec amertume,

— Quand Ah Zhi m’a dit il y a quatre ans qu’il avait tué Li Zhen et Tang Guo Dong, et détruit les preuves après coup, j’étais soulagé. Si je n’avais pas eu cette somme d’argent cette année-là, je n’aurais pas pu voir Xiao Ya le jour de son mariage.

— Chef…

Le Capitaine Shi regarde Shao Fei et, avec une expression difficile à déchiffrer, lui dit

— Ah Fei, pour être honnête je t’en voulais.

Shao Fei lui rend son regard, abasourdi par la révélation.

— Alors que plus personne ne s’intéressait à l’affaire, tu étais le seul qui persistait à courir après Tang Yi, déterminé à découvrir la vérité, comme si tu n’avais pas peur de te tenir seul face au reste du monde.

— Mais vous n’avez jamais vraiment essayé de m’arrêter.

— Parce que je voulais voir combien de temps tu allais pouvoir tenir. J’espérais même que lorsque tu aurais à choisir entre la justice et y faire obstruction, tu abandonnerais. Alors au moins j’aurais pu me rassurer, me dire que toi et moi ne sommes pas si différents au final, dit le Capitaine Shi avec autodérision, en levant la tête pour regarder le jeune homme impulsif qui lui a vraiment causé beaucoup d'ennuis jusqu'à présent.

— Ne suis-je pas vraiment mauvais ? Je suis tombé, et j'ai souhaité que les gens qui m'entourent soient comme moi. Je suis désolé, le Capitaine que tu admirais est en fait un homme si méprisable.

— Non ! Patron, vous ne l'êtes pas, s’exclama Shao Fei, fixant le Capitaine Shi avec détermination, disant enfin les mots qu'il voulait, enfouis sous la culpabilité qu'il ressent, car il s'en veut aussi. Vous ne m'avez pas arrêté parce que vous attendiez aussi, non, vous anticipiez même le moment où je trouverais la vérité et vous dénoncerais, toi et Zhou Guan Zhi. C'est vrai qu'entre être un père et être un policier, vous avez choisi d'être un bon père, mais vous n'avez pas renoncé à l'autre partie de vous, celle qui est un policier.

Face à la compréhension de Shao Fei, le Capitaine Shi, qui avait réprimé toutes ses émotions, laisse enfin ses larmes couler en sanglotant, se couvrant le visage.

— Si Li Zhen Jie était encore en vie, je ne pense pas qu'elle vous aurait détesté. Bien qu'elle vous aurait peut-être botté le cul, plaisante délibérément Shao Fei, essayant d'alléger l'atmosphère mélancolique entre eux et se frottant le nez, le visage plein de larmes lui aussi.

Le Capitaine Shi regarde l'homme assis en face de lui et se souvient de sa collègue, la femme qui travaillait plus dur que tout autre homme qu'il connaissait.

Ses épaules tremblent légèrement lorsqu'il dit :

— Elle ne se serait pas contentée de me frapper, elle m'aurait aussi engueulé. Elle m'aurait reproché de vivre comme un lâche…

À l'extérieur de la pièce, les rayons du soleil couchant finissent par les éclairer tous les deux, mais dans les coins, que la lumière du soleil n'a pas pu atteindre, l'obscurité demeure.

Avant la fin de leur rencontre, alors que Shao Fei est sur le point de partir, le Capitaine Shi se place soudainement devant lui.

— Shao Fei, je laisse l'équipe 3 entre tes mains, dit-il d'un air entendu en tapotant l'épaule de Shao Fei.


Au cimetière

Tang Yi se tient devant une pierre tombale, fixant la boîte à musique sur le sol, avant de sortir son briquet et d'allumer une cigarette sur le côté. De loin, Chen Wen Hao s'approche avec un bouquet de fleurs, et après avoir vu Tang Yi, il hésite. Puis il se dirige vers la tombe et pose le bouquet sur la surface plane.

— Li Zhen, je suis désolé… Toutes ces années, j'ai déversé ma colère et ma haine sur Tang Guo Dong, le haïssant pour m'avoir fait finir en prison, le haïssant pour ne pas t'avoir empêché d'avorter le bébé, soupçonnant même qu'il t'aimait bien. Ce jour-là, c'était le premier jour de ma sortie de prison, mais je vous ai vus tous les deux ensemble. C'était la première fois en 24 ans que nous nous rencontrions, je ne m'attendais pas à ce que ce soit la dernière…

— Quand j'étais plus jeune, je n'avais pas beaucoup d'argent et quand je t'offrais des fleurs, je ne pouvais t’en offrir qu'une. Comme c'était triste. Mais tu souriais toujours si joyeusement, alors j'ai pensé que si je pouvais gagner plus d'argent, je pourrais acheter plus de fleurs pour te rendre heureuse. J'ai fini par prendre le mauvais chemin, et je n'ai pas osé te le faire savoir, alors je t'ai menti à la place.

— Si cette année-là, j'avais choisi une autre voie, tu ne m'aurais peut-être pas quitté à ce moment-là ? Nous trois, une famille, aurions-nous pu vivre comme les familles normales, en prenant nos repas à la table à manger ? Peut-être que nous n'aurions pas eu beaucoup d'argent, mais nous aurions mené une vie normale, stable… nous aurions aussi été… heureux…

Il termine sa phrase et se tait, le visage rempli de larmes.

On dit que chaque personne doit faire face aux conséquences des décisions qu'elle prend. Alors, le prix qu'il a payé au cours de sa vie était vraiment trop, trop…

Tang Yi se dirige aux côtés de Chen Wen Hao, et place le briquet devant la pierre tombale. En regardant la photo sur la pierre, il dit :

— Après que tu m'aie donné en adoption, je me suis enfui de chez moi à cause de ma relation avec mon père adoptif, puis Tang-ye m'a donné un foyer. Il m'a aimé et s'est occupé de moi comme si j'étais son fils biologique. Ne t'inquiète pas, je vais continuer à réformer Xing Tian Meng. Je crois que c'est ce que tu aurais voulu voir, toi qui as passé ta vie à combattre les trafiquants de drogue.

Chen Wen Hao s'appuie sur ses genoux pour se relever, et maintenant qu'il connaît la vérité, il a l'impression d'avoir vieilli en un éclair. Il n'est plus le grand baron de la drogue craintif, ni le Chen-ye vicieux pour lequel il était connu. Il est simplement un vieil homme d'une soixantaine d'années, un homme qui voit enfin son propre fils - un père.

Il sort la clé USB contenant la liste des membres de Xing Tian Meng et des transactions commerciales, et la tend à Tang Yi.

— J'ai soudoyé Jack pour qu'il rassemble ça pour moi alors que je préparais ma vengeance contre Tang Guo Dong. Chaque pas que j'ai fait dans ma vie s'est avéré être mauvais, et même si je me tiens devant mon fils, je n'ai pas le droit de lui demander son pardon.

La prise de Tang Yi sur la clé USB se resserre. Il fait un signe de tête respectueux à l'homme devant lui, et avec une expression complexe, il quitte le cimetière. Cependant, au niveau des escaliers, ses pas s'arrêtent et Tang Yi se couvre le visage en sanglotant.


Chez Zhao Zi

— Qu'est-ce que tu fais ? demande Zhao Zi avec confusion, en regardant Jack avec surprise, qui se tient à sa porte avec ses petits bagages.

— À partir d'aujourd'hui, j'emménage avec toi.

Jack rayonne, ramasse ses sacs et est prêt à entrer, mais le propriétaire de la maison l'arête, les deux bras écartés.

— Qui a dit que tu pouvais emménager ?

— C'est toi ! répond la personne aux cheveux rouges en penchant la tête sur le côté et sourit. Tu n'as pas pleuré pour me demander de rester ?

— Si, je l'ai fait, mais quand je t'ai demandé de rester à ce moment-là, et ce genre de séjour… c'est différent !

Après avoir réalisé toutes les choses que Zhou Guan Zhi a faites, Zhao Zi était si déprimé qu'il s'est assis au milieu d'une place avec une bouteille de bière et a commencé à sangloter. Après avoir entendu que Jack allait aussi partir ailleurs, il l'a serré dans ses bras et a commencé à sangloter encore plus fort, en criant qu'il voulait que ce dernier reste à ses côtés.

Jack pose ses bagages et se dirige vers Zhao Zi jusqu'à ce qu'il coince l'homme contre le mur. Le regardant dans les yeux, il lui dit :

— Sais-tu tout ce que j'ai abandonné, juste parce que tu as dit ça ?

L'embuscade au Cambodge, l'accord qu'il avait avec Yan Zheng Qiang, son statut et sa position à Xing Tian Meng, et tant d'opportunités qui auraient pu lui faire gagner beaucoup d'argent. Tout cela, il l'a abandonné sans la moindre hésitation.

— Huh ?

— Donc je suis maintenant un pitoyable insecte qui n'a aucun revenu, aucune maison où retourner, tu dois être responsable et bien me nourrir.

— Hein ? s’exclama Zhao Zi en regardant l'homme qui a tout abandonné, abasourdi. Attends, non, où est ta famille ?

L'expression de Jack se fige, puis, avec une sorte de demi-vérité, il répond :

— Comment quelqu'un comme moi, qui vit dans le danger chaque jour, pourrait-il encore avoir une famille ? Où que j'aille, je suis seul, et je me sens très seul…

Zhao Zi regarde cette personne, qui aspire aussi à avoir quelqu'un à ses côtés comme lui, et sa résolution vacille.

— Alors, laisse-moi rester… Non seulement tu auras quelqu'un d'autre avec qui partager les factures, mais je peux aussi m'occuper des tâches ménagères et le plus important…

Jack, un ancien mercenaire qui n'a jamais laissé passer une occasion de faire la meilleure affaire dans n'importe quelle situation, profite de l'occasion pour persuader Zhao Zi :

— Ma cuisine est plutôt délicieuse, non ? Tant que tu me laisses rester, je te promets que je m'occuperai de tes trois repas quotidiens. Qu'en penses-tu ? N'est-ce pas une très bonne affaire ?

Zhao Zi, un glouton notoire, déglutit. Il doit admettre que le dernier point évoqué par Jack est le plus tentant. Cependant, si Jack fait tout, alors que va-t-il faire ?

— Tu n'as pas besoin de tout faire à la maison. Puisque ce sont des tâches ménagères, tout le monde dans la maison doit contribuer, c'est pour ça que ça s'appelle comme ça

— Alors… demanda Jack, son cœur se réchauffant, et il vole immédiatement un baiser à Zhao Zi. Petit, je peux emménager, et faire partie de ta famille ?

— Hum ! acquiesce Zhao Zi sérieusement, en se mordant la lèvre inférieure.

— Alors prenons nos repas ensemble, faisons les tâches ménagères ensemble, tu t'occuperas des jours impairs, et je prendrai les jours pairs, y compris le dimanche.

— D'accord !

Au moment où Jack se prépare à plonger pour un baiser, ses mains tenant le visage de Zhao Zi, ils entendent soudain l'estomac de Zhao Zi gronder, et l'atmosphère romantique se dissipe immédiatement.

— Pfft, il est déjà 18 heures ?

— Hum…

Zhao Zi rit d'un air penaud, en se massant le ventre, son estomac est encore plus précis qu'une horloge.

Jack lui donne une tape sur la tête, puis se dirige vers la cuisine.

— Je vais te préparer le dîner tout de suite. D'abord, je vais te nourrir, et après… c'est à ton tour de me nourrir.

— Attends ! Qu'est-ce que tu veux dire par c'est mon tour de te nourrir ? Jack, tu ferais mieux d'expliquer ! Jack !


Le manoir Tang

— Tu as assez regardé ?

Tang Yi prend sa tasse de thé et lance un regard furieux à un certain docteur, qui le fixe sans cesse.

— Pas encore, je suis spécialement venu pour voir à quoi ça ressemblerait, pour une montagne de glace, d'avoir fondu grâce au pouvoir de l'amour. Pfft, c'est pratiquement comme une antiquité qui vient d'être déterrée, et ça mérite vraiment quelques regards supplémentaires de ma part. Mais Meng Shao Fei, c'est vraiment quelque chose, car lui seul peut tomber amoureux d'une coquille dure et ennuyeuse comme toi, qui n'aime pas parler.

Cependant, Jin Tang, qui se moque allègrement du leader de Xing Tian Meng par la tournure inhabituelle des événements, est rapidement vaincu dans la seconde suivante avec les mots de Tang Yi.

— Je ne pensais pas que tu aurais le temps de dire des bêtises ici avec moi.

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Andy ne t'a pas dit ?

Jin Tang fronce les sourcils, sentant une certaine conspiration dans l'air.

— Il ne m'a pas dit quoi ?

— Andy a eu des nouvelles aujourd'hui et m'a dit qu'il y a un britannique dans le groupe archéologique qui s'accroche à ton Xiao Shu Gong, et il insiste même pour se glisser dans la même tente que lui chaque nuit pour dormir.

Jin Tang se lève d'un bond, en état de choc, l'homme habituellement doux et calme se tourne vers Tang Yi avec de la férocité dans son regard. Il jette un regard furieux à Tang Yi,

— Putain, pourquoi tu viens seulement de me dire ça ?!

— Je pensais que tu le savais déjà.

—  Merde ! jure l'homme en sortant son téléphone et en appelant sa secrétaire et demander anxieusement. Réservez-moi tout de suite un vol pour le Mali… Bien sûr, je sais qu'il n'y a pas de vol direct là-bas, pourquoi je vous aurais appelé sinon ? Réglez cela dans l'heure qui suit, je veux arriver à destination dans les plus brefs délais.

Après avoir délégué la tâche à sa secrétaire, Jin Tang raccroche et jette un regard furieux à Tang Yi,

— Qu'est-ce que tu regardes ! Tu ne m'as jamais vu en colère ?

— Je te vois en colère assez souvent, mais je ne t'ai jamais vu jaloux. C'est juste comme une antiquité qui vient d'être déterrée, et ça mérite vraiment quelques regards supplémentaires de ma part.

Les mots qu'il a utilisés pour taquiner Tang Yi plus tôt sont maintenant utilisés contre lui, mot pour mot, et Jin Tang ne sait pas s'il doit rire ou pleurer. Finalement, il lève son majeur et dit :

— Bien, tu es vraiment impitoyable à me taquiner comme ça.

— C'est vrai qu'il faut attendre dans les relations, mais si tu enfouis toujours ce que tu penses vraiment au fond de ton cœur, l'autre personne ne saura jamais ce que tu ressens. Je ne veux pas te voir finir comme ça.

Jin Tang regarde Tang Yi, stupéfait. Ses lèvres se courbent alors en un sourire.

— Je ne m'attendais vraiment pas à entendre des pensées aussi profondes de ta part.

— Je ne m'attendais pas non plus à penser de cette façon.

— Mais c'est bien que tu sois comme ça, tu ressembles enfin plus à un humain.

— Si tu as besoin d'aide, dis-le moi, ne sois pas timide.

— Ne t'inquiète pas ! Je ne ferai certainement pas de cérémonie avec toi.

Les deux hommes lèvent leurs tasses de thé et se sourient. Dans les yeux de l'autre, ils peuvent voir le bonheur rayonner.


Devant le commissariat de police

Tang Yi vient de garer sa voiture devant le commissariat, quand soudain, une énorme moto passe en trombe devant lui, puis freine en urgence.

— Ah, quelle coïncidence, salut ex-patron, salue Jack avec un sourire innocent et inoffensif en enlevant son casque, dévoilant une tignasse de cheveux rouges accrocheurs.

Tang Yi descend de sa voiture, regarde Jack froidement :

— Tu as démissionné pour une autre raison, n'est-ce pas ?

— Non, répond Jack, en accrochant son casque sur les poignées et haussant les épaules, Il se trouve que j'ai trouvé la vie que je veux vivre, il n'y a pas d'autre raison.

Au même moment, Shao Fei sort du bâtiment, et regardant le gars assis sur la moto, il dit :

— Qu'est-ce que tu fais ici ?

— S'il vous plaît, même vous, les gars, vous allez amoureusement vous chercher au travail, n'est-il pas normal que j'attende aussi que quelqu'un sorte du travail ?

En regardant le visage de Jack, Tang Yi change rapidement de sujet et dit :

— Chen Wen Hao m'a dit que tu m'avais utilisé pour avoir accès aux documents confidentiels de Xing Tian Meng, donc auparavant, lorsque tu as essayé de m'assassiner, que tu as échoué, et que tu as ensuite été soudoyé par moi, c'était faux aussi ?

L'expression de Jack se fige, et sachant qu'il ne peut pas continuer à le tromper, l'homme reprend son sang-froid. Il admet :

— C'était prévu. Te suivre de près, c'était aussi pour que je puisse obtenir des informations, mais tu as quand même réussi à récupérer la clé USB, n'est-ce pas ?

— Tu pensais que j'allais laisser passer ça comme ça ?

Tang Yi ne montrera aucune pitié envers les personnes qui l'ont utilisé.

Jack force un sourire et dit :

— Laissons le passé au passé. J'ai eu mes propres difficultés aussi. Et pour protéger le bonheur que j'ai réussi à obtenir après tant de difficultés, j'ai peur de devoir te faire quelque chose.

— Que veux-tu dire ?

Shao Fei peut sentir l'intention meurtrière se dégageant de Jack lorsqu'il parle, et se déplace immédiatement pour se positionner entre les deux hommes, poussant Tang Yi derrière lui de manière protectrice.

— Rien, je veux juste rappeler à mon ex-patron qu'il n'y a que de l'intérêt entre les gens et pas de véritables sentiments ou relations. Je devais mentir pour atteindre mon objectif, alors nous ne devrions pas nous préoccuper de ces petites choses, vous ne pensez pas ?

Jack hausse à nouveau les épaules et bat des paupières en regardant Tang Yi. Au moment où il fait ça, il entend une autre voix retentir derrière lui.

— Donc entre toi et moi, on ne fait que s'utiliser mutuellement aussi, il n'y a pas de vrais sentiments ?

Il voit l'expression contrariée de Zhao Zi à la seconde où il tourne la tête, et secoue immédiatement la tête en niant :

— Non. Ce n'est pas ça, petit, écoute-moi !

— Ah Fei, je reste chez toi aujourd'hui.

Zhao Zi lance un regard furieux à Jack et se dirige vers Shao Fei pour mettre de la distance entre lui et le connard aux cheveux rouges.

— Objection !

— Rejetée ! Ah Fei, je viens avec toi.

— Tu n'as pas le droit ! On rentre à la maison.

— Je ne veux pas !

Jack sait qu'il n'est pas pratique d'avoir cette conversation juste devant le poste de police, et il décide donc simplement de porter Zhao Zi et de le mettre sur la moto à la place.

— Wah… Ah Fei, sauve-moi !

— Zhao…

— Si tu ne veux pas mourir, alors n'interviens pas !

Jack jette un regard furieux à Shao Fei qui a l'intention de l'arrêter. Avec une main autour de la taille de Zhao Zi et l'autre faisant un nœud avec sa veste autour de leur taille, il s’attache à Zhao Zi. Puis il écrase son pied sur l'accélérateur et quitte rapidement le commissariat.

— Ah Fei ! Ah Fei sauve-moi, Ah Fei !

Et les appels à l'aide s'estompent alors que la moto s'éloigne de plus en plus.

Shao Fei regarde son ami se faire kidnapper juste devant le commissariat et il lui faut un long moment pour sortir de son mutisme. Montrant la direction dans laquelle Jack et Zhao Zi sont partis, il demande au chef de Xing Tian Meng à côté de lui, qui sourit mystérieusement :

— Quand se sont-ils mis ensemble tous les deux ?

— Qui sait ?

— Hé ! Tu cherchais délibérément les problèmes avec Jack plus tôt, non ?

— C'est un talent, mais malheureusement il n'y a pas de laisse qui puisse le retenir, donc je devais évidemment lui donner une leçon. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons l'utiliser à l'avenir.

— Ne me dis pas que tu veux toujours qu'il travaille pour toi ?

Tang Yi rit et laisse le silence parler pour lui. Shao Fei reste bouche bée devant Tang Yi, regardant cet homme beau, mais incroyablement intrigant.


Chez Zhao Zi

— Lâche-moi !

Jack profite de sa taille pour porter Zhao Zi sur son épaule, et ce n'est qu'après qu'il ait ouvert la porte et qu'ils soient entrés dans le hall qu'il repose Zhao Zi au sol.

— Ne sois pas en colère, laisse-moi t'expliquer…

— Je ne veux pas ! Je ne veux pas que tu m’utilises !

Zhao Zi presse ses mains sur ses oreilles, et lève même sa jambe pour donner un coup de pied dans les mollets de l'autre personne.

Bien qu'il soit très habile au combat, Jack ne bouge pas et ne riposte pas. Il tolère seulement la douleur avant d'attirer la personne en colère dans son étreinte. Puis, il attrape le menton de Zhao Zi, lui relève la tête et le force ainsi à l'embrasser.

— Mmm.... mmm.... Va-t'en !

Zhao Zi repousse Jack après ce baiser forcé, les yeux envoyant des éclairs alors qu'il le regarde fixement.

— Zhao Zi An ! Écoute-moi !

C'est la première fois que Jack voit le petit aussi furieux, et même si les yeux de Zhao Zi ne représentent aucune menace plausible pour lui, il est encore suffisamment effrayé et tout ce qu'il peut faire est de porter Zhao Zi vers le comptoir, le coinçant contre lui.

— …

Zhao Zi fixe Jack, en état de choc. C'est la première fois que Jack se montre aussi féroce avec lui.

— Je ne vais pas m'expliquer sur ce que j'ai fait dans le passé. J'admets qu'à cette époque, il y avait à la fois des vérités et des mensonges dans les choses que je t'ai dites, mais je ne me suis jamais servi de toi ! Jamais !

— Comment je peux savoir ce qui est vrai et ce qui est faux dans ce que tu dis. Même le Chef en qui j'avais vraiment confiance, même l'aîné qui était si important pour moi, ces gens-là, je ne peux pas leur faire confiance. Pourquoi devrais-je me fier à toi ?

Ce qui s'est passé avec le Capitaine Shi et Zhou Guan Zhi a été un coup dur pour Zhao Zi. Il a même douté de lui-même, était-ce lui qui était naïf et avait trop confiance en la nature humaine ? Avait-il même le droit d'être un officier de police ? Comment se faisait-il que le Capitaine et le collègue avec qui il prenait ses repas tous les jours avaient tous deux d'autres facettes qui lui échappaient ?

Jack regarde son chéri qui a perdu le contrôle de ses émotions, et insiste :

— Tu n'as pas besoin de croire en tout le reste, mais il y a deux choses auxquelles tu dois croire.

— Quelles choses ?

— La première est que je t'aime.

— Et ?

— Et la deuxième, c'est que je suis resté pour toi. Ces deux choses, tu ferais mieux de te les rappeler clairement dans ton coeur !

Zhao Zi regarde Jack avec de grands yeux et l’écoute alors qu’il continue de se confesser à lui.

— Au début, j'étais juste curieux à ton sujet, Je me demandais comment tu pouvais être à la fois si naïf et si lubrique.

— Je ne le suis pas !

— Tu l'es, tu m'as même touché.

— C'est toi qui voulais que je te touche !

— Peu importe, de toute façon, j'étais totalement attiré par toi. C'est la première fois que je me soucie autant de quelqu'un d'autre. Que je m'inquiète de savoir si tu prends tes repas correctement quand je ne suis pas là. Si tu te sens seul à la maison, si tu pleures dans un endroit que je ne connais pas… Alors j'ai décidé de rester, parce que je ne voulais pas te quitter !

Zhao Zi, assis sur le comptoir, cligne des yeux et se frotte le nez. D'une certaine manière, tout ce que dit Jack fait ressortir toute sa douleur et il a envie de pleurer.

— Si tu ne me crois toujours pas, si tu veux toujours que je parte, je vais le faire. Mais tu dois être prêt, parce que dès que je serai parti, tu ne me reverras plus jamais.

— Tu me mens encore, c'est ça ?

— Non, je suis sérieux. Donc tu dois prendre une décision. Tu veux que je parte ? Ou tu veux que je reste ?

— Je…

Jack attend nerveusement la réponse de Zhao Zi. C'est la première fois qu'il est aussi incertain de ce qu'il fait. Cependant, Zhao Zi baisse simplement les yeux, se mordant les lèvres et refusant de répondre. Prenant le silence de ce dernier pour un refus, les épaules de Jack s'affaissent de déception.

— Oublie ça, je vais y aller…

Au moment où il le dit, Jack entend la réponse qu'il attendait.

— Reste !

— Vraiment ? Tu veux que je reste ? Pourquoi ?

— Parce que… commença Zhao Zi les oreilles deviennant rouges, il dit d'une petite voix. Je t'aime.

Les lèvres de Jack se courbent, puis il embrasse fougueusement les lèvres de Zhao Zi.

— Mmmff, Jack…

Zhao Zi, précédemment taquiné par Shao Fei parce qu'il avait été célibataire toute sa vie, réalise maintenant que les baisers ne sont pas comme boire de l'eau de miel fade. Mais plutôt comme déguster une tarte au chocolat vraiment, vraiment sucrée, suffisante pour affaiblir ses jambes. À travers les mains qui entourent son visage, Zhao Zi peut sentir la chaleur du corps de Jack, et aussi la façon dont le bout de ses doigts tremble, juste un peu.

Il semble que même pour Jack, qui a l’air d’avoir toujours tout sous contrôle sans comprendre le sens de la peur, il y a des moments où il se sent en danger. Zhao Zi n'est pas le seul à avoir peur d'être rejeté.

— Qu'est-ce que tu as ?

Alors que Zhao Zi essaie de retenir son rire, ses épaules tremblent tellement que Jack le remarque, et il le pousse légèrement pour voir le petit glousser.

— Donc tu avais vraiment peur que je te rejette ?

Zhao Zi fixe Jack, exposant les pensées que l'autre homme essayait de dissimuler.

L'homme aux cheveux rouges fait semblant d'être en colère et lance un regard furieux à Zhao Zi. Cependant ses yeux sont pleins d'adoration alors qu'il regarde la source de bonheur que le ciel a finalement mise à sa portée. Il n’y a que devant cette personne que Jack n'a pas besoin de mentir ou se cacher.

— J'avais très peur.

— Pourquoi ?

— Parce que je ne sais pas comment redevenir la personne que j'étais avant.

Jack était autrefois obsédé par les sensations fortes que l'incertitude pouvait procurer, car il avait une grande confiance en ses propres capacités. Tant qu'il travaillait dur, il pouvait toujours obtenir les choses qu'il voulait. Cependant, en ce qui concerne l'amour, il ne pouvait pas être sûr que Zhao Zi l'appréciait, il n'y avait aucune garantie que, même s'il faisait de son mieux, Zhao Zi lui rendrait son affection.

De plus, maintenant qu'il a fait l'expérience de ne plus faire semblant devant quelqu'un d'autre et de laisser tomber toutes ses défenses sans avoir à mentir, il n'a plus envie de remettre son armure et de retourner sur le champ de bataille, où il ne pouvait faire confiance à personne d'autre que lui-même.

Zhao Zi hoche la tête, puis la lève pour regarder l'homme beaucoup plus grand que lui et dit :

— Je comprends, parce que depuis que tu es entré dans ma vie, j'ai l'impression de me sentir tellement seul à la maison ! Ce n'est pas comme si je ne restais pas seul avant, mais maintenant, même quand je mange, ce n'est pas aussi bon que quand je mange avec toi, c'est comme si…

— C'est comme si la nourriture n'était pas exactement la même, termine Jack à sa place avec un sourire.

— Hum ! C'est vraiment, vraiment comme ça.

— Attends ! Petit, ne me dis pas que tu as réalisé que tu m'aimais parce que tu trouves que la nourriture que tu mangeais avait mauvais goût ?

Si c'est vraiment le cas, il sera jaloux de tous les aliments qui se classent avant lui dans le cœur du plus jeune.

— Bien sûr ! Et toi, alors ? Quand as-tu commencé à m'aimer ?

— Je ne vais pas te le dire.

— Hé ! Comment peux-tu être comme ça, ce n'est pas juste, je t'ai donné ma réponse !

— Tu veux vraiment savoir ?

— Oui.

— Alors…

— Ah !

Jack prend soudainement Zhao Zi dans ses bras et se dirige vers la table à côté d'eux, le posant sur la surface de celle-ci. Puis il commence à déboutonner la chemise de Zhao Zi.

— Laisse-moi manger d'abord, et ensuite je te donnerai la réponse.

Le visage de Zhao Zi s'échauffe, et il baisse les yeux, timide :

— Si tu as faim… alors… alors va dîner…

Avec son sourire plein de charme, Jack incline la tête et lui vole un baiser au coin de ses lèvres,

— Mon dîner, c'est toi - Zhao. Zi. An !

— Mais je ne suis pas savoureux.

— Savoureux ou pas, je te dirai ce que je pense après avoir mangé, alors… laisse-moi d'abord enlever l'emballage.

— Mais…

— Shhh !

Jack sourit, puis presse son visage près de l'oreille de Zhao Zi avant de dire doucement :

— Ta grand-mère ne t'a pas appris que lorsque quelqu'un te mange, tu n'es pas censé parler ?

— Non, répond Zhao Zi, honnête et innocent, après avoir réfléchi à la question. Il secoue la tête et demande :

— Pourquoi je ne peux pas parler ?

— Parce que…

Les doigts déboutonnent les derniers boutons de la chemise et les mains de Jack guident les bras de Zhao Zi hors des manches. Quand ce dernier est enfin à moitié nu, assis sur la table, Jack continue :

— Parce que quand les autres sont occupés à te 'manger', tout ce que tu as à faire est de gémir gentiment.

Soudain, Jack s'accroupit, il s'approche des douces bosses sur la poitrine de Zhao Zi et en mord une.

— Ah…

Surpris, Zhao Zi fixe Jack du regard. Personne n'a jamais fait ça à ses tétons. Jack les mord légèrement. Ça pique un peu, mais plus encore, ce qu'il ressent en ce moment, il l’apprécie fortement, tout en étant incapable de l'exprimer avec des mots.

— Jack…

— Hmm ? répond Jack à Zhao Zi qui vit cela pour la première fois, d'un ton profond et nasillard.

— C'est… C'est tellement bizarre…

Non seulement le visage de Zhao Zi est chaud, mais ses deux oreilles le sont aussi.

— C'est savoureux, marmonne Jack, puis il commence à taquiner le mamelon dur, qu'il mordait légèrement, du bout de la langue.

— Mmm… hmmm.

C'est vraiment étrange. Non seulement la zone que Jack touche est bizarre, mais une partie plus embarrassante de lui-même commence à se lever. Il se sent à la fois bien et mal à l’aise.

Jack sourit, appréciant la façon dont Zhao Zi réagit à son égard et il relâche la pression sur la poitrine de Zhao Zi. Au moment où ce dernier se détend, Jack s'attaque aussitôt à l'autre téton, continuant à utiliser ses dents et sa langue pour malmener la petite chose molle.

— Ah-hah… Jack !

En baissant son regard, Zhao Zi peut maintenant clairement voir les bosses briller de salive. La zone, habituellement douce, est maintenant rouge et dure à cause des attentions de Jack. Même le bout mou a gonflé en une petite boule.

— Tellement délicieux,

Jack lève enfin les yeux pour apprécier son travail.

— Regarde ! C'est si rouge maintenant !

Zhao Zi baisse les yeux sur sa poitrine, ses tétons ont été mordus jusqu'à ce qu'ils soient tous les deux rouges et gonflés, et ça démange aussi. Il ne peut pas résister et gratte les bosses, mais alors il entend Jack déglutir et faire un 'sssss' sonore.

— Qu'est-ce qui ne va pas ?

— Petit, il semble que je t'ai sous-estimé, après tout.

— Hein ?

Jack s'empare alors de la main de l'homme désemparé, la dirigeant jusqu'à la partie inférieure de son corps. C'est alors que Zhao Zi réalise que, là où le jean de Jack est tendu, son membre est manifestement dur.

— Tu…

Zhao Zi est trop gêné pour continuer à parler, et la peau de son visage rougit entièrement jusqu'à son cou.

— Tout est de ta faute, alors tu ferais mieux d'en prendre la responsabilité.

— Hein ?

— C'est la première fois que je bande autant et si vite, et… dit Jack en souriant en se rapprochant de l'oreille de Zhao Zi, et avec une expiration chaude, il continue. Et que je suis si humide.

L’extrémité qui dégouline a trempé les sous-vêtements qui couvrent le bas de son corps.

— Jack !

Zhao Zi s’écrie d’embarras, lui aussi est un homme, il sait donc ce que Jack veut dire.

Jack sourit, fait un pas en arrière avant que ses deux mains ne commencent à attaquer le bas ventre de Zhao Zi. D'abord, il ouvre le bouton en métal à sa taille. Puis il tire la fermeture éclair. Enfin, d’une voix apaisante, normalement utilisée pour calmer un enfant, il fait en sorte que Zhao Zi se soulève pour pouvoir baisser son pantalon.

— Petit…

— Qu… Qu'est-ce que tu fais ?

Parce qu'il se sent timide, inconsciemment, Zhao Zi utilise ses deux bras pour cacher sa poitrine. Il regarde Jack, qui se tient maintenant le menton et l'admire.

— Je n'aurais jamais pensé qu'à notre époque, il y aurait encore quelqu'un qui porterait des sous-vêtements blancs.

— …

Zhao Zi, qui a entendu cette phrase, a une soudaine envie de mourir.

— Pourquoi... Pourquoi, je ne peux pas ?

Il bombe son torse fin, ne voulant pas perdre face au regard de l'autre homme qui devient plus étrange.

— Non, c'est juste que…

Jack lève la tête et plonge son regard dans celui de Zhao Zi tandis que son doigt désigne la partie du boxer blanc qui dessine un contour spécifique.

— C'est tellement visible !

— Hey…

Immédiatement, Zhao Zi baisse ses bras qui couvraient sa poitrine afin que ses mains couvrent maintenant le boxer blanc.

Jack sourit et lui attrape les mains pour les éloigner. Il s'agenouille de façon à ce que son corps soit à la hauteur de la table et sans prévenir, il attrape l'élastique de son slip et le baisse. L'érection apparaît pour la première fois devant son visage.

— Oh…

Les mains qui étaient occupées à couvrir la poitrine puis le sous-vêtement sont maintenant utilisées pour couvrir les yeux de Zhao Zi. Il pensait qu’il était assez embarrassant d'exposer le bas de son corps à un autre homme, mais il était loin de se douter que d'autres scènes obscènes allaient venir.

— Ah !

La sensation de son membre enveloppé soudainement d'une forte chaleur est brusquement transmise à son cerveau. Zhao Zi est tellement choqué qu'il laisse retomber ses mains et voit Jack à genoux sur le sol, sa bouche autour de son pénis.

Ce genre de scène, qu'il n'a vu que dans les films, se déroule réellement devant lui. Et… et…

— Haaa… Jack… Jack…

Zhao Zi secoue sa tête, qui devient progressivement étourdie alors qu'il ressent une vague de stimulation dans le bas de son corps.

Son membre rigide est couvert par une bouche, dont la température est assez élevée pour brûler quelqu'un. Il est aussi léché par une langue, même le petit trou sensible de son gland est touché par le bout de celle-ci alors qu'il perle sous l'effet de l'excitation.

— Ah… Ah… Ah…

Des sons humides et grossiers proviennent sans arrêt de son entrejambe. Jack, qui a le visage enfoui dans le bas ventre de Zhao Zi, continue de le sucer de haut en bas, provoquant son désir. Mais au moment où ce dernier est sur le point d'atteindre l’apogée de la satisfaction, Jack desserre sa bouche sur le "Zhao Zi junior" en pleine érection.

— Le goût n'est pas mauvais.

Jack utilise le dos de sa main pour essuyer la salive sur sa bouche. Il regarde avec envie le plus petit, dont le visage est tout rouge. Il fait donc s'allonger Zhao Zi sur la table avant de lui attraper les chevilles. Il lui écarte les jambes pour exposer le petit trou qui n'a jamais été vu par personne auparavant.

— Petit, attends un peu. Fais-moi confiance, je ne te ferai pas de mal.

— Mm… Même si ça fait mal, ça n'a pas d'importance… Je veux… Je t'aime aussi…

Même s'il est célibataire depuis sa naissance, il sait ce qu'est le sexe entre hommes. Alors Zhao Zi hoche la tête et se donne entièrement à lui.

Jack sourit tout en mouillant ses doigts de salive. Puis il pose l'extrémité de son doigt sur l'endroit étroitement fermé avant de l'enfoncer lentement.

— Nghhhh…

Être envahi par un corps étranger semble vraiment inconfortable. Zhao Zi fronce les sourcils et lutte pour supporter l'inconfort des préliminaires. Sous la direction de Jack, il parvient à détendre son corps crispé en expirant. Avec un seul doigt, la zone devient progressivement assez souple pour permettre à trois doigts d'y entrer en même temps.

— Petit, je vais entrer.

— D'accord…

Zhao Zi, qui est également désireux de faire passer leur relation au niveau supérieur, hoche timidement la tête. En faisant cela, il consent à franchir la ligne entre amis et amants.

— Ahh…

Jack saisit son membre raidi et, impatient, se met en position. Il entre lentement, s'enfouissant dans le corps de Zhao Zi, émettant un son mêlé de satisfaction et de bonheur.

Une fois leurs corps réunis, il commence à se mouvoir à un rythme sensuel. Les deux hommes peuvent sentir la chaleur de l'autre et aussi leur désir l'un pour l'autre.

— Ah… Ah… Jack… Ah…

Zhao Zi, qui vit cette expérience pour la première fois, allongé sur la table, est "goûté" à plusieurs reprises par Jack. Son pénis en érection est enveloppé par la paume de Jack, la vitesse et la puissance des va-et-vient de cette main lui procurent une excitation qui semble confortable et stimulante.

— Petit… Ah… hah…

— Jack… Ahh… Je… Je pense… Je pense que je suis sur le point de… de… Ahh…

La table tremble violemment en supportant le poids de deux hommes adultes. Jack pousse dans le corps de l'autre de plus en plus fort, occupant possessivement la place que seul un amant est qualifié à apprécier.

— Ah… Ahha… Ha…

Un souffle chaud flotte dans l'air de la cuisine.

Même Jack, qui pensait tout maîtriser en matière de sexe, cède progressivement à la tentation de perdre le contrôle.

— Ahh… Je ne peux pas… Je ne peux pas… Ah…

Le corps de Zhao Zi se tend et il se lâche dans la main de Jack. Du sperme chaud se répand sur sa paume et coule lentement jusqu'à son poignet.

— Ha… Ah… Je suis fatigué… vraiment fatigué...

Jack regarde son petit ami avec satisfaction. Il relâche sa prise sur le membre du plus petit et porte sa main à sa bouche pour lécher le sperme avec sa langue.

Puis il regarde son amant dont le visage est tout rouge et timide. Jack lui attrape la taille et pénètre son corps plus violemment qu'avant.

— Ha… Ah… Jack… Non… non... tu...

Le corps, qui est tellement fatigué, est sur le point de s'effondrer à cause des coups. La pauvre table fait un bruit inquiétant en tremblant, comme si elle protestait contre le fait qu'elle allait être détruite.

— Petit… Petit… Petit... Ah... Hah... Ahh... Hahhh...

Jack donne une dernière poussée forte et se répand dans le corps de son amant.

Il a sûrement sous-estimé son attirance pour Zhao Zi car c'est la première fois qu’après le sexe, il ne se sent pas vide.

— Si fatigué…

Zhao Zi halète, le souffle court, allongé sur la table en bois. En regardant Jack qui se presse sur lui, il a un sourire idiot.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Est-ce que je suis… savoureux ?

— Oui. Tu es très savoureux, sourit Jack en faisant à Zhao Zi un grand compliment.

Jack emporte ensuite son amant au deuxième étage. Il l'aide à laver les restes de leurs ébats, avant de l’allonger sur leur lit.

— Hé… Tu veux toujours partir la prochaine fois ?

— Puisque tu m'as demandé de rester avec tant de passion, je ne serais pas un homme si je te quittais.

Sous les couvertures qui les recouvrent tous les deux, les mains de Jack se déplacent sur le corps de Zhao Zi.

— Ne fais pas ça… Je suis si fatigué...

Zhao Zi plonge dans l'étreinte de Jack et ferme les yeux. En regardant le visage de Zhao Zi, Jack semble sur le point de se confesser à nouveau.

— Je n'ai jamais pensé autant à quelqu’un jusqu'à ce que je te rencontre. Dans le passé, j'ai toujours pensé que se poser était une chose ennuyeuse. Que ce genre de vie serait sans intérêt et sans changements, que seuls les frissons et l'excitation pouvaient me combler, me faire sentir vivant. Tu m'as fait comprendre qu'une vie normale est un bonheur, alors… petit, prépare-toi ! Ne pense même pas à me quitter.

Jack dépose un baiser sur le front de Zhao Zi et lui dit doucement :

— Bonne nuit.

Il ne se rend pas compte que Zhao Zi ne s'est pas endormi. Le jeune homme sourit joyeusement et s'enfonce dans ses rêves.


Devant le palais de justice

Shao Fei tient la main de Tang Yi devant le palais de justice, ignorant les regards de tout le monde autour d'eux, il le regarde.

— Après que tu sois entré, ne refuse pas de parler aux gens.

— Pourquoi tu dis ça sans raison ?

— Si les gens te parlent, ne te contente pas de te taire, ne les ignore pas.

C'est une société différente en prison avec ses propres lois et règles, et Shao Fei ne veut pas que Tang Yi ait des accidents à l'intérieur.

— Hum, acquiesça Tang Yi en hochant la tête.

— Tu ne seras plus le chef quand tu entreras, et je sais que tu auras du mal à t'y habituer, mais tolère-le. Si tu ne causes pas de problèmes, tu seras dehors en un rien de temps.

— Hum.

— Je viendrai te voir chaque semaine, si tu as besoin de quelque chose, fais-le moi savoir.

— Hum.

— Et une dernière chose…

— Quoi ?

Shao Fei glousse, et dit :

—  Je ne dois pas trop te manquer.

— Désolé, c'est la seule chose que je ne peux pas faire.

Serrant fort l'amant dont il est sur le point de se séparer, Tang Yi se sent soudainement anxieux.

— Ne t'inquiète pas, je t'attendrai à l'extérieur, peu importe le temps que tu passes là-dedans, promet Shao Fei, brisant la façade calme de Tang Yi en se repoussant de la poitrine de ce dernier, regardant dans les yeux de l'homme qui est sur le point de purger sa peine.

— Je ne suis pas inquiet à ce sujet.

— S'il te plaît, tu es clairement très inquiet à ce sujet.

— Tu es la seule personne au monde à le penser.

— C'est vrai ! Parce que je suis le seul à te comprendre, alors…

Shao Fei sourit, et en utilisant les mots qu'il a dit à Tang Yi dans cette maison délabrée dans les montagnes, il continue :

— Je vais continuer à te surveiller.

— Tu continueras à me surveiller ?

Tang Yi sourit finalement, se rappelant la nuit où ils se cachaient dans les montagnes en fixant Shao Fei.

— Oui ! Je garderai toujours un œil sur toi, les deux même !

— Ok.

Toujours souriant, Tang Yi embrasse Shao Fei une dernière fois, avant de se retourner et de marcher vers le palais de justice.

— Tang Yi !

Tang Yi s'arrête, mais n'ose pas se retourner.

— Tu vas me manquer.

Encore une fois, Tang Yi avance et entre dans le palais de justice avec détermination, prêt à affronter la sentence qui l'attend.

Affronter un avenir où il ne sera plus seul !


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Johanne
Johanne
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Johanne
Lun 15 Juil 2024 - 22:36



Epilogue 1
“Et après, Tang Yi & Shao Fei.”
N ans plus tard, le bâtiment de la Shi Hao Corporation

Une secrétaire, portant des talons hauts et vêtue d'un ensemble blazer et jupe crayon, tient un contrat fraîchement imprimé pour un projet de construction et entre dans la salle de réunion.

Elle se penche légèrement, se place à côté du PDG et dit doucement :

— Patron, c'est la deuxième version du contrat, puis-je vous demander de la vérifier ?

— Hum, laissez-le ici et je le regarderai plus tard. Et aussi, prenez rendez-vous avec le patron Chen pour demain soir à 19 heures, à…

L'homme, vêtu d'un costume élégant, confie simultanément ses tâches à sa secrétaire tout en écoutant chaque responsable de département rendre compte de leurs progrès respectifs. Soudain, le son de vibrations d'un téléphone se fait entendre de la poche de la veste de l'homme, et tous les subordonnés assis plus près de lui font des signes aux autres personnes dans la pièce avec leurs regards et leurs bouches après avoir réalisé ce qui se passe. À ce moment-là, même le chef de service en train de faire sa présentation cesse de parler, tandis qu'il pointe la télécommande vers le projecteur d'écran pour mettre en pause sa présentation.

— Ex-patron, le Capitaine Meng a été blessé, et il a déjà été envoyé à l'hôpital privé du Dr Jiang.

— Hum.

L'homme se lève immédiatement de son siège après avoir mis fin à l'appel et défroisse les plis de sa chemise avant de sortir de la salle de réunion silencieuse avec une expression contrariée sur le visage. Ce n'est que lorsque le PDG a entièrement disparu de leur champ de vision que tous expirent nerveusement, comme si un interdit venait d'être levé avec le départ de l'homme.

— Whew.... Faites savoir aux garçons qu'ils doivent se rendre à l'hôpital du Dr Jiang et y rester, ne laissez pas le patron ou le Capitaine Meng rencontrer d'autres problèmes.

Après tant d'années de travail sur la réforme de l’organisation, le Xing Tian Meng autrefois présent dans le monde souterrain n'existe plus, et bien qu'il soit tout à fait inévitable qu'ils y aient encore une certaine influence, les principaux départements de l'entreprise ont activement essayé de ne plus mettre les pieds dans les affaires du monde souterrain.

— Devons-nous appeler le PDG Zuo pour qu'elle revienne et prenne la relève ?

Le responsable de département qui a été interrompu et contraint de faire une pause à la moitié de sa présentation adresse la question aux personnes assises le plus près de lui, le regard fixé sur le projecteur.

— Espèce de…

Habitué à utiliser ces blasphèmes pour commencer n'importe quelle phrase, l'homme qui vient de parler s'interrompt automatiquement. Il jette un regard furieux vers le chef de service.

En toussant maladroitement, il dit :

— Tu veux mourir ? Même si le PDG Zuo dit oui, Frère Dao Yi ne sera jamais d'accord.

Tous les autres hochent la tête avec ferveur.

C'est vrai, le PDG Zuo et Frère Dao Yi ont finalement réussi à avoir un bébé après bien des difficultés, trois ans après leur mariage, et vu qu'elle doit accoucher dans quelques jours, qui oserait demander au PDG Zuo de revenir au bureau pour s'occuper du travail à ce stade ? La colère du patron est une chose, mais il faut d'abord faire face à Frère Dao Yi.

Bon sang ! Rien que d'y penser, tout le monde frissonne et a des sueurs froides.

— Oublions ça, réglons d'abord les éléments qui n'ont pas besoin de la décision finale du Patron, et pour le reste, on attendra qu'il revienne.

— Tu as raison.

Toutes les personnes présentes dans la pièce sont des cadres, elles proposent donc immédiatement de remplacer l'ordre du jour d'aujourd'hui et poursuivent la réunion prévue de la Shi Hao Corporation en attendant le patron, même si elles ne savent pas quand il reviendra réellement.


Hôpital

— Putain ! Meng Shao Fei, tu crois que je suis aussi libre tous les jours ? Ne t'ai-je pas prévenu de ne pas te précipiter en première ligne et de tout endosser tout seul dès que tu rencontres un problème ? J'ai encore deux interventions chirurgicales à faire aujourd'hui, et au final… Je dois être là pour panser tes blessures. Mon Dieu, ma vie est si dure. On peut évidemment confier cette tâche à une infirmière, mais à cause des ordres de quelqu'un, je dois réviser sans cesse mon cours de première année en soins infirmiers de base.

Le Dr Jiang lance un regard furieux au Capitaine qui a été personnellement escorté jusqu'à son hôpital juste pour une petite blessure de 10 cm, faite par un malfaiteur avec un couteau.

— Hehe, merci ! rit à gorge déployée Shao Fei, assis sur le lit d'hôpital et profitant du traitement spécial que l'hôpital n'accorde habituellement qu'à ses VIP les plus importants.

Cette année-là, le Capitaine Shi a fait l'objet d'une enquête approfondie de la part des procureurs en raison de son implication dans le trafic de drogues illicites et dans l'affaire du double homicide, ce qui l'a conduit à quitter définitivement les forces de police. Et la nuit même où le Capitaine Shi a pris les pâtisseries de félicitations de Shao Fei au mariage de sa fille, il lui a laissé une chose.

— Shao Fei, je laisse l'équipe 3 entre tes mains.

Au début, il n'a pas compris ce que le Capitaine Shi voulait dire, jusqu'à ce que les nouveaux ordres de remaniement du personnel viennent des ressources humaines, et c'est alors qu'il a découvert que le chef, tout en faisant sa confession à ses supérieurs, avait également offert une suggestion à leur commandant.

— Si vous cherchez quelqu'un pour prendre ma place et continuer à diriger l'équipe 3, je recommande à Meng Shao Fei pour occuper le poste de Capitaine.

Juste comme ça, après une période d'entraînement et d'évaluations, il est maintenant assis à la place du Chef. Avant, le son des cris du Chef était la chose que l'équipe 3 entendait le plus souvent ; maintenant, la responsabilité d'enseigner aux bleus est retombée sur les épaules de Shao Fei.

— Meng. Shao. Fei !

Une voix froide résonne, et chaque mot poignarde directement les oreilles de Shao Fei alors que la porte de la chambre d'hôpital coulisse.

L'homme, dont le nom a été appelé, se fige immédiatement, et les yeux écarquillés, Shao Fei regarde Tang Yi qui s'approche de lui, n'osant pas bouger le moins du monde.

— Tu es enfin là.

Le Dr Jiang jette un regard de côté à l'homme qu'il s'attendait à voir ici, et la voix dégoulinante de sarcasme, il commente légèrement.

— Tang Yi, la blessure de ton bébé chéri a reçu des points de suture et est bien pansée. Dépêche-toi de le ramener à la maison et de le punir, et arrête de gaspiller mes compresses et ma solution antiseptique ! Il occupe aussi mon service VIP !

Une fois qu'il a terminé de parler, le Dr Jiang tapote sa blouse et quitte la salle avec la trousse de premiers secours.

Tang Yi se dirige vers le côté du lit. Il prend délicatement le bras et la main gauche bandés de Shao Fei et demande, les sourcils froncés.

— Que s'est-il passé cette fois ?

— Comment aurais-je pu savoir que le criminel avait un deuxième couteau sur lui ? Un moment d'inattention… et... c'est arrivé.

Shao Fei déglutit difficilement, et décide d'omettre la partie où le couteau s'est approché très près de sa carotide, de peur que sa "punition" ne devienne plus sévère.

Soudain, Tang Yi sort un stylo en métal de sa poche de poitrine, retire le capuchon du stylo et se griffe brutalement le bras, au même endroit que la blessure de Shao Fei.

— Qu'est-ce que tu fais ?! hurle Shao Fei de colère, et arrache l'arme de la main de Tang Yi.

— Est-ce que ton cœur te fait mal ?

— N'importe quoi !

Shao Fei serre les dents et tend la main vers le bouton d'appel pour faire revenir le Dr Jiang qui vient de quitter la pièce. Au moment où il s'apprête à le faire, Tang Yi enroule fermement sa main autour du poignet de Shao Fei pour arrêter ses mouvements.

— À quel point ça fait mal ?

— Ça fait très mal ! Tu ferais mieux de me lâcher, je vais chercher le Dr. Jiang…

Tang Yi se déplace soudainement pour prendre le visage de Shao Fei entre ses mains, et il embrasse ce dernier, qui est en train de lui hurler dessus.

Shao Fei s'est habitué à l'intimité avec Tang Yi et, par habitude, il se contente de rendre le baiser passionnément, jusqu'à ce que la raison lui revienne. C'est alors seulement que Shao Fei repousse Tang Yi, qui l'embrasse si profondément. Il s'en veut d'avoir laissé son esprit vagabonder vers d'autres choses à ce moment précis.

— Tu t'es calmé ?

— Pas possible, dit Shao Fei en ramassant des mouchoirs sur le côté et en appuyant sur la blessure que Tang Yi s'est faite au bras gauche, soignant la coupure de la manière la plus grossière possible.

— Meng Shao Fei, puisque tu ne peux pas bien te protéger et ne pas m'inquiéter, alors au même endroit où tu te blesseras, je me blesserai aussi. Si tu ne veux pas me voir continuer à me blesser, alors s'il te plaît, retiens-toi, et protège-toi bien. Ton corps n'est plus seulement le tien, car il est une extension de moi, et de même, nos corps s'appartiennent maintenant l'un à l'autre.

— Je suis désolé… Tang Yi, je suis désolé..., dit Shao Fei avec culpabilité, sa bouche pressée près de l'oreille de Tang Yi et serrant fort l'homme devant lui.

— Nous sommes enfin ensemble après tant d'épreuves, je ne veux vraiment pas te perdre.

— Je sais…

— Alors ce soir, ne pense même pas à dormir.

— Hein ?

Le soudain changement d'humeur de Tang Yi stupéfie Shao Fei, qui se sentait si coupable il y a une seconde. Maintenant, tout ce qu'il peut faire c'est des bruits bizarres, la bouche grande ouverte.

— D'accord, je dois retourner au bureau et m'occuper du travail.

Certain maintenant que Shao Fei n'a pas de blessures potentiellement mortelles, Tang Yi l'embrasse doucement sur le front et quitte la salle réservée aux VIP avec un sourire.

— Quel stratège rusé.

Le Dr Jiang est appuyé contre le mur à l'extérieur de la pièce, attendant Tang Yi qui sort de la salle.

Tang Yi le regarde du coin de l'œil, et rit ironiquement,

— Toi de même. Je ne peux pas me comparer au Dr Jiang qui a profité du cœur compatissant de Xiao Shu Gong et a réussi à s'attirer son affection en agissant de manière innocente et pitoyable.

— Tang Yi, es-tu heureux en ce moment ?

— Très.

— Alors c'est très bien.

Sur ce, le Dr Jiang, qui a encore deux interventions chirurgicales prévues pour la journée, se retourne immédiatement et fait un signe de la main, le dos tourné vers ce bon ami qu'il connaît depuis tant d'années maintenant.


Près d'une route

— Ex-patron, le Capitaine Meng a été blessé, et il a déjà été envoyé à l'hôpital privé du Dr Jiang.

Après avoir renvoyé les 'infos' à Tang Yi, Jack garde son téléphone dans la poche de sa veste et continue d'apprécier son petit policier au sang chaud (petit ami).

— Toi ! Et toi ! Ramenez-le et procédez à l'obtention de sa déclaration, et n'oubliez pas de demander un mandat d'arrêt auprès du bureau du procureur.

— Oui !

Zhao Zi se tient au bas de l'escalier et ordonne très naturellement aux autres membres de l'équipe de terminer leur travail ici.

Un jeune officier de police, qui a été transféré dans l'équipe 3 il y a tout juste un demi-mois, demande avec un visage soucieux,

— Le Capitaine va s'en sortir ?

— Ne t'inquiète pas ! Ce docteur louche est très bon dans son travail, ah—

Réalisant ce qu'il vient de dire, Zhao Zi se couvre rapidement la bouche. Il regarde autour de lui d'un air penaud et ne baisse ses mains qu'après s'être assuré que personne à portée de voix ne risque de l'exposer au docteur louche.

Il tapote l'épaule du jeune officier et dit,

— Quelqu'un d'autre s'occupera de tout ce qui arrive à Ah Fei. Tout ce que nous avons à faire est de finir ici.

— D'accord, Zhao Zi Ge.

Le jeune officier s'incline respectueusement devant Zhao Zi, puis court vers un magasin voisin pour demander à regarder leurs vidéos de surveillance.

— Hehe, il m'a appelé 'Ge' !

Maintenant qu'il a enfin été promu de 'Zhao Zi' à 'Zhao Zi Ge', ce dernier se gratte l'arrière de la tête avec un sourire vraiment heureux, mais soudain, il entend son estomac grogner. Il penche la tête pour regarder son abdomen.

— Ah ! Il est 18 heures !

L'alarme de son corps est encore plus précise qu'une horloge, car son estomac sonne à 18 heures précises pour lui rappeler de manger. Au moment où il regarde autour de lui pour trouver un restaurant, il entend un son de klaxon familier derrière lui sur la gauche, et une voix forte qui l'appelle par son nom.

— Chéri ! Ici, par ici !

— Jack ?

Zhao Zi se tourne sur sa gauche et découvre immédiatement l'énorme camion de nourriture garé à côté de la route, et sur la pancarte du camion, le menu du jour est écrit - Nouilles de bœuf sautées, Hor Fun au Bœuf, Mui Fan au Bœuf, Riz frit au bœuf, et Nouilles au bœuf.

— Wow-

L'attention de Zhao Zi est captée par toute cette nourriture délicieuse. Il déglutit et se dirige vers le camion, et avec des yeux brillants, il regarde Jack, qui a laissé sa vie de mercenaire derrière lui depuis ses jours à Xing Tian Meng, avec quelque chose qui ressemble à de l'adoration.

— Comment as-tu su que je voulais manger tout ça ?

— Je suis ton chef personnel, bien sûr que je sais ce que tu penses.

Jack, qui est maintenant devenu 'Fang Liang Dian', est finalement retourné à la vie d'un homme ordinaire et normal. Bien que son compte en banque suisse dispose d'assez d'économies pour lui permettre de passer plus de trois vies, il trouve qu'une vie trop détendue ne lui convient pas, et il est donc devenu le mari au foyer de Zhao Zi. En plus d'être responsable des repas de son chéri après son retour à la maison, il a également acheté un camion de nourriture, et tous les jours, il ne fait que courir après son petit policier à travers tout Taïwan dans ce camion afin de pouvoir fournir à Zhao Zi une délicieuse nourriture bien chaude à tout moment.

— Wow, je veux un bol de nouilles au bœuf sautées, un hor fun au bœuf, et un autre riz frit au bœuf !

— Pas de problème.

Une voiture de police s'approche soudainement du camion, et Lu Jun Wei passe la tête par la fenêtre de manière inquisitrice, puis ordonne sans ménagement.

— Vous êtes encore là ? Juste à temps, je commençais à avoir faim aussi, puis-je avoir une assiette de mui fan au bœuf s'il vous plaît ?

— Bien sûr, je vais devoir prendre 1000 NTD au client, dit Jack en souriant à cet invité indésirable qui a interrompu la conversation entre lui et son chéri.

— Quoi ?! 1000 NTD ? Est-ce que tu m'arnaques ?

Jack le regarde avec dédain, et secoue la tête vers Jun Wei.

— Si je te disais que ces plats sont faits avec du bœuf Wagyu A5 du Japon, tu dirais quand même que je t'arnaque ?

— …

B… boeuf Wagyu A5 ?! Quelques petits cubes coûteraient 2000 ou 3000 NTD, et il utilise ce bœuf si luxueux dans un plat de nouilles sautées ? Du riz frit ? Du hor fun frit ? Et même des nouilles au bœuf ?

— Tu seras puni par les dieux, dit Jun Wei, mais il sort tout de même deux billets de 1000 NTD de son portefeuille. J'aimerais quand même avoir un hor fun au bœuf et un bol de nouilles au bœuf.

Même s'il se sent désolé envers son portefeuille qui vient de se remplir avec son salaire du mois, face à ce prix accessible, s'il ne mange pas, il va s'en vouloir.

— Pas de problème, je vais préparer ta commande, mais mon chéri a la priorité, toujours.

— Oui… Je comprends parfaitement…

Ce n'est pas la première fois que Jun Wei rencontre Jack, comment pourrait-il ne pas connaître le principe de cet homme de faire passer son Zhao Zi en premier ?

Zhao Zi se touche l'oreille et avec un peu d'embarras, dit :

— Jun Wei, je suis désolé pour ça. J'étais là quelques minutes plus tôt que toi, c'est pour ça.

Jun Wei lève les yeux au ciel en voyant que son cadet est toujours aussi lent à comprendre et qu'il ne peut pas expliquer à Zhao Zi pourquoi son tour vient après lui.


Dans la salle d'accouchement

— Gu. Dao. Yi, hurle Hong Ye, qui est actuellement allongée sur le lit de maternité et se prépare à accoucher, en s'agrippant à la main de Dao Yi.

— Ne te mets pas en colère, ne te mets pas en colère. N'oublie pas que tu dois respirer plus tard, inspirer et expirer… C'est ça, inspire, expire... Très bien. Mademoiselle, tu t'en sors très bien.

— Je ne t'ai pas dit que tu n'avais plus le droit de m'appeler 'mademoiselle' ? Merde ! Où est passé ce docteur ?

— Je suis désolé, ne t'énerve pas comme ça. Le Dr Jiang a déjà chargé son junior du centre de maternité de s'occuper de ton accouchement, alors ne t'inquiète pas. Après tout, le Dr Jiang n'est pas spécialisé dans ce domaine.

— Junior ?! Peut-on faire confiance au junior de ce docteur ? Ah.... J'ai tellement mal…

— Ne t'inquiète pas chérie, la réputation du Dr Wu le précède dans ce domaine, remets-toi entre ses mains, toi et le bébé !

— Gu Dao Yi, je te préviens déjà, je n'en aurai certainement pas un deuxième !

Bon sang, si ce n'était pas à cause de l'amour qu'elle portait à cet homme, Hong Ye n'aurait jamais insisté pour avoir leur propre bébé, détruire sa silhouette et prendre les risques de la grossesse, puis donner naissance à l'enfant.

— Ok ok, on n'en aura pas d'autre, on n'en aura pas d'autre, nos mains seront pleines avec un enfant de toute façon.

— Ah… ouch—

Quelques heures plus tard, Hong Ye donne naissance avec succès à une mignonne petite fille, et la nouvelle maman qui a épuisé toutes ses forces pendant l'accouchement est emmenée en fauteuil roulant dans une salle individuelle pour se reposer.

Une semaine plus tard, les oncles du nouveau-né peuvent enfin lui rendre visite à la maternité de l'hôpital et font la queue le long du couloir, attendant que les rideaux soient ouverts dans cinq minutes.

Une fois les rideaux tirés, Shao Fei est le premier à se précipiter vers les fenêtres avec le numéro de la salle de Hong Ye, et à l'intérieur, une infirmière trouve rapidement le bébé parmi tous les autres, et l'amène à la fenêtre.

Shao Fei regarde avec excitation le petit bébé, et dit,

— Wow, comme c'est adorable, regarde Tang Yi, la prochaine fois la petite princesse t'appellera Oncle !

— Ne t'inquiète pas ! Je lui apprendrai à t'appeler 'tante' d'abord !

Tang Yi regarde son amant et sourit, et Shao Fei lui retourne sa remarque avec un gloussement.

— Tch !

Jack se dirige vers le côté de Dao Yi, sourit et acquiesce,

— Dao Yi Ge, tu as travaillé dur.

Depuis que la grossesse de Hong Ye a commencé, son humeur est devenue encore plus mauvaise qu'avant, et même Tang Yi, qui l'aime le plus, s'est mis en colère plusieurs fois, au point de s'éloigner, bouillant de fureur. Shao Fei se dispute habituellement avec Hong Ye à chaque repas lors d'une journée normale, sans parler de la période où elle était enceinte. Seul Dao Yi, qui a un si bon caractère, peut gérer le tempérament notoire de sa femme, l'affrontant avec le sourire dès le premier jour.

— Mademoiselle Hong Ye a travaillé encore plus dur, sourit Dao Yi.

Même s'ils sont mariés depuis quelques années, les vieilles habitudes sont vraiment difficiles à changer et il l'appelle souvent 'Mademoiselle', ce qui a pour conséquence que Hong Ye quitte la maison en colère, car elle déteste vraiment cela.

Ces neuf mois, ils ont vraiment dérangé le patron du magasin de glaces gelato. D'habitude, le patron change assez souvent les parfums disponibles, mais pour apaiser sa Hong Ye, Dao Yi lui a demandé de toujours avoir les parfums chocolat menthe et sorbet mangue en magasin, en attendant juste la visite de Hong Ye. Cela permettait également à Dao Yi de savoir exactement où il pouvait récupérer Hong Ye à chaque fois qu'elle quittait la maison en colère.

Les lèvres de Jack se courbent alors qu'il se dirige vers Zhao Zi, qui est pressé contre la vitre pour divertir la petite princesse. Glissant son bras autour de la taille de Zhao Zi, il demande,

— Tu aimes tant les enfants ?

— Bien sûr que oui ! Les bébés sont si adorables, qui ne les aimerait pas ?

— Moi, je ne les aime pas. Ils sont bruyants, une nuisance, et ils ne comprennent pas la parole humaine.

Le plus important, c'est qu'il ne peut même pas enfermer le bébé dans une cage comme il le ferait pour un animal de compagnie, car il serait accusé d'avoir maltraité un enfant.

Zhao Zi prend alors un air mélancolique et dit,

— Alors tu n'aimes pas les enfants ? Et moi qui pensais que pendant le Nouvel An lunaire, nous ferions le ménage de printemps et sortirions mes photos d'enfance pour que tu puisses les voir. Dans ce cas, oublie ça !

— Attends ! Tu as dit… les photos d'enfance de qui ?

— Moi ! Sinon, qui d'autre ?

Dès qu'il entend que ce sont les photos de Zhao Zi, il exige,

— Je veux voir !

— N'as-tu pas dit que tu n'aimais pas les enfants ? Ils sont bruyants, une nuisance, et ne comprennent pas la parole humaine ? Je pense qu'on devrait oublier ça, et si tu me voyais quand j'étais plus jeune, et que tu finissais par ne pas m'aimer maintenant ?

— Impossible, rétorque immédiatement Jack.

— Mais, et si ?

— Tant que c'est toi, le plus jeune ou le plus vieux… je les aime tous.

Zhao Zi sent alors ses joues chauffer, et se tourne pour regarder Shao Fei, qui se moque de lui sur le côté.

— Toi, toi, tais-toi ! Tu vas déranger la petite princesse.

— Je m'en fiche, sors toutes les photos et donne-les moi. Tout ce qui est à toi, c'est à moi.

— D'accord !

Une fois que Jack voit Zhao Zi acquiescer, le visage tout rouge, son expression se transforme en un sourire, puis il se penche également en avant pour regarder le petit bébé qui s'agite de l'autre côté de la vitre.

— Hey, chéri.

— Quoi ?

— Tu aimes vraiment les enfants à ce point ?

Zhao Zi regarde son amant, et le taquine,

— Tu ne viens pas de me demander ça ?

— Alors… continue délibérément Jack, en regardant le visage de la petite fille de côté, et continue de manière très coquine. On devrait en faire naître un alors ?

— …

Zhao Zi regarde avec de grands yeux, et se tourne vers Jack pour le fixer.

— Non, un n'est pas suffisant, tu dois m'en donner deux. Il vaut mieux qu'elles soient toutes les deux des filles, et qu'elles me ressemblent. Quand elles grandiront, elles seront de vraies beautés.

Jack se met à fantasmer sur ses futures filles.

Il est très fier et confiant de son propre physique.

— Fang. Liang. Dian ! dit Zhao Zi en serrant les dents, syllabe par syllabe.

— Hum ?

— Accoucher ? Putain de merde, je suis un homme ! Va mourir !

Zhao Zi lève sa jambe et vise l'une des jambes de Jack, mais l'homme esquive facilement le coup de pied. Avec une personne qui donne des coups de pied et l'autre qui esquive, les deux font tellement de bruit que l'infirmière en chef finit par les expulser tous les deux de devant la nurserie.

Notes :
1/ Xiao Shu Gong est l'un des personnages de History2 : Right or Wrong, l'ami de Shi Yi Jie qui semble également être un archéologue, et il est associé au Dr Jiang dans Trapped.

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Nirlaw
Lun 15 Juil 2024 - 22:37



Epilogue 2
“Et après, Jack & Zhao Zi”
Jack est allongé sur le canapé, attendant son amant qui n'est pas rentré à la maison alors qu'il est plus de 22 heures. Cependant, Jack a aussi l'habitude d'attendre Zhao Zi.

Dans l'armée, le régime strict d'entraînement lui a donné des compétences inimaginables. Dit gentiment, il s'agissait de protéger le pays et ses citoyens, mais en perspective, il n'était qu'une machine à tuer, entraîné depuis longtemps par l'armée. Sous l'ordre de son commandant, il devait tuer, la seule différence étant que lorsque vous le faites au nom du pays, ce n'est pas considéré comme illégal, mais au final, il restait une machine qui écoutait les ordres. Vivre ou mourir, être apprécié ou mis de côté, tout cela dépendait de vos supérieurs et vous deviez aussi faire attention à ce qu'ils pensaient de vous.

— Comme c'est chiant, remarque l'homme allongé sur le canapé en pensant à son passé.

Puisqu'il allait tuer de tout façon, pourquoi ne pas le laisser choisir ses cibles ? Et c'est ainsi qu'il a quitté l'armée et choisi la carrière à haut risque de mercenaire, pour être engagé par un acheteur au prix fort et à chaque bataille, il a échappé à la faucheuse.

Jack ferme les yeux, respire l'air de la maison.

Dans le passé, l'air qu'il respirait était rempli soit de fumée et de soufre soit de la saveur cuivrée du sang quittant un corps. Maintenant, autour de lui, tout ce qu'il sent est l'arôme de la nourriture.

Inconsciemment, Jack se laisse aller au sommeil et rêve, mais il est forcé de se souvenir de son passé. Dans ses rêves, il entend le bruit d'une balle, il entend l'écho de fortes explosions, il entend les sons des gens qui tombent les uns après les autres sans jamais se relever. Il entend le bruit du sang jaillir d'une blessure par balle. Juste au moment où il pensait pouvoir s'échapper et être finalement libre.

— Je veux vraiment un endroit où je peux revenir, soupire-t-il.

===

Bien que le son de la clé entrant dans le trou de la serrure et l'ouverture de la porte soit discret, Jack, ancien mercenaire habitué à être toujours en alerte, sursaute.

Les yeux de Jack s'ouvrent brusquement et il regarde son environnement dans un mélange de peur et de méfiance, jusqu'à ce qu'il soit sûr d'être allongé sur le canapé du salon. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il se redresse, le dos entièrement trempé de sueur froide.

— Hehe, tu ne dors pas encore ?

L'odeur d'alcool est forte sur Zhao Zi et s'accrochant à son trousseau de clé qui bouge bruyamment, il rit et regarde son amant, qui attend souvent sur le canapé qu'il rentre.

— Tu as encore dû faire des heures supplémentaires ?

Le nez de Zhao Zi se fronce tandis qu'il secoue la tête:

— Non, je suis sorti boire un verre avec Ah Fei et Jun Wei.

— Tu as passé un bon moment ?

— Hmmm, oui.

Zhao Zi enlève ses chaussures et se déplace pour s'asseoir juste à côté de Jack. Puis il appuie tout son corps contre l'épaule de l'autre homme. Il s'ajuste jusqu'à ce qu'il soit plus confortable.

— Liang Dian, heheh, Fang Liang Dian est si énorme.

Ce n'est qu'à ce moment-là, en jouant les mignons, que Zhao Zi l'appelle par son vrai nom. Zhao Zi tend joyeusement la main pour caresser les muscles abdominaux de Jack.

— Hé ! Tu es vraiment fétichiste de ça, hein ?

Jack ne sait pas s'il doit rire ou pleurer et même si cela ne le dérange pas d'être harcelé sexuellement sous diverses formes par le petit, cela semble un peu différent ce soir pour une autre raison.

Pourquoi la main de Zhao Zi commence-t-elle à se diriger vers cet endroit ?

Zhao Zi déglutit et regarde la zone qui commence à avoir une certaine réaction à son contact:

— C'est dur, énorme… et un peu chaud.

— Petit, tu as l'intention de te faire porter pâle demain au travail ?

Puisque Zhao Zo a allumé une flamme dans son corps, il doit être mentalement préparé à l’éteindre toute la nuit.

— Je veux te dévorer !

Zhao Zi se jette soudainement vers Jack et le mercenaire, n'ayant pas eu le temps de réagir, finit par s'allonger sur le dos sur le canapé.

— Huh ?

Jack regarde son amant, dont le visage est déterminé et laisse Zhao Zi remonter son t-shirt ample, s'allonger sur sa poitrine et commencer à lécher et sucer ses tétons.

Les halètements de Jack rend la personne qui a pris l'initiative de l'attaquer très satisfaite, alors il continue de glisser le long du corps de Jack, embrassant son abdomen avant de descendre le short de Jack pour révéler un membre déjà dur.

— Hé, tu ne peux pas vraiment vouloir être dessus, pas vrai ?

— Hmph ! lance Zhao Zi immédiatement un regard furieux à Jack, qui se redresse pour mieux le regarder.

Zhao Zi semble vraiment mécontent que Jack doute de lui.

— Je suis un homme aussi, si tu peux être au-dessus, alors bien sûr que je le peux. Et alors ? Tu me regardes de haut, c'est ça ?

C'est entièrement de la faute d'Ah Fei ! Tout à l'heure, alors qu'ils buvaient, il l'a soudainement attrapé et lui a demandé si Zhao Zi était toujours vierge. À la fin, dans un accès de colère, il a rétorqué:

— Qui diable est vierge, je l'ai déjà fait avec Jack !

Shao Fei a seulement sorti un "oh" et a continué:

— Tu as peut-être grandi derrière, mais devant, c'est comme si tu étais toujours célibataire.

La personne ivre qui tient et taquine le membre dur entre ses mains se met soudain à pleurer, effrayant Jack au point de tomber à nouveau sur le dos.

— Petit, qu'est-ce qu'il y a ?

Zhao Zi montre du doigt son membre tout aussi dur et dit très fort:

— Ah Fei a dit que même si je l'ai fait avec toi, c'est seulement derrière que je ne suis plus vierge, mais devant, c'est comme si j'étais célibataire et vierge !

— Pff… hahahahaha !

En entendant ça, Jack ne peut plus se contrôler et se met à rire en se serrant l'abdomen. Bon sang, de quoi ces gars parlent-ils habituellement ? Quel bordel ! Jack soupire en pensant à son ex-patron, qui a dû faire face à un amant aussi imprévisible.

Tang Yi, tu as une vie difficile devant toi.

Attendez une seconde ! Il semble que Jack lui-même n'ait pas eu plus de chance dans le choix de son partenaire, s'il devait identifier quelqu'un de plus ridicule que l'officier Meng, ne serait-ce pas exactement le Zhao Zi agenouillé devant lui maintenant, le Zhao Zi qui veut être au-dessus ?

Soudain frappé par la réalité, Jack regarde son amant en fronçant les sourcils. Une occasion de faire une farce lui passe par la tête.

— Petit, tu veux vraiment déflorer ton devant aussi ?

— Hum, bien sûr ! rote Zhao Zi, en regardant Jack de travers.

Jack lève un sourcil et attrape le menton de Zhao Zi et avec un sourire étrange il dit:

— Ok, je vais te laisser me câliner !

— Vraiment ? Je peux vraiment te manger ?

Zhao Zi déglutit d'excitation et tout ce qui fait surface dans sa tête, c'est l'image de cet homme magnifique et grand en dessous.

— Vraiment, mais… dit Jack louchant sur Zhao Zi et prétendant être très embarrassé en continuant. Une fois que tu m'auras mangé, tu devras être responsable de moi pour la vie.

— Bien sûr !

Le jeune officier gonfle fièrement sa poitrine plate et bien qu'il n'ait pas de pectoraux durs et fermes, il est définitivement un homme de parole et il sera responsable envers sa nourriture…

Eh, ce n'est pas bien…

C'est être responsable de son propre compagnon pour le reste de leur vie, il le fera certainement.


Dans la chambre

— Jack… attends… Jack… Jack…

Dans la chambre, éclairée par la seule lumière, des gémissements et des halètements rudes résonnent.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

Jack sait exactement ce qui ne va pas, mais demande quand même, en s'accrochant à la taille de son amant et continue ce qu'il faisait plus tôt.

Zhao Zi, pantelant, demande avec méfiance :

— On dirait que… hah… hah… on dirait que quelque chose ne va… ne va pas…

— Quelle partie ne va pas ? Tu ne voulais pas être au-dessus ?

— Ouais… plutôt, plutôt… on était d'accord… Que je… hah… que je serais au-dessus…

— Petit, tu n'es pas sur moi en ce moment ?

— Hmm… noon… ouais… ouais… ah…

— Alors c'est bon, je vais continuer à te laisser être au-dessus !

Quel sourire rusé, alors que Jack dit des choses qui font rougir son visage.

— Ok… Ok… je, je vais continuer… continuer à être au-dessus… si ça fait mal… haaah… tu dois me le dire…

Zhao Zi imite la façon dont Jack est toujours si attentif à ses sentiments lorsqu'ils font l'amour et répète ces mouvements sur Jack. Maintenant, si quelqu'un sortait un miroir magique et le plaçait devant Jack, ils seraient sûrement capables de voir la queue du renard derrière lui se balancer d'un côté à l'autre.

— Ok !

Jack, dont le plan a réussi, continue d'embrasser le petit qu'il aime tant, mangeant le policier ivre si proprement qu'il ne laisse même pas d'os derrière lui.

— Ah-

Jack insère son membre dur vers le haut dans l'ouverture de Zhao Zi et à cause de la façon dont Zhao Zi est assis sur les genoux de Jack, la profondeur est encore plus grande que d'habitude. Chaque poussée atteint avec précision la prostate de Zhao Zi et à chaque poussée, Zhao Zi a de plus en plus de mal à retenir ses sons. Des gémissements passionnés retentissent dans la chambre qui n'appartient qu'à eux deux.

— Ah-Jack… c'est si bon… si bon… Jack…

— Moi aussi, dit Jack en serrant les dents, appréciant avec satisfaction la sensation de son pénis serré dans un étau. Ça me fait du bien aussi.

— Alors je vais… je vais continuer… à être au-dessus…

Zhao Zi répète le mouvement que Jack lui a enseigné précédemment. À chaque fois qu'il monte, il serre ses muscles et se tend, tout en se détendant à chaque fois qu'il descend sur le membre de Jack.

— Oh mon dieu- Petit, tu… tu… ah… ah…

Même si c'est lui qui a appris à Zhao Zi toutes ces astuces au lit, Jack a oublié à quel point Zhao Zi l'affecte. D'habitude, Jack est déjà tellement excité lorsque Zhao Zi lui répond sans rien faire de spécial, sans parler qu'il met réellement tout ce qu'il sait à profit en ce moment. Zhao Zi perturbe complètement son rythme.

— Ah-han, Jack… est-ce que… c'est… bon ?

— Merde ! jure l'autre homme qui perd rapidement le contrôle.

Il ne s'agit pas de savoir si c'est bon, mais de récolter ce qu'il a semé car il obtient ce qu'il a demandé.

Mon dieu ! C'est tellement serré là !

Jouir prématurément est le plus grand coup porté à la fierté d'un homme, eh bien, c'est très bien, on dirait que sa fierté est rapidement, presque…

— Ah— hah —

Jack pénètre de toutes ses forces dans Zhao Zi puis se relâche dans le corps de son amant.

Le jeune homme regarde l'homme allongé et haletant sur le lit et un sourire satisfait se dessine sur ses lèvres.

— Hehe, tu es venu plus tôt que moi.

Wow, alors celui qui est chargé d'être au dessus, dure plus longtemps ! À chaque fois qu'ils ont fait l'amour avant ça, c'était toujours Zhao Zi qui finissait en premier. Qui aurait cru qu'il pourrait voir l'expression post-orgasmique de Jack ?

Zhao Zi regarde le visage de son amant et émet un son bizarre.

— Qu'est-ce que tu regardes ?

Jack jette un regard furieux à l'homme qui est assis sur lui.

— Jack… qu'est-ce que je dois faire ?

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Je pense que je… dit Zhao Zi honnêtement. Je suis tombé encore plus amoureux de toi.

Chaque fois qu'il voit sur Jack un expression qu'il n'a jamais vu auparavant, il se surprend à retomber amoureux. Est-ce normal ? Ou est-ce anormal ?

Après avoir reçu un aveu si soudain, Jack sourit et demande:

— La prochaine fois que tu bois, je te laisserai être au-dessus, d'accord ?

— Ok ! hoche furieusement la tête Zhao Zi.

— Tout à l'heure, tu m'as mangé alors maintenant, c'est mon tour.

— Huh ? Quoi—

Zhao Zi est brusquement projeté et pressé dans le lit avec une traction à l'arrière de la taille. Son trou qui est devenu rouge et gonflé avec tous ces frottements, est toujours rempli du pénis de Jack, qui refuse de se retirer.

— Attends une seconde !

N'étaient-ils pas d'accord pour qu'il soit au-dessus pour toute la nuit ? Pourquoi est-il à nouveau pressé contre le lit par Jack ?

— Tu n'as pas dit qu'il fallait être juste ? Je t'ai laissé être au-dessus une fois tout à l'heure et maintenant c'est à mon tour, c'est ce qu'on appelle être juste, non ?

— Mmmm…

Dans son état de vertige, Zhao Zi a le sentiment que quelque chose ne va pas, mais il ne sait pas non plus comment répondre à la déclaration de Jack, alors tout ce qu'il peut faire est de hocher la tête.

— Tu n'as pas tort, alors d'accord ! Puisque tu m'as laissé faire et que tu m'as fait me sentir si bien, je te laisserai être dessus une fois aussi, mais je dois travailler demain, alors on ne peut le faire qu'une fois et pas de rounds supplémentaires.

— Ok, sourit Jack, ravi.

Zhao Zi tire secrètement la langue à Jack dans son esprit. Heureusement pour lui, Zhao Zi a énoncé ses conditions en premier, l'endurance de Jack est vraiment semblable à celle d'un monstre et si Zhao Zi le laisse faire ce qu'il veut, il ne verra pas le soleil demain et dormira jusqu'à l'heure du repas le jour d'après.

Et ainsi, avec le membre de Jack, qui a encore durci, ils continuent leur deuxième round. Bien sûr, Jack tient sa promesse de le ne faire qu'une fois et s'accroche à un petit épuisé, s'endormant avec bonheur.

===

Le lendemain matin, Zhao Zi se réveille avec l'alarme incessante de son réveil. Il se brosse les dents et lave son visage, puis se frotte les yeux par habitude en descendant les escaliers.

— Bonjour !

Jack qui est occupé à préparer le petit-déjeuner dans la cuisine, se retourne pour regarder son amant qui vient de se réveiller et le salue.

— Bon… Bonjour…

Zhao Zi sourit joyeusement et s'assied à la table près de la fenêtre, attendant le petit-déjeuner fait avec amour. Quelques minutes plus tard, son bel amant apporte des sandwichs fraîchement préparés et du jus, s'asseyant en face de lui.

— C'est bon ?

— C'est délicieux- agh ! s'exclame soudain Zhao Zi, se rappelant ce qui s'est passé la nuit dernière.

Le bout de ses oreilles devient rouge et il attrape la main de Jack. Il dit sérieusement:

— Ne t'inquiète pas, je serai responsable de toi à vie.

— …

Jack est incapable de réagir immédiatement, alors il fixe Zhao Zi, abasourdi. Puis il rit.

— Hé ! Je suis sérieux, pourquoi tu ris ?

Jack secoue la tête et résiste à l'envie de rire encore plus. Il se mord délibérément la lèvre inférieure et répond:

— Alors s'il te plaît, sois responsable de moi, pour la vie, d'accord ?

— Hmmm ! Pas de problème, je te le promets !

Zhao Zi tapote sa poitrine, qui est restée plate peu importe le nombre d'exercices qu'il a essayé et fait une promesse à celui qu'il aime.


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