Yue Lao était très triste.

C'était son vingt-huitième échec en tant qu’entremetteur.

Il était assis par terre, sa barbe blanche excessivement longue enroulée à ses pieds. Il tenait son visage entre ses mains et tentait une fois de plus, de se réconforter.

— L'échec est la mère du succès.

— Qu'est-il arrivé ?

Le bon ami de Yue Lao, le Dieu Des Fleurs, s'assit à côté de lui et le questionna. Le Dieu Des Fleurs était l'immortel responsable de la vie et de la mort des fleurs dans le monde humain.

— L'Empereur est trop difficile à gérer ! dit Yue Lao avec colère. J'ai donné à cet homme au visage impassible vingt-huit épouses potentielles, mais aucune d'entre elles n'a suscité son intérêt. En plus, elles l'ont toute quitté d'elles-mêmes au bout d’un mois. Cela va certainement gâcher ma réputation si cela se répand !

— L'Empereur est une personne fière. Il est normal qu'il méprise ces concubines et courtisanes.

Yue Lao le regarda comme s'il regardait un alien.

— Grand frère, nous sommes au vingt-et-unième siècle. Parle un peu plus fort. Pourquoi tu es si réservé ?

Le Dieu Des Fleurs fit un signe de la main avec désinvolture et les jonquilles sur la table s'épanouirent soudainement.

— Je ne comprends pas la façon dont on parle. De toute façon, je vais bientôt me retirer.

Le Dieu des Fleurs avait déjà plus de mille ans et avait un fils qui venait d'avoir trois cent ans. Il s'apprêtait d’ailleurs à lui céder sa place.

Yue Lao était extrêmement envieux.

— C'est bien, avoir un fils c'est vraiment bien.

— Si tu te maries et as des enfants, tu en auras naturellement un.

— Il est populaire d'être célibataire de nos jours. Un célibataire éligible, tu comprends?

 Yue Lao se leva.

— Allons voir ton fils.

Aux yeux de Yue Lao, le fils du Dieu Des Fleurs ressemblait vraiment à une fleur.

Un mot : magnifique.

Deux mots : une beauté.

Trois mots : Une petite beauté.

Quatre mots : Beau comme le jade.

Yue Lao tourna autour de lui, claquant la langue et soupirant d'admiration.

— Vieille Fleur, ton apparence est si décevante, mais comment ton fils est-il aussi beau?

Le jeune Dieu Des Fleurs sourit gentiment.

— Grand-père Yue Lao.

— Sois bon. Ne m'appelle pas grand-père, appelle-moi Parrain.

Le jeune Dieu Des Fleurs dit :

... Bonjour, Parrain.

Il ne ressemblait pas au vieux Dieu Des Fleurs. Il avait lu de nombreux livres et son discours était également en phase avec son époque.

— Très bien.

Yue Lao se frotta la tête avant de lui faire signe.

— Viens, viens, viens. Parle avec Parrain. Y a-t-il des filles que tu aimes ?

— Parrain, vous ressemblez à l'un de ces chefs de gang bandits qui achètent et vendent en utilisant la contrainte.

Yue Lao envoya le Dieu Des Fleurs pour faire du thé et attira le jeune Dieu Des Fleurs pour s'asseoir avec lui.

— Je n'ai pas le choix. Il s'agit de promouvoir la liberté du mariage ces jours-ci. Ce n'est pas facile pour Parrain de travailler. Je ne suis pas seulement responsable du mariage, je dois même les aider à se rencontrer par hasard. Je travaille simplement moi-même à mort.

Le jeune Dieu Des Fleurs vit que son père était parti et demanda :

— Vous avez dit que vous aidiez l'empereur à trouver une épouse la dernière fois. Avez-vous réussi ?

— Réussi mon cul !

Le visage de Yue Lao rougit.

— J'ai essayé vingt-huit fois et ces filles n'ont même jamais vu le visage de l'empereur.

— Pourquoi ne l'ont-elles pas fait?

— Certaines ont pensé qu'être une fille était suffisant et ont refusé de s'abaisser pour lui rendre visite et présenter leurs hommages. D'autres, comme la princesse de la mer du Nord, ont essayé de lui rendre visite, mais l'empereur leur a claqué la porte au visage.

Yue Lao avait une mine découragée.

— Ne prends pas exemple sur l'empereur ou tu n'auras pas de femme, même quand tu seras millénaire, ce qui fait que je ne pourrai pas non plus avoir mes honoraires d’entremetteur.

Le jeune Dieu Des Fleurs acquiesça.

— Oh ! Alors Parrain vas-tu essayer pour la vingt-neuvième fois ?

— Oui

Yue Lao lui jeta un coup d'œil.

Pourquoi demandes-tu cela soudainement ? As-tu une recommandation ?

— Mhm.

Le jeune Dieu Des Fleurs se pointa alors lui-même. Les deux sourcils de Yue Lao s’envolèrent vers le ciel.

— Pourquoi quelqu'un d'aussi jeune que toi veut-il être gay !?

Yue Lao connaissait les hommes homosexuels.

Mais Yue Lao n'était pas d'accord avec le jeune Dieu Des Fleurs qui voulait être gay.

— Ton père t’arracherait la tête s'il savait ce que tu viens de dire.

Yue Lao le prévint à voix basse. Le Dieu Des Fleurs était un homme très, très traditionnel.

— En outre, l'Empereur a plus de mille ans de plus que ton père.

— Mais l'empereur est si beau !

— Quel beauté ?

Yue Lao sortit un livre de sa poche. ‘Le président au cœur froid a séduit la sœur cadette’.

— Est-ce qu'il ne ressemble pas à ces personnages au visage paralysé, prétentieux, indifférent et sans pitié à vos yeux, jeunes gens?"

— Non. En plus, l'Empereur est incroyable. Son niveau en arts martiaux est élevé et il n'a pas de scandales, il se garde chaste. Il me convient très bien.

— A quoi servent les arts martiaux ? La société est régie par la loi et la paix est primordiale. dit Yue Lao en sortant encore un autre livre de sa poche. ‘La liaison secrète de l'empereur.’ En ce qui concerne la chasteté ? Je ne le pense pas.

— Attends ! s’écria le jeune Dieu Des Fleurs. Parrain, tu lis vraiment ce genre de livres ! Je vais le dire à tout le monde.

Yue Lao le cacha rapidement.

— Quoi qu'il en soit, je ne suis pas d'accord. Je ne vais pas vous mettre en couple.

— Oh ? s’exclama le jeune Dieu Des Fleurs qui attrapa la barbe de Yue Lao et la tira très fort. Et maintenant ?

Yue Lao gémit de douleur.

— Ya petit ancêtre !

— Dis moins de bêtises. Es-tu prêt à le faire ou pas ?

— Je vais le faire, je vais le faire, je vais le faire !

Le jeune Dieu Des Fleurs retira sa main.

— Dépêche-toi et fais ce que tu as promis. Je te regarderai tirer le fil rouge.

Yue Lao avait donc joué les entremetteurs. Il trouva le jeune Dieu Des Fleurs et l'Empereur et tira un fil rouge entre les deux personnes.

— Es-tu satisfait ?

Le jeune Dieu Des Fleurs se toucha le menton, fixant le nom de l'Empereur avec une lumière dans les yeux.

— L'Empereur est à moi.

Yue Lao était misérable. Il avait l'impression que son âme pure de lutin avait été souillée par le jeune Dieu Des Fleurs.

— Tu veux monter l'Empereur ??

— Non, le corrigea le jeune Dieu Des Fleurs. Je veux être monté par lui.

Yue Lao : ... Ne m'appelle plus parrain. J’ai besoin de me calmer.

— Trop tard.

Le jeune Dieu Des Fleurs révéla un sourire innocent. Il courut d'un bond vers le Dieu Des Fleurs qui apportait le thé et prit la théière.

— Papa, je veux rester dans la maison de Yue Lao pendant quelques jours.

Le Dieu Des Fleurs sentit que c'était étrange.

— Cela ne prend que deux heures de vol pour aller de chez nous à ici. Pourquoi as-tu besoin de rester avec lui ?

Le jeune Dieu Des Fleurs avait le dos tourné vers Yue Lao et baissa la voix.

— Grand-père Yue Lao a été trop irrité par l'Empereur et il était en train de se plaindre à moi en pleurant. Il est vieux et n'a personne pour s'occuper de lui. Je vais l'accompagner pendant quelques jours et lui parler.

Yue Lao vit le Dieu Des Fleurs afficher un regard très inquiet, mais il finit quand même par acquiescer et suivit le jeune Dieu Des Fleurs.

— Tu ne devrais pas trop t’inquiéter des affaires de l'Empereur. Il se trouve que ce sera bientôt la saison des fleurs pour le monde humain. Je dois prendre des dispositions et je ne rentrerai pas chez moi ce mois-ci. C'est bien pour mon fils de rester avec toi.

Le cerveau de Yue Lao se figea. Rester avec moi ?

Son corps se raidit alors qu'il regardait le jeune Dieu Des Fleurs s'avancer très proche de lui et attraper son bras.

— Parrain, je vais dormir avec toi ce soir.

Dormir avec Yue Lao était impossible car le jeune Dieu Des Fleurs s'échappa au milieu de la nuit.

Yue Lao retint sa manche avec insistance.

— Zhenyun, si tu y vas comme ça, l'Empereur ne te laissera même pas passer sa porte.

— Qui a dit que j'allais utiliser l'entrée ? demanda le jeune Dieu Des Fleurs avec surprise. Bien sûr, je vais me faufiler.

Yue Lao le laissa partir sans aucune expression.

Cet enfant est trop sauvage pour que je puisse le contrôler.

Vieille Fleur, je suis désolé.

Yue Lao décida de s’isoler afin de moins souffrir lorsque l'intrigue serait dévoilée.

Liu Zhenyun, le jeune Dieu Des Fleurs, s’envola à l'extérieur du palais de l'Empereur et s'accroupit sur un arbre.

Il grignota une pêche en examinant le terrain. Le palais était silencieux et entouré de bambous sur les quatre côtés. Plus loin se trouvait une chaîne de montagnes sans fin. Il n'y avait ni voisins ni domestiques à l'intérieur. Comme prévu, c’était exactement ce que disaient les légendes : L’empereur aimait bien vivre seul.

Après avoir terminé la pêche, Liu Zhenyun jeta le noyau dans le palais et en prit une autre pour continuer à grignoter. Il mangea trois pêches d'affilée et fit la même chose avec les trois autres noyaux.

L'empereur lisait dans la pièce. Il ne se fâcha pas quand il entendit le son des noyaux de pêche être jetés rythmiquement à l’extérieur du palais, au lieu de cela, il sortit pour regarder l’arbre. Il y vit un jeune homme vêtu de blanc accroupi, le regarder en agitant même sa main joyeusement.

L'Empereur sortit un balai pour balayer les noyaux de pêche et retourna dans la maison.

Liu Zhenyun se toucha le menton. C’était bien comme le disaient les rumeurs, l’Empereur était obsédé par la propreté et n’aimait pas s’occuper d’autres personnes.

Liu Zhenyun se leva et sortit 500 grammes de graines de melon et un grand sac de graines de sésame de son sac à dos.

Les graines de melon pleuvaient à l'extérieur de la chambre de l'Empereur. Peu de temps après, les graines de sésame tombèrent également.

C'était vraiment quelque chose que même les saints ne pouvaient pas supporter. Bai Shi se frotta le front avec contrariété et sauta dehors, puis ramena Liu Zhenyun dans le palais.

— Pourquoi fais-tu des problèmes ici ?

Liu Zhenyun matérialisa un gros bouquet de roses et les lui donna.

Bai Shi était déconcerté.

—  ??? Qu'est-ce que tu fais ?

— Je vous courtise !

C'est vrai. Notre jeune Dieu Des Fleurs avait l'intention de jouer franc jeu.

Les pensées du jeune Dieu Des Fleurs étaient comme ceci : Bai Shi avait plus de mille ans, pourquoi était-il toujours célibataire ? De toute évidence, parce qu’il avait un quotient émotionnel faible et qu’il était un grand hétéro.

Il était très difficile pour un homme hétéro d'être éclairé. Même s'il attendait encore 1000 ans, il pourrait ne pas comprendre encore, alors le jeune Dieu Des Fleurs décida d'être direct.

C'était la première fois que Bai Shi rencontrait une personne aussi franche et il ne savait pas s'il devait rire ou pleurer.

— Est-ce que tu sais qui je suis ?

— Je sais. Vous êtes l'Empereur, répondit Liu Zhenyun en pinçant les lèvres. Je suis le jeune Dieu Des Fleurs, vous pouvez m'appeler Liu Zhenyun.

Bai Shi se frotta la tête.

— Tu n'as pas peur de moi ?

— Pourquoi devrais-je avoir peur de vous ? Ce n'est pas comme si vous étiez moche, répondit Liu Zhenyun tout en fabriquant une bague avec les roses. Tenez, pour vous.

Bai Shi ne l'accepta pas.

— Je n'ai pas l'intention d'épouser une femme.

— Peu importe, vous pouvez vous marier avec moi.

Bai Shi était sans voix.

—  …Je n'ai pas l'intention de me marier avec toi non plus.

Liu Zhenyun délibéra pendant un moment et dit avec une droiture extraordinaire (et sans pudeur).

— Si vous voulez que je vous suive sans titre, c'est bien aussi. Vous ne pouvez pas revenir en arrière.

Bai Shi changea de sujet.

— ... J'ai vu ton père grandir et en un clin d'oeil, tu es déjà si grand. C'est dommage, je ne suis pas beaucoup sorti ces derniers temps. Je n'ai même pas bu lors de ton banquet d'anniversaire.

— C'est vrai, se plaignit Liu Zhenyun. J'ai accroché votre photo à mon mur et je l'ai vénérée tous les jours. Avec une telle sincérité, je pensais que vous viendriez chez moi.

Bai Shi : Est-ce en noir et blanc ou en couleur ?

— Quoi ?

— La photo que tu as accrochée, est-elle en noir et blanc ou en couleur ?

— Elle est en couleur, bien sûr, dit Liu Zhenyun. Je ne suis pas stupide.

Non seulement Liu Zhenyun n'était pas stupide, mais il avait également une peau très épaisse. Après avoir utilisé une technique magique pour nettoyer le sol, il refusa de partir et insista.

— Mon père est absent. J'ai peur de rester tout seul.

Bai Shi : Il n'y a pas de chambre d'amis.

— Qui veut une chambre d'amis ? demanda Liu Zhenyun qui mit ses mains derrière son dos et releva sa tête pour regarder Bai Shi. Je suis là pour vous courtiser, alors bien sûr je vais dormir avec vous.

Bai Shi : ...

— Je l'ai vu pendant que j'étais sur l'arbre. Le lit dans la chambre est vraiment grand, j'aime bien.

Liu Zhenyun avait l'impression que les rumeurs étaient tout simplement trop vraies. Le visage de l'Empereur semblait en acier, il était figé tout le temps où ils parlaient.

Bai Shi n'avait pas menti, il n'y avait vraiment pas de chambre d'amis dans son palais. Voyant que Liu Zhenyun avait pris l'initiative de s'allonger sur son lit, il sortit un matelas du placard et se prépara à faire un lit sur le sol.

Au cours des derniers milliers d’années, Bai Shi avait reçu d'innombrables confessions. Dans le passé, des femmes tenaces venaient chaque jour pour lui rendre visite. Bai Shi ne s'était jamais soucié d'elles et faisait peur à tous ses poursuivants avec son indifférence. Par conséquent, l'Empereur méprisa la ruse de cette petite fleur de dieu. À ses yeux, il faudrait au maximum trois jours pour que ce jeune homme parte.

Bai Shi posa le matelas sur le sol, prit une couette et se nicha dedans. Liu Zhenyun tourna et retourna dans le grand lit, avant de finalement rouler sur le côté du lit pour le regarder.

— Bai Shi ? Bai Shi ?

Il n'y avait pas d'écho dans l'obscurité.

Liu Zhenyun se leva du lit. Il se tint sur la pointe des pieds et se dirigea vers le lit de Bai Shi en deux ou trois pas avant de doucement lever un coin.

— Qu'est-ce que tu fais ? s’exclama Bai Shi en ouvrant les yeux et regardant le jeune Dieu Des Fleurs.

— Pourquoi devrais-je faire une percée dans ton lit ? Bien sûr que c'est pour dormir avec toi ! déclara Liu Zhenyun de manière factuelle.

Bai Shi ne pensait pas qu'il serait aussi direct et ne pouvait que dire.

— Va au lit.

— Non, j'ai peur, dit Liu Zhenyun qui vint et le prit dans ses bras comme un petit chauffage. Je vais réchauffer votre lit pour vous.

Bai Shi : ...

Lorsque Bai Shi se déplaça de quelques centimètres sur le côté, Liu Zhenyun le suivit et se déplaça également de quelques centimètres. Bai Shi bougea encore de quelques centimètres et Liu Zhenyun se coucha simplement sur sa poitrine.

— Ne bougez pas, dépêchez-vous et dormez.

Bai Shi avait l'impression qu'il y avait un nuage doux et brûlant. flottant sur sa poitrine, lui brûlant les oreilles.

Le lendemain, Liu Zhenyun se réveilla seul sur le grand lit. Le jeune Dieu Des Fleurs se frotta les yeux et sortit pour voir l’Empereur faire la danse de l’épée dans la cour.

Pour qu’il reste attentif aux arts martiaux traditionnels comme celui-ci au XXIe siècle, il est vraiment digne d’être l’homme dont je suis tombé amoureux.

Le jeune Dieu Des Fleurs était extrêmement fier !

Après que Bai Shi eut fini de s'exercer, Liu Zhenyun l’applaudit et lui donna un autre bouquet de roses rouges qu'il avait matérialisé.

— C'est ma part d'aujourd'hui pour te courtiser !

Bai Shi n'accepta ni ne refusa, il prétendit seulement ne pas le voir.

— Je vais lire des livres.

Liu Zhenyun fourra les fleurs dans les mains de Bai Shi et se précipita dans la cuisine pour cuisiner quelque chose. Il apporta rapidement un bol de porridge à l'osmanthus et quelques gâteaux de riz mi-doux.

— Prenez d'abord le petit-déjeuner.

Les petits déjeuners que Bai Shi avaient pris dans le passé consistaient en porridge ordinaire et en légumes verts. Aujourd'hui, en voyant le porridge à l'osmanthus au parfum sucré, simple et élégant, et le gâteau au riz sucré de belle couleur, parfum et saveur, le long ver glouton silencieux dans son estomac se réveilla. Il s'assit sans expression mais son appréciation envers le jeune Dieu Des Fleurs grandit.

Si seulement le jeune Dieu Des Fleurs ne lui en avait pas donné autant.

Bai Shi regarda le tas de gâteaux de riz comme une montagne, soudain terrifié.

Bai Shi le regrettait. Il n'aurait pas dû apprécier Liu Zhenyun ce matin, car cette poupée était vraiment trop vivante et trop active !!!

Liu Zhenyun passa devant la porte pour la dix-huitième fois, il regarda rapidement à l'intérieur, puis s'éloigna.

Bai Shi avait mal à la tête.

— Si tu veux entrer, alors entre.

Quel était le problème avec lui, marcher ainsi devant la porte !

— Non, je ne peux pas rester assis, expliqua Liu Zhenyun qui passa à nouveau, transportant un gros arrosoir. Je vais planter plus de fleurs dans votre cours.

Après avoir déjeuné, Liu Zhenyun balaya et lava la cour puis il planta des arbres.

Bai Shi laissa échapper un soupir rare et ferma la porte d'un geste de la main.

Par la suite, Liu Zhenyun força la fenêtre pour passer sa tête et regarder à l'intérieur. Dans le même temps, il se défendit avec des paroles sonores et pieuses.

— Tu es vraiment beau !

Bai Shi soupira encore une fois. Il posa son livre sur la table, puis pénétra dans la cour et vit Liu Zhenyun portant un bouquet de branches de fleurs entourant la cour allant d'est en ouest. Il fit le tour du mur sur tout son périmètre et exécuta ensuite une technique pour que les fleurs s'épanouissent une à une.

— Quel genre de fleur est-ce ? demanda Bai Shi qui ne les reconnaissait pas.

— Des hortensia, répondit Liu Zhenyun qui en choisit une et la lui tendit. C’est beau, n'est-ce pas?

Bai Shi l'accepta.

— Merci, c'est très joli.

— Tu as accepté mon hortensia, alors tu es mon homme maintenant !

Liu Zhenyun fit un clin d'œil.

Bai Shi écrivit silencieusement les mots ‘tu as travaillé dur’ dans son estomac.

— De qui as-tu appris à être si effronté?

— J’ai appris tout seul, dit Liu Zhenyun avec une immense fierté. Comme dit le proverbe, vous ne pouvez pas être un garçon si vous ne pouvez pas supporter d'être effronté.

Bai Shi avait l'impression de devenir sourd.

Liu Zhenyun vécut quelques jours dans la maison de Bai Shi. Il passa son temps là-bas à cuisiner pour lui, à réchauffer son lit et à lui offrir des fleurs tous les jours.

Le cinquième jour, pendant le dîner, il fixait l'Empereur.

— Bai Shi, quand vas-tu demander à ma famille de m'épouser ?

Bai Shi mangea calmement mais ne répondit pas.

Les grands yeux de Liu Zhenyun fixaient Bai Shi - d'autres avaient dit que les yeux de Liu Zhenyun étaient noirs comme un échiquier, silencieux comme la rivière et étincelants comme les étoiles. Il décida de tirer pleinement parti de cette tentation. Il ne croyait pas que Bai Shi pourrait le retenir après avoir été regardé comme ça.

Bai Shi soupira. Il avait souvent soupiré récemment, sa résolution s'épuisait rapidement. Il dit doucement.

— Tu dois encore travailler dur.

Puis il se leva et partit.

Liu Zhenyun se toucha le menton. Il m'a dit de travailler dur et d'avoir de l'espoir ! Est-ce que l'Empereur voulait dire que je n'en ai pas assez fait pendant ces cinq jours ?

Ainsi, le sixième jour, Liu Zhenyun envoya trois bouquets de fleurs, se confessant matin et soir. Mais même avec la chaleur de ses nombreuses confessions, Bai Shi n'était toujours pas ému. Liu Zhenyun grinçait des dents et il décida d'utiliser sa technique de séduction.

Bai Shi était très confus quant à l'enthousiasme de Liu Zhenyun à le poursuivre. Il savait qu'il était une personne assez froide. Même si un ami lui rendait visite, si l'autre disait dix phrases, il n'en rendait pas nécessairement une. Par conséquent, ses amis ne venaient pas le voir souvent, disant qu'il était ennuyeux.

Oui, ennuyeux. Il avait entendu dire que les discothèques et les jeux étaient à la mode, mais lui jouait toujours avec des épées et lisait des livres. Il ne s'amusait pas du tout dans sa routine quotidienne très stricte.

Cependant, Liu Zhenyun était déjà ici depuis quinze jours. Il ne s'ennuyait pas tous les jours puisqu'il était capable de se divertir. Il avait également montré ses compétences en cuisine en échange des compétences en épée de Bai Shi. Probablement parce qu'il était jeune.

Pensant à cela, Bai Shi retourna dans la chambre. Liu Zhenyun dormait toujours dans son lit mais il y était maintenant habitué. Il ôta son manteau et se mit au lit, attendant que Liu Zhenyun se réveille.

Le jeune Dieu Des Fleurs était très agité ! Il était tellement nerveux ! Une fois que son cœur se fut calmé, Liu Zhenyun se retourna et s'assit.

Bai Shi avait l'impression d'avoir été brûlé. Il toucha sa poitrine et serra les dents.

— Où sont tes vêtements ?

Liu Zhenyun murmura.

— Je n’en ai pas.

— Tu … commença Bai Shi avant de faire une pause. Sors de mon lit.

— Je ne veux pas.

— Sors !

Le ton de Bai Shi était sévère

— Je ne veux pas !

Ce n’était pas dans le tempérament du jeune Dieu Des Fleurs de s’énerver facilement, mais la colère finit par sortir. Plus tu me dis de partir, moins je le ferai ! Cet imbécile !

Bai Shi fronça les sourcils, leva la main et le regarda.

— Bien, tu peux dormir ici, je vais dormir dans le bureau.

Wow, cet homme sans coeur !!!

Le jeune Dieu Des Fleurs était très en colère et cela allait avoir de très graves conséquences.

Il sortit un morceau de papier et écrivit : Le parrain avait raison, tu es un homme sans cœur! Un diable prétentieux !

Après avoir écrit ces mots, Liu Zhenyun froissa le papier et y versa une grande quantité d’eau salée, donnant l’impression qu’il avait pleuré sur toute la lettre!

Je ne crois pas que vous n'ayez pas été ému par moi ! Liu Zhenyun jeta le papier sur le bureau, puis partit pour sa ville natale.

Yue Lao était très excité, le secouant d'avant en arrière.

— Toujours vierge ? demanda-t-il en regardant derrière Liu Zhenyun. L'Empereur n'est pas revenu avec toi ?

— Non.

Liu Zhenyun s'assit.

— Génial !

Le vieil homme se leva et applaudit.

—  Toutefois, expliqua Liu Zhenyun qui sélectionnait les pêches dans l'assiette de fruits. Dans dix jours, l'Empereur viendra définitivement à notre porte.

— Pourquoi notre porte? As-tu volé quelque chose?

— Oui, répondit Liu Zhenyun plaçant ses mains sur sa tête. J'ai volé son cœur. Il va certainement venir me chercher.

Le vieil homme renifla.

— Dépêche-toi de te laver et de dormir, pourquoi rêvasses-tu ?

Le premier jour, le jeune Dieu Des Fleurs tira sur la barbe de son parrain et mangea tous les fruits dans le bol.

L'Empereur se leva tôt pour manger un bol de porridge ordinaire et lire un livre.

Le deuxième jour, le jeune Dieu Des Fleurs aida le vieil homme à relier quelques fils rouges et ne fit pas attention aux nœuds de certains fils. Le vieil homme ne put pas les détacher et il était tellement en colère qu'il frappa Liu Zhenyun à la tête.

L'Empereur se leva tôt pour manger un bol de porridge ordinaire et lire un livre.

Le troisième jour, le  jeune Dieu Des Fleurs mangea des graines de melon avec le vieil homme et regarda «Le président des vents du palais» et «Les dettes romantiques de l'Empereur de Jade».

L'Empereur se leva tôt, ne prit pas de petit-déjeuner, ne lut qu'un livre et ne mangea que deux pêches.

Le cinquième jour, le jeune Dieu Des Fleurs convoqua les abeilles à l'arrière de la cour, récolta leur miel et fit bouillir le nectar avec de l'osmanthus pour en faire des bonbons.

L'Empereur se leva tôt, ne mangea pas et passa la moitié de la journée avec les hortensias dans le jardin.

Le septième jour, le jeune Dieu Des Fleurs était assis sur l'herbe, les jambes croisées et il tenait l'herbe dans sa main. Le vieil homme portant des lunettes pour pouvoir lire le livre de mariage le réconforta.

— Parrain a beaucoup d'autres options pour toi. Beau garçon, je choisirai pour toi.

L’empereur jeta un sort pour faire deux gâteaux de riz gluant. Cependant, après en avoir mangé la moitié d’un, il n'avait plus faim pour l'autre. Il se leva, remua ses manches et entra dans le palais.

Le huitième jour, l'Empereur se présenta à sa porte.

C'était la première fois que Yue Lao voyait l'Empereur au cours des deux derniers millénaires. C'était un peu gênant.

— Qui cherchez-vous ?

— Où est Liu Zhenyun ?

— ???

La bouche du vieil homme s’ouvrit avec incrédulité.

Liu Zhenyun avait eu une insomnie la nuit dernière. Il entendit une voix à l'extérieur de la pièce et sortit. Il vit la personne à laquelle il avait pensé toute la nuit, debout dans l’entrée.

Bai Shi regarda les cernes sous les yeux de Liu Zhenyun.

— Tu n’as pas bien dormi ?

— Pourquoi es-tu venu si tard ? se plaignit Liu Yan, puis il s'approcha pour saisir la taille de Bai Shi et appuya sa tête sur sa poitrine. Hier, j'étais tellement inquiet que tu ne viennes pas que j'ai fait de l'insomnie.

Il bâilla et désigna le vieil homme.

— C’est mon parrain.

Bai Shi regarda légèrement Yue Lao et dit :

— Parrain, bonjour.

Le menton du vieil homme heurta le sol et ne put pas être ramassé. Il se demandait s'il était mort. En fait, l'Empereur m'a appelé Parrain !!!

Le vieil homme voulait s'évanouir.

Bai Shi, d’un geste de ses manches, fit apparaître deux boîtes de bijoux.

— C’est une dot à collecter pour le parrain.

Le vieil homme : ...

Il s’était réellement évanoui.

Le vieil homme posa un mouchoir blanc sur son front. Allongé sur le lit, il cria, en larmes.

— Je suis fini, je suis fini, le ciel va me punir !

Le jeune Dieu Des Fleurs regarda son parrain avec dédain.

— Une affaire si banale et tu t’es réellement évanoui, se moqua-t-il avant de pincer la taille de Bai Shi. Verse un peu d'eau pour le parrain.

Bai Shi remplit une tasse d'eau chaude et la tendit au vieil homme.

Yue Lao regarda les doigts chauds de l'empereur tenant la tasse fumante et il voulut pleurer encore.

Bai Shi fronça les sourcils, sentant que cette tasse d'eau était vraiment trop chaude, il attendit que l'eau se refroidisse.

Le vieil homme tremblait et n'osait pas lever la tête. Quand Bai Shi vit cela, il ne put s'empêcher de demander.

— Le parrain a peur de moi ?

Je n'ai pas peur de vous, j'ai peur du dieu des fleurs! Après avoir bu quelques gorgées, il sentit son courage revenir.

— Non, tant que l'Empereur est gentil avec Zhenyun, le Parrain n'a pas d'opinion.

Le ton de Bai Shi était devenu beaucoup plus doux.

— Bien sûr que je serai bon avec lui.

Le vieil homme releva légèrement la tête et regarda l'Empereur. Lorsqu'il vit que le visage généralement froid de l'Empereur était doux, il pensa que c'était vraiment un péché d'aimer. Il avait pensé que l'Empereur les supportait et ne faisait que jouer.

C'était un honneur, c'était vraiment un honneur, l'Empereur est mon beau-filleul!

Le vieil homme se leva.

Lorsque Bai Shi se retourna, Liu Zhenyun lui murmura :

— Le parrain est vieux, donc son cerveau n'est pas très bon. Si tu as quelque chose de bien à donner, sort le vite pour le convaincre.

Bai Shi sortit le cadeau d'anniversaire de Taibai Jinxing (1) de l'année dernière.

— Je n'ai que ça sur moi.

Yue Lao maudit dans son cœur, cela venait du Taibai Jinxing de la vieille étoile en or blanc qui pratiquait Jindan (2) depuis dix ans. Il n'y en a que dix et il me l'a vraiment donné, putain !

Le vieil homme tenait le cadeau et ne pouvait pas arrêter de caresser l'épaule de Liu Zhenyun.

— Tu t'es bien marié. Tu as réussi à avoir une oie d'or, espèce de petit bon à rien, et il est même chargé de trésors. (3)

Après que le vieil homme ait retrouvé son courage, il conduisit les deux hommes hors du palais et ferma la porte.

Liu Zhenyun rentra chez lui avec Bai Shi.

— Mon père sera de retour dans deux jours, alors tu n'auras pas à revenir.

La maison du Dieu des Fleurs était pleine de fleurs. Parce que les deux maîtres n'étaient pas là, les fleurs n'étaient pas soignées, donc certaines mauvaises herbes avaient poussé et il y avait aussi des vers. Pendant la journée, Liu Zhenyun arrosa les fleurs et les désherba. Bai Shi vint de temps en temps pour aider, mais le plus souvent, ils s'embrassaient et s'aimaient.

Liu Zhenyun était à mi-chemin avec ses tâches ménagères, mais quand il regarda Bai Shi, son cœur sembla avoir la bougeotte. Il se jeta alors sur lui et l'embrassa. Au début, Bai Shi fut surpris mais il s'y habitua lentement.

Les deux personnes roulèrent ensemble quand elles s’embrassèrent. Bai Shi aimait particulièrement la force de l'amour de Liu Zhenyun. Ils se serrèrent l’un contre l’autre dans les fleurs et les mouvements haletants et fougueux de Liu Zhenyun empêchèrent Bai Shi de s'arrêter.

Cette vie merveilleuse où ils étaient seuls tous les deux ne pouvait pas durer éternellement. Une semaine plus tard, le Dieu Des Fleurs revint.

Quand le Dieu Des Fleurs revint, Bai Shi aidait à arroser les fleurs dans le jardin ouest et Liu Zhenyun cherchait un petit pain cuit à la vapeur dans la maison.

Le Dieu Des Fleurs pensa que son fils avait engagé un ouvrier. Il marcha derrière le travailleur et lui tapota le dos.

— Bonjour ?

Quand Bai Shi se retourna et vit que c'était le Dieu Des Fleurs, il sourit un peu.

— Je ne t'ai pas vu depuis longtemps.

Il s'avérait être l'Empereur ! Le Dieu Des Fleurs était confus. L'empereur est venu chez moi. Avant que son cerveau ne réagisse, il s'inclina courtoisement.

— Excusez-moi de ne pas être sorti pour vous rencontrer!

Bai Shi se leva légèrement.

— Je t’en prie.

Il avait entendu Liu Zhenyun dire que le vieux Dieu Des Fleurs était très traditionnel, et maintenant il semblait que ce soit le cas ...

— Pourquoi l'Empereur est-il venu ?

Bai Shi ne savait pas quoi répondre alors il soupira juste.

Le Dieu Des Fleurs connaissait le caractère de l'Empereur et il lui dit.

— La dernière fois que j'ai vu l'Empereur, c'était il y a deux mille ans, vous êtes venu aux funérailles de mon grand-père. En un clin d'œil, ça fait si longtemps. Mon fils a trois cents ans. L'Empereur aurait dû le rencontrer?

Bai Shi hocha la tête et ajouta silencieusement dans son cœur : Je l'ai bien vu.

Liu Zhenyun sortit de la maison et regarda son père. Il jeta sa houe et se précipita pour le prendre dans ses bras.

— Papa, tu es revenu ?

Le Dieu Des Fleurs toucha la tête de son fils et était sur le point de lui demander pourquoi l'empereur était ici lorsque Liu Zhenyun arrêta Bai Shi.

— C'est le gendre que ton fils te donne, es-tu satisfait ?

Dieu des Fleurs : ???

Dieu des Fleurs : ...

Le visage du Dieu Des Fleurs se fissura.

— Quel genre de scandale est-ce !!! Rugit le Dieu Des Fleurs envers Yue Lao. C’est l'Empereur !

— Qu'en est-il de l'Empereur ? L'Empereur n'est pas un immortel de haut niveau. Il doit manger et chier tout comme nous.

Le vieil homme frotta le cadeau que l'Empereur lui avait donné pour se réconforter.

— L'Empereur est ton beau-fils, c’est bien ? Il a une bonne réputation, beaucoup d'argent et une haute position d'ancienneté.

— Mais c'est immoral. L'Empereur est de la même génération que mes grands-parents !

— Et alors ? Il est beau, jeune et en bonne forme physique. Pourquoi t'embrouilles-tu encore ?

— La dernière fois que tu as dit qu'il avait une paralysie du nerf facial …

Le Dieu Des Fleurs le regarda silencieusement.

— Il veut épouser Liu Zhenyun et n'a pas de paralysie du nerf facial, il a plutôt bon goût, lui cria Yue Lao. Tu devrais rapidement donner ton accord. Regarde les yeux de Liu Zhenyun, comment peut-il encore regarder les autres.

Son but est d'épouser l'Empereur, ne t'inquiète pas !!! cria le vieil homme au fond de son cœur.

Le Dieu Des Fleurs soupira.

— Si ça doit être comme ça, alors qu'il en soit ainsi.

La princesse de la Mer du Nord avait appris que l'Empereur allait épouser le jeune Dieu Des Fleurs, elle se présenta donc en créant des ennuis et en criant pour que l'Empereur l’épouse elle, dans le palais. Cependant, il ne voulait toujours pas.

Après en avoir entendu parler, Liu Zhenyun se précipita et lui donna une bouteille de collyre.

— Ne pleure pas, tes yeux sont gonflés.

Les dieux se lamentaient: il était trop gentil et agréable, pas étonnant que l'Empereur l'aime! Seul Bai Shi savait que son amant avait donné du jus de poivron vert à la princesse.

Les invitations pour le mariage avaient été envoyées et le palais céleste était en ébullition.

Après des milliers d'années, recevoir une invitation à un mariage de l'Empereur était une chose unique.

Yue Lao était une personne heureuse et il sourit en voyant Taibai Jinxing au mariage également. Il sortit son ‘Tian Ting Yun’ privé pour partager.

— Vieux Bai, tu peux me donner les élixirs directement à partir de maintenant. L'Empereur est maintenant mon beau-filleul.

Taibai Jinxing lui reprocha à trois reprises d'être sans vergogne.

L'Empereur aimait particulièrement manger du gâteau aux prunes tout en étant installé contre Liu Zhenyun et laissait la chaleur du corps du Dieu Des Fleurs l’envelopper. Une fois, Liu Zhenyun était devenu paresseux et après que l'Empereur eût pris une bouchée du gâteau aux prunes, il le mit au courant.

— Ce n'est pas bon.

— Comment le sais-tu ?

Les yeux de Liu Zhenyun se durcirent.

— Le goût est mauvais, répondit l'Empereur en l'embrassant. Tu ne veux plus le faire pour moi ?

— Non, je suis trop paresseux pour bouger aujourd'hui, expliqua Liu Zhenyun en s'asseyant sur les genoux de l'Empereur et lui serrant le cou. Qu'est-ce qui ne va pas avec le goût, ce n’est pas simplement de la prune et de la farine ?

Bai Shi y réfléchit.

— Probablement parce que je ne peux pas y goûter l'amour.

Le cœur de Liu Zhenyun se serra. Il s'avéra que Bai Shi savait aussi comment flirter.