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Quatre Ans, Mais Veut Déjà Dominer Le Monde
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Sam 13 Juil 2024 - 16:12
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Ecrit Par Xia Tian Qing


Carte D'identité

Pays D'origine : Taïwan

Traduction : Amelyma, Nirlaw, Mini Elise, Nephely
Correction :Minidoux

Nombre De Chapitres : 13 Chapitres

Status : Terminé


Résumé

Xiao Licheng, responsable des ventes dans le département d'une agence matrimoniale, rencontre au travail son premier amour de jeunesse, Liu Meifang, une Fujoshi passionnée.
Pour se rapprocher d'elle, Licheng fait semblant d'être amoureux de Teng Muren, son ami proche et collègue de travail.

Ye Xingsi, le directeur artistique de la compagnie, se retrouve impliqué dans une relation inattendue avec son demi-frère, Fu Yong Jie, un étudiant en médecine qui est obsédé par lui.

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MiniElise
Sam 13 Juil 2024 - 18:42
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Prologue
L'amour peut survenir à tout moment et dans n'importe quelle relation, sous différentes perspectives.

L'amour, c'est peut-être lorsque tu traverses chaque jour des moments difficiles, que tu as l'impression d'être seul, que le danger est partout, et que quelqu'un s'approche de toi en te disant que vous pouvez compter sur lui.

À partir de ce moment, tu t'accroches à sa chaleur et souhaites lui tenir la main pour marcher vers l'avenir que vous avez planifié.

Peut-être as-tu toujours aspiré à l'amour, mais tu as caché ta solitude de peur que ta famille ne te déçoive.

Il semble que si tu oublies la solitude, tu peux passer chaque jour avec un sourire sur ton visage.

Jusqu'à ce qu'il te dise qu'il sera là pour toi, qu'il sera honnête sur tout et qu'il affrontera ses problèmes avec toi.

Dès lors, tu n’es plus seul, car il comprend toujours ta douleur, te prend la main lorsque tu trembles de peur et te donne le courage de tout admettre.

C'est peut-être le colocataire que tu appelles ton frère et dont tu connais les préférences depuis cinq ans.

Un jour, tu le sauves d'un danger et il est si profondément ancré dans ton cœur que tu ne peux plus tolérer personne à ses côtés.

Même s’il a beaucoup de défauts que tu ne supportes pas, les cinq années que vous avez passées ensemble ont permis de les minimiser, et tu t’es même pris d'affection pour lui, passant d'amis à amants, alors tu te dis avec étonnement : comment as-tu pu faire semblant avec lui, si tu n’avais pas accepté de jouer avec lui dès le départ ?

L'amour, sans sexe, juste parce que c'est toi....


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Sam 13 Juil 2024 - 18:43
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Chapitre 1
Un jeune homme marche rapidement dans les couloirs de l'entreprise, la lumière vive illuminant son profil et rendant le sourire de son visage particulièrement chaleureux.

— Bonjour, Monsieur le Directeur.

— Bonjour.

Il sourit au personnel qu'il rencontre et lui dit bonjour en se dirigeant vers son bureau.

Il s'agit de MUSE CASAMENTS, qui propose des services d'organisation de mariages pour les couples.

Pour planifier les meilleurs détails du banquet de mariage et assurer une communication et une coordination fréquentes, l'entreprise est toujours occupée et aujourd'hui ne fait pas exception.

Après avoir sorti les documents dans une pièce, il entend un bruit dans le bureau d'information et se rend immédiatement sur place pour aider sa subordonnée Xu Shaofen à récupérer les documents.

Elle le remercie avec un sourire charmant et il lui rend la pareille avec un sourire de gentleman. Bien qu'il ressente sa gentillesse à son égard, son cœur ne ressent pas le moindre battement.

Parce qu'il aime les hommes.

Il s'appelle Ye Xingsi, il a 28 ans et est le directeur créatif du département de conception de MUSE CASAMENTS ; il aime créer du bonheur pour les autres, mais il n'a jamais eu de petite amie. C'est au lycée qu'il a découvert qu'il aimait les hommes.

Ye Xingsi descend les escaliers en pensant à tout cela.

Une tasse de café apparaît devant lui, l'arôme le revigore et il sait immédiatement qui arrive.

Ye Xingsi se retourne pour voir un jeune homme au beau sourire appuyé contre le mur disant joyeusement :

— Café avec du lait chaud sans sucre.

Le jeune homme qui lui a donné le café est Xiao Licheng, le chef du département des ventes, qui est très direct et a un grand sens de la loyauté.

Xiao Licheng se souvient de "sa préférence" et ce geste attentionné réchauffe soudain le cœur de Ye Xingsi, qui accepte le café chaud.

— Merci.

— Ce n'est rien. Tu travailles dur, laisse-moi te servir.

Après avoir dit cela, Xiao Licheng se lisse doucement les cheveux et salue les collègues qui l'entourent avec son plus beau et subtil sourire.

— Tes cheveux sont magnifiques, je peux les voir même de loin.

Ye Xingsi observe l'interaction de Xiao Licheng avec ses collègues féminines et admire sincèrement la capacité de Xiao Licheng à gagner le cœur des femmes.

Cependant, tout d’un coup, les collègues féminines qui discutent avec Xiao Licheng écarquillent soudainement les yeux.

— Il arrive ! Il arrive !

La collègue crie avec enthousiasme en direction de l'ascenseur.

Xiao Licheng et Ye Xingsi regardent dans la direction indiquée par la collègue et la personne qui sort de l'ascenseur n'est autre que Teng Muren.

— Il a l'air plus élégant que jamais aujourd'hui.

Une collègue est excitée par l'apparence agréable et cool de cet homme, tandis qu'une autre regarde son téléphone avec incrédulité.

— J'ai une photo !

— Quoi, envoie-la moi !

Le type qui excite les filles s'appelle Teng Muren, le directeur de la deuxième section du département des ventes, il a une silhouette attrayante et un port gracieux lorsqu'il marche.

Il est dans une pièce normale, mais toute la lumière est sur lui, toute l'entreprise est comme un podium pour lui et il est connu comme le prince suprême de l'entreprise.

Parce qu'il est toujours froid et distant avec tout le monde, les filles n'osent l'aimer qu'en secret, elles n'osent pas l'approcher.

Il est très sévère et lance parfois des regards noirs, mais il a un cœur doux et gentil.

Tous les trois forment le trio de l'entreprise, les meilleurs amis, Ye Xingsi, Xiao Licheng et Teng Muren.

Ye Xingsi aperçoit Teng Muren et s'apprête à lever la main pour le saluer, lorsque son téléphone portable l’avertit soudainement avec un message.

Craignant de perdre une affaire, il le prend pour vérifier, mais l'image qui s'affiche à l'écran le paralyse.

Ce n'est pas seulement le téléphone portable de Ye Xingsi, mais aussi celui de la collègue qui a envoyé la photo de Teng Muren a également reçu le message.

Il s'agit d'une photo de Xiao Licheng à moitié nu, montrant ses pectoraux et ses abdominaux.

Le propriétaire de la photo s'approche de sa collègue et lui dit avec beaucoup d'assurance, en touchant ses fiers muscles.

— L'homme est un corps entier, et c'est vrai, il peut être touché !

Teng Muren n'apprécie pas le comportement de Xiao Licheng et s’approche d’eux, en regardant ce dernier .

— Tu peux être poursuivi pour harcèlement sexuel pour avoir dit ça.

— Ils me touchent, ils ne me touchent pas. Si cela provoque une gêne, là c'est du harcèlement.

Recevant le regard dégoûté de Teng Muren, Xiao Licheng se plaint aux autres.

— Ça vous dérange ?

Teng Muren sait que devant le directeur Xiao, elles n'oseraient rien dire, alors il veut les rassurer.

— Ok, vous pouvez parler.

Les femmes se regardent et plissent les yeux, ne voulant offenser aucune des deux parties.

— Bien... nous devons partir maintenant...

Après ces mots, elles s'empressent de quitter les lieux.

Xiao Licheng regarde les fuyardes d'un air dépité et ne se sent pas satisfait.

— Regarde ça, tu fais peur à toutes les filles.

Teng Muren ne veut pas lui prêter attention et tourne la tête ; quand il se retourne, il voit que Ye Xingsi a un café à la main et fronce immédiatement les sourcils.

— Tu te lèves tard ces jours-ci et tu bois encore du café ?

— Je...

Avant que Ye Xingsi ne puisse terminer ses mots, Xiao Licheng parvient à rétorquer.

— Parce que c'est l'habitude de Ye Xingsi de boire une tasse de café tous les matins.

Par conséquent, la personne qui a acheté le café est probablement Xiao Licheng !

Il arrache donc le café des mains de Ye Xingsi et dit à Licheng :

— Veiller tard est mauvais pour le corps, le café est mauvais pour l'estomac, as-tu un peu de bon sens ?

— Comment puis-je avoir du bon sens ? Tu n’as pas de bon sens ! répond immédiatement Xiao Licheng.

Teng Muren donne à Ye Xingsi un médicament pour l'estomac.

— Merci...

Avant que Ye Xingsi ne puisse le remercier correctement, Xiao Licheng arracha à contrecœur le médicament des mains de Ye Xingsi.

— Tu ne peux pas boire de café et tu ne peux pas prendre de médicaments à volonté.

Xiao Licheng prend le médicament pour l’estomac, ce qui met Teng Muren encore plus en colère.

— C'est un médicament pour l'estomac, il est de nature léger.

— Je mets aussi du lait dans le café, du lait frais, pas de crème, et ça ne fait pas mal à l’estomac !

Ils ne laissent personne parler, tandis que Ye Xingsi, au milieu de tout cela, ne peut que sourire, impuissant. Il a des affaires importantes à régler, alors il décide de quitter le champ de bataille.

— Il y a une nouvelle personne qui se présente au département de design aujourd'hui, alors je vais vous laisser et vous pourrez continuer.

Voyant Ye Xingsi faire un pas en avant, Xiao Licheng tend la main et attrape le café de Teng Muren pour suivre les pas de Xingsi, jetant en arrière toute la rangée de pilules pour l'estomac, que Teng Muren attrape fermement.

Il voulait laisser tomber la dispute entre Xiao Licheng et Teng Muren, mais il ne s'attendait pas à ce que les deux le suivent ensemble jusqu'au département de conception.

— Qu'est-ce que le département des ventes fait ici, dans le département de conception, avec moi ?

— Des médicaments pour l'estomac.

Teng Muren rend les pilules pour l'estomac à Ye Xingsi. Xiao Licheng lui passe également le café.

— Il ne suffit pas de prendre des médicaments pour l'estomac, regarde comme tu es fatigué.

— Merci.

Il prend les médicaments et le café. Il pense qu'ils vont tous les deux retourner au département des ventes, mais Xiao Licheng dit :

— Cette semaine, tu dois préparer le dîner, je propose d'aller manger dehors, j'invite, il paie !

Il désigne Teng Muren.

— Pourquoi moi ?

— Ne crois pas que j’ignore, laisse-moi te dire que ton deuxième groupe a attrapé un cas fantastique !

Xiao Licheng étreint les épaules de Teng Muren en souriant.

Gagnons ce mois-ci, nous pourrons alors envoyer un cadeau au perdant.

Xiao Licheng ignore totalement les intentions de Teng Muren, mais il est heureux d'être invité et serre à nouveau l'épaule de ce dernier.

— Bien sûr, je vais trouver le restaurant.

Teng Muren et Xiao Licheng se présentent au département de conception en même temps, provoquant une petite agitation parmi le personnel, y compris Shaofen, qui voit Ye Xingsi rentrer dans le département et va immédiatement le voir pour lui faire part de la situation.

— Monsieur le directeur, la nouvelle designer floral, Liu Meifang, est arrivée et se trouve dans la pièce.

Au moment où Ye Xingsi s'apprête à entrer dans le hall pour rencontrer les nouveaux employés, le visage de Xiao Licheng change soudainement.

Liu Meifang.

L'esprit de Xiao Licheng est soudainement envahi par des souvenirs, lui faisant prendre une expression étonnée et réciter son nom.

— Liu Meifang !

Il regarde dans la direction indiquée par Shaofen, essayant de bien voir la jeune femme dans la pièce, mais n'osant pas faire un pas en avant pour confirmer.

Ye Xingsi et Teng Muren sont perplexes face aux actions de Xiao Licheng, tandis que la jeune femme dans la pièce semble avoir entendu leurs noms et s'est levée pour les regarder.

La voyant dans cet état, Xiao Licheng se retourne immédiatement, lui tourne le dos, fais un pas de côté et sort précipitamment du bureau de planification.

— Qu'est-ce qu’il se passe ?

Ye Xingsi regarde avec méfiance Xiao Licheng, qui s'en va rapidement.

Xiao Licheng aime toujours discuter avec les femmes, mais lorsqu'il a vu Liu Meifang, il s'est enfui, ce que Ye Xingsi trouve très inhabituel.

— Il est possédé, n'est-ce pas ?

Teng Muren regarde également avec incrédulité par où il  est parti.

- Va jeter un coup d'œil.

Ye Xingsi demande à Teng Muren d'enquêter sur Xiao Licheng car il doit rencontrer la nouvelle employée du département de conception.

— — — — — — — — — — — — —

En ce moment, Xiao Licheng se tient devant le miroir des toilettes, examinant soigneusement son apparence.

Il se coiffe, lisse ses vêtements et se sourit à lui-même dans le miroir. Mais il sent qu'il pourrait être plus beau, alors il joint son index et son majeur et sourit gracieusement devant le miroir.

Après avoir vu cela, Teng Muren, à qui Ye Xingsi a confié cette tâche importante, résiste à l'envie de lever les yeux au ciel et demande :

— Es-tu en train de faire une crise cérébrale ou une névrose faciale ?

Lorsque son ami arrive, Xiao Licheng se rend immédiatement à ses côtés  et lui demande de l'aider à vérifier son état actuel.

— Viens par ici et aide-moi à voir à quel point je suis beau.

Teng Muren regarde Xiao Licheng, qui est comme d'habitude.

— Ce n'est pas grave, tu ne l’es pas autant que moi de toute façon..

— Vraiment, comment puis-je sourire plus sincèrement ?

Xiao Licheng est super narcissique, pour autant maintenant il n'est pas assez confiant pour demander l'aide de Teng Muren, alors il est un peu inquiet.

— Que se passe-t-il ? Quelle est la relation entre toi et cette Liu Meifang ?

Xiao Licheng lui chuchote :

— Ça n'a pas d'importance...

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

Xiao Licheng commença à paniquer.

— Mon...

— Quoi ?

Xiao Licheng parle d'une voix faible.

— Mon...

Xiao Licheng n'a pas fini sa phrase que Teng Muren s'impatiente déjà et crie :

— Parle !

— C’est mon premier amour...

Après avoir dit cela, Xiao Licheng est embarrassé et fait un sourire timide à Teng Muren.

Les yeux de celui-ci  s'écarquillent d'incrédulité.

— — — — — — — — — — — — —

Maintenant que la conversation est terminée, Xiao Licheng décide de raconter à ses amis son passé avec Liu Meifang à l'endroit habituel après le travail.

La famille de Xiao Licheng et celle de Liu Meifang vivaient très près l'une de l'autre. Ils se connaissaient depuis l'enfance et ne s'étaient séparés que lorsque Liu Meifang avait déménagé après le lycée.

Il l'aimait depuis qu'il était enfant, mais parce qu'il était trop jeune et timide, il n'avait jamais exprimé ses sentiments.

Bien qu'il ne lui ait pas avoué ses sentiments, Xiao Licheng pense qu'il les a activement exprimé à Liu Meifang.

Lorsqu’elle  jouait dans le parc, il s'est approché d'elle et a soulevé sa jupe.

Lorsque Liu Meifang jouait sur le toboggan, il lui a tiré les tresses.

Alors que Liu Meifang et ses amis jouaient à "One, Two, Three Pike Wall"(1), il a taché la robe de Liu en frappant sa jupe avec sa main sale.

Lorsque les autres amis ont taquiné Liu Meifang parce qu'elle portait des vêtements sales, il les a affrontés et les a battus.

Xiao Licheng raconte avec fierté sa gloire passée, mais aux oreilles de ses meilleurs amis, cela sonne comme des gestes agaçants et irritants.

— Tu es sûre que tu l'aimais bien ?

Ye Xingsi n'arrive pas à croire que Xiao Licheng ait fait ça à Liu Meifang.

Xiao Licheng hoche la tête

— J'ai juste envie de te frapper quand je l'entends.

Teng Muren regarde Xiao Licheng sans expression.

— J'admets que j'étais un peu agaçant quand j'étais enfant, mais n'est-ce pas logique, pour plaire à une fille, pour attirer son attention ?

— Pour se faire tuer ?

Teng Muren n'aurait jamais cru entendre un souvenir aussi ridicule de son premier amour.

Xiao Licheng s'empressa de lui remonter le moral.

— Ah, ne vous inquiétez pas du passé, regardons vers l'avenir. Maintenant que Dieu m'a permis de la rencontrer à nouveau, c'est le destin.

Ye Xingsi pense que Xiao Licheng est trop optimiste, alors il lui rappelle gentiment :

— Je pense que lorsqu'elle te verra, tu ne seras peut-être pas aussi heureux que tu l'es maintenant.

— Bien sûr que je le sais, c'est pourquoi je veux vous demander de m'aider, de lui montrer à quel point je suis bon, de lui montrer que je suis un homme nouveau, un homme différent d'avant !

Xiao Licheng est un jeune homme qui agit lorsqu'il se fixe un objectif, et puisqu'il a décidé de suivre Liu Meifang, il la suivra jusqu'au bout !

Face à sa courageuse détermination, Teng Muren verse une cruche d'eau froide.

— Le premier amour est toujours stérile.

— Tu n'as pas encore aidé, alors à quoi bon tirer des conclusions hâtives !

Xiao Licheng voit qu'il ne reste plus que Ye Xingsi comme aide, c'est comme saisir le seul bois flottant dans l'océan, il marche avec ses doigts sur la table, va vers lui et attrape sa main autant que possible.

— Xingsi, tu es tout ce que j'ai comme Cid (2), alors aide-moi.

Teng Muren retire immédiatement la main de Xiao Licheng, protégeant son ami de cette situation.

— Ce ne sont pas tes affaires !

Xiao Licheng change immédiatement d'objectif, enlaçant Teng Muren, essayant de gagner ses faveurs.

Mais le froid Teng Muren ignore simplement ses câlins, alors il ne peut que montrer sa faiblesse et être bon en frottant lui frottant la main.

— Ok, le repas est pour moi, aidez-moi !

Dès que Teng Muren découvre que Xiao Licheng veut payer, il ouvre le menu devant Ye Xingsi.

— Tu aimes les fruits de mer, n'est-ce pas ? Mangeons un homard rôti.

Ye Xingsi comprend l'intention de Teng Muren et commande plusieurs plats, dont un pavé de saumon, des côtes de veau, des herbes séchées, des cuisses de poulet, des rouleaux de pétoncles séchés, du homard et même un saké à 4 980 nd$(3).

Alors que la table se remplit de plats, l'expression de Xiao Licheng change et Ye Xingsi ne peut s'empêcher de rire de son changement d'humeur.

Le sourire de Ye Xingsi attire le regard de quelqu'un.

Dans le coin de l'izakaya (4) où ils se trouvent, un garçon portant un sweat  à capuche et une casquette de baseball observe leurs mouvements.

Malgré l'état d'ébriété des clients qui l'entourent, le bruit ne le dérange pas et il observe les moindres gestes de Xingsi.

Cependant, lorsqu'il peut le voir , c’est avec d'autres personnes interagissant avec lui, le double sentiment de joie et de déplaisir fait s’assombrir ses yeux et s’affaisser son visage.

Il attend un peu qu'ils aient fini de manger et aient payé leur note, puis il paie la sienne et quitte le restaurant pour rentrer chez lui.

Tard dans la soirée, il entre dans sa chambre et ouvre son téléphone portable d'un air sévère.

Les photos qu'il a prises à l'izakaya représentent toutes Ye Xingsi, mais inévitablement Xiao Licheng ou Teng Muren sont présents sur chacune d'entre elles.

Il jette donc son téléphone sur le lit et allume son ordinateur.

Sur son bureau se trouve un dossier contenant de nombreuses photos de Ye Xingsi prises à différents moments et d'autres qu'il a prises en secret.

Ce n'est que lorsqu'il regarde la photo de Ye Xingsi sur l'écran que son visage inexpressif affiche un sourire.

— Je dois t'avoir.

— — — — — — — — — — — — —

Le lendemain matin, Ye Xingsi prend son petit-déjeuner et à ce moment-là, Liu Meifang entre dans le bureau.

En tant que superviseur, il s'approche d’elle  et s'enquiert de sa situation professionnelle, tout en essayant de se lier d'amitié avec elle pour Xiao Licheng.

— Comment vont les choses ?

Liu Meifang vient de s'asseoir et en voyant le directeur la saluer, elle se lève immédiatement et répond respectueusement.

— Je me débrouille très bien, Wang m'a beaucoup appris.

— Ne sois pas si nerveuse, je te montrerai d'autres départements plus tard.

— Oui, merci, Monsieur le directeur !

Comme s'il calculait le moment où Liu Meifang entre dans l'entreprise, Xiao Licheng apporte plusieurs sacs de café au département de conception et salue joyeusement ses collègues.

— Bonjour à tous ! J'ai apporté du café.

Lorsque Ye Xingsi et Liu Meifang se retournent en entendant cette voix, ils sont surpris que le directeur de l'équipe de vente offre gratuitement l'hospitalité à ses collègues.

— Wilson, comme c'est gentil d’inviter tout le monde à prendre un café !

Les collègues sont heureux de distribuer le café.

— J'ai découvert qu'il y avait une nouvelle collègue dans le département de conception et le patron a dit que tous les départements devaient s'aimer, alors nous avons apporté du café pour partager nos sentiments !

Pour impressionner Liu Meifang, Xiao Licheng fait de son mieux pour inviter toute l'équipe à prendre un café.

La jeune femme  ne se rend pas compte que Xiao Licheng est son ami d'enfance, elle pense simplement qu'il est gentil et attentionné avec ses collègues.

Lorsque Ye Xingsi la voit  sourire, il pense que Xiao Licheng a gagné ses faveurs  et en profite pour créer une opportunité devant Xiao Licheng.

— Tu sais que la nouvelle collègue est particulièrement belle, c'est pourquoi tu es venu la voir, n'est-ce pas ?

Liu Meifang sourit timidement. Xiao Licheng s'approche d'elle avec fraîcheur et beauté, en se présentant.

— Bonjour, je suis Xiao Licheng du département des ventes, tu peux m'appeler Wilson.

En entendant ce nom, le sourire de Liu Meifang disparaît immédiatement et tous les souvenirs désagréables du passé lui reviennent.

Le garçon qui la taquinait souvent et Xiao Licheng se chevauchent.

— Xiao Licheng... Ta famille vit dans la zone de l'aéroport sud.

Liu Meifang regarde attentivement Xiao Licheng avec un regard très répulsif.

— Tu as étudié à l'école primaire Xinhe et à l'école secondaire Wanhua et ton surnom était 'Xiao Ye' !

Xiao Licheng hoche la tête : non seulement le regard de Liu Meifang ne le dérange pas, mais il est également surpris qu'elle se souvienne de lui.

— Tu t’en souviens encore !

De son côté, Ye Xingsi continue de créer des opportunités pour Xiao Licheng.

— Vous vous connaissez donc tous les deux ! Quelle coïncidence, on mange ensemble à midi ?

Mais Liu Meifang refuse.

— Pas question.

Elle ne peut s'empêcher de reculer en signe de dénégation, le visage creusé.

En revanche, Xiao Licheng ne remarque pas l'hostilité de Liu Meifang et dit joyeusement :

— Bien sûr que c'est bon ! C'est juste une vieille histoire, tu ne veux pas pleurer en l’évoquant, n'est-ce pas ? Ah ! Je me souviens que ton surnom d'enfant était ‘nez sensible’.

Xiao Licheng prononce joyeusement le surnom qu'il est le seul à connaître au bureau, mais il ne sait pas que la propriétaire du surnom est très malheureuse et que ses sourcils sont presque froncés.

Lorsqu'il dit cela, même Ye Xingsi est stupéfait et ne sait pas comment aider Xiao Licheng à résoudre la situation.

— — — — — — — — — — — — —

En fin d'après-midi, Xiao Licheng se tient sur le toit du dernier étage, s'accrochant à la balustrade et essayant de se retenir.

Teng Muren est derrière lui et lui donne des coups de pied dans le dos, essayant de le jeter dans les escaliers.

— Pourquoi tu ne sautes pas, ça ne me dérange pas de t'aider, vas-y !

Il est tellement en colère qu'il veut pousser Xiao Licheng au sol, mais Ye Xingsi le conseille avec enthousiasme.

— Ne pousse pas si fort, il va vraiment tomber par terre.

Xiao Licheng n'abandonne pas et crie vers le ciel.

— Je ne mourrai pas, je n'abandonnerai pas ! Je vais continuer d’essayer.

— Et puis merde, si tu fais ça, tu ne fais qu'attiser la haine, l’aimes-tu vraiment ?

À ce moment, Teng Muren a atteint un tel point de haine envers Xiao Licheng qu'il essaie de ménager ses forces en lui marchant dessus, alors il retire sa jambe.

Xiao Licheng en profite pour attraper la jambe de Teng Muren.

— Vraiment ! Teng Teng, je l’aime vraiment ! Tu peux m'aider avec ton charme ! Elle est mon premier amour, mon bonheur pour le reste de ma vie dépend de toi.

— L'espoir est une déception !

— Je ne veux pas être déçu, Teng Teng, j'écouterai tout ce que tu dis, aide-moi !

Après que Xiao Licheng ait dit cela, il continue d’étreindre Teng Muren, Ye Xingsi continue aussi de le supplier et Teng Muren regarde Xiao Licheng avec colère et impuissance.

Ses deux amis l'ont beaucoup supplié, il ne peut donc pas laisser Xiao Licheng seul.

... Il n'a donc pas d'autre choix que de le faire.

Avant la pause déjeuner, Teng Muren retourne au bureau, au lieu d'aller au département des ventes, se dirige vers le département de conception.

Sa posture gracieuse et décontractée attire de nombreux regards de ses collègues sur son chemin, mais, comme toujours, il reste indifférent et ignore les regards inquiets qu'ils lui lancent.

Comme il n'a qu'un seul but, il veut une solution rapide.

Il se dirige vers Liu Meifang, qui s'apprête à placer une boîte sur une hauteur.

Comme Liu n'est pas assez grande, elle doit se mettre sur la pointe des pieds pour pousser, et sa main apparaît d'en haut pour l'aider à pousser la boîte dans l'armoire.

Liu Meifang s'empresse de remercier et découvre que la personne qui l'a aidée est le célèbre prince de l'entreprise.

Teng Muren la regarde avec un sourire sur les lèvres et ne peut s'empêcher de penser : "Comme c'est mignon ! "

— Tu es donc la nouvelle venue dans le département de conception, n'est-ce pas ? Bonjour, je suis le directeur de la deuxième section du département des ventes, Teng Muren.

Après avoir dit cela, il tend la main à Liu Meifang.

Elle la lui serre timidement..

— Je m'appelle Liu Meifang.

— Je serais heureux de déjeuner avec toi pour rapprocher les relations entre le département de conception et le département des ventes.

Avant que Liu Meifang ne puisse répondre, elle entend un bruit venant des alentours.

Dès le moment où Teng Muren est entré dans le bureau d'études, ses collègues le surveillent.

Ils le voient ranger la boîte de Liu Meifang, se présenter et l’inviter à manger. Ils sont tellement choqués qu'ils laissent tomber leurs tasses par terre.

Liu Meifang est nouvelle dans l'entreprise et n'est pas habituée à ce genre de scène.

— Ils...

— Je connais un super restaurant, c'est bientôt l'heure de manger, allons-y !

Teng Muren ne se soucie pas du comportement des autres et invite Liu Meifang à déjeuner, qui accepte volontiers l'invitation.

Après avoir regardé les deux partir, les collègues prennent leurs téléphones portables et envoient les dernières nouvelles de Teng Muren.

— Pour la première fois dans l'histoire, le grand prince Teng Muren invite la nouvelle 'arrivante' Liu Meifang à déjeuner !

Alors que la nouvelle circule, Teng Muren emmène Liu Meifang dans un restaurant d'ambiance et lui ouvre la porte pour qu'elle entre la première.

Avant de s'asseoir, il lui recommande :

— Les nouilles au pesto de ce restaurant sont vraiment bonnes, tu dois les essayer.

— Vraiment ? J'aime beaucoup au pesto…

Liu Meifang s'arrête au milieu de sa phrase car elle voit Xiao Licheng assis dans le restaurant qui les salue joyeusement.

— Regardez, vous êtes là ! Par ici !

— Wilson et moi dirigeons la première et la deuxième équipe et serions ravis de déjeuner avec toi, j'espère que nous pourrons travailler ensemble à l'avenir.

Teng Muren offre une chaise à Liu Meifang et l'invite à s'asseoir.

Liu Meifang pense que Teng Muren l'invite à déjeuner à cause de son travail et a honte de penser à Xiao Licheng pour des raisons personnelles, alors elle secoue la tête et s'assoit.

Teng Muren est assis du même côté que son ami ; celui-ci se retourne immédiatement et fait un geste de salutation, tandis que Teng Muren passe à côté sans rien dire.

Une fois les trois assis, Xiao Licheng dit à Liu Meifang.

— Commande ce que tu veux, ne sois pas polie, nous nous connaissons depuis longtemps...

Teng Muren marche immédiatement sur le pied de Xiao Licheng, le faisant soudainement froncer les sourcils de douleur, pour ne rien dire d'autre afin de provoquer Liu Meifang.

À ce moment-là, le serveur s'approche de leur table et leur demande s'ils veulent commander, alors Xiao Licheng profite de l'occasion pour être un gentleman et dit à Liu Meifang :

— Les dames d'abord.

— Je prendrai des nouilles au pesto, de la mangue et du fromage pour le dessert et du thé au lait froid.

Après que Liu Meifang a fini de commander, Teng Muren ne trouve toujours pas le plat qu'il veut et en feuilletant le menu, dit :

— Pourquoi n'y a-t-il pas... ?

Xiao Licheng comprend immédiatement ce que cherche Teng Muren.

— Des tagliatelles en spirale ? Non, mais il y a des spaghettis en crayon.

— Alors il faut les associer à...

— Elles se marient bien avec du fromage fondu, une sauce bolognaise riche ou une sauce pesto

Xiao Licheng l'a immédiatement recommandé.

— Mais...

— Si tu veux du pesto, tu peux aussi opter pour des tagliatelles aux fruits de mer.

— C'est...

— Le thé de la beauté orientale, tu l'aimes bien, n'est-ce pas ? Cela adoucira le goût.

Liu Meifang est surprise de voir la façon dont Xiao Licheng et Teng Muren interagissent.

Ils feuillettent manifestement le menu sans se regarder, mais ils se comprennent implicitement, tout comme Xiao Licheng qui connaît les préférences de Teng Muren sur le bout des doigts.

Reposant le menu sur la table, Teng Muren dit au serveur :

— Tagliatelles aux fruits de mer au pesto et thé chaud à la beauté orientale.

Xiao Licheng demande alors .

— Des tagliatelles à la sauce tomate et à la viande, un gâteau aux haricots rouges et au matcha pour le dessert et un pudding au caramel, americano chaud, s'il vous plaît.

Xiao Licheng a même décidé du dessert pour Teng Muren et sa compréhension silencieuse surprend Liu Meifang, qui sourit involontairement, regardant les deux hommes.

Teng Muren se rend compte que Liu Meifang les regarde avec un sourire et demande confusément.

— Qu'est-ce qu’il se passe ?

Le son de cette voix fait se retourner Liu Meifang.

— Oh ! Non, c'est juste que... vous les gars.... vous vous comprenez bien...

— Nous nous connaissons depuis cinq ans.

— C'était mon prédécesseur, je venais d'entrer dans l'entreprise, il m'emmenait tous les jours en voyage d'affaires et j'étais tellement fatigué que je rentrais chez moi et m'endormais...

— Il y a cinq ans, je me suis occupé d'un groupe de clients difficiles avec Teng Muren.

En fait, il venait de rejoindre l'entreprise et n'avait jamais eu affaire à de gros dossiers, il ne savait donc pas quelle était la norme.

— C'était au moins une affaire d'un million...

Teng Muren fronce les sourcils.


— Pour tout le monde, chaque mariage est un grand événement. Si tu n’as pas cette idée, tu ne devrais pas être organisateur de mariage

— Je ne pensais pas qu'il était nécessaire de perdre du temps, le client était simplement difficile.

— Plus le client est difficile, plus tu peux démontrer tes compétences commerciales.

— Ce n'est pas vrai. Il faut aussi connaître le coût du temps dans les affaires.

— Si tu n’aimes pas mon style, trouve quelqu'un d'autre pour t’accompagner.

Après avoir dit cela, Teng Muren fait un pas en avant et veut quitter la salle de réunion. Mais Xiao Licheng n'abandonne pas !

Il se lève et dit dans le dos de Teng Muren.

— Je ne veux pas, je veux apprendre toutes tes compétences et devenir meilleur que toi !



Xiao Licheng sourit en se remémorant ces événements.

Au cours des cinq dernières années, il a développé beaucoup d'émotions avec Teng Muren, et bien sûr, il a dû recevoir les regards vides et les réprimandes impitoyables de son ami.

— Il fait chaud. Je déteste trop transpirer.

— Transpirer est le seul moyen d'avoir l'air viril, regarde-toi, tu es toujours dans une pièce climatisée, tes mains sont trop froides.

Xiao Licheng frotte la main de Teng Muren en y pensant et exhale de l'air chaud vers sa main froide, la touchant, ce qui fait que Teng Muren repousse sa main avec dégoût, comme s'il avait complètement oublié l'existence de Liu Meifang.

Cependant, Liu Meifang ne se soucie pas d'être ignorée par eux, ses yeux observant l'interaction étroite entre Teng Muren et Xiao Licheng, elle sourit tout en buvant de l'eau.

Après le déjeuner, Liu Meifang ne peut cacher sa joie et entre au bureau à vive allure.

Se souvenant de l'interaction entre Xiao Licheng et Teng Muren au restaurant, elle ne peut s'empêcher de murmurer.

— N'est-ce pas vrai Xiao Ye... tu aimes un peu le directeur Teng ?

— — — — — — — — — — — — —

Après le travail, Xiao Licheng se rend au supermarché et achète un gros sac d'ingrédients, plein de fruits qu’aime Teng Muren.

Il n'est pas facile de le satisfaire ! Il vit avec lui depuis cinq ans et sait exactement ce qu'il aime boire et ce qu'il déteste manger.

Xiao Licheng arrive à la maison avant Ye Xingsi et Teng Muren, apporte les affaires à la cuisine, retrousse ses manches et commence à préparer les fruits.

Teng Muren retourne également à la maison après Xiao Licheng, ce qui signifie que ce dernier est parti sans l'attendre.

Il le voit fredonner dans la cuisine et couper des fruits, fait semblant de ne pas le voir et va dans sa chambre.

Il se déshabille et met son pyjama.

Puis il s'assoit sur le canapé pour sortir son téléphone.

Xiao Licheng s'approche de Teng Muren avec le jus de fruits frais.

— Préparés avec tes fruits préférés, pomme, mangue, fruit du dragon et sans sucre ajouté !

Xiao Licheng lui tend le jus en souriant, mais Teng Muren ne l'accepte pas, doutant du "jus spécial" de Xiao Licheng.

— Je l'ai essayé, crois-moi, tu vas l'aimer !

Xiao Licheng lui fait un clin d'œil en disant cela, essayant visiblement de l'impressionner.

Après avoir entendu cela, il prend à contrecœur la tasse et en boit une gorgée.

— Eh bien, ce n'est pas mauvais.

Xiao Licheng se dirige immédiatement vers le dossier du canapé et lui masse les épaules.

— Es-tu satisfait de ce genre de force ?

— Un peu plus légère.

— Pas de problème.

Teng Muren ferme les yeux : il profite du massage agréable de Xiao Licheng après une journée mouvementée.

Alors qu'il se concentre sur le massage, un souffle chaud touche soudainement son oreille et ses oreilles sont remplies du son de la respiration de Xiao Licheng.

— Qu'est-ce que tu penses qu'elle aimerait comme cadeau ?

La chaleur pousse Teng Muren à se couvrir les oreilles et à baisser la tête.

Il n'arrive pas à croire qu'il ait rougi au ton de Xiao Licheng, son cœur brûlant d'une colère inexplicable alors qu'il le fixe.

— Combien de fois t'ai-je dit de ne pas me parler à l'oreille !

— Je sais que tes oreilles sont une zone sensible, je veux juste que tu te sentes mieux.

Xiao Licheng pense connaître les préférences de Teng Muren, il ne remarque pas du tout sa colère, il s'assoit plutôt à côté de lui.

Teng Muren repose la tasse et tente de s'éloigner de Xiao Licheng, mais ce dernier l'attrape et le tire sur le canapé.

Pendant un instant, il sent Xiao Licheng utiliser tout le poids de son corps pour l'étouffer et le plaquer sur le canapé.

— Tu ne m'as pas dit ce qu'elle aimerait comme cadeau.

— Comment pourrais-je savoir ce qu'elle aime ?

— Comment peux-tu ne pas savoir, tu es le meilleur lecteur, tu connais la nature humaine, aide-moi à l'analyser !

— Envoie-lui des fleurs !

— Pourquoi ?

— Il y a un fleuriste sur la route entre le bureau et le restaurant, aujourd'hui j'ai remarqué qu'elle regarde toujours le fleuriste quand elle passe.

Xiao Licheng admire le point de vue de Teng Muren.

— Tu connais vraiment bien les femmes et tu sais lire les gens !

Tout en disant cela, il provoque délibérément Teng Muren en le touchant, de la poitrine au bas ventre, lentement.....

La première chose qu'il fait est d'attraper la main de Xiao Licheng et de l'éloigner de lui.

— Ne me touche pas.

— Pourquoi es-tu si nerveux ?

Xiao Licheng n'a pas peur de la mort et s'approche à nouveau de Teng Muren.

— Es-tu trop jeune pour être touché ? Enfant, quel âge as-tu ?

— Je suis définitivement plus vieux que toi.

— Merde !

- Hé ! Si tu n'aimes pas ça, faisons une compétition pour voir qui est le plus vieux ! dit Xiao Licheng en tendant la main pour enlever le pantalon de Teng Muren, mais ce dernier ne veut visiblement pas faire de compétition, alors il le repousse et ils tombent tous les deux sur le canapé.

Ye Xingsi, qui vient de rentrer à la maison, est témoin de la scène.

— Qu'est-ce que vous faites ?

— Je compare la taille de nos bites.

— Je ne veux pas comparer !

Xiao Licheng et Teng Muren arrêtent toutes leurs actions, se regardent, ajustent leurs pantalons et s'assoient pour attendre le dîner de Ye Xingsi.

— — — — — — — — — — — — —

Après avoir appris que Liu Meifang aime les fleurs, Xiao Licheng lui en envoie et lui écrit un petit mot.

Au grand bonheur de Xiao Licheng, Ye Xingsi enregistre secrètement une vidéo de la jeune femme en train de mettre les fleurs dans le vase.

Lorsque les trois sont réunis dans le garde-manger, il tend le téléphone à Xiao Licheng.

Xiao Licheng ne s'attendait pas à ce que Liu Meifang accepte ses fleurs et regarde la vidéo avec joie, mais il ignore que la jeune femme ne supporte pas de jeter des fleurs.

— Même si elle a jeté la carte, elle a pris les fleurs.

— Teng Teng, tu es très bon, elle aime vraiment les fleurs ! À l'époque, quand je lui donnais mes bonbons, jouets et livres préférés, elle ne les regardait même pas, elle jetait tout.

Xiao Licheng n'arrive pas à croire que Liu Meifang ait accepté ses fleurs, tandis que Teng Muren n'arrive pas à croire qu'après tout ce passé, il veuille encore lui courir après.

— On dirait qu'elle te déteste vraiment.

— Mais maintenant, elle a des fleurs ! C'est un bon signe, un bon départ est la moitié du succès, si je continue à bien travailler, le succès de mon amour est juste au coin de la rue !

Xiao Licheng se repasse la vidéo de Liu Meifang avec un sourire heureux et joyeux sur le visage.

Teng Muren n'est pas aussi optimiste que les deux autres , il pense qu'il ne pourra jamais obtenir son premier amour.

Il se lève et tente de réveiller Xiao Licheng, mais Ye Xingsi l'en empêche rapidement.

— S'il échoue vraiment, nous pouvons le réconforter.

— C'est assez ennuyeux !

— En fait, tu es aussi très gentil avec Licheng.

Teng Muren se fige.

Non, comment peut-il être gentil juste parce qu'il est Xiao Licheng !

Aux mots de Ye Xingsi, il va voir Xiao Licheng, arrache le téléphone aussi vite qu'il le peut et efface directement la vidéo.

— Hé, pourquoi tu l'as supprimée !

Bien que Xiao Licheng pousse un cri de surprise, Teng Muren supprime calmement la vidéo et le rend à Ye Xingsi.

— La réalité est cruelle, n’oublie pas le passé si tu veux aller de l'avant.

Après avoir dit cela, Teng Muren se retourne et part.

— Qu'est-ce qui se passe, Xingsi ?

Ce dernier regarde la silhouette fanée de Teng Muren et dit maladroitement :

—  Je pense..... Il n'aime définitivement pas qu'on lui dise qu'il est gentil, n'est-ce pas ?

— Lui ? Xingsi, tu dois arrêter de te coucher tard, ton cerveau devient fou.

— — — — — — — — — — — — —

Liu Meifang vient de rejoindre l'entreprise, mais quelqu'un lui envoie des fleurs tous les jours et elle vient d'être invitée à déjeuner par Teng Muren.

Shao Fen ne peut s'empêcher de penser aux ragots.

— Qui t'a envoyé des fleurs ?

— Je ne sais pas...

Bien qu'elle sache qu'elles viennent de Xiao Licheng, elle veut éviter tout embarras à l'avenir et le cacher.

— Il n'y a pas de carte ? Pas de nom ? dit Shao Fen en tendant la main vers elle, mais Liu Meifang saisit d'abord le papier dans sa main.

— Il n’y avait rien d’écrit la dernière fois, tout comme cette fois-ci. Peu importe qui l'a envoyé.

Après que Shao Fen a regagné sa place, Liu Meifang regarde le bouquet sur la table.

Si ça continue comme ça, le département découvrira que Xiao Licheng a envoyé les fleurs et ce sera embarrassant pour eux deux à l'avenir.

Elle décide donc d'intercepter Xiao Licheng et de mettre les choses au clair.

— — — — — — — — — — — — —

Le soir, à l'izakaya japonais du vieux quartier, il y a une pile de bouteilles vides à côté de Xiao Licheng qui, après avoir bu des litres de bière, finit celle qu'il a dans la main et secoue ensuite la bouteille vide, regrettant d'être encore sobre.

— À quoi bon boire autant de bière ? Tu ne peux pas te saouler. Elle t'a seulement demandé de ne plus envoyer de fleurs à l'avenir, ce n'est pas comme si tu avais été rejeté, alors ne sois pas trop en colère.

Bien que Ye Xingsi essaie de consoler gentiment Xiao Licheng, ce dernier se souvient de ce que Liu Meifang lui a dit lorsqu'il l'a enfermé dans la salle de bain.

C'était la première fois qu'il était rejeté par une fille comme ça.

Ye Xingsi ne supportait pas de le voir dans cet état et continuait à le réconforter.

— Il y a encore beaucoup de filles dans l'entreprise qui t'aiment bien....

Teng Muren regarde calmement sa montre et compte.

— Trois, deux, un, lève-toi !

Lorsque Teng Muren claque des doigts, Xiao Licheng relève immédiatement la tête, changeant sa tristesse et déclarant avec une grande détermination.....

— Non, je n'abandonnerai pas. Je veux me battre encore et encore !

— La prochaine fois, ne crée pas d'ennuis avec les filles, c'est facile de se faire haïr.

— Ne t'inquiète pas, je ne ferai pas d'histoires, je l'attaquerai sans qu'elle le sache.

Teng Muren est curieux.

— Sans qu’elle le sache ? Comment vas-tu faire ?

Xiao Licheng leur sourit, comme s'il avait déjà décidé de son prochain plan de bataille.

La soi-disant invisibilité de Xiao Licheng consiste à suivre Liu Meifang, à découvrir ses préférences et à ne pas la laisser s'en apercevoir.

Il observe les goûts de Liu Meifang et les boissons qu'elle commande, puis les enregistre avec son téléphone portable.

Dans l'office de l'entreprise, Liu Meifang prépare du café et discute avec Jie(5) Wang, tandis que Xiao Licheng se cache derrière la porte et écoute les activités habituelles de Liu Meifang.

— Jie Wang, tu l’as aimé aussi !

— Oui !

— Cool ! On peut en discuter ensemble.

— Je t'ai dit que j'étais très expérimentée, j'ai vingt ans d'expérience.

— C'est incroyable.

Xiao Licheng veut savoir quels sont leurs intérêts communs et décide d'intercepter Jie Wang pour le découvrir.

Alors que Jie Wang s'apprête à entrer dans l'ascenseur, une main apparaît soudain, la faisant sursauter.

Maintenant qu'ils ne sont plus que deux dans l'ascenseur, c'est une bonne occasion de poser des questions.

— Jie Wang, toi et la nouvelle, Liu Meifang, semblez être très proches et parlez souvent.

— ...

— J'ai tout entendu ! Vingt ans ?

Xiao Licheng sourit et fit semblant de savoir de quoi ils parlaient, espérant découvrir les intérêts de la jeune fille.

— Directeur Xiao... toi aussi ?

— Oui !

Xiao Licheng hoche la tête.

Jie Wang est surprise en se couvrant la bouche : elle ne s'attendait pas à ce qu'un des membres du triangle de fer de l'entreprise ait les mêmes préférences qu'elles, et elle est ravie.

— Il n'y a pas beaucoup de gars comme ça, et toi aussi !

Xiao Licheng voit que Jie Wang est surprise et heureuse, et pense que la situation est en sa faveur.

- Je ne suis pas comme les autres. Je peux me joindre à vous ?

Jie Wang lui parle et n'arrête pas de mentionner une certaine langue anglaise, qui est comme une abréviation, Xiao Licheng ne comprend pas, mais acquiesce quand même avec un sourire.

— — — — — — — — — — — — —

— Quel genre d'organisation as-tu rejoint ?

— Un BL

— Quoi ?

À l'heure du déjeuner, Xiao Licheng et Teng Muren se retrouvent dans la salle de conférence pour déjeuner.

Il ne comprend pas le mot anglais que Jie Wang lui a dit, mais il pense que Teng Muren, qui est extrêmement intelligent, pourrait connaître le mot, alors il le lit plus clairement.

— B, L !

— Qu'est-ce que c'est ?

— Je pense que c'est une abréviation de quelque chose. Tu ne parles pas bien l'anglais ? Peux-tu me traduire ce qu'est BL ?

— Baseline ? Laboratoire biologique ? Body Language ?

Teng Muren prononce tous les mots dans sa tête.

Il n'arrive pas à penser à autre chose puisque les filles parlent de ce sujet, peut-être que c'est quelque chose d'important pour elles.

— Est-ce que c'est une ligne de soutien-gorge ?

— Hein ? C'est possible ! Les femmes se soucient de la taille de leurs seins, mais Jie Wang a dit que beaucoup d'hommes n'aimaient pas ça, comment un homme peut-il ne pas aimer la taille des seins d'une femme, et elle a dit qu'elle était une vétérante…

— Je vais regarder sur Internet.

Teng Muren décroche le téléphone et cherche des mots en anglais.

Xiao Licheng pense toujours qu'il vaut mieux revenir à un sujet proche de la vie.

Ye Xingsi entre dans la salle de réunion avec sa boîte à repas et les entend parler de la ligne Bannam.

— Qui est fan du MRT(6) ? Avec Jie Wang ?

— J'ai observé secrètement Liu Meifang et je pense que je peux mieux la connaître. Elle aime le BL.

Ye Xingsi est surpris par cette information et dit à Xiao Licheng.

— BL ? C'est une mauvaise fille ?

— Sais-tu ce qu'est BL ?

Face à ces deux hommes droits, Ye Xingsi explique en souriant.

— BL n'est pas Bannan Line, BL est l'abréviation de boys love.

— Ce qui veut dire que Liu Meifang aime voir des hommes amoureux !

Alors que Xiao Licheng s'exclame, Liu Meifang pose sa gamelle sur la table et fait glisser son téléphone : c'est une photo de Teng Muren et Xiao Licheng, et elle sourit en silence.

— Tant qu'il y a de l'amour, le BL peut être partout.

Notes :
1/ Le jeu “One, Two, Three Pike Wall” est le jeu où un enfant se tient contre le mur en comptant et les autres bougent ; ensuite, l'enfant se retourne et s'il bouge, les autres perdent. C’est un, deux, trois soleil en France.
2/ Cid, ici est employé expression pour « hero »
3/ 4980 nt$ correspond à environ 145€ 4980 yuans correspond à peu à 645€
4/ L'izakaya est un bar ou un restaurant japonais typique, que l'on trouve également dans les villes les plus cosmopolites du monde, tel le bistro ou le bar à vin en France ou le pub en Angleterre.
5/ Jie signifie sœur aînée, bien qu'ils ne soient pas parents par le sang. C'est ainsi que Wang se définit elle-même
6/ Le MRT ou Mass Rapid Transit est l’abréviation du métro de Taipei

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Sam 13 Juil 2024 - 18:45
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Chapitre 2
Bien qu'ils se trouvent dans un izakaya et que leurs plats préférés soient sur la table, aucune trace de joie d'après-travail n'apparaît sur leurs visages. À ce moment-là, Xiao Licheng et Teng Muren regardent avec sérieux les informations qu'ils ont trouvées sur leurs téléphones portables.

— BL est le véritable amour, pas le bien de la famille...

— Arrête de lire... dit Teng Muren en se frottant le front.

Plus il en entend parler, plus il se sent mal à l'aise. Mais Xiao Licheng, déjà abasourdi, n'entend pas les voix autour de lui et reprend le texte explicatif sur internet.

— Si l'amour dure longtemps, qu'importe que vous soyez amoureux de quelqu'un ? Actif ? Ou passif ? Qu'est-ce que c'est ?

Ye Xingsi regarde autour de lui, craignant que les clients à proximité n'entendent les paroles embarrassantes de Xiao Licheng, alors il l'avertit.

— Baisse d’un ton...

Teng Muren saisit le téléphone portable de Xiao Licheng et l'empêche de continuer à lire.

— En fait, tu n'as pas besoin de comprendre le monde du BL, mais tu peux trouver d'autres points communs avec elle.

Xiao Licheng ne peut pas croire que Teng Muren ferme toutes ses pages de recherche, car dans l'ascenseur, Jie Wang lui a dit que Liu Meifang aimait cela.

— Jie Wang ne cesse de souligner que Liu Meifang aime le BL et qu'elle a dix ans d'expérience en tant que fan de BL, donc lui parler du BL est le moyen le plus rapide de se rapprocher d’elle !

— Mais tu as regardé toute la nuit, tu as déjà tout compris ? Tu comprends ce qu'est le BL ? Je ne sais pas quoi en penser, je ne peux pas comprendre comment une fille peut apprécier de voir un homme avec un autre homme.

Teng Muren aimerait le calmer rapidement pour qu'il puisse manger librement.

— C'est vraiment un monde nouveau et profond, si je peux le comprendre, Meifang sentira certainement que je suis très attentif et m'ouvrira son cœur instantanément.

Au moment où Xiao Licheng s'apprête à prendre son téléphone portable et à poursuivre sa lecture, Teng Muren l'interrompt.

— Mais c'est difficile à découvrir en peu de temps, et si tu lui parles comme ça, tu feras probablement beaucoup d'erreurs et tu auras l'air mauvais. Et avec son passé, il est possible que Liu Meifang se rende compte que tu la trompes et se moque même d'elle.

Au moment où l'ambition de Xiao Licheng est brûlante, les mots de Teng Muren sont comme une couche de glace dissipant férocement son enthousiasme.

— Que dois-je faire alors ?

— Tu ne devrais pas être si agressif maintenant, salue-la poliment, comme un ami, et montre-lui que tu n'es pas agressif et que tu n'es plus le même enfant.

— Muren a raison, c'est mieux ainsi. Je pense que c'est une bonne idée et que c'est le plus sûr, dit Ye Xingsi, reprenant les mots de son ami.

— Mais elle me résiste.

— La route est longue, la journée est longue, ne te précipite pas, tu as de longues journées devant toi, dit Teng Muren.

Xiao Licheng pense que Muren a raison, il décide donc de suivre les instructions de ses amis.

— Ne t'inquiète pas, je suis dans le même département que Liu Meifang, je t'aiderai à lui parler quand l'occasion se présentera.

Xiao Licheng remarque la serviabilité de Ye Xingsi et lui serre immédiatement la main.

— Merci beaucoup, merci, je t'aime beaucoup !

Ye Xingsi l’encourage à manger rapidement car la nourriture refroidit.

— — — — — — — — — — — — —

Le lendemain, lorsque Liu Meifang est entrée au bureau, Jie Wang s'est immédiatement approchée d'elle et lui a révélé un grand secret.

— Il est homosexuel ?

Liu Meifang s'exclame et se couvre la bouche de peur que les autres collègues ne l'entendent, tandis qu'elles baissent le volume et parlent de ce qui s'est passé hier.

Elle n'arrive pas à croire que Xiao Licheng partage son intérêt.

— Il m'a dit lui-même qu'il s'intéressait au BL.

Comment Liu Meifang peut-elle ignorer quel genre de personne est Xiao Licheng ? Il doit y avoir quelque chose de suspect.

— Ce n'est pas possible, il te ment, mon radar ne détecte rien chez lui, dit-elle après avoir secouer la tête.

— Les hommes BL sont des animaux rares, alors il le cache peut-être en lui.

En entendant le mot "cacher", Liu Meifang se souvient de l'interaction entre Xiao Licheng et Teng Muren lorsqu'ils ont mangé ensemble la dernière fois.

— Je ne pense pas qu'il cache son identité d'homosexuel !

— Pourquoi tu dis ça, tu as des preuves ?

Jie Wang la secoue immédiatement, lui demandant de dire la vérité sur ce qu'elle sait.

— Tu ne vois pas que lui et M. Teng ont l'air d'un couple ?

Les yeux de Liu Meifang se sont soudainement illuminés alors qu'elle partageait sa conclusion exhaustive.

— Un couple ? Tu te trompes, ils forment un triangle de fer avec le Directeur Ye, juste de bons compagnons, j'ai déjà vu la petite amie du Directeur Xiao, elle est très belle.

— Invitons le directeur Ye à manger et à discuter.

Tous deux se dirigent joyeusement vers le poste du directeur.

Ye Xingsi est occupé par des affaires officielles, s'occupant de beaucoup de paperasses le matin, il a l'air un peu fatigué, mais quand elles arrivent, il sourit.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Directeur, nous aimerions vous parler de quelque chose. Êtes-vous libre pour déjeuner avec nous ?

— Bien sûr, Licheng m'a dit que vous aimiez les cuisses de poulet avec du riz, il y a un restaurant près du bureau qui en fait et qui est excellent, nous irons là-bas, dit Ye Xingsi, mentionnant naturellement Xiao Licheng, en espérant que Liu Meifang comprenne la préférence de ce dernier.

— Mais en milieu de journée, c'est toujours plein et la file d'attente est toujours très longue.

Ye Xingsi regarde l'heure.

— C'est presque l'heure, allons-y.

Lorsque Ye Xingsi se lève pour partir, il est soudain pris de vertiges.

— Vous allez bien, directeur ? Votre visage est un peu rouge, vous avez de la fièvre ?

Ye Xingsi lève la main et se touche le front, réalisant qu'il a de la fièvre.

— — — — — — — — — — — — —

Devant la maison de Ye Xingsi, quelqu'un ferme la porte et entre silencieusement dans la pièce.

Fu Yongjie regarde autour de lui comme s'il entrait dans sa propre maison.

Il n'aime pas l'endroit que Ye Xingsi partage avec d'autres personnes et regarde l'espace commun avec indifférence.

Ce n'est que lorsqu'il entre dans la chambre de Ye Xingsi qu'il se détend et cesse de détester cet endroit.

Il touche le bord du lit, s'assied sur le bureau de Ye Xingsi, allume l'ordinateur et ouvre le tiroir pour en vérifier le contenu.

Il n'y a rien de nouveau et l'historique de navigation de l'ordinateur est toujours le même, alors il clique sur quelques petits curseurs et parcourt les chats utilisés par Xingsi.

— Eh bien, il n'a pas été en contact avec ses amis ces derniers temps.

Yongjie est de bonne humeur et s'apprête à vérifier lorsque le bruit d'une serrure se fait entendre depuis le salon.

Il éteint rapidement l'ordinateur, quitte la pièce et se cache sous le porche.

Xingsi entre en parlant au téléphone.

— ... Je suis allé chez le médecin, il m'a dit que j'avais juste pris un coup de froid, il m'a donné des médicaments et m'a dit d'aller me reposer.... Bon, pour le dîner, je veux manger quelque chose de léger.... Attends, Muren m'appelle, je te laisse.

Xingsi regarde la liste des appels et sourit encore plus.

— Hé, Muren... Je suis rentré. Oui, c'était Licheng, ne t'énerve pas, il ne me dérange pas tout le temps. Bon, je vais me reposer maintenant, d'accord, au revoir.

Xingsi raccroche le téléphone, prend le sachet de médicaments de la clinique et l'avale avec de l'eau.

Il prend sa mallette et s'apprête à aller se reposer dans sa chambre, mais lorsqu'il atteint la porte, il la trouve ouverte.

— J'ai oublié de fermer la porte à clé ce matin ? s'interroge-t-il.

Mais sa fièvre est trop forte pour qu'il se penche sur la question, alors il entre dans la chambre.

Il commence à enlever ses vêtements, sans se rendre compte que Yongjie l'observe, alors qu’il est nu jusqu’à la taille, depuis la fenêtre de la cour.

— Je ne m'attendais pas à ce que le médicament agisse si vite..., dit Xingsi en se changeant et en s'allongeant sur le lit.

Pour récupérer et se remettre rapidement au travail, il sort son téléphone portable et le met en silencieux, décidant de se reposer.

Il s'allonge sous les draps confortables et l'effet du somnifère l'endort rapidement.

Après avoir gardé le silence pendant un moment, jusqu'à ce que la maison soit calme, Yongjie sort de la cour et entre prudemment dans le salon, s'approche lentement du lit et regarde Xingsi, qui est déjà endormi.

Il tend la main et touche le front chaud de Xingsi, se rapprochant lentement au point que leurs lèvres se touchent presque, mais il s'éloigne et murmure :

— Je t'embrasserai quand tu seras réveillé.

— — — — — — — — — — — — —

Lorsqu'ils apprennent que Xingsi est malade à la maison et qu'il a de la fièvre, Licheng et Muren vont lui acheter un "dîner léger".

Mais ils n'ont pas tous les deux la même perception de ce qu'est un "dîner léger". Ils se rendent donc dans différents restaurants et rentrent chez eux plus tard que d'habitude.

En ouvrant la porte, Licheng ne peut s'empêcher de commenter le dîner choisi par Muren.

— ... Certes c'est plus léger, mais tu n'as pas ajouté d'assaisonnement, donc ce n'est pas léger, c'est insipide, dit-il en entrant dans la maison.

Mais Muren s'arrête et fronce les sourcils.

— Qu'est-ce qui se passe ?

Licheng regarde Muren qui renifle l'air d'un air confus.

— Tu sens une odeur particulière ?

Licheng suit l'odeur, mais avec un estomac affamé, il se contente de renifler....

— Le dîner !

Muren le regarde fixement et décide de ne pas suivre le conseil de Licheng.

Il entre dans la maison nerveusement, son odorat est plus développé que d'habitude et il semble y avoir une odeur dans la maison qui n'est pas la sienne.

— Va voir s'il manque quelque chose, il y a une odeur bizarre.

— Vraiment  ?

Licheng regarde autour de lui sans enthousiasme.

Xingsi sort de la chambre en pyjama pour les accueillir.

Licheng se précipite aux côtés de Xingsi, inquiet de son état et désireux de savoir s'il y a vraiment eu effraction.

— Tu es resté à la maison tout l'après-midi ?

— Qu'est-ce qui se passe ?

— Teng Teng dit qu'il y avait un étranger dans la maison, il t'a semblé qu'il manquait quelque chose quand tu es rentré ?

En entendant les paroles de Licheng, Xingsi se souvint avoir pris ses médicaments et s'être endormi immédiatement après son arrivée à la maison.

— Non, j'étais seul quand je suis rentré et il ne manquait rien.

En entendant les paroles de Xingsi, Licheng se calme, prend le dîner et le pose sur la table de la salle à manger, sachant que Muren est très inquiet.

— Tu as entendu ça ? Si quelqu'un était vraiment entré par effraction, il n'aurait pas dormi tout l'après-midi sans se faire voler.

Mais Muren pense toujours que quelqu'un s'est introduit dans la maison.

— Mais quand j'ai franchi la porte, j'ai senti une odeur qui n'était pas la nôtre.

Muren ne s'est jamais trompé, et Xingsi ne peut s'empêcher de s'inquiéter à nouveau.

— Vraiment ?

Muren acquiesce et Xingsi va jeter un coup d'œil dans la salle de bains.

Licheng se dit que si son odorat est si sensible, il peut lui aussi juger de son odeur ?

Il se rend donc à ses côtés.

— Tu peux sentir notre odeur à tous les trois ? Alors dis-moi quelle est mon odeur.

Muren plisse les yeux et regarde froidement Licheng, qui sourit méchamment, bien qu'il n'ait pas besoin de le sentir, il peut sentir une odeur sur son corps.....

— Une odeur âcre.

— Comment est-ce possible ? Je me lave tous les jours, je dois sentir bon, je te donne une autre chance, viens ! Qu'est-ce que tu sens ?

Licheng se penche lourdement sur Muren qui tente d'esquiver, mais se retrouve plaqué contre le mur, luttant désespérément pour s'échapper, mais incapable de se libérer de Licheng.

— Pousse-toi de là.

— Ne sois pas timide, sens-le !

— Je ne veux pas le sentir !

— Si tu ne le sens pas, je sentirai le tien.

Xiao Licheng approche son visage du cou et de l'épaule de Muren, essayant de le sentir.

Ce dernier tente de le repousser, mais n'y parvient pas malgré toute sa force.

— Sens mon cul, pousse-toi, tu m'as entendu !

Licheng est tellement enjoué qu'il insiste pour renifler, malgré la résistance de Muren.

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Après avoir vérifié la cuisine et la salle de bains, Xingsi s'assure qu'il n'y a rien d'étrange et observe les deux qui se poussent l'un l'autre.

Déjà habitué à leur relation, il se rend à la table de la salle à manger et s'apprête à déguster le dîner que les deux ont préparé pour lui.

Muren pince le nez de Licheng, qui lui mord le cou et l'épaule, ce qui le fait crier.

En conséquence, une rangée de marques de dents apparaît sur la peau de Muren.

Après le dîner, le garçon retourne dans sa chambre et regarde les marques dans le miroir, furieux que Licheng se soit défendu en mordant comme un animal sauvage.

— Licheng est un chien.

Xingsi se tient lui aussi dans sa chambre et lui sourit.

S'il détestait vraiment Licheng, Muren pourrait l'ignorer ou lui être indifférent, mais ce n'est pas le cas.

Peu importe ce que Licheng dit ou fait, il lui répond.

En d'autres termes, plus on se dispute, plus les relations s'améliorent.

Tout en réfléchissant, Xingsi applique de la pommade sur le cou de Muren pour réduire l'enflure.

Il est toujours en colère, mais il sent une odeur différente sur le corps de Xingsi et veut s'approcher pour la sentir.

Il est un peu surpris par le comportement inhabituel de Muren et esquive inconsciemment.

— Ne me mords pas.

— Non, tu as changé de parfum ? Muren renifle encore quelques fois.

— Non.

— Tu as... cette étrange odeur de tout à l'heure... sur toi.

— C'est vrai  ?

Xingsi renifle son cou, mais ne sent rien.

— Je ne la sens pas. C'est peut-être autre chose ! Ne réfléchis pas trop, parfois tu es trop sensible, je suis curieux de savoir pourquoi tu veux vivre avec Licheng.

— Mon but est d'acheter une maison quand j'aurai 30 ans, alors louer ensemble est la solution la moins chère, répond Muren sans réfléchir.

— J'aurai donc plus de temps pour être ton colocataire.

En y pensant, il devient un peu triste.

— Même si j'achète une maison, tu seras le bienvenu en tant que colocataire.

— Et Licheng ?

L'expression de Muren devient immédiatement froide.

— Je mettrai une niche sur le balcon.

Xingsi imagine Licheng vivant dans une niche et ne peut s'empêcher de sourire.

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Le lendemain, le service de création est plus occupé que d'habitude, le directeur ayant pris son après-midi.

Liu Meifang s'étire le cou pour se dégourdir les muscles et, après avoir terminé son travail, prend une courte pause pour aller chercher une tasse de café dans l'office afin de se rafraîchir.

Mais avant qu'elle ne puisse s'approcher, elle entend quelqu'un dans l'office parler d'elle.

— ... Elle est tellement fausse qu'il est évident que le directeur Xiao lui a envoyé des fleurs et elle a dit qu'elle ne savait pas qui les avait envoyées.

— Ne dis pas de bêtises !

Liu Meifang fait face à la porte, ce sont manifestement les voix de Shao Fen et de Dan.

Shao Fen sort son téléphone portable et le montre à Dan. Une petite carte que Liu Meifang a jetée apparaît sur l'écran.

Sur la carte, on peut lire Licheng.

— Je déteste ce genre de fille qui ment.

— Oui, le directeur Xiao semble vraiment l'aimer.

— Le directeur Xiao est si pathétique, il se fait avoir comme ça.

Shao Fen et Dan ne cessent de parler, ignorant que Liu Meifang les entend et fronce les sourcils.

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Xingsi est retourné au travail lorsqu'il s'est senti mieux.

Dès qu'il est apparu, Jie Wang et les autres membres du personnel se sont approchés parce qu'ils s'inquiétaient de son état, même Liu Meifang.

Shao Fen est devant tout le monde et s'inquiète pour Xingsi.

— Directeur, vous avez travaillé dur ces dernières semaines !

Jie Wang lui fait également écho.

— S'il y a quelque chose à faire, confiez-le nous, nous le ferons ensemble.

— Oui, ne le faites pas tout seul, nous travaillerons ensemble, dit Dan faisant écho à la suggestion de Jie Wang.

L'équipe de création l'accueille avec enthousiasme, ce qui réchauffe immédiatement son cœur.

— Merci à tous, je vais prendre soin de ma santé à partir de maintenant. Je vous demanderai de partager le travail d'hier et vous inviterai à manger aujourd'hui.

— Un grand bar à alcool a ouvert près du bureau.

Jie Wang informe tout le monde et Shao Fen se dépêche de retourner s'asseoir.

— Je vais vérifier ce qu'il y a sur internet et je retourne au travail.

Shao Fen et Dan retournent à leur place pour vérifier le bar et transmettre le menu au personnel du service.

Liu Meifang est toujours là et regarde Ye Xingsi avec hésitation.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Y a-t-il quelque chose d'autre qui se passe ? demande Xingsi en la regardant avec confusion.

Meifang semble avoir rassemblé tout son courage avant de lui poser la question.

— Directeur, j'aimerais vous demander une faveur : j'aimerais rencontrer le directeur de l'équipe des ventes Xiao pour manger.

Tout le monde a l'air stupéfait à ce moment-là, Xingsi est aux anges et a hâte d'annoncer la bonne nouvelle à Licheng.

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Sur le toit du bâtiment, on peut voir Licheng exulter.

Muren est heureux pour lui aussi et la commissure de ses lèvres se courbe en un léger sourire.

— Elle m'a invité à sortir, elle m'a invité à sortir ! Et nous mangerons seuls, juste elle et moi !

Muren lui tend une cravate roulée et un flacon de parfum.

— J'ai peur que cette cravate ne soit pas assez résistante et j'ai apporté le parfum que j'utilise toujours quand je parle d'une affaire.

— Bien, alors parfumes-moi avec.

Licheng s'empresse d'enfiler l'autre cravate, tandis que Muren prend le parfum et le vaporise sur Licheng.

— Cette odeur est plus intense que la normale, je l'aime bien.

Muren regarde Licheng, qui a noué sa cravate de travers, et se penche pour l'arranger, lui répétant encore une fois.

— Quand tu es nerveux, tu parles sans réfléchir ; cette fois, même si tu es nerveux, tu dois réfléchir à deux fois avant de parler, ne pas parler tout de suite. Sinon, inspire profondément avant de parler et ralentis.

Licheng ne comprend toujours pas pourquoi les gens pensent que Muren est une personne froide, au fond de lui, c'est un homme attentionné.

Aujourd'hui, son cœur est particulièrement chaud, reconnaissant envers Muren, et son sourire est encore plus éclatant qu'avant.

— Tu es vraiment mon cher Teng Teng, j'ai décidé que lorsque Meifang et moi nous marierons, je te demanderai d'être le témoin à l'autel, dit-il en touchant l'arrière de la tête de Muren.

—  Bien, je suis ravi.

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Avec ces deux valeurs sûres (la cravate et le parfum), Licheng se rend au rendez-vous d'un pas joyeux.

Dès qu'il entre dans le restaurant, il aperçoit la silhouette de Meifang et, se souvenant des paroles de Muren, prend une grande inspiration pour contenir son excitation, puis il affiche lentement un sourire séduisant et s'avance vers elle.

— Je ne suis pas en retard, n'est-ce pas ?

— Viens vite, j'ai déjà choisi ce que je veux manger, tu n'as qu'à commander d'abord.

Meifang montre le menu sur la table.

— Meifang, Xingsi m'a dit que tu voulais me parler ?

— Oui... Commande d'abord, j'ai peur que tu ne veuilles pas commander si je parle.

Sa réponse rend Licheng un peu nerveux et son sourire se durcit.

Non, ce n'est pas grave, il doit aller de l'avant et courtiser Meifang, après tout Muren et Xingsi l'ont beaucoup aidé, comment pourrait-il échouer avec ses bonnes intentions ?

— Nous sommes de vieux amis, nous ne nous sommes pas vus depuis des années, que veux-tu me dire ? Ça doit être terrible, ahahah.

À cet instant, Meifang fronce les sourcils, Licheng éprouve une sensation de danger et s'arrête de rire en même temps.

Aussi optimiste qu'il soit, il pense toujours que ce que Meifang va dire ensuite pourrait ne pas être positif....

— Je sais que tu es très populaire dans l'entreprise et que tout le monde t'admire, mais je sais aussi que tu as dû changer et que tu n'es plus le même que lorsque tu étais enfant, mais je ne veux pas avoir affaire à toi.

Ce que dit Meifang est à l'opposé de ce à quoi Licheng s'attend, alors il s'empresse d'avouer.

— Je suis gay, j'aime aussi BL !

— Non, tu ne l'es pas.

Xiao Licheng n'a pas le choix et dit fermement.

— Si, je le suis !

Meifang regarde Licheng, essayant de discerner un soupçon de mensonge dans ses yeux.

Bien que Licheng soit très coupable, ses yeux continuent de croiser les siens sans crainte.

Les deux se regardent pendant un long moment avant que Liu Meifang ne décide de tester Licheng d'une autre manière.

— Sur quelle plateforme est diffusée la série BL 'HIStory' ?

— Je ne regarde pas les séries télévisées.

— Cite-moi trois de tes mangas BL préférées.

— Je... je ne me souviens pas du nom des livres

Meifang est déjà sûr de la réponse et s'emporte finalement.

— Qui est le top ? Et le bottom ? Qu'est-ce qu'un ghost ship ?

Face à la série de questions de Meifang, Licheng reste sans voix, incapable de répondre.

Mais en s'approchant d'elle, il pourrait apprendre, il veut partager le même intérêt, pour devenir plus proche l'un de l'autre !

— Je ne sais pas ce que tu cherches en te rapprochant de moi, et je me fiche que tu prévoies quelque chose avec moi, je veux juste être en sécurité dans l’entreprise...

— Oui, je ne suis pas un homme qui aime les BL, mais les hommes m'intéressent !

Une fois cette phrase prononcée, Meifang est non seulement intriguée, mais elle domine également la conversation.

Réalisant que ses paroles semblent avoir été mal interprétées, il se ravise immédiatement.

— Non, ce que je veux dire, c'est que je peux aussi développer un intérêt pour le BL en tant qu'homme gay, afin que nous puissions avoir des points communs et développer une nouvelle relation, en commençant par être amis... partageons ensemble, partageons le monde du BL...

Licheng panique pour conclure sa phrase, Meifang devant lui se contente de le regarder sans expression.

La dernière fois qu'il a mangé avec le directeur Teng, le radar de Meifang a senti une étincelle d'ambiguïté entre les deux.

Ses yeux sont fixés sur Licheng, comme si elle voyait le vrai visage du garçon caché à l'intérieur.

Soudain, Meifang saisit Licheng....

— Tu... Tu aimes le directeur Teng ?

Licheng retire immédiatement sa main.

— Non ! !! Je n'aime aucun homme.

— Tu connais bien le directeur Teng, tu remarques les changements dans ses expressions, vous vous comprenez bien, vous savez ce que l'autre pense presque au premier coup d'œil.

Licheng voudrait répondre, mais il réfléchit et ravale ses mots.

Après tout, c'est lui qui connaît le mieux les préférences de Muren.

Meifang serre à nouveau sa main, faisant preuve d'une gentillesse et d'une amabilité que Licheng n'avait jamais vues auparavant.

— Si tu aimes le directeur Teng, je ferai de mon mieux pour t'aider à le capturer ! A partir de maintenant, nous sommes alliés.

Licheng voit que Meifang sourit si joyeusement qu'il ne peut pas continuer à s'expliquer, alors il la laisse toucher sa main et répond avec un sourire.

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Le soir, ils vont tous les trois dîner dans une vieille izakaya locale. Trois bières sont servies pour célébrer les progrès significatifs réalisés par Licheng dans sa relation.

— Je dois travailler demain, alors je ne peux boire que de la bière aujourd'hui.

Xingsi et Muren rient.

— Un repas, et tu as son Line. Je suis curieux : comment as-tu réussi à conquérir son cœur et à la faire changer d'avis sur toi ?

À ce moment-là, Licheng ne peut cacher sa difficulté et mesure ses mots.

— Juste... le BL !

Xingsi veut aussi savoir, alors il demande :

— Tu n'avais pas peur de dire quelque chose de faux ou de faire une erreur ? Elle n'a pas trouvé tes lacunes ?

— Bien sûr qu'elle m'a trouvé des lacunes, mais elle était prête à m'enseigner ! Elle est très gentille, elle a accepté immédiatement et était prête à m'enseigner, regardez !

Xiao Licheng montre le groupe 'BL Friends Club' sur l'écran à ses deux amis comme preuve, et continue :

— Je lui ai simplement dit que je m'intéressais au BL et que je voulais en apprendre plus, alors elle est impatiente de m'enseigner.

En regardant le groupe qui est apparu à l'écran, Xingsi soupire.

— Maintenant que le groupe est formé, tu devrais profiter de l'occasion pour mieux la connaître et te rapprocher, donc tu devrais montrer tes points forts.

— Je sais, acquiesce Licheng avec joie.

— On dirait que je ne vais pas tarder à me retrouver à l'autel avec toi lors de ton mariage !

Muren n'a pas oublié que Licheng lui a demandé d'être son témoin.

Alors, Licheng le saisit et profite de l'occasion.

— Oui ! Mais ce n'est que le début, j'aurai encore besoin de ton aide dans le futur.

Xingsi ne comprend pas pourquoi Licheng ne demande que l'aide de Muren.

— Je peux aussi t'aider !

Licheng regarde les deux avec un cœur faible.

— Super, aidons-nous les uns les autres !

Il n'ose pas clarifier ses propos, de peur que Muren ne coopère pas s'il l'apprend.

Ils sont loin de se douter que Licheng a dit à Meifang qu'il s'intéressait aux hommes et qu'on a même cru qu'il aimait Teng Muren.

Licheng décide d'arrêter de s'inquiéter et mange joyeusement sa viande, boit sa bière et regarde Muren discuter avec Xingsi.

Contrairement à l'atmosphère joyeuse du trio, Yongjie leur tend une embuscade près de leur résidence, frottant ses mains gelées par le froid de la nuit.

Il a calculé l'heure à laquelle ils reviendraient du travail après le dîner, et c'est à ce moment-là qu'un taxi s'arrête à proximité et se dirige immédiatement vers l'arbre qui borde la route.

Xingsi, légèrement ivre, se penche sur Muren de manière instable et dit avec un sourire ....

— Il est rare que Licheng soit aussi sérieux, en bons amis que nous sommes.... nous devons l'aider...

À ce moment-là, une bourrasque de vent souffle vers les deux et, par hasard, de la poussière vole vers les yeux de Xingsi.

Celui-ci, gêné, se frotte les yeux et Muren, en le voyant, s'inquiète immédiatement.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Je crois que quelque chose est entré dans mes yeux.

Voyant Xingsi frotter ses yeux rougis, Muren l'arrête.

— Ne te frotte pas, je vais le faire...

Il souffle doucement dans les yeux de Xingsi, essayant d'enlever la poussière.

Mais à cause de la distance, Yongjie pense que Muren est en train d'embrasser Xingsi et se fâche au point de serrer les poings de colère.

Licheng sort du taxi.

— Le code-barres de ce taxi est très difficile à lire.

Licheng s'approche des deux et remarque que les yeux de Xingsi sont devenus rouges, ce qui l'inquiète.

— Qu'est-ce qui se passe  ?

— Ça va, j'ai reçu de la poussière dans les yeux, ça va mieux maintenant.

— Je suis content que tu ailles bien, rentrons à la maison !

Les trois rentrèrent chez eux en riant et en discutant, sans remarquer Yongjie, qui se cachait dans un coin.

A ce moment-là, le regard de Yongjie, semblable à un couteau, se pose sur Muren.

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Le lendemain, après le travail, Yongjie met un masque et fait défiler la galerie photo de son téléphone portable, attendant quelqu'un dans la rue.

Sur l'écran du téléphone apparaît une photo de Xingsi et Muren.

Bien que Licheng soit présent, les deux autres sont manifestement plus proches l'un de l'autre.

En voyant cette série de photos, les yeux de Yongjie s'assombrissent.

Il serre son téléphone contre lui et regarde dans une certaine direction.

À ce moment-là, toute l'équipe a terminé son travail. Muren, directeur des ventes, et Xingsi, directeur du design, quittent également l'entreprise.

— Je reviendrai plus tard, fais attention en conduisant.

Après avoir dit cela, Muren regarde Ye Xingsi s'éloigner et fait demi-tour pour continuer à marcher.

Yongjie veut stopper Xingsi, mais après avoir fait un pas, il change de direction et marche vers Muren machinalement.

À ce moment-là, Muren ne sait pas qu'il est suivi par Yongjie, qui se rapproche de plus en plus.

Incapable de réprimer le feu de la jalousie qui brûle en lui, il tend une main sur l'épaule de Muren et, lorsque ce dernier se retourne d'un air perplexe, lui envoie un poing vigoureux.

Muren se tient le ventre et tombe à genoux sous l'effet de la douleur.

Il ne comprend pas pourquoi cet étranger l'a soudainement frappé et le regarde froidement souffrir.

Muren souffre et ne peut pas respirer, il ne peut donc pas se lever et s'enfuir. A ce moment-là, une voix familière se fait entendre au loin.

— Hé ! Qu'est-ce que tu...

Fu Yongjie ouvre la bouche et se retourne pour voir un poing le frapper au visage. Il est pris au dépourvu et tombe en arrière, se retrouvant dans une pile de cartons.

La personne qui l'a frappé est Licheng, Yongjie se relève et s'éloigne en titubant.

— Teng Teng, tu vas bien, je t'emmène à l'hôpital.

Licheng se précipite pour s'occuper de Muren.

Ce dernier secoue la tête, prend quelques grandes inspirations pour atténuer la douleur, puis ouvre la bouche.

— Je vais bien... J'ai trop mal... j'ai trop mal, où est... ?

À ce moment-là, l'inconnu qui l'avait attaqué a disparu, Licheng fronce les sourcils de dégoût et pousse un juron.

— Bon sang ! Si je le retrouve, je le battrai à mort, ses parents ne le reconnaîtront pas !

Licheng aimerait voir dans quelle direction il s'est échappé, alors il fait quelques pas et trouve un collier devant une pile de cartons et ramasse la preuve importante.

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Dans la maison du trio, Muren est allongé sur le canapé, Licheng lui applique une poche de glace, tandis que Xingsi s'inquiète de sa blessure.

— Ça fait encore mal ?

— Ça ne fait plus mal, tu n'as pas besoin de la mettre.

Muren tente de se lever, mais Licheng insiste pour qu'il reste sur le canapé, lui demandant d'appliquer la poche de glace encore un peu.

— Non. Il y a quelques instants, tu avais tellement mal que tu pouvais à peine marcher.... Je pense qu'il vaut mieux aller directement à l'hôpital.

— Il vaut mieux appeler la police.

Après avoir entendu Muren, Xingsi se laisse aller à une profonde réflexion.

Il pense à ce qu'il a dit, à savoir que l’agresseur a vu Muren et l'a frappé, donc peut-être qu'il ne l'a pas frappé au hasard, mais qu'il l'a visé, et lui demande :

— As-tu eu un problème avec quelqu'un récemment ?

— Non, mais quand il s'est approché de moi, j'ai senti la même odeur étrange que celle dans la maison il y a quelques jours.

Licheng et Xingsi sont choqués par cette déclaration, puis ils deviennent tous deux sérieux.

— Tu veux dire que quelqu'un est entré dans notre maison il y a quelques jours et qu'aujourd'hui, cette personne a encore attaqué ?

Après les spéculations de Xingsi, Muren acquiesce.

— A partir de demain, tu ne pourras plus être seul, tu devras être accompagné de Ye ou de moi.

Licheng dit sérieusement à Muren de ne pas prendre cela à la légère.

— J'ai été frappé aujourd'hui parce que je n'étais pas prêt.

— Même si tu es préparé, qui sait s'il ne va pas soudainement sortir une arme ? Je pense que tu as raison, il vaut mieux appeler la police.

Licheng sort son téléphone portable.

— Mais il semble qu'il soit difficile de trouver le coupable, dit Muren, affligé. Il n'y a pas de caméra dans les environs et aucune preuve pour prouver qui a attaqué, même si j'appelle la police.

— Je suis témoin, et d'ailleurs il y a des preuves.

Licheng se lève et sort un collier de sa poche.

Dès que Xingsi voit le collier, il se fige.

— Laisse-moi le voir.

Licheng le tend à Xingsi : c'est un collier avec un pendentif en forme de plume.

Xingsi espère que la personne à laquelle il pense n'est pas le coupable.

— Tu es sûr que c'est le gars qui l'a fait tomber ?

— Oui, j'en suis sûr. Je l'ai frappé et il a glissé, c'est donc à ce moment-là qu'il a dû tomber.

Muren est surpris par l'observation prolongée du collier par Xingsi.

— Sais-tu à qui appartient ce collier  ? demande-t-il.

En regardant Muren blessé, Xingsi acquiesce avec un sourire amer.

Pour Ye Xingsi, le propriétaire de ce collier est tout désigné.

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Le lendemain matin, la famille Ye prend son petit-déjeuner sur la table de la salle à manger.

Zhihui, le père de Xingsi, est assis à la table et lit les nouvelles sur son téléphone portable, tandis que Qingfang va chercher des œufs pochés dans la cuisine.

Zhihui regarde les nouvelles sur les médias sociaux avec enthousiasme.

— Les jeunes sont plus agressifs aujourd'hui qu'à notre époque et je ne sais pas si les parents s'en soucient, déclare-t-il.

— Les parents devraient aussi prendre en compte le fait que leurs enfants se battent en dehors de la maison, lui répond gentiment Quigfang.

Voyant qu'il manque encore une personne à la table, elle se précipite pour crier dans la pièce :

— Yongjie, viens prendre ton petit-déjeuner !

Lorsque Qingfang a fini de crier, elle s'assoit et place un bol de riz devant son conjoint.

— Merci, Maman.

Yongjie ouvre la porte de sa chambre et se dirige vers la table de la salle à manger avec un bleu sur le visage.

Voyant l'ecchymose, Zhihui demande avec inquiétude :

— Qu'est-il arrivé à ton visage ?

Qingfang fronce les sourcils et Yongjie répond clairement.

— J'ai été frappé.

— Pourquoi est-ce qu'on t'a frappé ? Qu'est-ce qui t'est arrivé  ? demande Li Qingfang.

— J'ai attaqué une personne en pensant qu'elle était seule, mais son ami est apparu et m'a frappé.

Le ton de Yongjie est froid quand il dit cela, comme s'il ne pensait pas être coupable, et cette déclaration directe rend Ye Zhihui stupéfait.

Quand Qingfang le remarque, elle ne peut s'empêcher de se mettre en colère et de réprimander Yongjie.

— Tu veux finir dans les journaux ! Ton père et moi devrions avoir honte ?

— L'un de vos noms de famille est Ye, l'autre est Li, et mon nom de famille est Fu, donc même si mon nom complet est publié, ils ne peuvent pas penser à vous.

L'attitude de Yongjie rend Li Qingfang furieuse.

— Tu sembles avoir décidé de frapper les gens, pas étonnant que tu aies refusé de changer le nom de famille de ton père quand je te l'ai demandé !

Yongjie n'est pas d'accord avec le raisonnement de Qingfang, mais il ne veut pas non plus dévoiler son plan.

— Je ne changerai pas parce que j'ai d'autres projets.

— Lesquels  ?

Zhihui ne comprend pas pourquoi Fu Yongjie ne peut pas changer son nom de famille en 'Ye', mais Yongjie reste silencieux et ne veut pas répondre.

— Ton père demande !

Qingfang parle d'un ton exaspéré et s'apprête à continuer à l'attaquer, quand Zhihui intervient pour stopper sa colère.

— Ne le gronde pas, il répond généralement aux questions, mais quand il ne veut pas parler, il est inutile que tu lui demandes.

— J'ai peur qu'il fasse quelque chose d'illégal. Comme tu peux l'entendre, il a déjà commencé à agresser d'autres personnes.

— Ils n'ont pas vu ton visage, n'est-ce pas ?

— Je portais un masque, il n'y avait pas de vidéosurveillance.

À ce moment, la porte de la maison émet un son impromptu de déverrouillage.

Qingfang et Zhihui sont d'abord surpris, et même Fu Yongjie s'est arrêté un instant, puis les coins de sa bouche se sont lentement courbés en un sourire.

— C'est Xingsi. Papa, maman, je savais que le petit-déjeuner à la maison devait être très copieux, alors je suis venu ici sans manger.

Xingsi regarda le délicieux petit-déjeuner sur la table et Qingfang l'invita à s'asseoir.

— C'est malin. Viens, assieds-toi, je vais chercher les assiettes.

— Merci maman.

La présence de Xingsi fait sourire Yongjie, mais à l’inverse, Xingsi regarde sévèrement les bleus sur son visage.

Cette preuve étant suffisante, il dit à Yongjie :

— Après le petit-déjeuner, je veux parler avec toi.

— D'accord.

Après le petit-déjeuner, Xingsi et Yongjie se rendent dans leur chambre.

Après avoir fermé la porte derrière eux, Xingsi sort un collier et le pose sur le bureau de Yongjie.

— Je savais qu'il était tombé à ce moment-là.

Il n'arrive pas à croire que Yongjie ne ressente aucune trace de culpabilité, cette attitude froide vient peut-être de ce qui est arrivé à Yongjie quand il était enfant.

En tant que frère aîné, il doit corriger Fu Yongjie immédiatement, et lui demande d'une voix lourde :

— Pourquoi as-tu attaqué mon colocataire ?

— Je ne l'aime pas.

Yongjie voit que la chaîne du collier est cassée et qu'il ne peut pas continuer à le porter, alors il le met dans le tiroir.

— Tu ne peux pas le frapper. En plus, tu ne le connais même pas et lui et Licheng s'occupent bien de moi d'habitude.

— Je peux aussi m'occuper de toi.

— Yongjie, je suis sérieux avec toi sur ce point.

Xingsi a un visage grave avec une expression très malheureuse.

Yongjie ne veut pas que Xingsi montre ce genre d'expression, il s'incline légèrement, secoue la tête et baisse les yeux, semblant admettre son erreur.

— Je suis désolé.

— Ce n'est pas auprès de moi que tu dois t'excuser.

— D'accord, je m'excuserai auprès de lui.

Yongjie ne veut pas que Xingsi se mette en colère, alors il accepte.

— Tu es venu chez moi il y a quelques jours ?

Yongjie hoche la tête.

— Comment as-tu eu la clé ?

— Tu as laissé la clé à la maison une fois et j'en ai fait un double avant de la rendre.

Xingsi aimerait que Yongjie vienne chez lui ouvertement, et non en cachette.

— Tu peux venir me voir quand tu veux, tu n'as pas besoin de voler la clé.

— Je n'aime pas tes deux colocataires !

—  Pourquoi cette hostilité à leur égard ?

— Je ne les aime pas.

L'apparence et le ton de voix de Yongjie sont sévères et Xingsi le ressent parfaitement, si bien qu'il hésite un instant.

Même lui ne sait pas si cette hésitation vise à confirmer que l'affection que lui porte Yongjie correspond bien à l'idée qu'il se fait de l'amour fraternel, ou si elle vise à empêcher qu'il y ait une affection qui ne soit pas la bonne.

Comme un grand frère, Xingsi finit par sourire faiblement, tend la main et lui touche la tête.

— Je sais que tu m'aimes bien, nous sommes une famille, je t'aime bien aussi !

Devant l'expression de Xingsi qui l'adore comme un frère chéri, le visage de Yongjie se renfrogne pendant plusieurs minutes.

Il tourne la tête, ne voulant pas que Xingsi le touche comme s'il était un "membre de la famille".

À l'insu des deux personnes présentes dans la pièce, Qingfang se tient debout, l'oreille collée à la porte de la chambre de Yongjie, essayant d'entendre clairement ce qui se passe à l'intérieur.

Zhihui s'apprête à réchauffer de l’eau pour prendre une tasse de thé, lorsqu'il aperçoit Qingfang.

— Maman, qu'est-ce que tu fais ?

Qingfang est tellement surprise qu'elle pousse presque un cri et chuchote au père :

— Xingsi est dans la chambre de Yongjie depuis près de dix minutes et n'en est pas encore sorti.

— Ils ont quelque chose à se dire.

— Alors je dois écouter ce qu'ils disent, Yongjie a commencé à agir de manière agressive, il peut exploser à tout moment, je dois protéger Xingsi.

Zhihui sourit en entendant cela et repousse Qingfang de la porte de la chambre.

— C'est ton fils, pourquoi le traites-tu comme un criminel ?

— Si je ne le traite pas comme un criminel, j'ai peur que son humanité disparaisse.

— Comment serait-ce possible ?

Après avoir passé quelques années avec lui, Zhihui ne peut pas croire que Yongjie puisse être quelqu'un de 'froid'.

— Je connais très bien mon fils, son père est mort tôt. Il a très peu d'affection, il ne fait pas confiance aux gens, et maintenant qu'il étudie la médecine, il traite tout le monde comme des moins que rien, j'ai tellement peur !

— Ne dis pas que Yongjie est insensible, quand nous avons commencé à vivre ensemble, il était vraiment froid et distant, mais ne s'est-il pas amélioré ?

—  Tu es très gentil.

— C'est aussi mon fils !

Devant le sourire bienveillant de Zhihui, Qingfang ne veut pas le décevoir, alors elle ne dit rien d'autre.

— — — — — — — — — — — — —

Dans le même temps, Licheng et Muren sont venus à l'entreprise pendant leur jour de repos pour faire des heures supplémentaires, demandant des informations aux producteurs les plus importants.

Tout en parcourant les piles de documents, Licheng dit d'une voix perplexe :

— Je ne m'attendais pas à ce que ce type soit le frère cadet de Ye.

— C'est un demi 'frère', pas un vrai frère.

— Peu importe qu'il ait été amené par sa belle-mère ou non, il reste un membre de la famille. Mais je ne comprends pas, pourquoi aurait-il attaqué l'ami de son frère ?

Muren ne comprend pas non plus.

—  Il m'a attaqué moi, pas toi.

Après avoir dit cela, il voit le sourire amusé de Licheng et se penche vers lui.

— C'est parce que tu as l'air faible et délicat, pas fort comme moi.

Muren le regarde fixement.

— La dernière fois que tu as couru un marathon, tu as perdu contre moi en 27 minutes et 8 secondes.

— Cela veut dire que... que j'ai 27 minutes et 8 secondes de plus d'endurance que toi.

— Tu es vraiment insolent.

Licheng se pince fièrement les joues.

— Un homme doit avoir la peau dure.

Muren ne veut pas continuer à lui parler et continue à organiser les documents qu'il a entre les mains.

À ce moment-là, un message arrive sur le téléphone portable de Licheng, qui le prend et le regarde : d'un côté, il est heureux, de l'autre, cela lui fait mal, il est donc indécis.

Muren le regarde.

— Quelle est la nouvelle qui te vaut cette tête ?

— Quelqu'un... m'a invité à déjeuner...

— Qui est-ce ?

L'autre sourit ironiquement.

Au milieu de la journée, ils arrivent au restaurant pour le rendez-vous.

Muren et Licheng sont assis l'un à côté de l'autre, tandis que Meifang est assise en face d'eux, chacun regardant le menu.

Muren soulève le menu pour se protéger le visage et baisse la voix pour demander.

— Pourquoi m'as-tu traîné ici alors qu'elle t'a invité à déjeuner ?

— J'ai peur que ce ne soit pas le bon moment, alors c'est mieux s'il y a plus de monde !

Heureusement, Muren accepte cette raison et continue de regarder le menu, si bien que Licheng est soulagé de voir Liu Meifang lui donner l'ordre "d'agir ".

Après tout, Meifang pense maintenant qu'il est secrètement amoureux de Muren....

Licheng est également embarrassé et pour cacher son mensonge, il montre le menu.

— Je pense que les fruits de mer sont bons...

Licheng veut être plus intime et se penche vers Muren pour parler, mais il fait accidentellement tomber le verre d'eau de la table et renverse l'eau directement sur Muren, qui se mouille l'aine.

Muren s'empresse de changer de position et repousse la chaise, dans l'intention de se lever pour aller se sécher aux toilettes.

Paniqué, Licheng se précipite pour prendre une serviette afin de se sécher, mais lorsque celui-ci tend la main, il heurte directement Muren et le frappe en plein dans l'aine.

Licheng le regarde avec consternation et Muren le regarde également avec surprise.

À ce moment-là, la main de Licheng est toujours près de son aine.

Meifang est la première à reprendre ses esprits ; cette scène l'a tellement remplie de douceur qu'elle ne peut plus respirer et que son cœur bat la chamade, mais elle sourit encore et regarde avec une expression de bénédiction les deux hommes qui marchent ensemble.


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amelyma
Sam 13 Juil 2024 - 18:46
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Chapitre 3
Licheng regarde sa main, et pendant un moment, il est difficile d'expliquer les sentiments forts qui viennent de son cœur.
De toute évidence, il fait semblant d'être secrètement amoureux de lui afin de courtiser Liu Meifang, mais...

À ce moment-là, Muren sort des toilettes et voit Licheng regarder sa main.

— Tu n’es pas en train d’apprécier ce qu’il vient de se passer, n'est-ce pas  ? lui demande-t-il en fronçant les sourcils.

Licheng le regarde avec angoisse.

— Ce n'est pas ça... C'est juste que je n'arrive pas à comprendre.

— Tu ne comprends pas quoi  ?

Licheng le regarde et veut dire quelque chose, mais finalement il agite la main.

— Rien, rien !

Heureusement, son aine n'est plus aussi humide et il se dirige vers le lavabo.

Un message s'affiche sur le téléphone portable de Licheng et Muren baissant les yeux pour se laver les mains voit le texte du message s'afficher à l'écran.

C'est un message de Liu Meifang.

[Fais attention quand tu lui demandes ce qu'il ressent...]

Licheng est choqué et saisit son téléphone portable, mais Muren le lui arrache avant qu'il n'y parvienne.

Il appuie sur le message et le lit mot à mot.

[Tu devrais être heureux de le toucher, mais ne sois pas si évident et découvre s'il s'intéresse aussi à toi. Courage ! Je continuerai à t'aider à attraper le directeur Teng !]

Bien que la réaction de Muren soit habituellement froide, Licheng peut sentir la chaleur qu'il exhale, une colère sur le point d'exploser.

— Pourquoi dit-elle que tu serais content ?

Muren saisit Licheng par le cou et ce dernier tente de calmer sa colère.

— Teng Teng, ne te mets pas en colère. Meifang nous attend toujours dehors...

— Des réponses ! Je veux des réponses.

— Je te dirai la vérité quand nous rentrerons à la maison après le dîner, j'avouerai définitivement et je te dirai la vérité.

Comprenant que l'intention de Licheng est de rejoindre Meifang, Muren ravale sa colère et le laisse partir, rendant son téléphone portable et quittant les toilettes en premier.

Licheng ajuste son col dans le miroir et le suit pour continuer son déjeuner peu agréable.

— — — — — — — — — — — — —

En consultant les photos, Muren fronce de plus en plus les sourcils. Il y a toutes sortes de gros plans pris à son insu, comme le cliché où Licheng lui touche les fesses qui apparaît sur l'écran.

— Tu m’as touché les fesses quand  ?!

Licheng s'empresse d'expliquer qu'il s'agit d'une photo prise sur le vif.

— Je ne t'ai pas vraiment touché, c'était juste une pose...

— Et la photo où tu me touches la poitrine ? Ça ne ressemble pas à une pose.

— Quand j'ai dit que je voulais comparer lequel de nous deux avait le plus de pecs.

Muren passe à la photo suivante, regarde avec incrédulité un gros plan de ses yeux et continue à demander.

— Pourquoi as-tu photographié mes yeux ?

— C'est juste que... Mei Fang m'a demandé quelle était la partie la plus sexy de ton corps, alors j'ai pris une photo.... Mais tes yeux sont vraiment attirants.

Licheng voudrait complimenter Muren pour qu'il se calme, mais au lieu de cela, son expression devient encore plus maussade.

— Teng Teng, ne te mets pas en colère ! Je n'avais pas le choix, mais Mei Fang m'a mal compris et m'a pris pour un admirateur secret et veut m'aider, et cela l'a poussé à me donner son Line, tu vois ! Je n'avais pas d'autre choix que de l'admettre.

Licheng regarde Muren en parlant, mais l'autre ne peut résister plus longtemps et ferme le téléphone, le visage indifférent.

— C'est juste une tactique pour l'obtenir ! Et puis, nous sommes des hommes.

Lorsque Licheng prononce ces mots, Muren se met tellement en colère que le sang lui monte au cerveau.

— Et si les photos étaient divulguées ? !

— Ne t'inquiète pas, tout ceci résulte de mon amour secret pour toi, donc tout a été fait en secret. Cela ne t'affectera en rien si ça se sait, parce que tu n'es pas au courant.

— As-tu déjà pensé à la façon dont tu vas mettre fin à ton amour secret pour moi ?

— Je vais devoir rester plus longtemps avec Meifang et je pourrai alors lui dire que je l'aime bien..... Oui, je l'avouerai à Meifang, elle pensera que j'ai fait un grand sacrifice.

— Tu te sacrifies  ? demande Muren en le regardant.

— C'est toi qui te sacrifies, c'est toi qui te sacrifies le plus, s’empresse de rajouter Licheng.

Licheng s'assoit à côté de Muren et le caresse.

— Teng Teng, nous sommes de bons amis, n'est-ce pas ? Tu n'as pas hâte de venir à mon mariage ?

Muren est pris dans les bras et bercé par Licheng, qui essaie de lui faire plaisir.

— Je regretterai certainement cette décision dans le futur.

Si Muren répond ainsi, c'est qu'il est prêt à l'aider.

— Tu ne le regretteras pas, je suis heureux et tu seras récompensé aussi, aider les autres, c'est l'essence du bonheur !

En voyant le si heureux, Muren fronce les sourcils et manque de rire avec lui. Cependant, un instant plus tard, il est soulevé du canapé.

— Qu'est-ce que tu vas faire ?

— Si tu promets de m'aider, alors approche-toi et réduis rapidement la distance entre Mei Fang et moi ! Exécutons le plan de bataille !

Ensuite, il est conduit dans la chambre. Il est allongé sur le lit, puisqu'il a promis de l'aider, il n'a pas d'autre choix que de faire ce qu'il veut.

— Maintenant, ferme les yeux et fais semblant de dormir.

— Qu'est-ce que tu veux faire ?

— Une photo. Tu dors, je me glisse dans ta chambre et je profite de l'occasion pour t'embrasser.

— Embrasser !

Muren se redresse, surpris, et refuse de prendre la photo.

— Je ne veux pas !

— N'aie pas peur, ce n'est pas un vrai baiser, c'est juste une performance, je ne te toucherai pas vraiment.

J'ai un mauvais pressentiment.

— Il n'y a rien de mal, ne réfléchis pas trop, sois naturel, je garderai mes distances.

Xiao Licheng pousse doucement Muren en lui disant de ne penser à rien, de le laisser tout faire.

— Ne t'inquiète pas, je ne te toucherai pas, dit Licheng en abaissant lentement son corps, utilisant sa taille pour se soutenir afin qu'il n'y ait aucun contact avec le corps de l'autre, seulement son visage qui se rapproche de plus en plus, au point que Muren peut sentir un souffle chaud sur son visage.

Cette chaleur lui remue le cœur, le poussant inconsciemment à essayer de résister.

— Tu es trop près.

— Ne t'inquiète pas, c'est juste cette distance. Tant que tu ne bouges pas, je ne t'embrasse pas, alors ferme les yeux.

Il obéit et ferme les yeux.

— Tu dors, pourquoi tu fronces les sourcils ?

— Je fais un cauchemar.

— L'image doit être belle et romantique pour plaire à Mei Fang.

Licheng lisse le front de Muren et lui dit de bien fermer les yeux avant de pointer l'appareil photo sur eux.

Malgré l'appréhension qui l'habite, Muren fait ce qu'on lui dit et ferme les yeux.

Licheng le regarde, s'approchant prudemment, voulant s'approcher jusqu'à ce que leurs nez se touchent.

La sensation qu'il a ressentie en touchant Muren tout à l'heure revient et Licheng veut la supprimer rapidement, mais le bruit soudain de la porte du salon le fait tressaillir.

Sous l'effet de ce choc, sa taille s'affaisse et sa bouche est pressée contre les lèvres de Muren ; inconsciemment, il essaie d'attraper quelque chose pour soutenir son corps, mais sa main ne fait qu'appuyer sur son téléphone portable.

Muren ouvre soudain les yeux et croise le regard de Licheng.

Au même moment, Ye Xingsi ouvre la chambre de Muren.

— Muren, le dernier qui...

Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, Xingsi regarde les deux qui s'embrassent, les yeux écarquillés.

Muren est le premier à comprendre pourquoi et écarte Licheng en lui demandant d'aller donner des explications à Ye Xingsi.

— — — — — — — — — — — — —

Le soleil brille sur le campus et les arbres craquent sous l'effet du vent.

Ye Xingsi marche tranquillement le long des feuilles dorées des arbres sur l'asphalte et se dirige vers la bibliothèque de l'université.

A cet instant, le hall de la bibliothèque est silencieux, les étudiants sont plongés dans leurs livres et il y a une silhouette solitaire parmi eux.

Fu Yongjie est assis devant la fenêtre, la lumière se reflétant sur son profil sérieux, en train d'écrire les "points clés" de son livre de médecine.

Les deux étudiantes sont surprises de trouver Yongjie dans la bibliothèque et parlent à voix basse.

— Mir, je t'avais dit que Fu Yongjie serait à la bibliothèque.

— Qu'est-ce qu'il y a de bien là-dedans ? Ce n'est pas parce que tu l'as trouvé qu'il va rejoindre le club.

— Alors essaie. Peut-être que tu me rendras service en devenant sa Xuemei (1).

La jeune fille s'approche de lui et lui adresse un sourire charmeur.

— Bonjour, Fu Yongjie, je suis la présidente du Hot Dance Club et je suis aussi ta Xuemei, veux-tu te joindre à nous ?

Mais Fu Yongjie ne lève même pas les yeux et répond froidement.

— Je ne suis pas intéressé.

La fille regarde sa camarade avec une expression peinée. Celle-ci s'approche de Fu Yongjie, pensant qu'il n'est peut-être pas intéressé par la danse.

— Je pense que tu pourrais être intéressé par le club de débat ? lui demande-t-elle.

Mais Yongjie tourne la page.

— Je n'ai pas le temps, c'est une bibliothèque, s'il vous plaît, ne parlez pas.

Les deux filles se retournent avec dépit, passant devant Xingsi qui s'approche.

Elles pensent sans doute être assez loin pour commencer à se plaindre de la réaction de Yongjie.

— Je t'avais dit qu'il était l'oiseau solitaire du département médical, qu'il ne rejoindrait aucun club.

— Je pensais qu'il était arrogant, mais je n'avais pas réalisé qu'il s'agissait d'un iceberg.

Xingsi écoute leur conversation et ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour Fu Yongjie.

Il entre dans la bibliothèque. Même en période de vacances, la bibliothèque accueille encore de nombreux étudiants et l'odeur des livres le rend nostalgique, lui qui n'est plus allé à l'école depuis des années.

Il passe devant les rangées d'étagères, regarde les catégories qui y figurent trouvant l'emplacement pour les livres de médecine, et voit immédiatement Yongjie assis sur le siège à côté de la fenêtre.

Au début, il veut frapper le dos de Yongjie pour l'effrayer, mais en s'approchant, il s'aperçoit qu'il dort, le visage tourné vers le haut.

Xingsi regarde son visage endormi, avec ses paupières fermées, son nez haut et ses lèvres légèrement incurvées, et à ce moment-là, la façon dont la lumière du soleil des barreaux tombe sur son corps rend la scène en face de lui aussi belle qu'une photo.

Il ne peut s'empêcher de tendre la main et de toucher la beauté qui se trouve devant lui.

Au moment où il s'apprête à la toucher, les sourcils de Yongjie se froncent légèrement.

Pensant l'avoir réveillé, il retire précipitamment sa main, mais il s'aperçoit que Yongjie a réagi parce que la lumière du soleil est trop forte.

Xingsi prend un livre et le protège du soleil. Grâce à cette protection, les sourcils de Yongjie se détendent peu à peu et il se rendort confortablement. Xingsi sourit.

Avec le soleil derrière lui, Xingsi feuillette le livre qu'il a entre les mains, essayant de découvrir ce que Yongjie est en train de lire, et reste tranquillement à ses côtés.

Au bout d'un long moment, Yongjie se réveille de sa sieste, redresse son dos et étire ses bras. Lorsque tout s'éclaircit devant ses yeux, il se rend compte que Xingsi se tient à ses côtés.

Yongjie le regarde avec étonnement.

— Je ne rêve pas, n'est-ce pas ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

— Allons parler à l'extérieur.

Yongjie acquiesce, un sourire aux lèvres, et suit Xingsi hors de la bibliothèque.

Ils marchent côte à côte autour du campus.

Le chaud soleil de l'après-midi d'hiver les met particulièrement à l'aise.

Voyant le sourire sur le visage de Yongjie, Ye Xingsi veut profiter de ce moment agréable pour lui donner la raison de sa visite aujourd'hui.

— Je suis venu te dire que je me suis arrangé pour que tu rencontres Muren et que tu puisses t'excuser personnellement auprès de lui, d'accord ?

—  D'accord.

— Quoi qu'il arrive, c'est mal de frapper quelqu'un, alors tu dois t'excuser sincèrement.

— Je le ferai.

Xingsi, voyant un si bon garçon, ne peut supporter de dire quoi que ce soit d'autre, alors il continue à parler de ce que les filles disaient tout à l'heure.

— Et c'est bien d'étudier beaucoup, mais ne te fatigue pas, tu as dormi dans la bibliothèque.

— Je sais.

— Et ne te contente pas d'étudier, va en boîte ou autre, essaie de te faire des amis.

— J'ai mon frère, c'est tout ce dont j'ai besoin.

Xingsi est très heureux qu'il l'apprécie autant, mais d'un autre côté, il craint que s'il  ne s'appuie trop sur lui, qu'il n'ait jamais d'amis, alors il lui conseille avec un sourire amer.

— Un frère est un frère, un ami est un ami.

— Je m'en fiche !

Cette fois-ci, Yongjie ne veut pas écouter les paroles de son frère.

— N'en dis pas plus, ne sois pas en retard ce soir, je pars maintenant.

Au moment où Xingsi s'apprête à partir, Yongjie le serre fort dans ses bras.

— Je suis très heureux que tu sois venu me voir, je suis très heureux.

La chaleur émanant du corps de Yongjie réveille son désir et il le regarde avec tendresse, réprimant les émotions qui lui montent au cœur.

— D'accord, à plus tard.

En disant cela, il repousse doucement la main de Yongjie et se tourne pour le regarder directement.

— Tu n'es plus un enfant.

Face à l'expression d'affection inconditionnelle de Yongjie, Xingsi ne sait pas comment agir à ce moment-là, et il ne réussit qu'à fuir.

— — — — — — — — — — — — —

Le soir, Xingsi emmène Yongjie, Muren et Licheng dans un bar où ils jouent aux fléchettes.

Licheng en profite pour envoyer la photo à Meifang, tandis que Xingsi et Muren jouent aux fléchettes à tour de rôle.

Lorsque Licheng finit d'envoyer le message, il s'empresse d'attraper l'épaule de Muren.

— Meifang m'a invité à déjeuner demain.

Licheng est de bonne humeur et dit à ses deux amis.

— Ce soir, pour remercier Teng Teng, c'est moi qui paye.

— Non, laisse Yongjie t'inviter.

Ye Xingsi tapote Yongjie, qui est assis à côté de lui et qui reste silencieux.

— J'ai déjà confirmé l'odeur, pourquoi n'as-tu pas reconnu le garçon ? demande Muren.

— L'odeur ?

Licheng fronce les sourcils, puis se souvient de quelque chose et regarde immédiatement Yongjie.

Comme Yongjie portait un masque, il tend la main pour couvrir la moitié de son visage et le reconnaît immédiatement comme la personne qui a attaqué Muren.

— C'est toi !

Après avoir identifié l'assaillant, Licheng saisit Yongjie et le soulève de la chaise en fermant le poing ; au moment où il s'apprête à le frapper, Xingsi se précipite pour s'emparer de lui.

Yongjie n'a pas d'expression, il n'a pas peur du poing de Licheng, mais il est heureux de voir que Xingsi le protège et il sourit légèrement.

En voyant le sourire de Yongjie, Muren réfléchit.

— Muren, je suis vraiment désolé, pardonne à mon frère. Il m'aime beaucoup et est un peu paranoïaque, c'est pourquoi il t'a attaqué impulsivement, mais il ne le fera plus, je le jure.

Le plaidoyer à voix basse de Xingsi fit froncer les sourcils de Yongjie et son regard féroce se tourna vers Licheng.

Voyant le changement d'expression de Yongjie, Muren est sûr de ses pensées.

— Il est inutile que tu supplie Teng Teng, c'est moi qui ai dit que je le battrais, je suis un homme de parole, je....

Avant que Licheng ne puisse terminer sa phrase, Muren lui tape sur l'épaule.

— Oublie ça, c'est juste un frère possessif qui a peur qu'on lui prenne son frère, les adultes ne font pas ça.

— D'accord ! Je ne te frapperai pas, donc je me battrai à la loyale, qu'est-ce que tu en dis gamin ?

— Je suis d'accord, acquiesce Yongjie immédiatement.

Xingsi ne s'attendait pas à ce que Yongjie dise oui à Xiao Licheng aussi rapidement et souhaite annuler le marché.

— Licheng s'entraîne, comment peux-tu le battre ? Excuse-toi tout de suite !

— Je m'excuserai après le combat.

— Yongjie !

Xingsi n'arrive pas à croire qu'il soit si réticent à écouter les conseils.

— Bon garçon, laisse-moi t'inviter !

Yongjie acquiesce, sort un billet de mille yuans de sa poche et le pose sur la table.

— Tu paieras le reste.

Après que les quatre ont fini de dîner, il est déjà tard, alors Xingsi ramène Yongjie chez lui, avec eux trois.

Avec un oreiller et une couverture supplémentaire, Xingsi regarde Yongjie poser le matelas sur le sol du salon.

— Mon lit est peut-être étroit, mais il fait très froid et la couverture n'est pas épaisse, et si tu attrapes froid ?

— Je suis en très bonne santé, je n'attraperai pas de rhume.

— Je pense que tu ferais mieux de te serrer contre moi !

— Si nous voulons dormir ensemble, nous aurons beaucoup d'occasions dans le futur, chuchote le plus jeune.

Xingsi s'apprête à aller dans sa chambre pour changer la couverture quand Yongjie l'interrompt.

— Mon vingtième anniversaire approche.

Xingsi est d'abord choqué, puis acquiesce.

— Oui, ton anniversaire approche, tu as 20 ans cette année ! Le temps passe vite.

Son regard affectueux se pose sur Yongjie. Il veut le toucher, mais il se souvient qu'il a été rejeté lorsqu'il a essayé de toucher sa tête et qu'il n'a pas l'air d'aimer être traité comme un enfant, alors sa main reste suspendue en l'air.

Contre toute attente, Yongjie saisit sa main de plein gré et presse sa paume contre son visage.

— Aide-moi à fêter mon anniversaire, juste nous deux.

— Juste nous deux ?

— Considère que c'est ton cadeau d'anniversaire, invite-moi à sortir.

Le jeune frère prend l'initiative de dire ce qu'il veut, et en tant que grand frère, Xingsi dit oui et lui sourit tendrement.

Plus tard, l'odeur des nouilles au kimchi se répand dans la salle à manger.

Licheng mange les nouilles et termine rapidement la dernière bouchée de soupe.

— Je suis repu.

Muren termine également son bol et essuie le coin de sa bouche avec une serviette en papier.

— Comme c'est agréable d'avoir des nouilles à la maison.

— C'est le mauvais côté d'être invité à manger par des enfants. Il n’ont pas assez d’argent et nous ne voulons pas blesser leur fierté. Tu ne peux pas être rassasié qu’avec ça !

Les paroles de Licheng rappellent à Muren le changement d'expression de Yongjie pendant le dîner.

— Je ne pense pas qu'il ait voulu s'excuser, il voulait juste ne pas irriter Xingsi.

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Il pense tellement à Xingsi qu'il est heureux qu'il s'intéresse à lui.

Licheng tend la main vers celle de Muren.

— L'amour fraternel ?

— Non, c'est un sérieux complexe fraternel...

Pendant que Muren parle, Licheng sort son téléphone portable et prend une photo.

— Je veux en envoyer une autre à Meifang avant d'aller me coucher !

Muren le regarde sans expression, mais laisse Licheng essayer de prendre des photos sous différents angles.

Quand il a fini de prendre des photos, il propose son aide pour faire la vaisselle en signe de remerciement.

— Merci pour ta coopération, laisse la vaisselle ici, je la laverai après être allé aux toilettes !

Muren ne s'oppose pas à l'initiative de Licheng de l'aider, il se lève donc et s'apprête à retourner dans sa chambre quand il voit Yongjie debout dans le coin du salon, qui le regarde, le faisant sursauter.

— Qu'est-ce que tu fais là si tu ne dors pas ?

— J'avais soif et je voulais boire de l'eau, mais j'avais honte de gâcher son moment, par peur de sa colère.

Un fois sa phrase terminée Yongjie va se servir de l'eau à la table et, en passant devant lui, lui dit :

— Tu lui fais une faveur, tu l'aimes vraiment bien, hein ?

Cette déclaration fait froncer les sourcils à Muren.

— Qu'est-ce que tu as dit ?

— Après tout, il n'y a rien de mieux que d'aider un ami.

— Tu penses trop, j'aime les femmes.

Muren ne prend pas les paroles de Yongjie au sérieux, il va dans sa chambre et ferme la porte derrière lui.

Yongjie regarde la porte fermée, boit une gorgée d'eau et fait une grimace amusée.

Il a plus d'expérience que Muren pour connaître les sentiments d'un homme.

— — — — — — — — — — — — —

Yongjie a passé la nuit chez son frère. Le lendemain matin, le quatuor se retrouve dans la salle à manger pour prendre le petit déjeuner.

Licheng profite de l'occasion pour apprendre à Muren les poses à adopter à l'avenir et met sa main autour de la taille du garçon qui gigote, mal à l'aise.

— Ne bouge pas ! Tu dois faire semblant de ne rien sentir, sinon Mei Fang pensera que tu fais semblant.

— Je ne suis pas en bois, comment pourrais-je ne rien sentir ?

— Et nous ne pouvons pas nous contenter de prendre des photos, nous devons interagir dans le bureau pour lui faire croire que je fais des progrès avec toi.

Licheng place sa main à l'arrière de la tête de Muren et la caresse doucement. Le toucher doux de Licheng le fait se tortiller et il essaie de l'éviter, se protégeant même l'arrière de la tête de son contact.

— Pas ici, ça chatouille.

— Pourquoi ça chatouille ? Le cou est-il aussi une zone sensible ?

— Non ! De toute façon, le toucher n'est pas autorisé ici.

— Très bien, très bien, allons ailleurs.

Licheng touche les cuisses de Muren. Pour montrer qu'il n'est pas sensible, il doit se retenir et le laisser le toucher des genoux jusqu'à l'entrejambe....

Muren est en état de choc et continue à se tortiller pour éviter le contact.

— Ne te dérobe pas, habitue-toi à mon contact.

— Nous sommes tous les deux des hommes, comment allons-nous nous y habituer ?

— Qu'en penses-tu, Xingsi ? Je ne supporte pas le gaypanic de Muren.

Depuis le début, Xingsi et Yongjie se contentent de regarder.

— Je vais essayer aussi.

Yongjie caresse doucement la joue de Xingsi, passe sa main sur son visage jusqu'au lobe de son oreiller et la frotte doucement.

— Tu n'aimes pas  ? demande-t-il.

Ye Xingsi réprime l'émotion qu'il ressent.

— Non. C'est peut-être parce que nous sommes frères ! répond-t-il.

Lorsqu'il entend le mot 'frère', le visage de Yongjie s'affaisse instantanément.

Muren et Licheng voient le changement d'humeur de Yongjie et éprouvent un sentiment étrange, mais ne peuvent rien dire d'autre.

Licheng change de sujet et dit à Yongjie :  

— Hé ! Petit, j'ai réservé un endroit, allons nous battre ! dit Lincheng à Yongjie pour changer de sujet.

— Maintenant ?

— Oui

Licheng les emmène dans un club de boxe qu'il fréquente souvent.

Yongjie et lui enfilent leur tenue de boxe et montent sur le ring pour se préparer au combat.

Xingsi s'inquiète pour Yongjie, car Licheng est un habitué de la boxe et du fitness et Yongjie n'est pas de taille contre lui.

Pourquoi doivent-ils se battre ? Fu Yongjie ne pourra jamais vaincre Xiao Licheng.

À ce moment-là, Licheng et Yongjie se tapent mutuellement dans les gants et les règles sont fixées.

— Trois rounds de trois minutes chacun.

Yongjie se précipite et tente d'attaquer Licheng, mais ce dernier ne se contente pas d'esquiver l'attaque, il en profite pour frapper fort et sans pitié.

À l'extérieur du ring, Xingsi regarde avec angoisse Yongjie, qui ne peut utiliser que ses bras pour se protéger la tête et qui est battu.

Yongjie a attaqué l'abdomen de Muren alors qu'il était sans défense, alors Licheng attaque la même zone avec son poing.

Yongjie, après avoir esquivé, en profite pour lui donner un coup de poing, mais l'aîné esquive facilement l'attaque et frappe à nouveau la taille et l'estomac de Yongjie à la vitesse de l'éclair.

Cette fois, Yongjie est frappé si fort qu'il tombe à genoux de douleur, tout comme Muren lorsqu'il a été attaqué pour la première fois.

— Yongjie !

Xingsi se précipite à ses côtés, mais le combat n'est pas encore terminé.

Xingsi aide Yongjie à se relever, ne comprenant pas le comportement de Licheng.

— Je ne t'avais pas dit de ne pas frapper si fort ?

— Si, bien sûr ! Si j'avais utilisé la force normale, il se serait déjà évanoui à cause de la douleur.

— Il n'a jamais boxé auparavant, tu intimides les faibles.

Xingsi ne supporte pas que son frère soit battu, mais Licheng se contente de hausser les épaules et de sourire un peu en entendant ces mots.

— Il a attaqué les faibles, maintenant nous sommes quittes !

Licheng saute du ring de bonne humeur et s'approche de Muren, en écartant les mains pour qu’il puisse lui enlever ses gants de boxe.

— Je ne savais pas que tu étais aussi vindicatif ! Tu t'attaques toujours aux mêmes endroits.

— Bien sûr, s'il te frappe, je le frappe à mon tour ! Je suis très protecteur.

Muren sourit en détachant les gants de boxe de Licheng.

De son côté, Xingsi emmène Yongjie dans les vestiaires et pose une poche de glace sur son abdomen blessé.

— Je n'ai pas mal...

— Comment cela peut-il ne pas faire mal ? Tu serais pas à genoux si tu n'avais pas mal ?

Xingsi voudrait se calmer, mais Yongjie laisse tomber la poche de glace, s'approche de lui et l'enlace par derrière.

— Qu'est-ce que tu fais ? Si tu n'appliques pas de froid, ça va gonfler.

— Je suis désolé, j'ai menti, ça fait mal, tu peux souffler comme tu le faisais quand j'étais petit, s'il te plaît ?

— Tu n'es plus un enfant.

— Mais c'est très efficace. Après avoir soufflé, ça ne fera plus mal.

Yongjie regarde Ye Xingsi avec tendresse et quand leurs yeux se croisent, ils se remémorent le passé.


[Flashback]

A cette époque, Ye Xingsi était encore au collège et revenait de l'école.

En rentrant dans sa chambre, il était passé devant celle de Yongjie et avait vu sa joue gauche en sang et une écorchure sur son bras.

A cette époque, Yongjie n'avait que dix ans et ne savait pas comment il s'était blessé ; Xingsi se sentit très désolé pour lui et lui demanda avec inquiétude.

— Qu'est-ce qui s'est passé ? Quelqu'un t'a frappé ou tu es tombé ?

Bien que Yongjie ne l'ait même pas regardé, frottant froidement sa blessure, Xingsi entra dans la pièce, sortit de la teinture d'iode et essaya d'en verser sur le bras de Yongjie à l'endroit où il était blessé.

Mais Yongjie haussa les épaules et le regarda d'un air défensif.

— Si tu ne me laisses pas toucher ton bras, puis-je au moins t'aider à soigner la blessure de ton visage ?

Yongjie haussa les épaules sur le côté, ignorant Xingsi qui n’abandonna pas pour autant.

— Ce n'est pas pratique pour toi de le faire seul et nous devons agir vite, sinon quand maman reviendra, elle s'inquiètera si elle te voit saigner autant.

À la mention de Li Qingfang, Yongjie hésita, Ye Xingsi en profita pour ouvrir le cœur de Yongjie.

— Et j'ai un remède magique qui rendra ta blessure indolore !

Ye Xingsi sourit tendrement à Yongjie, puis prit un bâton de coton dans la boite à pharmacie et nettoya la plaie, appliqua le médicament et la protégea avec de la gaze.

Tout au long du processus, Yongjie luttait pour supporter la douleur et Xingsi le regardait, serrant sa main fermement.

—  J'ai fini de soigner les plaies ! Je vais maintenant faire de la magie !

Xingsi se pencha vers Yongjie, tandis que ce dernier recula inconsciemment d'un pas pour se défendre, une réaction qui fit doucement sourire Xingsi.

— Vole la douleur, vole vers le ciel et disparais.

Après avoir dit cela, Xingsi souffla doucement sur la plaie recouverte de gaze.

Yongjie écarquilla les yeux de surprise et regarda Ye Xingsi.

—  Si tu ressens de la douleur à l'avenir, tu pourras toujours venir me voir et demander de la magie.


[Fin du flashback].


— A l'époque, je pensais que tu étais stupide, après tout j'avais dix ans, pas trois.

Xingsi a l'air embarrassé lorsqu'il lui dit cela, évitant son regard.

— C'était la première fois que je flattais un enfant.... Je me sens encore stupide quand j'y pense.

— J'ai aussi payé le prix et je t'aime beaucoup.

— Je t'aime aussi beaucoup.

Ye Xingsi lève la main et touche la tête de Yongjie, regardant son demi-frère avec tendresse.

Cependant, ce n'est pas la réponse que Yongjie attendait et il baisse les yeux en signe de déception, serrant Xingsi étroitement autour de sa taille.

— Ce n'est pas ce que je veux.

— Alors que veux-tu ?

Xingsi est enlacé sans comprendre, et avant qu'il ne puisse répondre, Licheng et Muren entrent dans le vestiaire.

Yongjie relâche Xingsi et se dirige vers Muren.

Licheng, qui est debout, adopte immédiatement une position de combat et fait face à Muren, mais...

— Je suis désolé.

Ces excuses surprennent Licheng et Muren, tandis que Xingsi attrape joyeusement une serviette pour Yongjie et se rend à ses côtés.

— Je t'attendrai dehors et je te raccompagnerai après ta douche.

— Pas mal ! Il sait encore comment s'excuser !

Après avoir dit cela, Muren remarque que Licheng est toujours au même endroit, perdu dans ses pensées, alors il le pousse.

— Va prendre ta douche, à quoi penses-tu ?

— — — — — — — — — — — — —

Xingsi a enfourché sa moto pour ramener Yongjie chez lui.

— Où veux-tu aller pour ton anniversaire ? Tu as une idée ?

— J'aimerais partir deux jours et une nuit.

— Deux jours et une nuit, ce serait un week-end.

Xingsi vient de ranger son casque dans le coffre quand il entend quelqu'un l'appeler.

Ye Xingsi se retourne et aperçoit un homme en pull-over qui s'avance vers lui, le sourire aux lèvres.

— Frank, que fais-tu ici ?

— Il y a une salle de sport de l'autre côté de la rue, je m'y suis inscrit récemment, quelle coïncidence ! Je me demandais si je t'avais vu au bar récemment...

Xingsi l'interrompt aussi vite que possible, ne voulant pas que Yongjie l'entende.

— C'est mon frère.

— Bonjour, je suis un ami de ton frère, je m'appelle Frank.

Yongjie le regarde froidement et ne répond pas à sa salutation.

L'atmosphère est un peu gênante et Xingsi intervient rapidement pour détendre la situation.

— Tu veux rentrer chez toi ? Tu veux que je t'accompagne ?

— Bien sûr !

— Dis-moi où tu veux aller et envoie-moi un texto, je réserverai une chambre. Au revoir ! dit-il à son jeune frère.

Ye Xingsi donne à Frank le casque à porter et l'emmène ensuite.

Yongjie les regarde disparaître peu à peu, serrant les poings en silence.

— — — — — — — — — — — — —

Bien qu'ils aient dit qu'ils allaient chez Frank, ils ne se sont pas vus depuis longtemps et ont beaucoup de choses à se dire, alors ils sont allés dans un endroit où ils peuvent regarder le coucher du soleil, une tasse de café à la main, et ont bavardé.

— L'expression du visage de ton frère était plutôt effrayante.

— Il n'est pas mauvais, c'est juste que sa personnalité est un peu froide.

— Tu n'es pas venu au G Heaven ces derniers temps, tu manques à tout le monde !

— J'ai presque 30 ans, j'ai passé le temps des plaisirs et je suis fatigué par le travail ces jours-ci.

— Tu ne te sens pas triste d'être toujours seul ?

— Je me sens seul ! Alors, je veux trouver quelqu'un de stable.

— Pourquoi ?

— Pour qu'il soit prêt à se tenir à mes côtés, à porter toutes les plaintes et les responsabilités, afin de tout avouer à mon père avec moi.

Frank sait que le père de Xingsi est un homme très conservateur et traditionnel et qu'il lui sera difficile d'accepter la sexualité de Ye Xingsi pendant un certain temps. Il soupire doucement.

— C'est une demande difficile.

— Je sais, c'est juste une idée, peut-être qu'il y a quelqu'un.... Je ne fais qu'y penser...

Ye Xingsi cache ce souhait au plus profond de son cœur.

— — — — — — — — — — — — —

Licheng montre délibérément à ses collègues qu'il est un bon ami en étreignant Muren par derrière et en discutant affectueusement pendant qu'il prépare le café.

Avant la réunion, Licheng coince Muren contre le mur.

La rumeur se répand immédiatement et toute l'entreprise en parle.

— Intimidation ? Comment peut-on parler de harcèlement ?

Licheng assiste, impuissant, à la discussion du groupe sur le téléphone portable de Meifang.

Pendant la pause déjeuner, Licheng se cache dans le garde-manger lorsque l'entreprise est vide et discute avec Meifang et Wang.

— J'étais clairement en train de l'étreindre par derrière, et il y avait le mur !

— Ne te fâche pas, bien sûr, il y a des rumeurs selon lesquelles vous avez une liaison tous les deux, le console Jie Wang.

Liu Meifang se réjouit.

— Et le plus important, c'est la réaction du directeur Teng, alors il faut lui révéler discrètement ces messages de groupe, pour voir s'il est plus timide ou s'il se met en colère en les entendant.

— Mais il est possible de se mettre en colère parce qu'on a honte, ajoute Jie Wang.

— Oui, oui, alors il faut bien observer la réaction du directeur Teng.

Le regard timide de Meifang fait se serrer le cœur de Licheng.

— Pourquoi es-tu si timide  ?

Meifang se tortille et se mord la lèvre, puis balbutie :

— Parce qu'il y a quelque chose que je veux te demander, j'y pense depuis longtemps, mais je n'ose pas le demander...

— Demande-moi, demande-moi tout ce que tu veux, je ne t'en voudrai pas.

— OK, voilà... Es-tu le top ou le bottom ?

— Hein  ?

Licheng la regarde avec consternation.

L'après-midi, dans la salle de réunion, Muren tape de la main sur la table et lève les yeux, fixant Licheng avec un froncement de sourcils.

— Il n'y a pas lieu de se battre pour ces choses-là, dit Xingsi.

— Bien sûr que c'est nécessaire, c'est une question de faciès, parce que je suis le top et qu'il est le bottom.

— Je te préviens, tu ferais mieux d'aller directement voir Liu Meifang et de lui faire comprendre que je suis le top et que tu es le bottom.

— Avec mon apparence masculine, comment pourrais-je être le bottom ?

— Tant de femmes m'adorent, ça ne peut pas être moi, dit Muren.

— Je suis au moins aussi adulé que toi, et je suis bien plus fort que toi en termes de physique, alors je peux définitivement te battre, dit Licheng en se tapotant la poitrine. S'il s'agissait d'un concours de mensurations, tu pourrais le sortir maintenant et laisser Xingsi donner son avis.

— Je m'en fiche, je dois être au dessus.

La demande de Muren fait sourire Licheng de façon ambiguë.

— Si tu veux juste être au dessus, il y a aussi une position qui permet au bottom d'être au dessus.

— Xiao Licheng !

Muren est tellement en colère qu'il attrape le col de la chemise de Licheng.

Ye Xingsi les sépare.

— Ça suffit ! Il n'y a aucune raison de se battre, tout est faux, n'est-ce pas ?

— Même si c'est faux, je veux être le top, disent-ils tous les deux à l'unisson.

Aucune des deux n'est prêt à reculer, et Xingsi suggère :

— Alors il faut arrêter de se disputer et tout avouer à Liu Meifang.

— Non ! Nous avons fait tant de sacrifices que nous ne pouvons pas nous arrêter à mi-chemin.

Muren et Licheng sont d'accord sur ce point.

Xingsi quitte la salle de réunion avec ses documents de travail en main.

À ce moment-là, son téléphone portable vibre pour annoncer un message, il l'ouvre immédiatement et lit le message de Yongjie.

[Je veux aller à la plage]

Il sourit malgré lui et retourne au bureau d'études.

— — — — — — — — — — — — —

Yongjie et Xingsi ont réservé un hôtel pour la fête anniversaire. A l'heure du dîner, Yongjie annonce la nouvelle à ses parents.

— Tu vas sortir avec ton frère pendant deux jours et une nuit ? C'est génial ! C'est bien pour vous deux de sortir et de vous amuser.

— En effet ! Allons-y en famille, je vais appeler Xingsi et lui dire de réserver une chambre supplémentaire.

Avant que Qingfang ne finisse de parler et ne puisse décrocher le téléphone, Yongjie laisse tomber ses baguettes dans un grand fracas et regarde droit dans les yeux sa mère.

— Maman, je veux te parler en privé.

Li Qingfang fait face à son fils, sachant exactement ce qu'il pense.

— D'accord, allons dans ta chambre.

Yongjie se lève et va en premier dans sa chambre, tandis que Zhihui retient Li Qingfang, qui s'apprête à le suivre.

— Maman, 20 ans, c'est un grand anniversaire, il est temps de grandir ! Et ne sois pas toujours aussi dure avec Yongjie : il aime son frère et veut être seul, alors tu devrais les laisser le passer ensemble.

— Papa, tu le sous-estimes.... Je peux seulement dire que tu es trop gentil.

Li Qingfang presse affectueusement le menton de Zhihui et emboîte le pas de Yongjie.

— Qu'est-ce que tu veux faire  ? demande-t-elle.

— Je l'aime.

Yongjie ne cache pas ses sentiments, ce qui la met en état de choc, les yeux écarquillés.

— Yongjie, tu es fou !

— Il aime vivre avec sa famille, mais il a quitté la maison, tu sais pourquoi ?

Elle sait pourquoi, mais elle n'est pas sûre que Yongjie le sache.

— Alors tu le sais aussi ?

— Je le sais déjà depuis ma première année de lycée, je l'ai vu embrasser un de ses amis de l'université.

— Donc il sait...

— Non, il ne le sait pas, il pense qu'il le cache si bien, il n'aurait jamais pensé que son père était le seul de la famille à ne pas savoir qu'il était gay.

— Même s'il aime les hommes, tu ne peux pas le forcer.

Qingfang craint que Yongjie n'utilise la contrainte.

— As-tu été gentil toutes ces années pour que ton père te fasse confiance ?

— J'ai choisi la médecine, je veux devenir plus important, j'ai aussi fait des économies.

Il s'approche, sort deux carnets d'épargne du tiroir et les lui montre.

—  Tu as tout cet argent ? Tu as donc commencé à économiser très tôt et tu as planifié depuis si longtemps...

Yongjie reprend les carnets et les range dans le tiroir.

— Pourquoi le veux-tu ?

— Parce que j'ai l'impression qu'il m'aime bien, dit Yongjie doucement.

— Et comment vas-tu l'aider à supporter la colère de son père ?

— C'est simple, il se défoulera sur moi.

— Comment ?

— Ne pense pas à me rejoindre pendant deux jours et deux nuits, et tu verras.

Qingfang réalise qu'elle a sous-estimé la ténacité de Yongjie.

— — — — — — — — — — — — —

Il ne faut pas longtemps pour que les rumeurs concernant la liaison entre Licheng et Muren se répandent dans toute l'entreprise.

Le jour d'une réunion de tous les départements, Muren prononce un discours de clôture devant ses supérieurs et Licheng y assiste également.

— Il a été décidé que le mariage de la fille du directeur de la Future Bank nous serait confié et nous atteindrons sans aucun doute l'objectif fixé pour ce mois-ci.

Après avoir entendu cela, le vice-président Gao est excité et impressionné.

— L'équipe du directeur Teng n'a jamais manqué d'atteindre l'objectif.

— Bien sûr, un 'homme' est un individu qui accomplit ce qu'il a dit qu'il ferait.

En insistant sur le mot "homme", Muren vise clairement Licheng, qui lui dispute la première place.

Mais ses supérieurs n'écoutent pas son insistance, ils ne s'intéressent qu'aux résultats satisfaisants.

Licheng se met en colère après avoir entendu cela, car il sait que Muren est sérieux.

— Si l’équipe 2 est si coriace, il semble que l’équipe 1 ne peut pas toujours être gentille, il est temps pour nous de montrer notre esprit viril.

Sans attendre que Licheng prenne la parole, tout le monde le regarde.

Licheng se lève sous les yeux de tous et fait une déclaration audacieuse à ses supérieurs.

— Ce mois-ci, non seulement nous atteindrons notre objectif, mais nous allons aussi augmenter les bénéfices.

Les superviseurs sont heureux d'entendre cela, mais les employés du secteur 1 se regardent les uns les autres avec incrédulité.

— Puisque l’équipe 1 prend cela au sérieux, nous ne pouvons pas non plus être paresseux, alors allons-y et augmentons les bénéfices.

Muren refuse de perdre face à Licheng. À ces mots, les superviseurs sont fous de joie, tandis que l'équipe 2 a les yeux écarquillés et panique, tout comme l'équipe 1.

— Nous avons de nombreux contrats pour des mariages à l'étranger et nous pouvons garantir une augmentation des ventes de 20 % par mois pendant six mois.

Licheng élève la voix pour interpeller ses patrons, qui sont ravis, tandis que ses coéquipiers et leurs mâchoires s'effondrent devant l'ampleur du travail à accomplir.

— Le directeur Xiao pense-t-il qu'il s'agit d'un marché aux poissons ? demande Teng Muren.

— Si tu penses que la pression est trop forte, tu peux t'arrêter ! dit Licheng.

Lorsque les regards des deux hommes se croisent, des étincelles semblent jaillir.

À la fin de la réunion, le directeur Teng et le personnel du directeur Xiao quittent la salle de réunion, le visage lourd.

— Les gars, aujourd'hui je vous invite à aller s’en mettre plein la panse, on ne peut pas se battre tant qu'on n'est pas rassasié !

— Quelle générosité de la part du directeur  ? dit Jun Wei, l'un des membres du personnel.

— Pour la place au ‘top’ ! Bien sûr que je dois être généreux.

L'accent mis par Licheng sur le mot "top" vise clairement Muren.

Muren, debout sur le côté de la pièce, dit à ses collègues.

— Il ne s'agit pas seulement de manger, mais aussi de bien manger. Je vous invite à manger de la nourriture japonaise, surtout des anguilles, pour faire le plein d'énergie.

Aussitôt ces mots prononcés, ses compagnons se réveillèrent immédiatement.

Licheng et Muren échangent un regard avant de raccompagner leurs collègues à leur travail.

Plusieurs superviseurs quittent également la salle de réunion, discutant des deux hommes qui s'étaient défiés vigoureusement.

— Aujourd'hui, le directeur Xiao et le directeur Teng sont engagés dans une bataille féroce !

— Le couple s'est battu ?

Après cela, ils ne peuvent s'empêcher de rire : en effet, ils n'ont pas pris les rumeurs au sérieux, ils ne font que plaisanter.

Mais le vice-président Gao écoute très sérieusement.

— Un couple ?

— Je ne plaisante pas ! La rumeur veut qu'ils aient une liaison au bureau, et de nombreuses photos le confirment.

Le vice-président Gao est curieux et veut en savoir plus.

— Des photos ?

L'un des superviseurs sort son téléphone portable et appuie sur les photos pour les montrer au vice-président Gao.

Il s'agit d'une photo de Licheng embrassant Teng Muren endormi.

L'autre superviseur répond immédiatement.

— C'est un photoshop !

— C'est sûr.

Le vice-président Gao, cependant, ne pense pas la même chose que ses deux responsables et tourne la tête pour regarder Muren qui s'en va, avec une émotion très explicite dans les yeux, levant lentement son sourire.

Notes :
1/ Xuemei est comme une sœur cadette, comme Nong ou Dongsaeng.

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Sam 13 Juil 2024 - 18:47
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Chapitre 4
Lorsqu'il était enfant, le père de Yongjie le mettait toujours sur ses épaules.
Yongjie adorait être là car il pouvait voir le monde plus loin.

Il n'avait jamais imaginé que des épaules aussi solides s'effondreraient un jour.

Blessé par un passage à tabac, il se tient au dernier étage et regarde la ville en forme d'échiquier.

Au loin, l'horizon est couvert par le soleil couchant, mais à présent, à ses yeux, il apparaît comme une forme floue.

La chaleur emplit les yeux de Yongjie, brouillant tout ce qui se trouve devant lui, comme si, dans ce monde flou, il pouvait voir son père, dont il se souvient encore et encore.

Yongjie esquisse un sourire sur les coins de sa bouche tremblante.

La perte de son père a rendu sa mère si triste, plus triste que lui. Il ne veut plus voir le visage triste de sa mère.

Après la mort de son père, elle a dû travailler à temps partiel le samedi et le dimanche pour s'occuper de la famille et pouvoir loger chez un parent.

Avant, lorsqu'il ouvrait la porte, son père ou sa mère s'approchait de lui, l'embrassait gentiment et l'accueillait à la maison avec un dîner chaud sur la table et, s'il avait bien fait ses devoirs, il mangeait des biscuits ou de la glace.

Aujourd'hui, lorsqu'il ouvre la porte de la maison de sa famille, il découvre un intérieur sombre.

Yongjie, qui est encore à l'école primaire, se rend dans le petit espace entre le salon et la cuisine, pose son sac à dos, vérifie les objets qu'il a caché dans la vieille boîte, s'assure que les enfants de sa famille ne trouvent pas ses jouets préférés, puis retrousse ses manches pour faire ses devoirs.

Lorsqu'il a faim, il prend de la nourriture de la veille dans le réfrigérateur ; lorsqu'il est fatigué, il dort dans ce petit espace ; lorsqu'il fait froid, il a une couverture pour se couvrir.

Même si ses proches le taquinent et lui rendent les choses difficiles, il se rappelle toujours que sa mère travaille très dur toute seule, qu'il ne veut pas lui causer d'ennuis et reste avec eux patiemment.

En raison de sa patience, les brimades deviennent de plus en plus violentes et les enfants de la famille commencent à blâmer Yongjie pour toutes les mauvaises choses qu'ils font, et la présence de Yongjie est un fardeau supplémentaire pour les proches, qui naturellement ne croient que ce que disent leurs enfants.

En conséquence, les cicatrices sur les mains et les pieds de Yongjie augmentent de jour en jour.

Lorsqu'il est triste, Yongjie monte au dernier étage, regarde le vaste monde et s'interroge.

Dans le monde, y'a-t-il quelqu'un qui vous traite avec tendresse du fond du coeur ? C'est impossible, tout le monde est égoïste et si tu ne t'attaques pas d'abord à eux, tu seras sûrement blessé !

Ce n'est que lorsqu'il entend une voix au fond de son cœur lui dire cette réponse désespérée qu'il commence à se calmer. Chaque fois qu'ils le malmènent, il les frappe deux fois.

Trois ans passent ainsi.

Lorsque la mère et le fils dînent ensemble, Li Qingfang emmène Yongjie manger dans un restaurant américain.

— Je sais que tu as dû beaucoup souffrir à cause de la famille. Mais...

Yongjie regarde Qingfang droit dans les yeux, sans la moindre trace de culpabilité.

— Si je n'avais pas attaqué en premier, ils m'auraient fait du mal !

— Yongjie ! Ce n'est pas juste. Il doit bien y avoir quelqu'un dans ce monde qui te traite avec une vraie tendresse, et si tu continues à lui mettre des bâtons dans les roues, tu le feras fuir !

Yongjie laisse tomber sa cuillère et se désespère en mangeant son pudding au caramel.

Comment peut-on traiter quelqu'un avec tendresse du fond du cœur sans rien attendre en retour ?

Si c'était possible, il n'aurait pas vécu de si mauvais moments ces trois dernières années.

Yongjie ne croit pas ce que Li Qingfang lui dit.

— Quoi qu'il en soit, tu devras être plus modéré à partir de maintenant et tu devras arrêter la contre-attaque quand c'est approprié.

— D'accord.

— Je t'ai fait venir ici aujourd'hui pour te dire que je me remarie, tu n'auras donc plus à rester chez la famille et notre vie sera toujours meilleure. Je vais t'emmener rencontrer ton futur beau-père, il a un fils qui a huit ans de plus que toi, il s'appelle Ye Xingsi, sois gentil avec lui !

Ye Xingsi...

A cette époque, Yongjie ne sait pas encore à quel point cette personne serait importante pour lui dans le futur.

Lors de cette période, ses camarades de classe se sont battus avec lui et il a riposté ; à cause de cette bagarre en un contre un, il s'est blessé et a essayé de soigner sa blessure avant que sa mère ne rentre à la maison, mais Xingsi, qui est rentré plus tôt, l'a trouvé.

Lui ne s'inquiète pas de sa blessure, mais Xingsi, qui n'est pas son vrai frère, est très inquiet et, même s'il essaie de repousser sa main, Xingsi lui applique doucement le médicament et lui jette un sort.

Xingsi a presque dix-huit ans et invente encore des mensonges dépassés et puérils pour le persuader.

Bien que Yongjie pense cela, la magie de Xingsi est si efficace qu'elle fait fondre son cœur froid.

Il ne sait pas comment cacher sa panique, mais accepte le doux contact de Xingsi sur sa tête.

Il y a vraiment une personne si gentille dans le monde.

Après cela, il commence à observer Xingsi et abandonne toutes ses défenses avec lui.

Il est prêt à tout pour l'avoir, même à renoncer à tout son avenir et à changer son plan de vie rien que pour lui.

La sonnerie de son téléphone portable ramène Fu Yongjie à la réalité de ses souvenirs. Il soulève son téléphone, voit qu'il s'agit d'un appel de Xingsi et répond immédiatement, le sourire aux lèvres.

Tous deux vont se rendre ensemble au Resort Hotel.

— — — — — — — — — — — — —

Comme c'est aujourd'hui le vingtième anniversaire de Yongjie, Xingsi a promis de partir en voyage avec lui.

L'employé de l'hôtel a pris la carte d'identité de Yongjie et l'a enregistré.

— Avez-vous un lit double  ? demande Yongjie à l’employé.

— Pourquoi as-tu besoin d'un lit double ?

—  N'as-tu pas dit que tu voulais dormir avec moi la dernière fois ?

Yongjie n'hésite pas à le faire savoir au réceptionniste. Xingsi est d'abord stupéfait, embarrassé, puis s'empresse d'expliquer le sens de cette déclaration.

— La dernière fois, c'est parce que tu as dormi par terre et que j'avais peur que tu prennes froid, mais aujourd'hui...

— C'est mon anniversaire, je veux dormir avec toi.

En entendant les mots de Yongjie, il ne peut pas refuser.

Après tout, s’il est venu à l'hôtel aujourd'hui, c'est pour fêter les vingt ans de Yongjie. Alors, la tête légèrement inclinée et timidement, il évite le regard du réceptionniste.

— S’il vous plaît, donnez-moi une chambre avec un lit double.

Le personnel change gentiment leur chambre et leur remet leur carte de chambre.

Xingsi accepte de dormir dans le même lit que lui, ce qui satisfait Yongjie qui observe tendrement l'homme plus âgé, qui fait semblant de regarder autour de lui parce qu'il est gêné.

Ils entrent tous les deux dans la chambre d'hôtel. Comme Yongjie voulait aller à la plage pour son anniversaire, Xingsi a réservé un hôtel près de la mer.

Dès qu'ils entrent dans la chambre, Xingsi se dirige vers la fenêtre, ouvre le rideau et regarde le large littoral, très satisfait de la vue qu'il a depuis sa chambre.

— Pourquoi ne pas aller à la plage maintenant, il ne devrait y avoir personne à cette heure, suggère Yongjie en voyant Xingsi regarder la mer.

Tous deux enfilent un short de bain et un tee-shirt et se dirigent avec enthousiasme vers la plage.

Comme Yongjie l'a dit, il semble que la plage soit déserte, pour le plus grand plaisir de Xingsi. Il enlève son tee-shirt et le tend à Yongjie.

— Allons dans l'eau !

— Attends un peu.

— Je sais, nous devons faire attention.

— Non.

Yongjie sort un pot du sac à dos qu'il a apporté avec lui. Xingsi le regarde d'un air confus.

— Qu'est-ce que c'est ?

— De la crème solaire.

— Est-ce que votre crème solaire est bio ?

— C'est écologique, ça ne fait pas de mal aux animaux marins.

Lorsque Yongjie dit cela, Xingsi n'a d'autre choix que d'exaucer le vœu du jeune homme qui fête son anniversaire en lui tendant la main, mais Yongjie l'esquive et refuse de la lui donner.

— Je vais te la mettre, dit Yongjie en mettant de la crème solaire au creux de sa main. Xingsi se retourne sans réfléchir.

— Mets-en sur ma main, je vais en mettre sur le devant.

À ce moment-là, Yongjie le caresse lentement comme s'il s'agissait d'un trésor précieux, étalant la crème uniformément sur le dos du plus vieux, glissant doucement du cou à la clavicule, puis frottant doucement d'avant en arrière sur chaque centimètre de peau.

Au début, Xingsi ne ressent rien, mais le toucher et la chaleur de Yongjie se répandent sur toute sa peau exposée et les zones touchées deviennent de plus en plus sensibles.

Lorsque la main de Yongjie touche sa poitrine et que le bout de ses mamelons est frotté froidement par ses doigts, Xingsi se sent soudain gêné et s'éloigne rapidement.

— Voilà, je vais dans l’eau en premier. Tu peux l'appliquer toi-même.

Après avoir dit cela, Xingsi se précipite vers la mer.

Voyant le départ précipité du garçon, Yongjie fait un sourire victorieux et se retourne de bonne humeur. Il enlève sa chemise et rattrape Xingsi.

Tous deux courent le long du rivage, chassant les vagues et s'éclaboussant joyeusement l'un l'autre.

— — — — — — — — — — — — —

Pendant que Xingsi accompagne Yongjie à l'hôtel pour fêter son anniversaire, Muren prépare le déjeuner à la maison, sort deux bols pour servir les nouilles bouillies et s'arrête pour regarder les deux bols vides.

— Pourquoi ai-je sorti deux bols ? Je n'ai pas cuisiné pour lui.

Muren range l'un des bols et y verse les nouilles de la marmite.

Mais lorsque le bol est plein, il reste encore une portion de nouilles dans la marmite.

Il fronce les sourcils, se demandant pourquoi il fait cuire autant de nouilles.

Il n'a d'autre choix que de retirer le bol qu'il vient de mettre de côté et d'y ajouter le reste de la marmite, qui est une pleine portion.

Il prend un bol dans chaque main, sort de la cuisine et se sent à nouveau mal, fronçant encore plus les sourcils.

— Pourquoi est-ce que je lui apporte ça ? Comme si je voulais qu'il le mange ?

Muren pose un bol de nouilles sur le comptoir et se justifie.

— C'est en plus, ce n'est pas pour lui.

Après s'être laissé convaincre, il sort de la cuisine, les nouilles à la main, très satisfait.

Alors qu'il s'assoit à la table, il entend un bruit à la porte.

Lorsqu'il voit que Licheng a déjà mis son costume et s'apprête à partir, il se fige immédiatement.

Licheng remarque son regard et le fixe ; les deux hommes se regardent pendant un moment.

Lorsque Licheng s'en va, une colère inexplicable éclate dans le cœur de Muren, qui se met à manger les nouilles d'un trait, décidant de finir le bol de nouilles supplémentaire qu'il avait préparé et de ne rien laisser à Licheng.

— — — — — — — — — — — — —

Licheng retrouve Meifang pour le déjeuner comme à leur habitude et ils parlent du comportement de Muren.

— ... Même quand je pars, il me regarde comme si je lui avais fait du mal.

Il est vexé lorsqu'il se souvient de la façon dont Muren le regardait lorsqu'il quittait la maison.

De l'autre côté de la table, Meifang écoute attentivement les plaintes de Licheng, essayant de déchiffrer la véritable signification de son comportement.

— Les choses ne vont-elles pas bien ces derniers temps ? Comment en est-on arrivé là ?

— C'est parce que…

Xiao Licheng s'arrête au milieu de sa phrase. S'il avait dit à Liu Meifang qu'ils discutaient de qui devait être le top, cela n'aurait-il pas été un échec ?

Réalisant qu'il ne peut pas dire cela, Licheng n'a d'autre choix que de changer son discours.

— ... Je ne sais pas pourquoi ça le dérange, il est comme une bombe, il n'aime rien de ce qu'il voit, il veut rivaliser avec moi dans la performance.

— J'en ai entendu parler. Et il y a toujours un pari dans l'entreprise, qui de l'équipe 1 ou l'équipe 2 gagnera... Le directeur Teng est peut-être troublé par les récentes rumeurs dans l'entreprise, n'est-ce pas ?

— C'est possible ! Il se soucie beaucoup de ce que les gens pensent de lui et passe beaucoup de temps dans la salle de bains chaque matin parce qu'il veut avoir un visage impeccable. Il ne peut pas avoir une seule mèche de cheveux déplacée ou sur son visage, il doit être impeccable tout le temps. Ses chaussures sont toutes dans l'armoire parce qu'il n'aime pas qu'on les touche et il y a aussi un petit espace dans mon armoire, que je lui donne.

Plus elle écoute, plus elle devient passionnée. Ses yeux semblent briller d'amour tandis qu'elle écoute en souriant la vie quotidienne de Licheng avec Muren, qui commence à en parler plus librement.

— Lorsque j'ai loué la maison pour la première fois, je l'ai aussi laissé choisir la chambre en premier. Quand j'allais au supermarché pour acheter de la bière, j'achetais toujours la marque qu'il aimait boire, même le shampoing et le savon liquide avaient son parfum de pamplemousse préféré et le dentifrice était toujours aromatisé à la menthe. Et ne pense pas qu'il est trop mince, il adore manger, il aime essayer de nouveaux aliments, mais il a peur qu'ils ne soient pas bons, alors je lui dis d'acheter tout ce qu'il veut, je le mangerai de toute façon.

Meifang arbore une expression douce, comme si elle tombait amoureuse.

— C'est si gentil…

Licheng s'arrête un instant. Meifang continue.

— Tu es très gentil avec lui, tu t'en occupes bien.

—  Ah oui, c'est vrai ?

— Bien sûr que oui ! Je ne pense pas qu'un homme normal soit aussi coopératif avec un autre homme... comme ça ! Tu le veux vraiment.

Les mots de Meifang laissèrent Licheng bouche bée pendant un moment, réfléchissant un instant.

— C'est de ma faute si les rumeurs se sont répandues, j'ai oublié mon téléphone portable dans les toilettes il y a un moment, il y avait les photos que tu m'as envoyées sur mon téléphone.... Le mot de passe de mon téléphone portable était réglé sur ma date de naissance, il était donc facile de le découvrir.

— Je ne peux pas te blâmer, c'est la faute de la personne qui a espionné ton téléphone.

— Tu penses que le directeur Teng a vu ces photos et que c'est pour ça qu'il s'est mis en colère ?

— Je ne pense pas qu'il les ait vues…, dit Licheng avec un sentiment de culpabilité.

— Tu ne peux pas continuer à te disputer, va t'excuser !

— Hein ? Je ne me suis jamais excusé auprès d'un homme et je ne le ferai pas...

— Pour expier tes péchés, je vais t'aider à trouver une idée !

Licheng ne peut pas refuser et se contente de hocher la tête. Meifang semble avoir pensé à quelque chose et s'avance pour chuchoter.

— Eh... J'ai entendu dire que le vice-président Gao harcelait toujours sexuellement les membres masculins du personnel. Il y a des rumeurs selon lesquelles le vice-président de l'entreprise, M. Gao, harcèlerait sexuellement les employés masculins, tu dois le protéger. C'est la première fois que Licheng entend une telle rumeur et il est très surpris.

Et si les rumeurs sont vraies, Muren est en danger ? Ce n'est pas une bonne chose, il doit garder un œil sur le vice-président Gao et protéger la sécurité de Muren.

— — — — — — — — — — — — —

Le soir, Xingsi et Yongjie font la fête au bar de l'hôtel.

Alors qu'ils ont presque fini de manger, le serveur apporte un gâteau d'anniversaire.

Xingsi et le serveur chantent un joyeux anniversaire au jeune homme, Yongjie les interrompt et dit doucement à Xingsi.

— Je veux t'entendre chanter.

Xingsi acquiesce et regarde le serveur, qui s'en va. Après être parti, il s'éclaircit la gorge et chante à nouveau.

Sous la lumière chaude du bar, Yongjie observe avec tendresse toutes les expressions du visage de son aîné qui lui souhaite de fêter son anniversaire, il ne peut contenir l'émotion qui jaillit du plus profond de son cœur et saisit la main de Xingsi qui termine le dernier couplet de sa chanson.

Sur cette poignée de main, Xingsi sourit tendrement et lui propose de faire un vœu.

— Je souhaite à la personne que j'aime d'être heureuse, d'être toujours heureuse, et puis...

Yongjie ferme les yeux et pense : "J'espère que ton père te comprend et que tu n'es pas triste."

Après avoir fait sa demande et soufflé la bougie, Xingsi l'applaudit.

— Joyeux anniversaire, Yongjie ! La personne que tu aimes est-elle déjà apparue ?

— Oui.

Xingsi ne s'attendait pas à ce que Yongjie ait le béguin pour quelqu'un parce qu'il n'en a jamais parlé et il est surpris.

— Vraiment ? Pourquoi ne m'as-tu pas dit qui c'était ?

Mais Yongjie se contente de sourire de façon ambiguë.

— Il y a encore beaucoup de choses que tu ne sais pas.... Je vais te préparer une boisson qui te rappellera tes 20 ans, pour que tu puisses la boire et en garder un bon souvenir.

— Tu sais comment préparer des cocktails ?

— J'étais dans le club des barmen à l'école.

— J'ai vraiment l'impression de ne pas savoir grand-chose sur toi...

Yongjie se lève, va au bar et dit quelque chose au barman.

Il demande ensuite à son aîné de s'asseoir au bar et de le laisser le servir.

Xingsi est agréablement surpris.

— C'est incroyable !

À ce moment-là, Yongjie est tellement content de lui qu'il pose un verre de cocktail devant lui.

— Bois-le.

— C'est acide et sucré, très savoureux !

— Je peux aussi faire un cocktail arc-en-ciel.

Les talents de barman de Yongjie ont envoûté Xingsi et juste devant lui, un verre de "cocktail" arc-en-ciel. Xingsi termine le premier verre et boit à petites gorgées le cocktail arc-en-ciel.

— C'est très bon.

— Je peux le faire de la couleur que je veux.

— C'est ton anniversaire, je devrais le faire pour toi, laisse-moi voir.

Yongjie lui apprend alors à faire des cocktails.

Xingsi, qui n'a aucune expérience en matière de barman, est un peu maladroit, mais aux yeux de Yongjie cette bizarrerie est adorable et un sentiment de douceur l'envahit.

Xingsi donne à Yongjie une gorgée de son propre cocktail ; bien que ce dernier soit plein de mots d'encouragement, il remarque un léger froncement de sourcils sur son visage lorsqu'il boit une gorgée.

Xingsi boit plusieurs verres du cocktail que lui offre Yongjie. A cause de la forte concentration d'alcool, Xingsi perd conscience et se retrouve bientôt avachi sur le bar.

Voyant que Xingsi est ivre, Yongjie donne quelques milliers de yuans au serveur et s'apprête à quitter le bar lorsqu'une belle femme l'interpelle.

— Pouvez-vous me faire un bon cocktail aussi, mon joli ?

Malgré les regards attendrissants de la belle sur Yongjie, celui-ci se contente de répondre froidement.

— Ma boisson est trop forte, il vaut mieux ne pas boire pour des raisons de sécurité.

— Pour lui, tout va bien même s'il a bu autant ?

— Oui, parce qu'il m'a moi.

Lorsqu'il finit de parler, il part en prenant l'aîné dans ses bras.

— — — — — — — — — — — — —  

Muren lit un livre d'économie avant de se coucher.

Après avoir lu pendant un certain temps, il est presque l'heure d'aller se coucher, alors il met un marque-page dans son livre et le referme.

Il regarde par inadvertance la porte fermée et aperçoit une ombre qui passe sous son seuil.

À ce moment-là, Licheng se tient devant la porte de la chambre de Muren, se grattant les cheveux d'un air agacé, hésitant à entrer rapidement pour s'excuser.

Licheng lève la main pour frapper à la porte, mais s'arrête à mi-chemin.

Non, son cœur n'est pas disposé à s'excuser, il décide donc de retourner dans sa chambre.

Muren s'assoit sur le bord du lit et regarde sous la porte, mais l'ombre a disparu.

Au moment où il s'apprête à détourner le regard, l'ombre de Licheng réapparaît. Ses yeux s'illuminent alors et il continue à observer le mouvement à l'extérieur.

Licheng réfléchit et se retourne vers la porte de la chambre de Muren.

Qu'est-ce que Xiao Licheng est en train de faire ?

Muren regarde l'ombre sous la porte et voit qu'elle a commencé à bouger, comme si elle était sur le point de repartir.

Furieux, il se lève du lit, marche rapidement vers la porte et l'ouvre.

Licheng, qui s'apprête à retourner dans sa chambre, est soudain surpris et regarde Muren avec une expression de stupéfaction.

— Ne viens pas dans ma chambre au milieu de la nuit !

Licheng, qui était venu s'excuser, se met encore plus en colère en entendant cela.

— Ce couloir est une zone publique, j'aime m'y promener, et alors ?

— Ennuyeux et puéril.

— Tu es fou, égoïste et narcissique !

Licheng répond avec défi, laissant Muren si furieux qu'il retourne dans sa chambre en claquant la porte, tandis que Licheng fait une grimace de colère et retourne dans sa chambre.

Les deux hommes sont toujours en conflit et rien ne laisse présager une réconciliation.

— — — — — — — — — — — — —

Yongjie emmène Xingsi dans la chambre d'hôtel où ils séjournent et le dépose délicatement sur le lit moelleux, tandis qu'il s'assoit sur le bord, regardant ses joues rouges.

— Je peux enfin te toucher comme ça.... Enfin... Je peux t'avoir maintenant, Xingsi, Xingsi !

À ce moment-là, Yongjie parvient enfin à caresser ses sourcils et ses cils sans hésitation, puis fait glisser ses mains sur son visage désiré pour finalement se poser sur ses lèvres invitantes.

Yongjie s’accroupit, le visage tourné sur le côté, ses lèvres presque sur le point de se toucher, mais en maintenant un espace entre elles.

Son désir de le posséder, de le toucher, de le conquérir, fait naître une voix douce et profonde qui se propage lentement dans les oreilles de Xingsi.

— Tu me reconnais ?

Xingsi réagit à la voix, ouvre ses yeux brumeux, regarde Yongjie et répond doucement.

— Tu es... Yongjie...

— Oui, je suis Yongjie.

Comme pour le récompenser de sa bonne réponse, Yongjie lui embrasse le bout du nez.

— Maintenant, je vais te dire qui j'aime, d'accord ?

Ye Xingsi acquiesce et tente de soulever ses paupières, mais l'alcool les rend si lourdes qu'il ne peut que les maintenir légèrement ouvertes.

— Quand j'avais dix ans, il est entré dans ma vie, il a toujours été gentil avec moi, il ne m'a jamais rejeté. L'année où je suis entré au lycée, j'ai découvert que je tombais de plus en plus amoureux de lui et qu'il était très difficile de ne pas l'aimer, c'était dur et triste.

Dans le cœur de Yongjie, il y a un amour inconditionnel pour Xingsi.

Plus il l'aime, plus son cœur souffre, sa poitrine se contracte et ses yeux rougissent.

— Alors ne l'aime pas...

— Je ne peux pas, je l'aime déjà trop, même si ça fait mal, je ne peux pas m'empêcher de l'aimer.

Même dans le passé, maintenant et dans le futur, Yongjie croit que personne au monde n'aime Xingsi plus que lui.

Le regard de Yongjie fait mal au cœur de Xingsi, qui lève les mains et les met autour de son cou.

— Qui c’est... Je vais lui parler pour toi...

— C'est toi.

— Moi ?

— Oui, la personne que j'aime tant, c'est toi.

Xingsi est si heureux d'entendre cela qu'il serre Yongjie dans ses bras.

— D'accord, pas de problème... Tu m'aimes tellement.... Je t'aime aussi...

Sous l'effet de l'ivresse, le corps de Xingsi s'échauffe et cette chaleur suffit à embraser la santé mentale de Yongjie.

C'est à ce moment-là qu'il peut enfin exprimer sans réserve son amour pour Xingsi.

Il commence à embrasser, amoureusement, Xingsi sur les paupières, sur ses joues roses, sur son menton.

Le chatouillement des baisers éveille le désir de Xingsi d'embrasser Yongjie, mais le jeune homme l'évite, ce qui le blesse.

— Tu ne m'embrasses même pas...

— Ne te fâche pas, je t'embrasserai quand tu te réveilleras.

Une fois qu'il a fini de parler, Yongjie déboutonne la chemise de Xingsi et continue de l'embrasser jusqu'à la poitrine.

Il lèche et embrasse la poitrine rougie de Xingsi, qui tourne la tête sur le côté, honteux, le visage appuyé contre l'oreiller moelleux, permettant à Yongjie d'embrasser chaque centimètre de sa peau et d'enlever ses vêtements.

Pendant tout ce temps, Xingsi a traité Yongjie comme s'il était son frère et a essayé d'être aussi mature et stable que possible devant lui.

Mais pourquoi ?

Le fait d'être embrassé et touché par Yongjie, ce feu du désir allumé dans son corps, lui rappelle ce désir.

Il veut trouver quelqu'un qui le soutienne, qui supporte toute la douleur, toute la culpabilité, qui se tient à ses côtés pendant qu'il avoue tout à son père.

Xingsi garde ce désir au fond de son cœur, évitant d'y faire face, mais Yongjie lui tient la main, comme pour lui dire : reste avec moi, je ferai face à toutes les difficultés avec toi.

Xingsi, confus, regarde le visage de Fu Yongjie.

Le plaisir irrésistible et catalyseur de l'alcool rend Xingsi incapable de penser davantage et son esprit devient vide tandis qu'il écoute passivement le bruit des baisers.

Épuisé par la recherche du plaisir, Xingsi perd connaissance.

Yongjie se redresse et caresse doucement le visage endormi de Ye Xingsi.

— Pour que tu sois heureux, quoi qu'il arrive, je m'en occuperai.

Le lendemain, lorsque la lumière du soleil filtre à travers les grandes fenêtres, Xingsi est recroquevillé dans les bras de Yongjie et veut continuer à s'imprégner de l'atmosphère chaude et joyeuse, mais sa somnolence disparaît peu à peu, remplacée par sa raison.

Il ouvre lentement les yeux, se rend compte qu'il est dans les bras d'un homme, cligne des yeux, caresse la poitrine devant lui et lève le visage vers le haut.

Les images de la nuit précédente refont surface dans son esprit et, bien qu'il ne se souvienne pas des causes, des conséquences et des détails, il est certain qu'il a couché avec Yongjie !

Ses yeux s'écarquillent d'incrédulité et le sommeil le quitte. Il se lève en secouant la tête et regarde Yongjie, qui dort encore.

Stupéfait, il ramasse les vêtements qui jonchent le sol, les enfile et sort précipitamment de la chambre d'hôtel.

— — — — — — — — — — — — —

Dans la maison qu'ils partagent, Muren arrose les plantes du jardin, tandis que Licheng, assis à la table de la salle à manger, fait semblant de regarder son téléphone portable et observe secrètement les mouvements de l'autre.

À ce moment-là, Licheng reçoit un message de Liu Meifang.

[Il a accepté tes excuses ?]

[Non....], répond timidement Licheng.

[Hier soir, il ne s'est pas excusé du tout.]

Liu Meifang envoie un autre message.

[Alors vas-y, n'abandonne pas, fais tout ce qu'il veut pour lui plaire.]

Licheng regarde le message de Meifang et sombre dans une profonde réflexion.

Faire ce que Muren aime...

Il se rend donc à la cuisine pour se préparer une tasse de café.

— Voilà le café...

— Pourquoi prends-tu ton café dans ma tasse ?

Le ton de Muren semble l'interroger, ce qui le met en colère et il pose le café sur la table pour Muren.

— J'ai juste... Je me suis trompé de tasse, alors en voilà une pour toi.

— Je n'en veux pas maintenant.

— Il est prêt et pas trop chaud, comme tu l'aimes.

— Tu t'es trompé de tasse pour boire ton café et maintenant tu me le fais boire ?

Au début, Licheng voulait faire plaisir à Muren, mais maintenant il est mal compris et blâmé par ce dernier. Il n'en peut plus, il est tellement en colère qu'il retire la tasse, mais Muren l'en empêche.

— C'est ma tasse, va chercher la tienne et verse le café dedans.

— De toute façon, je laverai la tasse, alors à quoi bon ?

Licheng veut juste boire, mais Muren l'en empêche et les deux se disputent la tasse.

À ce moment-là, la porte de la maison s'ouvre et Xingsi se précipite à l'intérieur, paniqué ; il referme immédiatement la porte avec empressement, s'appuie contre elle, glisse lentement et s'assoit par terre.

En voyant son expression, Licheng et Muren mettent immédiatement de côté leur différend et se précipitent vers Xingsi.

— Tu rentres tôt ?

— Il est presque dix heures, c'est dommage de rentrer si tôt !

À ce moment-là, Xingsi est trop bouleversé pour répondre, serrant fermement son sac à dos contre lui.

— Qu'est-ce qui s'est passé ?

Ye Xingsi regarde ses deux amis, les yeux si rouges qu'il est sur le point de pleurer.

— J'ai couché avec mon frère...

Alors que Xingsi est rentré précipitamment chez lui pour annoncer la nouvelle à ses meilleurs amis, Yongjie se réveille, ouvre les yeux et regarde la place vide qui se trouve à côté de lui.

Un instant plus tard, son visage inexpressif se transforme immédiatement en sourire.

Xingsi s'est enfui, mais il n'est pas inquiet.

Il se retourne, s'allonge sur le dos à l'endroit où Xingsi aurait dû être allongé, se blottit contre l'oreiller et respire à pleins poumons, s'accrochant à l'odeur de l'autre.

À ce moment-là, Yongjie est de bonne humeur, un sourire satisfait sur le visage.

— — — — — — — — — — — — —

Le café infusé dans la tasse de Muren est déjà à moitié bu par Xingsi.

— ... C'est ma faute, je n'aurais pas dû me saouler.... C'est mon frère, comment ai-je pu...

À cet instant précis, Xingsi est vraiment désolé. Depuis qu'il a quitté l'hôtel, il essaie de se souvenir de ce qui s'est passé hier soir, parce qu'il était tellement ivre qu'il ne lui restait que quelques bribes des ébats sexuels de la veille en tête, et il n'arrive pas à savoir qui a commencé.

— Mais il n'était pas ivre et, s'il ne voulait pas, il était facile de résister.

— Ça devait être moi, alors...

— Tu es un homme et lui aussi, et même si tu l'as séduit, ça ne veut pas dire que c'est toi.

Bien que Muren le rassure, Xingsi trouve toujours cela improbable car il connaît sa sexualité et peut-être qu'il a vraiment séduit Yongjie lorsqu'il était ivre.

Licheng interrompt soudain la conversation entre les deux.

— Attends, attends, laisse-moi clarifier, toi et ton frère avez couché ensemble, qui était le top ?

En entendant cela, Ye Xingsi s'est immédiatement figé.

—  Xiao Licheng ! C'est vraiment ça ta question ?

— Bien sûr qu'il est important de savoir qui c'est. Si c'est Xingsi, alors il est plus probable que son frère se soit offert, parce qu'après tout, son frère est un meilleur combattant que Xingsi et a un coup de poing plus ferme.

Les paroles de Licheng semblent avoir un sens et Xingsi et Muren restent tous deux silencieux.

— Et alors ?

À ce moment, Xingsi est si embarrassé qu'il ne peut parler qu'à voix basse.

— J... J'étais le bottom...

La réponse fait froncer les sourcils de Licheng.

— Alors il est très probable que tu l'ais cherché et qu'il ait accepté, après tout il vient d'avoir 20 ans, il a les hormones en ébullition et réfléchit avec la moitié inférieure du corps.

En entendant cela, Xingsi est encore plus déprimé.

— Qu'est-ce que je vais faire, comment je vais le dire à sa mère...

Muren calme ses émotions.

— De toute façon, tu dois encore l'affronter, il doit être à l'hôtel !

— Il n'y a sûrement pas moyen qu'un gamin qui n'a que mille yuans puisse sortir de l'hôtel. Je vais le ramener pour que vous puissiez parler, dit Xiao Licheng en s'approchant de la porte, mettant ses chaussures et s'apprêtant à partir, mais il ne s'attend pas à ce que Yongjie se tienne déjà sur le seuil.

Yongjie ne fait pas attention à lui, il entre directement dans la maison, voulant juste voir Xingsi et se dirige vers lui.

Xingsi est tellement anxieux et effrayé qu'il ne peut pas le regarder en face et hésite à le regarder dans les yeux.

— Yongjie... c'est vrai...

Avant qu'il ne finisse de parler, Yongjie saisit soudain le visage de Xingsi à deux mains, penche sa tête vers le haut et, sans dire un mot, l'embrasse directement devant Licheng et Muren.

Yongjie l'embrasse doucement, puis se retire et le regarde avec une profonde émotion.

— J'ai dit que je t'embrasserais quand tu serais conscient.

— Yongjie…, dit Xingsi qui, pendant un instant, ne comprend pas ce que cela signifie.

— Ne dis pas que tu es désolé, j'ai fait exprès de te saouler hier soir.

— ... Qu'est-ce que tu as dit ?

— T'avoir était mon cadeau d'anniversaire, pour mes 20 ans.

Yongjie regarde le visage choqué de Xingsi.

— Parce que je t'aime.

Mais Xingsi ne peut pas continuer à l'écouter, il lève la main et le gifle.

La gifle de Xingsi est forte et Yongjie sent sa colère, mais peu importe, ce n'est que le début.....

— Qu'est-ce qui t'a pris, je suis ton frère !

— Tu n'es pas mon frère et je ne veux pas t'appeler frère !

Xingsi se sent encore plus triste en entendant cela. Il a toujours voulu être le seul frère de Yongjie, alors il lève la main et le gifle à nouveau.

— Je ne veux pas te voir, va-t'en !

Yongjie sait que c'est un pas difficile à faire, mais s'il ne l'avait pas fait, Xingsi se serait enfui pour vivre à l'étranger et ne serait pas revenu à la maison.

Licheng repousse Yongjie.

— Petit, viens, ne sois pas un obstacle.

Je suis désolé, je ne voulais pas te frapper comme ça avec cette gifle, en fait.... Je ne veux pas que tu partes...

Yongjie quitte l'appartement de Xingsi et rentre chez lui.

Je ne peux aimer personne et je n'ai rien à faire avec personne d'autre que la personne la plus importante dans mon cœur, Xingsi.... C'est toi qui m'as fait découvrir ce qu'est la chaleur et le bonheur.

Le rougissement de ses joues fait couler des larmes dans les yeux de Yongjie.

Il rentre ensuite chez lui, toujours aussi inexpressif, tandis que Li Qingfang fait le ménage.

— Tu es de retour !

— Oui !

Yongjie s'apprête à retourner dans sa chambre quand Li Qingfang s'écrie.

— Attends un peu.

Qingfang s'approche de son fils et regarde ses joues rouges et gonflées.

— Tu as eu ton frère comme tu le voulais ?

— Oui !

— Il t'a battu ?

— Oui !

— Est-ce qu'il te déteste ?

— ...

Fu Yongjie ne répond pas, mais son visage inexpressif a une pointe de tristesse.

En voyant cette expression, Li Qingfang soupire profondément.

— Bien sûr que tu seras détesté pour avoir utilisé une méthode aussi cruelle. Ce sera plus difficile de faire le premier pas.

— Tu es offensée ?

— Tant que je peux le garder, je ne serai pas offensée.

— Je ne sais pas de qui tu as hérité ta nature dure.

Li Qingfang sort un cadeau d'un tiroir et le donne à Yongjie, puis le serre dans ses bras.

— Vingt ans, bon anniversaire.

— — — — — — — — — — — — —

Xingsi est allongé sur le lit, les yeux grands ouverts.

— Je peux entrer et parler ?

Muren entre dans la chambre, s'assoit sur une chaise et le regarde avec inquiétude.

— Tu vas bien ?

— Oui... pas trop mal...

— Pourquoi es-tu si nerveux ?

— Ce qui s'est passé soudainement aujourd'hui, je pense que toi et Licheng devriez le savoir, je... je...

— Tu es gay ? Et alors ?

— Je ne voulais pas me cacher de toi et de Licheng.

— Tu penses que je suis venu pour parler de ta sexualité ?

— Ce n'est pas notre affaire si tu aimes les hommes ou les femmes, ce qui compte, c'est que tu sois heureux !

La voix de Licheng apparaît soudain près de la porte.

Muren regarde Licheng, qui est si beau à cet instant.

— Donc tu parles ? Peut-on continuer à avoir une conversation agréable ?

— Comme si un homme n'était pas au centre de notre conversation avec Xingsi. Nous devons aller travailler demain, alors allons droit au but et laissons Xingsi se reposer.

Quand Xingsi voit que les deux sont toujours les mêmes, que leur attitude n'a pas changé, il ne peut cacher le sentiment qui l'habite.

— Merci...

— Alors, que vas-tu faire avec ce gamin ? Tu veux que je t'aide à le battre ? Le mettre à genoux pour qu'il s'excuse  ? suggère Licheng.

— Je n'y vois pas d'inconvénient, acquiesce Muren.

— Non... Je ne pensais pas qu'il serait influencé par moi.

— Influencé par toi ?

— J'y ai réfléchi toute la journée et je pense qu'il est conscient de ma sexualité depuis longtemps. Il a une personnalité froide, ce n'est pas facile de se rapprocher de lui, et nous sommes très proches, mais comme nous ne sommes pas parents de sang, il s'est embrouillé à cause de moi et a cru que c'était de l'amour.

Xingsi se couvre le visage en parlant, se sentant de plus en plus coupable.

— Que dois-je faire ? Que dois-je dire à mon père, que dois-je dire à sa mère ?

Muren et Licheng se regardent l'un l'autre, ne sachant que dire.

— Calme-toi pour l'instant ! Dans quelque temps, on le saura et on en parlera.

— C'est tout ce que l'on peut faire.

— — — — — — — — — — — — —  

Quelques jours plus tard, dans le bureau de l'équipe 2, il y a de la pizza et du coca sur la table et Muren trinque avec son équipe pour fêter la signature d'un nouveau contrat qui pourrait se traduire par une nouvelle augmentation des ventes.

Bien entendu, l'équipe 1 n'a pu que les regarder festoyer puisqu'ils se trouvaient dans le même bureau. Jun Wei se penche vers Licheng et lui demande à voix basse.

— Le directeur de l'équipe 2 a signé un contrat pour une fête de mariage de célébrités.

— Combien ?

— Parce que c'est tout compris, la valeur du contrat nous fera probablement gagner 10 % en plus...

Licheng l'interrompt.

— Je te demande combien tu as parié.

Jun Wei est d'abord choqué, puis sourit ironiquement.

— Cinq cents.

Xiao Licheng fronce les sourcils après avoir entendu cette phrase.

— Tu manques de confiance, monte jusqu'à cinq mille !

— Est-ce qu'on va gagner ? Nous sommes presque à la fin du mois.

Bien que Licheng soit confiant de gagner, Jun Wei dit agressivement.

— Cinq mille, c'est mon salaire pour une semaine...

Licheng gifle immédiatement Wei, incapable de croire qu'il n'a pas le courage de le faire.

— Si tu perds, ce sera de ma faute, je te rembourserai.

Jun Wei sourit enfin.

— Merci, monsieur le directeur.

Licheng finit de parler et se concentre sur Muren, mais fronce soudain les sourcils.

Il s'avère que le vice-président Gao a déjà rejoint la deuxième équipe et se tient à côté de Muren.

— La célébrité qui a signé va non seulement apporter beaucoup d'argent à l'entreprise, mais aussi augmenter l'effet publicitaire, ce qui sera d'une grande aide pour l'entreprise. Nous devrions organiser un banquet pour fêter l'événement, je le paierai.

Le vice-président Gao, qui a décidé d'organiser la fête, est applaudi par l'équipe 2.

Muren, qui se trouve à ses côtés, est également très heureux d'entendre cela.

— Merci, vice-président Gao.

— Sous la direction de M. Teng, nous nous améliorons de plus en plus ! Continuez à faire du bon travail.

Le vice-président Gao tend la main et tape sur l'épaule de Muren en souriant.

Licheng remarque tous ces petits gestes du vice-président Gao et ne peut s'empêcher de se rappeler les paroles de Meifang.

J'ai entendu dire que le vice-président de l'entreprise, M. Gao, harcelait sexuellement les employés masculins, M. Teng est si beau et on dit maintenant qu'il sera certainement harcelé par lui, tu dois bien le protéger.

Licheng décide de prendre les devants, il s'avance et demande au vice-président Gao :

— Le vice-président Gao nous invite et je veux participer, pour que nous puissions mieux travailler.

— Bien sûr, d'accord, amusons-nous ensemble.

Lorsque le vice-président Gao voit que Licheng demande à se joindre à lui, il accepte immédiatement en souriant et son regard vers Muren semble encore plus enthousiaste.

Cependant, Muren ne remarque pas le regard du vice-président Gao et commence à planifier avec ses subordonnés où aller pour faire la fête.

Au milieu de cette atmosphère joyeuse, Licheng observe la façon dont le vice-président Gao regarde Teng Muren : l'expression inhabituelle de ses yeux le met mal à l'aise et son visage perd peu à peu son sourire.

— — — — — — — — — — — — —

Plus tard, Licheng demande à Muren et Ye Xingsi de se retrouver dans la salle de conférence pour une conversation confidentielle.

Licheng explique les rumeurs concernant le vice-président Gao.

— Le vice-président Gao a des projets avec moi  ?

Muren rit tout seul à ces mots, mais Licheng fronce les sourcils et reste sérieux, ne plaisantant manifestement pas.

— Tu ne me crois pas, Meifang m'a dit qu'il avait harcelé sexuellement le personnel masculin.

— Je n'ai jamais entendu ça.

Xingsi lui fait écho.

— Je n'ai jamais entendu ça non plus !

— Je l'ai vu à la façon dont il te regardait, ça doit être vrai.

— Je pense que tu as été avec Meifang pendant longtemps et qu'elle t'a lavé le cerveau, tous les hommes n'ont pas d'intentions avec les hommes.

— Non, je pense vraiment qu'il y a quelque chose qui ne va pas avec le vice-président Gao, tu devrais être plus prudent.

— Je suis un homme, quel mal peut-il me faire ?

Muren pense que le vice-président Gao n'est que son patron, parce qu'il a signé un contrat pour le banquet de mariage d'une célébrité, il a tellement aidé l'entreprise qu'il a organisé une fête pour eux, pas seulement pour lui.

Comment pourrait-il être impliqué dans une affaire de harcèlement sexuel ?

— Mais Licheng a raison, même si nous n'avons jamais entendu parler de ces rumeurs, c'est une bonne idée d'être plus prudent.

— Je serai là ce soir quoi qu'il arrive, mais garde tes distances avec le vice-président Gao.

Licheng est très inquiet pour Muren et espère que son mauvais pressentiment ne se réalisera pas.

— — — — — — — — — — — — —

Alors, pour protéger Muren, Licheng le suit partout pendant la fête nocturne.

Pendant que le groupe chante dans la salon de karaoké, il se tient à ses côtés et surveille les moindres faits et gestes du vice-président Gao.

Lorsque le vice-président Gao Gao demande à Muren de jouer à un jeu dont le perdant doit finir son verre cul sec, Licheng le suit et insiste pour se joindre à lui.

Mais le téléphone de Muren sonne soudainement, il finit donc son verre avant de quitter la pièce pour répondre, suivi par Licheng.

— Tu n'as pas à me suivre comme ça, ceux qui ne savent pas vont penser que tu essaies de m'empêcher de m'entendre avec le vice-président Gao.

— Dans le domaine des ventes quel est l'interêt d'avoir de bonnes relations avec notre patron ! Les promotions et les salaires sont basés sur les performances.

— Ce n'est pas vrai... Tu essaies encore d'impressionner Meifang ?

— Quel est le rapport avec Meifang ?

— Prendre des photos ou des vidéos en cachette, montrer délibérément que tu es le top et que je suis le bottom, pour correspondre à ce que Meifang t'a dit.

En entendant cela, Xiao Licheng se sent très mal.

Est-il possible que dans le cœur de Muren, il ne se soucie que de ce genre de choses ?

— Teng Muren, je suis très inquiet pour toi, ce n'est pas une question de top ou de bottom.

Muren ne s'attendait pas à ce que Licheng soit vraiment en colère, alors il reste figé un moment.

— Mais si tu es comme ça, c'est que tu me considères comme un bottom.

— Très bien ! Je m'en fiche !

Après avoir dit cela, Licheng se retourne immédiatement et part.

Muren regrette et voudrait lui dire quelque chose, mais Licheng est déjà parti, alors il retourne simplement dans le salon.

— — — — — — — — — — — — —

Licheng descend la rue avec fureur, en grommelant.

— Les bonnes intentions ne sont pas récompensées. Ne laisse rien t'arriver, même si tu le mérites !

Après avoir dit cela, Licheng s'arrête soudainement et se frappe l'arrière de la tête.

— Merde, je peux pas dire ça ? Quel âge j’ai ?

Licheng se réprimande avec colère et continue à marcher, mais après quelques pas, il se souvient des images du vice-président Gao sur Muren et craint qu'il ne soit en danger, alors il fait demi-tour et retourne en courant à karaoké.

A ce moment là, la salle est aussi animée et joyeuse qu'avant, mais il n'y a aucun signe de Teng Muren à l'intérieur.

— Où est le directeur Teng ?

— Il n'avait pas l'air de se sentir bien, alors le vice-président Gao l'a renvoyé chez lui.

— Qu'as-tu dit ?

Licheng court dans la rue sous l'effet de la surprise, appelant anxieusement Muren, mais le téléphone ne cesse de sonner et le sentiment d'anxiété s'empare de lui.

— Réponds au téléphone !

À ce moment-là, le feu passe au rouge et il voit la voiture du vice-président Gao se diriger vers un hôtel ; ses yeux s'enflamment soudain violemment.

— Idiot !

Il se dirige immédiatement vers l'hôtel.

— — — — — — — — — — — — —

Il y a quelques instants, dans la salle de karaoké, Muren a bu une boisson offerte par le vice-président Gao et a été drogué.

Maintenant, il a chaud, il est mal à l'aise et légèrement étourdi lorsque le vice-président Gao l'emmène dans sa chambre d'hôtel.

— Ce n'est pas chez moi...

— Bien sûr que ce n'est pas chez toi.

Le vice-président Gao le saisit par la taille, Muren essaie de repousser son contact, mais sa force est affaiblie par les drogues.

Sans le soutien du vice-président Gao, il fait quelques pas avant de trébucher et de tomber au sol.

— Regarde, tu ne peux même pas te tenir debout. Laisse-moi t'aider à t'allonger sur le lit.

Le vice-président Gao s'avance pour le soutenir et le pousse directement sur le lit, lui enlève ses vêtements et ses mains commencent à le toucher sans relâche.

Bien que la conscience de Muren soit obscurcie, il sait au fond de lui qu'il est en danger.

Licheng avait raison : le vice-président Gao est très dangereux.

Il veut refuser mais ne peut physiquement le faire, il ne peut qu'émettre un faible son pour essayer de refuser.

— Je ne veux pas...

— Tu es mal à l'aise, n'est-ce pas, mon cher ? Je vais t'aider à te déshabiller, tu seras plus à l'aise si tu te déshabilles.

Le vice-président Gao montre son vrai visage en enlevant la veste de Muren et en déboutonnant sa chemise avant de se pencher pour embrasser sa poitrine.

— Non, je ne veux pas...

Au fond de son cœur, Muren ne peut s'empêcher de penser tristement aux mots que Licheng lui a dit, et le regret envahit tout son cœur.

Licheng a fait de son mieux pour le protéger....

L'autre jour, Xiao Licheng a même hésité à se réconcilier avec lui...

Maintenant, il veut que Licheng soit à ses côtés, et non le patron pervers qui se tient au-dessus de lui et essaie de lui enlever ses vêtements.

— Non... Je ne veux pas... Licheng...

— Pourquoi tu pleures, bon sang ?

Le vice-président Gao tente anxieusement d'enlever le pantalon de Muren.

Au même instant, on frappe à la porte et le vice-président Gao n'y prête pas attention, mais le bruit des coups perturbe son enthousiasme et il doit quitter le corps de Muren pour ouvrir la porte.

— Où est Teng Teng ?

Contre toute attente, c'est Licheng qui se tient derrière la porte et le vice-président Gao utilise sa force pour le bloquer.

— Je ne sais pas !

Licheng ouvre la porte, voit Muren dans la pièce et donne immédiatement un coup de poing au vice-président Gao.

Celui-ci s'affale immédiatement sur le bord du lit, sentant immédiatement le goût salé du sang dans sa bouche et son nez lui faire mal....

Avant qu'il ne puisse se lever, Licheng l'attrape par le cou et le soulève en l'avertissant férocement.

— Si tu ne veux pas mourir, tu ferais mieux de partir maintenant.

Sur ce, il le pousse hors de la pièce.

Licheng ferme la porte et voit Muren allongé sur le lit, les vêtements ouverts, maudissant rageusement la porte.

— Qu'il aille au diable ! Je devrais le battre à mort.

Il se précipite aux côtés de Muren et tente de l'aider, mais lorsqu'il tend la main pour le toucher, Muren le repousse immédiatement.

Muren, confus, ne réalise pas que la personne à côté de lui est Xiao Licheng, il pense qu'il s'agit du vice-président Gao.

Après l'avoir repoussé durement, il se met en boule et tourne le dos à Xiao Licheng.

— Tu n'as pas cessé de refuser mon aide jusqu'à présent. Jusqu'où vas-tu te rebeller ?

— Je ne veux pas... Licheng... Licheng...

Licheng se rend compte que quelque chose ne va pas et s'approche lentement de lui.

— C'est moi ! C'est Licheng, Teng Teng, tu m'entends ? Teng Teng  ? chuchote-t-il.

Entendant ce surnom familier, Muren se relâche et se retourne, essayant de voir clairement la personne en face de lui dans son champ de vision flou.

— Je me suis déjà débarrassé du vice-président Gao, tu es maintenant en sécurité, s’empresse de dire Licheng après avoir capté le regard de Muren.

Après avoir dit cela, Muren, très excité, s'est levé d'un bond et l'a serré dans ses bras en pleurant.

Xiao Licheng le serre également dans ses bras et le rassure.

— Tout va bien, Teng Teng, tout va bien.

Muren sent la chaleur de Licheng et, sous l'effet de la drogue, son corps brûle.

— C'est si chaud.... J'ai tellement chaud.., murmure-t-il.

— D'accord, je vais t'emmener prendre un bain et tu n'auras plus chaud.

Il aide Muren à entrer dans la salle de bain et l'installe à côté de la baignoire.

— Ne bouge pas, assieds-toi d'abord ici, je vais t'aider et mettre de l'eau froide pour te rafraîchir.

Il s'assure que Muren ne glisse pas et va mettre de l'eau dans la baignoire.

— Ce sera bientôt prêt, attends !

Muren gémit encore tellement que Licheng retrousse nerveusement ses manches, ouvre le robinet de la baignoire et fait couler l'eau froide pour le calmer.

— La baignoire va mettre du temps à se remplir, alors je vais d'abord te nettoyer avec une serviette humide.

Licheng se tourne pour prendre une serviette dans l'évier, mais lorsqu'il se regarde dans le miroir, il s'aperçoit que Muren s'est déjà levé complètement nu.

Il regarde le corps nu de Muren avec incompréhension, et son cœur s'emballe.


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Sam 13 Juil 2024 - 18:49
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Chapitre 5
Licheng est assis dans un restaurant simple et regarde distraitement la rue dorée par le soleil, jetant un coup d'œil aux employés qui sortent acheter un panier-repas.

Au même moment, Meifang et Wang discutent des événements de l'autre jour.

— Le vice-président Gao a donc été muté ?

Jie Wang hoche la tête.

— Mandy des ressources humaines me l'a dit, c'est si soudain !

— J'ai entendu dire qu'il avait été accusé de quelque chose et que le patron était furieux à ce sujet, mais je ne sais pas ce qui s'est passé.

Meifang regarde Licheng avec méfiance, se demandant s'il sait ce qui se passe, mais se rend compte qu'il n'a pas ouvert la bouche ni mangé quoi que ce soit à midi, se contentant de tenir ses baguettes et de piocher dans tel ou tel plat, sans participer à la conversation.

— Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu as quelque chose en tête ?

La voix de Meifang ramène Licheng sur terre et il se dépêche de parler.

— Oh ! Rien, je pense à l'exposition.... C'est bientôt la fin du mois...

— En parlant de spectacle, il s'est passé quelque chose pendant le banquet de célébration ?

Meifang mentionne soudain le banquet, ce qui fige tout le corps de Licheng, sur ses gardes.

— Pourquoi cette question ? Il y a une rumeur ?

— Ce n'est pas une rumeur, mais j'ai entendu dire que tu es retourné chercher le directeur Teng cette nuit-là, tu étais très pressé.

— J'ai aussi entendu dire que tu étais si effrayé que tu es devenu pâle.

— Ce n'est pas si exagéré ! J'avais peur que quelque chose arrive à cause des rumeurs que tu as racontées sur le vice-président Gao.

— Y a-t-il eu un accident ?

— Bien sûr que non, je me suis immédiatement présenté et j'ai renvoyé le directeur Teng chez lui, même si le vice-président Gao voulait faire quelque chose, il n'a pas pu le faire à temps.

Xiao Licheng craignait que les rumeurs provenant du bureau ne ternissent la réputation de Muren.

— Un héros sauve la situation !

— Haha, je ne peux pas m'en empêcher, je dois le suivre !

— Pourquoi tu nous demandes toujours de déjeuner ensemble ces derniers temps ? Tu devrais profiter de la situation pour augmenter ta cote de popularité !

— Euh... J'en serais ravi ! C'est juste que…

— Mais quoi ?

— C'est juste... que... Teng semble être timide...

Meifang et Wang dirent à l'unisson.

— Timide ?

Licheng leur explique ce qui s'est passé cette fois-ci.

— Depuis cette nuit où je lui ai sauvé la vie, j'ai senti que le directeur Teng commençait à s'inquiéter pour moi. J'ai découvert qu'il me tenait délibérément à distance, mais que j'observais secrètement ses moindres faits et gestes...

Lorsque Licheng présentait une demande en mariage à un couple dans le bureau, Muren s'était assis à côté de lui et voulait participer à la discussion, mais Licheng s'est levé et est parti immédiatement après qu’il lui ait donné une tape dans le dos.

Muren et le client ont également été surpris par l'action soudaine de Licheng.

Souvent, il ne me regarde même pas lorsque nous discutons affaires, évitant délibérément mon regard, et même lorsqu'il le croise par hasard, il détourne rapidement les yeux, faisant semblant de regarder quelqu'un d'autre.

Licheng fait de son mieux pour l'éviter.

Lorsqu'il finit de parler, les regards de Meifang et de Wang se tournent vers lui, s'illuminant, très heureux pour lui.

— Ça a marché, ça a marché !

Jie Wang lui fait écho.

— Je peux même sentir l'électricité !

— Que veux-tu dire ? demande Licheng en fronçant les sourcils.

— Le directeur Teng s'intéresse à toi !

Xiao Licheng est choqué par cette déclaration.

— Ouais, c'est ça !

En fait, ce qu’il vient de décrire est son propre comportement, mais pour cacher ces réactions étranges, il a dit que c'était Teng Muren qui l'avait fait, sans se rendre compte qu'il est 'intéressé'.

— Bien sûr, ces signes d'inquiétude sont des signaux d'intéressement.

— Tu ne devrais pas manger avec nous, tu devrais passer plus de temps avec le directeur Teng.

— Mais il est si timide, je ne veux pas lui mettre la pression...

— Il ne s'agit pas de pression, il s'agit de lui demander de regarder ton visage et de voir comment tu es, de comprendre que ta place dans son cœur est différente.

— C'est ce qui s'est passé. D'accord, je vais continuer d'essayer.

Après avoir terminé le déjeuner avec Meifang et Wang, ils retournent au bureau et trouvent Muren lorsqu'ils se tournent vers la porte.

Quand Muren voit Licheng, il l'appelle immédiatement.

— Je veux te parler, tu es libre tout de suite ?

— Je ne...

Licheng ne peut pas refuser, il doit donc changer ses mots.

— Pas de problème.

Ils se retrouvent sur le toit du penthouse, Licheng gardant toujours ses distances avec Muren et détournant le regard, évitant clairement ses yeux.

— C'est quoi ton problème en ce moment ?

— Quoi ? Mon problème ?

— Comme maintenant.

— Comme quoi ? C'est pas comme d'habitude ?

Muren regarde Licheng, qui détourne les yeux immédiatement après avoir parlé.

Il n'arrive pas à penser clairement, il ne se souvient d'aucun événement récent pour lequel Licheng s'est détourné de lui, à l'exception de cette chose....

— Tu es toujours en colère ?

— Pourquoi serais-je en colère ?

— C'est juste une question de top et de bottom.

— Je m'en fiche désormais, si c'est ce que tu me dis, je te dirai honnêtement que je ne suis pas en colère et que ce que pense Meifang n'a pas d'importance.

Licheng est surpris dès qu'il finit de dire que ce que pense la jeune fille n'a plus d'importance.

— Très bien, je t'inviterai à dîner un week-end !

— Pourquoi ?

— Je ne t'ai pas remercié pour ce qui s'est passé avec le vice-président Gao.

À la mention du vice-président Gao, Licheng se tourne immédiatement vers lui et agite la main.

— Ce n'est pas nécessaire, c'était juste un petit effort, dit-il.

— Ne sois pas gentil avec moi, regarde simplement ce que tu veux manger, le coût n'est pas un problème.

Licheng commence à paniquer.

— Non, ce n'est pas nécessaire.

— Nous pouvons aller au restaurant Teppanyaki sur Zhongshan North Road, tu as toujours voulu y aller...

— Ce n'est pas nécessaire ! La pause déjeuner est presque terminée, je dois me dépêcher de rentrer, j'ai encore des choses à faire.

Licheng se retourne pour partir, mais Muren s'empresse de lui barrer la route.

— Licheng, qu'est-ce qui ne va pas ?

— C'est quoi ce bordel !

— Tu as dit que tu n'étais pas en colère, mais tu continues à me regarder comme ça, si tu t'en soucies tant que ça... Je peux être le bottom.

— Tu es prêt à...

Licheng le regarde en silence et déglutit inconsciemment.

— Tu veux le faire ou pas ?

— Je…

Avant que Licheng ne puisse finir sa phrase, il se souvient soudain de la scène de cette nuit-là et regarde Muren en état de choc, s'enfuyant immédiatement de peur.

— Licheng !

Muren n'arrive pas à croire qu’il se soit enfui comme ça.

— — — — — — — — — — — — —

Pour évacuer sa frustration, Muren invite Xingsi à prendre un verre, comme d'habitude, après le travail.

Il se plaint maintenant du comportement inhabituel de Licheng.

— Qu'est-ce qui se passe ? J'ai déjà changé ma position et je l'ai laissé avoir le dessus dans notre discussion, mais il continue à me regarder nerveusement, et même quand je voulais le remercier, il m'a repoussé, son attitude est superficielle et impatiente. On dirait que...

À la fin, Muren se sent un peu triste.

— Après toutes ces années d'amitié, c'est la première fois qu'il agit de façon aussi distante.... Peut-être qu'il ne veut plus être mon ami.

— Comment est-ce possible ?

Bien que Ye Xingsi tente de réconforté Muren, il n'est toujours pas heureux quand il pense au comportement de Licheng.

— Tu n'as pas vu son attitude ces derniers temps, il me traite comme un virus, il m'évite dès qu'il me voit...

— Oui... même en privé, il ne t'appelle plus Teng Teng...

Muren s'offusque.

— Il est évident qu'il montre son dégoût et ça fait mal.

Muren n'est pas seulement vexé, il est aussi triste et se verse un autre verre de vin.

À ce moment-là, le téléphone portable de Xingsi vibre et il décroche pour voir un message de Yongjie sur l'écran.

[Tu es en colère ? On peut se voir et parler ?]

Le visage de Xingsi se décompose immédiatement.

— Quel est le problème ? demande Muren.

— Rien.

Xingsi range son téléphone portable et retourne lui parler.

— Le changement dans son comportement... Il semble avoir commencé cette nuit-là, il s'est passé quelque chose ? La nuit où vous êtes restés à l'hôtel ?

— Ce n'est rien, je me suis senti mal toute la nuit et il est resté avec moi.

— Si tu y réfléchis, je pense qu'il s'est passé quelque chose cette nuit-là, mais as-tu oublié ?

Muren commence à réfléchir.

— Cette nuit-là, le vice-président Gao m'a drogué.... Puis Xiao Licheng est apparu.... J'étais tellement mal à l'aise que j'ai été immergé dans l'eau froide pendant des heures…

— Drogué et immergé dans l'eau froide ? demanda Xingsi.

— Bien sûr, ce n'est pas tout, j'ai aussi utilisé ma main pour résoudre le problème, répond Muren.

Xingsi ne peut s'empêcher d'en demander plus.

— Et Licheng ? A-t-il toujours été à tes côtés ?

À ce moment-là, Muren se fige soudain, semblant se souvenir que Licheng était également présent.

— — — — — — — — — — — — —

Muren est immergé dans un jacuzzi rempli d'eau, et bien qu'il porte une chemise blanche, ses vêtements mouillés sont si transparents qu'on a l'impression qu'ils ne le couvrent pas du tout.

Assis sur le bord de la baignoire, Licheng l'observe alors qu'il semble en proie à une tempête de luxure, caressant son corps brûlant et haletant fréquemment.

Il ne peut s'empêcher de toucher ce corps accueillant, et dès qu'il tend la main, Muren réagit en se penchant vers lui, puis en caressant le côté de son cou, s'approchant lentement au point que leurs lèvres sont sur le point de se toucher.

— Licheng, je veux que tu sois en moi.


— — — — — — — — — — — — —

Licheng se réveille en sursaut et se redresse, incrédule, ne s'attendant pas à rêver de Muren.

Il se précipite sur son téléphone portable pour vérifier l'heure : il est trois heures du matin. Il se frotte le visage, se demandant pourquoi il fait ce genre de rêve, et cette confusion le rend déprimé et insomniaque.

Il se souvient de ce jour où, après avoir combattu le vice-président Gao, il est resté à l'hôtel pour s'occuper de Teng Muren, qui souffrait des effets de la drogue...


Licheng fait monter l'eau au maximum, mais le bain à remous n'est pas encore à moitié plein.

Il trempe une serviette dans l'eau froide, essayant de l'utiliser pour refroidir le corps de Muren, lorsqu'il voit dans le miroir qu'il est complètement nu de dos.

Sous l'effet de la drogue, la conscience de Muren est confuse et il a déjà enlevé tous ses vêtements pendant que Licheng lui met de l'eau froide sur le corps.

Bien qu'il soit complètement nu, son corps est encore chaud.

Muren regarde la partie surélevée entre ses jambes, l'effet de la drogue est comme un feu qui se répand sur tout son corps et même son pénis est dur. Instinctivement, il saisit le membre dur et le caresse d'un côté à l'autre, voulant calmer rapidement la réaction physiologique intense.

Licheng voit dans le miroir que Muren caresse son pénis de la main droite, et bien qu'il lui tourne le dos, ses soupirs emplissent sa tête et il songe à quitter la salle de bains immédiatement. Mais au moment où il s'apprête à faire un pas, Muren se retourne et murmure doucement son nom.

— Licheng... que dois-je faire... je ne me sens toujours pas à l'aise…

À cet instant, les yeux de Muren s'assombrissent, ses lèvres s'entrouvrent, ses joues rougissent, et la sueur coule le long de sa clavicule, descendant le long de son puissant muscle pectoral jusqu'à son abdomen... Licheng déglutit sèchement en regardant le pénis de Muren serré dans sa main.

Il ne peut pas quitter la salle de bains, si Muren perd connaissance ou si quelque chose tourne mal, il ne se pardonnera pas.

En outre, il est aussi un homme et comprend que Muren a une réaction physiologique, rien de plus.

Il se dit désespérément que ce que fait Muren, il l'aurait fait aussi, mais quelque chose au fond de lui le pousse à le regarder, observant son visage devenir rouge de luxure tandis qu'il serre son pénis et continue à le frotter, laissant éclater tout le désir sexuel suscité par la drogue.

Muren gémit en sentant le liquide chaud couler de ses doigts. Même après l'orgasme et l'éjaculation, l'excitation est toujours là et il est encore chaud, et murmure inconsciemment.

— Licheng...

— Je suis là.

Licheng reprend ses esprits et se précipite pour vérifier la température de la baignoire.

Bien qu'il ait dit qu'il voulait le rafraîchir, il craint que l'eau froide ne l'enrhume et se dépêche de mettre de l'eau chaude.

Muren regarde son pénis, qui n'a pas encore cessé d'être en érection.

— Je me sens toujours aussi mal à l'aise...

— Attends, l'eau ne doit pas être trop froide, sinon tu vas t'enrhumer. Je vais t'aider à contrôler ta température...

Licheng n'a pas encore fini de parler que Muren entre directement dans le bain.

— Attends, tu vas vraiment prendre froid, l'eau est encore trop froide.

Les yeux de Muren, cachés sous ses cheveux humides, regardent Licheng, qui n'est concentré sur rien à cause de sa conscience troublée.

Mais aux yeux de Licheng, il semble se masturber devant lui.

La drogue a fait exploser le corps de Muren, qui jouit d'une vague de plaisir intense et d'une sensation d'engourdissement.

Tout en gémissant, il serre son pénis entre ses jambes, haletant fortement, le visage rouge et chaud, respirant difficilement.

Après un long moment, il lèche ses lèvres asséchées par sa respiration haletante, essayant de se débarrasser de la chaleur et se caressant aussi vite qu'il le peut, la salle de bain résonne du bruit des mains frappant l'eau et des gémissements.

Licheng se fige sur place, observant un autre Muren qui libère à nouveau son sperme brûlant.

Le plaisir se répand dans tout son corps, faisant frissonner Muren. Sa force physique semble avoir atteint sa limite et le contrecoup de son orgasme brouille sa vision, tandis qu'il fixe confusément le plafond de la salle de bains et Licheng, qui a trop peur de bouger.

Licheng n'arrive plus à associer la personne en face de lui à son ami et cette émotion compliquée le fige, ne sachant comment réagir.



Dès lors, Licheng ne peut plus considérer Muren comme un ami et l’évite.

— Oh... que dois-je faire…

Licheng se gratte les cheveux de frustration.

— — — — — — — — — — — — —

Le lendemain matin, sur la table de la salle à manger se trouve le petit-déjeuner que Xingsi a préparé pour tout le monde ; il vient de s'habiller et savoure son petit-déjeuner.

À ce moment-là, son téléphone portable sonne et lorsqu'il voit le nom de Yongjie sur l'appareil, il hésite et ne répond pas, mais reste à regarder jusqu'à ce que l'écran affiche un appel en absence.

Lorsque l'écran s'éteint, Licheng entre dans la salle à manger, l'air fatigué.

Xingsi ferme rapidement le téléphone et le regarde avec inquiétude.

— Tu n'as pas l'air en forme, tu as bien dormi ?

— Je me suis réveillé au milieu de la nuit hier et je ne me suis pas rendormi avant six heures.

— Tu t'es réveillé ? Tu as fait un mauvais rêve ?

— Oui ! J'ai rêvé...

Avant que Licheng ne finisse de parler, Muren, qui a fini de se nettoyer,sort de la salle de bain.

Lorsque Licheng voit le protagoniste de son rêve, il devient immédiatement silencieux et ne dit rien.

Quand Muren le voit à son tour, il se fige un instant, puis se retourne avec une expression embarrassée sur le visage.

— De quoi as-tu rêvé ?

Cependant, Xingsi attend toujours qu'il dise quelque chose, alors il doit rapidement changer de sujet.

— Ce n'est rien... Pourquoi tu as le temps de préparer le petit-déjeuner aujourd'hui ?

— J'ai une réunion importante cet après-midi et je dois aller au bureau tôt pour préparer des documents, alors comme je me suis levé tôt, j'ai préparé le petit-déjeuner, dit Xingsi, tout en nettoyant la tasse et l'assiette.

— Je vais sortir en premier, prenez votre temps.

— Laisse-les ici, je nettoierai quand j'aurai fini, dit Muren.

— Merci, je vais y aller.

Xingsi prend sa mallette et se met au travail avant les deux autres.

Soudain, il ne reste plus que Licheng et Muren dans l'appartement.

Tous deux sont très sensibles à la présence de l'autre, mais ils font semblant de ne pas s'en apercevoir.

Licheng est le premier à parler.

— Je vais d'abord me brosser les dents et me laver le visage.

— Oh !

Licheng attend que l'autre quitte la porte de la salle de bains et aille à la table de la salle à manger avant d'entrer dans la salle de bains.

Lorsqu'ils se croisent, Muren parle sans réfléchir.

— Hier, j'ai parlé à Xingsi du fait que tu agissais différemment ces derniers temps et je pense que c'est parce que tu t'es sentie gêné cette nuit-là.

Quand Muren parle de cette nuit-là, Licheng s'arrête et se sent soudain perdu.

— De quoi ai-je honte ?

— Tu n'étais pas avec moi ? Je... quand... quand tu étais là, tu n'aurais pas dû être là, même si tu n'as pas vu, tu as dû ressentir... quelque chose...

Muren se racle la gorge.

— Je viens d'apprendre que tu as fait un cauchemar, tu n'as pas rêvé de moi, n'est-ce pas ?

Muren essaie juste de taquiner Licheng pour le soulager, mais à sa grande surprise, l'autre rejette la tête en arrière et le regarde avec incrédulité, avec une expression d'on ne sait quoi, ce qui le fait 'geler'.

— Tu as vraiment rêvé...

Licheng s'empresse d'élever la voix et rit bruyamment.

— Comment ai-je pu faire un cauchemar ! Oh non ! C'est vrai que j'étais avec toi cette nuit-là et que j'ai vu des scènes interdites au moins de 18 ans, mais nous sommes tous les deux des hommes, alors ce n'est pas si grave, n'est-ce pas ?

— Quand... Bien sûr que ce n'est rien, j'ai tellement confiance en mon corps que j'avais peur que tu sois jaloux.

— Ton corps est très bien, tes ex sont très heureuses, il est un peu plus petit que le mien.

Licheng fait délibérément un commentaire taquin et fait un clin d'œil à Muren.

— Faisons une course un jour !

— Faisons la course, je n'ai pas peur de toi !

— Ne t'enfuis pas alors ! dit Licheng.

— C'est toi qui allais t'enfuir !

— Hahaha !

Licheng entre dans la salle de bain, ferme la porte et se gronde gentiment.

Xiao Licheng, de quoi parles-tu ? Pourquoi as-tu parlé de ton pénis ? Tu es un porc !

De l'autre côté, Muren s'enfuit dans la chambre, referme la porte derrière lui et se mord les doigts de panique et de pitié.

Cette nuit-là, Licheng a vraiment tout vu, et j'étais tellement.... J'ai tellement honte... Bon sang ! Je veux dire, comment puis-je encore être un ami ?

Penser à ce qui aurait pu se passer cette nuit-là inquiète vraiment Muren.

— — — — — — — — — — — — —

Xingsi arrive tôt au bureau pour une réunion importante de l'après-midi et a travaillé du début de la matinée jusqu'à la fin de l'après-midi. Il est en train de vérifier les documents de la réunion pour la confirmation finale lorsque Meifang s'approche de lui et lui tend un projet de dessin.

— Directeur, c'est ma conception florale, j'ai ajouté mes commentaires sur la conception visuelle, pouvez-vous y jeter un coup d'œil ?

— D'accord, posez-le d'abord sur mon bureau, je le lirai après la réunion.

Wang s'approche du directeur avec les documents en main et le lui rappelle.

— Directeur, la réunion avec le département de photographie est imminente, allons-y !

Xingsi est sur le point de se rendre à la réunion avec les documents en main, quand son téléphone portable vibre et quand il regarde, c'est un message de Yongjie.

[S'il te plaît, réponds au téléphone.]

Xingsi soupire d'impuissance, Meifang et Wang se regardent et ne peuvent s'empêcher de s'inquiéter pour le directeur.

— Directeur, vous ne vous êtes pas bien reposé ces derniers temps ? Les cernes sont réapparus.

Après les paroles de Meifang, Wang se souvient de la dernière fois où le directeur était si occupé qu'il est tombé malade.

— Prenez soin de votre santé, ne tombez pas malade comme la dernière fois.

— Merci de votre sollicitude, je vais bien, j'ai été très occupé ces derniers temps parce que le département des ventes a été très actif, le nombre de dossiers a augmenté.

A ce moment-là, un autre message arrive, cette fois c'est une photo que Xingsi a regardée par accident, alors il prend peur et clique dessus.

Yongjie est debout sur le rebord, la photo montre une paire de pieds et une image de l'atrium de l'immeuble depuis le dernier étage, comme s'il s'apprêtait à sauter d'un immeuble.

Xingsi panique et se retourne immédiatement pour sortir précipitamment du bureau d'études.

— Directeur !

— Qu'est-ce qui se passe ?

Meifang et Wang sont choquées par le comportement soudain du directeur et le regardent avec incrédulité, ne sachant pas ce qui s'est passé.

— — — — — — — — — — — — —

La corniche sur la photo est le dernier étage de la maison de la famille Ye !

Xingsi prie pour que Yongjie ne fasse pas de bêtises et se dépêche de rentrer chez lui.

À ce moment-là, Yongjie se tient debout sur la corniche, sans expression, comme s'il était tombé et avait basculé. Cependant, il garde le dos droit sans crainte, regardant au loin.

Il sent le téléphone dans sa poche vibrer.

Xingsi se précipite anxieusement à l'étage.

— Yongjie ! Qu'est-ce que tu fais ?

Entendant la voix qu'il souhaitait le plus entendre, Yongjie tourne lentement la tête et regarde Xingsi effrayé et confus, un léger sourire aux lèvres.

— Tu es là.

À ces mots, Xingsi devient encore plus furieux.

— Qu'est-ce que tu fais ? Tu veux me menacer en sautant d'un immeuble pour que je m'inquiète pour toi ? Bien, tu vas bien, tu as réussi. Descends maintenant !

Yongjie continue de regarder Xingsi en silence et dit sur son ton calme habituel.

— Je ne sauterai pas de l'immeuble, je veux que tu comprennes ce que je ressens pour toi, viens ici ! Je t'en prie.

Il supplie Xingsi en lui tendant la main.

Ils se regardent pendant un moment, sans faire un geste.

Finalement, Xingsi expire brusquement, ne voulant pas le provoquer par son insistance, il s'approche de lui avec un sentiment d'appréhension, puis tend la main pour le saisir.

Yongjie fait un grand effort pour le faire monter sur le rebord du mur et tous deux se tiennent debout l'un à côté de l'autre.

Xingsi est très nerveux car le mur est moins épais que les deux tiers de ses pieds et s'il chancelle, il risque de tomber.

— C'est effrayant ? lui demande Yongjie.

— C'est tellement haut que tu mourras si tu tombes.

Yongjie affiche un léger sourire qui le met suffisamment en colère pour qu'il le gronde.

— Comment tu peux rire de ça ?

— Parce que... C'est ce que je ressens.

— Comment ?

— C'est ce que j'ai ressenti à l'âge de sept ans.

Les mots de Yongjie le figent un instant.

Puis, Yongjie tourne la tête et regarde au loin ; de la vision floue, il semble voir quelques images du passé.

— Mon père est mort subitement. Pour vivre, ma mère était occupée à gagner de l'argent pour payer les factures et je devais vivre avec des parents qui ne m'accueillaient pas bien. Mon monde s'est soudain effondré, comme si je me trouvais sur une haute corniche, le vent était si fort qu'il semblait que je pouvais tomber à tout moment, mais il n'y avait personne pour me faire redescendre. En fait, j'avais très peur, mais je ne pouvais pas le montrer, cela aurait inquiété ma mère, alors j'ai dû me débrouiller seul.

Xingsi regarde le visage de Yongjie et écoute ce qu'il a à dire, ses émotions se calmant.

— Jusqu'à ton apparition quand j'avais dix ans...


[Flashback]

Un jour, Yongjie revient de l'école avec son sac à dos et se cache sur le toit.

— Yongjie... Yongjie...

Il a déjà entendu la voix de Ye Xingsi et continue de se cacher, mais il sait que son sac à dos est exposé à l'extérieur du parterre de fleurs et qu'il a déjà trahi sa cachette.

Lorsque Xingsi le voit, il se sent enfin soulagé. La première fois, il ne l'aborde pas, mais monte sur le parapet et regarde le coucher de soleil coloré.

— Après la mort de ma mère, je venais souvent seul ici. Mon père était occupé par son travail et je me sentais très seul, mais j'avais peur que mon père se remarie, j'avais peur que ma belle-mère ne m'aime pas et j'avais peur de tout ce qui concernait mon passé, que mon père oublie ma mère. Mais quand mon père vous a amenés, Li Qingfang et toi, dans notre maison, j'ai compris que mes doutes étaient inutiles, je vous aime tous, vous êtes ma famille.

Xingsi se retourne et est heureux de voir Yongjie s'approcher de lui en premier, il marche vers lui et prend sa main avec enthousiasme.

— Désormais, je suis ton frère, tu peux me faire confiance et je ne te laisserai plus jamais partir !

À ce moment-là, Yongjie acquiesce vigoureusement tandis que Xingsi lui caresse doucement la tête.


[Fin du flashback]


— Je suis toujours là, le vent souffle, mais tu ne me retiens pas, tu me dis sans cesse que je peux te faire confiance, que tu ne me laisseras pas partir, dit Yongjie en prenant la main de Xingsi avec la sienne.

— Je suis gelé, mais ta main est chaude. Je peux sentir la chaleur que tu me donnes même quand le vent est fort et froid...

À ce moment-là, les yeux de Yongjie sont déjà rouges et il regarde Xingsi.

— Ne m'ignore pas... J'aime cette chaleur, je ne peux plus la perdre... alors... ne m'ignore pas...

Il pleure comme un enfant en parlant, sa main serrant celle de Xingsi et ne voulant pas la lâcher.

Le regard larmoyant angoisse le cœur de Ye Xingsi et ses yeux se rétrécissent.

— Rentrons à la maison.

— — — — — — — — — — — — —

De l'autre côté, dans le bureau, Licheng regarde les documents et se dirige vers l'ascenseur ; quand il lève les yeux, il s'aperçoit que Muren attend lui aussi l'ascenseur.

Il le regarde, une atmosphère étrange s'installe entre les deux.

— Bonjour !

— Tu descends ?

— Je suis en route pour un rendez-vous avec un client.

— Moi aussi.

Puis il n'y a plus de conversation entre eux, le silence rend l'atmosphère encore plus sombre et Muren tente de la briser en se raclant la gorge.

— Xingsi a fait savoir qu'il ne dormirait pas à la maison ce soir, dit-il.

— Alors il n'y a que nous deux qui dormons ensemble ce soir ? Non, je veux dire que nous sommes les deux seuls à dormir ensemble à la maison.... Non, nous sommes ensemble à la maison.

Licheng dit ce qu'il ne faut pas parce qu'il est nerveux et Muren se sent lui aussi un peu anxieux, il regarde les chiffres de l'ascenseur, plus il s'inquiète, plus il a l'impression que les chiffres avancent trop lentement.

Il ne peut s'empêcher de froncer les sourcils, de regarder les chiffres et d'appuyer sur le bouton de l'ascenseur.

Il fronce les sourcils avec impatience, attend quelques secondes, puis appuie à nouveau.

Son air d'enfant demandant à l'ascenseur d'aller plus vite fait involontairement sourire Licheng, qui pense qu'à chaque fois que Muren est nerveux, il se mord le pouce.

— Ah, comme c'est mignon ! dit Licheng sans réfléchir.

Muren est choqué pendant un moment, puis le regarde.

— Qu'est-ce que tu as dit ?

— Hein ? Je n'ai rien dit, tu as mal compris.

À ce moment-là, la porte de l'ascenseur s'ouvre.



Xingsi s'absente du travail et raccompagne Yongjie chez lui.

Après avoir reçu la compréhension de Xingsi, le cœur de Yongjie est enfin plus léger. De retour dans sa chambre, il s'endort.

Xingsi reste assis sur le bord du lit, regardant calmement le visage endormi de Yongjie pendant un temps indéterminé, jusqu'à ce que Li Qingfang s'approche de la porte de la chambre et que sa voix parvienne à ses oreilles.

— Tu peux le laisser, il dort.

En entendant cela, il sourit, tout en regardant Yongjie endormi.

— S'il dort tout l'après-midi...

— Il ne se passe rien, il souffre d'insomnie depuis quelques jours, il n'a pas dormi plus de quelques heures par jour, maintenant il a dû s'effondrer soudainement, il dormira certainement jusqu'à demain.

— Mais s'il se réveille au milieu de la nuit...

— Tu ne peux pas le laisser te tenir le bras toute la nuit et tu dois manger !

Xingsi ne supporte pas de lâcher la main de Yongjie pour le dîner, mais Li Qingfang est aussi bienveillante et attentive que lui, alors elle s'avance et retire la main de Yongjie.

Xingji la regarde anxieusement, craignant que Yongjie ne se réveille.

— D'accord, remets ta main quand tu auras fini de manger. Je ne pense pas qu'il se soit réveillé...

Xingsi se lève pour partir, se rappelant que Li Qingfang vient de dire que Yongjie avait du mal à dormir ces jours-ci, probablement parce qu'il l’avait ignoré, non ?

Il est désolé et, avant de quitter la pièce, le regarde à nouveau avant de se diriger lentement vers la salle à manger.

À ce moment-là, des plats faits maison sont posés sur la table et Zhihui semble être de bonne humeur, se servant un verre de vin. Voyant Xingsi apparaître, il parle rapidement.

— C'est un jour étrange pour rentrer à la maison, alors pourquoi ne pas prendre un verre avec ton père ?

— Bien sûr !

Il accepte sans trop réfléchir, mais Li Qingfang s'empresse de le lui rappeler.

— Papa, Xingsi doit travailler demain !

— D'accord.

Xingsi n'a pas bu avec son père depuis longtemps, alors s'il boit une petite quantité, il n'y a pas de problème.

— Il est rare que mon fils revienne, alors ce n'est qu'un verre.

Zhihui le pense aussi et Li Qingfang ne peut rien faire pour empêcher ces deux-là de gâcher le plaisir.

— Regarde comme ton père est heureux, reviens plus souvent.

— Ne lui mets pas la pression, il est occupé au travail, repose-toi davantage pendant ton temps libre quand tu le peux, tu n'as pas besoin de te précipiter si souvent à la maison.

Mais ce que Zhihui ne sait pas, c'est que Xingsi aimerait vraiment rentrer à la maison, il aimerait vivre avec sa famille bien-aimée, mais il a peur que son père découvre sa sexualité...

Soudain, il ressent de l'amertume. D'autant plus qu'il connaît des amis qui sont dans cette situation.

— Je reviendrai plus souvent…

— Tu n'as pas besoin de te forcer ! Mais préviens-moi si tu reviens et je ferai en sorte que ta mère te prépare quelque chose à ton goût.

— D'accord.

— Mange quelque chose avant de boire ! Sinon, tu auras mal à l'estomac, dit Li Qingfang en mettant la nourriture dans le bol de Ye Xingshi et en le donnant aussi à Ye Zhihui.

Zhihui se sert un verre de vin.

— N'oublie pas de garder la nourriture pour Yongjie.

La scène familière qui se déroule devant Xingsi remplit son cœur de chaleur et de nostalgie.

Il observe avec affection les moindres gestes de ses parents tout en mangeant les plats préférés de sa mère.



La lumière du matin réveille Yongjie, qui ouvre lentement les yeux, s'assoit et observe son environnement dans un état de transe.

Lorsque sa conscience s'est éclaircie, il constate qu'il est dans sa chambre, puis lève les mains et remarque que celles de Xingsi ont disparu.

Il regarde longuement ses mains jusqu'à ce qu'il accepte la réalité, sans expression.

Yongjie sort de la chambre, les cheveux ébouriffés après avoir dormi longtemps, et lorsqu'il voit la silhouette à la table, son expression indifférente change immédiatement.

Au même moment, Xingsi aide Li Qingfang à préparer le petit-déjeuner sur la table ; lorsqu'il le voit apparaître, il lui adresse un doux sourire.

— Bonjour !

Yongjie est tellement choqué qu'il se contente de regarder Xingsi.

Zhihui se dirige vers la salle à manger, voit le regard perplexe de Yongjie et rit.

— Ce garçon est rarement aussi stupide, regarde comme tu l'as effrayé.

— Tu t'es enfin réveillé après un si long sommeil, alors dépêche-toi d'aller te laver le visage et de te brosser les dents.

Yongjie se dirigea vers Ye Xingsi comme s’il ne l'avait pas entendu.

— Tu es encore là...

— Ton frère a dormi à la maison la nuit dernière !

— Tu es à la maison ?

Yongjie regarde Xingsi.

— Pour une nuit...

À ce moment-là, Yongjie prend immédiatement la main de Xingsi et le rassure.

— Ce ne sera pas qu'une nuit, ce sera plusieurs nuits, je te permettrai de rentrer chez toi pour y rester.

Cette déclaration fige Xingsi.

— Hahaha, ton frère peut revenir quand il veut, pourquoi dois-tu lui demander de revenir ? dit Zhihui en entrant dans la cuisine, souriant à Li Qingfang, qui est toujours occupée dans la cuisine, et continue, Yongjie, dépêche-toi d'aller avec ton frère à la station de MRT, sinon tu seras en retard à l'école.

Pendant que ses parents parlent, Xingsi regarde le sérieux du visage de Yongjie et sa promesse.

— Tu as bien compris ? Je te permettrai de rentrer chez toi sans craindre quoi que ce soit.

Xingsi hoche légèrement la tête.

Zhihui sort de la cuisine avec la vaisselle et voit les deux hommes debout près de la table.

— Venez, asseyez-vous et prenez votre petit-déjeuner.

Xingsi a l'air un peu effrayé parce qu'il ne veut pas que son père le voit triste.

Yongjie voit toutes ces émotions dans ses yeux, alors il l'entraîne dans la salle de bain et le pousse à l'intérieur, fermant la porte derrière lui.

— Quel est le problème ? demande son père.

Yongjie, toujours sans expression, répond clairement.

— Il a mal aux yeux à cause de quelques cils.

Zhihui n'y prête pas attention et continue à mettre la vaisselle, tandis qu'au même moment, Xingsi se couvre la bouche, sa douleur et son émotion le faisant pleurer et sangloter dans la salle de bain, seul.




Le soleil entre par la fenêtre et la lumière se reflète sur Muren, qui s'habille pour aller travailler.

En sortant de sa chambre, il découvre que la porte de Licheng est fermée.

Muren réfléchit un instant et prend l'initiative de frapper à la porte de Licheng.

— Lève-toi ! C'est déjà l'heure.

Il n'y a pas de réponse dans la chambre.

— Licheng, c'est l'heure de se lever, si tu ne réponds pas, j'ouvre la porte !

Il attend un moment et se décide à ouvrir la porte.

La chambre de Licheng est vide.

— On dirait qu'il n'est pas rentré hier soir...

Muren regarde autour de lui et soupire.

— Je ne peux pas continuer comme ça, je ne peux même pas être son ami, je dois trouver un moyen de briser cette gêne.

Ayant pris sa décision, Muren quitte la chambre de Licheng avec une expression solennelle.

— — — — — — — — — — — — —

Le fait que Xingsi ait demandé à prendre un congé la veiller a causé beaucoup de problèmes au département de conception.

En guise d'excuses, il a acheté des collations et des boissons sur le chemin du bureau et a voulu les apporter pour réconforter ses collègues du département.

— Je suis désolé pour le départ soudain d'hier, je suis désolé pour le désagrément.

Xingsi s'est excusé et le personnel est venu à ses côtés, inquiet pour lui.

— D'accord, les informations que vous nous avez données étaient très complètes. J'ai demandé à Meifang d'accompagner la réunion et tout s'est très bien passé.

En tant qu'employée senior, Jie Wang est capable de gérer cette situation inattendue et espère que le directeur ne se blâmera pas trop, mais Xingsi s'excuse à nouveau.

— Je suis désolé...

— Vous allez bien ? Vous alliez l'air très effrayé quand vous vous êtes enfui hier, dit Meifang en s'approchant de lui et le regardant avec inquiétude.

— Rien, c'était juste une fausse alerte et je vous ai tous effrayés.

Meifang est soulagée d'entendre cela.

— Je suis contente que vous alliez bien.

Peu après l'entrée de Xingsi dans le bureau, Licheng se dirige vers le département de conception, comme s'il attendait l'apparition de Xingsi.

— Excusez-moi, j'emprunte votre directeur.

Sans attendre la réaction de Xingsi, il lui prit la main solennellement et se dirige vers le bureau.

Les employés du bureau se regardent avec incrédulité, ne comprenant pas ce qui se passe.

Meifang et Wang regardent également d'un air inquiet le départ des deux hommes.

Licheng referme la porte de la salle de réunion derrière lui et commence à raconter à son ami ce qui s'est passé hier.

— Tu peux m'aider à comprendre pourquoi je me sens comme ça avec Muren ? Je ne ressentais rien de tel avant ! Mais maintenant, quand je le vois, je fais attention à ses petites expressions et je ressens quelque chose, et ces sentiments sont très étranges...

— D'accord, d'accord ! Calme-toi.

— Ok, je vais me calmer maintenant.

Licheng prend une grande inspiration pour calmer ses émotions, puis regarde Xingsi.

— En fait, Muren m'a aussi parlé, il t'a trouvé étrange et tu l'appelles Muren au lieu de Teng Teng.

Licheng est un peu gêné.

— Je ne peux pas dire ça, parce que ça me semble soudain... un peu érotique...

— Un peu érotique…

Xingsi réfléchit un instant.

— Je peux te demander ce qui s'est passé cette nuit-là à l'hôtel ? Parce que Muren ne se souvient de rien, poursuit-il.

— Cette nuit-là... il ne s'est rien passé. Je l'ai regardé se masturber toute la nuit.

Xingsi est choqué.

— Le regarder toute la nuit ? Pourquoi tu l'as regardé toute la nuit ?

— Je ne sais pas ! Il n'y a rien à voir dans la masturbation d'un homme, mais cette nuit-là, je... j'étais fasciné ! Le regarder dans la salle de bains, observer chaque expression, chaque réaction... et puis j'ai fait des rêves érotiques...

Xingsi soupire enfin.

— Tu fais des rêves érotiques de Muren ?

La première chose que fait Licheng est de lui demander très sérieusement.

— J'ai un problème, n'est-ce pas ?

Face à la question de son amie, Xingsi évalue soigneusement chaque mot qu'il prononce.

— Non, peut-être... tu as des sentiments pour Muren.

En entendant cela, Xiao Licheng tombe à la renverse sur le dossier de la chaise, réfléchissant avec remords.

— Je savais que c'était le cas, j'ai sorti ma collection de Mikami Yua et Asuka, mais quand j'ai entendu quelque chose, j'ai immédiatement pensé au visage de Muren et j'ai terminé... et je me suis senti encore plus...

— Ne sois pas obsédé par ça. Peut-être que tu as été tenté cette nuit-là, pendant un moment, ce n'est pas comme si tu n'avais jamais eu de petite amie auparavant, tu as essayé de faire croire que tu courais après Muren ces derniers temps, alors tu es un peu confus.

— C'est vrai ? Alors comment je peux en être sûr ? Je ne veux pas perdre Muren en tant qu'ami.

— Si tu es possessif envers Muren, peut-être que tu l'aimes vraiment. Mais qu'y a-t-il à être jaloux ? dit Ye Xingsi après un moment de réflexion.

— Je sais ! Je trouverai les meilleures et les plus brillantes parmi mes amies et je les présenterai à Muren et si je les trouve assez bons pour leur donner ma bénédiction, c'est que j'étais juste confus cette nuit-là. Si je suis jaloux au point de ne pas pouvoir le supporter, c'est que je suis vraiment amoureux de Muren !

Ayant trouvé un nouvel objectif, Licheng se met à la recherche de contacts.



Au milieu du week-end, Licheng, Muren et Xingsi se rendent dans un restaurant de banlieue très fréquenté. Cela fait longtemps qu'ils n'ont pas mangé tous les trois ensemble et tout le monde a le sourire aux lèvres.

— C'est grâce à Licheng que nous avons ce repas aujourd'hui, dit Xingsi.

— Quand je t'ai dit que je t'inviterais à déjeuner, tu n'as pas voulu, mais je ne m'attendais pas à ce que tu le fasses et j'ai réservé un restaurant en particulier.

— Seul un idiot qui peut manger gratuitement pourrait refuser et j'ai déjà pensé à un cadeau en retour.

— Tu vas encore m'inviter ?

— C'est tellement peu attrayant d'inviter à nouveau, mais ma récompense est plus sincère.

Muren est très curieux.

— Qu'est-ce que c'est ?

Soudain, Licheng fait un sourire mystérieux et fait signe à quelqu'un derrière lui.

Muren se retourne et voit une belle femme habillée à la mode qui sourit en marchant vers eux.

Licheng se lève comme un gentleman et conduit la belle femme à s'asseoir à côté de lui.

— Permettez-moi de vous la présenter, voici Gill, ma camarade d'université qui travaille actuellement dans une entreprise étrangère. Ces deux-là sont mes amis, Ye Xingsi et Teng Muren.

— Bonjour !

Bien que l'apparition soudaine de Gill soit un peu étrange pour Muren, il la salue poliment.

— Bonjour.

— Enchantée de vous rencontrer.

— Invite-moi à dîner et je te présenterai une fille sympa, Gill a les mêmes centres d'intérêt que toi, elle aime lire, elle aime travailler et surtout, elle aime regarder des films avec des fantômes.

— Il n'y a pas beaucoup de filles qui aiment regarder des films d'horreur ! s'étonne Muren.

— J'aime l'atmosphère des films avec des fantômes, mais j'aime aussi les films de zombies, surtout Armageddon, c'est très bien fait, répond Gill à Muren.

En parlant de ce film, les yeux de Muren brillent comme s'il avait rencontré un ami.

— J'aime beaucoup celui-là aussi.

— Vraiment ? J'ai été très impressionné par la description de la stupidité humaine.

Muren approuve le commentaire de Gill et acquiesce.

Licheng a vu le film et souhaite se joindre à la conversation.

— Vous parlez de quelle stupidité des êtres humains ? demande-t-il aux deux jeunes.

— Gill fait référence à la partie où ils chantent tous ensemble ! dit Muren.

— Bingo !

Muren et Gill se regardent de la même façon.

Licheng les regarde avec surprise pour avoir compris ce qu'ils venaient de faire.

— Ce restaurant est réputé pour...

Licheng aimerait répondre, mais c'est Gill qui prend la parole en première.

— Un steak vieilli à sec.

— Qu'est-ce qu'il a de si spécial ?

— Les jus et les graisses sont plus concentrés, ce qui rend la viande douce et juteuse, plus savoureuse et plus croustillante.

— Quelle partie tu recommandes ?

— L'os de la ruche, qui se compose d'un New Yorker et d'un filet des deux côtés de l'os, peut être mangé.

— Tu es très professionnelle, dit Muren en regardant Gill avec étonnement.

— Parce que j'adore les steaks et que j'ai présenté cet endroit à Licheng, alors si tu l'aimes, j'en montrerai un autre un jour.

— Bien sûr.

Muren et Gill parlent avec enthousiasme et Licheng n'a aucun moyen de les interrompre, il se contente de sourire légèrement.

Xingsi remarque le silence de Licheng et observe sa réaction avec inquiétude.

— — — — — — — — — — — — —

Une fois le repas terminé, ils quittent tous les quatre le restaurant.

— Merci de nous avoir invités aujourd'hui, Muren, c'était un excellent repas.

— Je t'invite à venir voir un film ! Il y en a un sur les fantômes qui vient de sortir.

Gill sourit timidement à ses paroles.

— Allons-y, dit Muren.

Voyant qu'ils ont disparu, Licheng détourne le regard et s'accroupit, épuisé.

Xingsi s'inquiète pour lui.

— Tu vas bien ?

— Je ne peux pas faire ça...

— Qu'est-ce que tu ne peux pas faire ?

— Je m'ennuyais tellement, j'étais si malheureux, je voulais me battre à mort, pourquoi ai-je amené Gill ici ?

— Tu es sûr d'aimer Muren ?

— Ce n'est pas que je ne sois jamais tombé amoureux, je suis déjà possessif avec lui, je veux l'avoir près de moi et que personne ne puisse le toucher.

— Je te conseille d'être plus prudent, tu as dit que tu ne voulais pas perdre ton ami.

— Tu veux donc que je le cache, que je supprime mes sentiments ?

Licheng sent qu'il ne peut pas faire ça.

Ye Xingsi sourit amèrement.

— En tant qu'ami... Ça ne finit pas toujours bien. Si tu ne fais pas attention, vous ne serez même plus amis et cela pourrait devenir un souvenir embarrassant et douloureux.

Licheng reste silencieux et écoute, tandis que Xingsi se tient à ses côtés et soupire doucement.

Mais sa frustration n'est que temporaire. Il prend une grande inspiration, s'essuie le visage et déclare rapidement, avec une expression déterminée, sans hésiter.

— Le moyen de ne pas perdre un ami n'est pas de supprimer mes sentiments ou de les cacher, mais de le poursuivre ! dit Licheng en concluant son discours avec un sourire confiant. Étudions le plan de bataille !

En entendant sa déclaration, Xingsi admire sa détermination intrépide.


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Néphély
Sam 13 Juil 2024 - 18:51



Chapitre 6
Après avoir confirmé ses sentiments, Xiao Licheng décide de poursuivre activement Teng Muren. Il profite de la pause déjeuner, lorsque la plupart des employés sont sortis manger et que l'entreprise est vide, pour demander à Liu Meifang de lui accorder une discussion secrète "dans le placard".

Licheng s'excuse solennellement auprès d’elle.

— Je suis désolé de t'avoir trahi, je ne voulais pas te taquiner comme une fille qui aime le bl, je voulais en fait te draguer, mais tu m'as tellement rejeté, comme à l'époque...

Face aux excuses extrêmement sincères de Licheng, Meifang l'interrompit.

— Arrête ! Je ne veux pas entendre ça ! Tu n'as pas besoin de t'expliquer davantage, je veux juste savoir...

Meifang passe de la colère à l'enthousiasme, les mains croisées et le regarde avec impatience.

— Tu aimes vraiment le directeur Teng ?

— Oui, avoue timidement Xiao Licheng.

— Oh mon Dieu ! Je peux partager la bonne nouvelle avec mes amis ? Je te promets que nous ne le dirons à personne.

— Ça ne me dérange pas que tu en parles. Mais comme je suis amoureux, je n'ai rien à cacher. Je n'aime pas me cacher et je n'ai pas honte d’aimer quelqu’un.

Liu Meifang est choquée par les paroles de Xiao Licheng.

— Oh ! Quel homme !

— Ne te réjouis pas encore, je n'ai pas encore dragué Teng Teng ! Je n'ai jamais courtisé un homme auparavant et j'ai besoin de conseils sur la façon de le faire.

Les yeux de Meifang s'illuminent et elle cherche immédiatement dans son esprit toutes les histoires BL qu'elle a pu voir.

— Bien sûr, je te dirai tout ce que je sais et mes amis m'aideront à trouver un moyen.

Licheng la remercie sincèrement.

— Je t'en suis très reconnaissant ! Quand on aura réussi, je vous inviterai tous à dîner pour vous remercier.

— Non, la façon de nous remercier est de parler au directeur Teng. Vas-y !

Meifang encourage Licheng à continuer.

— Allons-y ! La première étape est de lui acheter quelque chose, une chose qui lui plaise et qui le satisfera.

— C'est logique.

— Ensuite, il faut créer toutes sortes d'opportunités...

Meifang donne des conseils à Licheng et, ensemble, ils quittent le local avec enthousiasme.

— — — — — — — — — — — — —

L'après-midi, dans la salle de réunion, Xingsi rapporte les événements des derniers jours à Muren, qui finit par le regarder avec étonnement.

— Tu lui as déjà pardonné ?

— Il s'est passé des choses et il m'a promis de me ramener chez ma famille...

— Tu peux retourner chez toi quand tu veux, mais il a fait exprès de te saouler pour profiter de toi.

— Ce n'est pas si facile de retourner dans ma famille, dit Ye Xingsi, prenant une profonde inspiration avant de parler lentement de sa douleur intérieure. Mon père a toujours dit qu'il se sentait trop seul avec seulement deux personnes dans la famille et qu'il espérait que j'aurais une femme dans le futur pour agrandir la famille et le rendre plus heureux. J'ai même discuté avec lui pour savoir si je devais en avoir trois ou cinq !

En entendant cela, Muren semble comprendre quelque chose.

— Ton père ne sait pas que tu es gay ?

— J'avais peur qu'il le découvre, alors j'ai déménagé quand j'étais en deuxième année, après tout à l'université c'est difficile de vivre sous le même toit sans être démasqué.

— Tu ne peux pas lui dire ?

Pour Xingsi, avouer à son père est la chose la plus angoissante et il baisse la tête tristement en pensant à ces images.

— J'ai peur de voir son visage déçu, j'ai peur de le faire souffrir, de lui briser le cœur parce que j'aime les hommes. Je ne peux pas l'affronter... Je sais, je suis tellement peureux et lâche que j'ai choisi de m'enfuir et de vivre comme ça, je te déçois, n'est-ce pas ?

Il fait un sourire dévalorisant, un sourire amer qui fait mal au cœur de Muren, tandis qu'il lui tape dans le dos et le réconforte.

— Chacun a ses propres difficultés, pour moi c'est peut-être facile, mais pour toi c'est difficile, je ne te juge pas, je ne fais que ressentir ton angoisse.

Xingsi sent une chaleur dans son cœur et sa gratitude le fait sourire doucement.

— Merci, Muren...

Mais Muren veut toujours réparer l'injustice faite à Xingsi.

— Je ne peux toujours pas pardonner à ton frère de t'avoir fait boire, c'est une menace évidente envers ta faiblesse !

— Ce n'est pas si grave, Yongjie ne pense pas à moi comme tu le dis, c'est juste qu'il m'aime trop.... Je me souviens que lorsqu'il était petit, il ne laissait personne toucher à ses jouets préférés.

Muren découvre que Xingsi gère les affaires de Fu Yongjie et parle toujours en bien de lui.

— Xingsi, tu aimes aussi ton frère, n'est-ce pas ?

— Bien sûr que je l'aime ! Mais pas comme tu le penses.

— Tu en es sûr ? L'amour peut surgir à tout moment et dans n'importe quelle relation, selon différents aspects.

Le commentaire de Muren surprend Xingsi et à ce moment-là, la porte de la salle de réunion s'ouvre et Licheng entre avec une boîte de bonbons.

— Vous chuchotez tous les deux ici, en m'excluant, mais ça ne me dérange pas, j'ai acheté aussi des bonbons pour manger, d'accord ?

Les deux ne peuvent pas résister et rient, alors Licheng s'assoit à côté de Muren, ouvre la boîte de bonbons et les place respectivement devant eux, en disant à Muren à voix basse :

— J'ai acheté ton gâteau préféré à la châtaigne.

Ye Xingsi regarde le gâteau avec surprise.

— Ce n'est pas difficile de trouver un gâteau aux marrons dans cette boutique ?

— Rien n'est difficile à acheter quand c'est pour Teng Teng.

— Ça fait longtemps que je n'ai pas entendu ce nom, dit Xingsi.

— Même si je ne le dis pas à haute voix, je le garde et le dis dans mon cœur ! dit Licheng sans hésiter, comme s'il s'agissait d'une évidence.

Muren fronce les sourcils en le regardant, se demandant ce qui lui arrive aujourd'hui : Licheng n'est plus le même depuis quelques jours.

— Tu as bu trop de café aujourd'hui, tu es intoxiqué par la caféine ?

— Non, ma vie est devenue plus claire, j'ai enfin trouvé ce que je veux accomplir et j'ai réussi à me réconcilier avec Meifang.

Lorsqu'il entend Licheng mentionner Meifang, il hoche la tête avec sympathie et mange son gâteau.

— Donc tu as fait des progrès avec Meifang.

— Tu peux l'interpréter comme ça si tu veux.

— On dirait que la gêne entre nous a disparu, dit Muren en poussant un soupir de soulagement.

— Qu'est-ce qui est gênant ? Huh ? dit Xiao Licheng le regarde avec une expression choquée.

— Pourquoi ? L'autre jour, tu n'es pas rentré à la maison de toute la nuit, ce n'était pas parce que tu étais gêné ? J'ai même réservé un hôtel thermal sur Internet et je voulais t'inviter à m'accompagner, pour que nous puissions nous voir nus et combattre le mal par le mal.

Cette suggestion fait briller les yeux de Licheng.

— S'immerger dans les sources d'eau chaude, c'est super. Ce que j'aime le plus, ce sont les sources thermales.

À ce moment, Licheng est tellement satisfait qu'il tend la main et essuie doucement la crème que Teng Muren a laissée au coin de ses lèvres ; après l'avoir récupérée, il met son pouce dans sa bouche et lui sourit en haussant les sourcils après l'avoir léchée.

Muren est surpris par son comportement étrange et reste bouche bée pendant un long moment. En les regardant, Xingsi ne peut s'empêcher de pouffer de rire.

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Ye Xingsi, Xiao Licheng et Teng Muren décidèrent d'aller ensemble aux sources thermales. Xingsi le dit à Fu Yongjie alors qu'ils mangeaient dans un restaurant près de son bureau.

— Je veux y aller aussi.

— Non, je ne rentrerai pas chez moi ce week-end de toute façon.

— Je viendrai aussi, insiste Yongjie.

— Muren n'a réservé qu'une chambre triple.

— Quel hôtel ? Je vais réserver une chambre tout de suite, dit Yongjie en sortant son téléphone portable, mais Xingsi a l'air un peu désemparé.

— Tu n'as pas besoin de me draguer, ce qui s'est passé entre nous.... Nous sommes toujours de la même famille, d'accord ?

Lorsque Yongjie entend cela, son expression devient immédiatement froide.

— Je pensais que tu ne remettrais jamais sur le tapis le fait que nous ayons fait ces choses, mais maintenant j'aimerais que tu ne le fasses pas.

— Yongjie...

— Il est impossible de faire comme si rien ne s'était passé, je t'ai attrapé, je ne te laisserai pas partir.

— C'est juste un accident pour moi, ou peut-être que c'est une passion causée par l'ivresse. Ce n'est certainement pas de l'amour, tu ne me connais pas du tout.

Yongjie ne veut pas entendre ça de la part de Xingsi, même s'il n'en est qu'à la moitié de son repas, il se lève et quitte le restaurant sans se retourner.

Xingsi regarde la silhouette de Yongjie qui s'en va et soupire doucement.

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Après le travail, Xingsi accompagne Muren à la maison et lui parle de Licheng.

— ... Tu ne trouves pas qu'il agit bizarrement ces derniers temps ?

Même si Xingsi en connaît la raison, il souhaite que la personne concernée s'explique, alors il dit gentiment :

— Je pense que ça va, mais si ça te semble étrange, tu peux lui en parler.

— Tu as raison, je devrais lui parler lorsque nous irons aux sources d'eau chaude ce week-end, sinon...

Muren s'arrête en plein milieu de la phrase, éveillant la curiosité de Ye Xingsi qui demande :

— Sinon ?

— Je... dit prudemment Muren en voyant Yongjie se tenir non loin, puis touche Xingsi.

Yongjie s'approche de lui, sort trois cahiers de son sac à dos et les lui tend.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Ce sont mes journaux intimes. Dès que je suis tombé amoureux de toi, j'ai commencé à écrire dans ces carnets tous les jours, tout ce qui te concerne. Toutes tes joies et tes peines, tu peux les lire et juger ensuite si je ne te connais pas.

Après avoir remis le journal à Xingsi, il  se retourne et part.

— C'est la première fois que j'entends quelqu'un écrire un journal sur la vie de quelqu'un d'autre.

Xingsi regarde Yongjie qui s'éloigne, toutes ses émotions complexes écrites sur son visage.

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Avant d'aller se coucher, Xingsi prend le journal que lui a donné Yongjie et lit attentivement les mots qu'il contient.

".. Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon père, mon frère a bu quelques verres de vin avec lui. Il rougit lorsqu'il est ivre et a l'air adorable. D'après mon observation visuelle, je pense qu'il était ivre après trois verres et demi de 'sorgho'."

– Il savait combien je peux boire, pas étonnant que j'aie été ivre...

Xingsi poursuit la lecture de la page suivante avec surprise.

".. Mon frère est très heureux ces derniers temps, particulièrement heureux. Il semble rire à chaque minute et à chaque seconde. J'ai l'impression qu'il est amoureux."

Ye Xingsi se fige un instant et continue de feuilleter le journal.

".. Il aime le bleu du ciel, alors il a acheté une chemise bleue pour l'offrir à la personne qu'il aime, je l'aime aussi, mais maintenant je ne peux que regarder le ciel et je ne peux pas l'attraper."

".. Il n'est pas bon cuisinier, il a déjà échoué plusieurs fois à faire des spaghettis, je vais devoir apprendre à cuisiner."

"...Cette personne est ici. Aujourd'hui, je suis rentré à la maison parce que je ne me sentais pas bien et j'ai vu ça, il l’embrassait, c'était un garçon. Mais quand je suis allé me coucher le soir, je l'ai entendu pleurer, très doucement, mais je l'ai entendu quand même, et je pense qu'il pleurait parce qu'il était sûr qu'il aimait les hommes et qu'il ne pouvait pas aimer les femmes, alors il pleurait tristement. Il aime beaucoup son père, alors il pleure pour lui. Je n'ai rien dit, je suis allé dans sa chambre et j'ai insisté pour partager son lit, il ne m'a pas mis dehors, il pensait que j'avais fait un mauvais rêve, je l'ai serré dans mes bras, il m'a touché la tête et m'a souri, je savais qu'il avait besoin de quelqu'un pour être avec lui à ce moment-là".


Ce journal rappelle à Xingsi ce qu'il était à l'époque et l'amertume se répand dans son cœur. Il prend une grande inspiration et regarde rapidement le journal, comme s'il cherchait quelque chose.

— La deuxième année d'université…

Xingsi trouve la période dont il se souvient et ralentit sa recherche, se dirigeant lentement vers les pages qu'il veut lire.

"... Il a dit qu'il voulait déménager, mais papa était contre et maman n'aimait pas ça, alors il est devenu méchant. Je n'aime pas ça, alors je leur ai dit que je voulais sa chambre, qu'elle était plus grande, que j'allais faire beaucoup de devoirs au lycée et que j'avais besoin d'un grand bureau. Je me suis mis en colère et j'ai dit qu'ils avaient des préférences, ma mère m'a battu, mais j'ai continué à me battre. Aujourd'hui, papa a finalement accepté que sa chambre soit la mienne et qu'il puisse déménager pour que je sois un peu moins triste..."

En lisant le journal de Yongjie, Xingsi se rendit compte qu'il réclamait sa chambre et faisait tout pour lui, les larmes lui montent aux yeux alors qu'il essaie de contenir ce sentiment d'impuissance et d'excitation, à tel point qu'il a envie de pleurer et de rire à la fois.

Ce soir-là, Xingsi reste dans sa chambre, lisant en silence le journal de Yongjie.

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Par un beau week-end, Muren et Xingsi attendent sur le bord de la route avec leurs bagages.

À ce moment-là, une voiture s'arrête devant eux et Licheng descend du côté du conducteur et dit "en plaisantant" :

— Hé, beaux gosses, voulez-vous que je vous conduise ?

— Vous pouvez attendre une minute ? Yongjie ne devrait pas tarder à arriver.

Les paroles de Xingsi choquent Licheng.

— Il vient ?

— Je l'ai invité.

Xingsi baisse le regard, honteux ; après tout ce qui s'est passé auparavant, Licheng doit avoir du mal à comprendre son comportement.

Mais après avoir lu les trois journaux remis par Yongjie, il ne peut supporter de le partir et de se rendre seul aux sources thermales.

En entendant cela, Muren regarde autour de lui et aperçoit immédiatement la silhouette de Yongjie.

— Je suis là.

Yongjie sourit pour la première fois et s'approche des trois. Il passe le thermos dans la main de Xingsi et dit doucement :

— J'ai préparé un jus de fruits et de légumes ce matin.

— Merci.

— Pourquoi tu le donnes seulement à ton frère et pas à nous ?

Yongjie répond froidement.

— Je ne sais pas quel genre de fruits et de légumes vous aimez manger.

— C'est une question de courtoisie...

Avant que Licheng ne puisse terminer sa phrase, Muren l'interrompt.

— Non, Yongjie a raison, c'est lui qui 'connaît' le mieux Xingsi, il sait tout de lui, non ?

Comme Licheng ne connaît rien au journal, il ne comprend pas à quoi il fait allusion.

Yongjie ne peut s'habituer à la façon dont Ye Xingsi est ridiculisé et regarde Muren avec un regard extrêmement froid.

— Je le connais, tu es jaloux de lui ? Tu peux en trouver un toi-même, il y en a un de prêt à tes côtés.

Il regarde Licheng en disant cela.

Licheng prend les bagages de Muren et de Xingsi, mais hésite au moment de prendre ceux de Yongjie. Sans dire un mot, Yongjie lui tend le sac et s'assoit à côté de Xingsi.

Licheng ouvre la porte de la voiture à Muren et le fait entrer. Après avoir mis les bagages de tout le monde dans le coffre, il se précipite joyeusement vers le siège du conducteur.

Dès qu'il monte dans la voiture, Muren commence à regarder le système audio et l'air conditionné.

— C'est une bonne voiture, je devrais penser à en acheter une à l'avenir.

— Si tu l'aimes, je t'en achèterai une.

— D'accord ! Prête-la-moi pour que je la conduise à nouveau.

— Pas besoin de l'emprunter, tu peux la garder.

— Si généreux ?

— Parce que ce qui est à moi est à toi.

Ses paroles sont si ambiguës que Muren ne comprend pas ce qu'il veut dire, mais comme Licheng a l'habitude de dire des choses inhabituelles, il ne pose pas plus de questions.

Lorsqu'il veut tirer la ceinture de sécurité, Licheng dit immédiatement .

— Je le fais !

Soudain, tout le corps de Licheng se presse contre le sien et inconsciemment, il rapproche ses épaules du dossier du siège, si près qu'il peut sentir l'air expiré par l'autre.

Bien que ses yeux se soient écarquillés de surprise, Licheng lui sourit et met sa ceinture de sécurité, mais ne reprend pas sa position, toujours très proche de lui.

— Toi, qu'est-ce que... tu fais ?

— Pour que tu sois plus à l'aise !

Muren est choqué et son corps se renverse un peu en arrière tandis que Licheng ajuste son siège.

— C'est plus confortable de s'asseoir comme ça ?

Licheng finit d'ajuster son siège et se rassied sur le siège du conducteur, tandis que Muren fait semblant d'être calme et se regarde dans le miroir, mais constate dans son reflet que Xingsi et Yongjie l'observent. Dès que Xingsi croise son regard, il détourne immédiatement le sien et fixe la fenêtre, tandis que Yongjie se reprend avec un sourire significatif.

Muren détourne les yeux, ne voulant pas continuer à regarder Yongjie, mais une chaleur intense se dégage de sa main, alors il baisse les yeux et voit Licheng avec sa main au-dessus de lui.

Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, Licheng retire immédiatement sa main et s'excuse en souriant.

— Désolé, je me suis trompé avec le levier de vitesse !

Comme il s'est expliqué en premier, Muren est incapable de dire quoi que ce soit et met ses mains sur ses genoux, regardant vers l'avant et ne prêtant pas beaucoup d'attention au comportement de Licheng.

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La voiture se dirige vers l'hôtel doté d'une source d'eau chaude où ils ont prévu de séjourner.

À leur arrivée, Licheng et Yongjie vont acheter du café pour tout le monde, tandis que Muren et Xingsi restent sur le parking à regarder la mer.

En l'absence de Licheng, Muren baisse la voix et dit à Ye Xingsi :

— Je crois que Licheng devient de plus en plus... je ne sais pas comment décrire, comment dire... très heureux.

— Quoi ?

— Il est seulement très actif physiquement.

Xingsi essaie de comprendre ce que pense Muren.

— Tu n'aimes pas ça ?

— La vérité... il est toujours différent selon le lieu, mais, en ce moment, je trouve que c'est très agréable, je ne sais pas pourquoi, tu sais toi ?

— En quelque sorte !

— De quoi il s'agit ?

— Je pense que tu ferais mieux d'attendre qu'il te le dise lui-même, parce que je sais que c'est à propos de toi de toute façon.

— C'est à propos de moi ? Il veut s'excuser auprès de moi ?

C'est tout ce que Muren trouve à dire.

— S'excuser ?

— Il m'évitait comme un virus, mais maintenant il aime me toucher comme ça, c'est peut-être une excuse pour passer à autre chose.

Plus Muren y pense, plus il y croit et sourit joyeusement à l'idée que ses doutes ont été dissipés.

— Il semble qu'il me considère toujours comme un bon ami.



Pendant ce temps, Licheng et Yongjie attendent leur café.

Licheng le regarde d'un air perplexe.

—Ton frère t'a pardonné trop vite.

Sans réfléchir, Yongjie répond :

— Par amour.

Licheng se contente de hausser les sourcils et d'exprimer son désaccord, mais Yongjie continue de lui dire.

— Tu es trop grossier pour draguer les hommes, je peux t'apprendre.

— Tu serais si gentil ?

— Je n'aime pas que celui-là soit trop gentil avec Xingsi.

Xiao Licheng siffle :

— Appelle-le par son nom !

— Quoi ?

Licheng réfléchit, et comme les deux ont un objectif commun, il tend la main en guise de consentement et Yongjie la prend en retour, parvenant à un accord mutuel.

— Attends, écoute-moi et suit mes instructions.

— Très bien !

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Les quatre arrivent à l'hôtel thermal, Muren se rend au comptoir pour s'enregistrer, prend les deux cartes de suite et s'adresse aux autres.

— Deux chambres, on les répartit comment ?

Xingsi regarde Muren et Licheng non sans difficulté, pensant....

Xiao Licheng courre après Teng Muren, je devrais les faire dormir dans la même chambre, mais....

Xingsi regarde Yongjie un instant, qui comprend ce qu'il pense et prend l'initiative de récupérer la carte de chambre de la main de Muren et de la tendre à Xingsi, recevant une expression nerveuse avant de dire :

— Cette carte de chambre est pour toi.

— Pour moi...

Yongjie incline son visage et pointe Muren du doigt.

— Tu es dans sa chambre.

Yongjie propose une association à laquelle Xingsi ne s'attendait pas et le regarde sans expression.

Licheng ne comprend pas vraiment pourquoi Yongjie fait une telle distribution. Mais se rappelant qu'il lui a dit de suivre ses instructions, il accepte volontiers.

— Oui, pas de problème.

Leurs sacs de voyage en main, Muren et Xingsi entrent dans la chambre qui leur appartient.

— Je ne m'attendais pas à ce qu'il nous propose de partager une chambre, dit Muren.

— Oui ! Je pensais qu'il insisterait pour rester avec moi et je ne savais pas quoi faire.

— Il a l'air d'avoir un côté attentionné !

— Oui.

Xingsi sourit gentiment pendant que Muren fait l'éloge de Yongjie, sans se rendre compte que ce dernier observe ses petits gestes.

Muren semble penser que Xingsi aime Yongjie et sourit.

Dans la pièce voisine, Licheng et Yongjie entrent dans leur chambre.

— Tu nous fais dormir séparément et après ?

— Quand tu auras reculé, tu pourras attaquer. Maintenant qu'il s'est détendu, fonce sur lui et sois sans pitié.

À la suggestion de Yongjie, Licheng sourit.

— J'aime cette approche.

Il s'assied sur le bord du lit, puis s'arrête et tourne la tête pour regarder Yongjie, lui demandant sérieusement.

— Est-ce que tu ronfles ou tu grinces des dents ?

Yongjie regarde froidement Licheng et attend trois secondes avant de répondre délibérément :

— Oui, très fort.

Xiao Licheng hausse les épaules.

— Je peux le faire aussi, alors c'est un match nul, personne n'a de regrets !

Licheng se précipite pour examiner le sac qui se trouve dans la pièce, tandis que Yongjie et lui élaborent un plan d'attaque.

Yongjie donne des instructions à Licheng sans réfléchir.

— Si c'était moi, je lui demanderais de prendre un bain.

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Après avoir réussi à distraire Licheng et Muren, Yongjie peut enfin se promener avec Xingsi à l'extérieur de l'hôtel thermal.

Alors qu'ils admirent les magnifiques montagnes et rivières environnantes, Xingsi en profite pour rendre les trois journaux à Yongjie.

Yongjie regarde les journaux rendus.

— Tu as fini de les lire ?

— Pas encore, mais je crois que tu as dit que tu me comprenais, parce que tu comprends ce que j'ai ressenti quand j'ai quitté la maison, ce que j'ai ressenti après avoir abandonné mon premier baiser.

En écoutant, l'expression de Yongjie devient soudain froid, il range le journal et reste silencieux.

— Tu es malheureux ? Pourquoi ?

Fu Yongjie ne dit rien, il ne le regarde même pas.

— J'ai dit que tu me comprends, n'est-ce pas ?

Yongjie ne dit rien.

– Ou peut-être que tu n'aimes pas entendre le mot premier baiser ?

Ce n'est qu'à ce moment-là que Fu Yongjie le regarde et fixe ses lèvres.

Xingsi est tellement gêné par la façon dont il le regarde qu'il baisse la tête et devient silencieux.

— Je ne dépends pas de toi, ne pense pas que c'est une obsession. C'est ton effort pour gagner ma confiance et me faire apprécier la chaleur que tu me donnes. Je ne sais pas ce qu'est l'amour, je sais seulement que je suis heureux avec toi, dit Yongjie en tendant la main à Xingsi. Je veux te tenir la main tout le temps et ne plus la lâcher, c'est aussi simple que ça.

— Je suis franchement touché de t'entendre dire ça, mais je ne sais pas si mes sentiments pour toi sont de l'amour ou de la faiblesse, je...

Avant que Xingsi ne puisse terminer sa phrase, Yongjie l'interrompt.

— Si tu me donnes une chance de te suivre, je te ferai définitivement tomber amoureux de moi.

En entendant cela, Xingsi ne peut s'empêcher de sourire.

— Tu es si sûr de toi ?

— Parce que je suis le meilleur choix pour toi.

Yongjie n'hésite pas, avec un regard très déterminé, Xingsi affiche un sourire doux, puis laisse Yongjie lui tenir la main alors qu'ils marchent dans la fraîcheur de l'ombre.

Au même moment, Licheng entraîne Muren dans le vestiaire des hommes.

Ils viennent de s'enregistrer et sont les deux seules personnes présentes dans les sources thermales. Muren est un peu perdu.

— Si tôt ?

— En ce moment, il y a moins de monde, c'est plus confortable. Allons-y ! Enlève tes vêtements, tu ne veux pas me voir nu ?

Sans dire un mot, Licheng commence à se déshabiller, se retrouvant en sous-vêtements en un instant.

Acceptant cela, Muren est prêt à se déshabiller, sans hésiter, quand Xiao Licheng lui tend la main.

— Donne-moi ta main.

— Pourquoi ?

— Donne-la-moi et tu verras.

Il tend la main et voit que Licheng la porte à sa poitrine.

— Tu sens comme ma poitrine est musclée et volumineuse ?

Teng Muren le regarde froidement.

— A quel point es-tu narcissique ?

— Je m'entraîne beaucoup ces jours-ci ! Tu peux toucher et sentir.

Licheng déplace la main de Muren, la laissant glisser le long de sa poitrine, de haut en bas, jusqu'à ses muscles abdominaux.

Muren est un peu gêné et retire immédiatement sa main.

— C'est bon, j'ai assez touché.

— Tu peux en toucher plus, ça ne me dérange pas.

— Non, je veux aller rapidement aux sources d'eau chaude.

Licheng ne le force pas, il enlève ses sous-vêtements et s'appuie contre le casier, regardant Muren se déshabiller. Ce regard direct met Muren dans l'embarras, alors il l'évite et lui rappelle délibérément d'un ton indifférent.

— Tu dois te laver avant d'aller aux sources d'eau chaude.

— Je sais.

— Alors va te laver d'abord !

— Oui, je t'attends.

Muren réfléchit à une excuse pour repousser Licheng, mais il sent que ce serait encore plus embarrassant s'il disait autre chose, alors il fronce les sourcils, se déshabille rapidement, prend une grande serviette et la met autour du bas de son corps, puis enlève ses sous-vêtements.

Voyant qu'il se couvre aussi délibérément, Licheng sourit.

— Ce n'est pas beau ? Honnêtement, est-il vraiment petit ?

— Qui est petit ? C'est toi qui es petit, toute ta famille est petite.

Voyant que Muren est tellement en colère, Xiao Licheng tente de le calmer avec un sourire éclatant.

— C'est une blague, ne te fâche pas, je sais que tu n'es pas petit, ne l'oublie pas ! Je l'ai déjà vu auparavant. D'habitude, c'est un bon gars viril, je le connais très bien.

Muren reste un moment sans voix, puis se retourne, gêné, et va prendre un bain, rapidement suivi par Licheng.

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Bien plus tard, Muren est confortablement immergé dans les eaux thermales, les yeux fermés, à moitié allongé sur le bord de la baignoire, profitant du bain relaxant.

À ce moment-là, une paire de doigts glisse lentement le long de son dos. Muren ouvre les yeux, choqué, et se retourne immédiatement pour voir que la personne derrière lui est Licheng.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Ton dos est si doux que j'ai envie de le toucher.

— Touche-le franchement, pourquoi dois-tu le faire d'une manière aussi étrange ?

— Tu l'as dit ! Alors je le toucherai ouvertement.

Après avoir dit cela, Licheng commence à masser ses épaules et glisse lentement ses bras vers le dos de Muren, comme s'il était sur le point de l'étreindre, ce qui fait que Muren s'éloigne de son corps.

— Je crois qu'il faut qu'on parle.

— Moi aussi, j'ai quelque chose à te dire.

Comparé à l'expression sérieuse de Muren, Licheng sourit joyeusement.

Après le bain thermal, ils arrivent dans la chambre.

Licheng pose le thé préparé sur la table devant Muren.

— Parle en premier ! J'ai peur que si je le fais, tu n'aies pas l'occasion de parler.

— Eh bien, qu'est-ce qui t'arrive ces derniers temps ? Je peux comprendre certaines de tes actions pour gagner la confiance de Meifang, mais toi et elle êtes allés plus loin, alors tes gestes intimes avec moi maintenant sont inutiles.

Xiao Licheng hoche la tête.

— Tu as raison, ce n'est plus nécessaire de faire ces gestes juste pour gagner la confiance de Meifang.

— Je pensais que tu voulais t'excuser auprès de moi, après tout tu m'as évité pendant longtemps.

— C'est de ma faute si je me suis caché de toi, maintenant je m'excuse, tu me pardonnes ?

Muren sourit un peu en le regardant, mais retire rapidement son sourire car il y a autre chose sur lequel il veut corriger Licheng.

— Ne rigole pas, je suis sérieux, qu'est-ce que tu essaies de faire ? Si tu étais une femme, la façon dont tu t'es comporté avec moi au spa serait considérée comme du harcèlement sexuel...

— Alors si tu es un homme, ce n'est pas du harcèlement sexuel ?

Licheng sait que Muren a toujours pensé qu'ils étaient des hommes et qu'ils ne pouvaient pas être amoureux l'un de l'autre.

Il pense donc que s'il le faisait avec une femme, ce serait du harcèlement sexuel, mais c'est un homme qui est fou et qui aime le faire passer pour un 'idiot'.

Muren met toujours l'accent sur l'homme ou la femme, mais il ne pense jamais sérieusement que c'est peut-être lui que Licheng aime, et c'est pourquoi il ne peut s'empêcher de l'aborder...

Licheng se penche en avant et embrasse les lèvres de Muren.

Muren le regarde avec de grands yeux incrédules, incapable de réagir pendant un moment, le fixant en transe.

Si tu veux qu'il comprenne qu'il est l'objet de ton amour, fais-lui comprendre que cet amour n'a rien à voir avec le sexe.

Licheng est follement amoureux de Muren simplement parce qu'il est lui, et il doit donc commencer par briser les barrières.

Licheng ne trouve pas de moyen plus efficace de l'attaquer, mais comme il s'agit d'amour, il utilise la forme la plus pure de l'amour pour obliger Muren à prouver ses sentiments en l'embrassant.

Lorsque Licheng finit de l'embrasser, il s'écarte un peu et murmure doucement :

— Si ça ne compte pas, est-ce que ceci compte ?

Après avoir dit cela, Licheng tend sa langue et lèche doucement les lèvres de Muren.

À ce moment-là, les yeux de Muren s'écarquillent encore plus, mais il ne repousse pas Licheng, au contraire, il se plaque contre le dossier de la chaise et se couvre la bouche.

Licheng le regarde avec beaucoup de tendresse et d'affection et repousse sa main.

— Ce que je veux te dire, c'est que je t'aime !

Muren est tellement choqué qu'il ne peut plus se tenir debout et se fige.

En état de choc.

— — — — — — — — — — — — —

Xingsi a déjà enfilé sa robe de chambre et se détend avec un livre lorsque Muren ouvre soudain la porte et se précipite à l'intérieur en la claquant d'un air sérieux.

— Il a dit qu'il m'aimait.

— Licheng est aussi direct ?

Muren se fige et regarde le calme de Xingsi.

— Tu sais que c'est de Licheng dont je parle ?

Ye Xingsi hoche la tête.

— Il m'a parlé, il t'aime bien, il veut te draguer.

En entendant cela, Muren veut parler, mais ne sait pas quoi dire, alors il s'assoit sur le bord du lit sans comprendre.

Ye Xingsi se précipite aux côtés de son ami abasourdi.

— Je ne peux rien dire sur tes sentiments, mais si tu ne l'aimes pas, tu peux dire non et le lui faire savoir, je ne pense pas qu'il te rendra les choses difficiles.

Muren fronce les sourcils parce qu'il reçoit soudain tant d'informations qu'il est incapable de répondre immédiatement, mais se contente de méditer en silence, en essayant de clarifier ses pensées confuses.

Xingsi ne veut pas le déranger, il le laisse donc seul dans sa chambre et se rend dans le hall du rez-de-chaussée pour retrouver Licheng et Yongjie.

— — — — — — — — — — — — —

A l'heure du dîner, Licheng et Yongjie se rendent d'abord dans le hall d'entrée.

Au bout d'un moment, seul Ye Xingsi apparaît, ce qui pousse Licheng à jeter un coup d'œil par-dessus son épaule, confus.

— Où est Muren ?

Ye Xingsi le regarde.

— Tu as tiré trop vite et avec trop de force, tu l'as effrayé.

— Je l'ai embrassé et me suis confessé, mais c'est tout ce que j'ai fait.

— Comment peux-tu appeler ça ne rien faire ?

Au lieu de cela, Licheng regarde Yongjie.

— J'en ai fait trop ?

— C'est vrai que tu n'as eu aucune pitié.

Yongjie répond froidement, ce qui rend Xiao Licheng très nerveux.

— Alors, vu sa réaction, tu penses que c'est bien ou pas ?

— Il est trop timide pour t'affronter, alors c'est bien ! dit Yongjie dit et fait aussi le geste OK, si bien que Licheng sourit enfin à l'aise, mais Xingsi regarde Yongjie avec surprise.

— Ne le taquine pas, Muren n'est pas timide, il a besoin de temps pour réfléchir, peut-être qu'il est en train de réfléchir à la meilleure façon de dire non.

— Xingsi, ne me porte pas malheur juste parce que tu es heureux maintenant !

Licheng serre les épaules de Ye Xingsi comme il le fait habituellement, faisant semblant d'être pitoyable, mais à sa grande surprise, Yongjie resserre son bras autour de Xingsi.

— Ne le touche pas, il est à moi.

— Ye Xingsi ne t'a pas encore accepté, sinon je ne pourrai même plus te regarder à l'avenir.

Xingsi se sent humilié et sort de l'hôtel en courant avec un sentiment d'impuissance.

Yongjie et Licheng le suivent, Licheng s'approche d'une manière enfantine en essayant de le faire tomber délibérément et Yongjie le fait tomber immédiatement.

— — — — — — — — — — — — —

Alors que les trois vont dîner, Muren reste dans la chambre d'hôtel à réfléchir.

— ...m'aimer... Comment est-ce possible ?

Muren se souvient du moment où Xiao Licheng l'a regardé avec tendresse, lui a souri tendrement et lui a dit :

— Ce que je veux te dire, c'est que je t'aime !

Bien que Teng Muren soit stupéfait, il avait rapidement repoussé Xiao Licheng.

— Xiao Licheng, ne plaisante pas.

— Ce n'est pas une blague, tout à l'heure tu as dit que je me cachais de toi, sais-tu pourquoi je t'ignorais ?


Xiao Licheng s'était approché de Teng qui avait fait un pas en arrière.

— Parce que je ne pourrai jamais oublier la façon dont la passion t'a pris cette nuit-là, et j'ai rêvé que tu m'avais dit que tu voulais que je sois en toi.

Licheng continua d'avancer et Muren recula, se retrouvant dans un coin, coincé entre lui et le mur.

Lorsque Xiao Licheng s'approcha lentement de Muren et s'apprêta à l'embrasser, il reprend immédiatement ses esprits et cesse de se souvenir.

Il se caresse les lèvres, puis se lève, effrayé, en se mordant les doigts.

— Mais qu'est-ce que je fais ! C'est juste un ami... Je, j'ai été influencé, je ne peux pas faire ça, je ne peux pas.

Teng Muren fait les cent pas dans la pièce, paniqué, en essayant de calmer ses émotions.

— Cela fait longtemps que je n'ai pas eu de petite amie, il faut que je me réveille. J'aime toujours les femmes... Oui ! J'aime les femmes, il faut que je me trouve une copine rapidement.

Muren continue de se persuader, décroche le téléphone, parcourt l'écran et lorsqu'il trouve sa cible, il se dépêche de passer l'appel.

Lorsque l'interlocutrice décroche, il dit immédiatement à voix basse.

— Bonsoir, c'est Muren, tu es libre demain soir ?

— — — — — — — — — — — — —

Licheng, Xingsi et Yongjie retournent à l'hôtel après avoir fait le plein de nourriture et de boissons, et Licheng apporte le dîner qu'il a acheté pour Muren.

— Tu penses que je devrais prendre l'initiative de frapper à la porte et de lui offrir le dîner, ou je devrais lui laisser de l'espace et laisser Xingsi lui apporter le dîner ? demande Licheng à Xingsi.

— Tu devrais le laisser tranquille ce soir.

Mais Yongjie n'est pas du même avis.

— Frappe tant que c'est encore chaud.

— Fu Yongjie !

— Je veux vraiment partager une chambre avec toi...

Les mots de Yongjie rendent Ye Xingsi un peu timide, mais en tant que frère aîné, il doit quand même avoir l'air sérieux.

— Non ! Je ne veux plus de contact avant d'avoir bien réfléchi.

Yongjie est déçu et baisse la tête. A contrecœur, Licheng tend lui aussi le sac qu'il tient à la main.

— D'accord, alors donne-lui à dîner.

Xingsi accepte le dîner pour Muren et à ce moment-là, son téléphone portable sonne.

Licheng le consulte et le regarde, son visage changeant soudainement.

— Quel est le problème ?

— Gill m'a envoyé un texto pour me remercier de l'avoir présentée à son petit ami.

— Petit ami ? Tu l'as présenté à quelqu'un d'autre ?

—Bien sûr que non, elle parle de Muren.

Xiao Licheng serre les dents au moment où il prononce les trois derniers mots.

Notes :
1/ Sorgho ou "Baijiu" en mandarin est l'une des boissons les plus alcoolisées de Chine. Cette boisson est distillée à partir de sorgho, une céréale et son processus de production est complexe et long, le stockage pouvant durer jusqu'à un an.

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Sam 13 Juil 2024 - 18:52
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Chapitre 7
Dans une chambre d’hôtel, Muren regarde l'écran noir de son téléphone portable et pense :

Xiao Licheng vient de me dire qu'il m'aime bien et je demande immédiatement à une fille de sortir avec moi, est-ce vraiment une bonne idée ? Qu'en penserait-il ?

Secouant la tête, il ne peut pas retourner dans cette impasse, il a eu une bonne conversation avec Gill la dernière fois qu'ils se sont vus, ils ont des intérêts communs, peut-être qu'ils pourraient aller plus loin et devenir des "petits amis ", et alors il cesserait de s'inquiéter.

Après s'être parlé à lui-même, Muren sort son téléphone portable et envoie un message à Xingsi.

[Où vas-tu dîner ?]

Xingsi répond au message.

[Nous avons acheté un dîner pour toi].

Dès que le message arrive, la sonnette de l’appartement retentit et Muren, sans trop réfléchir, va ouvrir la porte.

— Pourquoi es-tu rentré si tôt ?

Lorsque la porte s'ouvre, il découvre que la personne à l'extérieur n'est pas Xingsi, mais Licheng à l'expression très sérieuse.

Il le regarde avec étonnement et un sentiment de faiblesse s'empare de lui.

— C'est toi...

— Je livre le dîner.

Le ton de Licheng est dur et il ne semble pas de bonne humeur.

— Merci.

Muren tend la main vers Licheng pour prendre le repas, mais ce dernier ne bouge pas et se contente de le regarder.

— Donne-moi les plats!

— Tu n'as rien à me dire ? lui demande Licheng.

— ... Je t'ai déjà remercié.

Licheng prend une grande inspiration, puis tend la main le repoussant, entrant directement dans la pièce en même temps qu'il dit :

— Puisque tu n'as rien à me dire, alors je vais parler.

Il se dirige directement vers la petite table de la pièce, y dépose leur dîner, puis se tourne vers Muren se tenant toujours dans l'embrasure de la porte et le regarde droit dans les yeux.

Muren, gardant son calme, ferme la porte derrière lui et dit :

— Qu'est-ce que tu veux me dire ? Pouvons-nous parler pendant que nous mangeons ? Le dîner sent bon.

Il s'apprête à prendre son repas, mais Licheng lui saisit soudain le poignet.

— Que veux-tu faire de Gill ?

Muren reste stupéfait un instant, puis fait pivoter son poignet et retire sa main.

— Comment le sais-tu ?

— Parce qu'elle m'a envoyé un texto pour me remercier de l'avoir présentée à son petit ami.

— C'est ce que tu as entendu, et je dois te remercier de m'avoir permis de rencontrer quelqu'un d'aussi gentille que Gill.

— Vous avez juste mangé ensemble.

— Nous avons aussi regardé un film.

Xiao Licheng n'en revient pas.

— Et ensuite, vous avez décidé de sortir ensemble ?

— C'est ça, sortir ensemble, se voir quand on a des sentiments l'un pour l'autre.

Comme Muren a déjà dit cela, Licheng s'avance et marche vers lui.

Muren recule inconsciemment à son approche jusqu'à ce qu'il se retrouve dos au mur.

Cependant, Licheng continue de s'approcher.

— Xiao Licheng, que veux-tu ?

— Tu as dit que si tu ressentais quelque chose, tu resterais avec, alors pourquoi pas moi ?

— Je n'ai aucun sentiment pour toi.

— Tu mens ! Licheng retient Muren contre le mur.  Je sens ton corps se tendre, ton cœur battre plus vite, mais pas de façon agaçante, comme moi.

— Je ne le suis pas, ne te fais pas d'illusions.

— Tu es sûr ?

Muren ne veut pas discuter, il lève la main pour repousser Licheng, mais il est rattrapé et plaqué de nouveau contre le mur.

La force de Muren n'est pas à la hauteur de celle de Licheng et ses mains sont bloquées, il ne peut donc pas se battre avec sa force tout en écoutant les paroles de Licheng.

— Je te connais depuis longtemps et je connais bien ta personnalité. J'ai avoué mes sentiments et je t'ai embrassé, si tu avais été dégoûté, tu m'aurais frappé il y a longtemps. Mais tu as eu peur et tu t'es enfui. Et me voilà devant toi, sans que tu m'accuses, sans que tu me jettes un seul regard de dégoût.

— Tu veux que je te frappe ? Laisse-moi partir maintenant je te frapperai deux ou trois fois.

Face aux révélations brusques de Licheng, il persiste à lui crier dessus.

Licheng lâche sa main, en colère contre Muren qui n'a pas admis ses sentiments jusqu'à ce moment-là.

— Si tu ne paniquais pas, aurais-tu appelé Gill à ce moment-là pour lui dire que tu veux sortir avec elle ?

Mais Muren lui a répondu :

— Quand je veux sortir avec quelqu'un, est-ce que je dois choisir une date ?

— Muren, cela te tuerait-il d'admettre que tu as des sentiments pour moi ?

— Qu'est-ce que tu veux que j'avoue ? Ne te mets pas dans tous tes états alors que vous n'êtes même pas amis.

Après s'être criés dessus, les deux hommes se fixent avec colère, ne cédant ni l’un ni l’autre.

La tension est telle une corde raide et les deux se font face dans une atmosphère de conflit imminent.

Cependant, Licheng finit par faire un grand pas en arrière sous l'effet de la colère et s'éloigne de Muren. Il réprime sa fureur et s'en va sans un mot.

Seul Muren reste dans la pièce, touchant son poignet douloureux et fronçant les sourcils, confus.

— — — — — — — — — — — — —

Le lendemain, au moment de partir, ils se dirigent tous les quatre vers le parking.

Licheng ouvre la marche, tandis que Muren emprunte délibérément le couloir latéral, gardant ses distances avec les trois autres, ne montrant aucune expression et restant très silencieux.

Xingsi, qui marche au milieu, jette de temps en temps un coup d'œil à Licheng, qui est devant lui, puis à Muren, qui semble admirer le paysage et ralentir délibérément le pas.

Yongjie, sentant que Xingsi est très inquiet, dit :

— Si tu es inquiet, tu peux les aider.

Ye Xingsi secoue la tête.

— Personne ne peut les aider avec leurs sentiments, tu ne peux pas les forcer.

— Alors il suffit de les ignorer.

— Absolument pas, ce sont mes deux meilleurs amis.

Yongjie, voyant à quel point Ye Xingsi est bouleversé, s'enfonce dans un moment de profonde réflexion.

Le cœur de Xingsi se réchauffe et son visage sourit lorsqu'il réalise que Yongjie essaie de l'aider.

— Tu n'as pas besoin de t'inquiéter pour moi.

Xingsi leva la main pour toucher la tête de Yongjie, mais celui-ci l'esquive immédiatement, stoppant sa main en plein vol, se figeant un instant, puis contrant son embarras en riant de lui-même.

— C'est un peu du déjà-vu.

— Je n'aime pas que tu touches ma tête, parce que tu es maintenant mon grand frère, j'en suis conscient.

Les paroles de Yongjie font que Xingsi comprend enfin la raison de sa dérobade et regarde Yongjie avec surprise.

— Je ne veux pas que tu sois mon frère, dit Yongjie.

Après avoir compris, Xingsi se sent un peu désemparé.

Après tout, il voulait former une famille avec Yongjie et craint que la réponse qu'il donnerait ne soit pas celle que Yongjie souhaitait, alors il demande d'un ton incertain :

— Yongjie, y as-tu déjà pensé ? Que ferais-tu si tu découvrais que je suis trop gâté par toi, que je ne suis pas amoureux de toi ? Si nous ne pouvons pas être amants, ne pouvons-nous pas au moins être frères ?

Yongjie ne dit rien, inclinant légèrement la tête et restant silencieux.

Xingsi ne dit rien d'autre non plus.

Les quatre montent dans la voiture, Licheng la conduit et cette fois-ci, Yongjie s'assoit sur le siège passager, tandis que Xingsi et Muren s'assoient sur la banquette arrière.

La voiture est silencieuse et personne ne parle.

De temps en temps, Licheng regarde Muren dans le rétroviseur et, parce que son regard est si direct, celui-ci le perçoit, mais l'ignore délibérément, comme s'il était étrange, et se contente de regarder tristement le beau paysage par la fenêtre.

De temps en temps, Xingsi regarde Yongjie sur le siège avant, le cœur rempli d'impuissance.

La vue à travers la fenêtre de la voiture défile tandis que les quatre occupants, chacune avec ses propres soucis, rentrent chez eux avec des pensées compliquées.

— — — — — — — — — — — — —  

Arrivé à la maison, Muren ne se repose pas beaucoup, enfile un costume décent et vérifie son apparence devant le miroir de la salle de bain.

Mais le visage dans le miroir n'est pas aussi heureux qu'il le pensait, il est confus et a une expression triste. Autrefois, lorsqu'il devait sortir avec une fille, il n'avait pas ce genre d'expression.

Il se regarde avec consternation. Licheng s’est confessé soudainement, il n'a pas eu le temps d'y réfléchir, si bien qu'il n'a pas eu d'autre choix que de s'enfuir.

Il se tape lourdement la joue, essayant de se reprendre rapidement. Dès qu'il ouvre la porte de la salle de bains, il voit Licheng qui le regarde.

Xingsi les observe comme s'il faisait un concours de regards. Il veut détendre l'atmosphère et dit :

—  Tu reviens d'un voyage, ne t’amuses pas tard, tu dois travailler demain.

- Je ne me lasserai pas de sortir avec une fille, mais je surveillerai l'heure et ne reviendrai pas s'il est trop tard, ne vous inquiétez pas.

Les mots de Muren réussissent à éveiller les émotions de Licheng, qui serre les poings et prend une expression sévère, mais ne dit rien, se contentant de fixer Muren qui, comme s’il ne voyait pas son expression, enfile ses chaussures et sort par la porte.

Ce n'est qu'après son départ que Licheng a l'air d'une coquille vide, fermant les yeux de dégoût et ne pouvant cacher son air fatigué.

Xingsi le regarde et a pitié de lui.

—  Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ?

—  Je sais qu'il ne me déteste pas, mais je ne suis même pas sûr qu'il m'aime.... soupire lourdement Licheng.

—  S'il ne m'avait pas choisi, mais choisi un autre homme à ma place, je l'aurais accepté, mais je n'y peux rien, il aime les femmes, alors je ne peux que regarder...

Xingsi sent que le ton de la voix de Licheng est très fatigué.

—  Tu vas abandonner ?

Licheng sourit amèrement.

On ne peut pas appeler un amour, amour, si on peut facilement y renoncer. Au moins, Licheng est sûr qu'il aime Muren du fond du cœur et qu'il est impossible de renoncer à ce sentiment à la légère, mais si son amour unilatéral fait que Muren se sent contrarié....

—  Je ne sais pas, Xingsi, je ne sais vraiment pas si je dois…

Arrêter de l'aimer...

Licheng se dirige vers le hall, met ses pantoufles avec celles de Muren et va dans le jardin, s'asseyant seul sur une chaise, réfléchissant sérieusement à ce qu'il va faire.

Il finit par s'adosser à sa chaise et passe tout l'après-midi à réfléchir.

— — — — — — — — — — — — —

Teng Muren a donné rendez-vous à Gill pour un dîner dans un restaurant qu'elle lui avait recommandé lors de leur première rencontre.

—  Ce restaurant propose un steak qui met 28 jours à s’attendrir, il est donc tendre et a une profondeur de goût unique, mais pas excessive. Avec du vin rouge, c'est un véritable festin. ajoute Muren.

—  Tu sais vraiment comment le manger. Je me souviens que la première fois que j'ai amené Licheng, c'était du gâchis. Je lui ai demandé ce qu'il en pensait et il m'a dit que c'était meilleur que mon steak.

Gill roule des yeux en parlant et Muren ne peut s'empêcher de rire.

—  C'est ce qu'il dirait.

Il s'arrête un instant, réfléchissant avant de dire.

—  Quand l'as-tu amené dans ce restaurant ?

—  L'année dernière, il m'a dit qu'il voulait m’inviter pour mon anniversaire, alors je l'ai amené ici et le résultat a été qu'il s'est ruiné avec le repas et qu'il a vécu difficilement pendant pratiquement 1 mois.

Gill rit beaucoup en parlant de cela et Muren écouta, continuant à sourire gracieusement.

—  Vous êtes très proches, pourquoi ne sortez-vous pas ensemble ?

—  Nous l’avons fait !

Dès que ces mots sont prononcés, Muren est choqué et Gill sourit joyeusement.

—  Mais on s'est vite séparés.

Elle compte sur ses doigts.

—  Le premier jour, on s'est tenu la main, le deuxième jour, on s'est embrassés, le troisième jour, on a rompu, et comme on ne s'était pas liés, Licheng est resté debout toute la nuit à réfléchir à ce qu'il allait dire pour ne pas me blesser et le lendemain, il avait des cernes sous les yeux quand il m'a invitée à sortir pour en parler.

Pour une raison ou une autre, Muren ressent un sentiment d'amertume dans son cœur, mais à l'extérieur, il continue de porter gracieusement un morceau de steak à sa bouche et écoute silencieusement Gill parler de son passé avec Licheng.

À ce moment-là, elle regarde Muren en silence et hésite un instant avant de dire.

—  Pour être honnête, j'ai été un peu surprise que tu m'appelles à l'improviste, après tout je ne t'ai pas parlé depuis la dernière fois qu'on s'est vus.

Muren s'arrête de couper la viande et adresse à Gill un sourire d'excuse.

—  Je suis désolé, j'ai été très occupé par le travail.... En fait, je pensais t’inviter à manger le steak assaisonné dont tu m’as parlé.

—  Ça veut dire que... que je t’ai plu ? Gill fait un clin d'œil amusé à Muren, ce qui égaie l'atmosphère, et il sourit.

—  Tu es très généreuse et vive, je suis impressionné.

—  Alors, tu vas me suivre et faire de moi ta petite amie ? lui demande Gill.

—  J'y pensais, je voulais qu'on se voie encore quelques fois, alors je t'ai demandé de sortir avec moi.

—  Tu es très sincère !

—  Je suis un adulte mûr et je n'aime pas vraiment flirter.

—  Alors, tu veux venir chez moi après le dîner ? lui demande Gill sans détour, Muren reste surpris un instant.

—  Il est un peu tard et...

Gill sourit lorsqu'elle l'entend tenter de refuser poliment.

—  N'y pense pas trop, je n’ai pas d’arrières pensées, je pense juste que notre sujet de conversation commun maintenant c'est Licheng, je veux passer plus de temps avec toi pour me rapprocher, je te montrerai comment il était quand il était à l'université, il n'était pas aussi beau que maintenant !

Muren sourit, sans acquiescer ni secouer la tête.

— — — — — — — — — — — — —

Les vacances sont terminées, retour aux journées de travail normales.

La température est basse depuis quelques jours et il est difficile de trouver un rayon de soleil au milieu de la journée.

Le personnel, occupé à travailler depuis le matin, profite de sa pause déjeuner pour prendre l'air et se réchauffer au soleil.

Cependant, Licheng n'est pas d'humeur à sortir manger et rencontre Liu Meifang dans la salle de pause pour discuter des fêtes de fin d'année.

Meifang écoute l'histoire de Xiao Licheng et le regarde d'un air déçu.

—  Il ne t'aime pas ? Tu es sûr ?

—  Après que je me sois confessé, il est parti avec une femme et n'est rentré qu'à trois heures du matin, et comme il m'ignore depuis quelques jours, je pense que c'est sans espoir.

Licheng sourit et hausse les épaules, mais l'expression de Meifang est très triste.

—  Ne sois pas si triste pour moi.

—  Tu dois être très triste...

—  Tu veux me réconforter ? Alors... De toute façon, tu es mon premier amour, alors si tu me réconfortes, je me remettrai plus vite.

— Génial ! Alors, sortons ensemble ! Tu pourras être mon petit ami.

Licheng plaisantait, mais il ne s'attendait pas à ce que Meifang dise oui, il est donc pris au dépourvu, mais Meifang ne le lâche pas et continue à s'approcher.

—  J'ai dit oui, maintenant sortons ensemble, allez, donne-moi un french-kiss. Liu Meifang fait la moue après avoir dit cela, comme si elle voulait que Licheng l'embrasse.

—  Meifang... Nous ne sommes pas seuls, c'était juste une blague...

—  Je sais, on ne fait que plaisanter, mais imagine que quelqu'un l'entend et que cela arrive aux oreilles du directeur Teng ? Peut-être pourrions-nous utiliser ces ragots pour que le directeur Teng sache s'il est heureux ou jaloux de cette relation ?"

Licheng sourit.

—  Même si ça arrive jusqu'à lui, je ne pense pas qu'il s'en souciera.

—  Je ne crois pas, tu pourrais te sentir mal à l'aise de passer d'amis à amants pendant un certain temps, mais mon ami et moi pouvons t'aider à régler ça.

—  Non, peut-être que si je me calme un peu et que je prends mes distances, je pourrai m'en remettre lentement, c'est mieux pour nous deux.

—  En fait, certaines personnes disent que le remède à une relation brisée est de parler de l'autre, de détourner l'attention...

—  Non, je n'aime pas les hommes, je n'aime que lui.

—  C'est le grand amour, c'est vraiment le grand amour !

Elle saisit le bras de Licheng et le supplie.

—  N'abandonne pas, d'accord ?

Ces mots laissent Xiao Licheng un peu désemparé.

— — — — — — — — — — — — —

Dan, du bureau d'études, s'apprête à descendre acheter quelque chose lorsqu'il croise les directeurs Xia et Teng dans la cage d'escalier. Il remarque qu'il y a une certaine distance entre eux et Licheng regarde Muren, tandis que ce dernier fixe l'ascenseur comme s'il ne l'avait pas remarqué.

Dan se sent un peu mal à l'aise dans cet environnement étrange et décide de faire demi-tour et de descendre les escaliers.

Après son départ, Licheng continue de fixer la silhouette de Muren, qui regarde devant lui avec une attitude nonchalante.

La porte de l'ascenseur s'ouvre et Muren entre, mais Licheng reste assis.

Muren n'appuie ni sur l'ouverture ni sur la fermeture de la porte, la laissant se refermer lentement, les séparant tous les deux.

Cet incident reste présent dans l'esprit de Dan et il en a immédiatement parlé à Shao Fen.

Les deux collègues parlent à voix basse de la relation qui se développe rapidement entre les directeurs Xiao et Teng.

Au même moment, Xingsi revient de sa réunion au bureau d'études avec les documents de la réunion précédente ; Meifang et Wang l'accompagnent.

—  J'ai besoin du compte rendu de la réunion pour la fin de la journée.

— Ok

—  Je vous donnerai le plan de mariage demain, sur la base de l'analyse dont nous avons discuté plus tôt.

Wang acquiesce et retourne s'asseoir avec Liu Meifang pour entamer une série de commentaires.

Pendant ce temps, Shao Fen et Dan s'approchent silencieusement de la chaise du directeur et lui demandent :

— Directeur, vous êtes de bons amis des directeurs Xiao et Teng, que leur est-il arrivé récemment ?

—  Se sont-ils battus ?

Ye Xingsi est choqué qu'une telle rumeur soit apparue dans le département de conception.

— Bien sûr que non ! Comment pouvez-vous demander cela ?

Dan explique alors au directeur ce qu'il vient de voir.

—  Parce qu'ils n'ont aucune interaction dans l'entreprise !

Shao Fen se joint également à la spéculation.

—  Est-ce à cause de la concurrence ? J'ai entendu dire que le directeur Xiao avait volé un client au directeur Teng.

—  Non, n'écoutez pas ces rumeurs, elles sont toutes fausses.

Puisque rien n'est vrai, Shao Fen veut entendre quelques ragots de la part de son directeur.

—  Directeur, dites-moi clairement !

—  Je ne sais pas quoi dire...

—  C'est vrai qu'ils ne se soucient pas des autres, le département des ventes est dans un état lamentable, que se passe-t-il ?

Dan continue d'être indiscret et de poser des questions.

—  Même s'il y a un problème, c'est entre eux deux...

Avant que Xingsi ne puisse terminer, les yeux de Shao Fen s'illuminent.

—  Alors ils se sont vraiment disputés : c'est à cause des femmes ou des affaires ?

Xingsi fronce les sourcils, mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit de sérieux, Meifang s'est déjà levée et frappe sur la table. Elle gronde Shao Fen.

—  Qu'est-ce que cela a à voir avec les querelles du service des ventes ? Le directeur vient de rentrer d'une réunion et a beaucoup de travail, alors si tu n'as rien de mieux à faire, tu devrais aider à arranger la mise en page !

Shao Fen est furieuse de la leçon de morale de la nouvelle venue et répond avec défi.

—  Quel genre d'attitude est-ce pour une nouvelle venue ?

— Je suis peut-être nouvelle dans le métier, mais si tu penses être trop expérimentée pour le faire, ne te surcharge pas et confie-le à une débutante qui est prête à le faire !

—  Hey !

Shao Fen s'apprête à répondre, mais elle est interrompue par la voix pleine de reproches de Xingsi.

— Ok ! Ça suffit !

Il est rare que Xingsi les réprimande aussi sérieusement, alors Shao Fen et Dan n'ont pas d'autre choix que de retourner à leur place et de continuer leur travail de l'après-midi.

En retournant s'asseoir, Shao Fen regarde Meifang avec agacement, qui lui rend son regard.

— — — — — — — — — — — — —

Xingsi, tout en faisant des heures supplémentaires pour terminer son travail, se souvient des rumeurs concernant Muren et Licheng dans l'entreprise. En tant que bon ami des deux, il ne peut rien faire pour les aider et ce sentiment d'incapacité l’épuise encore plus.

Au moment où il gare sa voiture, il aperçoit la silhouette de quelqu'un qui change radicalement d'expression et s'approche de lui en souriant.

À ce moment-là, Yongjie se tient à l'arrière du bâtiment, attendant qu'il quitte le travail.

Lorsque Xingsi le voit, toute sa frustration, sa fatigue et son épuisement disparaissent.

—  Qu'est-ce que tu fais ici ?

—  Je ne suis pas là pour te déranger, mais pour te donner une réponse.

—  Quelle réponse ?

—  Tu m'as déjà demandé ce qui m'arriverait si je finissais par découvrir que je te gâtait trop et que tu ne m'aimais pas ? Serions-nous vraiment frères ?

Xingsi est choqué.

—  Tu y as pensé ?

Yongjie hoche la tête.

—  J'y ai pensé.

Yongjie le regarde et dit d'une voix ferme :

—  Je suis le meilleur choix pour toi, mais si tu ne me choisis pas à la fin, je serai toujours ton petit frère.

—  Tu penses si sérieusement à tout ce que je dis ?

Lorsqu’il acquiesce sans hésiter, Ye Xingsi ne peut s'empêcher de le prendre dans ses bras, les yeux remplis de larmes d'émotion.

—  Merci... de te soucier autant de moi.

Ils se serrent fort l'un contre l'autre. Ils ne se doutent pas qu'au loin, Zhihui et Qingfang les regardent avec étonnement, portant les objets qu'ils ont achetés pour Xingsi.

— — — — — — — — — — — — —

L'idée de Xingsi est de boire un verre tous les trois et de parler de leurs problèmes, comme ils l'ont fait par le passé à l'izakaya. Xingsi met le repas sur la table accompagné des frites chaudes et de la bière qu’il a acheté..

Licheng aide à placer les baguettes et, regardant la table pleine de bière, demande à Xingsi :

— Pourquoi as-tu acheté autant de bière ?

—  Cela fait longtemps que nous n'avons pas eu une bonne conversation tous les trois, alors faisons quelque chose aujourd'hui !

—  Je dois travailler demain ! Ça ne te ressemble pas, tu as entendu de mauvaises rumeurs ?

Comme Xingsi n'est pas un bon menteur, il ne sait pas quoi dire.

— Non...

Licheng sourit et ne le taquine pas. Il est touché par ce que Xingsi fait pour lui.

—  Merci, Xingsi.

Il tapote l'épaule de Licheng. A ce moment-là, Muren ouvre la porte et lui dit :

— Xingsi, je m'en vais !

— Tu sors aujourd'hui ?

— Oui ! J'ai un rendez-vous avec Gill.

— J'ai un ragoût pour trois personnes... dit Xingsi en se dirigeant vers la porte pour le laisser entrer.

Muren regarde la table de la salle à manger, mais ne regarde toujours pas directement Xiao Licheng.

— Arrête de râler ! Si je reviens tôt, je me joindrai à vous.

Licheng sait que la raison de l'attitude indifférente de Muren ces jours-ci et les inquiétudes de Xingsi sont dues à sa confession soudaine. Avec détermination, Licheng se dirige vers Muren.

— Muren, attends, j'ai quelque chose à te dire.

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

Licheng regarde les yeux froids de Muren et se souvient de ce que Xingsi lui a dit un jour.

Tomber amoureux d'un ami ne se termine pas toujours bien. Si tu ne fais pas attention, vous risquez non seulement de perdre un ami, mais cela peut aussi devenir un souvenir embarrassant et douloureux.

Xiao Licheng ne veut pas que leur relation devienne gênante à cause de son aveu. Il prend une profonde inspiration et parle prudemment.

— Je suis désolé ! Je m'excuse non pas parce que je me suis confessé, mais parce que mon aveu t'a dégoûté, t'a mis mal à l'aise, t'a fait sortir pour rencontrer Gill presque tous les soirs et a commencé à passer moins de temps avec moi, je m'excuse.

Teng Muren fronce légèrement les sourcils, mais ne dit rien. Il a l'air étrange, comme si quelque chose d'émotionnel dans son cœur s'était étendu....

— J'y ai réfléchi, toi et Xingsi avez raison et je ne veux pas que nous cessions d'être amis, alors je vais m'arrêter là.

Le froncement de sourcils de Muren s'est encore accentué. Il a essayé d'éviter Licheng, qui revient sur ses aveux et veut rester ami avec lui, alors il devrait être heureux, mais un frisson soudain se fraye un chemin dans son cœur et un sentiment d'impuissance se répand dans ses membres.

Muren cherche encore à comprendre ce qu'est ce sentiment contradictoire.

— Tu veux dire que tu ne m'aimes plus ?

— Non, je t'aime toujours, c'est juste que j'ai abandonné.

— Tu as regretté ta confession ?

Xiao Licheng sourit amèrement à sa question.

— Un peu...

Il est très difficile d'arrêter d'aimer quelqu'un, mais il est prêt à le faire pour rester ami avec Muren.

En pensant à cela, Xingsi se sent désolé pour Licheng.

— Mais je veux que nous restions amis et frères, alors .... Je m'arrête !

Licheng fait un geste décontracté pour s'arrêter facilement, essayant de rendre l'atmosphère extérieure plus chaleureuse.

— Quoi qu'il en soit, l'affaire est close. Le fait est que je ne suis pas le seul à être de mauvaise humeur depuis un moment, et que tu m'as toujours grondé pour ça. Qu'est-ce qu'on devrait faire à partir de maintenant ? Buvons et soyons heureux, notre amitié demeurera.

Muren reste silencieux un moment, attendant que les émotions compliquées s'apaisent, il se calme et rationalise.

— J'ai un rendez-vous avec Gill, ce n'est pas une bonne idée de la faire attendre.

— D'accord, tu as un rendez-vous ! Gill est une femme bien, je te l'ai présentée au début parce que je pensais que vous vous entendriez bien.

En entendant les paroles de Licheng, Muren acquiesce et se tourne pour partir.

Xingsi regarde Licheng avec inquiétude.

— As-tu vraiment renoncé ?

— Il est inutile de continuer, je ne suis pas une femme, comment puis-je le forcer à m'accepter ?

Licheng tapote l'épaule de Xingsi et prend une canette de bière.

— Ce soir, tu peux boire avec moi en l'honneur de mon amour perdu, passer une bonne nuit, demain sera un bon jour.

Xingsi regarde Licheng avec tristesse, fait un sourire et se tourne vers le vin sans s'arrêter.

— — — — — — — — — — — — —

Des émotions complexes montent progressivement dans le corps de Muren, qui n'a pas d'appétit.

Les chants de Noël retentissent et les arbres dans les rues sont décorés de lumières de Noël, les gens marchant dans l'atmosphère joyeuse ne veulent pas admirer les scènes de la rue.

Gill discute joyeusement avec Muren, qui est pensif et silencieux.

—  ... Alors je ne l'achèterai pas maintenant, qui sait si ce n'est pas un faux ! Tu ne crois pas?

N'ayant pas répondu, Muren continue de marcher avec Gill, qui lui donne un léger coup de coude.

— Reprends tes esprits !

— J'entends que tu fais ce qu'il faut, il y a trop d’arnaques, fais attention.

— Tu t'ennuies quand je parle ? Tu as été très silencieux toute la nuit, tu as l'air inquiet, tu es fatigué d'être avec moi tous les jours ?

— Non, tu es une bonne amie avec qui parler.

— Juste une amie ?

Muren s'arrête à ce moment-là, car Licheng a retiré ses aveux, il se sent donc vide, à court d'idées et ne peut pas manger.....

Alors, déterminé à savoir ce qu'il veut vraiment, il regarde Gill solennellement et lui avoue tout.

— Gill, quand j'ai dit que je voulais te suivre et mieux me connaître, j'ai... menti. Je suis désolé, mais je ne ressens rien pour toi et je te demande de sortir avec moi uniquement pour me prouver que j'aime encore les femmes.

Gill le regarde avec incrédulité.

— Tu n'aimes donc pas les femmes ?

— Non, j'aime les femmes, j'ai eu des petites amies, c'est juste que dernièrement.... Je suis un peu perdu...

Muren avait l'air un peu confus, ne sachant pas par où commencer.

— Cela pourrait-il être lié à Licheng ?

Muren est surpris par les paroles de Gill.

— Comment le sais-tu ?

— Le sixième sens d'une femme est très sensible et quand nous avons parlé, le sujet qui t'intéressait le plus était Licheng...

— Je suis juste...

— Cela te dérange que je sache beaucoup de choses que tu ignores.

— Il n'y a pas d'hostilité, pas...

— Je ne peux pas croire qu'une belle femme comme moi soit rejetée par un homme.

Gill regarde Muren avec un certain dégoût.

— D'accord, je ne t'aime pas non plus.

— Je suis désolé de t’avoir fait perdre ton temps.

Elle lui donne un coup de poing au visage.

— N'utilise pas les femmes pour éviter les ennuis dans le futur, ne deviens pas un bâtard même si tu es si beau. Je plains Licheng qui cherche une personne qui soit bonne avec lui. Tu es beau, séduisant, mais tu as beaucoup de défauts, tu l'ennuieras à mort.

— — — — — — — — — — — — —

Après avoir répondu à la question de Xingsi, Yongjie rentre chez lui.

— Je ne veux pas rejoindre votre groupe, je parlerai moi-même au professeur...

Il entre dans la maison tout en parlant sur son téléphone portable, ferme la porte et se retourne pour voir Zhihui et Qingfang assis sur le canapé avec une expression solennelle, l'atmosphère est manifestement négative, comme s'ils l'attendaient.

Yongjie n'est pas surpris, son expression reste calme tandis qu'il parle à travers son téléphone portable.

— Il s'est passé quelque chose chez moi, je te laisse.

Il raccroche et active le mode vibreur avant de s'approcher de Zhihui et Qingfang.

— Quel est le problème ?

— Aujourd'hui, ton père et moi avons apporté le plat préféré de ton frère chez lui et nous vous avons vus vous étreindre dans la rue.

— Ce n'est rien, n'est-ce pas ?

La réponse de Yongjie fait parler Zhihui.

— Alors tu dis que c'était juste un acte d'amour fraternel ?

— Non.

— Alors qu'est-ce que c'est ?

— C'est de l'amour.

La réponse décisive de Yongjie rend Zhihui furieux et le fait se lever immédiatement.

— Yongjie !

Qingfang craignait que les émotions de Zhihui ne surchargent son corps et se lève avec lui.

— Et ton frère !

— Je l'aime.

Yongjie ne change pas de réponse.

Ye Zhihui est tellement en colère qu'il dit à Qingfang :

— Appelle Xingsi, je veux lui demander ce qu’il se passe.

Yongjie ne veut pas répandre la nouvelle au sujet de Xingsi et avoue immédiatement.

— Ne t'en fais pas, c'est de ma faute.

— Tu veux que je te serre dans mes bras peut-être ?

— J'en ai la preuve.

Pour faire comprendre à Zhihui que tout est de sa faute, Yongjie ouvre son téléphone portable et leur montre la vidéo de la nuit où il a saoulé Xingsi.

C'est lui qui a déboutonné les boutons de Xingsi alors qu'il était ivre et désorienté.

Mais Zhihui n'a pas fini de regarder les images car il les a trouvées si désagréables qu'il a saisi avec colère le téléphone portable de Yongjie et l’a été immédiatement jeté au sol, l'écran devenant noir.

— Qu'est-ce que tu enregistres ? !

— Je ne voulais que lui, alors je l'ai saoulé, j'ai couché avec lui et je lui ai menti en lui disant qu'il m'avait séduit, qu'il se sentait mal, c'est pour ça qu'il a été si gentil avec moi.

Les paroles de Yongjie sont pleines de mensonges, mais il s'en moque tant que le combat ne blesse pas Xingsi.

— Yongjie !

La pression sanguine de Zhihui est si élevée qu'il lève le poing pour le frapper, mais il se sent soudain mal et tombe sur le canapé.

Qingfang est choquée et se précipite pour aider Zhihui à reprendre son souffle.

— Papa ? Qu'est-ce qu’il s'est passé ? Ne me fais pas peur...

— Appelle une ambulance !

Qingfang décroche le téléphone de la maison et compose rapidement le 119.

— Envoyez une ambulance, c'est l'adresse du district de Zhongzheng, Taipei City...

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Le lendemain matin, Licheng est allongé sur le canapé, avec un mal de tête et une gueule de bois, les mains pressant son front.

— Xingsi m'a dit que tu avais beaucoup bu hier soir.

— Merci.

Licheng prend le médicament, l'atmosphère entre eux est un peu délicate, Muren sort le premier de l'impasse et dit :

— Je suis rentré très tard hier, je n'ai pas bu avec toi. Pouvons-nous déjeuner aujourd'hui ?

— J'ai rendez-vous avec Meifang et Jie Wang pour le déjeuner aujourd'hui.

— D'accord, la prochaine fois alors.

À ce moment-là, Xingsi sort de la salle de bain et sourit en voyant que les deux se sont réconciliés.

— Pourquoi ne pas faire une fête tous les trois ce vendredi soir ?

— Oui ! Cela fait longtemps que nous n'avons pas fait la fête ensemble et nous ne rentrerons pas dans notre chambre avant d'être ivres.

Licheng accepta l'offre.

— Ce n'est pas bon pour la santé de boire autant. dit Muren.

— Alors buvons légèrement et discutons.

— D'accord, pas de problème !

Les trois se regardent et sourient, comme s'ils étaient revenus à leur première amitié.

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Après s'être réconcilié avec Licheng, Muren ne peut pas cacher sa joie et termine bientôt son travail, il va donc à l'office avec un verre, mais il entend ses collègues parler des ragots de Licheng à la porte et s'arrête inconsciemment.

— Le directeur Xiao est avec Meifang du département de conception ?

— Oui, c'est elle qui ne veut pas laisser partir le directeur Xiao.

Shao Fen répondit à sa question sans réfléchir.

— C'est vrai ?

— Quelqu'un a entendu de ses propres oreilles que la fille pleurait et suppliait le directeur Xiao de ne pas la lâcher et qu'elle l'embrassait finalement sans le lâcher. Sa peau est très épaisse (1).

— Je ne peux pas croire qu'elle soit si audacieuse.

— Vous savez, elle est vraiment très arrogante...

Muren n'écoute plus rien, il se dirige directement vers la salle de pause et grâce à sa présence, Shao Fen se tait immédiatement.

— Les ragots sont pour les sages et il vaut mieux limiter au maximum les ragots de bureau.

— Ce ne sont pas des ragots si c'est vrai.

Shao Fen montre son téléphone portable au directeur pour lui montrer les photos qu'elle a prises.

Sur le téléphone, on voit Meifang regarder Licheng, le visage en larmes, et Licheng la consoler ; la photo suivante montre les deux se serrant dans les bras.

Muren regarde la photo sans expression et dit clairement :

— Ce n'est pas parce que vous racontez une histoire à partir de deux photos que c'est vrai ? Avez-vous vérifié auprès des personnes concernées ?

Shao Fen reste sans voix.

— Je vais d'abord retourner au bureau.

— Vous êtes aussi une femme et ce genre de rumeur peut être très néfaste, alors j'espère que vous ferez attention à ce que vous direz à l'avenir.

Après avoir fini de parler, Muren se prépare une tasse de café sans se soucier de la réaction de Shao Fen, qui part en soufflant.

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Muren et Xingsi mettent plus de temps que prévu à faire la queue pour le déjeuner, ils retournent donc au bureau et s'assoient dans la salle de conférence pour profiter de leur butin bien mérité.

— Je ne m'attendais pas à ce que sortir, avec 5 minutes de retard, me fasse attendre si longtemps pour acheter une boîte à lunch, déclare-t-il.

— Ce steakhouse de style hongkongais est déjà un lieu d'achat populaire.

Après avoir dit cela, Muren sort son plat préféré, mais la pensée qui lui vient à l'esprit est l'image qu'il a vue au milieu de la journée.

Une vague de personnes sort de l'ascenseur et il voit Meifang tenir affectueusement la main de Licheng et se balancer joyeusement tandis qu'ils sortent en riant et en plaisantant.

Il est surpris de voir à quel point ils sont proches.


Alors que Muren réfléchit, Xingsi sort sa boîte à lunch et reçoit un message sur son téléphone portable ; il le décroche et voit qu'il s'agit de Yongjie.

[Je ne peux pas te rendre visite pendant un certain temps à cause de ma lourde charge de travail à l'école.]

Xingsi sourit et répond rapidement.

[D'accord, je te verrai plus tard, quand tu ne seras plus occupé par tes devoirs.]

Après avoir répondu au message, il ouvre sa boîte à lunch et s'apprête à la déguster lorsqu'il remarque que Teng Muren n'a pas encore commencé et est pensif.

— Qu'est-ce qui se passe ? lui demande-t-il

— Quand je regardais le hall, j'ai vu Xiao Licheng et Liu Meifang revenir du déjeuner ensemble, mais je n'ai pas vu Jie Wang avec eux.

— Jie Wang a pris une demi-journée de congé aujourd'hui parce que son fils ne se sent pas bien.

— Ah, c'est ça.

— Quel est le problème ?

— Rien, j'ai pensé au fait que Licheng avait dit qu'il aimait Meifang ? Est-ce qu'il l'aime toujours ?

Ye Xingsi est confus.

— Pourquoi cette question ?

— Je vois qu'ils semblent très proches, c'est possible...

— Muren, tu dois comprendre la personnalité de Licheng. Ce n'est pas un coureur de jupons, ce n'est pas un homme à double sens, il est peut-être un peu lent, mais il s'avance quand il est sûr de ses sentiments, mais ce n'est pas non plus un harceleur.

— Je sais, je ne dis pas que c'est un coureur de jupons, je me demande juste si, puisqu'il a renoncé à moi, il va se remettre à courir après Meifang...

— S'il continue à courir après Meifang, c'est son choix !

— Oui

Muren sourit, faisant mine de rien en mangeant son plat.

Mais à ce moment-là, le rosbif, qui était délicieux au début, devint un peu plus amer dans sa bouche.

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Après le déjeuner, Muren se rend seul sur le toit. Il observe au loin, en mettant de l'ordre dans ses pensées confuses.

Lorsqu'il l'a rencontré pour la première fois, il était convaincu que Licheng et lui étaient si différents qu'ils ne pourraient pas être amis.

Mais après quelques mois de rapprochement, il a accepté de partager un appartement avec Licheng et Xingsi du département de conception.

Il a même partagé de manière désintéressée son expérience en matière de gestion d'entreprise et a vu Licheng passer du statut de débutant à celui de directeur des ventes, ce dont il était fier.

Lorsqu'il y pense, Licheng fait souvent des blagues qu'il peut ignorer, mais il ne peut s'empêcher de lui répondre et de se disputer avec lui.

Il se souvient que dans la chambre d'hôtel de la source thermale, Licheng l'avait regardé avec amour et lui avait dit :

— Ce que je veux te dire, c'est que je t'aime !

Xiao Licheng l'avait embrassé et s'il avait voulu refuser, il aurait pu le repousser.

En réfléchissant à la façon dont il s'était figé, il se rendit compte qu'il n'avait pas refusé le baiser de Licheng.

Sans le savoir, il était tombé amoureux de lui.

C’est parce qu’ils sont amis que ses sentiments se sont déjà transformés en amour et non parce qu’ils sont des hommes.

Il s'appuie sur la balustrade du toit et baisse la tête de frustration, regardant la scène floue de la rue, et le visage de Licheng lui apparaît soudain.

— Muren, cela te tuerait-il d'avouer que tu as des sentiments pour moi ?

— Je suis désolé ! J'y ai déjà pensé, toi et Xingsi avez raison et je ne veux pas qu'on cesse d'être amis, alors je vais m'arrêter là.


S'il avait pris conscience de ses sentiments plus tôt, il n'aurait pas eu à écouter les excuses de Licheng.

Muren soupire légèrement, mais Licheng a déjà décidé de retirer ses aveux.

— — — — — — — — — — — — —

Licheng et Xingsi posent le ragoût chaud et la bière sur la table.

En regardant la table pleine de nourriture et de vin, Licheng ne peut pas cacher son excitation et lui dit :

— Demain, c'est un jour férié, donc tu n'as pas à t'inquiéter de la gueule de bois. Buvons jusqu'à l'épuisement.

Xingsi se souvient qu'il s'est également enivré lors de sa dernière rupture.

— Tu t'es senti malade ce jour-là ?

— Oui. À partir de maintenant, tu ne dois plus boire quand tu dois aller travailler le lendemain.

À ce moment-là, Muren sort de la cuisine avec sa longue réserve de vin rouge et un décapsuleur.

Xingsi regarde avec étonnement le vin dans sa main.

— Vas-tu ouvrir ton précieux vin rouge pour que nous le buvions ?

— Ouah ! Je t'ai demandé de le partager avec moi et tu m'as dit que je n'étais pas assez qualifié.

— Je l'ai apporté pour le bien de Xingsi, ce...

Il dit à Licheng.

— Je veux te parler plus tard...

— De quoi veux-tu parler ? On peut parler maintenant.

Licheng n'y pense pas trop, mais Xingsi remarque que Muren semble un peu nerveux en ce moment, alors il l'aide à clarifier ses propos.

— Je crois que Muren a quelque chose à te dire tu ne veux pas l'écouter?

— J'écoute, j'écoute, j'écoute, tu peux être sûr que j’écoute, vraiment, alors est-ce que je peux ouvrir même la bouteille de vin rouge la plus chère ?

— Tu n'es pas qualifié pour boire la bouteille la plus chère.

À ce moment-là, le téléphone portable de Licheng sonne avec un message, il y jette un coup d'œil et fronce immédiatement les sourcils.

— Les gars, Meifang m'a demandé si j'étais libre, mon amie a besoin d'aide, alors je vais y aller et je reviendrai plus tard.

Ne sachant pas ce qu’il s'est passé, l'expression de Licheng est très sérieuse, alors Xingsi demande avec inquiétude :

— C'est grave ?

— Tu veux que je t'accompagne ? dit Muren.

— Non, je reviendrai quand j'aurai fini, commencez sans moi.

Comme si c'était urgent, Licheng se précipite hors de la maison.

Voyant qu'ils ne sont plus que tous les deux dans la pièce, Muren pose le vin rouge, puis réfléchit et dit à Ye Xingsi :

— Le vin rouge commence à s'oxyder au contact de l'air, devrions-nous attendre qu'il revienne pour l'ouvrir ?

— Bien sûr.

Muren sourit, puis tous deux ouvrent leurs bières et commencent à manger.

Au bout d'un long moment, alors qu'il ne reste plus que la moitié des bières et de la nourriture sur la table, Licheng n'est toujours pas revenu.

Xingsi remarque que Muren regarde de temps en temps sa montre.

— Dois-je lui demander quand il sera de retour ?

— Non, nous n'avons pas encore fini de manger.

Au bout d'un certain temps, la nourriture sur la table est presque terminée et, tandis que Muren boit sa bière un peu malgré lui, Xingsi contacte Licheng avec son téléphone portable.

— Il vient d'envoyer un message pour dire que nous ne devrions pas l'attendre.

— Alors n'attendons pas.

Muren se verse un verre de vin rouge, un pour lui et un pour Xingsi, et dit négativement :

— Buvons tout le vin rouge et n'en laissons pas une seule goutte pour lui.

— — — — — — — — — — — — —

Le lendemain, Muren se réveille et sort de sa chambre. Ayant bu beaucoup d'alcool la nuit dernière, il se sent un peu malade.

Lorsqu'il passe devant la chambre de Licheng, il remarque que la porte est ouverte et que les draps sont intacts, sans aucun signe que quelqu'un ait dormi là.

Au moment où Muren est confus, quelqu'un ouvre la porte de la salle de bains : c'est Xiao Licheng qui sort en habits d'hier.

L'apparition soudaine de Licheng le fait sursauter et le réveille d’un coup.

— Je suis désolé, je t'ai réveillé ?

— Tu ne revient que maintenant ?

— Oui ! La nuit dernière, l'amie de Meifang... a eu le cœur brisé ! J'ai passé toute la nuit avec elles.

— Qu'est-ce que ça veut dire ?

— C'est une longue histoire, je te la raconterai plus tard. J'ai passé une bonne partie de la nuit avec elles, je les ai réconfortées jusqu'à l'aube, je n'ai pas dormi de la nuit, maintenant j'ai très sommeil, je vais me coucher.

Licheng bâille et, en passant devant Muren, son corps dégage une odeur très parfumée.

Quand Muren sent le parfum, il dit :

— Tu t'es déjà lavé ?

— Oui ! J'avais très sommeil au milieu de la nuit, alors j'ai pris un bain pour me rafraîchir.

Il regarde Muren en souriant. :

— Pour être honnête, ton nez est très intelligent !

Muren fronce légèrement les sourcils, regarde la porte fermée de Licheng et dit à voix basse:

— C'est l'odeur du gel de bain de l'hôtel...

Licheng est allé voir Meifang, c'est ça ? Ils sont aussi allés à l'hôtel ?

Notes :
1/ Avoir la peau très épaisse : Il s'agit d'une expression chinoise fréquemment utilisée, qui peut être comprise comme signifiant que la fille est très audacieuse, pour demander cela.

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Néphély
Sam 13 Juil 2024 - 18:54



Chapitre 8
Licheng, Muren et Xingsi sont allés au supermarché près de chez eux.

Comme Xingsi allait dîner chez ses parents ce soir et qu'il voulait apporter des cadeaux, Licheng l'a accompagné au rayon des produits diététiques.

— Prends soin de tes yeux et de tes os ! Je sais que le produit du groupe B est bon non seulement pour les personnes âgées, mais aussi pour toi qui te couche toujours tard.

Alors que Licheng et Xingsi discutent de nourriture saine, Muren, qui s'est rendu dans une allée plus loin, fait semblant de regarder les produits devant lui, mais observe secrètement Licheng.

— Yongjie est également très occupé par ses études de médecine. Récemment, je l'ai appelé et il n'est rentré que le soir.

— C'est vrai que ça fait longtemps que je n'ai pas vu ce garçon, dit Licheng.

— Alors je vais rentrer chez moi aujourd'hui et jeter un coup d'œil. Peut-être que je passerai la nuit là-bas et que je ne rentrerai pas.

Après les paroles de Xingsi, Licheng lui adresse un sourire ambigu.

— Est-ce que ton frère te manque ?

— Il est de ma famille, bien sûr que oui.

— Je n'avais jamais vu qu'il te manquait autant, et tu prévois de rentrer chez toi pour deux jours et deux nuits.

Licheng remarque le changement dans les pensées de Xingsi. Ce dernier, un peu nerveux, s'empresse de s'expliquer.

— Avant, j'y pensais dans mon cœur, mais maintenant je le montre, c'est pareil.

— Eh bien, c'est toi qui as le dernier mot.

Licheng ne veut pas dire à Xingsi ce qu'il pense, alors il se tourne vers Muren.

Il croise le regard de Muren, ce qui n'est pas grave, mais ce dernier tourne la tête, feignant de regarder autre chose, et Licheng s'étonne de sa réaction exagérée.

Il ne sait pas ce qui s'est passé hier soir, alors il demande à Xingsi à côté de lui.

— Qu'est-ce qui se passe ?

— Il était un peu en colère parce que tu n'es pas rentré hier, alors il a bu toute la bouteille de vin rouge.

— Il a tout bu ? Toute la bouteille ? Il n'en reste plus une goutte ?

Xingsi acquiesce et Licheng se sent vraiment désolé.

— Pourquoi tu ne m'as pas aidé à en garder une gorgée ?

— Je ne suis pas un bon buveur, Muren a tout bu.

— Alors maintenant, il est en colère ?

Licheng réfléchit et secoue la tête.

Ils regardent Muren et discutent de la question, mais ce dernier semble savoir qu'ils discutent de lui, alors il se tourne anormalement, comme s'il cherchait autre chose.

— Même s'il n'était pas en colère, il n'avait pas l'air très heureux non plus...

Licheng se souvient soudain de quelque chose.

— Je sais ! Il a dit qu'il avait quelque chose à me dire avant que je ne parte hier, mais je ne suis pas revenu du tout dans la soirée.

— Alors va le voir et écoute ce qu'il a à dire.

Licheng acquiesce et se dirige dans la direction de Muren.

À ce moment-là, Muren se dirige vers le rayon des gels de bain, il prend les pots devant lui et les ouvre pour les sentir.

— Ce n'est pas cette odeur... L'odeur ressemble un peu à celle d'une salle de bain d'hôtel ou de motel.... Mais tu n'es pas allé voir Meifang et ses amis ?

Muren est confus, il tient le gel douche dans sa main et réfléchit.

— Un parfum de rose ? Je pensais que tu n'aimais pas ce genre d'odeur forte, tu préfères le pamplemousse.

La voix de Licheng retentit soudain à côté de lui et lorsqu'il se retourne, il voit qu'il est déjà tout près de lui.

— Juste... j'aimerais changer de temps en temps, dit-il d'un ton décontracté. J'ai senti ce gel douche sur toi ce matin et il sent bon, je me demande quelle marque c'est.

— Je n'ai pas fait attention à la marque, j'ai juste utilisé ce qui était disponible ! Tu as dit que tu voulais me parler hier, qu'est-ce qu'il y a ?

Ne s'attendant pas à ce que Licheng pose soudainement cette question, Muren pâlit un instant et regarde autour de lui, ne sachant pas comment le dire.

Se confesser dans un centre commercial où tant de clients poussent leur caddie.... Il a beau y penser, cela ne correspond pas à sa personnalité.

— Ce n'est pas le bon endroit pour parler.

— Oui, eh bien, parlons-en ce soir ! Xingsi rentre chez lui, on aura tout le temps de parler.

À la proposition de Licheng, Muren devient soudain nerveux car cela signifie qu'il devra avouer ses sentiments à Licheng ce soir, mais il finit par acquiescer.

— Bon, d'accord !

— Xingsi doit avoir fini ses achats maintenant, allons le chercher.

Licheng se retourne et se dirige vers Xingsi, tandis que Muren repose le gel douche sur l'étagère et s'apprête à le suivre quand son téléphone sonne soudain pour annoncer un message.

[Directeur Teng, je ne fais pas courir de rumeurs, ils sont vraiment ensemble et sont allés dans une chambre].

Il clique sur la vidéo de Shao Fen et la caméra zoome au loin, montrant Licheng et Meifang au comptoir de l'hôtel, apparemment en train de s'enregistrer, puis tous deux entrant dans l'ascenseur de l'hôtel avec leurs cartes d'accès à la chambre.

Muren roule des yeux en fronçant les sourcils.



Ce message a également été transmis à Xingsi. Alors qu’il vient de regarder la vidéo, Licheng s'approche de lui et demande :

— Tu as fini ? Va payer en caisse.

— Tu as vu la vidéo sur le groupe de l’entreprise ?

L'expression du visage de Xingsi n'est pas rassurante.

— Quoi ?

— Toi et Meifang avez été filmés.

— Quoi ? s'exclame Licheng en grimaçant de surprise et en prenant son téléphone pour le regarder, avant de froncer les sourcils. Qui est assez chiant pour nous filmer tous les deux ?

— Tu es vraiment allé dans la chambre de Meifang hier soir ?

— Bien sûr que non, c'est parce que Meifang séjournait avec son amie dans cet hôtel, nous sommes allés la chercher, elle est sortie et a laissé la note de sa chambre sur le comptoir..... Ce n'est pas le moment d'expliquer, c'est une question de clarification.

— Je dois préciser qu'il y a eu des rumeurs contre Meifang, dit Ye Xingsi.

— Bon sang, je vais le tabasser si je découvre qui fait exprès de semer la pagaille.

Licheng appelle immédiatement Meifang et lui donne rendez-vous au parc.

— Où est Muren ?

— Derrière… dit Licheng en se retournant, mais il ne le voit pas. C'est étrange, où est-il ?

— Je vais voir, tu peux trouver Meifang d'abord et en discuter. Fais-moi savoir si tu as une solution.

— D'accord.

En voyant Licheng sortir précipitamment, Xingsi s'inquiète.

— — — — — — — — — — — — —

— Qui a fait cette vidéo ?

Au moment où Xiao Licheng quitte le supermarché, il se demande si quelqu'un lui en veut.

Il arrive au parc où il rencontre Meifang. Celle-ci est furieuse, mais elle essaie de calmer sa colère.

— Shao Fen est allée plus loin, elle l'a annoncé directement sur le groupe d'entreprises. Je n'abandonnerai pas.

— Tu as vu trop de drama de bataille. Après tout, nous n'avons pas payé de chambre tous les deux et nous devons éclaircir ce point.

— Je ne fais que deviner ! Parce que d'abord je me suis disputée avec elle et ensuite la rumeur s'est répandue que j'étais obsédée par toi et elle a même pris des photos pour le prouver, alors la nouvelle s'est répandue.

— Quel est le problème ?

— C'est un peu étrange, comment fait-elle pour connaître mon emploi du temps, pour me surveiller...

— Nous devons enquêter, il doit s'agir d'une attaque malveillante.

L'expression de Licheng devient très sérieuse, pensant que l'affaire n'est pas si simple, ce qui rend Meifang anxieuse.

— Alors, que doit-on faire maintenant ? On doit clarifier la situation rapidement !

— Après tout, c'est un fait que nous avons été filmés, alors pour l'instant, nous n'avons pas besoin de clarifier, il suffit de prétendre que nous sommes ensemble...

— Non !

Le refus catégorique de Meifang fait grimacer Licheng.

— Il suffit de faire semblant d'être avec moi, est-ce qu'il y a besoin de s'énerver autant ?

— Tu as oublié le directeur Teng ! Maintenant que tu as réussi à retrouver ton amitié avec lui, que se passera-t-il s'il ne te comprend vraiment pas, si tu annonces que tu es avec moi ? Tu n'auras aucune chance.

— Je n'ai plus aucune chance, il veut juste être mon ami.

— Mais...

— Ce n'est pas le moment d'en parler, mais je pense qu'il y a quelque chose d'étrange, nous devrions déterminer qui est le véritable ennemi.

— Tu as une idée ?

— J'ai un ami qui pourrait m'aider...

Licheng et Meifang commencent à discuter de la façon de se défendre.

— — — — — — — — — — — — —

Muren achète beaucoup de bière et rentre chez lui. Il pousse la porte de la maison, où heureusement il n'y a que lui.

Il est déprimé et ne peut pas faire semblant d'aller bien devant les autres.

Il s'assied à la table de la salle à manger et boit de mauvaise humeur.

Après s'être servi plusieurs canettes, il sent que son corps est tellement saturé qu'il a du mal à respirer, et il sort en titubant sur le balcon.

Il se souvient du moment où Licheng lui a acheté un gâteau, il avait tendu la main et avait délicatement tamponné la crème au coin de ses lèvres.

Il pense aux efforts désespérés de Licheng pour le sauver du vice-président Gao....

Lorsqu'il l'a embrassé à la station thermale et lui a confié son amour pour lui, il s'est mis en colère et est sorti avec Gill.

Tout ce que Licheng a fait pour lui ne restera que dans sa mémoire, car Licheng et Meifang ont déjà...

Sont-ils vraiment allés dans une chambre ? Il ne me reste plus aucune chance...

En pensant à cela, il penche la tête en arrière et boit la canette de bière qu'il tient à la main. Une fois qu'il a terminé, il rentre et sort quelques bouteilles de vin rouge, regrettant d'avoir mis trop de temps à se rendre compte qu'il aime Licheng.



Au même moment, Xingsi revient chez lui, avec des cadeaux pour sa famille.

— Je suis de retour.

Xingsi pose les compléments sur la table, tandis que Qingfang l'accueille dans la maison comme d'habitude.

— Pourquoi acheter tant de choses alors que nous n'avons besoin de rien à la maison ?

Il sourit et dit à Qingfang :

— Je sais que vous n’avez besoin de rien à la maison, alors j'ai acheté de la nourriture saine et d'autres choses. J'ai aussi acheté une entrecôte, Yongjie aime en manger et il a été très occupé ces derniers temps.

À la mention de Yongjie, l'expression de Qingfang n'est pas naturelle sur le moment, mais elle sourit à nouveau.

— Yongjie ne déjeunera pas aujourd'hui.

— D'accord, je vais rester à la maison aujourd'hui, je cuisinerai pour vous demain à midi.

Qingfang ne peut cacher son embarras et hésite.

— Eh bien... Yongjie... Il n'est pas à la maison ces derniers temps...

— Quoi, il est occupé avec l'école ?

— Oui...

Zhihui interrompt Li Qingfang.

— Il a déménagé.

Xingsi tourne la tête en entendant le bruit et regarde Zhihui entrer dans la pièce. À ce moment-là, son père a l'air très déprimé et tousse encore légèrement de temps en temps.

— Pourquoi t'es-tu levé ? Le médecin t'a dit de ne pas bouger et de te reposer davantage, dit Qingfang, qui se précipite pour l'aider à s'asseoir sur le canapé.

Xingsi ne savait pas que l'état de santé de son père s'était détérioré, alors il demande avec beaucoup d'inquiétude :

— Papa, qu'est-ce qui ne va pas ?

Zhihui ne dit rien, mais son visage est profondément sérieux. Qingfang ne dit rien non plus, garde son sourire et s'assoit à ses côtés.

En voyant l'expression des deux, Xingsi comprend que quelque chose s'est passé à la maison.

Il pense que la raison la plus probable est la suivante.

— Est-ce lié au déménagement de Yongjie ?

Zhihui soupire profondément.

— Je sais déjà pour toi et Yongjie... et les choses...

La tête de Xingsi reste vide pendant un moment et il ne sait pas comment réagir ou quoi dire.

Il ouvre la bouche pour parler, mais ne parvient pas à émettre un son.

Il n'aurait jamais pensé que son père le découvrirait en premier, au lieu de lui avouer.

Remarquant le comportement étrange de Xingsi, Qingfang lui prend la main et tente de le calmer.

— Ce n'est pas de ta faute. C'est parce que Yongjie t'a forcé. En fait, j'étais au courant de la nuit où tu as fêté son anniversaire.

Zhihui regarde Qingfang avec surprise.

— Li Qingfang, qu'as-tu dit ?

— Je ne l'ai pas arrêté, donc je suis aussi complice, dit Qingfang en regardant Zhihui. J'ai toujours voulu te le dire, mais je ne voulais pas trop te provoquer, alors je l'ai gardé pour moi. Malgré tout, il reste mon fils et je sais qu'il est amoureux de Xingsi depuis longtemps.

Zhihui regarde Qingfang avec tristesse.

— C'est ma faute, je n'ai rien à dire, j'ai même préparé un accord de divorce, Zhihui, je suis sa mère et c'est mon fils, j'ai de la peine pour toi.

— Non, ce n'est pas... Je... j'aime les hommes, c'est mon problème, pas celui de maman ou de Yongjie…

Xingsi baisse la tête, n'osant même pas regarder son père et avoue tout.

— Xingsi... papa, en fait...

— Je ne veux pas l'entendre maintenant.

Zhihui secoue la tête en direction de Qingfang, puis observe son fils avec un regard compliqué et finalement, prenant une petite respiration, il retourne immédiatement dans sa chambre et ferme la porte.

Xingsi contient sa douleur et regarde la porte fermée.

— — — — — — — — — — — — —  

Après s'être disputé avec Meifang, Licheng retourne à l'appartement.

Dès qu'il entre dans la maison, il voit plusieurs bouteilles de vin rouge vides et quelques canettes de bière sur la table et est abasourdi par la scène.

Il entend alors un bruit provenant de la salle de bain et Muren en sort, les joues rougies, celui-ci le regarde et se fige soudain.

— Tu as tout bu ?

Muren ne dit rien, se contente de regarder Licheng.

— Tu as vraiment beaucoup bu, qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qui s'est passé de désagréable ?

Muren reprend enfin ses esprits, sourit et se dirige vers la cuisine.

— Je ne suis pas malheureux, je suis très heureux.

Muren prend une bouteille de vin rouge dans le placard de la cuisine.

— Je veux faire la fête pour toi.

Xiao Licheng remarque que Muren est déjà ivre et qu'il n'arrive pas à garder l'équilibre quand il marche, alors il se précipite pour l'aider, sentant la forte odeur d'alcool sur son corps et fronce immédiatement les sourcils.

— L'odeur du vin est si forte, tu as bu trop de vin, tu ne peux plus boire.

— Je veux boire.

Muren lève la main qui tient le vin rouge.

— C'est la bouteille que tu veux boire le plus, la plus chère.

— Buvons une autre fois...

— Buvons aujourd'hui ! Je veux vous féliciter, Meifang et toi, d'être enfin amoureux et ensemble.

Licheng comprend alors pourquoi Muren est si ivre.

— Tu as vu la vidéo du groupe ? Tu n'as pas...

Muren tend soudain une main pour couvrir les lèvres de Licheng.

— Ne me mens pas, j'ai compris, je peux te donner ma bénédiction, parce que c'est moi qui t'ai rejeté.... Alors tu as abandonné et tu as commencé à courir après Meifang, la préférant.... Je comprends, je comprends vraiment...

Licheng fronce les sourcils et tente d'ouvrir la bouche, mais Muren n'a pas l'intention de le laisser faire.

— Ne dis pas ça encore une fois, écoute-moi ! Tu as avoué tout d'un coup, j'étais en état de choc, je t'ai ignoré parce que j'avais peur, je ne savais pas quoi faire.... J'ai même menti à Gill...

Après avoir dit cela, Muren retire sa main et Licheng lui demande patiemment et calmement.

— Pourquoi tu lui as menti ?

— J'ai dit que je voulais la poursuivre, mais je n'aimais pas ça. Elle m'a invité chez elle... Je n'y suis pas allé, mais je ne voulais pas rentrer trop tôt pour te faire face, alors je suis resté dehors jusqu'à trois heures...

En entendant Muren lui confier ces choses, une expression de joie apparait peu à peu sur le visage de Licheng.

— Ce que tu veux dire, c'est que .... Que tu as aussi des .... comme moi ?

Licheng n'est pas sûr que ce soit la bonne question.

Voyant l'expression d'appréhension et d'attente de Licheng, Muren grogne encore plus et lève sa main libre pour frotter la joue frappée par Gill.

— La première fois, la première fois que j'ai menti... Je ne mens jamais... Elle m'a aussi frappé au visage...

En entendant cela, Licheng se met en colère.

— Gill t'a frappé ? Je vais lui dire de s'excuser auprès de toi tout de suite !

Licheng sort son téléphone portable et tente d'appeler Gill, mais Muren est triste.

— Je suis désolé…

Licheng est un peu confus par les excuses de Muren.

— Tu as raison, c'est ma faute, je n'aurais pas dû avoir peur, dit tristement Muren. Je t'aime bien, mais il est trop tard.... trop tard...

— Ce n'est pas trop tard, ce n'est pas trop tard, répond Licheng avec enthousiasme, mais Muren secoue tristement la tête.

— Tu es déjà allé dans une chambre avec Meifang, tu ne peux pas être sur deux bateaux différents, je ne veux pas être un amant.

— Comment peux-tu être un amant ? Écoute-moi, je ne suis pas allé dans une chambre avec Meifang.

— Tu as eu un bon dîner avec elle.... Et vous vous êtes serrés l'un contre l'autre...

Muren pense encore aux scènes précédentes. Licheng ne l'entend plus.

Il prend Muren dans ses bras, lui saisit la nuque d'une main et l'embrasse.

Muren le fixe sans expression.

Licheng ne l'embrasse pas longtemps, il veut juste l'empêcher de continuer de parler. Ce n'est que lorsqu'il voit que Muren se calme qu'il cesse de l'embrasser et le regarde.

— Je n'aime pas Meifang, je t'aime toi, seulement toi. Muren, tu m'aimes bien ?

Licheng le regarde avec tendresse, espérant qu'il lui donnera une réponse.

La réponse de Muren est de prendre son visage, de l'embrasser de son propre chef puis de murmurer doucement :

— Je t'aime... toi...

Dès que le dernier mot est prononcé, les jambes de Muren se dérobent.

Licheng se précipite pour l'attraper, il est tellement ivre qu'il s'est endormi dans ses bras.

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Le lendemain matin, alors que la lumière du soleil pénètre par la fenêtre de sa chambre, Muren se réveille avec un léger froncement de sourcils, et ouvre les yeux. Se remémorant les événements de la nuit précédente, il fronce davantage les sourcils, secrètement heureux.

Au même moment, on frappe et, avant qu'il ne puisse répondre, la porte s'ouvre sur Licheng qui entre dans la pièce.

Il sourit en le voyant réveillé, se dirige vers son lit et s'assoit.

Muren est un peu nerveux. Après tout, il n'a exprimé ses sentiments pour Licheng qu'hier soir, alors il fait semblant que tout va bien. Licheng lui dit :

— Tu as trop dormi, c'est déjà le milieu de la journée.

— Oh...

— Tu as mal à la tête ?

Muren acquiesce et Licheng le masse immédiatement.

— Tu as faim ?

Il acquiesce à nouveau.

— Et si on cuisinait des nouilles ?

Il acquiesce pour la troisième fois.

— Bon garçon !

Puis Licheng se penche et l’embrasse.

Après le baiser, il le regarde et lui dit .

— Tu n'as pas oublié ce que tu as dit hier, n'est-ce pas ?

Muren ne dit rien, il se contente de le regarder fixement, ce qui rend Licheng nerveux.

— Tu as oublié ?

— Non... Je n'ai pas oublié...

Muren sourit timidement et Licheng fait de même, l'embrassant à nouveau avec douceur et satisfaction, puis s'éloigne un peu, le regardant dans les yeux.

Muren accepte à nouveau le baiser de Licheng, ferme les yeux et sent un goût sucré se répandre entre les deux baisers.

Ils sont tous deux amoureux de cette douce sensation de bonheur qui fait battre leur cœur et monter la température de leur corps.

Le baiser dure longtemps, jusqu'à ce que Licheng se détache lentement et arrête de regarder Muren, dont les yeux s'embuent.

— Je vais faire cuire des nouilles, dit Licheng en caressant doucement la tête de Muren et en quittant la pièce.

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Zhihui réfléchit depuis longtemps au problème entre Xingsi et Yongjie et éprouve des difficultés à dormir tous les soirs, à tel point qu'après le déjeuner, il s'assoit sur le canapé et s'endort.

Xingsi s'approche de lui et le réveille doucement.

— Papa, il est temps de prendre tes médicaments.

Zhihui prend l'eau et les médicaments que Xingsi lui a apportés et les prend après avoir mangé.

— Papa, on peut parler ?

Zhihui le regarde  sans répondre. Ce dernier s'assoit alors de l'autre côté du canapé et regarde nerveusement son père.

— Papa, je suis désolé, mais je n'aime que les hommes. Est-ce que tu vas m'accepter comme ça...

— Rentre à la maison !

Xingsi regarde son père avec étonnement, pensant avoir mal entendu.

Zhihui continue :

— Tu es mon fils, ta mère est morte prématurément, nous avons vécu ensemble pendant longtemps et aussi négligent que je sois, il est impossible que je n'ai pas remarqué... que tu aimes les hommes.

Xingsi ne s'attendait pas à ce que son père soit au courant de sa sexualité et il est un peu surpris.

— Quand l'as-tu découvert... ?

— Quand tu es allé à l'université ! Tu n'avais pas de petite amie, mais tu étais très proche d'un camarade de classe à l'université et tu parlais toujours comme si tu étais amoureux, j'ai vaguement compris.

— Es-tu... es-tu déçu par moi ?

Zhihui, en entendant cette question, soupire profondément.

— Quand tu as décidé de partir, je ne t'ai pas arrêté. Je suppose que j'avais aussi besoin de temps pour y réfléchir, mais je ne pensais pas que cela prendrait autant de temps...

Xingsi baisse la tête et serre les mains.

— Je suis désolé...

— Tu n'as pas besoin de demander pardon, c'est ta vie, le plus important est d'avoir une vie heureuse, c'est tout ce qu'il y a à faire, alors rentre à la maison !

— Papa, merci... Merci.

Xingsi serre son père dans ses bras, il rêvait du jour où il pourrait se confesser à son père et être compris par lui, et maintenant il ne peut s'empêcher de verser des larmes.

D’une main, Zhihui appuie sur son épaule et la caresse fortement, puis lui caresse la tête, se sentant désolé pour son précieux fils.

Qingfang, qui observe la scène depuis la cuisine, s'essuie les yeux avec soulagement et prend son téléphone pour envoyer un message à Yongjie.

[Tout a été dit, ton père veut que Xingsi rentre à la maison]

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Le premier jour de travail après que la vidéo de Licheng et Meifang entrant apparemment ensemble dans une chambre soit devenue virale sur le groupe de l'entreprise, Meifang entre dans le département de conception, s'assoit et pose son petit-déjeuner sur la table, tandis que Shao Fen ne peut s'empêcher de la taquiner.

— Tu te sens comme une héroïne aujourd'hui ?

Meifang ne veut pas lui parler, fronce légèrement les sourcils et ne dit rien.

Jie Wang regarde Meifang avec inquiétude, hésitant à l'aider à parler.

— Si ce sont des petits amis qui vont dans une chambre, c'est une histoire d'amour au bureau ; s'ils ne sortent pas ensemble, c'est un rendez-vous.

— Il n'y a rien, je suis allée avec lui voir mon amie, répond calmement Meifang.

— C'est un peu comme fabriquer un motif...

— La vérité est la vérité, et elle est sincère en la disant franchement !

La voix de Licheng provient de la porte et tout le monde regarde dans cette direction. À ce moment-là, le directeur Xiao et le directeur Teng apparaissent devant le département de conception.

Muren se dirige directement vers le siège de Xingsi, mais il ne voit pas ses affaires et fronce légèrement les sourcils.

— Xingsi n'est pas encore arrivé ?

Jie Wang répond :

— Le directeur a pris un jour de congé, il m'a dit de vous aider à assister à une réunion.

En entendant cela, il s'inquiète de l'état de Xingsi et décroche son téléphone pour l'appeler.

Licheng se tourne vers Shao Fen et les autres :

— Je voudrais préciser que Meifang et moi sommes allés à l'hôtel, mais nous sommes allés voir son amie.

Il se tourne vers Shao Fen :

— Je suis très curieux, comment as-tu eu cette vidéo ?

— Quelqu'un me l'a envoyé…

— Qui ?

Bien que Licheng ait le sourire, ses yeux sont très sérieux en ce moment.

Muren raccroche son téléphone et dit avec inquiétude :

— Xingsi ne répond pas au téléphone.

Licheng le rassure doucement.

— Il est peut-être occupé, sinon tu peux lui envoyer un texto, il te répondra certainement quand il le verra.

— D'accord.

Il commence à taper le message.

Lorsque Licheng finit de parler gentiment à Muren, son ton change et il confronte Shao Fen, lui demandant d'un ton ferme :

— Tu ne m'as pas dit qui t'a envoyé la vidéo.

— Je ne sais pas qui l'a envoyée et je suis surprise que vous me questionnez de la sorte.

— Si vous êtes si transparent avec Meifang, pourquoi êtes-vous si préoccupé par l'identité de l'expéditeur de la vidéo ?

— Directeur Xiao, si vous voulez protéger Meifang, vous devriez admettre que vous sortez avec elle.

— Bien sûr que non ! J'ai déjà quelqu'un. Je ne cherche pas la vidéo pour protéger Meifang, j'essaie de faire en sorte que ma personne se sente mieux et j'ai peur qu'elle ne soit pas heureuse.

Licheng dit cela franchement, tout le monde est immédiatement stupéfait....

— Directeur Xiao, avez-vous une petite amie ?

— Pas une petite amie, mais un petit ami.

Tout le monde est surpris dès qu'il dit cela.

Meifang et Wang regardent simultanément le directeur Xiao, tandis que Muren regarde son téléphone, attendant la réponse de Xingsi.

— Directeur Xiao, ne dites pas ce mensonge pour le bien de Meifang, dit Shao Fen, toujours incrédule.

— Pourquoi je mentirais...

— Je suis tellement en colère !

Muren interrompt soudain tout le monde, il est contrarié que le message envoyé à Xingsi n'ait pas encore été lu.

Il va immédiatement voir Licheng, met le téléphone en mode selfie et se montre du doigt avec Licheng.

Un instant plus tard, sous les yeux de tous, Muren tourne le visage de Licheng avec son autre main et l'embrasse, prenant une photo d'eux deux en train de s'embrasser.

Alors que la foule est stupéfaite, Meifang et Wang poussent des cris de surprise et ressentent une joie extrême au fond de leur cœur.

Après avoir pris la photo, Muren termine le baiser et regarde Shao Fen stupéfaite, montrant la photo devant elle et disant d'une voix solennelle :

— Les rumeurs sont pour les sages, donc si vous les ignorez, vous devez être prudent, vérifier la vidéo avant de la publier, comme dans ce cas. C'est pourquoi je publierai bientôt un message dans le groupe, dit-il avant de se tourner vers Licheng. Allons-y.

— Allons-y !

Licheng accompagne Muren hors du département de conception.

Ils marchent côte à côte, Muren fronçant toujours légèrement les sourcils, comparé à Licheng qui est d'humeur super joyeuse.

— Tu ne t'inquiètes pas pour Xingsi ?

— Xingsi est adulte, il n'y a pas de mal à ce qu'il fasse une pause de temps en temps.

— Il nous prévient toujours avant, mais cette fois il n'a rien dit, ça ne te semble pas étrange ?

— Si tu t'inquiètes, on peut aller chez lui après le travail et le chercher, dit Licheng, toujours heureux.

— Pourquoi tu continues à sourire ?

— Oui ?

Licheng touche son visage, c'est si évident ?

— Je vois tes dents.

— Parce que je suis heureux ! Teng Teng, tu étais très viril à l'instant, tu viens de le révéler au grand jour !

Muren fronce les sourcils et se tait, ce qui incite Licheng à sourire et à lui poser des questions.

— Tu es malheureux ? Ça te dérange ?

— Non... Dans cette vidéo, Meifang et toi êtes allés à l'hôtel...

Xiao Licheng saisit la main de Muren.

— Viens avec moi !

Licheng conduit Muren dans la salle de réunion inoccupée et la verrouille pour s'assurer que personne ne les interrompt pendant qu'ils parlent.

— Tu t'inquiètes que j'aime toujours Meifang ?

—  Pas vraiment...

Licheng prend les mains de Muren et le regarde avec une grande sincérité, même son ton est très prudent.

— Teng Teng, nous sommes enfin ensemble et nous devons tout nous dire, alors ne cache pas tes doutes. Si tu me le demandes, je te dirai la vérité, je ne te mentirai pas, alors tu dois aussi me le dire, d'accord ?

— La dernière fois que je t'ai posé la question, tu as dit que c'était une longue histoire et que tu me la raconterais plus tard, mais tu ne l'as jamais fait. Que s'est-il passé cette nuit-là entre Meifang et toi ?

— Désolé, j'ai oublié de te le dire. Comme tu le sais, Meifang est une fille fujoshi, tu sais qu'elle aime le BL et qu'elle a un groupe d'amis qui sont aussi des filles comme ça. Dès qu'elle a pensé que je t'aimais bien, elle me l'a présenté, nous avons donc appris à nous connaître et cette fois-là, c'est une fille nommée Xiao Jun qui a pleuré amèrement pour un CP (couple).

— CP ?

— Dans un des drama qu’elle adore, un garçon du couple est mort et elle n’arrivait pas à l’accepter. Donc elle cherchait des amis pour la réconforter. Meifang m’a demandé de venir.

— Qu'est-ce que tu as pu faire elle ? dit Muren.

— A ce moment-là, j’avais perdu espoir d’être avec toi. Donc j’ai utilisé mon chagrin qui était similaire au sien pour la réconforter. On est resté avec elle toute la nuit et au petit matin, elle allait un peu mieux.

— Tu t’es laver à l'hôtel...

— Ne t'inquiète pas, je suis allé dans une autre chambre et j'ai le reçu de la carte de crédit. Je te le montrerai quand nous rentrerons à la maison.

En entendant cela, le cœur de Muren s'éclaircit et un léger sourire apparaît sur son visage.

Licheng s'approche de Muren, si près que son nez le touche presque.

— Je t'aime beaucoup, je suis déterminé, je ne peux pas te laisser partir. Tu dois me promettre que tu ne joueras pas avec moi et que tu ne m'abandonneras pas !

— Qu'est-ce que tu racontes ? Au fait, tu crois que quelqu'un vous en veut délibérément, à toi ou à Meifang ?

Licheng réfléchit un instant.

— Meifang vient de rejoindre l'entreprise, alors il est plus probable qu'il me vise.

— Contre toi ?

Muren fronce les sourcils d'un air inquiet.

— Inquiet pour moi ?

Muren hoche la tête nerveusement et Licheng sourit tendrement.

— Ne t'inquiète pas, je ne le laisserai pas s'en tirer comme ça. J'ai déjà demandé de l'aide à mon ami. Si mon jeune ami trouve l'adresse Ip de la vidéo, je pourrai rapidement découvrir qui est l'autre personne. Ensuite, je lui donnerai une leçon.

— Je peux aussi t'aider.

— D'accord, je te ferai savoir si j'ai besoin de toi.

Lorsque Muren est enfin content, Licheng se souvient de quelque chose et ne peut s'empêcher d'en parler.

— Au fait, la photo que tu viens de prendre, n'oublie pas de la poster publiquement sur le groupe ! Je veux que tu m'y associes.

— — — — — — — — — — — — —

Après que Xingsi ait tout avoué à son père, quelque chose d'autre subsiste dans son esprit.

Il entre calmement dans la chambre de Yongjie et regarde les objets qui n'ont pas été emportés.

Xingsi s'assoit, sort une photo d’eux deux et trouve une petite clé au dos du cadre.

Il essaie de tirer les tiroirs de la table, mais l'un d'eux est fermé.

Il utilise la petite clé pour l’ouvrir et le trouve rempli de petits cadeaux qu'il a offerts à Yongjie, notamment une boîte à musique, une boule de cristal et une petite gravure sur bois... Ces petites choses le remplissent de joie.

Xingsi voit une boîte et, à l'intérieur, des notes et des mots qu'il a écrits pour lui.

''Yongjie, il y a du thé au ginseng dans la théière électrique que ta mère a préparée, n'oublie pas de le boire. N'étudie pas trop le soir, le repos est très important de toute façon."

"Aujourd'hui, j'ai appris que maman et toi vous étiez disputés à l'école. Maman est gentille avec toi et prend soin de toi. La famille est la chose la plus importante, j'espère que tu n'es pas nerveux."

"Aujourd'hui, j'ai fait du shopping avec maman et je t'ai acheté une nouvelle paire de baskets, essaie-les et si elles ne te vont pas, je les changerai demain."

"Yongjie, quand j'aurai déménagé, tu devras t'occuper de nos parents. Je sais que tu tiens à eux aussi, mais tu ne sais pas comment l'exprimer."


Il ouvre alors la collection de cartes d'anniversaire de Yongjie.

"Joyeux anniversaire, Yongjie, tu es déjà un adulte. Bientôt tu seras au lycée, tu auras beaucoup de travail à faire, n'en fais pas trop. Ton frère qui t'aime."

"Tu vas aller au lycée cette année, alors si tu ne sais pas quelque chose, viens me le demander. J'espère que tu seras toujours heureux et que ton anniversaire sera paisible."


Tous les cadeaux qu'il lui avait offerts, Yongjie les gardait précieusement.

Lentement, des souvenirs refirent surface dans son esprit, les larmes aux yeux et un léger tremblement des épaules.

Il revient, mais Yongjie part.

— — — — — — — — — — — — —

Licheng retrouve son ami dans un Izakaya. En entrant, il aperçoit immédiatement Sun BoXiang.

— Senior !

Licheng s'approche de Sun BoXiang et s'assoit en face de lui, tandis que le serveur apporte les couverts et les verres.

— Je suis désolé pour cette rencontre imprévue.

— C'est bon, j'ai commencé à vérifier la vidéo que tu m'as passée et l'adresse de la messagerie, ça va prendre un peu de temps.

— Je savais que j'avais besoin de ton aide, merci !

— Ce n'est rien !

— Allez, viens ! Bois tout ce que tu veux, je t'invite ! Au fait, je me souviens que tu sors avec ton petit ami depuis longtemps.

Sun Bo Xiang hoche la tête.

— Huit ans.

— J'ai une question à te poser... Es-tu le top ou le bottom ?

À la question de Licheng, les yeux de Sun Bo Xiang s'écarquillent d'incrédulité et Licheng s'empresse d'expliquer.

— Je ne veux pas m'immiscer dans votre vie privée, mais c'est parce que j'ai des doutes.... Si tu es top, sinon, je demanderai à ton petit ami une autre fois.

Sun Bo Xiang fronce les sourcils et regarde Xiao Licheng.

— Senior, je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire, pourquoi tu demandes ça si soudainement ?

— Parce que j'ai aussi un petit ami.

— Toi ? Un petit ami ?

— Pourquoi ce ton, je ne peux pas avoir un petit ami ?

— Ce n'est pas ce que je veux dire, c'est juste que je me souviens de tes petites amies, tu les as remplacées l'une après l'autre, et je n'ai jamais vu que tu t'intéressais aux hommes.

— Je ne m'intéresse pas aux hommes, je ne m'intéresse qu'à "lui", c'est différent.

Lorsque Sun BoXiang voit le visage sérieux de Licheng, il ne peut s'empêcher de sourire.

— On dirait que tu as rencontré quelqu'un que tu aimes vraiment.

— D'accord, n'élude pas la question : tu es le top ou le bottom ?

Licheng regarde Sun BoXiang avec une expression d'attente et ce dernier fait silencieusement un signe pour dire qu'il est le top.

— — — — — — — — — — — — —

Qingfang est en train de nettoyer le sol du couloir quand Xingsi s'approche d'elle et veut participer aux tâches.

— Maman, je suis là pour t'aider.

— Tu n'es pas obligée de m'aider. Il est rare que tu prennes du temps pour te reposer. Tes yeux sont gonflés ?

Xingsi sourit d'embarras.

— Ce n'est pas grave.

— C'est normal de pleurer, il ne faut pas avoir honte ! Ce n'est pas bon pour la santé de tout garder dans son cœur et de le garder à l'intérieur. Si tu as quelque chose à dire à l'avenir, dis-le et tu pourras y faire face. Tu vois, ton père n'est pas si intolérant que ça, pas vrai ?

Alors que Qingfang bafouille, Xingsi arrête ce qu'il est en train de faire et la regarde.

— Maman, tu savais aussi que je suis gay ?

Qingfang se fige soudain, se demandant quoi répondre.

— Bien que je ne sois pas ta vraie mère, je me suis occupée de toi comme si tu étais mon fils, je connais aussi bien mon garçon.

— Quand l'as-tu su ? demande Xingsi.

— Quand tu étais à l'école.

— .. Si tôt.

En parlant de Yongjie, Qingfang parle librement.

— Mon fils a beaucoup de cœur. Je sais qu'il a dû souffrir lorsqu'il était seul dans la maison de notre famille, mais il n'a facilité la tâche à personne, il avait plus d'un tour dans son sac. Je ne me suis pas encore excusé auprès de toi.

— Des excuses ?

— Je sais ce qu’il a essayé de faire pour te saouler et c'est ma faute.

— Maman, je...

— Ne sois pas pressée de nous pardonner, Xingsi, mais tu dois t'aimer un peu plus.

Qingfang lui serre affectueusement la main et lui sourit de manière rassurante, tandis que Xingsi acquiesce.

— Maman, tu peux me rendre un service ? J'ai appelé Yongjie et il n'a pas répondu, tu peux me dire où il est ?

— — — — — — — — — — — — —

Le soir, alors que Licheng et son ami conviennent de dîner, Muren rentre seul à la maison.

Xingsi est en train de feuilleter sa correspondance dans le salon, se préoccupant de ses propres affaires.

— Pourquoi tu n'as pas répondu de toute la journée ?

— Je suis désolé de t'avoir inquiété, mais il m'est arrivé quelque chose et je devais me remettre, alors je ne t'ai pas contacté.

— Ton père a découvert que tu aimais les hommes ?

Ye Xingsi hoche la tête.

— Je le lui ai avoué !

— Wow ! Tu es très courageux, qu'a dit ton père ? Est-ce qu'il l'a accepté ?

— Plus ou moins, il veut que je rentre à la maison.

— Tu déménages ?

— Oui ! Pour être honnête, j'ai toujours voulu rentrer chez moi, être avec ma famille, et j'ai de la chance car mes pires craintes ne se sont pas réalisées.

Le souhait de Xingsi est de rentrer chez lui. Mais il est son colocataire depuis de nombreuses années et lorsqu'il lui annonce soudainement qu'il va déménager, il est un peu choqué et dépité.

— C'est bien que tu puisses rentrer chez toi, mais je vais me sentir un peu seul avec Licheng.

— Muren, Licheng est très sincère, il...

— Je sais, tu n'as pas besoin de dire ça, parce que nous avons déjà...

Xingsi regarde un Muren timide.

— Vous avez décidé d'être ensemble, c'est bien ce que j'ai compris ?

Muren acquiesce et Xingsi affiche immédiatement une expression heureuse.

— Quand ? Je veux tout savoir !

Avec un doux sourire, Muren commence à lui ce qui s'est passé le week-end dernier.

— Oui, j'étais ivre ce soir-là...

— — — — — — — — — — — — —

Ces jours-ci, en plus de découvrir ses sentiments et d'être amoureux de Licheng, Muren s'occupe également de ses affaires.

Récemment, il a rencontré un client très difficile, qu’il avait déjà vu à plusieurs reprises, mais sans succès.

Pendant son jour de repos, Licheng lui a proposé de l'accompagner chez ce client. Au cours de la discussion, c'est grâce à la capacité de Licheng à négocier avec le client qu'ils ont pu signer le contrat prévu.

Le soir, Muren et Licheng marchent main dans la main dans la rue.

— Merci de m'avoir rejoint aujourd'hui.

— Il n'y a pas de quoi.

— Ce client a négocié pendant longtemps et nous avons finalement réussi.

— Félicitations ! Hou Hou, cela va faire monter en flèche les affaires de la deuxième division !

Licheng serre fort la main de Muren, avant de l’enlacer par derrière, mais quelqu'un passe et ce dernier n'a pas l'habitude de montrer son affection devant les gens, alors il retire immédiatement les mains de Licheng.

— Quel est le problème ?

— Rien.

— Notre relation actuelle te plaît-elle ?

— Je t'aime beaucoup, mais... je ne me sens toujours pas à l'aise devant les autres.

Tant qu'il sait que Muren l'aime bien, Licheng estime que c'est suffisant.

— D'accord, c'est normal que tu n'aies pas l'habitude ! De toute façon, tu n'as pas à t'inquiéter de ce que pensent les autres, notre bonheur nous appartient.

— Alors, qu'est-ce que tu aimes chez moi ?

Licheng est un peu gêné par sa question et reste un instant sous le choc.

— Avec toi, je peux être moi-même.

Voyant qu'il y a une balançoire double en forme de cœur devant eux, Xiao Licheng se précipite pour s'y asseoir et, tout en se balançant, il dit timidement :

— De toute façon, il n'y a pas besoin de raison pour que je t'apprécie !

Muren s'approche également de Licheng et s'assoit avec lui sur la balançoire.

— Oui, c'est vrai.

— Surtout, en y réfléchissant, ton visage est si méchant, qui d'autre que moi peut l'aimer ! Qui d'autre peut accepter ta personnalité folle ?

Le regard de Muren devient immédiatement froid, faisant sursauter Licheng et le calmant rapidement.

— Ne te fâche pas, je plaisante !

A ce moment-là, il se souvient des petites choses qui sont arrivées à Muren au cours des cinq dernières années.

Ils sont passés d'amis à amants, il lève la main pour toucher la tête de Muren.

— La prochaine fois, sortons ensemble.

— Oui, dit Muren en s'appuyant sur son épaule.

Ils s'assoient tranquillement sur la balançoire, profitant des derniers instants de leurs repos.

— — — — — — — — — — — — —

— Le résultat d'aujourd'hui pour l'équipe 2 a dépassé les 10 millions ! Zoé est toujours à la première place, alors tirons-en tous les enseignements, dit Muren à tout le monde, avant de se tourner vers Zoé. Continue à faire du bon travail.

— Merci, directeur.

Comparé à l'atmosphère joyeuse du groupe dirigé par Muren, le moral du groupe de Licheng est un peu bas, sauf pour Licheng qui, tout sourire, fait l'éloge de Muren et tape dans ses mains.

— Je sais que vous avez travaillé dur ce mois-ci, alors aujourd'hui je vous invite à manger chez Michelin.

Dès qu'il dit cela, tous les membres de l'équipe 1 affichent des visages joyeux et l'équipe 2 se joint également à la fête.

— Directeur, nous voulons aussi y aller.

Licheng les regarda et sourit joyeusement.

— L'équipe de Muren est mon équipe, allons-y ensemble !

Alors que le groupe applaudit, Licheng envoie un baiser à Muren et fait un geste similaire à celui de Cupidon lançant une flèche.

Muren accepte le baiser volant et le place contre sa poitrine.

— — — — — — — — — — — — —

Après un bon repas et les encouragements aux membres de l'équipe, Licheng et Muren montent sur le toit de l'entreprise.

À ce moment-là, Muren s'appuie sur le rebord de la balustrade, tandis que Licheng se tient devant lui et pose ses mains sur le rebord de chaque côté de Muren, une expression douloureuse sur le visage.

— J'ai perdu, tu m'as battu, console-moi.

— Je vois que toi et ton groupe vous vous amusez, l'ambiance est bonne, tu n'as pas besoin d'être réconforté.

— Cela a été fait avec mon argent, j'ai perdu beaucoup de sang pendant le déjeuner, tu dois m'aider à me refaire.

Après avoir fini de parler, Licheng tente de l’embrasser, mais ce dernier le bloque avec sa main.

— Tu es dans l'entreprise, il est temps de travailler.

Licheng fait immédiatement la moue.

— Nous avons très peu de temps seul à seul, tu ne l'apprécies même pas.

— Xingsi déménage, nous ne serons plus que tous les deux.

Après avoir entendu cela, Licheng comprend ce qu’il veut dire et dit en plaisantant :

— Hou Hou. Alors tu attends que Xingsi déménage bientôt, hein ?

— Ne dis pas de bêtises, je ne fais que rapporter les faits.

— Alors qu'est-ce que tu comptes faire avec moi tous les soirs quand Xingsi aura déménagé ?

— Je ne pensais pas faire quoi que ce soit avec toi.

— Alors ce que je vais faire avec toi, es-tu prêt à le faire ?

— Xiao Licheng, tu es trop... !

Licheng le regarde avec tendresse.

— Je veux ton corps, j'ai une forte attirance sexuelle pour toi, n'es-tu pas heureux ?

Muren plisse les yeux.

— Tu veux dire que tu ne m'aimes que pour mon corps ?

Après avoir parlé, Muren s'approche de Licheng, qui recule d'un pas surpris et s'empresse de s'expliquer.

— Bien sûr que non, je m'intéresse à ton corps parce que je t'aime beaucoup.

— Si je me souviens bien, tu l'as aimé au début parce que tu as eu un fantasme sur moi, n'est-ce pas ?

Licheng se fige un instant et acquiesce après avoir réfléchi.

—  Alors c'est ça...

En entendant cette réponse, Muren marche sur le pied de Licheng qui se retourne avec douleur.

— Teng Teng, ne te méprends pas, je t'aime et bien sûr j'aime ton corps !

— Ne crie pas trop ! Sinon, c'est bon. Même si Xingsi déménage, nous dormirons toujours dans des chambres séparées, et nous pourrons rompre le contact physique...

— Hé !

Muren et Licheng quittent le toit l'un derrière l'autre.

— Ne sois pas féroce, je t'aime et j'aime ton corps. Teng Teng, attends-moi !

À ce moment-là, un homme se tient derrière un buisson au milieu du toit-terrasse du jardin, et assiste aux actions des deux hommes.

Il s'agit du vice-président Gao, qui sourit malicieusement en les observant.


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Sam 13 Juil 2024 - 18:56
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Chapitre 9
Xingsi a tout avoué à son père, qui a accepté sa sexualité, il a pu retourner immédiatement dans sa maison bien-aimée.

Aidé par Muren, il a profité des vacances pour ranger ses vêtements et ses affaires dans la maison louée.

Il y a très peu de choses dans sa chambre.

Muren est très heureux que Xingsi rentre chez lui comme il le souhaite, mais en regardant la photo d'eux trois sur l'étagère et la chambre vide, il se sent un peu triste. Xingsi veut mettre tous les vêtements dans la valise, mais il semble difficile de les y faire entrer. Voyant qu'il a du mal, Muren lui dit :

— Tu n'as pas besoin de prendre toutes tes affaires, laisse juste quelques vêtements ici pour que tu puisses revenir quand tu voudras.

Muren lui donne une tape embarrassé.

— Qu'est-ce qui ne va pas, rien n’a changé ! On peut encore rester debout toute la nuit, tous les trois à boire et à parler.

Xingsi le regarde et arrête de ranger, hésitant à dire quelque chose, mais pensant qu'il devrait faire comprendre à son ami les problèmes qu'il pourrait rencontrer avec cette relation, pour éviter des disputes inutiles à l'avenir.

— Muren, est-ce vraiment sérieux avec Licheng ? Tu n'es pas submergé par l'émotion ou l'excitation momentanée, n'est-ce pas ?

— Pourquoi cette question ?

— Parce qu’une fois que vous êtes ensemble, votre relation et vos sentiments ne peuvent plus être les mêmes qu'avant et je peux dire que Licheng est vraiment amoureux de toi.

Muren fronce les sourcils.

— Tu penses que je ne suis pas sincère ?

— Je ne dis pas ça, je dis juste qu'après que des amis soient devenus amants, il n'est absolument pas possible d'avoir le même type de relation que lorsqu'ils étaient amis et il y a beaucoup de choses que seuls les amants peuvent faire.

Il le dit si bien que Muren comprend ce qu'il veut dire.

— Tu veux dire le sexe ! Tu as peur que je le rejette, n'est-ce pas ?

— Tu te souviens de la discussion sur le top et le bottom ? Quand il s'agit d'un amant, d’un mari ou d'une femme, les 'questions sexuelles' sont aussi une partie importante de l'entente. Je ne veux pas que tu te mettes en colère ou que vous ayez d'autres problèmes, alors parlez-en ensemble. Communiquez bien !

Muren sait que Xingsi était inquiet et accepta sa suggestion.

Il fait les cent pas dans le salon, se mordant les doigts de panique en pensant à ce que venait de dire Xingsi.

Au bout d'un moment, il s'assoit sur le canapé, prend son téléphone et commence à chercher des informations sur la manière d'avoir des relations sexuelles avec des hommes.

Pendant ce temps, Licheng charge les bagages de Xingsi dans la camionnette louée pour le ramener chez lui.

Il est surpris de constater qu'il reste encore beaucoup de place à l'arrière de la voiture après avoir rangé tous les bagages.

— Tu as si peu de choses ?

— Le plus important, ce sont les vêtements, tout est rangé dans le coffre.

— En fait, tu n'as pas besoin de prendre toutes tes affaires, laisse quelques vêtements ici, ce n'est pas grave, tu reviens ici quand tu veux.

Après les paroles de Licheng, Xingsi secoue la tête en souriant. Licheng le regarde d'un air confus, parce qu'il rit.

— Je ne plaisante pas, je suis sincère !

— Désolé... Je ris parce que... Muren m’a dit la même chose...

Xiao Licheng sourit à ce moment-là.

— Alors c'est ça ? C'est ce qu'on appelle une compréhension tacite.

Le téléphone sonne au moment où Xingsi s'apprête à rentrer chez lui, et lorsqu'il décroche, le sourire se fige immédiatement sur son visage.

Le nom qui apparaît à l'écran est celui de Yongjie.

— — — — — — — — — — — — —

Avant de laisser Licheng le raccompagner, Xingsi se rend à l'endroit où il a rendez-vous avec Yongjie. Licheng l'attend dans la voiture, tandis qu’il s'assoit sur un banc et regarde le magnifique paysage qui s'offre à lui.

Peu après, Yongjie s'approche lentement, son sac à dos sur l'épaule, et s'assoit à côté de lui.

Au début, personne ne dit rien, mais au bout d'un moment, c'est Xingsi qui prend la parole en premier.

— Ça fait longtemps.

— Oui !

— Je t'ai appelé, mais tu n'as pas répondu.

— J'attendais.

— Attendre quoi ? demande Xingsi.

— J'espérai que tu te calmerais, que tu mettrais de l'ordre dans tes sentiments, parce que je n'ai qu'une seule chance d'être un amant ou un frère.

— Alors pourquoi m'as-tu rappelé ?

— Maman m'a dit que tu avais demandé mon adresse, mais.... Tu n'es pas venu me voir.

Xingsi regarde Yongjie, qui a la tête baissée, et fronce les sourcils avant de parler.

— Papa a dit que tu lui avais montré la vidéo de la nuit où j'étais ivre, c'est comme ça que tu comptais m’aider à rentrer chez moi ?

— Pas exactement, parce que c'était trop tôt, au début je voulais que tu tombes amoureux de moi.... avant que je sois diplômé.

Yongjie regarde Xingsi sans la moindre trace de culpabilité dans ses yeux.

— Mais je ne resterai pas avec toi pour ne pas contrarier papa.

— Je sais, mais tu peux rentrer à la maison maintenant.

— Et toi ?

— Je ne suis pas si obsédé par la 'maison', papa est pris en charge par maman et tu peux revenir, alors ça n'a pas d'importance que je sois là ou pas.

La réponse de Yongjie met Xingsi encore plus en colère.

Il a appris par sa mère que Yongjie avait perdu subitement son père lorsqu'il était enfant et qu'il vivait avec des parents.

Il est déçu car il pense que Yongjie ne préoccupe pas de son "chez-soi".

— Pourquoi n'est-ce pas le but ? Tu fais partie de la famille, tu es mon petit frère.

— ... C'est ta réponse ?

— Oui...

Xingsi l’aime du fond du cœur depuis qu'il l'a rencontré.

Yongjie montre sa tristesse en entendant cela.

— Je sais, on ne peut pas tout avoir... Je ne suis pas avide...

Il fait un pas en avant, mais Xingsi se lève et l'arrête.

— Mais je suis gourmand.

Il s'approche de lui et l'embrasse sur les lèvres.

Yongjie reste figé sur place, sans bouger, sentant le baiser que Xingsi lui offre. La chaleur à laquelle il aspire fond lentement sur ses lèvres.

Après le baiser, Xingsi s’éloigne et le regarde avec une expression extrêmement tendre.

— Je veux que tu sois mon frère et mon amant, c'est ma réponse.

Yongjie a toujours bien planifié, mais la réponse de Xingsi dépasse ses attentes et le visage initialement indifférent affiche une expression choquée.

Aux yeux de Xingsi, il a l'air un peu stupide, un peu bête et même un peu charmant.

Il ne peut s'empêcher de sourire et s'apprête à l'embrasser à nouveau quand Yongjie lui saisit les épaules et le tire à l'écart.

— Par gratitude ? demande-t-il

— Je...

Avant que Xingsi ne puisse répondre, Yongjie l'interrompt.

— Même si c'est par gratitude, je le prendrai au sérieux et je ne te laisserai pas partir. Je suis un emmerdeur, réfléchis-y.

— J'ai déjà des idées très claires, Yongjie, je t'aime, j'aurai le courage de le dire à papa, battons-nous ensemble pour obtenir son accord, rentrons ensemble à la maison.

Yongjie s'avance immédiatement et serre Xingsi dans ses bras.

À ce moment-là, pour la première fois, il sourit joyeusement du fond de son cœur qui illumine même le ciel de son excitation.

— Xingsi, tu es à moi maintenant ! Nous sommes ensemble !

Il ne peut contenir son excitation, il prend Xingsi dans ses bras et le fait tourner sur lui-même.

Ce dernier le regarde, il est complètement différent du passé.

C'est l'expression que Yongjie devrait avoir à son âge.

Xingsi sourit joyeusement et lui demande de l'accompagner.

— — — — — — — — — — — — —

Pendant que Licheng aide Ye Xingsi à porter les bagages, Muren est assis sur le canapé avec des écouteurs et regarde attentivement une vidéo sur son téléphone portable.

À ce moment-là, Licheng revient avec deux boîtes à lunch et une douzaine de bières.

— Teng Teng, j'ai entendu Xingsi dire dans la voiture qu'il allait être avec ce type, mais je ne peux pas supporter d'y penser...

Comme Muren porte ses écouteurs, il ne remarque pas son retour.

Ce n'est qu'à l'approche de celui-ci qu'il reprend ses esprits, éteint rapidement les écouteurs, l'écran et range le téléphone, faisant comme si de rien n'était.

— Tu es de retour ? Qu'est-ce qui t'a pris tant de temps pour ramener Xingsi chez lui ?

— Il est allé voir son frère avant, qu'est-ce que tu regardais ?

— Ce n'est rien, il a revu avec son jeune frère ?

— Non seulement ils se sont revus, mais ils prévoient d'être ensemble, de lutter contre l'opposition de son père, de créer une tempête familiale sanglante.

Lorsque Licheng prononce ces mots, Muren fronce les sourcils.

— Xingsi est si déterminé ? !

— Oui ! Il lui faut beaucoup de courage pour être avec Yongjie.

— Cela a dû être difficile pour lui d'affronter son père bien-aimé...

— C'est définitivement triste d'affronter l'opposition, mais il n'est pas seul, ils sont ensemble, ce qui signifie qu'il y a de la douceur dans l'amertume. Sur le chemin du retour, l'expression de Xingsi était toujours souriante.

Alors qu'il parle, Licheng fait mine d'attraper le téléphone portable de Muren, mais l'autre le prend immédiatement.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Je suis curieux de savoir ce que tu regardais si attentivement et tu as fait exprès de mettre tes écouteurs.

— Ce n'est rien, c'est juste que... je cherchais un endroit pour un rendez-vous ou quelque chose comme ça...

— Oui, un rendez-vous, comment aurais-je pu oublier ?

Licheng ne peut cacher son expression heureuse à l'idée de sortir avec lui, ce qui fait que Muren se sent un peu coupable de son mensonge.

— Je cherchais juste quelque chose...

— Ça ne peut pas être décontracté, c'est notre premier rendez-vous, je vais faire un bon plan, on sortira demain.

— Demain ?

— Ne t'inquiète pas, je m'en occupe, tu dois juste te montrer.

Licheng est tellement excité qu'il embrasse Muren sur le front, sort son téléphone et commence à chercher.

— — — — — — — — — — — — —

Le lendemain, après avoir pris le petit-déjeuner avec ses parents, Xingsi aide Qingfang à faire la vaisselle pendant que Zhihui apporte du thé chaud dans la chambre.

Qingfang regarde Zhihui pour s'assurer qu'il ne peut pas entendre la conversation avant de baisser la voix pour lui parler.

— Tu as vu ton frère ?

— Je l'ai vu hier.

— Tu vas bien, il t'a fait faire quelque chose ? Ne te laisse pas faire et ne le laisse pas te manger !

— Nous avons décidé d'être ensemble.

— Qu'est-ce que tu dis ?

Le cri surpris de Qingfang fait sursauter Xingsi et même Zhihui, qui était dans le salon, se rend à la cuisine en s'inquiétant pour eux deux.

— Qu'est-ce qu’il s'est passé ?

— Oh, c'est rien.

— Mais, tu as crié si fort !

Pour ne pas éveiller les soupçons de Zhihui, Qingfang invente une excuse.

— Eh bien... Xingsi a dit qu'il avait vu un cafard hier soir, ça doit être parce que je n'ai pas nettoyé, alors je vais pulvériser de l'insecticide.

— S'il y a des cafards, il faut pulvériser non seulement la pièce, mais toutes les parties de la maison, ajoute Zhihui.

— C'est vrai, il ne semble pas y avoir d'insecticide, papa va en acheter !

Zhihui prend son sac et s'en va.

Qingfang regarde Xingsi d'un air solennel.

— Vous êtes tous les deux ensemble ? Vous voulez vraiment faire ça ? Tu n'es pas seulement en train de sympathiser avec lui !

— Maman, tu es aussi contre le fait qu'on soit ensemble ? demande Xingsi.

— Je ne suis pas contre, je suis inquiète, tu es trop gentil, tu seras certainement malmené par ce garçon, tu lui as cédé si facilement.

Qingfang pense soudain à quelque chose.

— Oh non, comment va réagir son père?

— Ne t'inquiète pas, je lui ai dit de ne pas encore parler de nous, pour ne pas trop ennuyer papa.

— S'il écoutait, on ne l'appellerait pas Yongjie.

À ce moment-là, Zhihui quitte le bâtiment et se rend au supermarché.

Non loin de là, Yongjie sort du coin de la rue et s'apprête à l’appeler lorsque ce dernier reçoit un appel de Qingfang lui disant qu'il a trouvé l'insecticide, alors il fait demi-tour et retourne dans l'immeuble.

Yongjie reste à l'extérieur, le regardant s'éloigner lentement.

— — — — — — — — — — — — —

C'est le premier rendez-vous de Licheng et Muren depuis qu'ils ont commencé à sortir ensemble.

Hier soir, Licheng a dit qu'il s'occuperait du rendez-vous et le matin, mystérieusement, il n'a pas dit à Muren où ils allaient et il l'a suivi dans la voiture sans se soucier de ce qui se passait.

Lorsqu'ils sont arrivés à destination, Muren a été surpris de voir une salle de classe devant lui.

— La première étape de notre rendez-vous est la création d'objets artisanaux en céramique ?

— Ne le sous-estime pas, c'est un bon endroit pour créer des choses douces et pratiques et des moments mémorables.

— Je peux comprendre l'aspect pratique, mais qu'est-ce qui est si doux ?

— Tu le découvriras plus tard, je suis sûr que tu l'aimeras.

Licheng esquisse un sourire mystérieux qui inquiète Muren.

— C'est plein d'atmosphère artistique, tu ne penses pas que c'est parfait pour nous ?

Licheng regarde avec enthousiasme les produits finis exposés dans la boutique, lorsqu'une voix familière se fait entendre au loin.

— Senior ?

Il tourne la tête en entendant la voix et voit Sun Bo Xiang marchant avec son petit ami Zhigang.

— Qu'est-ce qui vous amène ici ?

— Nous sommes ici pour un rendez-vous ! dit Sun Bo Xiang.

— Quelle coïncidence, nous sommes aussi là pour un rendez-vous.

Sun Boxiang regarde Muren et sourit.

— Vous êtes donc son autre moitié ?

Muren salue Sun Boxiang et Lu Zhigang d'un signe de tête et se présente poliment.

— Bonjour, je m'appelle Teng Muren.

— Je m'appelle Sun Bo Xiang et voici mon petit-ami, Lu Zhigang.

Lu Zhigang sourit gentiment à Muren, qui lui rend son sourire.

— C'est aussi mon petit-ami. dit Licheng en riant.

— Vous êtes aussi venu au cours de poterie ?

— Vous aussi ? Teng Teng et moi allons nous promener, à plus tard !

Teng Muren acquiesce, mais ses yeux se posent sur Sun Bo Xiang et Lu Zhigang, les regardant prendre la paire de tasses qui peuvent être assemblées pour former le mot "bonheur", puis se tenir la main sans se soucier que des étrangers les voient.

— — — — — — — — — — — — —

Ils participent à un cours pratique de poterie, au cours duquel l'enseignant leur montre comment faire.

Pendant que le groupe se concentre sur l'apprentissage, Muren observe de temps en temps Boxiang et Zhigang qui discutent pour savoir s'ils doivent fabriquer des tasses, des bols ou des assiettes, enviant leur interaction étroite et naturelle.

Lorsque le maître a fini de les instruire, il passe à la pratique et lorsque Muren place l'argile sur les rouleaux rotatifs, Licheng arrive derrière lui.

— Pourquoi m’enlaces-tu ?

— Pour t'aider à créer de la douceur, répond Licheng en s'avançant et en plaçant ses mains sur celles de Muren dans une position d'étreinte.

Sun Boxiang et Lu Zhigang sourient à son geste et l'instructeur sourit également à leurs côtés.

À ce moment-là, ils deviennent tous les deux le centre d'attention, ce qui met Muren dans l'embarras.

— Tu…

Muren tourne la tête pour le convaincre de le laisser partir ou du moins c'est ce que pense Licheng, mais il l’embrasse inopinément, ce qui le rend extrêmement heureux.

— Je ne pensais pas que tu serais plus audacieux que moi, que tu m'embrasserais en public.

— C'est toi qui t'es approché trop près.

— Je n'aime pas la distance qui nous sépare, c'est normal, tu ne crois pas ? dit Licheng en serrant fort Muren, qui s'inquiète du regard des autres et regarde autour de lui.

— ... Il n'y a personne comme nous...

— Pourquoi devons-nous être comme les autres ? Je suis le seul Licheng, tu es le seul Muren, nous n'avons pas besoin d'imiter les autres, nous suivrons notre propre rythme.

Ensuite, il ajoute :

— J'ai vu que tu espionnais mon juniors et les autres.... Ils sont ensemble depuis longtemps, mais nous venons de commencer, alors il n'y a pas lieu de se précipiter ou d'être jaloux. Nous serons certainement plus doux qu'eux à l'avenir.

Muren ne s'attendait pas à ce que Licheng remarque ses moindres gestes et humeurs, alors il sourit et acquiesce, le laissant l'embrasser et le serrer dans ses bras.

Lu Zhigang voit la douceur qui émane des deux et veut se rapprocher de Sun Boxiang, alors il s'appuie sur son épaule.

Ils se rendent ensuite tous les quatre dans la salle de restauration de la classe de céramique pour manger.

— Trois Américains chauds et un café au lait au caramel froid.

Licheng et Bo Xiang attendent que les boissons soient préparées après les avoir commandées, et en profitent pour parler affaires.

Bo Xxiang sort son téléphone et appuie dessus ; un instant plus tard, le portable de Xiao Licheng sonne avec un message.

— L'adresse IP de la vidéo est celle du siège de ton entreprise. dit Bo Xiang.

— Cela signifie que quelqu'un au sein de notre entreprise a secrètement filmé Mei Fang et moi et l'a envoyée aux employés pour répandre la nouvelle.

Bo Xiang est d'accord avec ses suppositions.

— C'est bien ce que cela signifie. De plus, j'ai trouvé le reflet de la personne qui a pris les photos dans la vidéo, et c'est une femme.

— Une femme ?

Licheng est surpris, pensant qu'il n'a offensé aucune employée.

— J'ai amélioré le reflet, les pixels sont très lourdes et un peu floues, mais tu peux quand même voir s'il s'agit d'une employée de ton entreprise.

Licheng écoute les paroles de Bo Xiang, clique sur le fichier, regarde l'image très attentivement, puis fronce les sourcils.

— Je ne la connais pas, elle ne fait pas partie de notre entreprise.

Cette réponse attriste Bo Xiang, même s'il n'est pas membre de l'entreprise.

— Il sera très difficile de trouver une aiguille dans une botte de foin.

Licheng tend la main et lui tapote l'épaule, le remerciant d'avoir pris soin de lui.

— Ne t'inquiète pas, je prendrai mieux soin de moi à l'avenir. J'apprécie vraiment ton aide.

— C'est facile de me remercier, il suffit de me faire une réduction.

Boxiang sourit et Licheng, choqué, comprend immédiatement ce qu’il veut dire.

Au même moment, Muren et Lu Zhigang sont assis à leur place et attendent qu'on leur apporte leur repas, tout en discutant.

Muren le regarde avec surpris.

— Vous êtes ensemble depuis huit ans ? Mais il vous appelait senior.

— Quand je me suis mis avec lui, il était encore au lycée et j'ai 12 ans de plus que lui.

Muren dit sans réfléchir :

— Wow ! Si féroce ?

Lu Zhigang couvre son embarras d'un sourire et Muren réalise immédiatement qu'il a dit ce qu'il ne fallait pas et s'excuse.

— Je suis désolé, je ne voulais pas...

Lu Zhigang sourit gentiment.

— D'accord, ta réaction est déjà tout à fait normale. Cependant, Bo Xiang m'a toujours dit que nous n'avions pas besoin de regarder les réactions des autres pour vivre notre vie, car le bonheur nous appartient.

— Ce genre de paroles ressemble un peu à celles de Licheng, pas étonnant qu'ils aient une si bonne relation.

Lu Zhigang se tourne pour regarder Sun Bo Xiang en affichant naturellement un regard bienveillant.

— Bien que je sois plus âgé que lui, c'est lui qui prend soin de moi.

Lu Zhigang a l'air heureux.

— Vous êtes ensemble depuis si longtemps et vous continuez à faire des rendez-vous, vous êtes vraiment amoureux.

— Nous sommes ici aujourd'hui pour un cadeau de mariage à nous-mêmes.

Muren est choqué lorsqu'il entend cela.

— Un cadeau de mariage ?

— Oui ! Nous allons nous marier.

— Félicitations !

— Merci ! Alors toi et Licheng devrez venir à notre mariage.

Voyant le sourire heureux sur le visage de Lu Zhigang, Muren accepte immédiatement l'invitation, prend un verre et lui porte un toast.

— — — — — — — — — — — — —

Le soir, ils ont fini de dîner, Qingfang et Xingsi lavent la vaisselle. A ce moment-là, Zhihui semble vouloir quitter la maison et se dirige vers la porte, mais Qingfang crie immédiatement pour l'arrêter.

— Où vas-tu ?

Le cri le fait grimacer.

— Je vais acheter un paquet de cigarettes, pourquoi ?

— Attends dix minutes, je t'accompagne.

— Je vais acheter un paquet de cigarettes, je reviens vite.

Qingfang continue d'insister pour aller avec lui.

— Attends dix minutes que je finisse de faire la vaisselle.

— Pourquoi dois-tu m’accompagner pour acheter un paquet de cigarettes ? Qu'est-ce qu’il s'est passé ? Tu es très nerveuse quand je quitte la maison.

Elle explique rapidement.

— Ces derniers temps, tu ne te sens pas bien, c'est dangereux de sortir seul, si tu tombes dans la rue ou si tu as une crise cardiaque soudaine...

Zhihui reste sans voix après avoir entendu cela.

— Tu exagères trop.

Pendant leur conversation, le téléphone de Xingsi sonne, alors il s'essuie rapidement les mains, déverrouille le téléphone pour jeter un coup d'œil, puis dit :

— Je sors acheter quelque chose, papa, alors reste à la maison et fais la vaisselle avec maman.

— Pourquoi, je...

Ye Xingsi interrompt son père.

— Maman est très inquiète parce qu'elle tient beaucoup à toi ! Reste à la maison avec elle.

Après avoir fini de parler, il pousse son père dans la cuisine. Qingfang suit immédiatement les paroles de Xingsi et lui dit :

— Papa, viens laver la vaisselle avec moi, il y a beaucoup de vaisselle à faire.


Xingsi arrive au petit parc près de sa maison et s'apprête à regarder autour de lui, lorsque Yongjie, qui le suit, le serre fort dans ses bras.

Il sourit et fait demi-tour.

— Pourquoi m’appelles-tu si tard tout d'un coup ?

— Tu m'as manqué.

— Nous nous sommes vus hier.

— Tu m'as manqué.

— Tu m'as manqué aussi.

Yongjie regarde Xingsi, réfléchit un moment, puis dit :

— En fait, j'ai passé toute la journée d'aujourd'hui près d’ici.

Xingsi est stupéfait, il quitte l'étreinte de Yongjie, se tourne et le regarde.

— J'allais l'avouer à papa en privé, mais je me suis souvenu de la promesse que je t'avais faite et je me suis retenu.

Xingsi tend la main pour toucher son visage, soulagé qu'il ait tenu sa promesse, mais il lui attrape la main.

— Mais c'est dur, je ne veux plus, je veux parler à papa.

— Mais papa...

— Je sais, je suis étudiant en médecine, je vais m'en occuper.

— D'accord, quand tu voudras l’annoncer à papa, dis-le-moi, on lui parlera ensemble.

Yongjie, voyant qu'il a obtenu l'approbation de Xingsi, hoche vigoureusement la tête, surpris.

— Viens, viens avec moi acheter un paquet de cigarettes.

La nuit froide reflète les lumières de Noël violettes installées sur la place. Les deux hommes achètent des cigarettes et profitent de ce rare moment de solitude pour marcher côte à côte.

Le visage de Yongjie n'est pas aussi froid que d'habitude, mais un peu sensible, et il ne peut le quitter des yeux, le fixant.

Xingsi, sentant son bonheur, lui dit en souriant :

— Pourquoi continues-tu à me regarder alors que tu devrais regarder devant toi ?

— Je me sens heureux parce que je te regarde.

— Tu te sens donc heureux ?

Yongjie acquiesce.

— Oui, parce que je te tiens la main, je marche à tes côtés ; je ne suis plus ton frère, mais quelqu'un que tu aimes.

En entendant ces mots, Xingsi s'arrête et Yongjie fait de même.

— Tu veux être plus heureux ?

— Oui.

— Alors fais-moi un câlin.

Yongjie le regarde sans expression.

— Je suis ton petit ami, tu peux me faire des câlins quand tu veux, dit Xingsi.

Yongjie fronce les sourcils, un peu accablé.

— Je ne sais pas comment...

— Si tu ne sais pas, apprends ! Allons-y !

Xingsi le conduit vers une rue plus privée, puis lui dit :

— Nous sommes déjà un couple, que veux-tu faire ?

Yongjie prend l'initiative d'embrasser Xingsi, mais l'autre lui ferme la bouche et l'éloigne doucement.

— Maintenant, c'est toi qui me gâtes, qui exige et me demande de faire quelque chose pour toi. dit Yongjie ne mâchant pas ses mots.

Xingsi se rapproche alors de lui et lui chuchote à l'oreille :

— Je demande : Et si on faisait des câlins ?

Yongjie fronce les sourcils, il n'a jamais fait de câlins auparavant, il ne sait donc pas quoi faire.

Xingsi sourit et décide de ne plus le taquiner.

— La première étape pour se faire câliner est de se rapprocher du corps de l'autre, dit Xingsi en prenant la main de Yongjie et en la plaçant derrière sa taille, rapprochant ainsi leurs corps l'un de l'autre.

— Ensuite, il faut approcher lentement le visage en le touchant doucement.

Puis il murmure à nouveau

— Et ensuite, tu pourras demander.

Yongjie suit les instructions de Xingsi et chuchote :

— Embrasse-moi, veux-tu ?

— Oui...

Après avoir dit cela, Xingsi l’embrasse sur la joue, sur le bout du nez, puis sur l’autre joue et enfin.....

Les deux s'embrassent dans un coin, sans que personne ne les dérange, ne voulant pas se séparer trop tôt.

— — — — — — — — — — — — —

Licheng et Muren rentrent chez eux après leur rendez-vous. Licheng demande à l'autre de fermer les yeux et le guide avec précaution vers l'entrée.

— Je veux d'abord prendre un bain après avoir joué avec de l'argile toute la journée, qu'est-ce que tu fais ?

— Non, tu vas aimer ça, je te le promets.

Tout en parlant, Xiao Licheng ramasse le bouquet de fleurs qu'il avait placé dans le hall un peu plus tôt.

— Voilà.

Lorsque Muren ouvre les yeux, il voit un cadre en forme de ballon, une photo d'eux deux ensemble et des bougies LED en forme de cœur.

— Teng Teng, bonne première semaine ensemble !

Après avoir dit cela, Licheng n'oublie pas de l’embrasser. La chaleur du corps de son amant se répand lentement sur ses lèvres et dans sa poitrine, rendant le cœur de Muren chaud de bonheur alors qu'il profite de ce doux baiser.

— ... Quel genre de personne fête une semaine ?

— Moi ! Je pense que chaque jour passé ensemble devrait être une fête. Si cela te plaît, je fêterai quinze jours, un mois entier, deux mois...

— Arrête, je n'ai rien préparé.

— Tu n'as pas besoin de préparer quoi que ce soit, tu es le plus beau cadeau de ma vie !

Il fait asseoir Muren dans le salon, mais ce dernier est gêné.

— Tu ne fais que dire des choses gentilles !

— Mais ce sont des paroles vraies.

Licheng sort de sa poche un délicat écrin contenant une parure de bagues unisexes de forme particulière.

— Tu... Tu...

— Tu quoi ? Jette un coup d'œil.

Licheng prend l'anneau pour Muren et tente de le lui faire porter, mais l'autre n'est pas du tout préparé et retire sa main.

— Je croyais que nous étions d'accord pour prendre notre temps.

— J'y vais doucement, ce ne sont que deux bagues simples. Il m'en faut une plus grosse pour la demander en mariage ! Je n'ai pas dit que je t’épouserai…

Après avoir dit cela, Muren tend la main à Licheng.

En regardant leurs bagues, Muren dit :

— Quand elles sont séparées, elles ont leur propre personnalité, mais quand elles sont ensemble, elles ne font plus qu'un.

— Tu as raison, Teng Teng ! C'est pourquoi j'ai choisi ces bagues.

— Que me donneras-tu ensuite ?

— Tout ce que tu veux, demande-le-moi et je te l'achèterai !

— Je veux un cadeau unique.

— Cela fait longtemps que je pense à l'acheter ! Laisse-moi préparer la surprise du prochain cadeau exclusif...

— — — — — — — — — — — — —

— Monsieur le Directeur, il y a un paquet pour vous.

— Merci.

Lorsqu'il voit le nom du paquet, il change immédiatement de visage et regarde, avec panique, Licheng qui explique quelque chose à Junwei.

À ce moment-là, Muren détourne vite le regard, mais il remarque que Zoé l’observe, rapidement il ramasse la petite boîte en carton et se lève immédiatement.

— Je sors un instant.

Muren se dépêche d’aller aux toilettes, trouve une cabine et ferme la porte. Il prend une clé et coupe rapidement le ruban adhésif de la boîte, révélant un pot de lubrifiant et une boîte de préservatifs.

Muren regarde le contenu du paquet.

Il met le préservatif dans la poche de son pantalon, mais ne sait pas où mettre une si grande bouteille de lubrifiant pour ne pas attirer l'attention et ne sait pas quoi faire dans les toilettes.

— — — — — — — — — — — — —

Dans l'après-midi, Licheng termine son travail et retourne à l'entreprise avec les documents.

Lorsqu'il traverse le hall d'entrée au rez-de-chaussée, il voit le vice-président Gao se diriger vers lui.

— Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus !

Licheng ne dit rien, se contentant de le regarder fixement. Sachant pourquoi il a l'air mécontent, le vice-président Gao prend l'initiative de s'expliquer.

— Ne vous inquiétez pas, je ne suis revenu que pour une réunion, pas pour un transfert.

Lorsque le vice-président Gao passe devant Licheng, il s'arrête soudain et le regarde, en baissant délibérément la voix, il dit :

— Maintenant je comprends que votre cible soit lui, pas étonnant que vous ayez été si en colère au début et que vous ayez fait en sorte qu'il soit si difficile pour moi de rester.

Ces mots malicieux font pâlir Licheng, qui ne peut cacher sa colère et retourne au département des ventes en fronçant les sourcils.

À ce moment-là, Junwei s'approche silencieusement et baisse la voix pour faire part de la situation dans le département 2.

— Patron, nous avons des nouvelles.

Licheng regarde Jun Wei, qui n'est pas d'humeur à plaisanter.

— Vous êtes dans un film d'espionnage ou policier ?

Jun Wei a promis qu'il l'informerait des moindres faits et gestes du Directeur Teng. Pendant la pause déjeuner, il a mangé avec Zoe et soutiré les dernières informations sur lui.

— Tu ne m'as pas donné 5 000 nt$ (1) pour t'aider à observer les moindres faits et gestes du Directeur Teng ?

— Au fait, rends-moi mes 5 000 nt$, c'est mon petit ami, je n'ai plus besoin que tu fasses attention à lui.

— Ce n'est pas vrai, il y a toujours des petits secrets entre les couples. Mon amie Zoé m'a dit que le Directeur Teng avait l'air bizarre quand il a reçu un paquet ce matin.

— Un paquet ?

Licheng regarde Jun Wei très sérieusement.

— Oui. Dès qu'il a reçu le paquet, il s'est précipité dehors avec un air nerveux sur le visage et quand il est revenu, il avait l'air très mal et l’a même délibérément fermé dans le tiroir, quelque chose ne va pas ?

Licheng et Muren se regardent au même moment. Mais ce qui est étrange, c'est qu'une fois que leurs regards se sont croisés, Muren a détourné le sien comme s'il était effrayé, ce qui fait ressentir à Licheng quelque chose d'étrange.

—  Fait-il exprès de m'éviter ?

—  Oui ! Il y a un vrai problème ! C'est pourquoi le prix de 5 000 nt$...

—  Dites à votre amie de continuer, je vous donnerai 1 000 nt$ (1) pour chaque message.

—  Oui, monsieur !

S'agit-il d'une menace du vice-président Gao ou d'une intimidation ?

Xiao Licheng ne veut pas que Teng Muren soit de nouveau en danger et doit découvrir ce qu’il s'est passé.

— — — — — — — — — — — — —

Après avoir appris l'existence du paquet par Jun Wei, Xiao Licheng continue de chercher une occasion d'en savoir plus.

Cependant, comme le travail est très exigeant, il doit faire preuve de patience. Ce n'est que lorsqu'il rentre chez lui le soir, voyant Muren changé et assis paresseusement sur le canapé, prenant la télécommande et changeant de chaîne de temps en temps, qu'il profite de son état détendu pour s'assoir à côté de lui en posant des questions sur le paquet sans réfléchir.

— Teng Teng, souviens-toi de ce que nous avions convenu : pas de secrets ni de soupçons.

Muren, qui regarde toujours la télévision, acquiesce.

— Alors, quel est le paquet que tu as reçu aujourd'hui ?

Muren le regarde immédiatement, une expression de choc et de panique écrite sur son visage.

— Comment sais-tu que j'ai reçu un paquet ?

— Peu importe comment je le sais, peux-tu me dire ce qu'il y a dans le paquet ?

Muren trébuche sur ses mots.

— Ce... ce n'est rien d'important...

— Ne me ment pas, quelqu'un m'a dit que tu as froncé les sourcils quand tu as reçu le paquet, est-ce que quelque chose ne va pas avec le contenu ?

— Pas de problème, n'y pense pas trop.

— Alors, qu'as-tu reçu ?

Licheng ne veut pas qu'il soit menacé par le vice-président Gao, mais Muren ne veut pas parler du fait qu'il a acheté des lubrifiants et des préservatifs. Alors il s'apprête à se lever et à courir vers la salle de bain, Licheng lui attrape la main et le ramène sur le canapé.

— Inutile de courir, ils te menacent ? Le vice-président Gao t'a envoyé quelque chose ?

— Qu'est-ce que tu racontes ? Quel est le rapport avec le vice-président Gao ?

— Aujourd'hui, je l'ai vu revenir au bureau, il savait déjà que nous étions ensemble et m'a dit qu'il voulait se venger de moi. Pour moi, la chose la plus importante maintenant, c'est toi, il va certainement te cibler, et je sens qu'il n'a pas encore renoncé à toi.

— Alors est-il possible qu'il ait aussi fait la vidéo de toi et Mei Fang ? Après tout, il doit encore avoir des alliés dans l'entreprise...

— Que ce soit lui ou non, j'ai besoin de savoir ce qu'il y a exactement dans ce paquet.

— Ce paquet... En fait, ça ne regarde pas le vice-président Gao...

— Alors dis-moi !

Muren se mord la lèvre inférieure et hésite longuement avant de murmurer :

— D'accord... Je vais te montrer... dans la chambre à coucher...

Il le fait entrer dans la chambre, se mordant nerveusement le doigt.

Licheng regarde le contenu de la boîte en carton et sort un préservatif dans une main, le lubrifiant dans l'autre avec un sourire aux lèvres.

— ... C'est toi qui as acheté ça ?

Muren n'ose pas regarder Licheng, et se contente de hocher la tête.

— Tu l'as acheté... Ah...

Teng Muren est tellement embarrassé qu'il avoue tout impulsivement.

— C'est vrai, c'est ce que tu penses ! Xingsi m'a demandé de te parler. Nous avions l'habitude de nous disputer à ce sujet, mais maintenant que nous sommes ensemble, nous n'avons pas résolu le problème !

Muren s'approche, prend le préservatif et le lubrifiant des mains de Licheng, les jette sur le lit comme pour se défouler et poursuit avec colère :

— Tu crois que c'était facile pour moi d'acheter ça ? J'ai fait beaucoup de recherches avant de les acheter. Et tu insistes pour savoir, qu'est-ce qu'il y a à savoir?

Licheng le calme rapidement et l'entoure en le serrant dans ses bras.

— Ne te fâche pas, c'est ma faute, je n'aurais pas dû te forcer à dire cela. J’ai vu le vice-président Gao apparaître dans l'entreprise, alors j'étais très inquiet !

Licheng entoura Muren d'une main et lui caressa le cou de l'autre.

— J'étais très anxieux, ne m'en veux pas.

— ... Je ne suis pas en colère non plus.

Lorsque Muren prononce ces mots, Licheng affiche immédiatement un sourire.

— C'est bien que tu ne sois pas en colère, alors devrions-nous en discuter maintenant ?

— Ok...

Licheng lâche Muren, remet les préservatifs et le lubrifiant dans la petite boîte en carton, puis lui prend la main et l'entraîne avec lui pour s'asseoir ensemble sur le bord du lit.

— A propos de cette question, j'ai demandé à Bo Xiang en privé et j'ai appris la vraie situation. Je pense que puisque nous sommes amoureux, nous ne devrions pas trop nous attacher à la position.

— Tu veux dire que tu es prêt à me laisser...

Xiao Licheng sourit amèrement.

— Pour être honnête, je ne veux pas faire ça. Mais comme je t'aime, je dois avoir la détermination de me sacrifier, et c'est toi qui peux décider.

— Je vais y réfléchir aussi, bien que.... On vient de commencer à sortir ensemble, on a encore le temps d'en parler...

— Oui, nous avons encore beaucoup de temps devant nous, ne nous précipitons pas.

Après avoir dit cela, Licheng prend l'initiative d'embrasser Muren, qui lui retourne son baiser, profitant de ce doux moment après le travail.

— — — — — — — — — — — — —

Ye Zhihui est sur le chemin de la maison et soudain quelqu'un l'appelle.

— Papa ! Comment te sens-tu ?

Zhihui entend la voix familière et s'arrête immédiatement de marcher. Sachant de qui il s'agit, il prend quelques secondes avant de se retourner lentement et de regarder Yongjie, qui se tient non loin de lui.

— Je vais bien, tu rentres à la maison pour voir ta mère ?

Zhihui fronce les sourcils. Il ne s'est pas remis de ce qu’il s'est passé plus tôt, mais cela fait longtemps qu'il n'a pas vu Yongjie et il lui manque tellement que son expression se durcit un peu et que son ton se raidit.

— Non, je suis venu te voir, je veux te parler.

Zhihui fronce les sourcils en écoutant.

— Si tu veux en parler, tu n'as pas à le faire, il n'y a rien à dire.

Il refuse de communiquer avec lui et se retourne pour continuer à marcher vers le bâtiment.

— Si tu te soucies vraiment de ton fils, tu devrais me parler.

Zhihui se retourne impulsivement et le regarde.

— Je ne suis pas là pour te provoquer, je ne fais que constater les faits, je ne veux pas m'enfuir.

— Mon garçon, tu es comme ça depuis ton enfance. Les gens qui ne te connaissent pas bien penseraient que tu es provocateur. Je te connais tellement bien qu'il est difficile de ne pas se mettre en colère quand tu dis des choses comme ça.

— Je suis désolé.

Zhihui fait un signe de la main.

— Oublions ça, parlons !

Yongjie le conduit dans un petit parc près de la maison, ce dernier est un peu surpris par le choix de l'endroit pour parler.

— Pourquoi es-tu venu parler ici ?

— Parce que c'est le premier endroit où je t'ai appelé papa.

Zhihui est stupéfait pendant un moment, alors que Yongjie s'avance.

— C'est le bon endroit. À l'époque, toi, maman et Xingsi m'emmenaient faire du patinage parce que vous étiez déjà une famille et que j'étais le seul à ne pas encore m'être intégré, et toi et mon frère vous efforciez de vous rapprocher de moi.

En entendant Yongjie dire cela, Zhihui s'est légèrement excusé.

— Désolé, j'ai oublié..... Yongjie, même si nous ne sommes pas parents de sang, je te traite toujours comme un fils, après toutes ces années, n'as-tu pas de sentiments paternels envers moi ? Comment peux-tu parler de Xingsi comme ça ?

Yongjie baisse les yeux, la gentillesse de Zhihui à son égard, il se souvient de tout.

— ... J'ai des sentiments pour toi, mais j'aime plus mon frère.

Zhihui se sent en colère.

— Vous êtes frères !

— Papa, Xingsi m'aime aussi, il veut être avec moi.

Zhihui n'en revient pas et le regarde avec surprise.

— Qu'est-ce que tu as dit ?

— Papa, tu connais la sexualité de Xingsi, il ne veut être qu'avec des hommes. Au lieu de laisser un autre homme entrer dans la famille, je suis le meilleur choix pour lui et pour cette famille, parce que nous sommes une famille depuis le début.

Zhihui le regarde sans rien dire.

— J'ai d'abord pensé qu'il me rejetterait pour toi, parce qu'il est clair qu'il se soucie davantage de toi. Mais il est prêt à être courageux pour moi et il a dit qu'il voulait le faire, te confronter pour que tu nous acceptes, dit Yongjie en souriant.

Zhihui le regarde avec un sourire sur les lèvres et reste sans voix.

— Papa, Xingsi et moi nous nous aimons, est-ce si difficile pour toi de l'accepter ?

À sa question, Zhihui est incapable de prononcer un seul mot.

Sa nature conservatrice ayant du mal à accepter une vérité aussi choquante, la contradiction et l'enchevêtrement le font se retourner, enlever ses lunettes et s'éloigner lentement.

Une fois hors de vue, il essuie silencieusement ses larmes.

Il a encore besoin de temps...

Zhihui rentre chez lui le cœur lourd. Dès qu'il ouvre la porte, Qingfang sort de la cuisine et ne peut s'empêcher de lui demander :

— Où étais-tu passé ? Tu n'as pas répondu au téléphone, j'ai cru qu'il s'était passé quelque chose...

Zhihui ne dit rien, alors Qingfang s'approche de lui et le regarde.

— Tu... Tu as vu Yongjie ?

Le silence de Zhihui semble être une reconnaissance tacite pour Qingfang, qui demande anxieusement.

— Qu'est-ce qu'il a dit ?

— Il est en couple avec Xingsi. J'étais le dernier à tout savoir dans cette famille, à la fois sur la sexualité de Xingsi et sur le fait qu'ils sont ensemble, dit-il déçu.

Voyant qu’il pleure, Qingfang s'excuse à contrecœur.

— Je suis désolée... Je suis désolée...

Après avoir entendu cela, Zhihui retourne dans sa chambre et ferme la porte sans même manger.

— — — — — — — — — — — — —

Au moment du déjeuner, Xingsi et Muren mangent ensemble dans la salle de conférence, discutant de la dispute entre lui et Licheng.

— Il a vraiment dit qu'il te laisserait tranquille ? s'étonne Xingsi.

— Oui !

— Alors il t'aime vraiment.

— Je le pense aussi. Il a toujours été rapide avec les filles dans le passé. dit Muren.

— Cette fois, il prend son temps et veut que tu sois le premier.

A ce moment-là, Xingsi ne peut s'empêcher de taquiner Muren.

— Hé Teng Teng.

Maintenant que le doute est levé, Muren est gêné de lui demander :

— Xingsi, qu'as-tu ressenti la première fois ?

Celui-ci vient à peine de mettre le riz dans sa bouche qu'il s'étouffe et tousse.

Muren lui tend rapidement une serviette.

— Pourquoi me demandes-tu ça tout d'un coup ?

— J'ai la même détermination que Licheng ! De toute façon, je ne suis pas pressé, alors nous pouvons reconsidérer la question.

— Vous êtes vraiment amoureux tous les deux, je peux sentir le bonheur, je suis très heureux pour vous.

— Toi et Yongjie êtes également très heureux. Je peux voir qu'il t’est très dévoué et qu'il t’aimera certainement pour le reste de sa vie.

Xingsi sourit de plus belle.

— J'en suis sûr.

À ce moment-là, un message arrive sur son téléphone portable, il l’ouvre pour voir qu'il s'agit d'un message de Qingfang.

[Yongjie a confronté ton père. Il est de mauvaise humeur, il ne mange même pas, il s'est enfermé dans sa chambre].

Après avoir lu le message, Xingsi perd son sourire.

— — — — — — — — — — — — —

En fin d'après-midi, lorsque Muren termine son travail et entre dans le hall de l'agence matrimoniale, il voit Zoé marcher anxieusement avec son téléphone à la main, et dès qu'elle aperçoit le directeur Teng, elle se précipite vers lui.

— Monsieur le Directeur, vous êtes de retour juste à temps, je me demandais si je devais vous appeler ou non !

— Qu'est-ce qui presse ? Mlle Wang annule-t-elle le contrat ?

— Non, quelque chose est arrivé au directeur Xiao !

Muren est stupéfait un instant et retourne immédiatement au département des ventes, voyant Licheng face au vice-président Gao, ce dernier étant assis sur sa chaise avec une expression sérieuse.

L'autre vice-président principal, Shen, a l'air confus et tous les autres membres du personnel regardent dans sa direction.

Face aux accusations du vice-président Gao, Licheng explique lentement :

— Je n'en ai pas profité et je n'ai pas fait perdre d'argent à l'entreprise.

Le vice-président Gao montre la pile d'informations sur la table.

— Quoi que vous disiez, les preuves sont là.

Licheng lui demande:

— Vice-président Gao, d'où viennent ces preuves ?

— Et bien, il y a un informateur qui n'est pas habitué à votre comportement arrogant, alors il a secrètement recueilli les informations et me les a remises.

— Alors demandez-lui de venir me confronter pour voir si ces prétendues preuves sont vraies ou non !

— Écoutez ! Je veux protéger mes collègues qui veulent faire justice, mais les preuves sont là. Vice-président Shen, qu'en pensez-vous ?

Le vice-président Shen continue de froncer les sourcils, et à la question du vice-président Gao, tout le monde le regarde. Après tout, en termes de position, le vice-président Gao est plus ancien que le directeur Xiao, alors il ne veut pas l’offenser et parle avec difficulté.

— La différence de près de cinq millions n'est pas négligeable, pour prouver l'impartialité, la société enverra une tierce partie enquêter. En attendant, le directeur Xiao ne doit pas venir travailler dans l'entreprise.

Ceci étant dit, tout le monde exprime sa désapprobation et chuchote. Muren se lève et proteste sévèrement.

— Non ! Puisque nous enquêtons, il est clair que le directeur Xiao doit continuer à travailler, donc ne pas l'autoriser à venir au bureau revient à le considérer comme coupable.

Le vice-président Gao, sachant que le directeur Teng parlerait au nom de Licheng, prit la parole avec une politesse feinte.

— Directeur Teng, étant donné votre relation avec lui maintenant, il vaut mieux ne pas parler, sinon il sera facile de penser que vous et lui êtes vraiment de mèche.

Muren regarde le vice-président Gao.

— L'affaire n'est pas encore confirmée, alors ne mettez pas d'étiquettes dessus.

Licheng ne veut pas que Muren soit impliqué dans cet incident, d'autant plus qu'il concerne le vice-président Gao, il craint que Muren soit de nouveau en danger, alors il l'interrompt.

— Je suis d'accord, je ne viendrai pas à l'entreprise pendant l'enquête.

— Licheng !

Muren le regarde avec incrédulité, mais Licheng quant à lui, regarde le vice-président Gao.

— Vice-Président, s'il vous plaît, occupez-vous de ce test, car il sera le plus important pour prouver mon innocence.

Après avoir dit cela, Licheng pose le papier sur la table, ramasse son sac et quitte son siège avec indifférence.

Mais Muren ne veut pas qu'il parte comme ça et lui attrape la main avec force.

— Tu ne peux pas partir comme ça.

Licheng ne veut pas qu'il s'inquiète pour lui, alors il sourit et dit d'un ton rassurant :

— D'accord, on en parlera quand tu rentreras du travail.

Licheng repousse la main qui le retient et quitte l'entreprise sans se retourner.

Muren et le reste de l'équipe regardent la silhouette de Licheng avec tristesse et inquiétude, seul le vice-président Gao sourit et dit en feignant l’affection :

— Au revoir.

Notes :
1/ 5 000 nt$ =144 € / 1 000 nt$ = 29 €

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Nirlaw
Sam 13 Juil 2024 - 19:00
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Chapitre 10 - Partie 1
L'Izakaya est plein de gens, la plupart venus se détendre et boire après une dure journée de travail, mais les expressions sur les visages de Xingsi et Muren sont très sérieuses.

Après tout, le vice-président Gao a accusé Licheng d'avoir détourné de l'argent, et aucun des deux n'est de bonne humeur pour le dîner.

— … Je suis allé au bureau des finances pour vérifier les preuves du vice-président Gao et j'ai constaté qu'elles ont été très habilement créées, car tout est directement ou indirectement lié à Licheng.

— Cela signifie-t-il qu'il y a un problème avec les affaires de Licheng ou celles qu'il a reprises en cours de process ?

— Alors c'est ça !

— Ce salaud a dû passer beaucoup de temps à concevoir ces process.

Licheng, qui porte une cravate nouée sur la tête, est d'accord avec cette affirmation.

— Il a probablement travaillé dessus pendant toute la durée de son transfert.

En disant cela, il prend une brochette de viande, en mange une bouchée.

— C'est chaud ! dit-il.

Muren regarde Licheng avec colère. Xingsi et lui sont tous deux très contrariés par la situation, mais son petit ami boit et mange de la viande et son humeur n'est pas affectée du tout.

— Tu as une idée du problème ou non ? Tu sais à quel point c'est grave ? Si tu n'arranges pas les choses, non seulement tu ne pourras plus rester à Muse, mais tu ne pourras plus travailler dans aucune entreprise.

Muren est troublé, Licheng avale avec précaution la brochette de viande, puis s'essuie le coin de la bouche et parle d'un ton plus léger.

— Je m'en fiche, je pense juste que la vérité éclatera.

— Comment tu peux prouver ton innocence ? Le vice-président Gao a présenté des preuves, et où sont les tiennes ?

— Tu ne peux pas traiter cette affaire avec la même attitude qu'avant, après tout, le vice-président Gao est préparé.

Licheng peut voir que tous deux réfléchissent à la manière de contre-attaquer.

— Je trouverai des preuves pour prouver que je n'ai pas pris d'argent à l'entreprise.

— Nous devons faire quelque chose, dit Muren.

— De toute façon, je n'ai plus besoin de travailler, je vais essayer de faire quelque chose, alors ne t'énerve pas, d'accord ? dit Licheng en serrant doucement la main de Muren.

Contre toute attente, il fronce profondément les sourcils.

— Avec quelle main tu t'es essuyé la bouche ?

— Celle-là...

Muren affiche une expression de dégoût et Licheng passe la brochette de viande à Xingsi en souriant.



À la fin du dîner, Xingsi rentre chez lui.

Qingfang l'attend dans le salon.

— Comment va papa ? dit Xingsi en regardant la porte fermée de la chambre de Zhihui. Il dort ?

— Oui. Tu as mangé ?

— Oui, j'ai mangé.

— Tu n'as pas répondu à ce que je t'ai demandé la dernière fois.

Xingsi s'assoit à côté de Qingfang.

— Quoi ? demande-t-il confus.

— Tu as de la sympathie pour lui ? Il n'a pas d'amis, il est seul et comme tu as de la peine pour lui, alors tu as accepté d'être avec lui ?

— Maman, tu sais ce qui m'a brisé le cœur le jour après avoir couché avec Yongjie ?

— Bien sûr, savoir qu'il a fait exprès de te saouler et de te piéger ! Tu ne l'as pas giflé ?

— De deux gifles.

— Bien joué.

En entendant la réponse de Qingfang, Xingsi sourit faiblement.

— Ce qui m'a fait le plus mal, c'est quand il a dit que je n'étais pas son frère et qu'il ne voulait pas m'appeler frère. Nous ne sommes pas des parents de sang et si je ne suis pas son frère, je ne suis rien pour lui. J'ai un ami qui dit que l'amour peut naître à n'importe quel moment et dans n'importe quelle relation, sous différents angles.

— Qu'est-ce que ça veut dire ?

— Mon amour pour Yongjie a commencé comme une relation d'affection, comme un membre de la famille et s'est transformé en amour. En fait, dans mon cœur, je le chéris. C'est quelque chose qui dure toute la vie et je ne me tromperai pas.

— D'accord ! Je comprends. Il est tard, va prendre un bain et dormir, tu dois travailler demain !

En entendant la demande de sa mère, Xingsi regarde la porte de la chambre de son père.

— Papa...

— Ne t'inquiète pas, je prendrai soin de ton père et le réconforterai chaque fois que je le pourrai.

— Merci maman.

Après qu’il soit entré dans sa chambre, Qingfang se lève, discrètement pour ne pas être remarqué par Xingsi.

— J'entre !

Depuis que Xingsi est rentré, Zhihui se tient à la porte pour écouter leur conversation.

— Tu as entendu ce qu’il a dit, n'est-ce pas ?

Zhihui acquiesce et s'assoit sur le bord du lit, l'expression légèrement soulagée.

— Qu'est-ce que tu en penses maintenant ?

Ye Zhihui soupire lourdement et ne dit rien pendant un moment.

— Quand Xingsi est retourné dans sa chambre pour prendre un bain, il a fixé ta porte. Il se soucie beaucoup de toi et est très inquiet à ton sujet.

— Tu crois que je tiens moins à lui qu'il ne tient à moi ?

— Si tu n'es toujours pas d'accord, je te suggère de conserver le même statut. Laisse Xingsi vivre à la maison et Yongjie vivre à l'extérieur, loin des yeux, loin du cœur.

— Je n'ai qu'une idée en tête : je veux qu'il soit heureux, je veux qu'il ait quelqu'un à ses côtés même quand je ne serai plus là...

Qingfang prend sa main.

— Tu peux arrêter d'être en colère ?



Tard dans la nuit, Muren passe devant la chambre de Licheng et aperçoit une lumière à travers la porte.

Il se demande pourquoi il est encore éveillé et s'apprête à frapper lorsque, de l'intérieur, il entend la voix de Licheng au téléphone.

— Jun Wei, y a-t-il des nouvelles du département des finances ? Ah, d'accord, je sais, s'il te plaît...

— Désolé de vous appeler si tard, mais avez-vous lu le dossier que je vous ai envoyé il y a quelques jours... ? Pas de problème, merci !

À ce moment-là, Licheng regarde son ordinateur portable tout en contactant activement Jun Wei et Bo Xiang, sans se rendre compte que Muren est derrière lui.

Muren referme silencieusement la porte derrière lui, se sentant désolé pour Licheng, qui est toujours à la recherche de preuves.

— Imbécile, tu fais semblant d'être détendu devant tout le monde.

— Je dois trouver des preuves ! décide-t-il alors.

Le lendemain, Meifang et lui sont dans la salle de conférence et discutent d'un plan pour trouver le fonctionnaire masculin qui a été harcelé sexuellement par le vice-président Gao afin d'obtenir des preuves.

— Il y a quelques jours, vous avez dit qu'un fonctionnaire avait été abusé sexuellement par le vice-président Gao, pouvez-vous le trouver ?

— J'ai déjà entendu cela, mais les rumeurs sont si obscures que je n'arrive pas à savoir de qui il s'agit, déclare Liu Meifang, embarrassée.

Meifang aimerait aussi aider, mais elle vient de rejoindre la société et les rumeurs sont anciennes et ne sont que des rumeurs...



— C'est comme ça. Le fait que nous n'ayons jamais entendu parler de lui auparavant signifie qu'il est très secret.

L'expression de déception sur le visage de Muren est claire pour Meifang.

— Directeur Teng, essayez-vous de découvrir ce qu'a fait le vice-président Gao et de vous retourner contre lui ?

Muren acquiesce.

— Mais si nous ne trouvons rien, ce ne seront que des paroles en l'air.

— Il... Comment va Licheng ?

— Il dit qu'il va bien, mais il est très inquiet.

— Vous vous inquiétez tellement pour lui et vous pensez à comment l'aider parce que vous l'aimez.

Meifang regarde Muren d'un air ravi. Muren touche la bague que Licheng lui a offerte, parce qu'il l'aime et qu'il veut qu'il reprenne le travail au plus vite.

Mais sans connaître l'identité de l'employé victime de harcèlement sexuel, Muren écarte cette option pour le moment et réfléchit à d'autres solutions possibles.

Tout en réfléchissant, il se rend à l'office avec Meifang, mais il entend d'autres collègues du service parler.

— Le directeur Xiao détourne-t-il vraiment de l'argent ?

— Le vice-président Gao ne lui en voulait pas, alors pourquoi l'a-t-il délibérément blessé ?

— Parfois, les personnes les plus inoffensives sont en fait les plus effrayantes.

Tout en parlant, il remarque Muren et lui fait signe d'arrêter de parler, et les deux se précipitent hors du cellier.

Meifang les regarde avec dégoût.

— Nous enquêtons toujours et ils pensent déjà que Licheng a détourné de l'argent.... C'est scandaleux.

Elle s'apprête à les suivre, mais Muren l'arrête.

— Ce n'est pas la peine.

— Pourquoi ?

— Voilà le problème. Tant qu'il n'y aura pas de preuve d'innocence, tout le monde finira par croire que Licheng a détourné de l'argent à l'entreprise.

— Alors que faire ? Où trouver les preuves ?

— Parfois, il n'est pas nécessaire d'affronter l'ennemi de front pour résoudre un problème.



Après un court déjeuner, Yongjie prend l'initiative de retourner au bureau main dans la main avec Xingsi.

Comme beaucoup de ses collègues partent déjeuner à cette heure-là, Xingsi craint qu’ils ne le voient et retire sa main.

— Ce n'est pas bon pour eux de nous voir nous tenir la main dans la rue, alors que nous sommes presque à mon bureau, dit-il.

— Pourquoi est-ce mauvais que les gens sachent que tu n'aimes que moi ? dit Yongjie.

— Ce n'est pas ce que je veux dire, c'est juste que je serais gêné si mes collègues le savaient.

— J'aimerais que tu me présentes comme ton partenaire.

Xingsi s'étonne du comportement flirteur de Yongjie à son égard en public.

— Tu as appris si vite à te comporter comme un enfant gâté ?

— Tu es mon petit ami !

— Toi aussi !

Yongjie, qui est très heureux de l'entendre, serre Xingsi dans ses bras et pose doucement sa tête sur son épaule.

— Tu m'aimeras toujours, n'est-ce pas ?

— Oui, alors ne te sens pas insécurisé, je t'ai accepté, je ne changerai pas facilement.

— En fait... Je suis inquiet parce que papa n'a pas encore dit oui.

— J'apprécie papa et je t'apprécie aussi.

— C'est vraiment la même chose ?

— Tu m'avais promis qu'on ferait face ensemble, mais tu es parti voir papa tout seul, j'aurais dû me mettre en colère et t'ignorer.

Lorsque Yongjie entend ça, son corps se fige et il s'éloigne lentement de Xingsi, le regarde et s'excuse mal à l'aise.

— Je suis désolé.

— Je ne suis plus en colère contre toi, c'est juste que tu n'es pas le genre de personne à suivre les règles, mais crois-moi ! Tu es aussi important pour moi que papa, ne te sous-estime pas.

— Je te fais confiance.

— Alors... on rentre à la maison et on affronte papa ce week-end ?

— Si vite ?

Xingsi acquiesce, souriant avec détermination.

— Je suis prêt, je ne veux pas tarder, affrontons-le ensemble cette fois-ci !

— Oui, ensemble.

Tout en parlant, ils passent devant le bureau de Xingsi.

— D'accord, d'accord.

Yongjie, après avoir dit au revoir, est sur le point de se retourner et de partir quand quelqu'un l'appelle par son nom.

— Fu Yongjie !

Yongjie s'arrête et se retourne pour voir que c'est Muren qui l'appelle.

— Quelle nuit tu as de libre ces jours-ci ?

— Qu'est-ce que tu veux faire ? demande Yongjie en fronçant les sourcils.

Muren a trouvé l'aide pour le plan.



Tard dans la soirée, Licheng rentre fatigué à la maison et la première chose qu'il remarque est Muren, qui s'est affalé sur le canapé en attendant son retour.

Il s’approche calmement de lui et prend une couverture pour le couvrir, mais Muren se réveille et ouvre les yeux pour le regarder.

— Tu es rentré ? Il est si tard...

— Il m'a fallu beaucoup de temps pour obtenir les détails des personnes qui ont travaillé sur les affaires précédentes, je suis très fatigué...

Une fois qu'il a fini de parler, il se place à côté de Muren et flirte avec lui.

— Tu as faim ? Je vais te préparer des spaghettis...

Muren vient de se lever quand Licheng le tire vers le bas. Licheng s'allonge sur les genoux de Muren et ferme les yeux.

— Je veux juste que tu restes avec moi...

Muren regarde Licheng d'un air fatigué et lui caresse les cheveux.

La sensation d'être touché par Muren est très agréable, Licheng ferme les yeux, comptant sur le contact de son amant pour se reposer.



Le matin, Muren se lève tôt pour préparer le petit-déjeuner de Licheng.

Mais comme il n'est pas un bon cuisinier, il salit le comptoir, ce qui va à l'encontre de son image d'amoureux de la propreté.

— Teng Teng !

Lorsque Licheng entre dans la salle à manger, Muren se précipite pour lui parler.

— Tu es réveillé ? Dépêche-toi de prendre ton petit-déjeuner.

— Oui, d'accord.

Jusqu'à présent, la table est remplie de différentes sortes de petits déjeuners et Muren ne sait pas comment faire, mais il suit habituellement les étapes indiquées sur Internet.

Bien que très nerveux, Muren garde son sang-froid.

— Bon appétit et commence bien ta journée ! dit-il.

— Ouah ! Tu as fait tout ça Teng Teng ?

— Oui, mon amour spécial pour le petit-déjeuner !

— Alors je vais tout manger !

Licheng s'assoit, prend une grosse bouchée de son toast et tousse immédiatement.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Ce n'est pas bon ?

Teng Muren est encore en train de cuisiner le dernier plat.

— C'est bon !

Licheng enchaîne avec la prochaine bouchée.

— C'est bon, je ne cuisine pas beaucoup, mais je voulais te faire un petit déjeuner pour te remonter le moral.

Muren verse le reste de la nourriture et l'apporte à Licheng, en s'asseyant à côté de lui.

— J'ai eu tant d'ennuis et tu es toujours aussi gentil avec moi.

Licheng est ému et continue de manger l'assiette de nouilles sur la table.

Au fond de lui, Muren comprend qu'on ait reproché à Licheng de l'avoir sauvé du vice-président Gao pendant la fête.

Au cours des cinq dernières années, il a appris à connaître le genre de personne qu'est Licheng et Muren le sait. Il est absolument impossible que Licheng ait détourné des fonds publics.

C'est pourquoi il décide que cette fois-ci, c'est lui qui sauvera Licheng.

— Ne t'inquiète pas, nous trouverons les preuves pour te disculper !

Muren prend les couverts et s'apprête à commencer, mais Licheng l'arrête.

— Je croyais que c'était pour moi.

— Comment pourrais-je ne pas manger mon petit-déjeuner ?

Muren prend une bouchée et la porte à sa bouche, un goût l'envahit et il fronce aussitôt les sourcils.

— Comment peux-tu manger de la si mauvaise nourriture ?

— Tout ce que tu fais est délicieux !

Licheng prend une autre bouchée et Muren l'arrête.

— Hé, Licheng !

Licheng déglutit sèchement et s'étouffe de façon improvisée.

— Pourquoi tu te forces…

— Tu prépares un plat sombre, non, un de ces plats qui te protègent et te font vomir, et je ressens déjà tellement d'énergie que je peux en trouver la preuve tout de suite.

Muren se penche vers Licheng, lui embrasse la joue.

— J'ai confiance en toi.

Ils se regardent un moment, quand le portable de Muren sonne dans sa poche et qu'il décroche.

La voix de Yongjie se fait entendre à l'autre bout du fil.

[Prépare-toi pour l'action de ce soir.]

— OK, j'ai compris, répond Muren.

En disant cela, son visage change soudainement. Licheng remarque la différence et demande immédiatement.

— Quoi ? Pourquoi es-tu si pâle tout d'un coup ?

— Ah non, c'est un client, j'ai rendez-vous avec lui plus tard.

Après avoir embrassé Licheng, il retourne dans sa chambre pour se préparer.

Licheng le regarde avec méfiance.



C'est le week-end où Xingsi et Yongjie ont décidé d'affronter leur père ensemble. Zhihui et Qingfang sont assis sur le canapé tandis que Xingsi et Yongjie sont assis ensemble.

L'atmosphère est lourde et ils sont tous les quatre silencieux.

Lorsque Yongjie voit Xingsi serrer les mains de peur, il l'attrape par la main et tente de les rapprocher.

La chaleur de Yongjie donne du courage à Xingsi.

Mais le geste de se tenir la main irrite Zhihui, qui détourne le regard et soupire profondément.

— Fu Yongjie ! Comment peux-tu provoquer ton père comme ça ?

— Si nous ne pouvons même pas nous serrer la main, de quoi d'autre pouvons-nous parler ? dit Yongjie et sa poigne augmente.

— Tu sais ce que signifie être un père ? Tu es un égoïste qui ne pense qu'à lui.

Qingfang le regarde avec dégoût, tandis que Xingsi tente de calmer l'ambiance.

— Maman, Yongjie est encore jeune, ne lui en veux pas.

Xingsi prend une grande inspiration et regarde sérieusement ses parents.

— Papa, maman, nous nous aimons bien, nous avons décidé d'être ensemble, c'est une décision que j'ai prise après avoir réfléchi, pas sur un coup de tête. J'espère que vous pourrez nous accepter !

Ye Xingsi cesse de se cacher et rencontre le regard de son père.

— Vraiment, j'ai vu Yongjie grandir. Enfant, il est devenu grand, d'étranger, il m'a appelé papa, c'est mon fils, vous deux êtes mes enfants.

En regardant son père le cœur brisé, Xingsi se sent triste et baisse lentement la tête.

Voyant cela, Yongjie lui serre la main et même son visage montre sa tristesse et sa culpabilité.

— Désolé papa.

Zhihui ne supporte pas les excuses de Xingsi. Il se lève et leur tourne le dos. Dans cette atmosphère pesante, Zhihui réorganise ses émotions avant de se retourner pour répondre.

— Je ne peux pas l'accepter.

Zhihui regarde Xingsi, qui semble perdu.

Bien que sa nature traditionnelle et conservatrice ne puisse accepter ce fait, au fond de lui, il ne peut accepter de voir Xingsi triste.

Prenant une profonde inspiration, il poursuit solennellement.

— Mais je suis d'accord.

Xingsi regarde son père avec incrédulité et ses yeux deviennent progressivement rouges.

— Xingsi, tu aimes les hommes par nature et mon choix est de continuer à t'aimer, alors j'aimerai aussi ton choix. Et la seule chose qui ne changera jamais, c'est que tu es mon fils et que nous sommes toujours une famille.

— Papa... Merci...

Avec la promesse de Zhihui, Yongjie s'avance également pour remercier Zhihui.

— Papa, crois-moi, je vais m'occuper de Xingsi et prendre soin de toi et de maman.

Zhihui acquiesce et sourit enfin.

Les trois s'assoient à nouveau et tandis que Yongjie pense que tout se déroule parfaitement comme prévu, Qingfang prend une grande inspiration et essuie ses larmes.

— Ok, après que papa ait fini, c'est mon tour. En tant que mère et surtout en tant que mère biologique, il y a certaines conditions à remplir. Yongjie n'a que 20 ans et est encore jeune. De plus, comme nous sommes vieux et que nous vous regardons vous embrasser à la maison, nous avons besoin de temps pour nous adapter ! Avant d'être diplômé de l'école de médecine, il ne doit pas y avoir de 'choses inavouables' à la maison.

— Il me reste encore quatre ans pour obtenir mon diplôme ! proteste Yongjie immédiatement.

Qingfang regarde Zhihui d'un air contrarié.

— Papa, quatre ans devraient suffire pour s'y habituer, non ?

Zhihui et Xingsi ont tous deux une expression embarrassée et ne savent pas quoi dire.

— Si je ne peux pas le faire à la maison, alors je déménagerai, continue de protester Yongjie.

— Fils, qu'en penses-tu ? Ton père est toujours le chef de famille, alors c'est nous qui avons le dernier mot, n'est-ce pas papa ?

Zhihui tousse légèrement et boit une gorgée de thé dans sa tasse.

— J'ai aussi de l'argent ! dit Yongjie d'un air de défi.

— Tu te crois riche, mais tu as assez d'argent pour les 50 ou 60 prochaines années ? N'oublie pas, mon fils, qu'il y a encore de l'inflation dans ce monde.

— Tu ne peux pas rendre les choses difficiles pour ton fils comme ça !

— Oui, je rends les choses difficiles, et alors ?

— Suis-je ton fils ou pas ?

La mère et le fils se disputent furieusement, aucun des deux n'abandonnant, ce qui fait rire Zhihui et Xingsi et l'atmosphère devient bientôt plus légère et plus drôle.



Sachant que Muren n'est pas doué pour la cuisine, Licheng prépare ses nouilles préférées aux fruits de mer et à la sauce pesto.

— Il est tard, pourquoi n'est-il pas encore rentré ?

Dès qu'il décroche son téléphone pour le contacter, il reçoit un appel de Jun Wei.



Au même moment, Muren s'approche de l'élégant bar du sous-sol.

Pour mettre en valeur ses atouts et son charme, il est assis seul sur une chaise à deux places ce soir, habillé différemment de sa tenue habituelle.

Sa présence attire l'attention de nombreux clients, mais il ne s'en préoccupe pas. Ce n'est que lorsque l'homme entre dans le bar qu'il sourit.

Le vice-président Gao s'avance vers lui avec arrogance.

— Qu'y a-t-il de si important pour me parler à cette heure-ci ?

— Bien sûr, c'est le directeur Xiao, j'espère que le vice-président Gao aura la gentillesse de me donner un coup de main, dit Muren, l’invitant à s'asseoir.

Le vice-président Gao regarde les vêtements de Muren et est très satisfait, puis s'assoit.

— C'est le directeur Xiao qui a été gourmand et s'est attiré des ennuis, alors comment pouvez-vous me demander de vous aider ?

— Oui, j'ai eu tort, j'espère que vous me ferez une faveur pour que le directeur Xiao puisse traverser cette période difficile, pour prouver son innocence...

Après avoir dit cela, Muren tend la main au serveur.

— Deux verres de Between The Sheets.

Le barman n'est autre que Yongjie, qui acquiesce et commence à mélanger les cocktails.

Mais le vice-président Gao ne connaît pas Yongjie, il ne s'intéresse qu'au cocktail commandé par Muren, dont le nom semble impliquer quelque chose et hausse un sourcil avec intérêt.

— M'inviter pour un cocktail, Directeur Teng, c'est le genre de sincérité que vous montrez ?

— Bien sûr, il y a plus.

Muren prend une carte dans sa veste et la pose sur la table, la poussant lentement vers lui.

Le vice-président Gao comprend immédiatement et sourit lascivement.



Après que les cocktails ont réussi à intoxiquer le vice-président Gao, Muren et Yongjie l’emmènent ivre dans la chambre d'hôtel et le jettent sur le lit.

— Il est trop lourd.

Yongjie regarde le vice-président Gao, qui a été jeté durement sur le lit sans se réveiller.

— Cela signifie qu'il est complètement inconscient.

— Quelle dose d’alcool tu lui as mis dans ce verre ?

— Une cinquantaine !

— C'est un empoisonnement à l'alcool ?

— L'ivresse est une sorte d'intoxication alcoolique improvisée, les symptômes incluent des joues rouges, un rythme cardiaque rapide, une démarche instable, des troubles de l'élocution...

— Je veux juste savoir s'il va mourir.

— Non.

— Eh bien, merci pour ton aide aujourd'hui, tu peux partir maintenant.

— Qu'est-ce que tu vas faire de lui ?

— Il a joué un tour à Licheng, alors bien sûr je vais le rendre, dit Muren

— Comment ?

— Il aime les hommes, alors je vais l'aider à trouver une femme pour s'occuper de lui et enregistrer une vidéo pour pouvoir le menacer plus tard.

— Très créatif. Un plan à trois est plus excitant, suggère Yongjie après avoir réfléchi.

— Bonne idée.

Muren sort son téléphone portable et commence à chercher les filles.

Avant qu'il ne parte, Yongjie regarde la carte de la chambre qu'il a posée sur la table, réfléchit un instant et la prend sans rien dire.

Après avoir quitté l'hôtel, Yongjie sort son téléphone portable et envoie un message.

[Xingsi, donne-moi le numéro de téléphone de Xiao Licheng.]

Au même moment, Licheng pose sur la table une copie des informations qu'il a recueillies et l'examine attentivement.

Après avoir cherché un moment, ses yeux s'illuminent soudain de joie.

— Oui, je t'ai eu !

Son téléphone portable sonne ; il regarde le numéro inconnu qui s'affiche et décroche.

— Allô ?



[Xiao Licheng ?]

— C'est moi, et toi, qui es-tu ?

[Fu Yongjie, ton petit ami est en danger, il a décidé de coucher avec le vice-président Gao pour t'aider].

— Qu'est-ce que tu dis ?

Licheng se lève, choqué. Yongjie reste calme.

[Je t'enverrai l'adresse et laisserai une note sur le comptoir.]

— Allô ? Il y a quelqu'un ? Pourquoi est-ce que... ?

Yongjie a déjà raccroché le téléphone.

Bien qu'il ne puisse pas demander de détails, Licheng se précipite hors de la maison sans attendre.



Muren est toujours dans la chambre d'hôtel et enlève les vêtements du vice-président Gao, ne laissant que ses sous-vêtements.

Il se perche sur le bord du lit et essuie sa sueur en regardant le vice-président Gao qui dort encore.

Il décroche le téléphone et attend l'appel de la jeune fille en pensant :

— Pourquoi n'est-elle pas venue après si longtemps ?

À ce moment-là, la porte de la chambre s'ouvre brusquement et Licheng se précipite à l'intérieur, le visage féroce.

Muren regarde Licheng avec consternation.

— Que fais-tu ici ?

Cependant, Licheng devient furieux lorsqu'il voit le vice-président Gao, qui est nu et ne porte qu'un caleçon.

— Tu as vraiment pris une chambre avec lui ?

— Non, tu te trompes, j'ai appelé...

Avant que Muren ne puisse finir de parler, Licheng l'attrape et l'entraîne hors de la pièce.

— Je suis très en colère, alors tu ferais mieux de ne rien dire jusqu'à ce que nous rentrions à la maison.

Licheng ramène Muren chez lui et va directement dans sa chambre.

— Je... Je peux parler maintenant...

— Qu'est-ce que tu veux dire ? Que tu as pris une chambre avec lui pour moi ? dit Licheng en claquant la porte avec colère.

— Ce n'est pas...

— Pas pour moi ?

— C'est pour toi, mais…

Licheng ne le laisse pas continuer et se penche sur lui pour l'embrasser avec force, l'empêchant de dire quoi que ce soit d'autre.

Le baiser agressif est presque mordant et Muren n'arrive pas à respirer lorsqu'il essaie de se dégager, mais Licheng appuie sur l'arrière de sa tête, l'empêchant de s'échapper.

La pointe brûlante de sa langue envahit sa bouche et s'y frotte.

Muren ne peut résister au puissant baiser de la langue de Licheng, le plaisir féroce lui fait presque oublier de respirer, ses sens sont immédiatement secoués et il en profite.

— Teng Muren, écoute bien, tu ne peux être qu'à moi, Xiao Licheng !

Après avoir parlé, Licheng n'attend pas la réponse de Muren et continue à l'embrasser, de sa bouche à son cou et ses épaules, jusqu'à sa clavicule, en pensant à la façon dont le vice-président Gao regardait Muren et à quel point il était sur le point de tomber entre ses mains quand il a été drogué, il veut prendre possession de tout le corps de son petit ami et ne laissera personne toucher son Muren !

Muren est lui aussi excité par le désir de Licheng, les deux s'agenouillent sur le lit et enlèvent les vêtements de l'autre qui les gênent.

Une forte possessivité pousse Licheng à sucer agressivement Muren, laissant des marques rouges sur sa peau pâle et le plaquant contre le lit.

Lorsque Licheng mord, lèche et embrasse ses mamelons, il lève les yeux.

Alors que Licheng s'approche de son bas-ventre et s'apprête à embrasser la zone entre ses jambes, Muren lui saisit la main et les deux hommes sursautent légèrement en se regardant l'un l'autre.

Licheng ne comprend pas pourquoi Muren essaie de l'arrêter, mais celui-ci secoue simplement la tête, ouvre un tiroir et en sort le lubrifiant.

Muren regarde maladroitement Licheng qui se presse contre lui, écarte les jambes, mord tous ses endroits sensibles et saisit son pénis, stimulant le bout, pressant la base et frottant de haut en bas avec une main, tout en l'embrassant profondément.

— Mmm... oh, ah...

Le plaisir qui émane de son corps le fait gémir et ce gémissement rend le bas du corps de Licheng tendu et excité ; Muren déboutonne aussi son pantalon, touche son pénis qui repose déjà sur ses fesses, leurs langues humides s'emmêlent frénétiquement et leurs mains continuent de caresser le pénis de l'un et de l'autre.

— Laisse-moi te baiser, d'accord ? dit Licheng en embrassant l'oreille de Muren.

Toutes ses réactions ont éveillé son désir d'envahir Muren. Les doigts se déplacent lentement de la racine de son pénis à ses couilles jusqu'à son ouverture.

Dans son esprit, il veut entrer dans le trou chaud, prendre Muren le plus vite possible.

Muren écarte les jambes, les joues rouges.

— Si tu veux que je sois passif, ne me fais pas de mal.

Xiao Licheng utilise son doigt pour remplacer le pénis déjà durci et l'enfouit en lui.

— Comment puis-je te laisser te blesser ? .... C'est si chaud à l'intérieur... C'est si serré...

Il retire son doigt, verse le lubrifiant dans sa main et l'enfouit à nouveau dans le trou étroit.

—... Je peux l'insérer plus tard ? dit Licheng, insérant un deuxième doigt qui touche un point non loin de la prostate, provoquant un frisson soudain dans le corps de Muren, d’une voix différente de celle d'avant.

— Ahhh... hum...

— Tu te sens bien ici ?

— Mmm.

Alors que Muren gémit, les doigts de Licheng attaquent déjà avec force ce point sensible et tandis que ses doigts continuent de frotter le point, Muren halète lourdement et se tortille de façon incontrôlée.

Ce plaisir sans précédent fait rougir les yeux de Muren, qui ne sait pas d'où vient ce plaisir puissant. Il saisit la main de Licheng avec effroi, essayant de repousser les doigts enfoncés dans ses fesses.

Licheng s'avance aussitôt et l'embrasse, accélérant sa pénétration.

La sensation de plaisir affaiblit tout le corps de Muren, qui se cambre et atteint l'orgasme dans les mains de Licheng.

Les seuls sons dans la pièce sont la respiration laborieuse et les battements de cœur de l'autre.

Il embrasse Muren sur ses lèvres, d'un doux baiser.

Le visage de Muren est rouge et chaud. Après l'orgasme de la prostate, il met une main entre les jambes de Licheng et la serre de toutes ses forces.

Licheng est surpris et tombe à la renverse sur le lit, regardant Muren qui est assis sur ses genoux à contrejour.

— Reste tranquille, ne bouge pas !

Muren donne un ordre, Licheng ne bouge pas et le regarde se baisser, se mettre entre ses jambes et ouvrir sa bouche pour prendre son pénis.

Les lèvres roses s'accrochent à la tige gonflée.

Muren monte et descend entre ses jambes, ses cheveux doux touchent les cuisses de Licheng, qui ne peut s'empêcher de toucher sa tête. À ce contact, Muren lève les yeux et avale tout le pénis dans sa bouche, jusqu'au fond de sa gorge, tandis que leurs yeux se rencontrent.

Une forte vague de plaisir traverse le corps de Licheng, qui s'étouffe car s'il avait joui immédiatement, cela aurait été trop rapide.

Il remue les coins de sa bouche, réprimant le désir qui pourrait naître immédiatement en regardant Muren.

Son pénis dur est constamment frotté par la bouche de son amant.

Au bout d'un moment, Muren retire sa langue humide entre ses lèvres, lèche le pénis d'un côté à l'autre et la fait glisser dans sa bouche.

Lorsqu'il enroule ses doigts autour de sa bite, la poussant d'avant en arrière, Licheng se sent mourir.

— Ahhh... ahh...

L'expression du visage de Muren, la façon dont il s'étouffe, tout est là pour lui, et puis il voit sa gorge bouger et avaler son sperme.

Son pénis, après l'éjaculation, est resté rigide.

Lorsque Muren le touche de la main, Licheng l'attrape et le prend dans ses bras.

— Mon cœur se remplit de l'idée de te faire sentir si bien qu'alors tu ne pourras plus vivre sans moi, dit Licheng de plus en plus excité, en serrant sa main. Je ne veux pas que tu sois blessé par moi et je ne veux pas que ton corps soit touché par quelqu'un d'autre que moi, je n'ai jamais eu un désir de possession aussi fort. Alors promets-moi que, quoi qu'il arrive à l'avenir, tu ne vendras pas ton corps. Tant que je serai là, je résoudrai le problème et je te tiendrai à l'écart.

Muren presse son visage contre la poitrine de Licheng tandis que ses oreilles se remplissent du son d'un battement de cœur rapide.

— Idiot.

— Hé ?

Licheng est perplexe d'être encore une fois appeler "idiot".

— C'est toi qui ne me laisses pas finir. Aujourd'hui, j'ai invité le vice-président Gao à sortir, mais j'ai demandé à une fille de le servir et de le surprendre avec une prostituée.

— Quoi ? Une prostituée ?

— J'ai demandé à Yongjie de m'aider et il a réussi à saouler le vice-président Gao, alors nous l'avons emmené dans la chambre ensemble.

Après avoir dit cela, Muren soulève le haut de son corps et le regarde. Licheng se redresse à son tour et s'approche de lui pour le serrer à nouveau dans ses bras.

— Cela ne marchera pas non plus. S’il se réveillait soudainement, tu serais en danger et on ne sait pas ce qu'il pourrait faire quand il deviendra fou. A partir de maintenant, je vais m'occuper de tout ce qui concerne le vice-président Gao.

— D'accord.

Recevant sa réponse, Licheng s'avance et l'embrasse : les deux s'embrassent à nouveau avec une profonde émotion, la chair humide de leurs langues s'entrelacent comme s'ils anticipent ce qu'ils allaient faire ensuite.

Lorsque Licheng remarque que Muren semble avoir oublié de respirer à nouveau, il recule un peu.

— Je peux continuer ?

Muren acquiesce, prend le préservatif dans le tiroir et lui dit de le mettre.

Licheng laisse Muren se mettre sur son corps, glissant son pénis en érection entre ses fesses, faisant quelques allers-retours, Muren ressentant une certaine douleur.

— Fais-le vite.

— Je me demandais si tu ne devais pas t'écarter un peu plus, après tout je suis assez gros, est-ce que je peux te la mettre ?

Muren s'appuie d'une main sur les muscles abdominaux de Licheng et saisit son pénis de l'autre. Il s'assoit et laisse son trou élargi avaler sa bite dure, mais au bout d'un moment, il fronce immédiatement les sourcils et se mord le coin des lèvres.

Son trou arrière, qui n'avait jamais été envahi auparavant, contient une bite plus dure que prévu.

Il ne sait pas s'il doit se retirer ou rester assis et regarde Licheng avec un certain dilemme.

À ce moment-là, Licheng est encore plus effrayé que lui et demande les yeux écarquillés.

— Est-ce que ça fait mal ? Si ça fait mal, il vaut mieux arrêter !

Mais le regard inquiet de Licheng l'incite à franchir le pas. Il endure la sensation du pénis épais qui l'envahit, et se redresse lentement jusqu'à ce que le pénis soit entièrement enfoui en lui, à ce moment-là il commence à haleter.

— Mmmm... Tout est à l'intérieur...

Le trou qui enveloppe fermement son pénis est si chaud et la tension à l'intérieur est si intense que Licheng ne peut s'en empêcher et veut prendre l'initiative, mais il est interrompu par Muren.

— C'est moi qui vais commencer.

Après un moment d'attente, Muren ajuste sa respiration et commence à monter et descendre lentement, laissant le sexe épais et dur glisser de haut en bas, remplissant à nouveau la zone sensible et la sensation de bien-être remplace peu à peu la douleur.

Licheng regarde Muren monter sur lui, observe son propre corps tandis qu'il entre et sort de lui.

Bien qu'il ait reçu l'ordre de ne pas bouger, il ne peut résister à l'envie de tendre la main et d'attraper le pénis vacillant entre les jambes de Muren, pour le frotter.

Licheng se rend compte qu'il a fait ce qu'il fallait. En pressant le pénis de Muren, celui-ci commence à bouger plus vite et le passage étroit devient encore plus palpitant, comme s'il pressait son propre pénis et tout est aspiré dans la paroi intérieure chaude, à tel point qu'il ne peut plus se retenir et prend l'initiative de bouger.

— Ah... Ahhh...

Licheng continue de frapper le corps de Muren, de plus en plus profondément.

— Non... Si c'est trop rapide... Ahha...

Muren ne veut pas jouir si vite, mais le double plaisir d'être pénétré et d'être caressé le met tellement à l'aise qu'il ne peut s'empêcher de gémir.

La pièce s'emplit du bruit du choc agressif des hanches et de la chair et le plaisir intense rend tout le corps de Muren tendu, il regarde Licheng, qui approche de l'apogée.

Après une convulsion, le pénis de Muren se libère dans les mains de Licheng.

Alors qu'il libère son désir, le trou tout entier se resserre soudainement et Licheng continue à pousser à l'intérieur, laissant la paroi intérieure chaude et serrée se frotter contre son pénis et, après quelques coups fermes, il jouit à son tour.

Après avoir atteint l'orgasme, les deux hommes se regardent pendant un moment, jusqu'à ce que leurs respirations et leurs battements de cœur ralentissent, puis ils sourient tous les deux à l'unisson.

Lorsque Muren soulève ses hanches et retire son pénis de son corps, Licheng se lève rapidement sur son lit et embrasse les lèvres de Muren, le serrant fort dans ses bras et lui caressant les cheveux et le dos tout en lui disant à l'oreille.

— Je t'aime tellement... Je t'aime vraiment.

— Je t'aime aussi.

Après avoir dit cela, Licheng l'attrape de façon improvisée et le porte jusqu'à la salle de bain, presse son corps contre le mur et l'embrasse à nouveau.

— On peut essayer une autre position ?

— Je veux d'abord dormir.

— C'est ça ton endurance ?

— Bien sûr que non, tu peux faire deux ou trois positions si tu veux !

Après avoir jeté le préservatif usagé, Licheng ouvre la douche et attend que l'eau chauffe, puis verse l'eau sur le corps de Muren et, sous couvert de vouloir le nettoyer, se presse contre son corps, les doigts entre ses fesses, frotte doucement son trou et le pénètre.

Licheng ose introduire deux doigts directement dans les parois internes.

— Pourquoi les as-tu remis en place ?

— Je voulais nettoyer le lubrifiant à l'intérieur...

Il effleure le bout de ses tétons et le retourne par derrière.

Dans ses bras se trouve un Muren nu et mouillé et la mousse épaisse qui les sépare ne peut s'empêcher de frotter contre son corps.

— Teng Teng, tu as dit que tu pouvais le faire deux ou trois fois, n'est-ce pas ?

Muren regarde en arrière et se demande quand le pénis de Licheng s'est réveillé.

Cependant, il n'a aucun problème à le faire une deuxième fois, car Licheng connaît bien ses points sensibles et lorsqu'il lui caresse, lèche et embrasse son oreille et son cou, il est déjà excité. Licheng l'a refait par derrière...


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Sam 13 Juil 2024 - 19:02
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Chapitre 10 - Partie 2
Le lendemain matin, après la bataille acharnée, Muren est en pyjama, assis sur le lit, le dos appuyé contre l'oreiller, examinant attentivement toutes les informations qu'il a entre les mains.

Licheng apporte une assiette de fruits dans la chambre et commence à donner une pomme à Muren.

— Tu as donc trouvé la personne qui a réellement fraudé les fonds de l'entreprise ?

Muren regarde le document très attentivement et ouvre docilement la bouche, laissant Licheng lui mettre la pomme dans la bouche.

— Oui, j'ai parlé à mes collègues et le nom d'une personne n'a cessé d'apparaître au cours du processus, mais je ne l'ai pas vu dans les informations fournies par le bureau financier. Le vice-président Gao n'a pas révélé son nom et c'est l'homme dont Meifang a déjà entendu parler.

— L'employé qui a été victime de harcèlement sexuel ?

— Oui, il a demandé de l'argent au vice-président Gao, ce qui lui a permis de s'emparer de l'argent de l'entreprise.

— Tu en es sûr ? Il y a des preuves ?

— Chéri, bien sûr qu'il y a des preuves.... Regarde, voici l'information.

Licheng prend l'un des documents de la main de Muren et le lui montre.

— Je suis allé voir le client initial et je lui ai demandé les détails de l'expédition, les différents paiements que l'entreprise était censée recevoir, puis il les a tous envoyés sur le même compte et le nom de ce compte était le sien.

Avec cette preuve, Muren s'est enfin calmé et sourit. Ils vont enfin pouvoir prouver son innocence.

— Maintenant que mon innocence est confirmée, il est temps de passer aux choses sérieuses, dit Licheng en affichant une expression ambiguë.

Mais Muren ne comprend pas très bien.

— Quel est le problème ?

— Vérifier si tu es blessé là !

Muren prend un oreiller et frappe Licheng.

— Qui est blessé ? Tais-toi !

— Teng Teng, je m'inquiète pour toi, c'était si intense la nuit dernière...

— Va-t'en !

Licheng met la couverture sur les deux et commence à examiner tout le corps de Muren.



De son côté, Yongjie rentre chez lui avec la permission de son père.

Ce jour-là, Xingsi l'aide à ranger tous les bagages qu'il transporte.

— Sois heureux de rentrer à la maison avec nous.

Contrairement au ton enjoué de Xingsi, Yongjie dit avec beaucoup de frustration.

— Je ne peux rien faire...

— Tu es encore étudiant, ne pense pas à ça, concentre-toi sur tes études.

— Tu ne veux pas ? dit Yongjie en fixant Xingsi et lui demandant très sérieusement.

— Non !

Bien que la réticence de Xingsi choque beaucoup Yongjie, il le regarde aider à ranger sa chambre.

— C'est bien que tu sois de retour.

— Oui ! Je ne pensais pas pouvoir rentrer chez moi si vite après toutes ces années, pour vivre en famille, grâce à toi.

En entendant cela, Yongjie serre Xingsi dans ses bras.

— Depuis le jour où tu es parti, j'ai réfléchi à la façon de te faire revenir vers moi.

— Peu importe à quel point ta personnalité est tordue, j'aime ça.

En entendant les mots de Xingsi, Yongjie sourit enfin et se penche pour embrasser Xingsi, qui ferme lentement les yeux en réponse.

Juste avant qu'ils ne s'embrassent, Qingfang ouvre la porte et tousse bruyamment, les faisant sursauter tous les deux.

— Un homme ne peut pas revenir sur les mots qu'il a prononcés !

— Embrasser n'est pas quelque chose d'indescriptible, proteste-il.

— Je vais le définir, dit Qingfang en se tournant vers Xingsi et son ton devient plus doux. Xingsi, viens aider maman à la cuisine.

Se tournant vers Yongjie, elle reprend immédiatement son ton sévère.

— Toi ! Range tes affaires, tu ne dormiras pas tant que tu n'auras pas fini ta journée.

Après avoir dit cela, Qingfang attrape la main de Xingsi et l'entraîne hors de la pièce.



Lorsque Xiao Licheng revient, Zoé lui offre des fleurs et Jun Wei le serre dans ses bras avec beaucoup d'émotion.

— Directeur, vous m'avez tellement manqué.

Licheng repousse Jun Wei avec dégoût.

— Ne vous inquiétez pas, j'ai un petit ami maintenant, je ne peux pas laisser d'autres hommes me serrer dans leurs bras à volonté.

— Directeur Xiao, nous pensions tous que vous ne prendriez jamais l'argent de la société, dit Zoé.

Mais Licheng la contredit.

— Ce n'est pas vrai ! Comment pourrais-je ne pas prendre l'argent de l'entreprise ?

À ces mots, tout le monde est surpris.

— Je travaille dur pour l'entreprise, bien sûr que l'entreprise doit me payer un salaire et une prime ! continue Licheng.

Après avoir dit cela, tout le monde éclate de rire.

Licheng est heureux d'entraîner Muren dans une salle de réunion et, en refermant la porte derrière lui, il sourit joyeusement, espérant recevoir des éloges de sa part.

— En voyant la popularité de votre enfant, n'est-ce pas un honneur ?

— Merci à Bo Xiang pour toute l'aide qu'il t'a apportée cette fois-ci, tu dois bien le lui rendre.

— Les dispositions ont été prises.

Licheng sort un carton d'invitation pour le banquet de mariage de Sun Bo Xiang et Lu Zhi Gang.

— Le réception du mariage a été conçu par Meifang et Xingsi avec l'aide du département de design, le département de photographie et le département de restauration organisent le jour du mariage.

— Quelle est la réduction ?

— 40% de réduction.

Muren est choqué.

— L'entreprise est-elle prête à accorder une remise aussi importante ?

— Bien sûr que non, les amis et la famille n'ont droit qu'à 20 % de réduction, je paie les 20 % supplémentaires.

Après avoir dit cela, Licheng prend immédiatement Muren dans ses bras.

— Teng Teng, j'ai laissé passer tellement de clients dans le passé, tu sais que j'ai perdu beaucoup d'argent, mais ce n'est pas grave, je t'ai toi et c'est suffisant.

Les deux se regardent, se rapprochent et s'embrassent doucement.



Après avoir quitté son travail, Xingsi arrive au lieu de rendez-vous et attend Yongjie.

Marchant main dans la main tous les deux dans le quartier résidentiel, Xingsi lui demande.

— As-tu décidé ce que tu vas cuisiner pour le dîner ?

— Ne t'inquiète pas !

— Je pense que je devrais d'abord acheter des médicaments pour l'estomac, parce que nos parents vieillissent.

— Hé, ne sois pas comme ça ! Tu dois me faire confiance.

Fu Yongjie prend la main de Xingsi et il est temps de parler de ce qui s'est passé la nuit dernière.

Soudain, il annonce devant la famille qu'il s'occupera de la cuisine ce soir-là.

Qingfang est surprise d'entendre que Yongjie, qui avait auparavant peu d'affection pour sa famille, veut maintenant préparer le dîner pour tout le monde.

À son retour, Xingsi veut aider à la cuisine, mais Yongjie lui oppose un refus..

Xingsi apporte alors une assiette de fruits dans le salon, regarde ses parents qui attendent sur le canapé.

— Maman et papa, vous avez faim ? dit-il.

— Je crois que je ferais mieux de cuisiner, sinon nous devrons attendre que le dîner se transforme en collation nocturne.

Zhihui secoue la tête.

— Maman, c'est bien qu’il cuisine pour nous.

On entend alors Yongjie crier avec colère.

— Maman, le sel ! Pourquoi l'as-tu mis là où je ne peux pas le trouver ?

Qingfang s'apprête à se lever quand Zhihui la persuade de rester.

Zhihui entre dans la cuisine et voit que Yongjie fait frire une escalope de poulet.

— Il faut que la peau soit croustillante pour qu'elle dégage un arôme. On t'a aussi appris à couper les oignons

Avec l'aide de Zhihui, la table est bientôt remplie de plats délicieux que Qingfang regarde avec admiration.

— Wow, papa, tu les as tous faits !

— Quand j'étais enfant, je mangeais toujours la nourriture de mon père et je m'en souviens encore très bien.

— Tu aurais dû le dire ! Ainsi, nous ne serions pas obligés de manger la nourriture de maman tous les jours.

Après avoir dit ça, Qingfang lui donna immédiatement un coup de poing.

— Comment oses-tu dire ça ? Tu as dit dans ton journal que tu apprendrais à cuisiner.

— Je le ferai, donne-moi juste un peu plus de temps.

— Viens, maman et moi allons lever notre verre à vous, en vous souhaitant le bonheur éternel, et à nous, en tant que famille, en nous souhaitant le bonheur.

Les quatre verres s'entrechoquent.

— Papa, merci, dit Xingsi.

Xingsi prend la main de Yongjie. Zhihui est déjà habitué à leurs doigts entrelacés et il prend l'initiative de dire à tout le monde.

— Allez, on commence !

Qingfang goûte un morceau de poulet et félicite immédiatement Zhihui.

— Hum, c'est délicieux !

— Délicieux !

En entendant les éloges de Xingsi sur le plat, Yongjie est fier de lui.

— Bien sûr que c'est délicieux !

À cet instant, une atmosphère de bonheur règne dans la famille Ye.



Pour cette affaire importante, le directeur Xiao, le directeur Teng et le directeur Ye discutent du plan directeur dans la salle de réunion.

— C'est un mariage que nous organisons ensemble, je suis très excité, dit Licheng avec un soupir de soulagement en regardant les informations qu'il a entre les mains.

Muren est d'accord avec lui.

— L'entreprise est très intéressée par ce mariage.

À ce moment-là, Xingsi regarde son téléphone portable en souriant, Muren et Licheng se sourient l'un à l'autre.

Ils appellent Xingsi, qui reprend immédiatement ses esprits.

— Désolé, je viens de répondre à un message d'un client, répondit-il solennellement.

Dès que Licheng voit l'expression de Xingsi, il comprend à qui il envoie les messages.

— Un client ? Depuis quand ce type est-il devenu notre client ?

— J'espère que Xingsi et Yongjie deviendront le deuxième couple à se marier dans notre entreprise.

— De quoi parlez-vous ? Yongjie est encore jeune, nous devons attendre qu'il obtienne son diplôme.



Le soir, Yongjie reçoit un message de Xingsi lui disant qu'il doit rester au bureau pour travailler jusqu'à tard.

Il prend donc l'initiative d'acheter un sandwich et se rend au bureau du wedding planner pour apporter à manger à Xingsi.

Il entre dans le bureau sombre, où seule la lumière de la salle de réunion subsiste.

Yongjie ouvre silencieusement la porte de cette salle et voit Xingsi endormi sur une pile de papiers.

Dès qu'il s'approche de lui, il se lève brusquement, l'attrape et le serre dans ses bras.

— Je t'ai réveillé ?

— Je ne dormais même pas, pourquoi tu es là ?

— Puisque tu travailles si dur et si tard, je t'ai apporté une collation.

Dès qu'il a fini de parler, Xingsi prend l'initiative d'embrasser Yongjie.

Sachant que personne ne sera de retour au bureau à cette heure, il se lève et tire Yongjie vers le canapé double de la salle de conférence, l'embrasse et l'aide à se déshabiller.

Ils ne peuvent rien faire à la maison et la patience de l'un et de l'autre est à fleur de peau.

Séduit par l'initiative de Xingsi, Yongjie l'épingle immédiatement et l'embrasse fougueusement.

La pointe de sa langue brûlante pénètre dans sa bouche et lui mord la lèvre inférieure.

Ils s'étaient déjà embrassés en cachette lorsque leurs parents étaient à la maison, mais jamais aussi intensément.

Xingsi a huit ans de plus et plus d'expérience que Yongjie.

— Touche moi.

Yongjie acquiesce à la demande de Xingsi et commence à palper son corps.

Du bout de son nez à ses lèvres, de son visage à sa gorge et à sa clavicule... Il embrasse sa pomme d'Adam, frotte ses doigts sur la peau rouge qui picote, embrasse lentement sa poitrine jusqu'à son cou et lèche son nombril.

Il continue d'embrasser son bas-ventre, déboutonne la ceinture de cuir qui le gêne, l'oblige à soulever un peu la taille et à retirer son pantalon de costume.

Yongjie dépose baiser après baiser sur le dessus de son boxer, qui cache son pénis, tandis que ses doigts tracent le côté de son sous-vêtement, caressant et frottant les couilles de Xingsi, glissant sur la base de son pénis.

Ye Xingsi est passé du rire à un bruit d'étouffement entre ses narines.

Yongjie a déjà préparé un préservatif et du lubrifiant. Il sort le lubrifiant, prend sa main et en verse sur ses doigts, Xingsi se laisse pénétrer dans le trou secret entre ses fesses.

Puis il enroule ses doigts autour de la paroi intérieure chaude et crochète légèrement ses phalanges, les frottant contre la pointe près de l'ouverture.

Immédiatement, Xingsi se tortille pour se mettre à l'aise et émet un doux gémissement. Le pénis enfoui dans son sous-vêtement se gonfle au fur et à mesure que les doigts de Yongjie vont et viennent dans son trou, son pénis est déjà saillant.

— Ahhh... Là, juste un peu plus.... Ahhh...

Voulant entendre d'autres soupirs de Xingsi, Yongjie ajoute un troisième doigt, frottant sa prostate plus rapidement.

Pour se donner encore plus de plaisir, Xingsi prend l'initiative de se caresser la partie sensible du corps qui correspond aux coups de Yongjie sur sa prostate.

Peu après, Xingsi a un orgasme et du liquide sort de son pénis, mouillant son sous-vêtement.

Yongjie enlève leurs sous-vêtements et sort son pénis durci, essayant de pénétrer le trou chaud, mais il est arrêté par Xingsi.

Yongjie ne comprend pas pourquoi il le rejette, mais Xingsi s'assoit à genoux devant lui et ouvre la bouche pour prendre son pénis dur.

Xingsi enroule ses lèvres autour du pénis de Yongjie, sa langue humide léchant le bout et le sillon.

Assis sur le canapé, Yongjie tend la main et touche Xingsi, qui est enfoui entre ses jambes.

— C'est bon ?

Xingsi lève la tête et tire délibérément la langue pour le lécher de la racine à la pointe.

— Tu veux que ce soit mieux ?

— Oui.

Il monte sur le canapé, sur le corps de Yongjie et s'assoit lentement, laissant le bout de son pénis pénétrer dans son trou chaud.

Xingsi fronce légèrement les sourcils tandis que la pointe dure est lentement insérée dans l'ouverture jusqu'à ce que le pénis entier soit enfoui en lui, puis il se penche et l'embrasse.

Yongjie tend la main à Xingsi, l'embrasse et ils font enfin l'amour.

Il embrasse la poitrine, le cou et les épaules de Xingsi, puis le regarde s'éloigner un peu et, quelques instants plus tard, leurs lèvres s'entrelacent à nouveau, s'embrassant à plusieurs reprises.

Xingsi commence à bouger lentement son corps pour trouver la position la plus confortable.

Il ne sait pas combien de fois Yongjie a fantasmé sur Xingsi à califourchon sur lui, bougeant son corps, suçant sa bite dure avec son trou chaud, mais aucune de ces images imaginaires n'est aussi séduisante que la réalité.

Xingsi ne se contente pas de bouger son corps pour faire entrer le pénis de Yongjie dans son trou, il attrape son propre pénis et se touche aussi vite qu'il le peut.

Stimulé par les images érotiques, Yongjie ne peut plus rester en place.

Il le soulève avec son pénis toujours en lui et le pousse sur le coussin du canapé, soulevant sa taille et enfonçant son pénis.

Yongjie continue d'embrasser Xingsi, envahissant sa bouche et en même temps son trou humide et gluant, couvert de lubrifiant.

— Haaah, ah... Yongjie... Mmmm...

Xingsi semble stupéfait par l'impact, haletant tandis que Yongjie saisit son pénis et le masturbe.

— Ahhh... ahh...

À ce moment-là, Ye Xingsi, mais aussi Yongjie, laissent échapper un gémissement de plaisir.

Le bruit de leurs corps qui s'entrechoquent, le bruit du liquide lubrifiant produit par les coups rapides et les soupirs des deux qui deviennent de plus en plus rapides et débridés, le désir d'obtenir le maximum de l'autre atteint son apogée et Yongjie attrape la main de Xingsi.

Xingsi le sent éjaculer dans son trou, son pénis tressaillant et libérant son désir avec lui.

Ce n'est qu'après s'être approchés l'un de l'autre et s'être regardés longuement Yongjie voit les yeux brillants de Xingsi.

— C'était bien ?

Cette fois, c'est Yongjie qui demande à Ye Xingsi.

— Oui.

Bien qu’il veuille encore s'enfouir dans Xingsi, il pense au préservatif qu'il porte, l'enlève de son pénis et le noue.

Xingsi veut le toucher à nouveau.

Les yeux de Yongjie deviennent brillants lorsqu'il est touché.

— Je t'ai fait boire la première fois pour avoir ton corps, dit Yongjie se sentant coupable et s'étouffant. Maintenant, je suis encore plus amoureux de toi. J'ai attendu ce jour depuis longtemps.... C'est vrai... Je suis très heureux.

Yongjie ne veut probablement pas que Xingsi le voit pleurer, il s'approche et le serre dans ses bras, le tenant par le cou et les épaules.

— Je suis heureux moi aussi, dit-il en serrant Yongjie très fort en disant ce qu'il ressent sans réserve.

— Je serai à tes côtés, maintenant et à l'avenir, pour que tu ne sois pas seul dans tes soucis et que tu fasses tout pour moi, et à partir de maintenant, nous ferons face à tout cela ensemble, lui murmure Xingsi à l'oreille.

— Bien. Fais une pause, on peut recommencer ?

Xingsi regarde son amant plus jeune et plus énergique et ne peut résister à l'invitation de Yongjie.

Ils sourient et se serrent fort l'un contre l'autre.



Avant d'aller se coucher, Muren sort de la salle de bain après sa douche et se sèche les cheveux avec une serviette lorsqu'il voit Licheng assis dans la salle de loisirs de sa résidence avec une guitare.

Il commence à jouer un air qu'il a composé, joue une belle chanson et chante pour lui.

Muren le regarde avec étonnement, flatté par l'image différente que Licheng a à ce moment-là.

À la fin de sa prestation, Muren applaudit à tout rompre.

— C'est la surprise que tu voulais me faire ?

— Comment ça s'est passé ? N'est-ce pas magnifique ? Je suis si bon que ça ?

Muren acquiesce immédiatement.

— Tu t'es bien entraîné, n'est-ce pas ?

Licheng met la guitare de côté et saisit Muren d'une poigne autoritaire.

— Pour toi, ça vaut le coup. C'est la seule chanson que j'ai écrite pour toi.

Touché par ce cadeau unique, Muren embrasse Licheng.

Les deux s'embrassent un moment, mais Licheng est tellement excité qu'il est sur le point de le pousser par terre alors qu'il se débat pour se lever.

— Je ne peux pas ce soir, je dois aller au mariage demain.

Muren est tellement gêné qu'il se rend rapidement dans sa chambre.

Il ouvre la porte et reste incrédule sur le seuil. Les oreillers, les draps et les couettes de sa chambre ont disparu, ne laissant que le matelas nu.

— Mais...

— Teng Muren, tu ne penses pas que nous devrions dormir ensemble maintenant ?

— Mais ton lit est si petit qu'il est très difficile de dormir ensemble.

— Nous pouvons nous serrer l'un contre l'autre ou dormir l'un sur l'autre !

Licheng est sur le point de l'embrasser à nouveau, mais Muren se retire immédiatement, fronce les sourcils et court dans la chambre de Licheng, puis ferme la porte à clé.

Licheng est choqué et court vers la porte, la claquant et la suppliant.

— Teng Teng, ouvre la porte, laisse-moi entrer.

— Ce soir, tu dormiras dans ma chambre.

— Ne sois pas ridicule, j'ai toutes les couvertures dans la mienne, il fait très froid la nuit, je vais attraper un rhume sans elles.

— C'est bien de te laisser te refroidir, je vais éteindre le feu.

Licheng continue de frapper à la porte.

— Teng Teng, comment peux-tu allumer un feu et le laisser tranquille, ouvre la porte !

— Si j'ouvre la porte, il n'y a aucun moyen d'éteindre le feu !

— C'est éteint, il n'y a plus de feu, ouvre la porte.

— Tu ferais mieux de dormir dans ma chambre ! Tu peux utiliser mon manteau si tu as froid.

— Je ne peux pas dormir sans toi ! Teng Teng…

Mais quoi qu'il en soit, il se rend silencieusement dans la chambre de Muren.



Le lendemain, un banquet de mariage en plein air est organisé sur la pelouse par Muse Wedding Consultants, tandis que Sun Bo Xiang et Lu Zhi Gang se marient dans la salle de jardin de style européen.

Tous deux prononcent leurs vœux en présence de témoins et d'invités.

— Moi, Sun Bo Xiang, je donne mon amour, mon cœur et tout ce que j'ai à Lu Zhi Gang. Désormais, quand tu seras heureux, je serai heureux avec toi, quand tu seras triste, je serai triste avec toi, merci pour le jour où je t'ai rencontré, nous ne nous quitterons jamais, je t'aime.

En entendant les vœux de Sun Bo Xiang, Lu Zhi Gang s'étrangle d'émotion.

— Je me souviens encore de la première fois où nous nous sommes rencontrés au gymnase, chacun de tes mouvements m'a attiré vers toi, nous nous sommes rencontrés par hasard, j'ai fait semblant d'être tranquille, je ne pouvais que te donner un sourire, mais à ce moment-là, nous étions les seuls à savoir, toi et moi sommes devenus nous, merci d'avoir eu le courage d'être avec moi. Merci de m'avoir appris à être heureux à nouveau, merci de m'avoir appris à être courageux et à m'accepter, merci de m'avoir appris l'amour. Nous sommes uniques, construisons un foyer ensemble, je t'aime.

Les jeunes mariés se sourient et mettent leurs anneaux, créant une atmosphère de bonheur.

— Je déclare solennellement que M. Sun Bo Xiang et M. Lu Zhi Gang sont légalement mariés et tous les invités ici présents se joignent à moi pour témoigner de leur soutien mutuel, de leur longévité et de leur prospérité dans les années à venir.

Lorsque le témoin a terminé son discours, Sun Bo Xiang et Lu Zhi Gang s’embrassent sous les applaudissements de la foule et au son des feux d'artifice.

L'atmosphère de bonheur qu'ils dégagent inspire tous les invités et Muren, qui se trouve au fond de la salle, est ravi.

— Même si je ne les connais pas depuis longtemps, je suis très heureux pour eux, dit-il.

— C'est ce qui nous rend heureux dans notre travail, de voir fleurir toutes sortes d'amours.

Après les paroles de Licheng, Muren sourit.

Les applaudissements fusent.

Meifang, qui fait partie des invités, regarde avec joie les deux nouveaux "couples mariés".

Xingsi est lui aussi gagné par l'atmosphère joyeuse et Yongjie, qui a vu son excitation, lui prend la main et la serre fermement.

— Je t'offrirai le plus beau des mariages.

Yongjie fait une promesse à Xingsi. Il sourit avec enthousiasme.

— Tu crois aux vœux de mariage ?

— Non.

Les mots de Yongjie font frémir Xingsi.

— L'amour et le mariage n'existent pas en eux-mêmes, mais dans la personne qui les possède. Je ne crois ni à l'amour ni au mariage, mais puisqu'il s'agit de toi, je suis prêt à croire en n'importe quoi.

Yongjie embrasse la main de Xingsi.

Xia En, Xia De et Gao Qun assistent à la fête de mariage et se rassemblent autour de Sun Bo Xiang et Lu Zhi Gang pour les féliciter.

À la fin du banquet de mariage, Licheng prend Muren par la main et se promène dans le jardin.

— Viens avec moi quelque part plus tard, dit Licheng.

— Où ?

— Vers notre avenir.

Licheng lui adresse un sourire mystérieux.



Après le banquet de mariage, Licheng emmène Muren dans un nouvel immeuble de la ville.

Licheng entre dans sa future maison en tenant sa main et est heureux de voir que ce dernier regarde la maison avec admiration.

— Cet endroit dispose d'un bon réseau de transport, de bonnes installations, d'un éclairage confortable et de beaucoup d'espace.

— Est-ce notre avenir ? demande Muren en regardant la maison.

— Oui ! Xingsi a déménagé, alors j'ai pensé que nous devrions trouver un endroit pour vivre officiellement ensemble. En plus, tu as toujours voulu acheter une maison avant tes 30 ans, alors je l'ai fait.

Lorsque Muren, qui regarde le plan de la maison, entend les paroles de Licheng, son expression se fige.

— Achetée ? Elle n'est pas louée ?

— Bien sûr que nous l'avons achetée, comment allons-nous la louer pour notre avenir ! J'ai choisi cette maison après avoir fait de nombreuses comparaisons, tu l'aimes ?

Voyant le regard anxieux et plein d'attente de Licheng, Muren se radoucit immédiatement.

— Je l'aime beaucoup.

— C'est bien si tu aimes, je suis trop nerveux. Si tu avais dit que tu n'aimais pas, je ne sais pas ce que j'aurais fait. J'ai dépensé toutes mes économies pour cette maison.

Quand Muren entend cela, son sourire se fige.

Ne voulant pas gâcher l'humeur de Licheng, il respire lentement, se retient de s'énerver et demande à nouveau avec un sourire.

— Je peux te demander quel est le montant du prêt ?

— Ne t'inquiètes pas, j'ai fait le calcul, je suis sûr que nous pourrons le rembourser.

— Quel est le montant ?

— Vingt-cinq millions.(1)

La mâchoire de Muren se décroche instantanément.

— Vingt-cinq millions ?

Xiao Licheng acquiesce.

— Si tu prends une hypothèque sur 30 ans, tu paieras près de 100 000 par mois… Xiao Licheng, avec un prêt de 25 millions sur 30 ans, tu as de l'eau dans la gorge ou quoi ?

— Teng Teng, c'est notre amour ! Nous gagnerons plus à l'avenir.

Après avoir dit cela, Licheng l’embrasse avec affection.

Le baiser adoucit les émotions de Muren, qui acquiesce à Licheng en pensant que tôt ou tard, il aurait de toute façon acheté une maison. Mais maintenant, il l'a achetée avec la personne qu'il aime.

Note :
1/ 25 millions TWD = 727 130 e

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Sam 13 Juil 2024 - 19:04
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Bonus 1
Les rares rayons du soleil rendent Licheng heureux et il se lève tôt pour préparer le petit-déjeuner pour eux deux.

Aujourd'hui est le premier anniversaire de sa relation avec Muren. Il est de très bonne humeur et remue habilement la marmite en faisant tourner les ingrédients en demi-cercle.

Si nous voulons parler des changements qui se sont produits, ils sont probablement dus à une amélioration significative de ses talents de cuisinier.

Comme Muren est très difficile en matière de nourriture, il doit travailler dur en cuisine pour lui faire plaisir.

Il a même demandé à Jie Wang de lui apprendre à cuisiner à la maison et à ses amis d’être testeurs.

Il repense à ce moment avec un regard joyeux, lorsque Muren a mangé ses nouilles spéciales aux fruits de mer et au pesto.

Licheng soulève joyeusement les coins de sa bouche alors qu'il met des œufs pochés, du pain perdu et une salade de saumon fumé sur une assiette.

Muren semble avoir été réveillé par le bruit de la cuisine et l'odeur du petit-déjeuner ; à ce moment-là, il ouvre la porte de la chambre et regarde vers la salle à manger.

— Teng Teng, réveille-toi, bon anniversaire ! Tu es content ?

Muren regarde Licheng qui porte un tablier. Il vient de se réveiller et son esprit est encore un peu brumeux, mais après avoir réfléchi, il acquiesce.

— Très heureux !

Licheng se précipite vers lui et le serre fort dans ses bras.

— Ce soir, nous allons faire la fête ! Je suis prêt à inviter tous les collègues de l'entreprise pour que tout le monde puisse nous féliciter. Tu penses que je devrais acheter plus de sucreries ou aller au restaurant pour le déjeuner et fêter ça là-bas ?

— N'oublie pas que l'hypothèque est en retard.

— Écoute, nous avons convenu de travailler ensemble pour rembourser l'argent ! Ce n'est pas moi, c'est nous. dit Licheng en lui touchant le bout du nez.

Le regard noir de Muren le fait rapidement changer de sujet :

— D'accord, d'accord ! Ne te fâche pas, je vais essayer d'organiser d'autres mariages ce mois-ci, pas de problème ! Je m'occupe de tout.

— J'aimerais aussi les inviter tous à manger, pour les féliciter pour leur dur labeur, alors faisons-le en même temps.

— Teng Teng, je t'aime ! Alors va te brosser les dents et te laver le visage, le petit déjeuner est prêt.

Muren acquiesce et se rend à la salle de bain.

En se regardant dans le miroir, il sourit inconsciemment, mais se tapote à nouveau la joue et reprend son regard froid habituel.

J'ai fréquenté Xiao Licheng de façon inattendue pendant un an, comme le temps a passé vite !

— — — — — — — — — — — — —

Au travail, Licheng et Muren sont occupés comme d'habitude à leurs tâches respectives.

Au déjeuner, ils vont au restaurant italien avec leurs collègues de l'entreprise et, comme le restaurant a des tables de quatre places, ils en partagent une avec Xingsi et Yongjie.

— Je me souviens avoir invité mes collègues de l'entreprise à déjeuner. Quand en es-tu devenu un employé ?

Licheng regarde Yongjie, qui s'assoit automatiquement sans rien dire.

— Je devais déjeuner avec Xingsi aujourd'hui, mais tu l'as invité sur un coup de tête !

— Hé, ne crois pas que tu peux manger gratuitement !

— C'est juste le premier anniversaire, ce n'est pas un mariage.

Après que Yongjie ait fini de parler, il dit à Muren, qui se tient à proximité.

— Il dépense son argent sans discernement et tôt ou tard, il perdra tout.

— Bah, bah ! Les gars, ne soyez pas stupides. Nous avons contracté l'hypothèque il y a presque un an et nos revenus et nos dépenses se portent très bien. Et mon amour pour Teng Teng ne s'achète pas avec de l'argent ! répond fièrement Licheng, parce que c'est une belle journée, qu'il ne tient pas compte des paroles de Yongjie, et sert de la limonade à tout le monde.

Après avoir commandé, Muren regarde la nourriture apportée par le serveur et lève soudain la tête.

Licheng, qui est assis à côté de lui, comprend immédiatement ce qu'il veut et lève la main pour appeler le serveur.

— Apportez du fromage râpé.

Muren mange et lève la tête, Licheng s'empresse de remplir son verre d'eau.

Puis, à la fin du repas, Muren lève à nouveau la tête et Licheng prend immédiatement une serviette et la lui tend.

Voyant tout cela, Yongjie secoue soudain la tête.

—  Un chien loyal et son maître.

Aussitôt, Xingsi, qui est assis en face de lui, tend la main pour le frapper, utilisant ses yeux pour lui demander de ne pas dire de bêtises.

Licheng a parfaitement entendu, mais il est très satisfait de cette déclaration et tapote la poitrine de Muren.

— Bien, je suis loyal et protecteur, je suis toujours l'arrière-garde de Teng Teng. Désormais, appelez ce chien loyal Xiao Licheng !

Muren regarde d'un air imposant Licheng, qui a été ridiculisé par Yongjie.

Se souvenant qu'il avait été mordu par lui, il lui a dit qu'il installerait un chenil sur le balcon pour que Licheng puisse y vivre.

Il imagine alors la scène et rit à nouveau.

Il ressemble un peu à un Husky.....

— Oh ! Mon Teng Teng a souri, qu'est-ce qu'il y a ?

Licheng tend la main et presse la joue de Muren, la frottant doucement.

— Allez, mange. Tu as pris soin de moi et tu n'as rien mangé.

Muren repousse la main de Licheng, gêné.

Du coin de l'œil, il remarque que Liu Meifang et Jie Wang, qui se trouvent à la table d'à côté, les regardent avec un sourire satisfait.

Il tousse et se tourne vers Xingsi, qui mange des nouilles, en essayant de changer de sujet pour cacher son embarras.

— Xingsi, c'est bon ?

Xingsi tourne doucement ses nouilles, puis prend une cuillère et la tend directement à Muren.

— Oui, goûte.

Yongjie respire profondément en voyant Xingsi nourrir Muren à la cuillère.

— En fait, le pesto est délicieux.

Licheng fronce les sourcils, tape sur Xingsi et dit :

— J'en veux aussi ! Nourris-moi !

Xingsi ne peut rien faire contre Licheng, alors il roule des nouilles et le nourrit.

Yongjie regarde Licheng, qui mâche les nouilles, et demande à Xingsi.

— Nourris-moi aussi, je veux manger !

— Il te reste tellement de choses, mange d'abord ton assiette et si tu as encore faim, je te donnerai à manger.

— Je veux goûter le pesto.

— Dois-je faire un échange avec toi ?

— Je mangerai tout ce que tu me donneras.

Yongjie se souvient que Xingsi lui a appris à être doux lorsqu'il demande des choses, alors il lui touche la main et dit doucement :

— Nourris-moi.

Yongjie utilise un autre ton et le regarde dans les yeux.

Les deux autres sont surpris mais continuent à manger les nouilles calmement.

— D'accord, je te nourris d'abord.

Il tend un morceau de poulet, tandis que Yongjie ouvre la bouche et mange avec satisfaction.

Que le goût soit bon ou non n'est pas la question, ce qui est important, c'est que Xingsi le nourrisse.

Ce dernier sort un mouchoir en papier pour essuyer le pesto au coin de la bouche de Yongjie et, après s'être regardés, les deux sourient.

Je suis très heureuse de travailler ici .... pense Meifang

— — — — — — — — — — — — —

De retour à la maison après avoir quitté le travail, Licheng prend la main de Muren et le conduit à table, lui demandant d'attendre pendant qu'il prépare le dîner pour eux deux.

Aujourd'hui, jour de leur anniversaire, Licheng prépare son steak préféré.

— Pourquoi as-tu choisi le steak ? Je suis très difficile en matière de viande.

Muren sent l'odeur et s'enthousiasme, affamé par une longue journée.

— À cause de toi, j'ai demandé conseil à un chef. Quand tu voudras manger un steak à l'avenir, tu n'auras pas besoin de sortir, laisse-moi faire ! assure Licheng en se frappant la poitrine.

— Pas étonnant que tu disparaisses presque tous les mardis soir.

— Il se trouve que j'ai rencontré un ami qui était cuisinier dans un restaurant et j'ai appris secrètement auprès de lui, qu'en penses-tu ?

Muren coupe un morceau et le mange, mâche un peu et acquiesce.

— C'est délicieux.

Licheng pousse un soupir de soulagement.

— C'est super, je m'inquiétais de savoir quoi faire si ça n'avait pas de goût.

Chaque fois qu'il va au supermarché pour acheter de la nourriture, Licheng choisit en fonction de ses préférences; la décoration, la couleur des murs et le style des meubles de leur nouvelle maison sont achetés en fonction des préférences de Muren; même lorsqu'il regarde des films, il choisit ses films de fantômes préférés.

Licheng est celui qui cède le plus lorsqu'ils sont ensemble.

— Tu ne veux pas manger ?

— Non, je suis gêné que tu prépares toujours tous les repas.

Muren s'essuie le coin de la bouche : en effet, une question est enfouie dans son cœur depuis un bon moment, et aujourd'hui, un an s'est écoulé.

A la fin du dîner, Muren emmène Licheng dans la salle de bain du grand hall.

— Je suis très inquiet de ce que tu as vu de moi ce jour-là. Peux-tu le recréer ?

Muren se tient devant le miroir de la douche et regarde Licheng, qui est déjà en train d'ouvrir le bouton.

— Tu as enlevé tous tes vêtements devant moi.

— Et que s'est-il passé ensuite ?

— Juste... Tu avais chaud et tu étais mal à l'aise, j'ai rempli la baignoire et tu t'es branlé.

Muren se mord les doigts et le regarde.

— Je sais ce que tu veux. Tu veux me regarder me masturber ? Regarde-moi jouir, Muren.

Licheng saisit sa bite, reposant entre ses jambes, et appuie dessus, commençant à se caresser.

Au début, Xiao Licheng est concentré sur le toucher et la force de sa main, mais il voit du coin de l'œil que Muren l'observe attentivement, le plaisir de se masturber sous l'œil attentif de la personne qu’il aime est bien meilleur que lorsqu'il est seul.

Licheng regarde Muren, sa main caresse toujours son pénis raide, il lèche ses lèvres sèches sans un mot et continue à l'observer.

A ce moment-là, Muren se sent comme une proie observée de près et cesse même de se mordre les doigts.

Sans bouger, il regarde Licheng dans les yeux, qui est plongé dans le plaisir tandis que son pénis est caressé jusqu'à devenir tendu.

Il ne peut s'empêcher de déglutir sèchement, puis il voit que le corps de Licheng tremble et qu'un liquide chaud sort de l'extrémité de son pénis.

Muren assiste à la masturbation de Licheng et se retourne immédiatement pour observer son visage paniqué dans le miroir.

Il se souvient de s'être masturbé plusieurs fois ce jour-là et Licheng en a été le témoin. Les émotions qu'il ressent aujourd'hui pourraient être les mêmes que celles ressenties par Licheng à ce moment-là.

Pendant que Muren y réfléchit, Licheng l'enlace par derrière.

— Tu es excité ?

Il sent quelque chose de dur contre son dos, le désir sexuel de Licheng ne s'est pas encore calmé, il doit prendre la responsabilité de ce qui va se passer ensuite.

Licheng prend le lubrifiant et, le tenant fermement d'une main, lui écarte les fesses.

Ils l'ont fait à plusieurs reprises au cours de l'année écoulée, si bien qu'il s'est habitué aux deux doigts de Licheng, ainsi qu'au troisième.

Muren se regarde dans le miroir, le cœur en feu et les joues rouges d'embarras, on dirait que Licheng est sur le point de le manger.

D'habitude, quand il lui fait l'amour, il se retient d'abord. Aujourd'hui, Licheng est très agressif, on le voit à la force avec laquelle il lui serre la poitrine ou à la vitesse avec laquelle il lui écarte les fesses.

Licheng semble ne plus pouvoir attendre, il avance sa taille devant le miroir de la salle de bains et enfonce son pénis raide dans le corps de Muren.

Licheng ne laisse pas à l'autre le temps de reprendre son souffle et commence à bouger ses hanches et à pousser son corps.

— Ahh... si... Tu es si délicieux à l'intérieur, si accueillant.

Muren ne veut pas voir son plaisir devant le miroir, il fronce les sourcils et semble retenir son souffle, mais Licheng brûle déjà de désir et continue à pousser en cherchant le plaisir.

Une forte sensation de plaisir jaillit de l'endroit où ils sont connectés et il ne peut plus la retenir, s'étouffant et gémissant dans ses mains à chaque va et vient.

Lorsqu'il se regarde dans le miroir, il découvre que Licheng l’observe également.

Un mélange complexe de honte et d'excitation s'agite dans son corps, il ne veut pas être observé comme ça, alors il tourne la tête et l’embrasse profondément.

Licheng tend la main et presse la nuque de Muren pour plonger dans sa bouche tandis que son corps continue de bouger. Le bruit du choc féroce des hanches et de la chair, celui de la salive de leurs bouches et de la pénétration résonnent dans toute la salle de bains.

Muren a déjà éveillé son désir sexuel en regardant Licheng se masturber, et c'est lui qui atteint l'orgasme en premier.

Alors que tout son corps tressaille et que son esprit s'évanouit, Licheng continue de pousser dans son entrée extrêmement sensible après son orgasme.

Il serre la poitrine de Muren, se penche et embrasse son épaule.

— Muren, je t'aime tellement... Je t'aime tellement, je t'aime tellement.

Muren sent que Licheng accélère, il est probablement proche de l'orgasme.

Il le sent bouger et s'enfoncer tandis qu'il libère son désir dans son corps.

Ils s'arrêtent et il ne reste plus que leurs soupirs passionnés dans la salle de bains.

L'agressivité profonde du jeune homme se calme peu à peu et il redevient son Licheng habituel.

— Teng Teng, c'était si bon cette fois-ci ! Tu le ressens aussi, n'est-ce pas ?

A travers le miroir, Muren regarde Licheng qui le charge de tout son poids, la bête redevient un gros chien.

— Je veux prendre un bain.

— Je vais remplir la baignoire d'eau maintenant.

En disant cela, Licheng sort du corps de Muren.

— C’est la bonne maison. Regarde, Teng Teng, on peut être tous les deux dans cette baignoire.

Quand l'eau est prête, ils y entrent tous les deux.

Licheng regarde Muren, qui rougit encore, en se demandant s'il n'a pas été trop agressif, il tend la main pour lui toucher la joue.

Contre toute attente, Muren ferme les yeux comme s'il était enivré par son contact, ce qui fait frissonner Licheng qui s'avance immédiatement pour l'embrasser.

— Je voulais savoir ce que c'était que de rester immobile et de ne rien faire. Je comprends maintenant que tu ne m'as rien fait cette fois-là, ce qui signifie que tu as eu beaucoup de patience.

— Vraiment ? Tu es si sexy...

— Mais tu dois améliorer ta gestion financière.

Xiao Licheng lui serre le bras.

— Je travaillerai plus dur pour gagner de l'argent, Teng Teng, tu m'appartiens aujourd'hui, allonge-toi sur moi.

— — — — — — — — — — — — —

En sentant la bonne odeur, Muren ouvre immédiatement les yeux et se souvient qu'aujourd'hui c'est à son tour de préparer le petit déjeuner ; il se précipite hors de sa chambre et voit Licheng portant un tablier, déjà en train de le servir.

— Désolé, c'était mon tour.

Licheng range la vaisselle, puis s'approche de Muren et le serre doucement dans ses bras.

— C'est la même chose que je le fasse ou que tu le fasses, et comme la nuit dernière a été si intense, ton corps ne devrait pas être capable de le supporter, n'est-ce pas ? Tu veux que je te nourrisse ?

La sensation d'être pris dans les bras et câliné par Licheng est certes très agréable, mais Muren ne peut s'empêcher de protester un peu.

— A chaque fois, après le sexe, tu dis toujours que mon corps ne peut pas le supporter, et maintenant je veux te demander si tes hanches sont cassées.

— Comment est-ce possible ? J'ai beaucoup de force et d'endurance, tu ne l'as pas vu toi-même ?

Muren le repousse sans rien dire, il a faim et veut prendre son petit déjeuner.

Licheng ne tarde pas non plus à s'asseoir et à savourer sa part.

— J'ai réservé des places de cinéma pour voir ce film d'horreur que tu attends depuis longtemps.

— Ne fais pas ce qui ne plaît qu'à moi. Vois ce que tu aimes !

— D'accord, je veux voir la tête de Teng Teng quand il fait quelque chose qu'il aime.

— La dernière fois tu t'es endormi au milieu du film...

Il n'arrivait pas à croire que la dernière fois qu'ils étaient allés voir un film de fantômes, Licheng s'était endormi la tête sur son épaule.

— Parce que je voulais être plus proche de toi ! Alors je me suis endormi sur son épaule.

— Après le film, on fait une partie de fléchettes avec Xingsi ?

— Bien sûr, pour que le petit devienne jaloux ?, dit Licheng en tendant la main pour essuyer la sauce salade de la bouche de Muren, la portant à la sienne, puis souriant.

— J'ai dit que tu étais... vraiment...

— Quoi ?

— Je ne sais même plus ce qu'est la honte.

Muren rougit en mangeant son petit déjeuner. D'autres jours heureux les attendent et ils ne peuvent s'empêcher de sourire à cette idée.


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Nirlaw
Sam 13 Juil 2024 - 19:05
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Bonus 2
Yongjie s'est redressé et regarde les quatre couverts posés sur la table.

Il a eu beaucoup de mal à trouver Xingsi, mais en chemin, il reçoit un coup de téléphone de Licheng qui lui demande s'il veut déjeuner avec eux.

Yongjie est réticent, mais Xingsi lui sourit, il est donc gêné de refuser et ils mangent ensemble au restaurant.

— Teng Teng et moi allons voir un film de fantômes tout à l'heure, tu veux venir ?

— Non ! répond Yongjie, qui ramasse les morceaux de pied de porc et les mâche lentement, en regardant directement Licheng.

— Non ? Est-il possible que... Les enfants aient peur de regarder des films de fantômes ? Tu as peur ?

Licheng hausse les sourcils en regardant Yongjie, il sait que Licheng aimerait entendre : regardez, regardez, qui a peur ?

Mais il veut juste finir son repas, profiter de sa soirée et être seul avec Xingsi.

— J'ai peur... J'ai une peur bleue... alors Xingsi, on peut éviter d'aller au cinéma ? dit Yongjie en attrapant le bras de Xingsi.

— D'accord, n'y allons pas.

Muren regarde le sourire de Yongjie après avoir retiré sa main et comprend que Yongjie joue la comédie.

— On n'est pas obligés d'aller au cinéma, on peut aller jouer à des jeux de tir, comme le laser Game.

Après la suggestion de Muren, Licheng est immédiatement d'accord.

— Je serai le dernier survivant, je suis connu comme le tireur Xiao Licheng !

— Tu t'appelles comme ça, dit Yongjie défiant Licheng.

— Faisons un match pour voir qui survivra jusqu'à la fin !

— — — — — — — — — — — — —

Licheng et Muren les ont emmenés à un match de tir.

Yongjie porte un gilet et tient un blaster devant Xingsi.

— Tu marcheras derrière moi plus tard, je te protégerai !

Xingsi se laisse guider par Yongjie, puis marche derrière lui.

Il a l'intention de prendre une décision rapide pour éliminer Licheng et Muren afin de faire sortir Xingsi de la salle de jeu.

Les deux hommes marchent dans le labyrinthe du champ de bataille au centre du club lorsque Yongjie sent soudain quelque chose et se retourne, levant son pistolet laser pour tirer sur Muren qui s'apprête à l'attaquer par derrière. Le gilet détecteur sur le corps de Muren perd instantanément une vie, mais Yongjie ne s'attendait pas à ce que, lorsqu'il se retourne pour tirer, Licheng soit déjà apparu derrière lui.

— Je veux venger Teng Teng...

Licheng, dont le corps brûlait du feu de la vengeance, se précipita avec force et mit fin à la vie de Yongjie.

Voyant les trois tireurs si sérieux, Yongjie lève lui aussi son pistolet laser et tire sur Licheng : il ne lui reste plus que deux vies, à part celle de Xingsi.

Xingsi regarde Yongjie tenir sa main et regarder à gauche et à droite, craignant une attaque surprise.

Heureusement, ce n'est qu'un jeu, si c'était la réalité, il ne mettrait pas Yongjie dans une telle situation, il ne le voudrait pas !

Après que Yongjie ait réussi à attaquer Licheng et Muren, il ne restait plus que deux personnes sur les lieux.

— Yongjie, tu sais qu'il n'y a qu'un seul gagnant dans ce jeu, lui dit Xingsi.

Comparé à Yongjie, qui n'a plus qu'une vie, Xingsi en a trois. Xingsi pointe son blaster sur le gilet sensoriel de Yongjie.

— Tu vas me laisser te tuer ?

Sans dire un mot, Yongjie pose le pistolet laser au sol, ouvre les bras et se dirige vers Xingsi, serrant son amant dans ses bras.

— Je te veux.

— Tu devrais courir.

Il ne peut pas tirer à cause de l'étreinte de Yongjie.

— Ye Xingsi, j'ai déjà couru vers ton cœur.

— Quand es-tu devenu si audacieux ?

Xingsi s'éloigne de son corps et élimine la dernière vie de Yongjie pour mettre fin à la partie plus tôt que prévu.

Cependant, Xingsi comprend que Licheng a soudainement perdu et pense qu'ils ont tous les deux ouvert la voie pour que Yongjie perde la vie.

— Notre vainqueur est vraiment Xingsi !

— Yongjie ne perd qu'entre les mains de Xingsi, lui fait écho Muren.

— Je me suis assez amusé, vous avez d'autres projets, n'est-ce pas ? Je vais partir pour l'instant, dit Yongjie.

Après avoir dit cela, Yongjie parle doucement à Xingsi, qui est en train de mettre sa veste.

— Allons dîner à l'hôtel plus tard, il est presque l'heure, allons-y.

Il vérifie l'heure et dit au revoir à ses deux amis, car il ne s'attendait pas à ce qu'il soit si tard.



Le champagne rosé tourbillonne dans son verre, reflétant Yongjie, qui le regarde affectueusement de l'autre côté de la table.

Ils discutent de leurs futurs projets de voyage, en sirotant un verre de vin et en se servant du menu recommandé par le chef pour deux personnes.

— En fait, j'ai réservé une chambre à l'étage aujourd'hui.

Lorsque le dernier dessert est servi, Xingsi lui fait part de son plan.

Yongjie coupe le gâteau au fromage classique en trois tranches et le termine en trois bouchées.

Xingsi sourit à Yongjie, qui est si anxieux.

Bien que tout le monde dise que Yongjie est toujours inexpressif et froid, il est comme un enfant à ses yeux, exprimant pleinement ses sentiments.

Ils se tiennent par la main et entrent dans la chambre que Xingsi a réservée.

— Allons nous coucher.

Bien sûr, Yongjie accepte d'emblée la demande de Xingsi.

Il le pousse sur le lit et enlève rapidement sa chemise, déboutonnant en même temps celle de Xingsi.

Yongjie s'apprête à l’embrasser lorsque son téléphone sonne.

Il se dépêche de sortir le téléphone de la poche arrière de son costume et fait signe à Yongjie d'attendre un instant.

— Bonjour, Licheng, tu es là ? Licheng, tu es au bureau ? Oh, le dossier que tu m'as dit avoir sur .... Tu l'as trouvé ? Oui, c'est bon. Je ne m’attarde pas plus

Yongjie regarde froidement le téléphone, Xingsi met le téléphone en mode silencieux.

Il se rapproche à nouveau, embrasse Xingsi de sorte que leurs lèvres sont étroitement entrelacées, lui caresse le visage, frotte ses oreilles, explore chaque partie de sa bouche et suce ces lèvres douces.

A ce moment-là, le téléphone sonne à nouveau et cette fois-ci, Yongjie exerce le poids de son corps, ne voulant pas que Xingsi réponde au téléphone, mais le repoussant quand même.

— Je suis désolé, mais il y a peut-être des affaires à discuter avec moi.

Xingsi décroche le téléphone posé sur la table de nuit.

— Licheng ?

Yongjie prend son téléphone et appuie sur le bouton marche/arrêt.

— Tu sais quoi ? Si le pouvoir de l'esprit pouvait tuer les gens, je tuerais Xiao Licheng tout de suite.

— Ne sois pas comme ça. Licheng est un bon ami à moi et tu n'es pas comme ça, Yongjie.

— Il a dû le faire exprès...

Yongjie range le téléphone portable dans le tiroir.

Puis il sort le lubrifiant et le préservatif prêts à l'emploi. Il verse le liquide dans ses doigts et les insère entre les fesses de Xingsi, frottant lentement son arrière-train serré.

L'intrusion de son doigt fait émettre à Xingsi un bruit d'étouffement par le nez.

Il utilise lentement le deuxième doigt pour dilater l'orifice.

Le geste embarrasse Xingsi, qui saisit sa main et tente de résister, mais il continue à frotter la paroi interne.

— Ce n'est que le début.

Yongjie ne veut pas qu’il ait mal, alors il se retient et le désir continue de monter dans son corps et dilate patiemment Xingsi.

Avec l'aide du lubrifiant, ses doigts et sa paroi interne émettent de fréquents gargouillis lorsque Yongjie entre et sort, tandis qu'il l'embrasse à nouveau et l'apaise.

Après une certaine expansion, lorsqu'il parvient à insérer le troisième doigt sans problème, Yongjie retire ses doigts enfouis dans le corps de Xingsi, qui a maintenant les yeux embués et halète légèrement. Il embrasse la joue chaude de Xingsi et lui murmure à l'oreille.

— J'y vais.

Yongjie enlève son pantalon, sort son pénis et l'introduit dans le corps de l'homme plus âgé.

Il voit Xingsi froncer les sourcils, saisir le drap et se cambrer.

Yongjie pousse lentement à l'intérieur de son corps, sa bite dure et chaude ouvre la paroi intérieure serrée de Xingsi et s'enfonce plus profondément.

Tout en poussant, Yongjie saisit les mains de Xingsi qui tiennent le drap et enfonce sa bite en lui.

Voyant le froncement de sourcils de Xingsi se détendre lentement, Yongjie lèche et embrasse doucement sa bouche et commence à balancer lentement sa taille, utilisant son pénis pour enter et sortir lentement de son corps.

Une sensation de picotement court de la colonne vertébrale à la nuque de Xingsi, qui ne peut s'empêcher de lever les jambes pour laisser Yongjie l'enfoncer plus profondément.

Le pénis épais et dur est poussé violemment dans le corps de Xingsi et le plaisir croissant parcourt tout le corps de Yongjie.

— Aah... aah…

Xingsi gémit souvent, comme s’il était sur le point d'atteindre l'orgasme.

Yongjie baisse la tête, regardant l'endroit où il pénètre Xingsi, pensant qu'il possède maintenant sa personne préférée, ressentant un plaisir et une sensation intenses qui lui font contracter tous ses muscles, soulevant sa taille et se balançant.

Ils ont résisté longtemps parce qu'ils ne peuvent rien faire à la maison.

Leurs doigts s'entrelacent, la pièce s'emplit du son féroce de leurs hanches qui s'entrechoquent, et tout le cadre du lit et leurs corps se balancent d'un côté à l'autre, rendant le son de plus en plus rapide.

Yongjie est tellement à l'aise que son esprit s'évanouit tandis que son pénis enfoui dans le trou étroit de Xingsi se tortille et émet des bouffées de liquide chaud et Xingsi y prend également plaisir.

Le bruit violent d'avant n'est plus qu'un soupir de l'autre.

Après son orgasme, Yongjie s'accroche toujours au corps de Xingsi et ne se retire pas, peut-être parce qu'il est encore en extase et que ses émotions ne s'apaisent pas immédiatement, alors Xingsi le laisse rester ainsi.

Il faut un certain temps avant qu’il ne se retire du corps de Xingsi.

— J'ai acheté plusieurs boîtes de préservatifs. Je devrais en avoir assez pour ce mois-ci.

Xingsi s'arrête un instant.

— Tu devrais prendre en compte mon âge, je dois consommer plusieurs boîtes par mois !

Xingsi tente de s'enfuir, mais Yongjie lui attrape la main.

— Où vas-tu nu ?

— J'échappe à la réalité.

Xingsi retourne au lit et se fait étreindre par Yongjie, qui lui rend l'étreinte.

— Tu veux dormir ici ce soir ou tu veux rentrer chez toi ?

— Je veux rentrer chez moi.

Après avoir dit cela, Yongjie se sent un peu seul. Parce que Yongjie veut dormir avec lui dans le lit.

Xingsi change alors ses mots.

— Je veux rentrer tôt demain matin...

Yongjie rit immédiatement et acquiesce.

— D'accord, je peux dormir avec toi ce soir.

Yongjie en profite pour mettre une main sur son visage et le regarder sérieusement.

— Quand tu ouvriras les yeux, je veux être la première personne à te dire bonjour.

— Laisse-moi d'abord me reposer et ensuite nous pourrons prendre un bain ensemble.

Sous l'étreinte de Yongjie, Xingsi tombe dans le pays des rêves....

— — — — — — — — — — — — —

Il se réveille avec la lumière du soleil qui se reflète dans la pièce, se frottant contre la poitrine chaude en face de lui pendant un long moment avant d'ouvrir lentement les yeux.

— Bonjour Xingsi. tu as bien dormi ?

— Quelle heure est-il ?

— Huit heures.

— Huit heures ! Il faut que je rentre me changer avant d'aller travailler.

Alors que Xingsi court à la salle de bain pour se rafraîchir, Yongjie rassemble ses vêtements un par un, s'habille calmement et les lui tend.

— Tu aurais dû me réveiller plus tôt.

— En te voyant dormir si profondément, je ne pouvais pas supporter de te réveiller.

— Aujourd'hui, c'est dimanche, dit lentement Yongjie, quand Xingsi a finit de s'habiller.

Yongjie prend la main de Xingsi et quitte la chambre d'hôtel avec la carte de la chambre.

— Ce soir, je te préparerai un dîner.

— Notre chef Yongjie va encore le préparer ?

— Cette fois, nous pourrons faire un grand festin pour surprendre maman et papa n'aura pas à venir nous aider.

Yongjie prend la main de Xingsi et tous deux quittent l'hôtel.

— Avant d'aller au supermarché, rentrons à la maison.

Yongjie acquiesce, serre fort la main de Xingsi et tous deux se dirigent vers le métro pour rentrer chez eux.


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