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Obsessed
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Quatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde
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Sam 13 Juil 2024 - 16:14
Obsessed
Ecrit Par 一只螳螂


Carte D'identité

Pays D'origine : Taïwan

Traduction : Amelyma, Nirlaw, Mini Elise, Nephely & Johanna
Correction :Tenshina & Minidoux

Nombre De Chapitres : 9 Chapitres

Status : Terminé


Résumé

Shao Yi Chen, un jeune homme mort dans un accident après s'être disputé avec son ex-petit ami Jiang Jin Teng, renaît et est renvoyée neuf ans en arrière.

Pour sauver son avenir, il évite Teng et les sentiments qu'il éprouve pour lui en détruisant le journal intime dans lequel il a écrit ses sentiments pour son ex-petit ami.

Teng découvre certaines pages et éprouve pour Yi Chen une curiosité croissante qu'il ne peut expliquer.

Yi Chen lui-même se rend compte qu'il ne peut pas résister à Teng, même s'il essaie de ne pas retomber amoureux de lui.

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Néphély
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Néphély
Sam 13 Juil 2024 - 16:50



Chapitre 1
Un Nouveau Départ
Dans un café au coin d'une rue, une seule table, mais deux mondes séparés l'un de l'autre.

Shao Yichen fixait intensément le garçon devant lui, son corps entier tremblait légèrement, tandis que sur sa chaise, il serrait de toutes ses forces ses cuisses à deux mains pour retenir son envie de pleurer.

Jiang Jinteng, qui une semaine plus tôt était encore  amoureux de lui depuis neuf ans, était maintenant un étranger.

En pensant à cela, Yichen sourit amèrement, car il avait l'impression que Jinteng avait cessé de le toucher depuis un mois.

Au cours de cette période, il avait trouvé des marques de rouge à lèvres sur son cou et une légère odeur de parfum sur son corps chaque fois qu'il rentrait du travail.

Et ce n'était pas le parfum d'Hermès Nile Garden auquel ils étaient habitués tous les deux, mais le parfum de Coco Chanel, comme celui de la fille de l'autre côté de la table.

Lentement, il déplaça son regard vers les mains de la femme à côté de Jinteng, qui portait une bague.

Oui, tous les deux vous avez des alliances, mais nos bagues, la mienne est encore sur ma poitrine, je la porte. La sienne est à éliminer, et maintenant, il va me la jeter à la figure.

Mon cœur bat la chamade. Pourquoi Jiang Jinteng ? Pourquoi je ne te déteste pas jusqu'à maintenant, alors que je suis plein de ressentiments ?

Cela fait douze ans que l'on se connaît et aujourd'hui, c'est l'anniversaire de nos neuf ans de relation.

Oui, je suis vraiment stupide et le seul à m'en souvenir.


Le faisceau lumineux de la lampe lui transperça les yeux et son cœur avait déjà perdu conscience sous l'effet de la douleur.

A ce moment-là, il vit les lèvres de Jinteng s'écarter légèrement et dire lentement :

— Yijun et moi... allons nous marier.

Cette déclaration calme lui donna envie de pleurer à chaudes larmes.

Le regard de Shao Yichen qui regardait Jiang Jinteng fixement donnait à ce dernier l'impression d'étouffer.

Il voulait s'enfuir, mais il ne voulait pas que les deux personnes qui se trouvaient devant lui le voient.

Jiang Jinteng retira sa main gauche, qui tremblait à ce moment-là, de sous la table, souleva la tasse de café dans sa main droite et bu un peu de Blue Mountain.

Dès qu'il posa la tasse, il entendit un bruit sourd.

C'était le bruit qu’avait fait Shao Yichen en claquant son verre d'eau contre le sol.

Jinteng ne l’avait pas regardé dans les yeux de toute la soirée.

À cet instant, il leva la tête pour le faire.

Shao Yichen était pâle, tendu et affaibli, ses lèvres tremblaient légèrement.

Sa lèvre inférieure rougit sous la morsure de ses dents, de grosses larmes apparurent dans ses yeux et il pleura.

Après s'être observé pendant une seconde, Yichen se détourna et sortit du café en courant.

Il était en colère et plein de ressentiments.


Si le verre d'eau avait frappé la tête de Jinteng, cela aurait pu atténuer sa haine.

Mais il n'avait pu que lâchement le jeter par terre.

Au moment où Shao Yichen sortit en courant, Jinteng le suivit.

Il continua à le poursuivre, le regardant courir devant lui, tourner au coin de la rue, la traverser et finalement entrer dans une ruelle sombre.

Yichen s'arrêta, son corps entier pressé contre le coin du mur comme s'il voulait disparaitre à l’intérieur, et glissa lentement vers le sol, se serrant les bras, pleurant amèrement.

Les pas bruyants de Jinteng le suivaient de près.

Il saisit Yichen à deux mains, appuya son dos contre le mur et le releva lentement, cherchant le visage mouillé de Yichen avec des yeux nerveux.

Ce dernier caressa le visage dont il était tombé amoureux depuis toujours, l'embrassa fougueusement et lui demanda :

— Pourquoi ? chuchota-t-il à l'oreille de Jinteng. Pourquoi ?

Yichen appuya sa tête contre lui.

Les larmes ne tardèrent pas à mouiller la chemise de Jinteng, froidement pressée contre sa poitrine.

Jinteng tendit sa main droite, essayant de l'étreindre, mais la retira, la posant faiblement sur l'épaule de Yichen, et il ne bougea plus.

— Serre-moi. S'il te plaît, serre-moi dans tes bras… Tu as dit que tu me serreras toujours dans tes bras...

Les mots mêlés de larmes imploraient l'étreinte de son amant.

Yichen sentait que le ciel était sombre.

Il avait froid, un froid sans précédent. Ce froid était profondément ancré dans ses os, comme s'il avait été abandonné par le monde.

Il poussa Jinteng et sortit de la ruelle en titubant.

Jinteng ne bougea pas, il dit :

— En fait, je…

Et il ne dit rien d'autre. Parce qu'il pleurait.

Jiang Jinteng pleurait.

Yichen, qui courait vers la chaussée, ne remarqua pas la minuterie des feux de circulation.

Lorsqu'il aperçut la lumière vive d'un véhicule qui s'approchait, sa vie commença à compter.

Le tragique et lâche petit homme Shao Yichen mourut dans un accident de voiture le 19 septembre 2025. Il avait 27 ans.

Assoupi comme dans un rêve, Shao Yichen vit sa courte vie défiler devant lui comme un film.

Il avait grandi avec sa mère.

La vie avait été très dure.

Depuis son enfance, il aidait sa mère à faire la cuisine et à accomplir les tâches ménagères. Sa mère l'aimait beaucoup.

La dureté de la vie n'avait pas écrasé sa mère.

C'était une personne diligente et indépendante.

Elle travaillait dur pour que son fils ait une vie meilleure et fasse de bonnes études.

À l'avenir, je pourrai faire ce que je veux et vivre ma vie dans la paix et la stabilité, à l'abri des maladies et des catastrophes.

Oui, maman, je t'ai déçu pendant ma vie. J'en suis désolé.


Dans cette vie, seul Jiang Jinteng pouvait autant le faire souffrir.

Le garçon dont il était secrètement amoureux depuis sa jeunesse, qu’il avait suivi toute sa vie... et le Jinteng autoritaire, gentil et parfois enfantin qui le taquinait en lui disant :

“Soyons ensemble !"

"Désormais, tu n'es qu'à moi, tu ne peux que me regarder."

"Je veux que tu n'aies que moi dans tes yeux."


La personne qui l'appelait tendrement "Achen..."

Au revoir maintenant.

Mon Jiang JinTeng. Dans ma prochaine vie, je ne te reverrai plus jamais.


- - - - - - - - - -

— Yichen, tu es enfin réveillé !

Yichen ouvrit lentement les yeux, son regard observa autour de lui et il se retrouva dans un lit d'hôpital avec une intraveineuse dans le bras gauche.

La personne qui parlait à côté de lui était.... Li Mubai ?! Le jeune Li Mubai ?

— Yichen, qu'est-ce qui ne va pas ? Tu as mal à la tête ? Tu viens d'avoir un accident et j'ai eu peur.

Après avoir parlé, ses yeux devinrent rouges et des larmes étaient sur le point de couler.

— ... Mubai, où est ma mère ? demanda Shao Yichen en regardant calmement Mubai.

— Je ne l'ai pas dit à Tatie, j'ai peur qu'elle soit inquiète, répondit Li Mubai en baissant le nez, reniflant et le regardant.

— Mubai... Je te remercie. Je vais bien. Ne t'inquiète pas.

Yichen croyait que c'était un rêve, mais la légère douleur dans sa tête lui dit que ce n'en était pas un.

— Aujourd'hui, c'est le mercredi 16 septembre 2016, dit Li Mubai. On commence les cours dans trois jours. Le conducteur de la moto a eu la bonté de t'emmener à l'hôpital. Les examens effectués ont montré qu'il n'y avait pas de problème grave. Tu as été percuté par une petite moto.

- - - - - - - - - - - -

Une fois rentré chez lui, Yichen réorganisa ses pensées.

Il se souvenait que le 19 septembre 2025 marquait le neuvième anniversaire de sa rencontre avec Jiang Jinteng.

Après avoir été trahi par ce dernier, il s'était fait renverser et tuer par une voiture.

Aujourd'hui, il était revenu à la vie ! Mais neuf ans plus tôt.

En regardant la maison d'il y a neuf ans, il se dit : je suis de nouveau vivant.

Cette fois, je vais être moi-même et commencer une nouvelle vie.

Je ne laisserai pas à Jiang Jinteng une autre chance de me faire du mal !


- - - - - - - - - -

En consultant le calendrier sur son bureau, Yichen traça un cercle au stylo rouge au 19 septembre, inscrit un texte de trois mots "Rencontrer un méchant" et dessina à la fin un smiley en colère.

Il se dit que ce jour-là, il devrait éviter toute occasion de rencontrer Jinteng, afin de changer son destin et de prendre un nouveau départ.

Dans sa vie antérieure, il avait rencontré Jinteng le premier jour d'école.

Yichen commença à se souvenir de la scène qui s'était déroulée à l'époque.

Ce jour-là, celui où il avait rencontré Jiang Jinteng, c'était la rentrée.

De nombreux clubs recrutaient de nouveaux membres.

À côté du bâtiment de recherche, les différents départements organisaient des activités d'inscription pour les nouveaux étudiants.

Divers panneaux vendant les clubs apparaissaient sur le site, mais les messages étaient les suivants :

"Camarades de classe, venez rejoindre notre club d'escrime, assurez-vous d'éliminer les gangsters et de conquérir cette fille qui a demandé à être prise dans vos bras !"

"Camarades de classe, venez rejoindre notre club de natation, vous pourrez y entraîner votre capacité pulmonaire, vous embrasser à la française pendant 10 minutes sans respirer, qu'est-ce que vous attendez ? Allez-y !"

A ce moment-là, Mubai l'emmena dans un coin peu fréquenté et lui demanda :

— Yichen, il y a un club que tu veux rejoindre ?

— ... Y a-t-il un poste de police ? Je veux rejoindre le poste de police.

Yichen avait dit cela en plaisantant, ce qui amusa Mubai.

Une voix se fit entendre à côté de lui :

— Hé, Jiang Jinteng, renomme le club en poste de police, pour que quelqu'un vienne, hahaha, rit Zhe en donnant un coup de coude.

— …

Jiang Jinteng tapota l'endroit que Zhe venait de toucher, faisant semblant de s'épousseter, puis leva les yeux.

A ce moment, lorsque Yichen entendit le nom de Jinteng, il leva inconsciemment les yeux.

Les regards des deux personnes se croisèrent.

Son visage rougit car la personne qu'il aimait secrètement depuis trois ans apparut devant lui.

À l'instant même, son cœur se mit à battre plus vite, son visage commença à s'échauffer et il était nerveux.

Mais Jinteng regarda le garçon devant lui à la peau pâle, ses yeux brillèrent d'une lumière froide.

Avec un regard encadrés de noir, l'ensemble de la personne dégageait un air studieux et dense, mais lorsqu'il le regardait, son visage devenait immédiatement rouge.

Fait intéressant, même son cou commença à rougir.

ZheGang frappa à nouveau Jiang Jinteng et dit :

— Tu as effrayé le garçon ! Arrête de le regarder comme un loup maléfique. Cet enfant ne viendra pas rejoindre notre club, notre club d'insectes est très chaleureux. Pense à toutes les sortes d'insectes, leur vie est courte et belle, viens sentir la magie de la vie !

Après cela, bien sûr, Mubai avait été entraîné à rejoindre la société des insectes.

Mubai fut très en colère, la société des insectes ? C'était une erreur ? Étudier les insectes ?

Des chenilles, des coléoptères et des reptiles avec plus... de pattes !!!

En se remémorant la scène du passé, Yichen réfléchit et se souvint que le club avait été fondé par ZheGang.

Comme il n'y avait pas assez de monde, Jinteng avait été forcé de rejoindre le club en échange d'un déjeuner pendant un mois.

Ainsi, le club n'était composé que de deux personnes.

À l'époque, rejoindre la société des insectes était une excuse pour se rapprocher de Jinteng, et c'est pourquoi ils s’étaient rencontrés.

Par conséquent, la première étape du plan de bataille consistant à ne pas rencontrer Jinteng, était de ne pas adhérer au club, à supprimer la possibilité de se rencontrer et à changer l'histoire.

Je m'apprête à vivre une vie merveilleuse !

- - - - - - - -

Shao Yichen et Li Mubai assistaient à un combat.

Un grand gaillard vêtu d'une veste en cuir affronta brusquement cinq personnes qui semblaient être des gangsters.

Le grand homme donna un bon uppercut du gauche et un uppercut du droit. Il était très habile.

Mubai, étonné, dit :

— Attention !

Il s'avéra qu'un garçon tenant un bâton de bois à la main avait subitement surgi sur le côté, et frappa fort.

La jambe du garçon au blouson de cuir tomba brutalement sur le sol.

Lorsque ce dernier cria "Tourne-toi !", par réflexe Mubai se retourna et sentit un poids sur son dos : le grand garçon lui avait sauté dessus, enroula ses bras autour de son cou et lui dit :

— Cours !

Mubai se mit à courir et Yichen fit de même.

Les deux étaient à bout de souffle.

Derrière eux, deux personnes couraient en tenant des bâtons de bois.

Shao Yichen se retourna, tourna la tête et dit,

— Je ne veux pas de ce genre de choses ! Mubai, séparons-nous !

Mubai dit :

— Non ! Ils ne feront que courir après moi, c'est difficile d'être un frère !

Quand ils arrivèrent vers un endroit caché et eurent enfin l'occasion de reprendre leur souffle, Yichen et Mubai tombèrent instantanément au sol.

Le garçon à la veste en cuir se détacha du corps de Mubai et dit :

— Être un être humain signifie faire preuve de loyauté.

Mubai très fatigué dit à voix haute :

— Je ne te connais absolument pas !

— Oh, cette rencontre est le fruit du destin, ne sois pas si impitoyable.

— Je te déteste, tu as été battu, ce n'est pas mon problème ! Pourquoi je devrais m'arrêter pour te demander si tu vas bien ?

— Je sais, je me déteste aussi, je suis beau et envieux. Merde. La femme d'hier soir a vraiment un petit ami.

Le type à la veste détourna le regard avec une expression malheureuse.

— Hé, comment vas-tu traiter les femmes des autres, pourquoi es-tu si méchant ? dit Mubai en se levant avec colère et en se tournant vers lui avec condescendance.

L’inconnu le regarda avec surprise et au moment où il s'apprêtait à parler, il entendit Yichen crier :

— Courez, ils nous ont trouvés !

Ils se levèrent alors et se préparèrent à poursuivre leur fuite.

- - - - - - - - - -

Au même moment, Jinteng se trouvait dans la boulangerie à proximité de la rue.

Yijun brandit le sac en papier du petit-déjeuner et dit avec un large sourire :

— Jiang Jinteng, ton petit-déjeuner.

Elle tendit la main et plaça le sac en papier devant lui. Jinteng le regarda, croisa les bras sur son torse, observa Cai Yijun d'un air indifférent et dit :

— Je ne t'ai pas demandé de l'acheter pour moi.

— Mais je veux l'acheter pour toi ! Prends-le, implora Cai Yijun en grimaçant.

L'expression était très touchante.

Soudain, on entendit quelqu'un crier à l'extérieur :

— Arrête ! Ne te sauve pas ! Tu oses te faire ma copine ! Ne t'enfuis pas si tu oses ! Je vais te tuer !

— ... La loi et l'ordre deviennent de plus en plus mauvais, c'est terrible, dit Cai Yijun.

Jinteng regarda les gens qui se précipitaient devant la vitrine et dit froidement :

— Je m'en vais maintenant.

Il ignora le discours derrière lui.

Cai Yijun regarda le départ de Jiang Jinteng, très en colère.

- - - - - - - - - -

En fait, il avait rencontré Cai Yijun à la boulangerie. Ils se connaissaient depuis l'université.

Je ne le savais même pas.

Yichen avait juste vu une fille avec une queue de cheval dans la boulangerie par la vitrine.

Elle semblait très gentille et parlait à Jiang Jinteng.

Après s'être arrêté et l'avoir regardé clairement, il avait reconnu Cai Yijun !

Il se sentit idiot de la tête aux pieds parce qu'ils se connaissaient depuis longtemps.

Alors, à quoi servent les neuf années que nous avons passées ensemble ? Est-ce que j'étais la troisième personne entre eux ?

Ses pensées étaient chaotiques et se recoupèrent soudain avec ce qui s'était passé auparavant, si bien qu'il ne savait plus très bien où il en était.

Qu'est-ce qui était réel ? La réalité, c'est qu'il était en fuite, dans une situation inconfortable, haletant et transpirant abondamment.

— Ici... ça ne devrait pas être... un problème... dit-il en parlant de franchir le mur.

Il jeta d'abord son sac à dos par-dessus et se prépara pour le franchir.

Mais le garçon à la veste en cuir lui dit :

— Hé, le portail est là-bas.

Il pointa sa main droite vers le coin à quinze mètres de là et dit :

— Tu ne connais pas l'école, tu es en première année ?

Mubai se redressa et ouvrit le portail.

Les mains du garçon derrière le dos, ce dernier tira Yichen pour qu'il se mette à courir.

Il traîna sa jambe blessée et courut vers le portail de l'école, à une quinzaine de mètres de lui.


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Sam 13 Juil 2024 - 16:51



Chapitre 2
Brûler Le Passé
Un mois s'était écoulé depuis l'inscription des étudiants de première année.

Pendant ce temps, Yichen était resté discret et n'avait participé à aucun club.

Il s'était simplement jeté dans l'océan du savoir.

Chaque jour, à la bibliothèque, au dortoir et dans les salles de classe, il menait une vie très simple.

Bien qu'il ait réussi à éviter Jinteng, il y avait un nœud dans son cœur. C'était son journal intime.

Quelques jours plus tôt, en rangeant la maison, il l’avait découvert par hasard.

Oui, c'est le journal d'amour secret que j'écris depuis le collège.

Il le relut d'un bout à l'autre.

Maintenant, il se sentait stupide en regardant les phrases et les photos.

Comment ai-je pu aimer une telle personne ?



"Je t'admire secrètement, mais tu ne me connais pas, quand pourrais-je te rencontrer ?"



La photo de gauche montrait le visage froid de Jiang Jinteng.

En le regardant, il se souvint de la scène où Jiang flirtait avec la fille de la boulangerie.

Le rencontrer ? Va le rencontrer !

Yichen ramassa les albums photos et le journal plein de bêtises, les posa sur le côté du bureau, alluma l'ordinateur et écrivit.

Le titre de l'article était :

"Besoin d’aide, je veux rompre avec la personne dont je suis secrètement amoureux. Devenir un parfait inconnu. Existe-t-il un moyen d'y parvenir ?"

Après un moment, il mit à jour la page et constata que de nombreuses personnes avaient déjà répondu mais qu'il y avait un problème par rapport à la question d'origine.


“Puisqu'il s'agit d'un amour secret, comment peux-tu rompre définitivement ? Il faut enlever ton pantalon pour lui.”


“Je me suis confessée à lui il y a peu, pourquoi est-ce que tu n'essaies pas de le faire ?”


“Certaines cartes talisman peuvent satisfaire tous vos indicateurs, et vous pouvez discuter avec moi en privé pour obtenir le contenu détaillé de la façon de le faire.”


“Êtes-vous en train de vous faire de la publicité ?”


Shao Yichen envoya une réponse.


“Je n'enlèverai pas mon pantalon. J'ai le béguin depuis longtemps. As-tu déjà eu le béguin pour quelqu'un ?

Le sentiment d'amour secret est difficile à exprimer, comme un rêve que j'ai créé moi-même.

Par exemple, j'imagine toujours qu'il est à moi et que nous nous aimons beaucoup. Quand je regarde un film, j'imagine que ce serait génial s'il était à mes côtés. Ce film est très bon, parce que je sais qu'il aime le réalisateur de ce film, Luc Besson.

Ou si je mange un plat délicieux, je me dis : c'est si bon, j'ai vraiment envie qu'il le goûte, il doit aimer ça, il aime les plats épicés, je le sais.

Ou quand je vois une chemise à sa taille, j'imagine comment elle lui va en une seconde, il doit être très séduisant, parce qu'il est le plus beau et qu'il n'y a personne d'autre à mes yeux.

Mais je me suis réveillé de ce rêve et j'ai découvert qu'il appartenait en fait à une fille, pas à moi.

Il n'est que le protagoniste masculin d'un de mes rêves, ce rêve est trop long, neuf ans.

Maintenant, quand je me réveille de ce rêve, j'ai de plus en plus l'impression d'avoir vécu dans l'illusion que j'ai créée, mais je me dis que ce n’en est pas une, que je n'ai pas de problèmes mentaux, que je veux juste oublier.”


“Oublier un garçon qui ne vous appartient pas.”


Yichen plissa les yeux et cliqua pour envoyer un message privé.


"Bonjour, y a-t-il un moyen d'oublier une personne ?"

"Deux façons -"

"J'aimerais connaître les détails !

"Tout d'abord, tue-le !"

"... Je suis un bon jeune homme, le meurtre ne me convient pas. La deuxième ?

"Écoute-moi, il s'agit d'éliminer tous les souvenirs de lui. Voici ma stratégie. Vous pouvez brûler tout ce qui le concerne. C'est 200 yuans."



Yichen cliqua résolument sur le X dans la fenêtre de chat.


Fin de la conversation.


De façon inattendue, après environ cinq minutes, on lui envoya un message privé.


"Hé, je ne suis pas un menteur ! Ne me traite pas comme ça !"


Shao Yichen décida de l'ignorer.


"En fait, je suis aussi amoureux de quelqu'un, mais mes recherches n'ont pas encore été testées, alors je veux trouver quelqu'un pour expérimenter, si ça marche, tu n’auras pas à payer ! Si ça fonctionne, tu ne payeras pas ! Je ne te ferai pas payer d'abord, si ça marche, peux-tu payer ?"

"Je t'envoie les informations, essaye vraiment. Je comprends ton histoire, je peux comprendre ta tristesse. Je veux aussi oublier mon homme, mais ma mission n'est pas encore terminée. Alors j’attends encore un semestre et je l'oublierai."



Shao Yichen pensa qu'il pouvait essayer.


"Merci.”


Après une dizaine de minutes d'attente, Yichen reçut un courriel.

Il y avait un cercle et un pentagramme, avec des symboles étranges aux coins. Y avait-il des instructions ?


Instructions : Bonjour, bienvenue dans cette matrice. Pour la conception spécifique de cette matrice, veuillez vous référer aux instructions ci-dessus pour les images d'utilisation. Ces dernières sont accompagnées d'explications détaillées. Le point le plus important est que tout ce que vous voulez oublier est brûlé ici (si vous voulez oublier la mémoire, voyez le sort). N'interrompez pas le processus, sinon vous le faites à vos risques et périls.

- - - - - - - - - -

Le lendemain, tôt le matin. Yichen observait la cour d'école vide et décida de venir ici pour faire le deuil du passé.

Le terrain était isolé et personne ne devrait le déranger. Il dessina donc à la craie sur le sol.

Le cercle était composé de pentagrammes, comme matrice d'invocation.

Au centre de la formation se trouvait une cuve en cuivre et Yichen tenait dans ses bras les journaux d'amour secret qu'il avait écrits et s'apprêtait à les brûler un par un.

Il regarda le feu avaler lentement les souvenirs et les réduire en cendres.

Yichen pensa : "Oui, au moins maintenant je ne ressens plus de douleur au niveau du cœur, mais c'est ennuyeux et j'ai envie de pleurer.”

Je suis probablement en train de m'étouffer avec la fumée, pensa-t-il.


Alors qu'il en avait brûlé les quatre cinquièmes, Li Mubai apparut soudain derrière lui et lui dit :

— Pourquoi fais-tu cela ? Cela fait deux ans que tu écris ces journaux intimes de fanatique.

— À partir de maintenant, je n'aurai plus rien à voir avec cette personne.

Yichen se leva.

— Cela n'a pas d'importance ! Cela représente la majeur partie de vos études dans la même école. Quand nous étions en première année, lui était en dernière année... mais...

— Pourquoi tu me regardes comme ça ?" demanda Yichen horrifié par Mubai qui le regardait fixement.

— Il y a un mois, tu t'es évanoui après un accident et tu as failli mourir. Après avoir été sauvé par le docteur, tu es devenu étrange. dit Mubai en le regardant d'un air pensif.

— Étrange, comment ? questionna Yichen qui écarta les mains et se regarda.

Mubai fit la moue, contempla le journal dans le brasero et dit :

— Prenons ce journal comme exemple. Tu le considérais comme la chose la plus importante de ta vie. Lorsque tu étais en deuxième année de lycée, tu t'es même battu avec d'autres pour ces journaux. Et tu les brûles sans m'en parler.

— Je ne suis plus un fan, c'est bon.

Mu Bai tourna la tête, fronça les sourcils, le regarda et dit :

— C'est vraiment bizarre.

Mais il courut vers le brasero, regarda les pommes de terre dans la marmite et déclara :

— Ce sera de ta faute si les pommes de terre ne sont pas cuites !

En regardant les papiers qui brûlaient sur le brasero, il se dit : mon destin sera différent à partir de maintenant.

— Hé ! Pourquoi le vent se met-il à souffler si brusquement ! dit Mubai en regardant les feuilles de papier emportées par le vent.

— Comment je le saurais, aide-moi à les ramasser ! lui dit Yichen avec une expression amère.

Immédiatement, ils se mirent à courir après les papiers, qui étaient emportés par le vent.

— Je t'en veux, brûler du papier n'est pas écologique ! dit Mubai en le poursuivant.

Ce vent démoniaque s’était soudainement levé et l'une des feuilles fut emportée par le vent jusqu'au terrain de basket.



Dans ce lieu vide, Jinteng était allongé sur les marches de la tribune du public.

Zhegang était à quelques dizaines de mètres tout en mangeant du pain.

Sous ses yeux, la dernière bouchée du morceau de pain resta dans sa main.

Zhegang s'assit à côté de Jinteng, le regarda, mit la dernière bouchée de pain dans sa bouche et dit :

— Vraiment, Yijun te prépare le petit déjeuner tous les jours. Et cela depuis presque un an sans interruption. Tu es si cruel.

— Je ne lui ai pas demandé de me l'acheter, ce sont mes affaires.

Après avoir fini de parler, il macha le morceau de pain dans sa bouche.

— Oui, oui, tu n'as rien à faire. Et normal si tu es beau.

Après que Zhegang ait fini de parler, un morceau de papier lui frappa le visage alors qu'il n'était pas sur ses gardes.

Il fut tellement effrayé qu'il retira rapidement le papier avec sa main :

— Qu'est-ce que c'est ?

En fronçant les sourcils, il se sentit attiré par le contenu du papier et au moment où il s'apprêtait à se plaindre, il regarda le contenu avec surprise et dit :

— Wow, c'est tout à fait vrai. C'est magnifique ! Hé, Jinteng, quand tu lances la balle de la gauche sur trois pas, ton épaule droite rétrécit, tu sais ?

Zhegang le regarda attentivement.

— Qu'est-ce que tu as dit ?

— C'est écrit ici.

Jinteng prit le papier, regarda son contenu, puis tapa sur le bras de Zhegang avec ses doigts et dit :

— Va voir s'il y a autre chose.

— Qu'est-ce que tu racontes ?

Il regarda Jinteng avec une expression étonnée.

— Allez !

Jinteng le poussa encore un peu plus fort.

— Tu es fou, où ? dit Zhe qui se leva simplement et le regarda. Idiot.

Jinteng reprit le papier, il y avait un dessin au crayon et un garçon qui lui ressemblait apparut brusquement sur le papier.

En haut du dessin, il y avait de jolis mots : "Quand il se penche du côté gauche, le côté droit rétrécit généralement", sa bouche se courba et il sourit.

Il rangea le papier comme un enfant.

Il se leva et chercha une autre page.


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Nirlaw
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Nirlaw
Lun 15 Juil 2024 - 22:22



Chapitre 3
As-tu peur de moi ?
— Tu veux vraiment suivre ce cours ? Le professeur est très difficile, dit Mubai à Shao Yichen avec anxiété. Tu veux y réfléchir ? Aujourd'hui, c'est le dernier jour, il est trop tard pour se désister.

— Je ne veux pas le changer, disons simplement que.... que c'est nécessaire.

Yichen regarda Mubai d'un air amusé.

En rangeant le manuel, il regarda Mubai, sourit et continua à lui laver le cerveau.

— Ce serait mieux si tu t'arranges avec moi et que tu peux emprunter mes notes, il prit le cahier et l'agita devant ses yeux.

— Je sais que tu es le meilleur pour moi, je t'aime à la folie ! dit Mubai avec un large sourire en regardant les notes dans sa main avec des yeux brillants.

Il serra Yichen dans ses bras comme une fille qui flirte. Ils quittèrent la salle de classe en parlant et en riant.

Mais ils entendirent quelqu'un appeler Shao Yichen.

La voix était celle de Jinteng.

Yichen se retourna, choqué, les bras de Jiang Jinteng se croisèrent sur sa poitrine et son corps s'appuya contre le mur.

À ce moment-là, il baissa lentement les bras et se dirigea vers lui.

Yichen partit dans l’autre sens avec une expression étonnée, mais Jinteng attrapa son bras gauche, tandis que son bras droit l'enlaça immédiatement.

Yichen regarda le visage de Jinteng s'approcher lentement de lui et s'arrêter lorsque le bout de son nez fut à 2 cm.

— Dans quelle équipe de basket du lycée tu étais, depuis combien de temps tu me regardes ?

Lorsque le bout de son nez fut à 1 cm, il s'arrêta, les coins de sa bouche se recourbant vers le haut.

Yichen fut très surpris à ce moment-là, comment savait-il que j'étais ici et qu'il connaissait même mon nom ?

Il trembla légèrement, alors Jinteng, qui le tenait dans ses bras, recula un peu, le regarda d'un air légèrement suspicieux.

— Pourquoi as-tu si peur de moi ? lui demanda-t-il.

— Bien sûr, c'est parce qu'il a peur !

Shao Yichen était traîné au loin.

Qui parlait ? Le type à la veste !

— Ne vole pas la première année de quelqu'un d'autre, dit-il directement à Jinteng en mettant son bras gauche autour de l'épaule de Yichen.

— Qu'en est-il d'un de tes étudiants en première année ?

— Oui, c'est mon sauveur, n'est-ce pas Xiao Mubai ? dit le garçon à la veste en passant son bras autour de l'épaule de Li Mubai, évidemment.

— Et aussi... Il tourna la tête pour regarder la personne à gauche, incapable de la nommer. ....et un peu gêné.

— Shao Yichen, dit Jinteng d'un air taquin.

— C’est bon! Xiao Chen et Xiao Mubai, ce sont maintenant mes amis. Alors retourne à tes études.

Le garçon à la veste en profita pour embrasser les deux beaux garçons à sa gauche et à sa droite.

Jinteng regarda faiblement ce dernier, puis Shao Yichen, la bouche pliée d'une manière dangereuse.

Après avoir fait quelques pas, il tourna la tête et contemplaYichen pensivement pendant un moment.

Yichen jeta un coup d'œil par-dessus son épaule en s'éloignant, glissa sa main droite et toucha l'endroit où se trouvait le bras gauche de Jiang Jinteng.

Il resta perplexe quelques secondes.

Puis il tourna son visage vers l'homme à la veste et lui demanda.

— Qui tu es ?

— Zhong Jun, ton supérieur.

Il tendit les mains et salua, puis regarda Mubai étrangement.

—  Xiao Mubai, je t'ai sauvé cette fois. Cette rencontre est le fruit du destin. Pourquoi ne pas me demander ce qu'on va manger ? Je suis libre aujourd'hui.

Yichen pensa qu'il y a neuf ans, il connaissait cette personne, mais qu'il n'avait pas eu la chance de la rencontrer.

Son destin avait-il déjà changé ?

En voyant Lei Zhongjun taquiner Mubai, il était curieux.

Qu'en était-il de cette personne qui l'avait aidé à changer son destin ?

— Senior Lei, vous connaissez Jiang Jinteng ? demanda Yichen.

— Je le connais, le match de basket du département de droit et du département de génie civil vient d'avoir lieu.

— Ce n'est pas parce que vous avez perdu le ballon que vous avez été vexé ? questionna Mubai en baissant la tête.

— La raison principale est que sa présence a attiré la plupart de mes fans. N'a-t-il pas un visage froid ? Comment peut-il être comme ça ?

Yichen regarda les muscles de son avant-bras et pensa : la silhouette de Jiang Jinteng est bien meilleure que la tienne.

Il était typiquement mince dans les vêtements, musclé dans la nudité, beau, le visage anguleux et les yeux sombres et profonds.

Sa silhouette grande et mince était belle. Attendez... pourquoi me manque-t-il ?


Il secoua la tête, comme pour se l'ôter de la tête.

Yichen toucha son visage chaud.

— Oui, c'est vrai. Mieux que lui.



— Pourquoi as-tu peur de moi, j'ai l'air affreux ? dit Jinteng à Zhegang.

En pensant à Yichen, il sentit une chaleur dans sa poitrine.

C'était étrange. Il fronça les sourcils en réfléchissant.

Ce visage de bébé, blanc et pur, avait l'air gentil et poli, avec un regard studieux, il devrait être quelqu'un avec qui s'entendre.

Pourquoi tremblait-il en le voyant ? Manifestement, il ne m'avait pas suivi en secret ?

— Non, c'est probablement ton apparition soudaine qui l'a effrayé, mais t'a-t-il provoqué ?

— Il s'est avéré être le plus jeune fils de Lei Zhongjun du département de génie civil.

Zhegang le regarda avec intérêt.

— Oh, alors ça doit être très intéressant aujourd'hui.

— Je vais m'occuper de lui, dit Jinteng à Zhegang en le fixant froidement.

Mais pourquoi ce visage enfantin avait-il si peur de lui ?

Jinteng réfléchit à nouveau à la raison et décida finalement d'aller le voir demain et de lui poser directement la question.



Une semaine s'écoula et il ne vit personne.

Bien sûr, il consulta le calendrier des cours du département de génie civil et fit quelques recherches. Mais il ne le trouva rien.

Parfois, il n'était pas loin et, d'une manière ou d'une autre, il se faufila dehors après les cours ou entra par la fenêtre.

Cette attitude consistant à l'éviter comme la peste agaçait Jinteng, qui ne comprenait pas ce que pensait le garçon qui avait secrètement peint son portrait.

Si vous aimez quelqu'un, pourquoi l'éviter au lieu de vous présenter joyeusement et de passer d'un amour secret à un amour au grand jour ?

Mais si tu ne l'aimes pas, pourquoi le dessiner en secret ?




Une fois de plus, les deux réussirent à s'échapper, voyant Jinteng et Zhegang les suivre non loin derrière.

— Hé, quand est-ce que tu as offensé Jiang Jinteng ? dit Mubai. Cela fait longtemps qu'il t'a trouvé en classe. Pourquoi te poursuit-il encore ?

— Comment pourrais-je le savoir ? dit Yichen avec une expression ignorante.

De toute évidence, le département de génie civil était très éloigné du département de droit.

— Pourquoi tu me déranges encore ? murmura Yichen avec hésitation.

De toute évidence... Je ne l'ai pas rencontré le 19, pourquoi me poursuit-il encore ?

— Tu te cachais et tu l'observais, tu ne l'as probablement jamais rencontré auparavant, dit Mubai d'un air surpris en baissant la tête. Nous devrions... nous...

Il avait trouvé les pages que j'avais perdues ! Comment était-ce possible ?

Yichen était perplexe.

Peut-être... que quelqu'un les avait ramassées et les lui avait montrées... ? Mais... même si... même s'il les avait vues, il ne devrait pas savoir que c'était moi qui l'ai dessiné.

— Impossible...murmura Yichen avec perplexité.

— Sinon ? Alors pourquoi t'a-t-il trouvé soudainement ? Ou... il le savait déjà !

— Comment est-ce possible ?

— Est-ce que ça n'arrive pas au lycée que quelqu'un dise quand quelqu'un t'aime bien ?

Yichen soupire profondément.

— Je ne peux pas continuer comme ça, on ne peut même pas lire le livre, continua-t-il.

Alors que Mubai était toujours en train de parler, une silhouette surgit soudainement de derrière et les étreignit.

— Je vous ai enfin trouvés !

— Senior, que voulez-vous ? dit Yichen.

Il s'agissait de Lei Zhongjun.

— Mon club a besoin de deux nouveaux pour continuer. La dernière fois que vous avez sauvé la moitié de mon corps, vous m'avez laissé partir. Pour la moitié restante, vous pouvez sauver la Société de Recherche Universelle que j'ai fondée.

Mais il n'arrivait pas à cacher ses yeux de loup sous son sourire. C'est bizarre, se dit Mubai.



Jinteng, qui ne trouvait personne, regarda un croquis à ce moment-là.

Sur le dessin, son doigt droit était légèrement plié, son index caressait sa lèvre inférieure et ses yeux regardaient au loin, comme s'il était perdu dans ses pensées.

Tout en imitant la posture de la personne sur le tableau, Jinteng se chuchota à  lui-même, en prononçant à haute voix les mots sur son côté droit :

“Il ne sait pas qu'un lycéen nommé Shao Yichen se cache dans la foule, l'observant secrètement.”

Zhe revint à ses côtés et lui donna une bouteille d'eau.

— Tu as attrapé quelqu'un ? dit Jinteng après avoir bu.

— Non. Mais puisque Shao Yichen a écrit quelques morceaux de papier, tu dois lui demander de mettre les choses au clair ?

— Je ne sais pas, j'éprouve juste un sentiment.

— Quel est ce sentiment ?

— Ce doit être le mien.

En regardant ce vieil ami depuis de nombreuses années, Zhe se sentit submergé par l'impuissance et les pensées....

Ce garçon avait rarement eu une telle impulsion.



— Pourquoi voulez-vous trouver un nouveau membre, je pense que vous nous mentez, dit Mubai en vérifiant soigneusement le nom de chaque livre sur l'étagère.

— La Société de Recherche Universelle, aide à faire des courses et à emprunter des livres. Dix yuans. Faire la queue pour acheter cent cinq livres à la fois. Et c'est une société de courtage humain !

— Au moins, il nous a donné des points, dit Shao Yichen en souriant.

— Au moins, c'est mieux que d'être poursuivi par d'autres.

— C'est vrai. Au fait, je n'ai pas vu l'ami de Jiang Jinteng nous suivre. On est sauvé.

— D'accord, c'était peut-être un caprice.

Shao Yichen bailla en s'endormant.

— Tu as encore travaillé de nuit hier ? lui demanda Mubai, en le voyant fatigué.

— Le salaire horaire de l'équipe de nuit est relativement élevé. Laisse-moi trouver le livre. Je vais le chercher.

— Repose-toi quelque part, je reviendrai te chercher dans un moment.

Mubai prit, dans la main de Yichen, le papier du catalogue de livres qu'il devait trouver.

— Non, c'est plus rapide pour deux personnes de le trouver.

Ils regardèrent le papier dans leurs mains. Puis ils partirent chacun de leur côté à sa recherche.

Ils ne se rendirent même pas compte que derrière l'étagère à côté d'eux dans la bibliothèque, il y avait un garçon qui regardait Yichen, Jinteng.

Jinteng le suivit secrètement.

Et toujours de l'autre côté de l'étagère.

Depuis leur dernière rencontre en classe, il se cachait, la distance entre eux n'était plus que d'un demi-mètre, bien sûr il y avait les étagères qui les séparaient.

Il observa attentivement Yichen à travers les fentes de la bibliothèque.

Il le regarda fouiller attentivement les livres sur l'étagère, son visage sérieux, le soleil qui brillait sur son visage, sa peau blanche était encore plus belle, comme si tout son corps brillait d'une lumière.

Le cœur de Jiang Teng était chaud.

Il doit être agréable à toucher, pensa-t-il.

Mais ces yeux sombres et brillants semblaient avoir des cernes.

Jinteng fronça les sourcils.

Puis il suivit la cible jusqu'au bout trouver tous les livres.

J'ai tous les livres ici, et toi ? écrivit Yichen, qui était assis dans la salle de lecture, en envoyant un message à Mubai.

Pas encore, attends-moi.

Après avoir vu la réponse de Mubai, il mit de côté ses livres et son téléphone portable, une somnolence irrépressible l'assaillant.

— Je vais dormir un peu et attendre Mubai.

Puis, allongé sur la table, la tête posée sur ses bras, il ferma les yeux.

Jinteng le regarda de loin et Yichen s'endormit les yeux fermés.

Il se leva et se dirigea lentement vers lui.

Pourquoi aurait-il des sentiments pour toi ? Il te chercherait, tu lui manquerais.

Passant ses doigts sur le livre qu'il cherchait, il entendit Yichen marmonner.

— Encore dix minutes.

Il rit en pensant à lui comme à Li Mubai.

Il déplaça doucement une chaise à côté de lui, s'assit et le regarda dormir.

Dehors, le soleil était trop fort et un peu éblouissant.

Il leva donc la main droite pour protéger Yichen du soleil.

Si Zhegang voyait cette scène, il serait très irrité. Jinteng, qui était très froid, prendrait-il soin des autres ? Avait-il un côté si gentil ?

Zhegang ne l'avait pas vu, mais Cai Yijun, elle, le vit : elle était venue à la bibliothèque pour emprunter des livres.

Elle regarda silencieusement les deux personnes qui se trouvaient non loin d'elle.

Elle se retourna ensuite et s'en alla silencieusement.

Lorsque Li Mubai prit les livres et alla voir Yichen, il vit évidemment cette image et prit peur.

Que lui était-il arrivé ?

C'étaient probablement les bruits de pas qui avaient alerté Jinteng.

— Viens t'asseoir ici, agis comme moi, fais-lui de l'ombre. Il vient de s'endormir, laisse-le dormir encore un peu. Tu vas le réveiller, murmura-t-il en se levant lentement.

Voyant Mubai agir docilement selon ses demandes, il hocha la tête avec satisfaction.

Il regarda ensuite Yichen qui dormait et marchait en silence.

— À plus tard, Shao Yichen.

Jiang Jinteng avait traité Shao Yichen avec une telle tendresse à ce moment.

Shao Yichen ne savait rien, il ne savait même pas à quoi il rêvait, mais il courba la bouche et sourit.


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Chapitre 4
Tente
Dans la salle d'activités de l'institut Universel de Recherche, quelques mots étaient écrits à la craie sur le tableau noir : “Les trésors arrivent.”

Zhongjun saisit le livre du club de sa main gauche et laissa échapper un rire diabolique de profiteur.

— Zhongjun, il n'y a que moi et Yichen ?

Mettant de côté le livre, Lei Zhongjun devint sérieux en une seconde, s'approcha d'eux en disant avec sérieux:

— Bien sûr.

Mubai soupira d'impuissance.

La porte s'ouvrit soudainement ; les deux personnes qui entrèrent étaient Jiang Jinteng et Zhegang.

Il tourna immédiatement la tête pour voir Yichen qui regardait Jiang Jinteng d'un air perplexe.

— Tu t'es endormi et Jiang Jinteng était à tes côtés. Il a tendu son bras pour te protéger ! Dis-moi ! En fait, te poursuivre est un plaisir pour vous deux, n'est-ce pas ? Je pensais que tu le provoquais ! chuchota Mubai.

— Il était là à l'instant ?

— Oui, mais c'est étrange. Il m'a vu arriver et il est parti.

Zhong le regarda avec des yeux taquins.

— Jiang, es-tu venu pour donner un coup de pied au club ? dit-il en le fixant.

— Je veux rejoindre le club.

— Pourquoi devrais-je te laisser rejoindre le club ?

Jiang lui tendit une enveloppe.

Lei Zhongjun prit les billets, les étala et les compta. 8 billets, il les mit dans la poche de son pantalon.

— Xiao Mubai, prends le formulaire d'adhésion, dit-il sérieusement.

Mubai se dirigea docilement vers lui.

Jinteng regarda Yichen partir avec Mubai et voulut l'appeler, mais finalement il ne dit rien. Bien sûr, Zhegang remplit le formulaire de demande d'adhésion au club.

Et il était quand même entré dans le même club !

Yichen était très ennuyé.

En regardant la main de Jiang Jinteng qui lui était tendue, il eut l'impression de revoir le couple avec l'alliance, il se sentit mal à l'aise. Il recula d'un pas.

Pourquoi ? Je ne comprends pas.



Ce jour-là, il y avait un événement à la Société de Recherche Universelle.

Le président avait trouvé un petit sanctuaire touristique, qui ressemblait à une petite forêt avec un paysage magnifique, et avait amené tout le monde au camp.

Il demanda à tout le monde, par groupe de deux, de monter des tentes. Yichen et Mubai montaient une petite tente jaune d'œuf.

Lorsque la tente fut à moitié montée, ils se sentirent soudain observés, tournèrent la tête et virent qu'il y avait une tente grise devant la leur.

Jiang Jinteng et Zhegang étaient assis à l'entrée de la tente et les regardaient.

Yichen fixa Jinteng férocement, puis tourna la tête et continua à monter la tente.

— Les élèves du fond, veuillez m'aider à installer la table ici. Merci, merci, hey Xiao Mubai, le squelette est déjà en place, il suffit de le couvrir, ordonna Lei Zhongjun à tout le monde.

— Il y a un moyen de résoudre ce problème avec cet imbécile, dit Yichen avec malice.

— Qu'est-ce que tu veux résoudre en premier ? Soit Lei Zhongjun, qui veut juste ouvrir un camp, soit Jiang Jinteng, qui utilise l'argent pour convaincre les gens.

Yichen regarda Mubai avec colère.

— Sérieusement, tu pourrais envisager d'accepter ? De toute façon, tu aimes bien Jiang Jinteng. Quand il sera fatigué, tu seras libre, poursuivit Mubai.

— Qu'est-ce que tu racontes ?

— Oh, Yichen, as-tu remarqué que tu as été très lunatique ces derniers temps ? Tu avais l'habitude de me parler calmement, mais maintenant tu t'en fiches…

Qu'est-ce qui peut me ramener dans mon époque… ? Je veux dire... J'ai eu un accident de voiture dans le passé, je me suis évanoui et j'ai failli mourir cette fois-là, j'ai eu une révélation, je veux vivre pour ma mère, pour moi-même, ah, pensa-t-il.

Soudain il entendit une détonation, il se tourna pour regarder ce qui se passait et vit que Cai Yijun était en train de ramasser précipitamment des objets sur le sol, il la regarda d'un air hébété et se sentit triste.

Cette fille était peut-être encore sa femme dans cette vie.

Il se nettoya, se leva et se dirigea vers elle.

— Je peux t'aider ?

Qui aurait cru qu'il serait pris à contre-pied par Jin Teng.

— Au lieu de l'aider, tu ferais mieux de m'aider, dit Jinteng en parlant lentement en regardant ses yeux noirs.

Il le saisit à deux mains par les épaules, le massa d'avant en arrière.

— Pourquoi as-tu si peur de moi ? demanda-t-il.

— Je n'ai pas peur de toi, dit lentement Yichen en retirant la main de Jinteng tout en souriant.

Jinteng ne tenta plus de le toucher.

Il croisa simplement les bras et regarda Yichen dans les yeux.

— Je ne veux pas que tu aies peur de moi.

Il sourit malicieusement, puis se baissa de façon inattendue, lui enlaça la taille, se releva et le prit dans ses bras.

— Jiang Jinteng, laisse-moi partir. Jinteng, laisse-moi partir !

Jinteng ignora les coups de poing, de pied et de jambes de Yichen.

Il se dirigea fermement vers sa tente.

— Je ne t'ai pas ennuyé, donc tu n'es pas dérangé, pourquoi tu fais ça ?

— Je ne sais pas ! dit Jinteng en lui caressant les joues à deux mains, le regardant dans les yeux, et continua cruellement. Je veux que tes yeux me voient, seulement moi.

Yichen se dégagea de son emprise avec ses deux mains, le regarda avec de grands yeux et dit avec force.

— Ne pense pas que tu peux me tromper avec ces mots pour la deuxième fois !

— Il est évident que je le dis pour la première fois, c’était quand la deuxième fois ? demanda Jinteng en s'approchant de Yichen pas à pas, en le regardant avec intérêt. Ou... quelqu'un t'a déjà dit ça ?

— Qui dirait des choses aussi mauvaises que toi ? Laisse-moi partir, ne te moque pas de moi.

— Je t'aime ! dit le jeune Jiang avec une expression d'amusement. J'ai vérifié, tu étais avec moi au lycée, ou... tu étais mon fan ?

— Qui serait assez stupide pour te considérer comme une idole ?

— Les feuilles restantes.

— Quoi ?

— Les choses que tu as écrites sur moi, et le reste ?

— Comment tu le sais ? dit Yichen qui ne put cacher sa mauvaise conscience.

Jinteng regarda son expression et sentit qu'il avait envie de rire.

— Cela n'a pas d'importance. L'important est de savoir où se trouvent les autres, je veux les voir.

— Je l'ai brûlé... J'ai tout pris et j'ai fait des pommes de terre au four.

— Tu as fait des pommes de terre au four. Donc, tu as beaucoup écrit.

Il se pencha en avant, près de son oreille.

Yichen recula, paniqué. Son corps tomba sur le sol. Heureusement, il y avait déjà des oreillers dans la tente pour se reposer.

Voyant là une belle opportunité, Jinteng vola vers lui sans hésiter, le poussa au sol et plaça ses mains de chaque côté de Yichen.

Ce dernier poussa la poitrine de Jinteng avec ses mains.

Plus il s’approcha deson visage, plus son cœur se mit à battre plus vite et plus il avala sa salive nerveusement.

— Je suis vraiment désolé pour toi.

Il baissa la tête et embrassa Yichen sur le côté droit de son cou.

Il continua à l'embrasser doucement, puis se mit à la sucer.

Yichen ressentit des démangeaisons et des picotements sur le côté droit seulement.

Son corps avait déjà commencé à s'affaiblir et sa respiration s'était accélérée.

Jinteng sentit son corps changer, ses mains entrelaçant ses doigts, serrèrent fort, sa bouche suça et mordilla plus vigoureusement.

Il essayait de repousser Jiang Jinteng avec ses bras.

— Toi, Jiang Jinteng, tu es vraiment un pervers ! dit-il amèrement.

Cependant, l'autre avait une expression amusée, comme s'il avait été griffé par un chat.

Il ne prit pas ses paroles au sérieux.

Il continua à appuyer sur lui, ses jambes écartées, emprisonnant et tenant fermement les jambes indisciplinées de Yichen, tandis que ses mains étaient sous la chemise du garçon.

— Tu as aussi des sentiments pour moi !

— Laisse-moi partir !

La leçon de la vie précédente ne suffisait-elle pas ? Je veux juste m'enfuir et sortir d'ici.

Pour arrêter les cris du garçon sous lui, le jeune Jiang baissa la tête et bloqua ses appels à l'aide avec ses lèvres.

— Tu ne me tromperas plus cette fois, je préfère mourir.

Yichen poussa impulsivement Jiang Jinteng de toutes ses forces.

Il se leva ensuite et sortit en courant.

Il avait dit qu'il me détestait, mais en fait, il était aussi excité.

Cette fois, il le laissa partir, courba la bouche et sourit.


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Lun 15 Juil 2024 - 22:22



Chapitre 5
L'incident
Après la réunion, tout le monde installa sa tente.

À l'appel de Lei Zhongjun, 26 personnes s'assirent, prêtes à jouer au jeu “L'aveugle et le boiteux”.

Deux hommes et deux femmes se mirent en place, les garçons jouaient l'aveugle, les yeux bandés, et les filles jouaient le boiteux.

Dans ce jeu, l'aveugle porte le boiteux sur ses épaules, le boiteux indique le chemin, puis ils travaillent ensemble pour surmonter certains obstacles et le premier qui arrive au bout gagne.

Cai Yijun alla voir Jiang Jinteng.

— Teng, faisons le ensemble.

— Non.

— Il faut que ça soit un homme et une femme, alors faisons-le ensemble. J'ai entendu dire qu'il y aurait des prix pour les gagnants.

— Non.

— Li Mubai, où est Shao Yichen ? demanda Jiang Jinteng après l'avoir vu marcher non loin de là.

— Je ne sais pas, il était là à l'instant. Il a dit qu'il ne voulait pas dormir dans la tente, alors je suis allé lui chercher un sac de couchage. Jiang Jinteng, qu'est-ce que tu as fait ? Chen semblait très en colère. Je crois que je l'ai vu pleurer.

Jinteng, sachant qu'il pleurait, fronça les sourcils, se demandant s'il n'en avait pas trop fait.

— Je vais le trouver.

Après avoir dit cela, Jinteng partit anxieusement à sa recherche dans les environs.

Il l'aperçut finalement près d'une petite rivière.

Il était étrange de le voir de loin assis sur la berge en serrant ses jambes.

De dos, il semblait indescriptible. Et étrange.

Pourquoi éprouvait-il un sentiment étrange lorsqu'il le voyait ?

Je veux le voir, le prendre dans mes bras, comme si son âme était mienne.

Tout comme maintenant, il sentait que Yichen était triste, un sentiment très subtil, comme s'ils se connaissaient depuis longtemps.

La honte que ressentait Yichen était due à son corps de traître, et la tristesse était due au fait qu'il semblait toujours l'aimer.

Était-ce son destin ?

Je ne peux pas renoncer à Jiang Jinteng ?

— Shao Yichen... cria Jinteng alors qu'il se tenait non loin de là.

Le corps tremblant, il se leva, se tourna vers lui et dit :

— Jiang Jinteng, laisse-moi partir. Je t'aimais bien avant, mais je ne t'aime plus maintenant. J'ai fait une erreur et je n'aurais pas dû écrire ces journaux...

— Tu ressens la même chose que moi.

Jiang Jinteng le fixa avec force dans les yeux, comme s'il voyait à travers son cœur.

— Ton corps a réagi à mon contact.

Il s'approcha de quelques pas, tendit les mains et s'apprêtait à étreindre Yichen, qui s'enfuit cependant.

— Je te déteste. Jiang Jinteng.

Jiang Jinteng le poursuivit.

Yichen ignora les cris incessants de Jinteng et continua de courir, ne pensant qu'à partir d'ici et à courir vers un endroit où il ne pourrait pas le voir.

Sans prêter attention à son environnement, toujours quelques pas en arrière pour rattraper Yichen, Jinteng remarqua qu'il y avait un glissement de terrain devant lui, mais Yichen ne le vit pas du tout et continua de courir.

— Shao Yichen, fais attention !

Il tendit la main et finit par attraper Yichen, le serrant fort, puis il roula jusqu'en bas de la colline, le protégeant étroitement dans ses bras avant de s'arrêter enfin.

En levant les yeux, Yichen vit la tête de Jiang Jinteng près de l'herbe avec une tache de sang !

Il commença à regarder attentivement et constata que la tête de Jiang Jinteng avait heurté un grand arbre à côté de lui, ce qui avait réussi à les ralentir et à stopper leur chute.

Sa main droite toucha l'arrière de sa tête et un liquide rouge et chaud recouvrit toute sa paume. Il commença à trembler.

Il n'entendit qu'un faible souffle.

— Jiang Jinteng, ne me fais pas peur…

Il pleura et rajouta :

— Ne me fais pas peur, Jiang Jinteng, ne…

Son corps entier commença à trembler.

— Non, ne me fais pas peur… Respire, respire… Jiang Jinteng, Jiang Jinteng ! Il y a quelqu'un ? Il y a quelqu'un !

Il s'effondra émotionnellement et éclata en sanglots.

En soulevant Jinteng sur son dos, il commença à retrouver son chemin.

Il se dit qu'il devait rester calme, que ce n'était pas le moment de pleurer, qu'il devait être fort.

Il sortit son téléphone portable et appela Li Mubai pour le sauver.

- - - - - - - - - - -

A l'extérieur de la salle d'opération de l'hôpital, Yichen s'affala sur le siège du couloir avec un soupir de soulagement et sa suffocation se transforma lentement en pleurs.

Il n'avait jamais pensé que Jiang Jinteng aurait un accident ou serait blessé et mourrait.

Tout ce qui s'était passé aujourd'hui l'avait fait paniquer.

Le destin de ceux qui ne suivent pas le scénario ressemblent au chat de Schrodinger. Vous ne saurez jamais ce qui s'est passé à l'intérieur si vous ne l'ouvrez pas.

Il avait peur de perdre Jiang Jinteng.

— Shao Yichen, je n'arrive pas à contacter la famille de Jiang Jinteng. Tu pourrais t'occuper de lui ?

Yichen fixait le voyant lumineux à l'extérieur de la salle d'opération. Le voyant “opération en cours” était toujours allumé.

Lorsqu'il entendit les mots de Lei Zhongjun, il dit simplement :

— Je vais l'attendre.

Lei Zhongjun le suivit des yeux et regarda le voyant lumineux. Il se souvint soudain que Jiang Jinteng le connaissait, mais qu'ils n'avaient pas l'air d'être amis.

- - - - - - - - -

Au cinquième jour, Jiang Jinteng ne s'était toujours pas réveillé.

Il avait un tube d'oxygène dans le nez et une gaze médicale sur la tête.

Il était allongé sur son lit d'hôpital, immobile, et seul le faible son de l'instrument pouvait être entendu dans la pièce.

Ces derniers jours, Yichen avait pris le temps de s'occuper de lui, de lui faire de petits massages et de lui parler de son enfance.

Ce jour-là, comme d'habitude, après avoir nettoyé son corps et remplacé le goutte-à-goutte, Yichen prit la main de Jiang Jinteng et lui dit :

— Je ne t'ai pas dit que j'aimais beaucoup les chats, mais quand j'étais enfant, la vie de ma famille n'était pas très bonne. Ma mère était seule et n'avait pas les moyens d'acheter un chat. Il m'arrivait donc d'aller voir des chats errants et de les regarder longuement. Je mangeais la moitié d'un petit pain à la vapeur et gardais l'autre moitié pour eux. Cependant, j'ai découvert qu'ils ne semblaient pas manger de brioches à la vapeur.... Je pense que je ne suis pas apte à élever un chat, car je ne sais pas du tout comment faire. Je ne suis pas qualifié.

- - - - - - - - - -

Zhegang et Mubai vinrent le voir.

A ce moment-là, Yichen était allongé à côté du lit et s'était presque endormi.

— Yichen, Zhongjun a dit que tu avais contacté les parents de Jiang Jinteng. Tu ne t'es pas bien reposé ces derniers jours. C'est un travail difficile pour toi, dit Zhegang.

— Mange quelque chose pour reprendre des forces, dit Mubai en tendant un sac en papier.

Yichen ne leur répondit pas, mais murmura :

— Pourquoi m’a-t-il sauvé ?

— Je ne sais pas... mais... peut-être... qu'il est sérieux à ton sujet. C’est comme ça.

A ce moment-là, le doigt de la main droite de Jiang Jinteng tressaillit.

Yichen fut heureux de voir Jinteng tâtonner avec sa main jusqu'à ce qu'il saisisse lentement sa manche.

Les yeux fermés, il sembla endormi et en proie à des cauchemars.

Yichen s'approcha lentement et l'observa.

Jinteng eut l'impression d'avoir dormi longtemps.

S'efforçant d'ouvrir les yeux, il vit quelqu'un de joyeux qui demanda :

— Tu vas bien ? Je vais appeler un médecin.

— Qui êtes-vous ? demanda Jinteng d'une voix faible.


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Chapitre 6
Enregistrement réussi
La mère de Shao regarda avec culpabilité le garçon qui se trouvait devant elle.

Elle avait entendu Shao Yichen dire quelques jours auparavant qu'un camarade de classe avait été blessé pour le sauver.

Il s'était occupé de lui pendant quelques jours et ce camarade était sorti de l'hôpital aujourd'hui, mais sa famille était en voyage d'affaires et n'avait pas de personnel pour s'occuper de lui.

Yichen l'avait donc ramené à la maison pour s'occuper de lui et elle ne pouvait s'empêcher de ressentir de l'affection en regardant Jiang Jinteng.

— Étudiant Jiang, merci d'avoir sauvé mon fils. Tu peux vivre ici en toute tranquillité. Comme à la maison, ne te mets pas la pression.

La mère de Shao prit la main de Jinteng et se tourna vers Shao Yichen en disant :

— Yichen, prends soin de lui.

— Maman, il vient de sortir de l'hôpital et a besoin de se reposer.

— Alors les garçons, reposez-vous bien, je ne vous dérangerai plus. Si tu as besoin de quoi que ce soit, dis-le à Yichen.

Jinteng regarda cette mère si gentille et aimable.

— Merci, mère.

— …

La mère et le fils regardèrent ensemble Jinteng.

Ce dernier sembla gêné et se corrigea avec embarras.

— Merci, Tante...

Yichen sourit et dit à sa mère :

— Il n'est pas tôt, maman, repose-toi.

Après avoir regardé sa mère quitter la chambre, Yichen commença à faire le ménage.

Après avoir fait le lit, il attendit que Jinteng se lave le visage et le corps, puis il accompagna le jeune homme au lit.

Ensuite, Yichen s'occupa du sol.

Bien que le lit soit assez grand, il dormirait sur le sol pour ne pas être embarrassé.

Le médecin avait dit qu'en raison de l'impact sur le cerveau, cela pouvait avoir causé une perte de mémoire à court terme.

J'ai la responsabilité et l'obligation de m'occuper de lui jusqu'à ce qu'il se rétablisse.

Yichen prit des vêtements de rechange, se dirigea vers la salle de bain et dit gentiment à Jinteng :

— Repose-toi d'abord, je vais prendre un bain.

Jinteng sourit et accepta.

- - - - - - - - - - - -

Jin Teng regardait sans vergogne la personne qui dormait par terre.

Je n'ai jamais échoué à obtenir ce que je voulais.

Puis il sourit, le visage déterminé à l'obtenir.

Le lendemain matin, après le réveil de Yichen, la première chose qui attira son attention fut qu'il était au lit en train de serrer son aîné dans ses bras.

Il réfléchit quelques secondes : où suis-je, qui suis-je, que fais-je ?

Il se redressa, regarda Jinteng et lui dit :

— Continue à dormir, je vais me laver le visage, me brosser les dents et me préparer pour les cours.

Pourquoi me suis-je réveillé dans mon lit ?

Jinteng suivit secrètement l'expression de Yichen. Ce n'est que lorsqu'il le vit entrer dans la salle de bains qu'il étira ses bras, puis regarda sous son oreiller, trouva son téléphone et vit le message de Lei Zhongjun.

La première nuit d'amnésie, comment c'était ? rit-il.

Il tapa “Pas de commentaire”.

Après avoir cliqué et envoyé, il jeta son téléphone, tourna la tête et enfouit son visage dans l'oreiller de Yichen : il était empli de son parfum, qui était si bon.

- - - - - - - - - -

Lei Zhongjun posa le téléphone avec une expression de déception sur le visage.

Il regarda ensuite Li Mubai, qui l’observait, et dit :

— Petit Baimu, qu'est-ce qui ne va pas ?

Il n'avait pas eu le temps de réfléchir à ce qui se passait. On lui avait volé son premier baiser !

Lei Zhongjun, ce garçon, l'embrassant et le traitant d'enfant !

Cependant, sa résistance était faible, Lei Zhongjun l'avait facilement fait tomber.

Il n'avait pas pu résister aux mains sensuelles et son corps avait réagi avec embarras. C'était étrange.

Il ne détestait même pas ce sentiment....

L'innocent Xiao Baimu avait été secoué par le voyou Lei Zhongjun toute la nuit et sa voix était devenue rauque.

Maintenant, il voulait juste dormir, son corps était faible et tendu, mais le voyou Zhongjun à côté de lui était plein de vitalité, comme si rien ne s'était passé.

La main de Lei Zhongjun commença à se balader sur lui et son corps était encore si doux après avoir été touché toute la nuit.

— Depuis le jour où tu m'as sauvé, j'ai décidé de te manger.

Enfin, il plaça sa main sur ses deux fesses et les pressa. Il arborait un regard plein de charme maléfique.

— Mubai... Tu vas bien ?

Mubai était visiblement en colère !

Les griffes du loup commencèrent à toucher d'autres parties.

— …

Mubai ferma simplement les yeux et fit semblant de mourir.

— Fermer les yeux comme ça... tu veux me séduire ?

— Que veux-tu que je fasse ?

Après que Mubai eut fini de parler, il se rendit compte que sa voix était sortie... si faible... agissant comme un enfant.

— Je veux... te manger à nouveau.

Lei Zhongjun le retourna et pressa Mubai sans trop forcer.

Il baissa ensuite la tête et lécha légèrement son cou.

- - - - - - - - - - -

Après s'être lavé le visage, brossé les dents et avoir fait sa toilette, Yichen alla aider sa mère à préparer le petit-déjeuner et prit le temps de réveiller Jinteng.

Comme il était en convalescence, le petit-déjeuner se composait d'une simple bouillie de riz au chou et d'une soupe aux os, deux plats d'accompagnement rafraîchissants et délicieux.

La soupe aux os avait été mijotée dans une marmite en terre cuite par la mère de Shao la nuit dernière.

— Yichen, petit déjeuner.

— Je suis là, répondit Shao Yichen, puis il regarda Jinteng qui venait de se laver et de se changer.

— Jiang Jinteng, prends ton petit-déjeuner.

— Oh.

Yichen réarrangea les boutons de sa chemise.

Voyant Jiang Jinteng marcher à ses côtés, il ajusta soigneusement son col.

Il baissa légèrement la tête et la douceur de son hochement de tête resta gravée dans les yeux de Jinteng, qui se sentirent chauds.

Après l'avoir aidé à se préparer, il leva les yeux et vit Jinteng qui lui souriait.

— Étudiant Jiang, tu as bien dormi la nuit dernière, tu as mal à la tête ?

Jinteng regarda les plats chauds et la mère de Shao, qui les servait, et se sentit très étrange.

En fait, il fut rempli de culpabilité envers la mère de Shao.

Il avait menti à son fils et voulait profiter de l'occasion pour l'attraper lentement tout en lui mentant en même temps.

— Qu'est-ce qui ne va pas ? Ma mère te demande quelque chose.

Jinteng reprit ses esprits.

— Oh, ça ne fait pas mal.

— Dans un moment, après le petit-déjeuner, n'oublie pas de prendre tes médicaments avant d'aller en classe, lui dit affectueusement la mère de Shao.

Jiang Jinteng acquiesça docilement.

Depuis combien de temps n'avait-il pas pris un tel petit-déjeuner ?

Sa famille était très occupée et il avait toujours été très indépendant depuis l'enfance.

Il n'avait pas l'impression que l'on attendait quelque chose de lui.

La cuisinière et la femme de ménage s'occupaient de lui avec diligence, mais elles n'étaient pas des membres de la famille.

Ce genre de chaleur familiale le toucha en un instant.

— Qu'est-ce qui ne va pas chez toi, tu n'aimes pas manger de la bouillie ou des œufs ? lui demanda chaleureusement la mère de Shao en regardant Jinteng, qui ne bougeait pas ses baguettes.

— Non, j'aime tout ça, sourit-il timidement.

— Qu'est-ce qui ne va pas, c'est encore un mal de tête ?

Yichen regarda nerveusement la gaze sur sa tête et n'osa pas la toucher avec ses mains, de peur qu’il lui fasse mal.

— Non.

Jiang Jinteng regarda l'expression nerveuse de Yichen, ressentant de la chaleur dans son cœur.


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Chapitre 7
Vous Restez Aussi
Yichen remarqua que l'atmosphère à la maison était inexplicablement étrange ces jours-ci.

À table, ou en regardant la télévision, il était inévitable de parler des devoirs.

Hier, après le dîner, ils avaient regardé tous les trois ensemble, à la télévision, le drame familial éthique populaire "L'histoire d'amour d'un cousin".

Jinteng avait dit qu'il voulait aller se coucher en prétextant un mal de tête.

La mère de Shao l’avait regardé avec inquiétude et lui avait demandé :

—  Si c'est inconfortable, va te reposer d’abord.

L'expression de ce dernier était un peu léthargique en ce moment et son corps était vraiment confortablement appuyé contre le canapé.

Mais son esprit et son âme étaient occupés par la façon d'accélérer le rythme et de renforcer sa relation avec Yichen ces derniers jours.

En entendant la question de Mama Shao, le garçon reprit ses esprits et dit :

—  Non, ne  vous inquiètez pas, ma tante.

Yichen se retourna, gratta sa tête et dit :

— Maman, nous allons nous coucher.

— Bonne nuit.

Après leur retour dans la chambre, Yichen sentit que Jinteng semblait être dans un état second depuis quelques jours et que son humeur était meilleure que jamais, probablement parce qu'il ne se souvenait pas de lui-même.

À l'époque, il avait expliqué que Jinteng et lui appartenaient à un club et qu'il y avait peu de contacts entre eux.

Jiang Jinteng s'était blessé pour le sauver lors d'une activité du club.

Après avoir entendu ce récit, Jinteng accepta sa perte de mémoire, ne le contredit pas, rentra chez lui et accepta les soins de Yichen.

Ces derniers jours, il semblait avoir vu un Jinteng différent.

Il sourit élégamment et se sentit timide lorsqu'il se trouva face à sa mère.

Parfois, lorsqu’elle lui parlait, il voyait même de la tension dans ses yeux.

Il respectait beaucoup la mère de Shao.

Depuis qu'il avait été blessé, Jiang Jinteng n'avait pas pu contacter sa famille. Il avait l'air un peu pitoyable.

—  J'ai cours demain, dit Jinteng à Shao Yichen en regardant l'heure sur son bureau.

— Oui, je n'ai pas cours demain. Je vais aller t'attendre dans la salle du club. Je demanderai à Zhegang de s'occuper de toi.

- D'accord.

- - - - - - - -

Li Mubai fut immédiatement attiré par l'arôme du pain, il tendit la main pour le prendre.

Mais il fut attiré petit à petit par l'intrigant Président Lei, qui lui déposa un baiser sur la joue, ce qui surprit Yichen.

— Quand cela a-t-il commencé ?

Il regarda alors Li Mubai et lui dit :

—  Tu les aimes efféminées, c'est évident. Vous allez vous marier et avoir des enfants.

Lei Zhongjun passa ses bras autour de Li Mubai et dit :

— Si tu oses trouver une autre femme, fais attention, je te punirai...

Tout en parlant, il utilisa sa main gauche pour mimer des ciseaux.

Mubai regarda ses ciseaux, baissa la tête et serra les coins de ses vêtements.

Yichen fût surpris.

Que se passait-il entre eux ? L'intrigue avait complètement changé par rapport à la précédente !

Alors qu'il s'apprêtait à poser clairement la question à Mubai, la porte de la salle de classe s'ouvrit.

Zhegang aida Jinteng à s'approcher lentement.

—  Jiang Jinteng n'a pas cours cet après-midi, n'est-ce pas ?

—  Non, répond Zhegang.

— Alors rentrons à la maison.

Yichen prit les devants et s'avança pour soutenir Jinteng.

—  Rentrer à la maison ? dit Jinteng stupéfait.

—  ... Tu veux rentrer chez toi... ?

—  Non... chez moi. Notre maison.

- - - - - - - -

Une fois de retour chez eux, ils reprirent leurs habitudes, regardant parfois un film ensemble ou écrivant un article, lisant un livre et écoutant de la musique.

L'atmosphère était très harmonieuse.

En voyant Jinteng lire sur le balcon à cette heure-ci, Yichen eut vraiment beaucoup de choses à demander.

Il voulait demander à sa famille s’il avait vraiment été seul pendant toutes ces années.

—  Tu me regardes d'un air ahuri, dit Jiang Jinteng d'un air amusé à Yichen qui le regardait fixement.

—  ... Tu veux manger un fruit ?

Yichen se retourna pour lui couper une coupe de fruits.

Je te regarde parce que tu es beau.

- - - - - - - -

Un jour, après l'école, alors qu'il passait devant la cour de récréation et regardait le terrain de basket, les yeux de Jinteng s'illuminèrent et ses pas ralentirent.

Yichen l'attrapa par le poignet et lui demanda :

—  Qu'est-ce qui ne va pas ?

Jinteng secoua la tête.

—  Est-ce que ça va? Rentrons dîner à la maison.

—  D'accord.

—  Qu'est-ce que tu veux manger ?

Dès qu'il eut fini de parler, il se retrouva loin et un ballon de basket vola vers eux.

Il fit un pas rapide en avant et s'immobilisa.

Après que le ballon de basket eut touché Yichen, roulant sur le côté, Jinteng fronça les sourcils, se pencha et attrapa le ballon, effectuant un magnifique tir.

Il surprit les trois juniors sur le terrain.

Cependant, dès que Yichen demanda nerveusement :

—  Comment vas-tu ?

Il toussa faiblement deux fois.

—  Je veux manger de l'aubergine mijotée.

—  D'accord. Alors allons d'abord au marché aux légumes pour en acheter.

Cai Yijun regarda la scène devant elle et exprima sa surprise.

—  Jinteng fait manifestement semblant d'être malade ! Les aveugles peuvent le voir mais Shao Yichen ne le voit pas ?

Es-tu toujours aussi bon avec lui ?

—  Jiang Jinteng, que fais-tu ?

Cai Yijun les regarda pensivement s’en aller.

Ils se rendirent au marché pour acheter des fruits et des légumes frais.

—  Jiang Jinteng, tu veux manger de la mangue ? C'est ta préférée.

Jinteng fut surpris : il aimait vraiment les mangues, mais comment Yichen le savait-il ?

—  D'accord.

Il a donc noté secrètement toutes mes préférences. C'est très gentil.

—  Y a-t-il quelque chose que tu aimes manger ?

—  Je les aime tous. Tu choisis, dit Yichen en souriant.

- - - - - - - -

C’était le week-end et la mère de Shao avait rendez-vous avec ses amies pour aller faire du shopping.

Le matin fut un bon moment pour nettoyer et ranger la maison. Bien sûr, le travail manuel fut effectué uniquement par Yichen.

Voyant qu'il était presque midi, Jinteng cria qu'il avait faim et invita Yichen à cuisiner.

Ils décidèrent de manger un plat chaud. Yichen faisait toujours attention aux aliments qui devaient être évités.

Il se rendit au réfrigérateur et choisit des légumes et de la viande, prêts à être lavés.

Alors qu'il ouvrait l'emballage plastique, il entendit les pas de Jinteng venant de derrière la table de la cuisine.

Il fut alors étreint par derrière...

—  …

En regardant le tablier, Yichen fût gêné, est-ce qu’il réfléchit trop ?

Cependant, une paume chaude se frotta à sa taille sensible, elle s'arrêta pour déplier le tablier et le plaça à côté de lui.

Des mains remontèrent lentement vers sa colonne vertébrale, caressèrent son cou, les battements de cœur de Yichen s'accélérèrent.

Jinteng regarda son expression, sourit et rattacha lentement la lanière du tablier, puis l'aida à le remettre en place avec désinvolture.

Yichen s'écarta, comme s’il fuyait ses bras. Il respira calmement, craignant de le regarder.

Jinteng sortit lentement son couteau, prit une tomate et s'apprêta à la couper.

—  Tsk !

En entendant l'inspiration de Jinteng, Yichen se retourna pour le regarder précipitamment:

—  Qu'est-ce qu’il ne va pas ?  Tu peux aller dans le salon et regarder la télé. Je peux le faire moi-même.

Yichen ne pouvait finalement pas supporter sa proximité.

—  Je vais t'aider.

Jinteng prit un morceau de chou et commença à le laver, pour montrer qu'il était vraiment là pour aider, en retirant les feuilles du dessus.

—  Pas comme ça.

Yichen retourna le chou, la tige vers le haut, et commença à lui montrer comment éplucher les feuilles avec les doigts.

—  C’est pareil.

Jinteng abîma délibérément le chou, le retourna, commença à l'éplucher et jeta les feuilles dans la bassine d'eau.

Yichen s'amusa du comportement enfantin de Jinteng.

Une fois les ingrédients nettoyés, la soupe chaude fût presque cuite.

Comme il ne pouvait pas manger d'aliments épicés, qui pourraient affecter la plaie, une soupe d'os légère fut utilisée comme base.

Le parfum emplit la pièce.

Jiang Jinteng aimait voir Yichen en train de préparer un hot pot.

Dans ce monde, il était le seul à s'occuper de lui.

Dans un monde aussi vaste, je me sens à l'aise lorsque je trouve une telle personne à mes côtés et je ne peux m'empêcher de vouloir la voir sourire.

Lorsqu'il se coucha le soir, Jinteng étreignit secrètement la personne sur le lit, la tenant dans ses bras.

Yichen se réveilla et vit le bras autour de sa taille.

Il voulut s'en défaire, mais il craignait de réveiller la personne qui se trouvait derrière lui.

Jiang Jinteng rit sournoisement et le serra à nouveau fort dans ses bras, comme un vaurien.

Shao Yichen se mit à bouger encore plus fort, mais il se sentit soudainement libre.

Jinteng avait lâché sa prise.

Il ne put résister à la force d'inertie et tomba du lit.

Yichen regarda, impuissant, Jinteng qui dormait. Il admit qu'il n'avait pas de chance.

Mais Jiang Jinteng, qui faisait semblant de dormir, se tut et rit secrètement.

- - - - - - - -

L'arbre séculaire de l'école avait des branches et des feuilles luxuriantes. Le soleil était parfait, il y avait une brise et les feuilles bruissaient.

Yichen était assis les jambes croisées, sur l'herbe, sous l'arbre.

Comme il y avait un examen dans quelques jours, il était en train de réviser ses livres de cours.

Jinteng reposait confortablement sa tête sur ses genoux, allongé dans l'herbe, et l'observant.

De petits mouvements étaient constants : il touchait son visage du doigt ou jouait avec ses vêtements.

Yichen, qui était tourmenté par lui, n'arrivait pas à se concentrer sur sa lecture.

—  C'est difficile pour moi de lire des livres avec toi.

—  Qu’est-ce qui te distrait ?

—  Toi... ! Quand le médecin enlèvera-t-il tes points de suture ?

—  Pourquoi, tu ne veux plus t'occuper de moi ?

—  Non, parce que tu m'as sauvé. Par conséquent, je prendrai soin de toi jusqu'à ce que tu me le dises. Je ne me soucie que de ton état.

—  Je pense que ça va maintenant.

—  Tu ne peux pas du tout te souvenir du passé ?

—  Dans le passé, qu'aurais-je fait sans toi ?

Non, tu ne peux plus être influencé par lui, Shao Yichen, n'oublie pas ton âge mental. J'ai 29 ans, pas 19. Tu peux écouter ses paroles, mais ne pas les prendre au sérieux.

Il se leva et se prépara à partir mais Jinteng l'attrapa rapidement et lui dit :

—  Hé !

—  Laisse-moi partir.

—  Cette fois, je ne dois plus te laisser t'échapper. Tu m'aimes bien.

—  Je ne suis pas heureux...

Avant qu'il ne finisse ses mots, Jinteng l'embrassa.

Le baiser de Jinteng fut très passionné, mais il devint très tendre.

Combien de temps s'était-il écoulé depuis qu'ils s’étaient embrassés ?

Ce baiser soudain interrompit les pensées de Yichen.

Jiang Jinteng s'empara frénétiquement de la douceur de sa bouche, la suçant, la tapotant et la faisant tournoyer, mordant d'abord doucement ses lèvres, puis attaquant ses dents, enroulant sa langue autour d'elles.

Yichen s'efforça de rester lucide et le repoussa.

—  Tu m'aimes bien!

Yichen ne répondit pas, mais se tourna et partit.

Pendant cette période de compréhension, les deux se sentirent évidemment différents.

Il n'y avait pas de colère, mais la chaleur d'une relation profonde et de la camaraderie.

Mais pourquoi Shao Yichen n'admettait-il pas qu'il l'aimait ?

- - - - - - - -

—  Ils sont tous comme ça, abandonne, dit Zhegang, non loin de là.

—  Je ne veux pas, dit Cai Yijun à contrecœur en observant ce qui se passait devant elle.

Zhegang regarda Cai Yijun devant lui et se sentit inexplicablement affligé dans son cœur.


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Lun 15 Juil 2024 - 22:23



Chapitre 8
Je T'aime Encore
Shao Yichen était assis dans la salle de classe et regardait d'un air hébété par la fenêtre.

—  Xiao Baimu, laisse-moi te demander quelque chose, dit-il.

—  Hé, attends une minute, pourquoi m'appelles-tu Xiao Baimu ? demanda-t-il avec mécontentement.

—  Après l'avoir entendu pendant longtemps, je m'y suis habitué. Ce n'est pas important. Ce qui est important, c'est que tu saches que le dernier te plaira, tu ne peux pas le cacher, mais ça finira mal.

Mubai réfléchit sérieusement et dit :

—  J'y pense tous les jours. Lei Zhongjun, il aime l'argent, jouer et aussi les caresses, comment pourrais-je aimer quelqu'un comme lui ? Je ne veux pas l'aimer. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de tomber amoureux. Je peux seulement dire que j'ai été empoisonné par lui. Je dois l’admettre.

Shao Yichen le regarda et dit :

—  Tu ne te bats même pas ?

—  Je n'aime pas me battre. Et toi ? Tu aimes Jinteng ?

—  Quand nous sommes ensemble, je ne devrais pas être heureux, pourquoi y penser autant ? Il est... J'ai été renversé par une voiture. Enfin... J'ai été renversé et tué par une voiture.

—  Pourquoi est-ce que tu bavardes de façon si désemparée ?

Après sa renaissance, il avait choisi un autre moyen d'éviter Jinteng. Certaines choses étaient similaires. D'autres étaient différentes.

Il a rencontré Jiang Jinteng, mais aussi Zhongjun qu'il ne connaissait pas auparavant.

Et Mubai, qui avait une petite amie, avait maintenant un petit ami.

Penser à ce qu’il s'était passé ces jours-ci le rendit très confus.

—  Tu es ici ! Jiang Jinteng te cherche, il dit qu'il t’attend à l'endroit précédent.

Zhe entra simplement et parla à Shao Yichen.

—  D'accord. Je vais aller le chercher.

Lorsqu'il se dirigea vers l'ancien endroit, il vit Cai Yijun et Jiang Jinteng debout sous l'arbre, tandis que Jinteng lui tournait le dos.

Il s'approcha de quelques pas pour écouter leur conversation.

—  Pourquoi me dis-tu de sortir ?

—  Jiang Jinteng, qu'est-ce que Shao Yichen a de si bien que tu feins délibérément l'amnésie pour te rapprocher de lui ?

—  Cela n'a rien à voir avec toi.

—  Mes parents sont venus me menacer.

—  Ils t'ont demandé de me suivre ?

—  Laisse-moi partir !

—  Je te le dis, je déteste ceux qui me menacent, dit Jiang Jinteng en fronçant les sourcils et pressant lentement ses épaules d'un élan féroce.

Cai Yi Jun le regarda et ne répondit pas.

- N'oublie pas, ne recommence pas.

Jiang Jinteng se retourna férocement et s'apprêta à partir quand il aperçut Yichen qui se tenait non loin de là.

—   ... Tu n’as aucune perte de mémoire, dit Shao Yi Chen calmement.

Voyant cela, Cai Yijun courut aux côtés de Yi Chen et dit bruyamment

—  Et étonnamment, il a menti du début à la fin, le but est de se rapprocher de toi !

—  Va-t'en !

Jiang Jinteng poussa un peu Cai Yijun et rugit.

Il était maintenant perdu, ne sachant pas comment expliquer à Yichen ce qu'il venait d'entendre.

—  Je vais partir. Je partirai quand j'aurai fini de dire cette phrase.

Elle esquiva l'attaque et continua :

—  Il est comme ça tant qu’il n’a pas obtenu ce qu’il veut. Une fois qu'il l’aura, il vous embêtera toute votre vie !

—  Cai Yijun !

Jinteng voulait vraiment la tuer.

Shao Yichen se tenait tranquillement là, ses yeux semblaient dénués d'émotion, il les fixait en silence, un silence de mort.

Jinteng paniqua et l'attrapa,

—  Écoute-moi... Je suis désolé...

Yichen lâcha sa main, se retourna et s'enfuit.

Jinteng jeta férocement au sol le verre qu’il tenait à la main.

—  Je m'occuperai de toi à mon retour. dit-il en la regardant avec cruauté. Il se lança ensuite à la poursuite de Yichen.

Le visage de Cai Yijun était déterminé.

—  Pourquoi diable fais-tu cela ? lui demande Zhe Gang en la regardant avec incrédulité.

—  Crois-le ou non, si je ne le faisais pas, Jiang Jinteng prétendrait être amnésique à vie afin de rester avec Shao Yichen.

—  Impossible, comment peut-il prétendre être ainsi à vie ?

Zhe Gang réalisa soudain,

—  C'est pour ça que tu m'as demandé de trouver Shao Yichen et de l'inviter ici pour qu'il puisse écouter votre conversation ?

—  Oh, oui...

—  Tu veux toujours les séparer ?

—  Hé, je ne suis pas ce genre de personne. Je force le chien à sauter le mur et j'oblige les gens à se confesser !

Mlle Cai avait l'air déterminée.

—  Hein ? Le chien ? Qui ?

—  Être amoureux, ce n'est pas seulement être amoureux l'un de l'autre, il a peur du rejet, alors il lie les gens par la culpabilité ? Quel genre d'homme est-ce ?

—  Il te battra à mort.

—  Oui... mais tu es là. Au moins, tu m'aideras à bloquer un coup de poing. Petit ami.

Cai Yijun sourit et serra Zhegang dans ses bras.

—  Petit ami ? Depuis quand suis-je ton fiancé ?

Zhe tenta de repousser Cai Yijun.

—  Il y a une minute ! Je ne t'ai pas offert le petit-déjeuner pendant un an pour rien.

Zhe Gang regarda la fille avec un sourire radieux et ne put dire non.

—------------------------------------------------

Il trébucha tout le long du chemin qui menait de l'école à la maison. Yichen se sentit vraiment stupide.

Il ignora Jinteng qui ne cessait de l'appeler.

Il m'a menti. Je suis un idiot, j'ai vraiment cru que certaines choses avaient changé dans cette vie et que les choses avec lui changeraient aussi. Maintenant et dans le futur, peu importe qui est Jiang Jinteng, c'est la même chose : c'est un menteur !

À ce moment-là, dans la cafétéria, les mains d'un garçon et d'une fille résonnèrent l'une contre l'autre, se marièrent, et ces scènes réapparurent dans son esprit.

Il s'avéra que la finalité de tout cela était un échec.

Alors qu'il se remuait les méninges, Jinteng le poursuivit et l'attrapa.

Au moment où il voulut s'expliquer, Yichen le gifla du revers de la main au visage.

Jinteng tituba en continuant de courir après lui pour se relever.

Devant eux, à une intersection, une voiture klaxonna longuement.

Il s'avéra que Yichen resta bêtement debout et ne bougea pas.

Il regarda la voiture qui venait vers lui.

Jinteng le serra fort dans ses bras et lui dit à haute voix :

—  Imbécile, tu n'as pas remarqué la voiture ?

Heureusement, le conducteur freina à temps et les deux furent sauvés.

Poussant vers la porte de la maison, Jinteng serrait Yichen dans ses bras et embrassait ses lèvres en entrant.

Il était peut-être choqué par le danger qui le guetta à cet instant. Il se laissa embrasser très intensément.

—  Jiang Jinteng, laisse-moi partir, c'est ma maison !

Yichen fut trop faible pour le repousser.

—  C’est ma maison aussi, la tienne est la mienne.

—  Tu es malade !

—  Je suis malade ! Je ne peux pas vivre sans toi, c'est à cause de tes papiers déchirés que je suis attiré par toi !

—  Ceux... avec toi...

—  Pourquoi n'as-tu pas continué à me hanter ? Pourquoi n'as-tu pas continué à écrire ?

—  Laisse-moi partir ! Je ne veux pas, je ne veux pas !

Il entra dans la chambre et le jeta sur le lit.

Il scruta Shao Yichen de haut en bas,le regarda dans les yeux et lui dit :

—  C'est toi qui as commencé le jeu, il n’y a que toi qui peut l’arrêter, toi seul !

Yichen était toujours pris au piège.

Jiang, craignant de le blesser, le menaça :

—  Je veux que tu sois à moi. N'oublie pas que je viens de te sauver la vie. A partir de maintenant, ta personne, ton cœur et ton corps. Ils sont tous à moi. Tu es à moi !

Yichen scruta les yeux de Jinteng et fût surpris de constater que les yeux noirs brillaient, jusqu'à ce qu'il sente le contact froid des gouttes d'eau qui tombaient sur lui.

Jinteng pleurait.

—  Tu es fou ?

Yichen tendit la main et toucha lentement le visage de Jinteng.

—  Oui, je suis fou. Et tout est ta faute, alors tu dois être responsable !

De nouvelles larmes coulèrent.

—  Tu ne peux pas me laisser seul. Le sentiment que tu prends soin de moi, le bonheur d'être ensemble, tu ne peux pas me laisser, à partir de maintenant, tout ce que tu as est à moi.

Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, Jinteng couvrit sa bouche d'un baiser.

Le baiser se prolongeant, Yichen sembla avoir une illumination soudaine.

Il se souvint des baisers forts de Jiang Jinteng et à ce moment-là, Jinteng lui avait dit fermement :

— Tu m'aimes bien.

Cai Yijun sous l'arbre de l'école et ses mots...

— Tu as peur que je ne t'aime pas, alors tu fais semblant d'être amnésique et tu veux me faire culpabiliser. Tu crains que je ne t'aime pas.

Jiang Jinteng, qui se retirait, scella sa bouche d'un nouveau baiser sans le laisser finir.

—  Je ne t'aime pas.

Après un profond baiser, Shao Yichen continuait d’haleter à contrecœur.

—  Si je ne peux pas t'avoir, personne d'autre ne le pourra, dit Jiang Jinteng avec méchanceté.

—  Tu es vraiment obsédé.

Yi Chen regarda Jinteng, hanté, se frotta la joue et dit :

—  Je dois être fou. Je veux le refaire... Je t'aime toujours.

Jinteng fût heureux d'entendre cet aveu.

—  Je t'aime bien aussi, dit-il en embrassant le visage légèrement rougi de Yichen. Je t'aime beaucoup.

Ils s'embrassèrent doucement.

D'abord les lèvres séduisantes, un baiser, puis les sourcils fins, un baiser, le nez haut, un baiser.

Ils se touchèrent et s'embrassèrent comme pour un rituel, en s'attardant.

Jusqu'à ce qu'ils halètent fortement, rougissent et réagissent.

Jinteng enleva d'abord sa chemise, puis les vêtements et le pantalon de Yichen, jusqu'à ce qu'ils soient alignés l'un à l'autre.

Jinteng l'étreignit... et plus tard, il entra même dans son corps.

Et, comme dans un rêve, rien ne s'arrêta tant que Jinteng ne l'eut pas pénétré.


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MiniElise
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Lun 15 Juil 2024 - 22:24



Epilogue
Love Actually
2025 dans un monde parallèle, après un accident de voiture. Lieu, près de la mer.

Après certains événements, on regrettait, mais tout était perdu.

Jinteng regarda l'urne étroite de ce côté, son cœur était mort.

Après un long silence, il ouvrit la boîte, retira doucement quelques cendres avec ses mains et les dispersa lentement dans la mer.

Puis il serra la boîte contre lui et pleura.

Comment cela pouvait-il être Shao Yichen ?

—  Tu as tué Yichen ! Et tout est ta faute.

Li Mubai regarda Jiang Jinteng avec cruauté.

—  Jinteng l'a fait pour le protéger et ne voulait pas que ses parents s'en prennent à Yichen, alors il a prétendu être fiancé avec moi, expliqua tristement Cai Yijun à ses côtés.

—  Merde, il n'a pas le courage d'admettre qu'il aime Yichen !

Mubai, qui était habituellement gentil et sympathique, fit une tête féroce, mais ce qu'il dit fit mouche comme un couteau dans le cœur de Jiang Jinteng.

—  Li Mubai, parle un peu plus poliment ! dit Lei Zhongjun en le regardant d'un air solennel.

Jiang Jinteng ne parlait pas, continuant à pleurer.

—  Shao Yichen... Shao Yichen... Shao Yichen, Shao Yichen, reviens !

Jiang Jinteng ne put finalement s'empêcher de crier.

—  Jinteng, ne sois pas comme ça ! Shao Yichen est mort !

Zhegang le vit s'agenouiller sur le sol et fut entouré d'un souffle de douleur dense.

—  Je vais l'appeler et il reviendra sûrement. Shao Yichen. Shao Yichen...

L'appel semblait s'être dissipé dans le ciel, mais Shao Yichen, peux-tu encore l'entendre ?

J'ai fait une erreur. Je la regrette.



Le lendemain, tôt le matin, peu de temps après.

Le soleil brillait dans la chambre et les deux personnes dans le lit se serraient l'une contre l'autre pour dormir, comme si elles faisaient un cauchemar.

—  Quel est le problème ? demanda Shao Yichen en regardant Jiang Jinteng qui se réveilla de son rêve, transpirant abondamment.

—  J'ai rêvé que tu avais eu un accident mortel. Je ne croyais pas que tu étais mort. Je suis allé creuser ta tombe pour te sortir de là.

Jiang Jinteng étreignit Shao Yichen avec crainte et posa sa tête sur ses épaules, sentant sa température.

—  Qu'est-ce que tu as dit...

Son rêve, pourquoi rêvait-il de ce qui s'était passé en 2025 ?

—  Et pourquoi ai-je failli avoir un accident de voiture tout à l'heure, comme tu l'as rêvé ?

Shao Yichen caressa le visage de Jiang Jinteng avec son pouce.

—  Je n'en sais rien. Et j'ai aussi rêvé que pour empêcher mes parents de te chercher, j'avais épousé Yijun en faisant un faux mariage. À cause de cela, tu t'es mis en colère et tu t'es fait renverser par une voiture.

Le mariage était faux, qu'est-ce qu’il se passait ?

— Utiliser des femmes pour me protéger, moi, Jinteng, je ne peux pas faire ce genre de choses inutiles. Je te protégerai. Tu es à moi et personne ne peut te toucher.

Il dit cela comme s'il était possédé et embrassa Shao Yichen avec force.

J'ai découvert que j'étais mort une fois à cause de lui, mais je l'aime toujours autant.

—  Jiang Jinteng ! Yichen se retourna, s'assit sur le corps de Jinteng et le regarda en souriant.

—  Qu'est-ce que tu fais ?

Jiang Jinteng le regarda un peu en plaisantant après avoir soudainement changé de position.

—  Peu importe le futur ou le présent....... Je suis à toi !

Yichen abaissa son corps et lui murmura doucement ces mots à l'oreille.

—  Répète-les encore une fois.

Face à Yichen, qui avait soudainement pris l'initiative, Jinteng constata qu'une certaine partie de lui-même avait réagi.

—  Tu es aussi à moi.

Jiang Jinteng s'assit et le serra dans ses bras.

Pendant le reste de la matinée, les deux se déchaînèrent sur le lit de manière incontrôlée.

Le destin tragique de 2025 avait changé pour eux, devenant juste un mauvais rêve.


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